1. GINETTE
MAGAZINE 70S
LE STYLE D’UNE DÉCENNIE À
TRAVERS JANE BIRKIN
UN LUXE PROVOCATEUR
COULEURS, FORMES, QUELLES
SONT LES TENDANCES ?
FEVRIER-n°209
www.ginette-magazine.fr
3. P.8
maire
La mode à travers Jane Birkin
P.10
Voyage dans les seventies
P.12
Toutes les facettes des styles seventies
4. 197
1972
Le scandale de Watergate
1973
Le choc pétrolier
1973
Les Jeux Olympiques de Munich
1975
La loi Veil
1977
Le film La Fièvre du Samedi Soir
4
5. 70
1970
Sortie de la Citroën SM Maserati
1973
Les fauteuils TOGO
1974
Style punk avec Vivienne Westwood
1976
Sortie du premier ordinateur APPLE
1977
publicité opium, yves saint laurent
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6. Le luxe
provocateur
par louise baudry
L’année 1968 est très marquée par les événements sociaux et le festival de Woodstock qui a mon-
dialement bouleversé les mentalités de l’homme et de la femme. Cette année-là est synonyme de
libération sexuelle où la femme revendique le droit de disposer librement de son corps, de réflexion
intellectuelle et de désir d’autonomie professionnelle chez la femme française.
C’est ainsi qu’elle commence à investir l’univers du travail dès 1970
Depuis toujours le corps de la femme fait vendre, il attire le regard et donc l’attention sur un pro-
duit, même quand le produit n’a aucun rapport avec le corps de la femme.
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7. D
ans les années 1970 les publicités montrant
des femmes partiellement ou complétement
nues se multiplient, de même que les allu-
sions sexuelles.
La femme est présentée comme un acces-
soire de l’homme notamment dans cette publicité pour
des pulls pour hommes :
Ces publicités s’adressent aux hommes. Le but pour
le publicitaire est de les convaincre qu’en achetant ce
produit il aura les femmes à ses pieds. C’est le scénario
classique des publicités pour les déodorants de type
Axe.
Le stéréotype de la femme objet sexuel, la femme
comme possession de l’homme revient dans beaucoup
de publicités.
« Le meilleur moyen de choquer depuis les années
70, c’est le sexe, ainsi que le porno chic.. » dit Helmut
Newton, inventeur du porno chic. Ce dernier revendi-
quait le goût de déplaire et avouait un faible pour la
vulgarité et pensait qu’une photo de mode devait res-
sembler à un cliché de paparazzi.
Helmut Newton, le premier en 1977, s’appuie sur
l’iconique Jerry Hall pour créer une atmosphère extra-
vagante et provocatrice pour un parfum dont le nom
comme le flacon sont des provocations.
Il est en symbiose avec Yves Saint Laurent, le couturier
qui «offrit le pouvoir aux femmes» . L’année 1977 est
d’ailleurs un symbole de ce basculement. C’est l’année
du lancement du parfum Opium par Yves Saint-Laurent.
La première véritable opération marketing, le parfum
s’appuie surtout sur une formidable campagne publici-
taire. C’est avec cette publicité d’Yves Saint Laurent que
le luxe a commencé la provocation dans leur publicité.
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8. LA MODE À TRAVERS JANE BIRKIN
Les années 70 ont marqué un tournant incroyable dans la mode. L’audace, le mot qui définit le
mieux cette décennie : on ose les pois, les rayures, les paillettes, les superpositions...
Nous allons admirer cette mode à travers la chanteuse Britannique, actrice et mannequin Jane
Birkin.
par mélina dos reis
8
9. B
ritannique de naissance,
Jane Birkin rejoint Paris à
la fin des années 1960.
Elle a su imposer son
style en proposant des
looks simples, raffinés et toujours au
goût du jour. Son style qui a marqué
les esprits, est toujours tendance
et continue de voyager autour du
monde ces dernières années.
La mode a aussi été marquée par
le mouvement des seventies. Les
pièces de la décennie, sont majo-
ritairement les pièces phare que
Jane Birkin aimait porter, ces jeans
flare que l’on pouvait aussi porter en
total look jean, les robes élégantes
toutes en paillettes ou transparentes,
les grosses ceintures gravées d’un
aigle. Mais il y a aussi les 3 indis-
pensables de Jane avec son intem-
porel « panier rond en osier », son
t-shirt blanc simple et ces fameuses
converses basses.
