1. Obsèvatè yo bay
KEP a yon bon nòt
Reynold Aris
Lancement des
travaux dans
la Valée de
l’Artibonite pour
revaloriser la
production rizicole
Placide Pierre Ricardo
AYITI / JOUNEN ELEKSYON 25 OKTOB
Bagay yo pat
MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 NUMÉRO 114
Anbyans nan sant vot anndan mache Kanape vè, dimanch 25 oktòb./ foto : J.J. Augustin
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE
CULTURE
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Déjà dix bougies,
la DNL s’engage
et s’améliore
AYITI / ANVIWÒNMAN
Wout Kafou, zòn kote
lapli kreye travay !
Apre ti lapli lendi swa a, tout wout Kafou a te bloke jounen madi 27 oktòb la.
Machin prive tankou machin piblik, taksi moto, menm moun ki apye, tout te pran
nan blokis. Yon sitiyasyon ki lakòz plizyè moun pèdi jounen travay yo, anpil elèv
rive an reta lekòl, san konte sa ki dekouraje chita nan blokis, ki chwazi tounen
lakay yo pou jounen an.
S
i anpil sitwayen t ap plenyen
pou jounen yo ki gaspiye,
pou plizyè lòt se te yon
djòb lapli a te kreye. Sa ki te
vin parèt tankou yon blag pou tout
moun ki ap pase. Devan baryè Teyat
nasyonal la, nan Bisantnè, se te yon
tèt chaje pou yon moun te travèse
lari a nan kelkeswa bò li te ye. Sa
ki te fè kèk moun profite jounen an
pou yo fè ti kòb met nan pòch yo
nan travèse moun sou do yo, ak nan
bourèt pou 5 goud, 10 goud.
2. Lalinguistique et les
languescréoles
Il n’existe pas UNE langue créole.
Il existe DES langues créoles. Ces
langues sont parlées principale-
mentdansdesgroupesd’ilessituées
dans la Caraïbe et dans l’Océan In-
dien. Cependant, on en trouve aus-
si dans certaines régions d’Afrique
et même d’Asie. Mais, c’est surtout
en référence aux langues utilisées
dans la Caraïbe et dans l’Océan
Indien que les linguistes parlent
de « créoles ». En effet, ces langues
sont considérées comme les créoles
classiques car ce sont elles qui ont
laissé leurs noms à tout un nouveau
groupe de variétés linguistiques
Historiquement, ces langues ont
émergé durant les dix-septième
et dix-huitième siècles à la suite
de l’expansion coloniale europée-
nne et de la traite esclavagiste. Les
linguistes identifient les langues
créoles classiques en se référant à la
langue lexificatrice qui est toujours
une langue européenne (français,
anglais, hollandais, espagnol/por-
tugais). Par exemple, les linguistes
considèrent la langue créole en
usage à la Jamaïque comme un
créole à base anglaise[2] tandis
qu’en Haïti le créole utilisé (kreyòl)
est un créole à base française. Les
créoles ne sont pas mutuellement
intelligibles même dans les cas où
ils partagent la même langue euro-
péenne comme langue lexificatrice.
Par exemple, le créole haïtien et le
créole réunionnais sont tous deux
des créoles à base française mais
l’intercompréhension entre locu-
teurs haïtiens et locuteurs réunion-
nais est loin d’être évidente.
La linguiste française Marie-Chris-
tine Hazaël-Massieux (2011) dé-
finit les « créoles à base française »
comme des « langues dont la for-
mation aux XVII-XVIII ème siècles
s’enracine dans le français mais aus-
si dans d’autres langues, les langues
des esclaves. Nées dans les contacts
linguistiques, pendant les coloni-
sations européennes, ces langues
résultent donc d’interprétations
et de réanalyses effectuées dans le
cadre de communications essenti-
ellement orales, en dehors de toute
pression normative. » Les princi-
pales langues créoles à base fran-
çaise sont dans la Caraïbe : le créole
haïtien, le créole martiniquais, le
créole guadeloupéen, le créole st.
Lucien, le créole dominiquais (de la
Dominique), le créole guyanais… ;
dans l’Océan Indien, le créole mau-
ricien, le créole réunionnais, le
créole seychellois…
La créolistique est une discipline
universitaire qui utilise la linguis-
tique pour étudier les langues
créoles. Parmi les questions que
se posent les linguistes créolistes,
on peut souligner les suivantes
: Qu’est-ce qu’une langue créole
? Quand ces langues sont-elles
apparues ? Dans quelles condi-
tions ? Où sont-elles apparues ?
Quelle a été leur genèse ? Quelle
est l’importance des études créoles
et quelles relations entretiennent-
elles avec la linguistique ? [3] Une
langue créole est à l’origine une
langue de contact. On appelle
langue de contact toute langue
utilisée systématiquement dans des
contacts entre locuteurs dont les
langues premières (L1) sont différ-
entes (Matthews 1997). Il convient
de rappeler ici l’importance des
recherches de deux linguistes spé-
cialisés en créolistique, Michel De-
Graff du MIT et Salikoko Mufwene
de l’Université de Chicago qui ont
montré que les langues créoles ne
sont pas des langues à part et sont
loin d’être des langues « exception-
nelles ».
DeGraff en particulier, dans un
article célèbre, « Linguists’ most
dangerous myth : The fallacy of
Creole Exceptionalism » paru dans
la revue (Language in Society,
34, 533-591) introduit et définit
l’Exceptionnalisme créole (Creole
Exceptionalism) comme « a set of
beliefs, widespread among both
linguists and nonlinguists, that
Creole languages form an excep-
tional class on phylogenetic and/
or typological grounds. It also has
nonlinguists (e.g. sociological) im-
plications, such as the claim that
Creole languages are a « handicap
» for their speakers, which has
undermined the role that Creoles
should play in the education and
socioeconomic development of
monolingual Creolophones. »
Tout au long de l’histoire humaine,
il y a eu des situations de contact
qui ont généré des rapprochements
entre locuteurs de langues différ-
entes. De plus, les langues créoles
ont dépassé le stade de langues de
contact pour devenir des systèmes
linguistiques autonomes et institu-
tionnalisés. Le créole haïtien par
exemple possède des sources af-
ricaines et françaises mais il fonc-
tionne comme un « système, c’est-
à-dire un ensemble homogène
d’éléments, dont chacun est déter-
miné, négativement ou différenti-
ellement, par l’ensemble des rap-
ports qu’il entretient avec les autres
éléments. »
Le domainepropredela
sciencelinguistique
Le domaine propre de la linguis-
tique comprend généralement les
cinq disciplines suivantes : la pho-
nologie, la morphologie, la syn-
taxe, la sémantique et la pragma-
tique qui est en fait une discipline
récemment fondée. Elles représen-
tent le cœur de la linguistique et
fournissent l’ensemble du savoir
que les locuteurs ont de la langue.
C’est grâce à ce savoir que les sujets
parlants sont capables d’énoncer
des jugements sur la grammati-
calité ou l’agrammaticalité[4] des
phrases que nous entendons, sur
leur ambiguïté, leur interprétabili-
té, etc.
A.Phonologie/
Phonétique
Il est important de tracer une dis-
tinction claire entre la phonologie
et la phonétique. Alors que cette
dernière s’occupe des sons de la
langue parlée et étudie leur produc-
tion, leur classification, leur combi-
naison, leur interaction et leur per-
ception, la phonologie étudie les
sons de la parole à un niveau plus
abstrait. Faire de la phonologie,
c’est étudier le système et les struc-
tures dans lesquels entrent les sons
de la parole. Toute langue possède
son propre système phonologique.
Le système phonologique du kreyòl
diffère de celui du français. Décri-
re un système phonologique, c’est
mettre en lumière, par commuta-
tion, les oppositions pertinentes
dans cette langue. Ces opposi-
tions sont réalisées par des unités
phonologiques abstraites appelées
phonèmes, conventionnellement
notés entre deux barres obliques :
// alors que les sons sont représen-
tés entre crochets : [ ]. Il existe des
variations de prononciation dans
toutes les langues humaines con-
nues mais elles sont le plus souvent
ignorées des locuteurs lorsqu’elles
ne gênent pas la communication.
Par exemple, un Français ou un
francophone qui entend le mot bil-
let prononcé avec un « é » [bije] et
qui plus tard entendrait le même
mot prononcé cette fois avec un « è
» [bij ] ne devrait pas réagir néga-
tivement car la communication ne
serait pas perturbée.
De même, pour un locuteur haï-
tien qui entend les deux phrases
suivantes : li tonbe sou jenou li et li
tonbe sou jinou li, il ne devrait pas y
avoir de risque d’incompréhension
car jinou et jenou sont des variantes
d’un même mot. Même chose pour
le locuteur haïtien créolophone qui
entend les deux phrases suivantes :
yo genyen lajan et yo ganyen lajan
puisque genyen et ganyen sont des
variantes d’un même mot.
En revanche, pour ce même locu-
teur haïtien qui entend d’abord la
phrase li gen bèt, puis cette autre
phrase li gen tèt, la différence saute
aux yeux. Le remplacement de la
consonne /b/ par la consonne /t/
produit tout de suite une différence
de sens. C’est grâce à des analyses
de ce genre que le linguiste arrive
à mettre en lumière des traits qui
sont dotés d’une fonction distinc-
tive et permettent de comprendre
le sens du message. Nous sommes
alors dans le domaine de la pho-
nologie qui est « l’étude des unités
linguistiques abstraites à valeur
signifiante, du système assurant la
communication linguistique pro-
pre à un groupe d’individus. »
Il existe une différence capitale en-
tre son et lettre. Le son est un phé-
nomène physique. C’est la réalité
première de la langue. La lettre
relève de l’écrit qui n’est qu’une
représentation conventionnelle du
son. En fait, un grand nombre de
langues aujourd’hui ne sont pas
encore écrites. Mais, cela ne les
empêche pas d’être considérées
comme des langues à part entière
par les linguistes. Vers la fin du dix-
neuvième siècle, afin de symboliser
les sons du langage, des phonétici-
ensontinventéàpartirdel’alphabet
latin, des signes graphiques qui
représentent l’alphabet phonétique.
Dans l’alphabet phonétique,
chaque signe ou symbole représen-
te un seul son et réciproquement.
