2. Le rapport portera sur la gestion du
système éducatif mauritanien et sera axé
sur les points suivants :
- Aperçu du système éducatif
- Le diagnostic des problèmes du système
- Les stratégies arrêtées pour les résoudre
- Et les premiers résultats obtenus
3. I- Présentation de l’enseignement
fondamental
Les effectifs d’élèves : 394 400 en 2002, pour un
taux de participation féminine de 49,2%.
Le taux d’accès en première année : 110.3%
Le taux brut de scolarisation est de 91.7%
Le taux de rétention est de 47.3%
Le nombre d’école à cycle complet est de 552
Le nombre d’écoles est de 3324
Le nombre d’enseignants est de 9606
Le taux d’encadrement est de 41 élèves/maîtres
4. II- Diagnostic :
II.1 Gestion administrative
1- L’allocation du personnel
i) les moyens (en personnels enseignants et non
enseignants, ainsi qu’en éléments matériels)
alloués à un établissement scolaire soient
directement liées aux besoins de cet
établissement.
ii) les établissements qui scolarisent un nombre
d’élèves comparable disposent de moyens
équivalents en personnels et en matériels.
5. 2- L’allocation des moyens financiers
La préparation et l’exécution des budgets de
l’Education n’apparaissent pas comme une activité
intégrée aux taches de pilotage et de gestion du
système, elles souffrent elles-mêmes de difficultés liées
aux faiblesses du management stratégique.
Les moyens financiers alloués aux établissements
(fournitures scolaires, bourses, budgets de
fonctionnement) sont faibles et peu corrélés aux
résultats observés.
Les critères ne sont donc pas un critère de décision en
matière budgétaire.
6. 3- L système d’information
Ce système souffre de la multiplicité des sources.
Les décisions opérationnelles ne sont pas prises en
fonction d’informations dans le but d’atteindre les
objectifs de la politique éducative.
Ce système d’information doit donc permettre de
mettre en relation les ressources allouées à chacune des
structures avec les résultats obtenus afin de pouvoir
piloter le système selon des critères objectifs.
7. II.2 Gestion pédagogique :
i) on observe que l’impact des caractéristiques
des élèves est entre 4 et 5 fois plus intense que
celui des moyens
ii) La proportion des contenus de programmes
acquis en moyenne par les élèves des différentes
classes du fondamental est de l’ordre de 40 %.
iii) Les résultats obtenus par les élèves
n’augmentent que faiblement par rapport à
l’accroissement des moyens mobilisés par élève
9. III- Stratégies
La stratégie du PNDSE vise :
L’amélioration de l’offre éducative et promotion de la
rétention
Le renforcement de la qualité de l’enseignement et de
l’apprentissage ;
La rationalisation de la gestion des ressources et une
amélioration de la transformation des ressources en
résultats ;
La consolidation du pilotage du système
La résorption des disparités entre genres, entre régions
et zones ;
L’adéquation des formations aux aspirations des
individus et aux besoins de la société et de l’économie.
10. III-1 Gestion administrative
la rénovation du cadre réglementaire, nécessité
stratégique
la diffusion plus systématique des textes en direction
des agents
la réalisation par les services, au moyen de manuels de
procédure, des tâches administratives courantes
la définition de séries de critères pour les décisions
administratives (affectation des élèves, des enseignants,
création ou allocation d’équipements ou de ressources,
etc.).
11. l’étude pour la définition des attributions qu’il est plus
pertinent d’exercer aux niveaux locaux qu’à celui de
l’administration centrale
l’énoncé des fonctions des structures déconcentrées et
de leurs moyens budgétaires
leur équipement selon des normes convenables
la déconcentration de la préparation et de l’exécution
budgétaire
la mise en place de budgets programmes pluriannuels
corrélés avec les objectifs de le politique éducative,
la normalisation de l’allocation des ressources autour
d’une série de critères garantissant son équité et sa
transparence.
12. III-2 Gestion pédagogique
Des évaluations régulières à la fois des ressources des
établissements et des résultats de leurs élèves seront
faites
Des informations seront rendues publiques à tous les
acteurs et partenaires de l’école
Les inspecteurs seront chargés de cibler leur action
pour que les établissements les plus faibles s’améliorent
effectivement et
Des sanctions seront, le cas échéant, prises
13. IV- Résultats obtenus
Pour évaluer les performances du système, on
passera en revue les principales activités réalisées
au regard des mesures prévues pour améliorer la
gestion.
14. IV-1 Gestion administrative
Le ratio déterminant la corrélation entre le
nombre d’enseignants et le nombre d’élèves par
école a connu une légère augmentation pour se
situer à 82%, à 3 points de différence de la
valeur cible pour cet indicateur à l’horizon 2005
(85%).
15. Nombre d'élèves et nombre d'enseignants par école en 02-03
y = 0.0221x + 0.114
R2
= 0.824
0
5
10
15
20
25
30
0 200 400 600 800 1000 1200
Elèves
Enseigants
16. Conception d’outils de gestion
administrative
Une expérimentation de la carte scolaire a été mise en place
Organisation de séminaires sur la carte scolaire au profit
Des Inspecteurs,
Des autorités administratives,
Des APE .