Par ailleurs, son panier en osier a
inspiré de nombreuses maisons de
luxe d’aujourd’hui, c’est la première
à être apparue dans les rues avec
ce genre de panier. Ces dernières
années toutes les maisons de luxe
en ont intégré dans leurs défilés et
ont voulu représenter l’image de la
fille française à la mode par excel-
lence.
Les années 70 correspondent aussi
au différent courant culturel, qui se
sont aussi bien exprimés à travers la
musique que par de nouveaux styles
vestimentaires.
Les vêtements comme les jupes
longues, les gilets sans manches qui
étaient plutôt de couleur pop et terre
de vie ont été inspirés du mouve-
ment hippie.
On pouvait retrouver des imprimés
orientaux, floraux, psychédelique ou
encore des rayures bien souvent sur
des tissus fins et fluides comme la
mousseline ou de la soie, la fausse
fourrure était aussi très réputée.
Tandis que les paillettes, le fluo ont
été inspirés quant à eux du mouve-
ment disco.
Dans ces années, le look n’est pas
complet si il n’est pas accessoirisé.
C’est bien connu Jane ne sort jamais
sans son panier ou encore ces
grosses ceintures. Elle a été plu-
sieurs fois photographiée avec ces
foulards noués au cou qu’elle utilisait
aussi en tant qu’accessoire de
cheveux ou en foulard de sac. Sur la
majorité de ces tenues, nous pour-
rons voir ces fameuses converses,
en revanche le coté de son style
baby-doll nous montre ses talons
compensés à grosses semelles ou
encore son côté hippie chic qui nous
dévoile des grandes jambes avec
ces magnifiques cuissardes.
Jane n’a pas influencé la mode qu’à
travers des vêtements, sa
coupe de cheveux en a influencé
plus d’une, ce phénomène de mode
lui donne un esprit baby-doll, je
parle bien évidement de sa frange
effilée qui est devenue un trait carac-
téristique de sa personne.
Dans ces années, les autres manne-
quins des seventies ont aussi inspiré
les femmes avec le mono bikini, les
permanentes ou encore le brushing
maxi volume.
Jane qualifie son style d’hippie chic
avec une touche de masculinité et
à la fois de simplicité, sa frange fait
partie intégrante de son style.
La décennie marque aussi la ten-
dance du maquillage des seventies,
le coté glamour avec une peau do-
rée au soleil, des sourcils naturels ou
encore des couleurs flashy sur les
paupières. Malgré l’apparence de
son style simple, Jane aimait jouer
avec la fantaisie de son maquillage.
Des couleurs vives, un teint rosé.
La femme fatale des années 70 a
marqué l’histoire en partageant ces
looks, qui ont inspirés la mode dans
ces années est qui continue d’ins-
pirer de nombreuses marques et de
personnes.
En tant que leader et symbole des
seventies, elle sera beaucoup
demandée professionellement et
convoitée notamment par Serge
Gainsbourg, tout au long de sa
carrière.
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10. VOYAGE DANS LES SEVENTIES
Les couleurs, les formes, les années du mauvais goût annoncent la tendance. Entre un esprit
révolutionnaire, un culte de plaisir et des revendications pacifistes, la décennie est représentée
par des styles divers : le style néorustique, le style classique-graphique, le style pop-psychédé-
lique, les seventies affichent son éclectisme.
Une décennie pendant laquelle l’architecture, le design et la mode ont été originaux, variés et
individuels. Les années 70 ont été la continuation de ce qui avait commencé dans les années 60
comme un contre-mouvement au « design bourgeois ». Les seventies ont permis à la population
de créer son propre style, hippie, ethnique, glam, punk ou encore pop.
par anne-sophie lambert
10
11. L
es couleurs du soleil et de la terre donnent le
ton, les bruns, les jaunes ou encore les oranges
séduisent la jeune génération. Les formes sont
rondes et géométriques, on retrouve des fleurs
géantes dans les salons !
Cet intérêt nouveau pour la couleur et les motifs eut un
impact sur l’industrie du papier peint. On retrouve une
grande variété, des papiers peints fastueux, colorés
avec des motifs graphiques, psychédéliques ou floraux.
Chacun a le droit à son propre papier peint, il y avait un
motif qui correspondait à chaque personne et à chaque
pièce. La décoration des seventies donnait une seconde
jeunesse à la maison et à celui qui l’habitait.
Les seventies s’est aussi le confort, l’esprit inno-
vateur et ludique. On veut s’affaler et être au ras du sol,
les assises comme le fauteuil sac. Ainsi, le fonctionnel et
le pratique ne font pas parti du langage des seventies,
plus les ambiances sont anticonformistes, futuristes et
flashy mieux c’est !
