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#SDF16
Gouvernance et intelligence
Philippe Bourgeois
Trivadis Senior BI Consultant
#SDF16
#SDF16
Philippe Bourgeois
• Senior Consultant BI
• Depuis plus de 10 ans chez Trivadis
• Depuis presque 20 ans dans la BI
• Père de 4 enfants
• Juriste de première formation
• Toujours intéressé à la l’information au sens large 
#SDF16
Gouvernance et intelligence
font-elles bon ménage?
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Gouvernance et intelligence
ne sont-elles pas un peu antinomiques?
#SDF16
Les moyens qui justifient la fin:
à quand la fin ?
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La (nouvelle) technologie
comme «driver»
#SDF16
Qui n’avance pas, recule…
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Trouvons la fin qui justifie les moyens
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Pas de Gouvernance,
Pas d’intelligence
#SDF16
L’intelligence c’est …
l’adaptation
#SDF16
Wikipedia: On appelle adaptation le
processus de modification d'un objet, d'un
organisme vivant ou d'une organisation
humaine de façon à rester fonctionnel
dans de nouvelles conditions[…].
#SDF16
L’Intelligence c’est…
un moyen de
suivre la « bonne » direction!
#SDF16
Wikipedia: est utile ce qui a la capacité d'être
un moyen en vue d'une finalité donnée
#SDF16
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Gouverner c’est…
Conduire!
#SDF16
Wikipedia: Gouverner:
Diriger une embarcation à l’aide d’un gouvernail.
Diriger la conduite de choses ou de personnes.
#SDF16
Niveaux de conduite:
(Vision)
Stratégie
Tactique
Processus
#SDF16
Conduite
=
Renseignement
Décision
Action
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Conduite
=
Finalité
Renseignement
Décision
Action
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Intelligence statique
Intelligence dynamique
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Exemple d’intelligence «statique»:
chauffage
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L’intelligence 4.0 est celle
qui construit l’intelligence:
l’apprentissage
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Apprentissage, Délégation,
Supervision
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Tiré du site http://kiddibouge.ch/
L’apprentissage passe par le mouvement…
#SDF16
C:What do you expect me to do ?>
> feel!
C:‘feel' is not recognized as an internal
or operable program or batch file.
C:What do you expect me to do ?>
> Go to Hell!
C:‘Go to Hell' is not recognized ...
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La voiture autonome est pour demain!
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La Gouvernance 4.0
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Les limites «d’Auto», le pilote automatique dans Wall-E © Pixar
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Gouvernance de systèmes complexes
=
Gouvernance complexe
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ROLE NIVEAU TEAM
INFORMATION OWNER Stratégique Métier
INFORMATION MANAGER Tactique Métier / IT
INFORMATION BUILDER Processus IT
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Data scientist ?
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Business scientist
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Intelligence & Gouvernance

Notes de l'éditeur

  1. eh oui, « font-elles? » puisque gouvernance et intelligence sont des caractéristiques féminines! (la première, on le savait, la seconde, bin… on encore beaucoup de peine à le reconnaître)
  2. Et puisqu’on est dans le joke, ça me rappelle un « buzz » sur le net qui dit que le QI des personnes diminue proportionnellement à leur hauteur dans la hiérarchie. Cela serait expliqué par le fait que le processus de décision d’une personne très intelligente va être plus long que celui d’une personne moins intelligente car la personne intelligente va mettre en action plus de connaissances et dans un périmètre plus large que la personne un peu « bornée » (dans le sens presque premier du terme). La décision sera peut-être plus « juste » mais beaucoup moins rapide. Et les guerriers vous le diront : la survie ne dépend pas de la décision elle-même mais de la capacité à prendre rapidement une décision. C’est très à la mode en ce moment aux Etats-Unis. Là-bas, le peuple réclame des gens qui décident, peut importe ce qu’il décident… Ironie mise à part, il est vrai qu’à priori cette association d’idées apparaît comme contradictoire. En effet, le but recherché dans la création de systèmes intelligents est de décharger l’homme de certaines tâches en autonomisant la machine. Un système intelligent devrait pouvoir gérer «seul» un plus grand nombre de situations. Alors pourquoi cette autonomisation devrait-elle augmentation l’implication du métier/des bénéficiaires?
