Migration illégale par voie maritime à partir des côtes sénégalaises : défis et solutions
•Télécharger en tant que PPTX, PDF•
0 j'aime•301 vues
De/By CV (ER) / Naval Captain (Rtd) Dame Mboup: Consultant, Afrique de l'Ouest / West Africa, Global Fishing Watch. From 0:42:38 at https://youtu.be/FUykBtV21HA Illegal migration by sea from the Senegalese coasts: challenges and solutions SWAIMS webinar held on 15th September 2021 with civil society organisations (CSOs) in Senegal
Recommandé
Recommandé
Contenu connexe
Similaire à Migration illégale par voie maritime à partir des côtes sénégalaises : défis et solutions
Similaire à Migration illégale par voie maritime à partir des côtes sénégalaises : défis et solutions (7)
Plus de SWAIMSProject
Plus de SWAIMSProject (20)
Migration illégale par voie maritime à partir des côtes sénégalaises : défis et solutions
- 1. MIGRATION ILLEGALE PAR VOIE MARITIME A PARTIR DES COTES SENEGALAISES : DEFIS ET SOLUTIONS Par le Capitaine de Vaisseau (ER) Dame MBOUP
- 2. GENERALITES
- 3. GENERALITES • Afrique de l’Ouest +++ (Sénégal) • Phénomène ancien aux causes connues • Italie (nouvelle destination): artisans, commerçants… Chômage, sous emploi Désir de migrer vers un ‘’El dorado’’
- 4. GENERALITES Migrant clandestin Situation irrégulière de séjour Main d’œuvre bon marché pour le pays d’accueil
- 5. MIGRATION SENEGALAISE A PARTIR DE LA MER • Mixte: maritime et terrestre • Maritime
- 6. MIGRATION SENEGALAISE A PARTIR DE LA MER Mixte (maritime et terrestre) Voie terrestre Voie maritime Ile de Tenerife Nouadhibou Sénégal
- 7. MIGRATION SENEGALAISE A PARTIR DE LA MER Maritime Ile de Tenerife Côtes sénégalaises
- 8. Principaux points de départ Saint Louis Kayar Cap Skiring Mbour, Saly Joal Gorée, Yoff, Thiaroye Djiffer Kafountine
- 9. Moyens utilisés: 1. grandes pirogues – Plus de 100 passagers
- 10. 2. Instruments de navigation – Utilisation de GPS – Compas de navigation • Contraintes: météo, mécanique, carburant, alimentation…
- 12. CAUSES Surexploitation des ressources halieutiques Crise de la pêche artisanale
- 13. CAUSES MIGRATION CLANDESTINE Sociales Place de la famille (pression familiale) Réalisation des migrants dans les villes et villages Economiques Revenus pour les passeurs Accroissement du nombre de demandeurs Aptitude des pêcheurs sénégalais Formation: cours de navigation Pas de souci pour s’orienter
- 14. DEFIS
- 15. DEFIS • Phénomène insaisissable: non uniforme Sécurité et souveraineté Etat Protection des droits des migrants Secourir personnes en détresse en mer
- 16. DEFIS • Stratégies – Surveillance des points de départs (terre et mer) – Opérations soutenues par FRONTEX • Moyens – Interventions en mer et sur les côtes – Navires et aéronefs – Disponibilité ? ARRETER LES DEPARTS MASSIFS
- 17. SOLUTIONS Mesures gouvernementales Sensibilisation Emploi des jeunes Implication de la famille
- 18. SOLUTIONS • Mesures gouvernementales – Arraisonnement des pirogues tentant de rallier les iles espagnoles – Surveillance des points d’embarquement – Lutte contre les passeurs et convoyeurs
- 19. SOLUTIONS • Sensibilisation – Population +++ – Utilisation des nouveaux supports de communication • Emploi des jeunes – Création d’emplois (agrobusiness, création de fermes…) • Implication de la famille – Départ n’est pas synonyme de réussite
- 20. CONCLUSIONS
- 21. CONCLUSIONS • Phénomène social, économique, politique • Drame humain et social effet dévastateur sur la société • Nombreux défis face à ce fléau – Pour la société civile – l’Etat et au niveau sous régional (CEDEAO) • Combinaison de solutions avec l’aide des pays du Nord • Contournement des dispositifs par les passeurs • Sensibilisation +++ • Renforcement de la surveillance
Notes de l'éditeur