Le tabouret Tam Tam, ça vous dit quelque chose ?
Ergonomique, empilable, démontable et économique,
ce tabouret en forme de diabolo est un objet culte de la
décennie.
Mais il y a un objet qui représente à lui seul les seven-
ties, colorés, géométriques, en plastique et modulable
: le Rubik’s Cube, inventé en 1974, il s’agit d’un casse-
tête. Cité plus haut, la décennie s’est un esprit ludique,
anticonformiste, à l’opposé du pratique, cet objet fait la
vitrine des seventies.
Côté architecture, les bâtiments publics ou municipaux,
les architectes et décorateurs préféraient pour la plu-
part des murs nus en évitant les couleurs et motifs. Un
contraste puriste avec la décoration que l’on pouvait
retrouver dans les maisons des années 70. Une grande
diversité des idées et réalisations que l’on retrouve avec
des architectes comme Denys Lasdun qui produit des
œuvres à l’écart des modes éphémères notamment avec
le Royal National Theatre à Londres. En opposition nous
avons l’architecte Daniel Grataloup qui utilise la courbe
comme base pour ses œuvres.
Ainsi, les années 70 sonne la fin des 30 glo-
rieuses, le premier et le second choc pétrolier, une
crise économique, des conflits, malgré tout c’est aussi
la décennie de la découverte, le rock psychédélique ou
encore le Rubik’s Cube. Les seventies c’est l’anticonfor-
misme, l’éclectisme, les différents styles, la liberté.
De haut en bas : Royal National Theater, 1976
Fauteuils TOGO, 1973
Tabourets Tam Tam, 1970
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13. Le concorde allie les notions du luxe et du design :
Cet avion à la forme aérodynamique avec ces quatre
puissants turbo réacteurs. Il tient le record de vitesse
avec 2 448 kilomètres à l’heure soit deux fois plus la
vitesse du son.
Le concorde est conçu pour des transits commerciaux,
son premier vol régulier via Air France a été effectué le
21 janvier 1976 avec Paris -Rio de Janeiro.
Ce trajet a durée 7h26 pour un total de 6 425 franc soit
979 euros.
Le succès médiatique et la curiosité sont au rendez-
vous puisqu’un des passagers était en liste d’attente
depuis douze ans, alors que l’avion n’existait que sur les
plans.
Tous à bord du concorde !
par mélina dos reis
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14. THE MUST
Cartier est le premier joaillier à devenir parfumeur. La démarche de ce der-
nier fait scandale, car cela lui coûtera sa place au Comité Colbert.
Créé en 1954, le comité rassemble les maisons françaises du luxe et institu-
tions culturelles, oeuvrant ensemble au rayonnement international de l’art de
vivre français.
Ses confrères estiment qu’Alain-Dominique Perrin, le PDG ne représente pas
l’image défendue par le Comité et qu’il va à l’encontre de ce qui constitue le
luxe.
A l’époque, la diversification des marques de luxe n’avait jamais été expé-
rimentée. Bien qu’il ne s’agisse à l’origine d’exploiter la marque Must dans
une seule boutique située place Vendôme à Paris, cette décision marque en
réalité l’amorce d’une nouvelle ère pour le luxe français.
Les grandes marques se détachent dorénavant de leur domaine de prédi-
lection pour se diversifier dans différents domaines tels que la parfumerie, la
joaillerie, ou bien l’hôtellerie et l’immobilier.
par louise baudry
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15. LA MAISON BARBAPAPA
La maison Barbapapa est une œuvre de l’architecte Fran-
co-Suisse Daniel Grataloup qui a principalement travaillé
dans le béton.
Selon ses propres mots, en ce qui concerne son travail: «
L’enveloppe architecturale est continue, faite d’un seul ma-
tériau, donc il n’y a pas de rupture entre les murs extérieurs,
le toit, les cadres de portes et fenêtres, les bassins collectant
l’eau de pluie, les cheminées, les auvents, etc.
C’est l’architecture de l’homme libre aujourd’hui. C’est la plus
grande promesse architecturale de tous les temps ».
Cette propriété située à Lissieu près de Lyon, propose une
pièce de vie avec accès sur terrasse surélevée de 90m2, une
cuisine vintage, quatre chambres dont deux suites, complé-
tées par un studio attenant.
par anne-sophie lambert
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16. L’équipe Ginette vous retrouve dans
un prochain numéro : les années 80 !
Bjorn Elvaeus, Anne-Sophie Lambert, Louise Baudry et Mélina Dos Reis