Conception de bases de données pour les rapports standardisés,
affectations, statistiques, examens,…
Publication des arrêtés sur la carte scolaire et sur les affectations
des enseignants
Publication de l’arrêté sur les primes incitatrices (zones difficiles)
17. Problèmes rencontrés :
Le ministère de l’éducation nationale n’est pas maître de la mise
en œuvre de la carte scolaire,
Contraintes sociales diverses qui ralentissent des décisions
administratives déjà prises,
Insuffisance de capacités aux niveaux intermédiaires,
Nombreuses interventions qui vont à l’encontre de décisions
Absentéisme des personnels
Augmentation sensible du nombre des jeunes institutrices ne
pouvant pas exercer en zone rurale difficile (raisons socio-
culturelles)
18. Formation à l’utilisation de ces outils
Formation des inspecteurs à l’utilisation des outils de
gestion administrative (ensemble de fiches de collecte
de données sur les écoles et les personnels,…)
Formation des Directeurs Régionaux et de leurs
collaborateurs (IDEF) à l’élaboration et au suivi des
plans d’action annuels budgétisés.
Formation au niveau central de techniciens à
l’utilisation des bases de données existantes dans
l’attente de la mise en œuvre du Système Information
Global de l’Education du ministère.
19. IV-2 Gestion pédagogique :
2-1 Conception d’outils pédagogiques
La rénovation de l’ensemble des programmes pour les
mettre en adéquation avec les principes de la réforme
par l’acquisitions de compétences de base dans toutes
les disciplines.
La conception, la réédition et la distribution de
nouveaux manuels conformes aux programmes
rénovés.
La conception d’outils de gestion pédagogique pour
l’instituteur , le directeur d’école, l’inspecteur et le
Directeur régional, ceci afin d’évaluer et de suivre,
chacun à son niveau l’évolution des résultats du travail
accompli.
20. Problèmes rencontrés :
Difficultés pour les maîtres de changer leurs pratiques
pédagogiques essentiellement de type directif (programmes,
manuels, outils d’évaluation et de suivi),
Difficultés à conduire un grand nombre d’opérations
d’envergure simultanément,
21. 2-2 Formation initiale
La restructuration et la professionnalisation de la
formation initiale dans les ENI sont en bonne voie :
le référentiel de formation a été élaboré et sera validé
en septembre ; le décret régissant la formation des
maîtres et instaurant l’allongement de la durée de la
formation a été promulgué. Le nouveau cadre
institutionnel est donc bien engagé ce qui ne doit pas
masquer les problèmes rencontrés dans ce secteur
important chargé de former les instituteurs de la
Réforme.
22. Problèmes rencontrés :
Difficultés de recrutement d’élèves-maîtres « potentiellement
bilingues » malgré l’élargissement du seuil du niveau académique
(du brevet au baccalauréat),
Difficultés à assurer le calendrier de l’année scolaire si nécessaire
au bon déroulement des formations notamment en première année
axée sur le perfectionnement linguistique des élèves maîtres,
Manque d’un corps de maîtres d’application qualifiés permettant
de professionnaliser réellement cette formation initiale
23. 2-3 Formation continue
Des inspecteurs, des formateurs des ENI et des
enseignants sur les nouveaux programmes,
Des enseignants potentiellement bilingues,
préalablement identifiés sur la base de tests, sur un
renforcement linguistique en arabe et en français,
Des directeurs d’écoles et des enseignants sur la gestion
pédagogique des classes multigrades et des grands
groupes, celles-ci constituant une nécessité
administrative à la complétude des écoles en zone rurale
pour en assurer la continuité pédagogique,
Des inspecteurs et du personnel du service des
examens sur l’évaluation critériée.
24. Du personnel des services d’action socio-éducative et
des instituteurs dans la mise en place des bibliothèques
d’écoles et des coins-lecture,
D’une équipe nationale et des responsables régionaux à
l’utilisation des « outils de gestion » qui à leur tour
formeront les enseignants et les directeurs d’écoles.
Des Directeurs Régionaux de l’Enseignement
Fondamental et de leurs services sur la conception d’un
plan annuel d’action budgétisé,
Il convient de signaler qu’au niveau régional un budget
spécifique à la formation continue a été alloué à chaque
DREF et IDEF.
25. Problèmes rencontrés :
Le grand nombre de formations à programmer sur des
temps très courts (les vacances scolaires) pour éviter
d’empiéter sur l’année scolaire,
L’attribution des compétences des différentes structures de
l’éducation nationale en matière de formation continue
(qui détermine les besoins de formation, qui les organise,
qui les exécute ?)
L’évaluation de l’impact de l’ensemble de ces formations
26. Conclusion
Il est sans doute prématuré à moins de deux ans
d’exécution effective du PNDSE d’en évaluer
l’impact précis sur l’amélioration de la gestion du
système. Malgré les progrès déjà réalisés pour
augmenter les performances managériales du
système éducatif de nombreux obstacles restent
encore à surmonter pour opérationnaliser les
stratégies arrêtées sur le terrain notamment dans
les écoles et les instances administratives
déconcentrées.