- La migration clandestine touche globalement la plupart des pays de l'Afrique de l'Ouest, notamment le Sénégal. Le phénomène migratoire au départ du Sénégal vers l'Europe est ancien et ses causes sont bien connues. Depuis le milieu des années 1980, l'Europe du sud, essentiellement, l'Italie, constitue la nouvelle destination du flux migratoire pour des artisans et des commerçants, au détriment de la France jusque-là principal pays d'accueil des migrants Sénégalais. Plusieurs raisons expliquent l’augmentation du phénomène qui a pris des proportions impressionnantes. D'abord, le désir des jeunes sénégalais de migrer vers l'Europe découle de la situation objective de leur pays d'origine (chômage et sous-emploi des jeunes) et des opportunités que semble offrir les pays d'accueil, considéré à tort comme un « El Dorado »
- Des études ont aussi montré que l'immigration clandestine répondait à un besoin objectif de main d'œuvre dans les pays d'accueil, surtout durant les périodes habituelles de vacance. Les étrangers en situation irrégulière Constituent une main-d’œuvre bon marché , parce que ne pouvant donner aucune preuve de légalité de leur séjour. La présence de réseaux d'entraide constitués dans le pays d'accueil et l'existence de puissants réseaux de passeurs qui animent le commerce des migrants constituent également des éléments déterminants qui ont contribué à l’intensification des départs irréguliers vers l’Europe.
- L'émigration clandestine sénégalaise et ouest-africains en général vers l'Espagne qui constitue de plus en plus une porte d'entrée en Europe, a généralement emprunté deux principaux itinéraires, d'une part l'itinéraire mixte terrestre – maritime et l'itinéraire maritime.
- A partir de la Mauritanie, après un trajet par voie terrestre, une des solutions les plus rapides et les plus sûres, mais la plus chère pour les migrants est la voie maritime à partir de la capitale économique mauritanienne, la ville de Nouadhibou. Cette voie aurait été inaugurée dès 2004 par un organisateur de voyages malien sarakole, à Nouadhibou qui avait approché un pêcheur sénégalais Guet Ndarien, habitué des longues marées de pêche à la langouste dans les eaux de l’ancien Sahara espagnol, et lui avait acheté sa pirogue et ses services pour transporter une vingtaine de migrants maliens en Espagne. Fort de son expérience de la zone et de sa connaissance des caps, le pêcheur releva le défi : tous les passagers se retrouvèrent sans encombres sur l’île de Tenerife, après un voyage de près de 1 000 kilomètres. Malgré l’augmentation de la taille des pirogues utilisées, le site de départ de Nouadhibou fut rapidement dépassé par la demande. À partir de février 2006, la zone de départ des pirogues s’étendit, en plusieurs étapes, vers le Sud : d’abord Saint-Louis, puis Kayar, Hann, Thiaroye, Bargny, Rufisque, M’Bour et la Casamance (par exemple Elinkine) sur les côtes sénégalaises, mais aussi la Gambie et même la Guinée-Bissau.
- La seconde voie entièrement maritime, moins sécurisée que la première, consiste à s'introduire clandestinement dans un bateau la nuit, à l'aide de pirogues qui s'y amarrent, usant de complicité à bord du navire concerné, ou par directement l’utilisation de grande pirogue pour rallier l’Europe. Après la mise en place de patrouilles côtières, les migrants se sont rabattus sur des plages moins surveillées, du Sénégal et de la Gambie. Ainsi le Sénégal est devenu le pays de départ le plus important en Afrique de l’Ouest pour l’émigration clandestine à partir de la mer d’où de nombreux candidats l'émigration clandestine embarquent pour rallier l'Europe. Ils s’engouffrent, par dizaine sur une seule pirogue affronter la mer malgré toutes les incertitudes. Une pirogue peut embarquer jusqu'à 100 passagers à destination des Iles Canaries situées à plus de 1 500 kilomètres des côtes du Sénégal.