L’alphabet phonétique le plus
connu de nos jours est l’alphabet
phonétique international (API) qui
est devenu l’incontournable outil
de présentation des données des
langues étrangères. Il est donc ex-
trêmement important que tout étu-
diant en linguistique se familiarise
avec les symboles de l’API et soit
capable de les lire couramment.
Précisons aussi que les symboles
de l’API sont différents des sym-
boles utilisés dans les systèmes or-
thographiques traditionnels de la
plupart des langues. Par exemple,
le système orthographique stan-
dard et officiel du créole haïtien en
vigueur depuis janvier 1980 com-
porte des différences par rapport
aux symboles de l’API.
Ainsi, le symbole / / en API
est noté « è » dans le système
orthographique standard et officiel,
comme dans les mots lanmè, («
mer »), pèsi (« persil »), lanvè[5]
(« inverse, revers »), boulvès («
problèmes »), ou bèbè (« muet
»). Ou encore, le symbole / / en
API est noté « ò » dans le système
orthographique standard et officiel,
comme dans les mots koridò («
corridor »), bòpè (« beau-père ») ,
lò (« or »), jefò (« effort »), gòj («
gorge ») …
À suivre
Hugues Saint-Fort
| TRIBUNE
2 | N0
114 MERCREDI 28 OCTOBRE 2015
3. ACTUALITÉ |
MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 N0
114 | 3
«
Se yon akò pou modèni-
zasyon ak rekonstriksyon
biwo dwàn yo(…) li siy-
en 23 oktòb 2015 la », se
deklarasyon Max Antoine, sekrète
ekzekitif Komisyon Teknik ki ap
jere Fwontyè yo, (KTF), nan yon
entèvyou li fè ak jounal Le Nation-
al, jodi 27 oktòb la. Komisyon sa a
enstale mèkredi 5 dawout 2015. Li
sou lobedyans Ministè Ekonomi ak
Finans (MEF). Antrepriz izrayely-
en sa pote non HLSI. Li espesyal-
ize nan siveyans ak jesyon fwontyè,
toujou dapre deklarasyon sekretè
ekzekitif la. « Siveyans, sekirite ak
modènizasyon » nan operasyon
dwàn yo, se pilye akò a.
« Fim nan ap pote zouti teknolojik
pou siveyans fwontyè yo, li ap
fòme ajan dwàn yo epi rekonstwui
estrikti fizik biwo dwàn yo »,
dapre eksplikasyon Max Antoine.
Pwogram rekonstriksyon biwo
dwàn yo dwe dire 2 lane. Poko
genyen presizyon sou dat pou
travay rekonstriksyon sa yo ta dwe
kòmanse. Max Antoine swete
yo kòmanse pi vit sa te kapab.
Reskonsab la di gen lòt fòmalite
ki dwe ranpli anvan travay yo
kòmanse. Li pa bay twòp detay,
men li pote atansyon sou nesesite
pou antrepriz sila al mobilize estaf
li, ki ap gen pou entèveni nan
aktivite li yo.
Pa gen yon definisyon ki disponib
pou sig HLSI a. Se Konsèy
Nasyonal Mache Piblik yo ki
chwazi fim sa nan mwa me 2015,
apre Ministè Ekomoni ak Finans
lan te lanse apèl dòf la depi lane
2014. Akò ant Repiblik d Ayiti ak
fim sa a, siyen pou yon montan
49,3 milyon dola ameriken. « Se fim
nan, ki ap kòmanse depanse kòb
pa li pou reyalize travay yo e li ap
rantre kòb li an tanzantan inisyativ
yo kòmanse pote rezilta ». Fim nan
gentan depoze yon milyon edmi
dola meriken pou pèmèt travay yo
kòmanse. HLSI asire leta ayisyen
li ap kòmanse wè bon rezilta yon
lane apre konstriksyon biwo dwàn
yo fini.
Koutje souavantajyo
Se Administrasyon Jeneral Dwàn
nan ki ap gen pou kontwole
dewoulman travay yo pou Ayiti.
Letan travay yo reyalize, Max
Antoine pote presizyon sou avantaj
modèl aktivite ki pra l fèt yo ap
bay. Daprè li, yo pra l pèmèt sèvis
dwàn yo fè travay yo komsadwa,
fasilite leta rantre plis kòb, epi rive
fè echanj yo fèt pi byen sou fwontyè
Ayiti ak Sendomeng la, epi nan pò
ak ayewopò yo.
Prezidan Federasyon Nasyonal
Transpòtè ak Travayè Ayisyen yo,
Fritz Constant, panse se yon bon
desizyon gouvènman ayisyen an
pran. Fritz Constant deklare « Se
yon bagay ki fè nou plezi ». Li swete
gen yon depo ki konstwui nan kad
reyalizasyon sa yo. Pou li, depo
sa a, pra l pèmèt chofè ayisyen yo
pran machandiz yo sou fwontyè a,
epi fè distribisyon yo sou teritwa
nasyonal la.
Stephen Ralph Henri
AYITI/ ENFRASTRIKTI
Yon antrepriz
izrayelyen pou
modènize sèvis
dwàn nan peyi a !
Ministè Ekonomi ak Finans (MEF) siyen yon akò
sa a se modènize sèvis dwàn nan peyi a. Anpil travay
ap gen pou fèt, nan biwo dwàn nan pò, areyopò ak
sou fwontyè ant Ayiti ak Repiblik Dominikèn, nan
kad antant sa a ki siyen pou 10 zan. Chofè ayisyen
ki transpòte machandiz ant 2 peyi yo, salye modèl
inisyativ sa a.
Manmèl bèf lan
T
out moun bat bravo pou jan jounen 25oktòb lan
pase. Se vre nou pa janm wè nan peyi n yon jounen
moun vote konsa san gwo pwoblèm. Nou deja di
nan yon editoryal ki sa ki ka esplike sa. Lè gen plis
pase 50 kandida pou prezidan, sitwayen yo gaye, yo pèdi
lakat yo. Je, emosyon, pa fikse vre sou de twa moun. Epi
nan dezòd sa a – se sèten se yon kote yo byen panifye l-
pa gen lide ki brase. Se lide ki pran nanm moun. Lajan se
yon twou nan vant sa bouche menm si twou nan vant sa a
zefèyis sèvi avè l pou fè moun tounen makak.
Mengenyonbagayanpilmounbliye.Seletakigenmonopòl
kraze brize a. Si dezòd konn ap fèt lib e libè nan eleksyon,
se poutèt pouvwa leta a dakò avè l. Se li menm ki òganize l
anba anba. Li òganize l, li planifye l lè gwo zotobre ki nan
pouvwa a pè pou yo pa vin rale yo anba manmèl bèf lan. Lè
sa a, tèt yo cho. Zam gen dwa chante. Menm fanm ansent
gen dwa pa chape.
Si jounen 25 oktòb lan te trankil konsa, rezon an gen dwa
se poutèt gwo zotobre ki nan tèt leta sa a ki pa janm regle
anyen pou nanchon an pa santi yo an danje. Li gen dwa
tou yo resevwa lòd nan men gwo blan je vèt lan ki pa janm
pa manke fè yo konprann domestik toujou rete domestik.
Nan toulèka, trankilite sa a ta dwe fè moun reflechi. Èske
sa vle di moun ki sou pouvwa yo dakò pou yo vin rale yo
anba manmèl bèf lan ou byen èske yo pare yon magouy lwil
pou sa yo vle a pase kanmenm ? Deja nou tande anpil koze
ap pale sou zak mandatè zefèyis, sou pati politik zefèyis ki
ta vann manda, sou bilten kèk kandida sanble yo boule. Si
KEP pa pran lòd kèk move kote pou l fèmen je l bouche
zòrèy li, li gen anpil travay pou l fè pou l ka bay yon rezilta
eleksyon trankil tankou jan 25 oktòb lan pase a.
Se pou n di tou, sektè ki di yo vle ranplase pouvwa sa a, pa
mennen bak yo byen. Nan sektè sa yo, twòp frè goumen ak
frè, twòp zanmi toke kòn ak zanmi, sa ki fè popilasyon an
vin pa kwè nan pèsonn. Nan sektè sa yo, gen twòp moun
tou ki gen twou nan manch, twou nan trip, ki fè zefèyis ki
ka siyen gwo chèk, bay gwo dyòb, fè yo danse menm dans
yo pa konnen. Yo fè nèg fè mil pati pou la fimen delala
sosyete a. Menm pè pran la ri ak benediksyon mèt peyi yo
pou demanbre yon latriye elektè ki te ka vin bay yon bèl
eleksyon byen pwograme yon chay pwoblèm.
Tradisyon chanpwèl vòlò eleksyon pa vole gagè konsa. Sa
pran tan. Twòp tan. Souvan yo oblije pouse do tizè pouvwa
a ki chita sou chèz lan menm si se blan je vèt lan ki oblije
kouri voye chèche yon avyon pou li. Men tout zanmi kon-
fyolo tizè pouvwa a toujou rete pou kontinye chante menm
kantik antèman nanchon an. Epi se politisyen san lanvè
san landwat sa yo ki fè anpil elektè pè vote pou yon moun
ki pa kandida pouvwa a poutèt yo di depi yon lòt prezidan
monte tout sa k bon lòt lan te fè swa y ap kraze l, swa y ap
bliye l.
Antouka, jwèt lan pa senp. Peyi a deja ak dlo nan je, ap kas-
elèzo, ap tann ki lòt pitit dan reken ki ap vin ba li ankò yon
move so kabrit pwennfèpa.
Gary VICTOR
ÉDITO
4. D
aprè Misyon obsèvatè
Inyon ewopeyèn, «
eleksyon 25 oktòb ki sot
pase yo te byen òganize
konpare ak sa ki te fèt nan dat 9
dawout la. Yo te dewoule nan lapè
ak trankilite. Sa ki kòz te gen yon
ti ogmantasyon elektè yo. Men,
pousantaj patisipasyon an pat twò
wo ». Sou 253 sant vòt misyon an
te sipèvize nan tout peyi a, plizyè
ensidan te anrejistre pandan
dewoulmanoperasyonvòtyo.Men,
ensidan sa yo pa t gen okenn enpak
sou fen pwosesis la. MOE/UE bat
bravo lakontantman pou otorite
yo ki te pran gwo dispozisyon pou
ranfòse sekirite a. Sa ki te pèmèt
yo diminye zak vyolans yo pandan
jounen elektoral la.