  3. Moi aussi, en tant que qu’en tant que membre du petit peuple des informaticiens, je plaide pour une gouvernance plus forte! D’ailleurs ma présence à ce Swiss Data Forum est justifiée par une certaine frustration de constater jour après jour dans mon activité qu’on reste dans la logique de guerre du « agir, réfléchir après » (et encore c’est souvent optionnel).
  4. La (nouvelle) technologie comme «driver» D’ailleurs l’arrivée elle-même de l’industrie 4.0* reproduit ce schéma au niveau global, social : « Super, une nouvelle technologie ! Voyons ce que nous pouvons en faire ! » ou encore « Il y a là un chemin qui a l’air de mener loin, empruntons-le car ça a l’air excitant et on verra bien où il nous mène ». *Bref rappel ou explication: l’industrie 4.0 correspond à l’ère de la machine intelligente/adaptative/autonome
  5. Si vous avez l’impertinence de soulever des questions du genre : « Euh, mais en fait, ça va servir à quoi? » ou « Dites, vous avez pris un peu de recul pour savoir si tout ça va dans le sens que vous voulez? », vous êtes soit taxé d’immobiliste ou alors on vous répond qu’on a ni le temps ni les moyens de se poser ce genre de question. Dans le business, comme à la guerre, celui qui n’avance pas, recule.
  6. Lorsque vous lisez les articles des personnes qui s’interrogent sur le devenir de la société industrielle dans la révolution 4.0, toutes finissent par conclure qu’il faudra « être créatif » au niveau social, qu’il faudra que les politiques anticipent pour assurer une transition qui soit la moins brutale possible, et que les êtres humains devront apprendre à se définir autrement que par leur activité professionnelle. En d’autres termes, Il faudra bien essayer de donner un sens à cette révolution qui est déjà en marche. En somme, Il faudra quand même donner la direction a posteriori, trouver une fin qui justifierait les moyens. Et je dis ça sans machiavélisme;
  7. Mais cela ne fonctionnera pas ainsi avec la révolution 4.0. Car il m’est avis que l’arrivée de « l’intelligence » dans l’outil de production de bien et de services amènera d’elle-même la fin de cette ère de « défrichage/bricolage ». Il ne sera plus possible de faire l’économie de trouver un sens à l’outil avant la construction de celui-ci.
  8. Un système intelligent est un système qui s’adapte.
  9. Qu’est-ce que l’adaptation? Wikipedia nous dit : On appelle adaptation le processus de modification d'un objet, d'un organisme vivant ou d'une organisation humaine de façon à rester fonctionnel dans de nouvelles conditions[…]. Un ville «intelligente» va modifier sa régulation du trafic en fonction de celui-ci, ou l’éclairage public en fonction de la fréquentation, une chaîne de production intelligente va adapter son rythme en fonction de la disponibilité de ses ressources et inversement (industrie 4.0),
  10. En d’autres termes, «rester fonctionnel», signifie garder le cap, suivre la bonne direction. L’intelligence est un mécanisme qui met les choses en relation (inter-ligere) et dont l’essence même est justement de mettre en relation les «nouvelles conditions» avec l’objectif afin de «rester fonctionnel», ou en termes plus simples, c’est-à-dire déterminer si une action va dans un sens positif ou non. Par exemple, au niveau de l’individu, le sens est « positif » s’il contribue, in fine (j’insiste), à sa survie. Dois-je partager mes ressources? Si partage de ressources = (mise en relation, inter-liger, intelligence) intégration dans le groupe = protection par le groupe = survie personnelle alors oui, je fais un acte qui a priori ne va pas dans le sens voulu (je «perds » des ressources), mais qui in fine est « utile ».
  11. Wikipedia nous confirme qu’adaptation, utilité et intelligence (toutes des notions féminines) sont étroitement liées autour des notions de finalité et de moyens.
