1. LES INTERVIEWS
DENOSSO’SPIEPEOPLE
“Je me sens à ma place
dans un environnement
masculin. ”
Après un parcours littéraire, Marilyn Weber, 38 ans, a changé de voie. Elle est aujourd’hui
responsable d’affaires dans les télécommunications pour SPIE Est, à Metz.
Quel a été votre parcours avant d’intégrer SPIE ?
Marilyn Weber : J’ai étudié les Lettres Modernes avant de me réorienter vers un BTS assistante
de direction. En alternance, je travaillais au sein du groupe SFR et la complexité d’un
environnement technique tel que celui des télécoms m’a tout de suite plu. Pendant 5 ans, j’ai été
chargée d’ordonnancement au sein du département déploiement de la direction technique
du réseau N&E. J’effectuais des missions de planification, de gestion de stocks, de suivi des
commandes et de l’assistanat de gestion. Quand mon contrat s’est terminé chez SFR, j’ai choisi
de postuler chez SPIE, qui était alors l’un de nos prestataires. Par chance, j’ai pu intégrer
l’entreprise en 2006, comme assistante de planification. Je suis alors passée de donneur d’ordre
à prestataire de services avec toutes les contraintes liées à l’organisation d’un centre de profit.
En quoi consiste votre actuelle mission ?
M.W. : En près de dix ans, SPIE m’a permis d’évoluer dans le domaine des télécommunications.
Aujourd’hui, je suis responsable d’affaires, un poste qui mobilise à la fois des compétences
commerciales, techniques, managériales, financières, mais aussi des compétences dans
le domaine de la qualité et la sécurité. C’est comme si je dirigeais ma propre petite structure
de gestion pour des projets de plusieurs millions d’euros. Et c’est une affaire d’équipe !
N’est-ce pas difficile de manager une équipe essentiellement masculine quand
on est une femme ?
M.W. : Pas du tout ! Comme je ne suis pas technicienne de formation, je m’appuie sur
les compétences de mes collaborateurs, essentiellement des hommes. Il y a du respect
mutuel entre nous et nous cultivons l’entraide pour faire avancer nos projets. En revanche,
les métiers techniques sont encore trop peu investis par les femmes, souvent par
méconnaissance. C’est pour sensibiliser les jeunes filles à ces carrières qui j’interviens
en milieu scolaire avec l’entité locale de l’association « Elles Bougent ».