MOE/OEA
Se prèske menm konsta pou Mi-
syon obsèvasyon Òganizasyon
Eta amerik yo ki fè konnen 30 %
moun te patisipe nan konpetisyon
elektoral sa yo. Daprè deklarasyon
chèf delegasyon misyon OEA, Cel-
so Amorim, nan moman prezanta-
syon rapò preliminè sou dewoul-
man eleksyon sa yo. Nan sans sa,
alatèt misyon an ankouraje tout
aktè yo aji ak pran responsabilite
yo pou tout bagay kapab byen pase
nan jou k ap vini la yo. Ansyen
minis Afè Etranjè ak defans brezi-
lyen an rapousib pou l fè konnen
MOE/OEA te deplwaye 125 obsè-
vatè ki sòti nan 27 peyi. Obsèvatè
sa yo te vizite prèske 487 sant vòt
nan dis (10) depatman jewografik
peyi a. Yo te nan biwo vòt yo (BV)
depi nan lè yo t ap louvri jouk nan
lè yo t ap fèmen.
KEPatepibyenprepare
pouOktòb25lan
Sou bò pa yo, RNDDH, SOFA,
CNO, Conhane ki met tèt yo
ansanm, wete chapo yo byen
ba pou tout jèfò sa yo KEP a te
fè pou te pèmèt eleksyon an te
byen pase. Yo pran kèk egzanp
tankou rejis elektoral yo ki te
disponib depi yon mwa alavans
dewoulman konpetisyon elektoral
la. Epi idantifikasyon yo te rive fèt
byen fasil. Kat akreditasyon pou
obsèvatè yo elektoral yo ansanm
ak kat mandatè pati politik yo ak
kandida yo te deja pare nan yon
delè rezonab. Dokiman sa yo te
gen ladan yo, yon ansanm mezi
nan lide pou pèmèt yo diminye
magouy pandan eleksyon an.
Sepandan, ansanm òganizasyon
sa yo fè konnen yo te obsève yon
bann iregilarite pandan jou vòt
la. Entèdiksyon pou obsèvatè yo
te mete mayo sou yo te konplike
travay idantifikasyon yo kòm
obsèvatè nan sant vòt yo. Sa fè
gen yon pakèt ladan yo, responsab
sant sa yo pa t bay aksè nan espas
sa yo pou yo te kapab fè travay yo.
Anplis, responsab sant vòt yo pa t
kite yon bann ak pakèt obsèvatè
elektoral rantre nan espas sa yo
paske kat akreditasyon yo pa t gen
so Biwo electoral kominal (BEK)
ak Biwo electoral depatmantal
(BED) sou yo.
Lapolisteprezan
Pi lwen, Kowalisyon an fè konnen
si pandan dewoulman premye tou
eleksyon lejislatif yo, Lapolis la te
tankou « spectatrice », pandan 1e
toupresidansyèlla,2etoupalmantè
yo ak eleksyon majistra yo, fòs lòd
yo te fè eksè pandan 25 oktòb lan
nan kèk sant vòt. Operasyon fouy
la te debouche sou yon gwo liy.
Sa ki te lakòz kèk elektè ki te vle
egzèse dwa yo bandonnen liy sa yo
epi retounen lakay yo san yo pa t
rive vote.
Malgre tout pwoblèm, kowalisyon
an estime pousantaj moun ki te
patisipe nan eleksyon 25 oktòb
yo te ka 25 %. Yon patisipasyon,
fèb, men ki revele l pi fèb ankò
akòz wotasyon ki te genyen nan
zafè mandatè yo, ak mandatè epi
obsèvatè ki vote plizyè fwa.
Iregilarite
Yon lòt bò, òganizasyon sa yo fè
konnen te gen anpil iregilarite
pandan jounen sa a. Yo pran kòm
egzanp pa t gen sekrè nan vòt yo,
espas biwo vot yo te twò piti, an-
pil obsèvatè ki angaje nan pwosesis
la pa t idantifye. Yo fè konnen tou
gen yon bann òganizasyon tankou
« Unité nationale pour le dével-
oppement appliqué (Unada) ki t ap
vann yon pil kat akreditasyon.
Selon kowalisyon an, se te menm
bagaykitapkontinyeavèkyonbann
obsèvatè « Centre d’observation et
de formation électorale (COFE) »
ki te konpòte yo tankou mandatè
kèk pati politik nan eleksyon sa a.
Magouy
Pi lwen, kowalisyon an fè konnen
li te obsève nan kèk sant vòt yon
bann magouy tankou yon mandatè
ki vote pandan plizyè fwa. Anplis,
li kontinye pou l denonse yon bann
òganizasyon tankou « Unada,
COFE, Ligue haïtienne d’action
civique et morale (LHACIM) ki t ap
vann yon latriye kat akreditasyon
kote yon manda t ap vann 1 500
goud. San konte operasyon plen
bwat ak machanday politik ki te
genyen douvan sant ak biwo vòt.
Rekòmandasyon
Malgre tout konsta sa yo,
kowalisyon an wete chapo l byen
ba douvan gran jefò KEP a fè
pou l te pèmèt jounen 25 oktòb la
byen dewoule. Men, l ap pwofite
okazyon an pou l mande l fè plis
jefò ankò. Yon mannyè pou rezilta
yo kapab reflete reyalite vòt la. Nan
sans sa a, kowalisyon an adrese
yon seri rekòmandasyon bay KEP,
tankou pou l bay plis presizyon sou
kantite kat akreditasyon li te bay
òganizasyon ki tap obsève eleksyon
yo, verifye tout enfòmasyon ak
elektè ki te rive vote epi pataje
metòd rekritman avoka/ verifikatè
k ap trete pwosè vèbal yo.
Reynold Aris
| ACTUALITÉ
4 | N0
114 MERCREDI 28 OCTOBRE 2015
Chèf misyon obsèvasyon Inyon ewopeyèn lan kap prezante rapò sa yo te wè nan
jounen eleksyon dimanch 25 oktòb la. / Foto : J. J. Augustin
AYITI / ELEKSYON
Obsèvatè yo bay KEPa yon bon nòt
De jou apre dewoulman premye tou eleksyon prezidansyèl la, dezyèm tou eleksyon palmantè yo ak eleksyon
majistra yo, dimanch 25 oktòb 2015 la, reyaksyon yo kontinye tonbe tankou grenn lapli. Obsèvatè nasyonal
tankouentènasyonalyoprezanterapòpreliminèyosoudewoulmanjounensaa.MisyonObsèvasyonelektoral
Inyon Ewopeyèn nan (MOE/EU), Misyon obsèvasyon electoral Òganizasyon Eta amerik yo (MOE/OEA).
San konte Rezo Nasyonal kap defann nan Dwa moun (RNDDH), SOFA, CNO, Conhane ki mete tèt yo
ansanm pou prezante rapò pa yo, madi 27 oktòb.
www.lenationalht.com
10, rue Gabart · Pétion-Ville
info@lenational.ht
(509) 4612-1010 / 3214-5554
***
Propriétaire: Le National S.A
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5. E
leksyon yo pran yon lòt faz.
Sa se yon reyalite. Malgre
dout ak bri kouri. Kèk pati
politik ki te rasanble sou
non : « Espas rezistans demokratik
»tepranlaripoumandepopilasyon
an pou ret lakay yo jou 25 oktòb
la. Yon mannyè, daprè yo, pou
evite katastwòf nan peyi a. Malgre
sa, sitwayen yo boude apèl sa.
Obsèvatè yo di te gen 30 % moun
ki te al vote. Sekirite a pa t pi mal
pase sa. Menm Rosemond Pradel,
sekretè jeneral pati « Fusion des
sociaux-démocrates haïtiens »
ki te kont eleksyon yo bay lapolis
bon nòt pou travay yo fè sou plan
sekirite.
Men ansyen konseye elektoral la
panse se pa yon kout zeklè ki bay
rezilta sa a sou plan sekirite nan
eleksyon dimanch ki sot pase a. Se
paske, pou li menm, pouvwa Mar-
telly a te gen volonte pou sa. Menm
jan tou, li kwè se volonte ekip tèt
kale a si eleksyon 9 dawout yo te
mal pase.
Rosemond Pradel pa bay pou-
vwa a kat blanch pou eleksyon yo.
Li kwè se nan aparans bagay yo
te byen pase. Li di enfòmasyon ki
rive jwenn ni fè l kwè te gen anpil
koken nan biwo vòt yo. Dapre M.
Pradel, machin eleksyon an monte
yon jan pou bay kandida pouvwa
a avantaj sou lòt yo. Se sa k fè l
panse apre rezilta yo ka gen anpil
kontestasyon.
N ap sonje « Fusion… » ak kèk
pati politik ki te fòme « Espas rez-
istans demokratik » t ap mande
pou Konsèy elektoral pwovizwa (
KEP) a anile eleksyon 9 dawout yo.
Gwoup sa a te rive nan pwen pou
egzije tout manm Konsèy elektoral
la remèt demisyon yo. Yo pran lari,
manifeste pou dekouraje popilas-
yon an al vote nan eleksyon 25 ok-
tòb la.
Jounal la te eseye kontakte lòt pati
ak kandida pou pòs prezidan tank-
ou André Michel ak Chavannes
Jean-Baptiste sou sijè sa. Yo pa ni
reponn apèl telefonik ni mesaj.
Pou anpil obsevatè, sitiyasyon sa a
sanble tèt koupe ak sa k te pase nan
eleksyon pou pòs prezidan nan ane
2010 yo. Gen kèk lidè pati politik
ki te boude eleksyon sa yo. Nou
ka pran egzanp platfòm politik al-
tènativ. Direktwa a te di yo pa t nan
eleksyon men kandida platfòm sa
a te patisipe. Anpil ladan yo ki te
kandida pou pòs senatè ak depite
te bon nan eleksyon sa yo.
Listwa montre apre eleksyon sa
yo, direktwa platfòm politik alte-
nativ la te rekonèt kandida ki te
bon yo. Ki konpòtman pati ki te
kont eleksyon sa yo pra l genyen
apre gen lòt dirijan (prezidan, sen-
atè, depite, majistra) ki sot nan
eleksyon sa yo ?
Nou poko nan faz sa. Kounye a, an-
pil je brake sou rezilta eleksyon sa
yo espesyalman pou pòs prezidan.