  12. Si je résume, l’intelligence, c’est donc un moyen de prendre des décisions/actions utiles, c’est-à-dire qui servent une finalité. Et… Gouverner, c’est donner la direction, donc: Pas de gouvernance, pas de finalité, Pas de finalité, pas d’intelligence. Pas d’intelligence,… pas d’intelligence.
  13. La finalité, c’est elle qui donne le sens, la direction. Et gouverner, selon Wikipedia toujours, c’est: Diriger une embarcation à l’aide d’un gouvernail. Diriger la conduite de choses ou de personnes. Dans les deux cas, c’est diriger. Dans la première des définitions, on voit que c’est celui qui gouverne qui «conduit», c’est-à-dire qui agit (décision+action) pour atteindre l’objectif. Dans la seconde définition, c’est plus vague. On se sait pas dans quelle mesure la conduite est «encadrée» (délégation des décisions) ou «dictée» (délégation des actions).
  14. Les différents niveaux de conduite Dans le monde de l’entreprise, on a généralement 4 niveaux de conduite, qui fonctionnent tous selon le même schéma finalité/renseignement/décision/action. Le 3 niveaux (la vision n’est pas vraiment une conduite puisqu’elle est la finalité) sont chaque fois une déclinaison plus détaillée de la vision (la finalité globale): Vision : c’est la définition de l’objectif global. « Je veux faire du service informatique » ! Stratégie : c’est le chemin que je vais prendre pour atteindre l’objectif : « Je veux avoir du personnel expérimenté pour offrir un service de qualité dans le monde de la donnée, à très forte valeur ajoutée pour les entreprises du tertiaire » Tactique : c’est le choix de moyens à mettre en oeuvre: «Afin de minimiser le risque d’erreur, nous avons mis en place un système de supervision « four eyes » », « Pour les clients de type A, les ressources attribuées ont minimum 2 expériences dans le domaine », etc… Processus : c’est la mise en œuvre des moyens en fonction du contexte : « Pour ce projet, c’est Philippe et Louis qui s’en chargeront car ils ont déjà travaillé pour ce client », « Ce client n’a pas d’encadrement interne ; nous allons lui mettre à disposition un chef de projet », etc… Jusqu’à maintenant les systèmes même un peu intelligents servaient le niveau processus. Avec la révolution 4.0 on peut passer un niveau tactique.
  15. Conduite = renseignement + décision + action Si l’on revient un peu plus dans les détails au processus de « conduite » (que ce soit d’une embarcation ou d’une entreprise), on voit qu’il y a un troisième pilier qui soutient tout l’édifice de la conduite : le renseignement. En effet, pour pouvoir mettre en lien les conditions avec la finalité, il faut être renseigné sur les conditions et la finalité (également, mais cela est généralement inclus dans les règles) Business Intelligence et informatique décisionnelle D’ailleurs, on peut remarquer au passage les différences « ethniques » que transcrivent la « business intelligence » en anglais et « l’informatique décisionnelle » en français. « Intelligence » en anglais est orientée « renseignements » comme l’indique la CIA (Central Intelligence Agency). La Business Intelligence du point de vue anglophone, c’est la collecte d’information, alors que pour les francophones c’est une « aide à la décision ». Niveau de gouvernance différents pour BI ou InfoD C’est donc la même chose, mais pas tout à fait : en effet, lors de la construction d’un système de Business Intelligence, on peut se contenter d’une gouvernance « passive » du propriétaire qui dit « je veux tout savoir » alors que si on prend l’optique d’un outil d’aide à la décision, il faudra que le propriétaire indique s’il veut prendre des décisions opérationnelles, tactiques voir stratégiques, ce qui induit des niveaux différent d’intelligence dans la consolidation des données.
  16. Je ne résiste pas à l’envie de détailler un peu le mécanisme clef de «l’intelligence», l’inférence. Combien d’objets peut-on voir affichés? (en dehors du support bien entendu, même si dans le fond celui-ci fait partie de l’expérience) 3 avec le cadre traitillé.