- Parmi les sites reconnus comme des points d'embarquement on peut citer Saint-Louis, Cayar, ambérène,Yoff, Gorée, Thiaroye, Mbour, Saly, Joal, Djiffer, Kafountine et Cap Skiring. On peut dire que c'est tout le littoral sénégalais qui est utilisé pour embarquer des candidats à l'émigration. En fait tout endroit de la côte en mesure de faciliter l’embarquement à bord d’une pirogue pouvait être considéré comme point de départ potentiel.
- Les grandes pirogues pirogues de pêche artisanale ont été déterminantes dans le transport illégal des candidats à l’immigration vers les iles Canaries. Elles ont une capacité d’emport favorable à l’embarquement de dizaines de candidats à l’émigration
- Dans le cadre de la formation des pêcheurs artisans pour assurer leur sécurité en mer, les autorités sénégalaises ont initié des cours de navigation qui permettent aux capitaines de ces pirogues de mieux s’orienter en mer par l’utilisation de compas et de GPS. Ainsi la plupart des capitaines de pirogues sénégalaises n’ont plus de soucis pour s’orienter et naviguer avec leur pirogue sur des distances assez importantes. Les seules contraintes qui peuvent constituer une entrave sont la météo et les problèmes logistiques (carburant et alimentation des passagers)
- L’hypothèse d’une crise de la pêche artisanale qui pousserait les jeunes des communautés de pêcheurs à partir vers l’Europe est souvent évoquée. La pêche ne serait plus à même d’offrir un avenir aux jeunes des pays côtiers. Les ressources en poisson des côtes d’Afrique ont été excessivement exploitées et sont en voie d’épuisement, ce qui expliquerait que la pêche ne nourrit plus son homme, lequel serait alors poussé à l’exil. Au tournant des années 1990 et 2000, le durcissement des contrôles sur les routes migratoires a amené la pêche artisanale à s’impliquer activement dans la migration. C’est en effet à cette époque que la surveillance des points de passage entre le nord du Maroc et le sud de l’Espagne continentale commença à se renforcer. Des passeurs proposèrent alors aux migrants – originaires du Maroc ou d’Afrique subsaharienne – d’emprunter une route maritime vers les îles Canaries.
- La famille et les communautés jouent un rôle actif dans l’augmentation des flux migratoires clandestins. Le rôle de la famille se situe à plusieurs niveaux. Le harcèlement quotidien qu’elle exerce sur le jeune chômeur ou travailleur ayant des revenus modestes pour qu’il tente d’émigrer comme les autres est déterminent. . Dans les entretiens d’arrivée, beaucoup de candidats ont admis qu’ils ont subi une très forte pression de la famille. Ils n’avaient pas d’autre choix que de tenter l’aventure. Pour de nombreuses familles démunies, la migration des enfants demeure l’unique solution pour pallier leur misère. L’exemple de migrants qui ont réussi et fait le bonheur de leur parent joue un rôle de catalyseur au sein des communautés Les réalisations des migrants dans les villes et villages constituent des attractions rendant plus pressant le poids social sur les amis restés au pays et qui n’ont pas eu la même chance. Le transport des immigrants est devenu un business rentable pour des passeurs scrupuleux. Le nombre de candidats à l’immigration, en constante augmentation a contribué à pérenniser l’activité des passeurs malgré les efforts entrepris par les autorités pour endiguer le mal. Dans le cadre de la formation des pêcheurs artisans pour assurer leur sécurité en mer, les autorités sénégalaises ont initié des cours de navigation qui permettent aux capitaines de pirogue de mieux s’orienter en mer par l’utilisation de compas et de GPS. Ainsi la plupart des capitaines de pirogues sénégalaises n’ont plus de soucis pour s’orienter et naviguer sur des distances assez importantes. Les seules contraintes qui peuvent constituer une entrave sont la météo et les problèmes logistiques (carburant et alimentation des passagers)