Anpil kandida ap bat lestomak yo.
Yo deklare se yo ki genyen eleksyon
yo oubyen yo pra l nan dezyèm tou.
Antouka, sèl KEP a gen dwa pou
bay rezilta eleksyon yo. Randevou
a kase pou 3 novanm, dapre ka-
landriye elektoral la.
Jean Michel Cadet
ACTUALITÉ |
MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 N0
114 | 5
AYITI/ELEKSYON
Pati ki kont eleksyon yo
fè silans
Eleksyon 25 oktòb yo pase san bri san kont. Premye akouchman an fèt san konplikasyon. Se konsta sa a
anpil obsevatè ayisyen ak etranje fè. Bri kouri ki tap fèt sou eleksyon sa yo pa kenbe. Pi fò pati politik ak
kandida pou pòs prezidan ki te kont eleksyon sa yo mete dwèt sou bouch. Okenn komantè sou oganizasyon
ak dewoulman eleksyon sa yo. Kèk ladan yo di se nan aparans eleksyon sa yo te byen pase. Yo kwè apre
rezilta yo, ka gen anpil plenyen ak kontestasyon.
Rosemond Pradel, sekretè jeneral pati « Fusion des sociaux-démocrates haïtiens ».
6. | ACTUALITÉ
6 | N0
114 MERCREDI 28 OCTOBRE 2015
«
Anpil bwat te ranpli pandan
jou vòt la, nan anpil sant
toupatou nan peyi a», daprè
sa responsab òganizasyon
sila yo kite rankontre laprès, madi
27 oktòb la fè konnen. Obsèvatè
yo fè konnen tou te gen anpil ti
negosyasyon anba chal responsab
sant vòt yo ak manm biwo vòt yo
tap fè. Si òganizasyon yo rekonèt
Konsèy Elektoral Pwovizwa a
(KEP) fè anpil efò, nan rapò yo
mete deyò a, yo chita anpil tou sou
zak malonnèt ki lage gwo dout sou
reyisit eleksyon kite fèt jou kite 25
oktòb la.
Youn nan gwo aksyon kifè manm
òganizasyon sila yo ki t ap voye je
sou dewoulman eleksyon yo, sitou
solidarite fanm ayisyen kontan,
se prezans anpil fanm nan mitan
mounKEPatechwazipoutetravay
nan biwo vòt yo. Nan mitan moun
sa yo, te toujou genyen omwen yon
fanm. Yon desizyon ki koresponn
dapre sa Marie-France Joachim
fè konnen, ak ezijans plizyè atik
anndan dekrè elektoral la ki chita
sou zafè « quota ». idantifikasyon
biwo vòt yo, kat akreditasyon, lis
elektoral kite disponib ak materyèl
yo kite rive alè, se kèk nan pwen
pozitif obsèvatè yo souliye.
Oganizasyon sila yo ki t ap founi
je gade kijan jounen elesyon an t
ap pase, pa t neglije fouye zo nan
kalalou pou montre tout pwoblèm
kite genyen nan eleksyon an, swa
nan zafè atoufè kite vle vin gade
sa, oubyen tou nan kèk desizyon
KEP a ak Lapolis te pran kite lakòz
gwo latwoublay nan sant vòt yo.
Yon lòt bò, gwoup òganizasyon
ki t ap voye je sou eleksyon 25
oktòb yo fè konnen pa t gen anpil
moun kite al vote nan eleksyon an,
kontrèman ak sa anpil lòt moun ak
òganizasyon te vle fè kwè.
Nan detay yo t ap simaye san rete,
òganizasyon yo fè konnen, gwo
ponyèt kèk polisye t ap fè nan kèk
sant vòt te lakòz gwo liy moun men
longè, kite dekouraje kèk moun
kite vle vin vote pandan jounen an.
Menm lè yo kwè te gen bon klima
sekiritè pou te pèmèt eleksyon yo
byen pase. Gen anpil nan moun
kite nan liy yo nan flanm solèy,
daprè rapò òganizasyon yo, ki te
fè kòlè, rantre lakay yo san yo pa
vote akòz gwo ponyèt kèk polisye t
ap fè. Konsa, patisipasyon an vin pi
piti toujou.
Zafè mandatè ak obsèvatè yo kite
bay gwo tèt chaje nan eleksyon 9
dawou pa t fin rezoud nèt, menm
lè Konsèy elektoral la te pran kèk
desizyon pou te korije erè kite pase
yo. Akòz mandatè ki t ap leve lòt
sou pòs, san gwo kontwòl anndan
sant vòt yo, anpil ladan yo ki se
zefèyis tilolit, te tonbe vote plizyè
fwa. Gen kèk òganizasyon tou ki
te tounen machann manda. Menm
lè KEP a te anile otorizasyon li ba
yo, yo rive nan kèk zòn patisipe
kanmenm nan eleksyon yo.
Rekòmandasyonyo...
San voye flè, Vilès Alizar, ki se yon
gworesponsabnanRNDDH,kitap
enfòme laprès sou rekòmandasyon
òganizasyon yo fè pou korije kèk
zak malfektè mandatè ak lòt malfra
te fè nan jounen vòt la, pa t manke
felisite KEP a, pou jefò kite fèt pou
kreye yon anviwonnman sekiritè
pou reyisit vòt la. Ak anpil pridans,
misye Alizar fè konnen li poko ka
fin di jounen eleksyon an se te yon
reyisit nèt ale, paske pwosesis la
poko fini. Y ap kontinye swiv sa k
pwa l pase nan Sant tabilasyon an.
Daprè sa Vilès Alizar fè konnen,
KEP a ta dwe bay bonjan
esplikasyon sou mannyè Sant
tabilasyon an fonksyone, yon fason
pou kandida yo ak piblik la ka klè
kou klè woz, sou pwosedi trètman
dosye yo. Pi lwen, li mande pou
KEP a di piblik la tou ki kantite
kat li te separe bay òganizasyon
obsèvatè ki t ap founi je pou gade
kijan eleksyon yo t ap dewoule 25
oktòb la. KEP a ta dwe bay tou,
daprè misye Alizar, bonjan detay
sou mannyè li chwazi avoka ki la
pou verifye pwosè vèbal yo anndan
sant tabilasyon an ki gen kòm ti
non gate, sant tribilasyon.
Pami kèk lòt dosye ki ap trimèse
bil òganizasyon sila yo, zafè
pwosèvèbal ki pwal nan karantèn
yo kanpe nan premye ran. Defansè
dwa moun yo kwè li ta nesesè
pou KEP a esplike kijan yo deside
nan sant tabilasyon an mete yon
pwosèvèbal nan karantèn, konsa
ya evite anpil bouch louvri nan rès
pwosesis la.
Gen tou kèk lòt rekòmandasyon
tankou zafè vòt blan an, obsèvatè
yo bezwen konnen kisa KEP a pwal
fè ak yo. San konte verifikasyon
enfòmasyon sou elektè kite vote
san non yo pat sou lis elektoral yo.
Verifikasyon sa yo daprè sa Vilès
Aliza fè konnen, ta dwe fèt devan
je obsèvatè ak reprezantan pati
politik.
Lionel Edouard
AYITI / JOUNEN ELEKSYON 25 OKTOB
Plizyè òganizasyon k ap defann dwa moun, kite angaje tèt yo kòm obsèvatè nan eleksyon 25 oktòb yo,
mete deyò yon rapò sou sa yo te wè, sa yo te tande pandan jounen vòt la. Solidarite Fanm Ayisyèn, Konsèy
Nasyonal Obsèvasyon, Konsèy Ayisyen Aktè ki pa nan Leta yo ak Rezo Nasyonal kap Defann Dwa Moun
yo, ki anndan Koalisyon an, wete chapo devan gwo jefò Konsèy elektoral la te fè pou prepare eleksyon yo,
» suite de la première page
Yon moun kap vote nan eleksyon dimanch 25 oktòb la. / foto : Ruben Chery
7. ACTUALITÉ|
MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 N0
114 | 7
» suite de la première page
Yon dam ki t ap plenyen paske l
sòti Maryani pou l rive lavil la sou
de pye l, fè konnen menm lè tout
moun fin abitye ak Kafou kòm yon
zòn ki gen anpil blokis, se premye
fwa li menm depi l rete nan komin
lan li asiste yon blokis konsa, kote
menm pyeton pa ka fè yon pa.
Yon deklarasyon li fè dapre sa li te
obsève devan pòs polis Matisan 7
la. Machin ak moto ki t ap pran di-
reksyon lavil yo te bloke nan mitan
labou devan komisarya a. De lòt
machin te pran pàn sou kote lari a.
Sa ki te bay yon bèl blokis pyeton,
ki te byen amize moun ki te pran
ladan l yo. Yonn tap di lòt limyè vèt
se liy pa w la ki pou ale, limyè wouj
bay liy pa m nan pase.
Dapre obsèvasyon Le National
fè, se ravin ki tou kole ak pòs po-
lis Matisan an, melanje ak kan-
nal Pòtay Leyogàn lan, tout moun
konnen sou non Bwadchèn, ki te
bouche ak wòch, ranblè, plis fatra,
ki soti anwo nan mòn Matisan, ak
Kafoufèy, apre ti lapli ki te fin ton-
be nan lendi swa a. Sa ki te lakòz
labou, dlo anvayi wout Kafou a, e
bloke sikilasyon an.
Byen bonè nan maten, chofè
transpò piblik k ap fè trajè Kafou-
Lavil yo te deja kreye yon estasyon
devan baz Amiral Killick la, nan
zòn Bizoton. Paske lè yo soti Sen
Chal oubyen Paloma pou yo de-
sann lavil, kote ki pi lwen yo te ka
rive se bò baz Amiral Killick tout
moun kafou konnen sou non La-
marin. Blokis sa te kòmanse depi
bò baz la jouk rive Pòtay Leyogàn.
Chofè taksi moto yo, menm lè anpil
nan yo te echwe nan kèk tou rego
pandan jounen an, te pwofite jwi
sitiyasyon an menm jan ak moun
ki t ap janbe moun pou lajan devan
Teyat Nasyonal la. Yo menm rive
mande 250 goud pou yo mete yon
moun lavil. Moun kip pa t ka pèdi
jounen travay yo, menm lè se apre
pakèt plenyen, reziyen yo peye, sa
ki pa gen mwayen te twouve yo nan
sitiyasyon pou yo jwe marèl nan la-
bou a, osinon tounen lakay yo.