  17. Et maintenant? 4: trois objets physiques et un objet symbolique, le point exclamation!
  18. Le mécanisme qui fait émerger la sémantique (inférence, qui vient de in ferre, signifie «porter en-dessus») soit l’apparition d’une information «nouvelle» (in formare «forme en-dessus»), consiste simplement dans la reconnaissance d’un pattern, un arrangement d’éléments. Dans le cas présent de notre point d’exclamation, c’est un arrangement géométrique. Ces associations sont par exemple: Le rond se trouve en bas par rapport à la barre Le rond est aligné par rapport à la barre Le rond se trouve à un distance «raisonnable» de la barre La barre est verticale à 90° Etc… L’inférence, c’est percevoir tous ces liens (inter ligere) et le lien qu’il y a entre eux (même moment, même endroit), ce qui déclenche la règle «point d’exclamation» qui dit: S’il y a un rond S’il y a une barre Si le rond se trouve en bas par rapport à la barre Le rond est aligné par rapport à la barre … Alors, cet ensemble de conditions reçoit l’étiquette «point d’exclamation». Si l’on change une seule observation/fait/élément qui serait: Si le rond se trouve en haut par rapport à la barre Alors l’ensemble de conditions, le pattern, reçoit le nom de «lettre i» Notre cerveau procède à des milliers/millions/milliards? d’opérations de ce genre par seconde. Toute forme d’interprétation et une succession incroyables d’inférences. Car dans la règle du point d’exclamation, la condition «il y a un rond», est elle-même une longue chaîne d’inférences qui part de la fréquence et la puissance de la lumière va jusqu’à l’ensemble de points équidistants d’un autre point supposé … C’est ainsi que l’on comprend le monde. «Cum prehendere» signifie prendre ensemble. On sélectionne dans le tableau des signaux qui nous est donné (=données), ce que l’on arrive à regrouper avec des règles d’inférence qui «fabriquent» de l’information. Cette petite digression par l’inférence le cœur même de la création d’information, ne sert qu’à démontrer que la règle ne sert à rien (elle n’existe même pas) si elle n’est pas nourrie par des données, des signaux. C’est l’acquisition de ces signaux que j’ai nommé «renseignements»
  19. Conduite=finalité + renseignement + décision + action Mais revenons à la conduite, dont le processus d’action le plus unitaire comprend 4 éléments-clef : La finalité Le renseignement La décision L’action
  20. Les systèmes intelligents de bas niveau existent depuis très longtemps. Ce sont des systèmes qui adaptent leur action en fonction du contexte. Le chauffage avec thermostat est un bon exemple. Un capteur renseigne sur la température de la pièce, une connaissance extrêmement basique qui est que « pour augmenter une température, il faut chauffer » est « codée » sous forme d’une seule règle dans la commande du chauffage : « tant que la température du capteur est inférieure à la température cible, alors faire fonctionner le chauffage ». Un tel système pilote certes le chauffage, mais n’est pas intelligent au sens 4.0 du terme car son autonomie est extrêmement limitée. Il faut lui fournir à peu près tout: la température cible, la règle et les moyens. La seule « autonomie » que possède un tel système, est d’adapter une ressource à un paramètre de contexte. Mais cela reste une forme d’adaptation, donc d’intelligence. Actuellement ce genre d’intelligence est la composante principale des systèmes d’information qui soutiennent les processus des entreprises. « Si la facture est échue depuis 30 jours, envoyer un rappel ».