- L’émigration clandestine par la mer constitue un phénomène insaisissable notamment parce qu’elle n’est pas uniforme et peut recourir à des moyens très divers, de la petite embarcation sans pavillon aux grands navires de commerce. Dès lors, si l’on privilégie un angle d’approche, on néglige nécessairement tous les autres. Il convient de noter que la lutte contre l’immigration clandestine par la mer est un objectif légitime pour les États en termes de sécurité et de souveraineté. Toutefois, il faudrait la concilier avec la protection des droits des migrants illégaux, considérés comme des victimes, mais également l’obligation de secourir toute personne en détresse en mer. Les difficultés sont par ailleurs bien différentes selon que l’on se place dans le cadre d’un État de départ ou d’arrivée des flux migratoires illégaux. C’est pourquoi un des défis majeurs au quel fait face l’Etat du Sénégal pour stopper ce flux migratoire est la mise en place d’une stratégie adéquate pour faire arrêter la saignée et les moyens nécessaire pour la dérouler.
- Le Sénégal a opté pour la surveillance des départs à partir de ces cotes aussi bien à terre que par la mer. Plusieurs membres des forces de sécurité ont participé aux opérations soutenues par l’organisation FRONTEX de l’Union Européenne. La mise en place des moyens nécessaires pour lutter contre l’émigration clandestine par la mer constitue un défi de taille. En effet les interventions en mer et sur les différents points départ sur la côte nécessitent des moyens aux coûts de réalisation et de fonctionnement très élevé pour un pays en voie de développement. Les navires et aéronefs utilisés dans la lutte contre l’émigration clandestine ne sont pas toujours disponibles pour plusieurs raisons. L’arrêt des départs est une nécessité d’une grande importance aussi bien pour le pays de départ, dans le cas d’espèce, le Sénégal que le pays d’arrivée. C’est dans ce cadre que la coopération au niveau international est parue indispensable. Aussi l’Union Européenne a bien voulu coopérer avec les pays de départ par la mise en place d’un dispositif de veille aussi bien au départ qu’à l’arrivée des migrants.
- Fort de l'appui de ses partenaires, le gouvernement du Sénégal, pour lutter contre la migration clandestine a joué sur le registre de la répression et sur celui du développement. Sur le premier registre, le gouvernement a pris une série de mesures visant à :
- arraisonner toutes les pirogues qui tentent de rallier les Iles espagnoles des Canaries. C'est la voie généralement empruntée par les candidats à l'émigration irrégulière vers l'Europe. Surveiller étroitement tous les sites reconnus comme des points d'embarquement comme Saint-Louis, Cayar, Cambérène, Yoff, Gorée, Thiaroye, Mbour, Saly, Joal, Djiffère, Cafountine et Cap Skiring. C'est tout le littoral sénégalais qui est utilisé pour embarquer des candidats à l'émigration. Lutter activement contre les passeurs et convoyeurs. Ainsi des passeurs reconnus comme étant des convoyeurs avérés ont été arrêtés et emprisonnés.
- Tous les secteurs de la population doivent participer à un fort mouvement de sensibilisation et l’Etat doit utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire revenir les jeunes candidats à l’émigration à la raison. Les nouveaux supports sont déterminants pour expliquer les conséquences d’un départ non préparé sur tous les plans : risques sécuritaires, infractions judiciaires et les fausses attentes. La création d’emploi pour les jeunes qui sont les principaux candidats à l’immigration, tient une bonne place parmi les solutions à privilégier. Dans ce cadre des projets sont mis en place au Sénégal dans le domaine de l’agrobusiness par la création de fermes modernes pouvant employer plusieurs jeunes. La promesse de plusieurs dizaines d’emplois dans d’autres domaines fait partie des mesures prises par les gouvernants pour retenir les jeunes dans le pays. L’accord de partenariat signé entre Sénégal et des pays européens comme l’Espagne, pour contingenter de jeunes travailleurs migrants saisonniers peut, à terme, réguler la migration clandestine. Il est important d’impliquer la cellule de base de la société qu’est la famille dans la sensibilisation. Tout d’abord pour montrer que le départ vers l’Europe n’est pas synonyme de réussite mais également signaler le danger encouru dans la traversée des océans avec des moyens rudimentaires inadaptés.
