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L'USAP sous surveillance rapprochée
1. DNACG
PERPIGNAN
Par Jérémy FADAT
jeremy.fadat@midi-olympique.fr
Plusieurs clubs professionnels ont été entendus
par la DNACG en fin de semaine passée pour
répondre de l’état de leurs comptes. À l’issue des
auditions, plusieurs « mauvais élèves » auraient
été rappelés à l’ordre. Parmi eux, Biarritz, Tarbes,
Colomiers, Carcassonne, Narbonne et surtout
Perpignan. Le cas de l’Usap - relégué
sportivement en Pro D2 au terme du dernier
exercice - est celui qui semblait le plus inquiétant.
Selon nos informations, le club présenterait un déficit estimé entre 1,2 et 1,3 million
d’euros. Un trou que le président François Rivière, qui a déjà épongé des dettes
depuis son arrivée à la tête de l’Usap il y a moins d’un an, s’est engagé à combler.
Voilà pourquoi Perpignan ne serait pas aujourd’hui sous la menace d’une nouvelle
rétrogradation, cette fois administrative. Interrogé par nos confrères de L’Indépendant
à la sortie de son audition vendredi midi, à Paris, François Rivière se voulait d’ailleurs
relativement confiant : « J’ai rarement vu une commission aussi stricte. Les débats
ont été très techniques, tant sur le flan financier que juridique. J’ai répondu à toutes
leurs questions, en essayant d’être le plus didactique et explicite possible. La
DNACG dispose désormais de toutes les garanties concernant l’amortissement
progressif de nos dettes et la capacité de l’Usap à tenir ses engagements dans les
mois et années à venir. Je ne vois pas comment les choses évolueraient de
manière négative. » Reste que les dettes se sont accumulées ces dernières années
et ont plongé les comptes du club dans l’incertitude. D’où la prudence observée en ce
2. qui concerne l’Usap, qui sera surveillée de près.
TAUMALOLO VERS LES CHIEFS
Les premières conséquences de cette surveillance rapprochée pourraient être
sportives. Même si le président Rivière avait affiché sa volonté de construire le budget
le plus conséquent de Pro D2 (à hauteur au minimum de 10 millions d’euros), il
devrait être obligé de procéder à certaines libérations de joueurs supplémentaires,
voire à de nouvelles diminutions de salaires. Ainsi, le pilier international tonguien
Alisona Taumalolo (32 ans ; 1,84m ; 112 kg) va repartir dans l’hémisphère Sud et
retrouver son ancienne équipe, à savoir la franchise néo-zélandaise des Chiefs.
Partis pour rester dans un premier temps, les trois-quarts centres Sione Piukala (28
ans ; 1,82 m ; 105 kg) et Lifeimi Mafi (31 ans ; 1,83 m ; 91 kg) se retrouvent aussi sur
le marché. Le premier aurait déjà eu des touches avec des clubs français et anglais.
Le deuxième, ex-gloire du Munster, avec des équipes d’outre-Manche. Enfin,
demeure l’inconnue Wandile Mjekevu (23 ans ; 1,91m ; 94 kg). Alors qu’une
diminution de salaire lui a été réclamée s’il reste à l’Usap, l’ailier sud-africain
intéresse de nombreuses formations dont les Stormers, désireux de le rapatrier au
pays mais peu enclins à s’acquitter de son indemnité de libération. Nouveau promu
en Top 14, La Rochelle se serait également renseigné sur lui mais privilégie le
recrutement d’un Jiff pour renforcer son triangle de derrière.