  21. L’intelligence 4.0 est celle qui construit l’intelligence. C’est l’intelligence appliquée à l’intelligence Analyse des boucles de rétroaction (action corrective) L’apprentissage est rendu possible par l’analyse de ce que les systémiciens appellent les boucles de rétroaction. Ma boucle est-elle positive, mon action est-elle utile ou non? Mémorisation des boucles de rétroaction (mémoire) Pour mettre en œuvre cette « meta-intelligence », il faut les conditions suivantes : Pouvoir faire lien (inter-liger) entre l’action et le résultat sur le contexte (rétroaction) Pouvoir créer ou ajuster des connaissances en fonction de cette observation (mémorisation)  
  22. Nouvelles technos : des yeux et des bras C’est justement ce que permettent les avancées technologiques du moment : Le bigdata permet une collecte de renseignement beaucoup plus rapide et plus large La banalisation des « devices » permet à la fois de collecter partout (in) mais bientôt d’agir partout (out) L’augmentation de la capacité de processing donne une nouvelle vie à l’intelligence artificielle, donc de l’interprétation de l’information et la création de règles.   En gros, l’ordinateur avait déjà un cerveau, mais on lui a donné des yeux, des oreilles et des bras et des jambes. Grâce à cela, l’ordinateur peut donc apprendre.
  23. L’apprentissage passe par le mouvement Mon épouse est enseignante pour les petits et m’a expliqué que l’apprentissage passe surtout par le mouvement. Le mouvement non seulement stimule la plasticité du cerveau mais surtout, et c’est de cela dont il s’agit lorsqu’on parle de machines, multiplie les occasions d’interactions avec le monde, d’expériences. Son travail d’enseignante consiste justement à nourrir la connaissance des enfants en leur fournissant le plus d’occasions possible de faire toute sorte d’expériences. Un gros travail. Ne lui dites jamais qu’elle ne fait que jouer avec eux!  Encadrement de l’apprentissage des enfants Car encadrer l’apprentissage des enfants suit le même mécanisme de conduite que tout le reste : Il faut se poser des objectifs (Que veut-on qu’ils apprennent ? apprentissage social, apprentissage motricité fine, apprentissage abstraction, etc…), Il faut comprendre les spécificités de chaque enfant et du groupe (quel est le contexte, renseignements) Il faut définir quelles sont les expériences susceptibles de leur permettre de faire tel ou tel apprentissage (connaissances) Et finalement il faut créer le contexte d’apprentissage en effectuant la mise en place de l’expérience (action) A une certaine époque, la personne qui faisait l’éducation des enfants s’appelait parfois « gouvernante ». On comprend pourquoi.
  24. Eh bien, aujourd’hui, si l’on veut des systèmes « apprenant » qui miment les comportements humains, il faudra également mimer l’encadrement des êtres humains. Je dis mimer, car il ne faut pas perdre de vue que toute « intelligente » que la machine puisse sembler, elle demeurera profondément « stupide » puisqu’elle ne sait faire que ce qu’on lui a demandé et appris (à apprendre). Une machine ne pourra JAMAIS être autonome quant à la fixation de sa finalité.
  25. Délégation active (avec supervision) aux machines Cela signifie entre autres que le mode « délégation » va nécessiter encore plus d’effort de gouvernance que celui déjà nécessaire pour une personne humaine. Déléguer, c’est généralement définir un objectif, donner les moyens pour l’atteindre, et contrôler l’atteinte de l’objectif. C’est gouverner en mode « encadrement de conduite » (décision+action). Dans le cas d’un système apprenant, la délégation va demeurer dans un mode hybride : délégation pure de l’action, mais supervision (encadrement actif) de la décision.
  26. Implication dans la définition des données et la validation des connaissances Je pense que chaque connaissance nouvelle d’une machine intelligente doit faire l’objet d’une validation de l’être humain qui la gouverne. De même le périmètre d’acquisition d’information (renseignements) devra avoir été défini avec précision (quel « signal » est pertinent?) et activement supervisé (quelle est la qualité des données?). L’importance de la qualité des données et des connaissances Si vous déléguez une décision importante à une machine, vous devez vous assurer que la qualité des données soit 100%.
