One innovation - TF1 s’acoquine avec de...rt-up et mise sur l’avenir | L'Opinion
1. 05/07/2016 One innovation : TF1 s’acoquine avec des start-up et mise sur l’avenir | L'Opinion
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Prêt pour demain
One innovation : TF1 s’acoquine avec des start-up et
mise sur l’avenir
La prise de pouvoir de Gilles Pélisson marque un changement de culture d’entreprise
et une plus forte volonté d’investir sur le numérique
Les faits — La chaîne du groupe Bouygues, leader du paysage télévisuel français, accélère
ses investissements dans le numérique et entend se positionner comme un partenaire
privilégié des start-up.
Dans le hal du parc des expositions du salon Viva Technology, les grands médias se font
rares. Sauf TF1, qui a convié une cinquantaine de start-up sur son stand pour venir faire la
démonstration de leur technologie. La chaîne vient d’annoncer le lancement d’un « véhicule
d’investissement » auprès de jeunes entreprises innovantes. Une manière de se positionner
auprès de leaders de l’innovation.
Cofondateur de Flamefy, Cédric Monnier propose des solutions d’acquisition d’audience.
« Quand on parle de TF1, on pense à cette grande tour où les entreprises comme les nôtres
ont beaucoup de mal à entrer. Intégrer cet incubateur nous a permis de discuter avec de
nombreux métiers différents et de nous installer plus vite sur notre marché », raconte
l’entrepreneur qui emploie aujourd’hui une trentaine de personnes. L’incubation doit durer
un an, à l’issue duquel Cédric Monnier entend installer un partenariat durable avec la chaîne,
mais aussi avec d’autres partenaires médias, faisant valoir le tampon « Testé avec TF1 ».
Après avoir levé 700 000 euros en décembre, Flamefy cherche désormais de 3 à 5 millions
dans l’objectif de s’internationaliser.
Du côté de TF1, on regarde cette émancipation avec un œil bienveillant. Pas question pour la
chaîne de « vouloir tout racheter », prévient Olivier Abecassis, son directeur innovation et
digital, maître d’œuvre de ces nouvelles opérations. « Nous voulons créer des portes d’entrée
avec un message clair : investir sur nos deux métiers, les contenus et leur monétisation. » Et
si le rythme s’accélère, c’est selon lui la conjugaison de deux facteurs : un marché des start-up
plus mature et l’ambition de Gilles Pélisson, le nouveau PDG du groupe, d’investir sur le
numérique.
Gagnantgagnat. Annoncé vendredi dans le cadre de Viva Technology, One Innovation
n’est doté que de 2 millions d’euros de budget. A priori pas de quoi bouleverser l’écosystème.
La chaîne assume et préfère faire des choix plutôt que de s’éparpiller. Ainsi une dizaine de
start-up recevront quelques centaines de milliers d’euros avant leur première levée de fonds.
Pour Olivier Abecassis, « l’innovation est dehors. Ces jeunes entreprises ont moins de
barrières, moins de pression financière que TF1, qui a donc tout intérêt à travailler avec
elles ».
Un rapport gagnant-gagnant qui va très bien à Quentin Lhomme, à l’origine de Nunki :
2. 05/07/2016 One innovation : TF1 s’acoquine avec des start-up et mise sur l’avenir | L'Opinion
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« Nous gagnons un temps colossal car tout ce que nous faisons est validé par un des groupes
les plus experts du secteur et parce que nos interlocuteurs savent que notre produit répond
aux besoins de pros. » Alors que les rédactions s’appuient de plus en plus sur les réseaux
sociaux pour dénicher leurs informations, Nunki propose d’y faire le tri pour permettre aux
journalistes de récupérer ce qui s’y passe de manière géolocalisée. Une manière, dit le jeune
homme de « réduire le bruit des réseaux sociaux ».
Un travail d’agence de presse 2.0 qui n’est pas pour déplaire à Jean-François Mulliez,
directeur général de LCI, qui ne « veut plus se contenter des acteurs estampillés. Sans
renoncer aux agences comme le font certains médias américains, nous devons nous ouvrir à
d’autres sources. D’où l’importance de marier le meilleur des deux mondes : média et
innovation ». A l’instar du travail mené par le groupe Amaury avec l’Amaury Lab, TF1 compte
bien faire fructifier ce travail de fourmis, avec aussi en ligne de mire, la possibilité de
renouveler son image de marque auprès de ces jeunes entrepreneurs et potentiels
téléspectateurs.