- La migration clandestine par la mer est un phénomène, avec de nombreuses ramifications sur les plans social, économique et politiques. Elle constitue à bien des égards un drame humain durant tout le processus (recrutement, voyage, arrestation, détention et rapatriement), Par ailleurs, la migration a un effet dévastateur sur la société en dépeuplant certaines localités de leur main d'œuvre valide. Le gouvernement, les associations et les communautés ont tenté d'apporter des réponses à ce phénomène par la mise en place de projets et par la sensibilisation. Ces différents éléments montrent qu'il est urgent d'agir pour atténuer ce drame humain au triple plan de la société civile, de l'Etat et des partenaires au développement. Pour la société civile il est suggéré de : s'investir davantage dans la connaissance du phénomène pour éclairer les initiatives et les actions, multiplier les expériences locales de sensibilisation avec des supports et méthodes pertinentes et aider davantage les jeunes chômeurs à s'organiser pour se prendre en charge. Documenter les initiatives réussies en matière de partenariat entre le Nord et le Sud, notamment dans le cadre du co-développement, pour les montrer en exemple. Pour l'Etat, il est nécessaire de : Accentuer ses politiques de coopération bilatérale et multilatérale avec les pays d'accueil ; Chercher, par une bonne politique de sensibilisation et de communication, à obtenir le soutien de l'opinion (marabout, associations des parents des émigrés…) pour élaborer de projets et programmes de développement concerté et durable ; Accentuer les politiques de bonne gouvernance pour combattre efficacement la pauvreté et construire une politique efficiente de création d'emplois qui correspondent au centre d'intérêt des jeunes ; Au niveau Sous-régional La CEDEAO pourrait penser à une stratégie impliquant plusieurs états concernés par le phénomène. En effet les départs effectués à partir des cotes sénégalaises n’intéressent pas seulement des ressortissants du pays mais également ceux des pays limitrophes de l’hinterland et mêmes côtiers. Les partenaires de la CEDEAO dans la mise en œuvre de sa stratégie maritime, tels que l’UE dans le cadre du SWAIMS, devraient également appuyer les efforts des états de départ car le problème ne peut plus être considéré comme étant seulement national. La migration clandestine a une autre face cachée. Beaucoup de familles souffrent de la disparition dans des conditions dramatiques d’un ou de plusieurs des leurs dans le désert du Sahara ou dans l’Océan Atlantique. L’Etat du Sénégal tente de combiner plusieurs solutions alternatives, sécuritaires et de développement. La première consiste, avec l’aide des pays du Nord, à renforcer la surveillance des côtes pour éviter les départs de clandestins par pirogue vers l’Espagne (Opération FRONTEX). Ce dispositif n’a pas arrêté les flux, mais a contribué à les diminuer. Les jeunes candidats à l’émigration continuent de débarquer sur les îles des Canaries. Les passeurs arrivent toujours à contourner le dispositif de sécurité avec l’aide de complice. Une véritable économie s’est développée au point de faire naître une nouvelle catégorie d’entrepreneurs de la migration clandestine par la mer dont les réseaux s’étendent jusque dans les pays d’accueil. L’ambivalence des acteurs face au phénomène de la migration clandestine par la mer, explique, en partie, les limites des politiques alternatives. Il existe des initiatives communautaires visant à sensibiliser les jeunes sur les dangers de la migration clandestine. Elles sont toutefois très circonscrites, et, par faute de moyens, le message porte peu.