  27. La voiture autonome Le capteur d’objets d’une voiture autonome (un lidar par exemple = radar laser) doit pouvoir précisément déterminer la distance de l’objet. La définition du « précisément » doit être définie par l’être humain, et qui plus est un être humain qui a l’expérience de la conduite. Typiquement, les voitures autonomes font l’objet d’un immense effort de gouvernance dans leur phase actuelle de conception et je pense qu’elles feront l’objet d’un effort de supervision important lors de leur mise en route jusqu’à stabilisation (plus d’apprentissage nouveau). En effet, il faut accompagner ces véhicules dans toute sorte d’expériences pour leur transmettre le comportement adéquat à chaque situation. Par exemple, les grands challenges qui demeurent dans ce domaine, sont la possibilité de reconnaître un agent de circulation et obéir à ses gestes, ou encore faire une pesée d’intérêt entre éviter un piéton en mettant le véhicule en grave péril ou mettre le piéton en péril (sur un pont par exemple).
  28. Eh bien tout cela, ce sont des actes de gouvernance active! Pas question de laisser des machines construire des connaissances « qui nous échappent ». L’intelligence est un outil puissant. Elle peut être puissamment positive si elle est contrôlée et maîtrisée, mais puissamment négative si tel n’est pas le cas. (Auto – Wall-E) Quelque part, la révolution 4.0 permet la délégation à un niveau supérieur. On passe du processus au « tactique ». Autant de raison de ne pas prendre ça à la légère.
  29. Gouvernance de systèmes complexes = gouvernance complexe Plus on monte dans les niveaux de la conduite, plus elle devient complexe.
  30. Organisation tri partite « classique » reste Même si dans le fond, le concept de base de l’organisation de la gouvernance ne change pas : Il y a un rôle de propriétaire métier qui donne l’objectif, détermine les ressources disponibles et s’assure que l’objectif soit atteint au moyen des ressources. Dans la gouvernance des données, c’est le data owner (niveau stratégique). Il y a un rôle de gestion intermédiaire qui traduit l’objectif en action et contrôle que l’action serve l’objectif. En gouvernance des données, on appelle ce rôle le « data manager » (qu’on devrait d’ailleurs renommer en « information manager » (niveau tactique) Il y a le niveau de l’action, là où on utilise les ressources pour atteindre le résultat. Dans le monde de la donnée, c’est le rôle des « data architects », « developers » et autres. (niveau processus)
  31. et processus que le changement semble le plus important. Ceci dit, le monde 4.0 impacte les trois rôles, même si c’est surtout aux niveaux tactique, le niveau « propriétaire » doit comprendre les possibilités et les limites de ces nouveaux mécanismes s’il veut pouvoir fixer des objectifs et des ressources réalistes. Le niveau de l’action ou du processus, ne fait pas à proprement parler des problématiques de gouvernance. Les nouvelles technologies telles que le BigData ou la mise en réseau (physique ou logique) demandent de nouvelles compétences techniques et des nouveaux « mindsets » dans la modélisation et l’utilisation de la donnée. Mais ça, on le savait déjà. Accroissement de l’équipe « information management » Ce qui pourrait être totalement nouveau, c’est l’accroissement des compétences nécessaires au niveau de l’échelon intermédiaire. L’information management. Ce niveau qui doit assurer le lien entre l’objectif et l’action. C’est finalement le niveau de la « connaissance ».
  32. Data scientists, approche bottom up Bien sûr comme on commence toujours par le moyen avant le but, on a déjà créé la notion de « data scientist ». Le data scientist est une ressource orientée « outil ». Compétence de reconnaissance des patterns Un data scientist doit avoir la compétence de faire émerger de l’information d’une donnée non-structurée ou modélisée selon des algorithmes nouveaux. Certains disent que ce métier sera le nouveau métier 4.0. Personnellement, je trouve que c’est un bon début, mais que ce n’est pas suffisant. Je crois que si l’on se contente encore une fois d’aborder le monde de l’information de façon purement « bottom-up » (voyons comment je peux extraire de l’information de ces données, voyons comment je peux extraire de la connaissance de ces informations), nous resterons dans l’improvisation.
  33. Reconnaissance des patterns « métier » En effet, le data scientist n’est souvent pas un business scientist. Il maîtrise les statistiques, les algorithmes, les données non structurées, mais il n’est sûrement pas comptable, vendeur, graphiste ou logisticien. « Ce ne sont pas les bières qui font vendre les langes, mais le contraire ». Le data scientist saura sûrement mettre en lumière le lien entre les deux types de ventes, mais ce sera un spécialiste métier qui pourra valider la règle qui en découle.
