Quelle réforme pour les Epreuves Classantes Nationales ?
Les épreuves classantes nationales ont été mises en place en 2004 pour répondre à plusieurs objectifs :
- revaloriser la médecine générale en en faisant une véritable spécialité, au même titre que les autres ;
- classer tous les étudiants en médecine de France sur les mêmes épreuves pour le même choix de spécialité et de subdivision
- réguler nationalement la répartition régionale des postes d’internes.
Instaurées pour être passées par 3500 étudiants en 2004, ces ECN ne répondent plus aujourd’hui à leur mission, à savoir classer de manière juste les 8000 étudiants inscrits aux ECN chaque année. En effet, de nombreux étudiants, de très bon niveau par ailleurs, se retrouvent classés ex-aequo et départagés selon leur note au premier dossier ou tirés au sort aléatoirement. Ces mêmes étudiants voient souvent la spécialité de leur rêve passer sous leur nez à cause d’un point ou deux.
Suite aux nombreuses difficultés des ECN 2011, il a été nécessaire de réfléchir à un moyen de réformer ces épreuves classantes nationales, pour les rendre plus justes et discriminantes. De nombreuses réflexions ont été menées, avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, celui de la santé, les doyens et les étudiants.
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1. ETUDES MEDICALES
Les épreuves classantes nationales ont été mises en place en 2004 pour répondre à plusieurs objectifs :
- revaloriser la médecine générale en en faisant une véritable spécialité, au même titre que les autres ;
- classer tous les étudiants en médecine de France sur les mêmes épreuves pour le même choix de spécialité et de subdivision
- réguler nationalement la répartition régionale des postes d’internes.
Instaurées pour être passées par 3500 étudiants en 2004, ces ECN ne répondent plus aujourd’hui à leur mission, à sa-voir
classer de manière juste les 8000 étudiants inscrits aux ECN chaque année. En effet, de nombreux étudiants, de très
bon niveau par ailleurs, se retrouvent classés ex-aequo et départagés selon leur note au premier dossier ou tirés au sort aléa-toirement.
Ces mêmes étudiants voient souvent la spécialité de leur rêve passer sous leur nez à cause d’un point ou deux.
Suite aux nombreuses difficultés des ECN 2011, il a été nécessaire de réfléchir à un moyen de réformer ces
épreuves classantes nationales, pour les rendre plus justes et discriminantes. De nombreuses réflexions ont été me-nées,
avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, celui de la santé, les doyens et les étudiants.
Sauv’Garde #2 Avril 2013
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Evolutions et perspectives : les iECN
Quelle réforme pour les Epreuves Classantes Nationales?
I. Le projet iECN
C’est ainsi qu’est né le projet d’ECN informatisées, dit
iECN. Leur mise en place est prévue pour les épreuves de 2016. Ce
projet comprend deux volets : un volet logistique et un volet pédago-gique.
Sur le plan logistique, il s’agit d’informatiser intégralement
les épreuves classantes nationales, en faisant composer les étudiants
sur un support informatique. Cela permet également la délocalisa-tion
totale des épreuves, en permettant aux étudiants de passer le
concours directement dans leur faculté et non à plusieurs centaines
de kilomètres à leurs frais.
Sur le plan pédagogique, il s’agit de diversifer les épreuves,
afin de permettre une meilleure discrimination et éviter le trop grand
nombre d’ex-aequo tel qu’il existe aujourd’hui. Pour parvenir à cela, il
est proposé d’une part la mise en place de dossiers cliniques progres-sifs,
dont les questions se dévoilent une fois la réponse précédente
validée. L’étudiant se retrouve alors dans une situation presque réelle,
telle que devant le patient. D’autre part, il est proposé de mettre en
place des tests à concordance de script (TCS), permettant l’évalua-tion
de l’étudiant en situation d’incertitude. L’étudiant doit évaluer
l’impact d’une nouvelle donnée (examen d’imagerie par exemple) sur
l’hypothèse diagnostique initiale, en déterminant si celle-ci confirme,
ne change pas, ou infirme le diagnostic. Un panel d’experts répond au
même sujet en paralèlle.
Pour répondre aux dossiers cliniques, l’étudiant aura soit des
questions à choix multiples (pouvant comporter un grand nombre de
réponses), soit des questions à réponses ouvertes et courtes.
La diversification du type d’épreuve permettra d’augmenter
le nombre de points des ECN (1000 actuellement), et donc d’éviter
les ex-aequo, en augmentant le nombre de questions et en permettant
une notation au centième ou au millième.
L’informatisation permettra par ailleurs de multiplier les
iconographies de qualité dans les questions (imagerie, sons, vidéos,
photos...).
I I. Le projet SIDES
Dans ce cadre, il est nécessaire, afin de préparer les étu-diants
de façon optimale, de faire évoluer les examens semestriels et
la préparation aux ECN dans les UFR.
C’est dans ce contexte que se met en place le projet SIDES
(Système Informatisé et Distribué d’Evaluation en Santé). SIDES est
une plateforme en ligne, utilisable sur tout support informatique et
ayant deux ambitions majeures :
- Permettre aux étudiants de passer leurs examens sur
un support informatique type iECN. Les questions posées aux exa-mens
sont évaluées sur leur pertinence et leur discrimination dans ces
mêmes examens et peuvent ainsi être injectée dans une banque de
données locale.
- Permettre aux étudiants de s’entraîner sur des questions
issues d’une banque de données nationale, construite à partir de la
réunion des banques de données locales sus citées.
L’utilisation de l’informatique permettra une correction
automatique et plus rapide des examens, ainsi qu’un suivi personna-lisé
de chaque étudiant. La correction automatique permet de limiter
tous les biais liés à la correction humaine.
Pour plus de renseignements sur la mise en place de SIDES
dans votre UFR, vous pouvez contacter vos représentants étudiants.