Youn nan bagay ki te lakòz anpil
moun t ap bougonnen nan machin
yo, se prezans polisye ki responsab
sikilasyon yo pat janm remake, nan
sitiyasyon dejenere sa a kote chofè
yo te fè trajè a fè kat liy. Youn antre
nan lòt sou wout la. Sa ki te rann
wout la te vi n pi difisil pou de-
bloke, menm lè kèk sitwayen t ap fè
mannèv pou te debloke l.
Pou yon moun te soti Kafou pou
rive lavil jounen madi sa a, se te
yon kastèt chinwa. Kòm sitwayen
yo pa t ka pa al chèche la vi yo, pifò
goumen yo desann, men sou tout
wout la y ap mache, y ap kritike
dirijan peyi a, ki dapre yo menm,
ap pase pèp ayisyen nan betiz. Yo
pa t bliye kritike tou, tout kandida
pou tout pòs nan eleksyon 2015 yo.
Dapre sa yo di, yo tout se pòch yo y
ap vi n plen, pa gen youn nan yo k
ap vi n chanje anyen.
Evens REGIS
eregis@lenational.ht
Men kijan bagay la te ye nan Bisantnè, bò Teyat nasyonal, madi 27 oktòb la. / Foto : J. J. Augustin
AYITI / ANVIWÒNMAN
Wout Kafou, zòn kote
lapli kreye travay !
8. 8 | N0
114 MERCREDI 28 OCTOBRE 2015
| MONDE
A
fin d’éviter le fiasco de
Copenhague, la France
mise sur la présence des
grands de ce monde dès
la premier jour de la grande con-
férence climat le 30 novembre à
Paris, l’Américain Obama, le Chi-
nois Xi Jinping et l’Indien Nar-
endra Modi ayant d’ores et déjà
répondu présent.
« Pour la journée du 30 novembre
avec les chefs d’Etat et de gouver-
nement, nous avons déjà reçu 80
réponses positives dont le prési-
dent des Etats-Unis, de la Chine, le
Premier ministre indien, ainsi que
le président de l’Afrique du Sud et
du Brésil et le Premier ministre
du Canada », a déclaré à la presse
le ministre des Affaires étrangères
Laurent Fabius. Il a précisé que les
leaders européens « seraient égale-
ment présents ».
LaChineetlesEtats-Unisreprésen-
tent environ 40 % des émissions de
gaz à effet de serre, responsables du
dérèglement climatique.
La France, qui présidera la con-
férence où un accord historique
pour limiter le réchauffement est
espéré, a invité les leaders des 195
Etats participant aux négociations.
« Nous avons pris avec François
Hollande la décision d’inviter les
chefs d’Etat le premier jour, et pas
à la fin comme cela avait été le cas à
Copenhague car cela avait eu deux
conséquences: les négociateurs
avaient attendu les chefs d’Etat
pour négocier et les chefs d’Etat
n’avaient rien résolu », a expliqué
Laurent Fabius.
« D’où l’idée d’avoir en début de
COP, une impulsion des respon-
sables politiques », a-t-il souligné.
A Copenhague en 2009, où un ac-
cord mondial était déjà recherché,
110 chefs d’Etat et de gouverne-
ment étaient venus en urgence à
la rescousse des négociateurs en-
glués dans les discussions. Leur
présence les dernières 48 heures
de la réunion n’avait pas permis de
sortir de l’ornière.
Six ans plus tard, la France a
préparé la COP21 avec en tête «
le fantôme de Copenhague » et a
essayé une méthode différente, en
mobilisant intensément son réseau
diplomatique et en engageant les
leaders politiques plus tôt dans le
processus.
Après quatre round de pourparlers
cette année à Genève et Bonn, pla-
cés sous l’égide des Nations unies,
les pays ont accouché vendredi
dernier d’un projet d’accord très
imparfait, car trop long et com-
portant des options à la fois très
nombreuses et parfois contradic-
toires.
UneannoncedeRyad
espérée
« Nous avons un nouveau texte de
négociation qui fait 51 pages », a
souligné Laurent Fabius pour qui «
l’idéal aurait été un projet de texte
avec peu d’options à trancher ».
« Nous n’en sommes pas là, mais il y
a eu à Bonn des discussions appro-
fondies et nous avons une base de
négociation pour Paris », s’est-il ré-
joui. Il a cité parmi les sujets ayant
progressé un mécanisme pour re-
voir à la hausse les engagements
de réduction des émissions de gaz
à effet de serre, et les financements
de l’aide aux pays du Sud par les
pays développés.
Les engagements actuels des pays
pour réduire leurs émissions, re-
sponsables d’un réchauffement
dont la vitesse est inédite, mettent
à ce stade la planète sur une trajec-
toire d’environ “ 3°C par rapport
à l’ère pré-industrielle, un niveau
synonyme de dérèglements de
grande envergure.
« C’est déjà mieux que les 4, 5 ou
6°C du scénario catastrophe si rien
n’est fait », a souligné Laurent Fa-
bius, mais « cela nécessite d’être
revu à la hausse » pour réussir à
contenir le réchauffement en deçà
“2°C, l’objectif de la communauté
internationale.
Pour préparer la COP21 au plus
haut niveau, une pré-COP est
prévue à Paris du 8 au 10 novembre
à Paris au niveau ministériel.
« Ce sera un moment important
», a assuré M. Fabius, indiquant
qu’il y aurait plus de 80 minis-
tres présents pour ces discussions
visant à « avancer sur la voie du
compromis ».
Le ministre a aussi indiqué qu’il
espérait de nouveaux engagements
d’ici le début de la COP21, 155 pays
sur 195 ayant annoncé jusqu’ici
leurs objectifs climatiques.
Il a notamment dit espérer « pro-
chainement » une annonce de
l’Arabie saoudite sur ses objectifs:
Ryad, réticente à envisager un
monde s’éloignant des énergies fos-
siles, est le seul pays du G20 à ne
pas l’avoir fait.
Source: AFP
Climat: 80 chefs d’Etat à Paris, dont Obama, Xi
Jinping et Modi au coup d’envoi de la COP
Xi Jinping, le président chinois, le 23 octobre 2015, à Manchester. / Photo : Oli
Scarff/AFP/Archives
L
’Assemblée générale des
Nations unies a récla-
mé mardi lors d’un vote
quasi-unanime la fin de
l’embargo américain visant Cuba,
trois mois après le rétablissement
des relations diplomatiques entre
Washington et La Havane.
Les Etats-Unis et Israël ont voté con-
tre cette résolution non contraignante,
tandis que 191 des 193 pays mem-
bres de l’ONU se sont prononcés en
faveur du texte demandant la fin de
l’embargo imposé à l’île communiste
depuis 1962.
En 2014, le vote sur cette question
s’était soldé par deux voix contre
(Etats-Unis et Israël) et trois absten-
tions (îles Marshall, Micronésie, îles
Palaos).
Le texte cette année saluait le ré-
tablissement des relations diploma-
tiques et la « volonté exprimée » par le
président Barack Obama de mettre fin
à l’embargo, dont la levée totale ne peut
être décidée que par le Congrès, où la
majorité républicaine reste hostile au
rapprochement avec La Havane.
Le ministre cubain des Affaires
étrangères Bruno Rodriguez a dit es-
pérer que le Congrès « modifie cette
politique inefficace, cruelle et injuste,
ancrée dans le passé ».
« La levée de l’embargo sera l’élément
essentiel qui donnera un sens aux
progrès accomplis au cours des der-
niers mois dans les relations entre les
deux pays », a-t-il justifié.
Le diplomate américain Ron Godard
a expliqué que les Etats-Unis avaient
voté contre le texte car il ne reflétait
pas « les étapes significatives qui ont
été franchies et l’esprit d’engagement
défendu par le président Obama ».
Il faudra « des années de persistance
et de dévouement des deux côtés »
pour atteindre une normalisation, a-
t-il avancé.
L’Assemblée générale se prononce
chaque année depuis 1992 sur une ré-
solution dénonçant le blocus améric-
ain à Cuba.
Source: AFP
Cuba: majorité écrasante à l’ONU pour
AFP/AFP/Archives - Le président américain Barack Obama serre la main du
président cubain Raul castro, au siège de l’ONU à New York le 29 septembre 2015
9. MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 N0
114 |9
MONDE|
L
a Maison Blanche et le
Congrès à majorité répub-
licaine ont signé un rare
compromis pour financer
l’Etat fédéral et éviter un défaut de
paiement jusqu’en 2017, assurant
à Barack Obama qu’il n’aura plus
à gérer de crise budgétaire jusqu’à
son départ.
L’accord négocié dans la discrétion
depuis septembre et dévoilé dans la
nuit de lundi à mardi a toutes les
chances d’être adopté rapidement
par la Chambre des représentants
et le Sénat.
Il augmente légèrement les bud-
gets des années budgétaires 2016 et
2017 et relève le plafond de la dette
jusqu’au 15 mars 2017, deux mois
après l’investiture du successeur de
Barack Obama.
Les marchés s’attendaient certes à
ce qu’une solution soit trouvée sur
la limite de la dette avant la date-
butoir de mardi prochain, mais le
texte écarte officiellement, avec
une semaine d’avance, tout risque
imminent de défaut de paiement.
« Personne n’a eu tout ce qu’il vou-
lait, mais l’accord durera deux ans
et nous évitera de sauter de crise en
crise », s’est félicité le vice-président
américain, Joe Biden.
Le porte-parole de la Maison
Blanche Eric Schultz a souligné que
Barack Obama s’était impliqué per-
sonnellement dans les négociations
avec les chefs de file parlementaires
démocrates et républicains.
Le compromis met un inattendu
point final à cinq années de dia-
logue de sourds entre le président
Obama, armé de son pouvoir de
veto, et des républicains détermi-
nés à réduire la voilure de l’Etat
fédéral. L’affrontement a permis de
faire chuter le déficit public à son
plus bas niveau en huit ans, à 2,5 %
du PIB en 2015.
Mais la stratégie de la corde raide
des républicains, sous pression de
la faction ultra-conservatrice, a
mené les Etats-Unis au bord du dé-
faut de paiement en 2011 et 2013,
quand le Congrès n’a accepté de
relever la limite de la dette qu’à la
dernière minute (le Trésor améric-
ain n’a plus le droit d’emprunter sur
les marchés dès que ce « plafond »
est atteint).