  34. Des équipes pluridisciplinaires Ce niveau intermédiaire de la gouvernance, devra être constitué d’équipes pluridisciplinaires. Business scientists Et par-dessus tout, ce que nous appelions des business analystes. Que nous renommerons Business scientistes pour faire 4.0 compliant ! :-D Des business scientist ,et pas des informaticiens ou des professionnels de la gestion de l’information! Des gens du métier ayant une double activité. Une activité terrain et une activité dans la gestion de l’information (après une formation dans le domaine). Ce sont ces gens qui pourront effectuer un réel transfert de connaissance en vue d’une délégation de l’intelligence à la machine. Ce sont vraiment eux la clef de la réussite vers le monde 4.0. Pas de business scientistes, pas d’intelligence, la suite, vous connaissez.
  35. La constitution d’une administration Mais il est clair que les business analystes doivent aussi pouvoir travailler avec des ingénieurs spécialisés en modélisation des connaissances, en gestion des données, en analyse de signal (vidéo, audio, OCR, autre…) et ça c’est relativement nouveau. Quelque part, la gouvernance 4.0 doit s’inspirer du monde politique : c’est toute une administration spécialisée qu’il faut construire pour pouvoir mener à bien la mission d’un gouvernement. L’information est un «bien commun» qui devient de plus en plus complexe de gérer au fur et à mesure qu’elle devient elle-même le moyen de gérer intelligemment les processus. Il est grand temps de quitter le moyen-âge de la gestion où chaque seigneur essaie de tirer le meilleur parti des richesses que l’evolution lui soumet.
  36. Les pubs intelligentes bêtes : bandes annonces Je suis allé récemment sur un site qui présente les bandes annonces des films à l’affiche en ce moment ou sur le point de sortir. J’ai visionné une vingtaine de bandes annonce. Chaque fois, la bande annonce était précédé de la même pub. A la cinquième fois, je ne supportais plus le slogan, à la 10ième j’imaginais toutes les solutions pour contourner le plus rapidement possible cette pub, et à partir de la 15ième fois, je me suis juré que jamais je n’achèterai le produit en question. Pour moi, c’est un bel exemple de mécanisme de pub géré par un informaticien. Pub hôtel et Zalando Dans le même registre, je suis récemment allé dans un hôtel dans les alpes bernoises avec un bon qu’on m’avait offert. Je reçois l’autre jour, une pub de mon assurance maladie avec, au milieu de 10 offres apparemment sans lien entre elles, une offre de rabais pour aller à l’hôtel en question! Un « hasard »? Sûrement pas! Je me suis d’ailleurs dit, non sans une certaine appréhension, que l’échange des données fonctionnait bien à l’insu de notre plein gré. Mais là où je vois que ça reste un « truc d’informaticiens », c’est que celui qui me propose cette offre, n’a pas compris pourquoi j’étais allé dans cet hôtel. Sinon, il m’aurait proposé une offre dans un hôtel similaire mais pas dans le même. C’est un peu comme Zalando qui vous envoie de la pub pour les mêmes chaussures que vous venez d’acheter. Un spécialiste du marketing saurait qu’il faut maintenant me proposer le pantalon qui va avec… L’intelligence « bête » détruit… Tout ça pour illustrer que pour qu’un outil intelligent, le soit vraiment, il faut que ce soit le bénéficiaire de l’outil qui le gouverne. Il n’y a rien de plus destructeur qu’un outil « intelligent » qui soit bête. Soit parce qu’il agace le client final par exemple, soit parce qu’il fait avec assurance un travail que vous croyez être juste et qui ne l’est pas ! Qui peut le plus, peu le moins Pour conclure j’espère sincèrement que l’apparition de systèmes intelligents donnera un bon coup de fouet aux consciences des entreprises pour qu’elles mettent en place des processus de gouvernance, ne serait-ce déjà qu’au niveau basique de la « bête » business intelligence.