‘Nettoyer la grange’
Le compromis assouplit pendant
deux ans l’austérité imposée en
2011, soit jusqu’au 30 septembre
2017.
L’Etat fédéral dépensera 1 067 mil-
liards de dollars en 2016 (50 mil-
liards de plus que le plafond ini-
tial) et 1 070 milliards en 2017 (30
milliards de plus), dont environ la
moitié pour la Défense, qui béné-
ficiera aussi d’une rallonge excep-
tionnelle 31 milliards.
Ce budget dit discrétionnaire ne
représente qu’environ un tiers
des dépenses de l’Etat fédéral. Les
dépenses sociales comme les pro-
grammes d’assurance maladie pour
retraités ou personnes modestes
fonctionnent séparément.
Paradoxalement, cette percée n’a
pu se produire que parce que le
président de la Chambre, John
Boehner, a été poussé à la démis-
sion par les frondeurs du Tea Party,
qui lui reprochent un manque de
combativité face à Barack Obama.
Usé par la guerre civile entre mo-
dérés et ultra-conservateurs depuis
la victoire des législatives de 2010,
John Boehner avait annoncé qu’il
« nettoierait la grange » avant son
départ, prévu vendredi, et au di-
able les objections du Tea Party.
« Parfois la montre joue contre
vous, et parfois la montre vous aide
», a ironisé John Boehner mardi au
Capitole. « Je suis content de voir la
lumière au bout du tunnel ».
Tea Party furieux
Selon l’exécutif américain, la hausse
des dépenses dopera le PIB améri-
cain de 0,3 % en 2016, créant 340
000 emplois supplémentaires.
Débarrassé de ces épineuses ques-
tions budgétaires, le parti républic-
ainpeutenvisagerplussereinement
l’année électorale qui s’engage, en
vue de la présidentielle de 2016.
Le favori pour succéder à John
Boehner est le représentant répub-
licain Paul Ryan, qui sera désigné
candidat du groupe lors d’un vote
interne mercredi, puis élu par les
435 membres de la Chambre jeudi.
Le Tea Party était néanmoins fu-
rieux mardi de découvrir un com-
promis négocié dans son dos, et
qui selon ses élus ne réduit pas as-
sez les dépenses.
« Si j’étais Barack Obama, je serais
fou de joie », a râlé le représentant
Steve King.
Ces élus conservateurs devraient
voter contre le texte budgétaire qui
devrait être mis aux voix mercredi
à la Chambre.
Mais grâce à l’appui des 188
représentants démocrates, 30 des
247 républicains suffiront pour at-
teindre la majorité requise.
source: AFP
Obama s’accorde avec le Congrès sur le
AFP/AFP/Archives - Barack Obama, le 27 octobre 2015, à bord de l’avion Air
Force One
L
a justice américaine a an-
noncé mardi ouvrir une
enquête sur l’arrestation
dans une salle de classe
d’une lycéenne noire par un polic-
ier blanc, un acte dont la brutalité
a suscité une vive indignation. « Le
service des droits civils du bureau de
Columbia du FBI et le bureau du pro-
cureur du district de Caroline du Sud
ont ouvert une enquête sur les circon-
stances de l’arrestation d’une élève du
lycée de Spring Valley », a indiqué un
communiqué officiel.
« Le FBI rassemblera tous les élé-
ments de preuve nécessaires pour
déterminer s’il y a eu violation d’une
loi fédérale », a précisé le texte.Dans
plusieurs vidéos devenues virales sur
internet, on voit le policier arracher
violemment de sa chaise la lycéenne,
en la cravatant, avant de la traîner par
terre à travers la classe. L’adolescente
avait apparemment refusé d’obéir au
policier qui lui demandait de sor-
tir.Ces vidéos, mises en ligne avec le
hashtag #AssaultAtSpringValleyHigh,
ont très vraisemblablement été filmées
par des élèves avec leur téléphone por-
table.Le policier, Ben Fields, l’un des
deux agents référents de cette école
de Spring Valley, a fait l’objet d’une
suspension administrative. Mardi de
nouvelles réactions de condamna-
tion du policier sont venues s’ajouter à
celles de la veille. Hillary Clinton, can-
didate démocrate à l’élection présiden-
tielle, a ainsi qualifié d’«inacceptable
» l’interpellation exercée dans ces
conditions. « On ne peut trouver au-
cune excuse à de la violence dans une
école », a-t-elle commenté sur son
compte Twitter. « Dans une salle de
classe, les élèves devraient se voir of-
frir l’éducation et non la violence », a
réagi de son côté l’Union américaine
de défense des libertés civiles (ACLU).
La plus importante organisation de
défense des droits des Noirs aux Etats-
Unis, la NAACP, devait pour sa part
tenir une conférence de presse mardi
après-midi sur la question.
Dans un communiqué, Debbie
Hamm, responsable du lycée Spring
Valley, a assuré que la direction coo-
pérerait pleinement dans le cadre des
investigations, l’établissement étant «
profondément préoccupé ».
« J’ai regardé la vidéo à plusieurs
reprises et sans aucun doute ces
images sont extrêmement pertur-
bantes », a commenté pour sa part
James Manning, président du con-
seil d’administration du lycée. Cette
controverse illustre une nouvelle fois
la brutalité de la police aux Etats-
Unis, après une série d’affaires, par-
fois meurtrières, impliquant des
policiers blancs face à de jeunes
hommes ou des adolescents noirs.
Source: Reuters
Etats-Unis: enquête sur l’interpellation brutale
d’une lycéenne noire
AFP/Getty/AFP/Archives - La justice américaine a annoncé mardi ouvrir une
enquête sur l’arrestation dans une salle de classe d’une lycéenne noire par un
policier blanc
13. MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 N0
114 | 13
SOCIÉTÉ|
N
otre responsable de la
rubrique Culture a écrit,
l’autre jour, un édito-
rial titré le Doigt dans
la plaie. Il voulait attirer l’attention
sur la responsabilité citoyenne à
dire la vérité, quelle que soit la
forme sous laquelle elle se présen-
te, sur notre vécu collectif. C’est la
manière la plus efficace de s’en sor-
tir. Et, surtout, d’investiguer sur la
manière de corriger des déforma-
tions culturelles laissées, de généra-
tion en génération, dans le corps
social. Depuis la publication de cet
éditorial, je cherchais une façon
d’illustrer les mots de l’auteur, de
placer son argumentation dans un
contexte objectif d’un événement
national précis et de convaincre le
lecteur, quand on écarte le doute,
on peut réaliser des merveilles in-
attendues.
J’ai trouvé que la journée du 25
0ctobre 2015 est un exemple qui
peut nous permettre d’espérer que
nous sommes sur le point de sortir
des sentiers battus de la violence
et de nous engager, résolument,
dans la voie de la paix sociale.
On peut ne pas y croire ! Ou dire,
par ce doute persistant qui nous
habite, que nous allons revenir aux
mauvaises habitudes du passé. Cela
peut être vrai. Mais, il est aussi vrai
que la presse, la société civile et
les dispositifs mis sur pied par le
gouvernement actuel ont facilité
la vaste logistique réussie de la
sécurité. Sans nier les mots d’ordre
d’illustres visiteurs. Cela fait des
semaines que les critiques viennent
de toutes parts contre ceux qui ont
utilisé des armes contre le bon
déroulement des élections du 9
octobre 2015. L’actuel Premier
ministre, dont le long militantisme
lui a appris à connaitre le terrain
et la topographie de la violence,
a mis le doigt dans la plaie des
zones de tumulte, d’instabilité. Son
voyage à Washington a semblé être
déterminant.
Il est passé au journal LE
NATIONAL, a salué d’anciens
amis et des rédacteurs présents
et, avec le sourire d’avoir réussi
une journée déterminante pour
la « démocratisation », a vite filé
vers les studios de Télé Pacifique
pour donner son opinion. Ancien
homme de théâtre, inventeur
de mots qui sont restés dans la
mémoire de la lutte politique
de ces vingt dernières années,
l’homme a changé. Non pas de
look, mais de langage. En dépit
d’un petit problème de son que les
techniciens de la télé promettent
de résoudre dans les meilleurs
délais, la trentaine de minutes
passées au studio à la Rue Gabart,
à Pétion-Ville, est significative
aussi bien du maintien de relation
publique avec des frères de classe
qui ne l’abandonneront pas dans
« la fosse aux lions », mais aussi
de la responsabilité d’un chef de
gouvernement qui n’hésite pas
à mettre le doigt dans la plaie et
reconnaitrelavéritécontemporaine
: celle d’une Classe moyenne qui
traverse un douloureux calvaire.
Elle est surmenée même dans
les quartiers où à la moindre
goutte de pluie, comme celle de
lundi soir, le Bois-de-Chène est
débordé comme des annonces de
tsunamis. Laissez-moi vous dire
une vérité : il y a des prières qui,
ritualisées, peuvent provoquer
des « catastrophes naturelles » :
vents, cyclones, tremblements de
terre… L’apocalypse, qui est une
Révélation, est programmée dans
nos églises protestantes dans les
prières matinales. Elles étaient là
avant les forces de L’ONU !... On
avait pensé que l’Amérique avait
une autre attitude par rapport à
l’Europe ! On est encore le dindon
de la farce ! Et cela a trop duré !
Port-au-Prince a vécu un diman-
che de calme. Beaucoup de per-
sonnes sont restées chez elles. Elles
se sont rendu compte, sur le tard,
que quelque chose a changé. Moi,
j’ai passé mes misères à trouver
mon nom sur les listes des Bureaux
de vote à Carrefour-Feuilles avant
d’accomplir, enfin, mon devoir
citoyen au Lycée… Jean Jacques
Dessalines, à l’Avenue Christophe !
J’étais décidé à ce qu’on me mette
de l’encre indélébile sur le pouce
! C’était ma façon de glisser mon
doigt dans le système et de bous-
culer le doute établi en nous par
des années de violence électorale.
Je suis heureux de toucher du doigt
cette plaie qui n’est pas difficile à
être guérie. Il suffit d’y mettre sa
volonté. Et d’être le Saint Thomas
de Port-au-Prince !.
Pierre Clitandre
SOCIETE/DIMANCHE 25 OCTOBRE 2015
Le Saint Thomas de Port-au-Prince
Pourquoi ce texte est illustré par ce superbe tableau de Caravage ? C’est la meilleure façon d’élever la ré-
-
Tableau du peintre italien Caravage. St Thomas « investiguant » la plaie du Christ
ressuscité.
15. Salut les amoureux !
De grâce, pardonnez la liberté que
j’ai prise de vous écrire cette lettre.
Je dois vous importuner vous
qui avez toujours de jolis mots
à échanger. Peut-être même que
vous devez quitter une appétissante
sieste de tendresse et de caresse
pour lire ma correspondance. Mais
croyez-moi, ça vaut la peine de me
lire !
Je dois commencer par te parler à
toi, Romero. D’homme à homme.
Eh bien, cher ami, les gens ne
cessent de citer ton nom à travers
le monde. Oh oui, tu es la référence
quand on veut pleurnicher à cause
de l’absence de ce sentiment qu’on
appelle « amour ». « Il n’existe
plus d’hommes comme Romero
», disent-ils. Tout cela, parce que
tu t’es suicidé. Comme si c’était
la prestesse à se tuer pour l’être
aimé qui est la plus grande preuve
d’amour.
Dis mec, étais-tu obligé de te tuer
? Moi, je croyais qu’on ne pouvait
jouir de l’amour qu’en étant vivant.
Tu aurais pu, au moins, bien
vérifier avant de t’empoisonner.
Sentimentaliste ! On aurait pu
te trouver une belle « gonzesse »
pour remplacer ta Juliette. Elle
n’était sûrement pas la plus belle au
monde. N’en déplaise à elle.
Tu sais, moi je crois que quand
on aime vraiment, on doit rester
en vie pour jouir de cet amour ou
pour en faire quelque chose de
concret. N’importe quoi. Mais pas
se tuer. Tu voulais mourir avec ta
dulcinée, c’est ça ! Mais outre les
jolies ballades, qu’est-ce que ça
t’a apporté de bon ? Hum ! Ton
fameux sentiment croupit de jour
en jour davantage à travers tout le
monde !
Et toi Juliette, quand tu t’es réveillée
et que tu as vu que le type s’était
tué en croyant que tu étais morte,
étais-tu obligée de le suivre ? Tu
étais d’une vraie beauté, ma puce.
Les hommes auraient fait la queue
pouravoirtamain.Ilsiraientmême
à accepter d’affronter un (kraken)
pour t’avoir. En fait, eux. Mais pas
moi. Je ne mettrais guère ma vie en
jeu pour gagner l’amour d’une fille.
Appelle-moi comme tu veux, mais
si je meurs, je ne gagnerai rien du
tout. Absolument rien.
Je ne vous en veux pas d’avoir fait
votre choix, Romero et Juliette.
Et d’ailleurs, grâce à vous, tout le
monde croit encore qu’on peut
trouver l’amour parfait. Le vôtre.
C’est un peu illusoire, mais ça
épargne bien des ennuis. Qui sait
! Sauf que votre sacrifice n’a pas
servi à grand-chose.
Laissez-moi vous dire les amis.
Le truc qu’on appelle amour
aujourd’hui n’est qu’un idéal. Si
vous voulez comprendre, cela veut
dire que tout ça n’existe plus dans
la réalité. Peut-être seulement
entre mères et enfants ! Les « je
t’aime » ne manquent pas. Mais ils
sont vides de contenu. Du moins
leur contenu ne ressemble en rien
à ce que vous avez appelé amour,
vous. L’amour n’est plus cet arome
dont on ignore l’origine, qui nous
embaume de son odeur et nous
donne envie de ne respirer que cela
pour la vie. Oh que non !
L’amour. De nos jours, ça s’achète
mes amis. D’aucuns diraient qu’on
ne peut pas acheter l’amour et
qu’au lieu de ça c’est le plaisir qu’on
achète. Mais d’autres diraient pour
objecter que c’est par ses fruits
qu’on reconnait un arbre. Amour,
plaisir. Qu’on achète l’un ou l’autre,
c’est la même chose. On aime pour
le plaisir. Pas tous ! Certains aiment
pour s’exhiber un peu. Si l’on tient
compte de ce qu’on appelle «
amour érotique », bientôt la langue
française devra remplacer le verbe
« aimer » par celui de « jouer ». On
aime, on joue. Ainsi va le monde.
Vous voyez donc ? Vous vous êtes
tués pour rien du tout ! Pas de
jeux romantiques de nos jours.
Pas de sérénades. Plus de poésie
entre les partenaires. Les gars sont
galants quand ils veulent la « chose
». Attendez-moi un peu. J’ai un
sms…
Me revoilà. C’était ma petite amie.
Elle voulait me souhaiter bonne
nuit. « Bonne nuit bb ! Je t’aime !
Bisous ! » C’est ce qu’elle m’a dit.
C’est le moins qu’on puisse espérer
de nos jours, mes amis. Vous
n’allez pas me croire ! Bizarrement
je l’aime ! Bah, pas comme vous
tout de même ! Je ne me suiciderais
jamais moi. Je ne suis pas assez fou.
Eh bien, chers amis, c’est ici que je
prends congé de vous. J’espère ne
pas vous avoir choqués avec mes
futilités. C’est juste que cela me
rend triste que vous vous soyez
tués pour rien. L’amour semble
vous avoir accompagné dans la
tombe. Prenez soin de vous, l’un
de l’autre. Retournez dans votre lit
maintenant ! Allez continuer votre
besogne !
Amicalement à vous
Ritzamarum ZÉTRENNE
SOCIÉTÉ |
MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 N0
114 | 15
APPELD’OFFRESINTERNATIONALA
MANIFESTATIOND’INTERETPOUR
LASELECTIOND’UNEFIRMEDE
COMPTABILITE
Une Institution Financière non bancaire avec une comptabilité
par fonds, (cinq (5) fonds distincts) désire recruter une firme de
comptabilité en vue de réaliser son audit annuel spécialement
pour l’exercice se terminant le 30 septembre 2015.
A cet effet, l’Institution invite les intéressés à se manifester en
fournissant les preuves de leur qualification et compétence pour
auditer une instiution financière.
Les critères suivants seront utilisés pour établir la liste restreinte:
- Les références sur des missionssimilaires réalisées durant
lescinq (5) dernières années
- La justification d’au moins trois (3) missions d’audit pour le
personnel aligné avec CV actualisé
- L’approche de la vérification
- L’analyse stratégique
- L’analyse des systèmes de traitement des données
- Les autres procédés de vérification pouvant être utilisés
Les dossiers doivent être envoyés au plus tard le10 novembre
2015 à l’adresse suivante:
receptionappeloffre@gmail.com
Port-au-Prince, le 21 octobre 2015
EX-PRESSION
Lettre à Romero
et à Juliette
Les emballages cartonnés des
aliments, un danger toxique?
courants comme les pâtes ou le riz seraient contami-
«
Des huiles dérivées
d’hydrocarbures sont re-
trouvées dans les aliments
de grande consommation
comme les pâtes, les lentilles, les
céréales, les biscuits ou le riz », a
affirmé lors d’une conférence de
presse Ingrid Kragl, directrice de
l’information de l’ONG Food-
watch en France. L’association de-
mande aux pouvoirs publics de
rendre obligatoires de nouvelles
règles. « Ces huiles renferment des
substances toxiques et l’industrie
alimentaire doit agir pour mettre
des barrières entre les emballages
cartonnés et les contenus alimen-
taires », a demandé la responsable
en présentant une enquête sur 42
produits de très grande consom-
mation en France achetés dans
différents hypermarchés. Selon
Foodwatch, la contamination par
ces « huiles minérales » de la nour-
riture emballée a plusieurs origi-
nes : le carton recyclé, des cartons
non recyclés mais contaminés par
l’environnement extérieur et les ré-
sidus des produits lubrifiants des
machines lors de la fabrication.
« Les emballages recyclés restent
néanmoins l’une des sources prin-
cipales de contamination », af-
firme l’ONG. Cela s’explique par
l’accumulation d’encres et d’autres
substances comme des solvants.
Deux catégories d’huiles sont
mises en cause : des MOAH (min-
eral oil aromatic hydrocarbons),
suspectées d’être cancérigènes et
mutagènes, et les MOSH (min-
eral oil saturated hydrocarbons).
Aucune réglementation n’existe
actuellement sur les quantités ac-
ceptables de ces huiles minérales
dans les produits alimentaires.
Mais l’agence sanitaire européenne
(Efsa), dans un avis de 2012, in-
diquait que l’exposition à ces sub-
stances via la nourriture était « une
préoccupation potentielle ».
Tolérande zéro
L’ONG demande que des seuils
limites par substance soient fixés,
et même qu’une tolérance zéro soit
appliquée sur les MOAH (hydro-
carbures aromatiques d’huile mi-
nérale).
»»» suite page 16
16. | SOCIÉTÉ
16| N0
114 MERCREDI 28 OCTOBRE 2015
AVIS JUDICIARE
Le Tribunal, après en avoir
délibéré à la loi, au nom
de la République, à charge
d’appel, accueille l’action du
requérant pour être juste et
fondée, maintient le défaut
requis et octroyé à la Barre
contre la cité selon le vœux
de l’article 49 du CPC, dit
que le résultat de l’enquête
est concluant, ordonne
l’expulsion de la Dame Marie
Dénose Germina Fifie de la
Maison situé à Puits-Blain
impasse Larco #20. Commet
L’Huissier Emile Raymond
pour la signification de la
présente décision.
Ainsi jugé et prononcé par
nous, Me. Antoine Lucius,
Juge en audience publique
du vingt-trois Avril deux
mille quinze, An 212ème
de l’Indépendance, avec
l’assistance du greffier Ralph
Jean Louis.
Il est ordonné à tous Huissiers
sur ce requis de mettre le
présent jugement à exécution,
à tous les commandants du
Ministère Public près des
Tribunaux civils d’y tenir la
main, aux Officiers de la Force
Publique de prêter main forte
lorsqu’ils en seront légalement
requis.
En foi de quoi, la minute du
présent jugement est signée
du Juge et du Greffier.
Ainsi signé Me. Antoine
Lucius, Juge. Ralph Jean
Louis, Greffier.
Pour expédition conforme
Collationné
L’ONG, qui lance une pétition,
exige aussi que « des barrières ef-
ficaces » soient mises en place par
les industriels pour éviter ce phé-
nomène de « migration » du car-
ton vers les denrées alimentaires. «
Il existe des solutions », a affirmé
Ingrid Kragl, citant en exemple des
sachets intérieurs empêchant cette
« migration » de substances, une
couche protectrice appliquée sur le
carton, ou un matériau absorbant
permettant de piéger ces huiles
dans l’emballage. Pour preuve qu’il
est possible d’agir, Foodwatch a
mis en avant les résultats de tests
en laboratoires effectués sur 120
produits en Allemagne, Pays-Bas
et France. Pour un même type de
produit (pâtes, biscuits, couscous,
etc.), les teneurs en huiles mi-
nérales sont très variables d’une
marque à une autre. Pour le riz par
exemple, sept marques ont été tes-
tées en France : la quantité d’huiles
MOSH (hydrocarbures saturés)
peut varier de 0 à 5 mg/kg, celle
de MOAH (hydrocarbures aroma-
tiques) de 0 à 1,1 mg/kg.
L’Association nationale des
industries alimentaires (Ania)
a pour sa part indiqué que « la
détection de traces d’une substance
comme les huiles minérales
n’induit pas nécessairement un
risque pour la santé ». « Avant
de générer volontairement des
peurs infondées visant à jeter le
discrédit sur toute une profession,
il est indispensable de faire appel
aux agences de sécurité en charge
d’évaluer les risques liés à la sécurité
des aliments dont c’est la mission
et l’expertise. Il est nécessaire d’agir
avec responsabilité et discernement
», a déclaré le président de l’Ania,
Jean-Philippe Girard, cité dans
un communiqué. Pour cette
campagne, Foodwatch a reçu le
soutien du Réseau environnement
santé (RES), présidé par le
toxicologue André Cicolella et
qui regroupe des associations
impliquées dans les problèmes de
santé liés à l’environnement. Le
réseau a notamment contribué
à la prise de conscience du rôle
des perturbateurs endocriniens,
comme le bisphénol A, dans de
nombreuses maladies.
SOURCE: AFP
»»» suite de la page 15
17. CULTURE |
MERCREDI 28 OCTOBRE 2015 N0
114 | 17
D
ans la quatrième de
couverture du livre,
l’auteuraécritcespropos
: « Une perception
générale du grand public est
que tous ceux qui prétendent
servir ne font que se servir. J’ai
voulu apporter ce témoignage
en honneur aux fonctionnaires
publics qui ont, durant leur carrière
respective, prêté ou prêtent encore
leurs services à l’administration
publique en appliquant ses normes,
procédures et règles de conduite ».
« La vocation de service » n’est
pas un catéchisme ou un manuel
d’instruction civique. Claude
Grand-Pierre ne parle pas de ses
frustrations face à tant de rendez-
vousratésaucoursdecescinquante
dernières années, ni de sa grande
fierté d’avoir fait ceci ou pas fait
cela, ou d’avoir réussi là où d’autres
ont échoué. C’est un témoignage de
son parcours dans l’administration
publique, à travers les institutions,
les hommes et le temps », lit-on,
sous la plume d’André Lemercier
Georges, dans la préface du texte.
Dans le souci de rendre explicites
les propos du texte, on aura accès à
la définition d’une quarantaine de
siglesetacronymes.Ilsentrentdans
le cadre des différentes institutions
ou entreprises que fréquentait
monsieur Claude Grand-Pierre :
« CIMMYT [centre international
d’amélioration du Maïs et du Blé] ;
DSNCRP [documents de stratégies
nationales pour la croissance
et la réduction de la pauvreté
(2008-2010)] ; SYSGEP [système
de gestions des programmes et
projets] ; ULCC [unité de lutte
contre la corruption], etc.
André Lemercier Georges, dans la
préface du livre, a dit ceci à l’égard
de Claude Grand-Pierre : “Très
candide, à sa manière, il agrémente
ses télégrammes d’anecdotes
pour illustrer certaines pratiques,
certains travers existants dans
l’administration publique et ce que
devrait être le comportement du
serviteur public, face à ces dérives”.
Des images qui parlent
Claude Grand-Pierre a travaillé
dans l’Administration publique
de Jean Claude Duvalier à Michel
Martelly. Au sein de son essai, il y
a une dizaine d’images qui parlent.
Qui dit mieux son parcours que les
mots. Que ce soit quand il est en
Haïti ou à l’étranger.
On le voit en 1971 montrant les
résultats d’adaptation de variétés
de sorgho à la ferme expérimentale
du MARNDR (ministère de
l’Agriculture, des ressources
naturelles et du développement
rural). Nous sommes maintenant
en 1978, on le voit inspectant
des parcelles de vulgarisation de
haricots à la station expérimentale
de Katracas aux Gonaïves.
19 mai 1987, on assiste à la
cérémonie de son installation
comme commissaire général au
commissariat à la promotion
nationale et à l’administration
publique (CPNAP).
Autant d’images qui feront le délice
des yeux du lecteur : “‘La vocation
deservice:Parcoursettémoignages
d’un fonctionnaire public”, est un
essai autobiographique de 237
pages de l’Ingénieur-Agronome
Claude Grand-Pierre qui retrace
son histoire et sa volonté d’homme
de servir au sein de l’administration
publique de son pays.
Carl-Henry PIERRE
Déjà dix bougies, la DNLs’engage et s’améliore
L
a Direction nationale du
livre n’attend que quelques
heures pour souffler ses 10
bougies. Moins de deux
mois pour donner le coup d’envoi
de la troisième édition de la FILAH.
Partagée entre fierté et souci de
mieux faire, l’humeur de Frantz
Carly Jean Michel, le titulaire de
l’organe régulateur de l’élément
Livre en Haïti, laisse percer aussi
une rare préoccupation. Ici, le
climat est chaleureux. Tout un
chacun semble se mêler de la partie
pour marquer les dix ans de ladite
institution. Une nouvelle salle de
conférence vient d’être inaugurée.
La machine régulatrice du livre
va bon train pour permettre la
diffusion du livre et du savoir. Pour
M. Jean-Michel, plus que jamais
affairé, « le développement doit
passer par les livres, vrais vecteurs
de formations, d’éducation et de
découverte ».
La DNL,pour une
véritableindustrie
livresque
La mission de la DNL est avant tout de
réguler la question du livre en Haïti.
Consciente des faiblesses accusées
en la matière, l’institution a produit,
après avoir contacté les acteurs de la
chaine du livre, un document relatant
les éléments essentiels de la politique
du livre et de la lecture publique.
L’objectif principal de ce document
est de poser les fondements d’une
véritable industrie du livre où tous les
acteurs peuvent contribuer selon leur
moyen et capacité.
Déjà 10ans,FrantzCarly
Jean-Michels’enréjouit
En prélude à la célébration de son
dixième anniversaire le 28 octobre, La
DNL a procédé à l’inauguration d’une
nouvelle salle de conférence en son
local sis à Pacot. Dans une ambiance
conviviale, ils sont quelques dizaines,
journalistes et amants du livre à
prendre place dans l’enceinte de la
nouvelle salle de conférence. Comme
à l’accoutumée, le livre est à l’honneur.
Accompagné des directeurs du livre et
de la lecture publique, respectivement
Wilson Paulémont et Joseph Chanoine
Charles, Frantz Carly Jean Michel qui
tient les rênes de la DNL depuis 2012,
ne cache pas sa satisfaction. Mettre en
valeur notre richesse culture est, de
l’avis du DG, une mission à laquelle
s’attèle tout le staff qu’il dirige. Il se dit
fier du travail entrepris. Un budget qui
passe à 49 millions de gourdes. Entre
2011 et 2015, la DNL passe de 42 à 87
employés. Instigués en vue de favoriser
le rapprochement entre les jeunes
lecteurs et les auteurs, les mardis du
Livre constituent pour le directeur
de la DNL un vecteur essentiel de
promotion du livre se basant sur la
rencontre entre plusieurs acteurs de
l’industrie et de la consommation des
œuvres littéraires. Le chemin pour
parvenir à la mise en œuvre de la
politique du livre de la DNL est long.
Frantz Carly Jean-Michel l’avoue. Mais
la volonté de motiver son équipe est un
leitmotiv incontournable. Les espaces
de lectures (CLAC et bibliothèques)
sont passés de 16 à 20.
l’amourdes livres
C’est du 11 au 13 décembre que se
tient la troisième édition de la foire
internationale du Livre d’Haïti.
L’objectif de cet événement instigué
par la direction nationale du Livre est,
dès sagenèse,d’inculquer auxjeunesle
goût de la lecture et l’amour des livres.
Si pour le public, les deux premières
éditions ont connu un grand succès,
pour le directeur de la DNL ainsi
que pour les autres membres du staff
organisateur, d’autres mesures vont
être prises pour rehausser l’éclat de
la troisième édition de cette foire
internationale qui met pleine lumière
sur la romancière Yanick Lahens,
lauréate du prix Femina 2014.
La machine de la DNL est en branle. «
La FILAH est aussi l’occasion de mettre
en œuvre d’autres stratégies en vue de
motiver et de sensibiliser les jeunes du
pays à l’importance et à la consommation
des livres comme un outil prépondérant
dans l’épanouissement d’un peuple.
Si la connaissance reste et demeure le
facteur de développement par excellence,
pour répéter Wilson Paulémont, directeur
du livre, il n’en demeure pas moins que
cette connaissance a pour repère essentiel
le livre.
M.Jean-Michel,nonsansfierté,renouvelle
sa volonté ainsi que celle de son équipe, de
faire du livre un outil important dans la
vie quotidienne des jeunes du pays. Bref,
de faire mieux.
Lord Edwin Byron
« La vocation de service », de Claude Grand-Pierre
« La vocation de service : Parcours et témoignages d’un fonctionnaire public », est un essai de l’Ingénieur-
Agronome Claude Grand-Pierre. Il est paru en octobre 2014 à C3 Éditions. Ce livre comporte neuf chapitres
: « le choix de servir ; l’intégration ; la fonction publique de carrière ; l’enrichissement professionnel ; la
progression des responsabilités ; l’accès aux décisions stratégiques ; les particularités institutionnelles ; la
gestion des crises ; la fonction publique d’emploi ».