1. Contrôle de gestion : CAS N°11
Décentralisation et performance
IAE de Paris - DESS CAAE MBA - 2003
Laetitia Fleury Aubé
Béatrice Pallier Lavergne
Olivier Oddou
Groupe 503
3. Les centres de responsabilité
Anciennes organisations :
Organisation hiérarchique et fonctionnelle
La direction fixe des objectifs aux entités et
contrôle ensuite leurs résultats
Relation simple d’autorité – subordination
Problèmes lorsque la taille de l’entr. grandit
Pas de réelle responsabilisation
Manque d’efficacité
Besoin de réellement déléguer le
pouvoir
4. Les centres de responsabilité
Nouvelles organisations
Chaque entité est spécialisée
Moyens et objectifs de rentabilité fixés par
la direction
La direction ne s’immisce pas dans la
gestion du centre indépendance
Responsabilisation, motivation, dynamisme
Mais trop d’indépendance peut nuire à
l’intérêt général de l’entreprise
5. Les centres de responsabilité
Définition des centres de responsabilité
Groupe d’acteurs de l’organisation
regroupés autour d’un responsable
Un objectif leur est fixé
Des moyens leur sont octroyés pour
réaliser cet objectif
En contrôle de gestion :
Le principal problème concerne la fixation
des prix de cession interne
6. Les prix de cession interne
(PCI)
Les cessions internes
Dans une architecture en centres de profit,
les différentes entités peuvent être clientes
l’une de l’autre
Chacune essaie de faire progresser son
résultat
Mais elles oeuvrent toutes pour une même
entreprise
7. Les prix de cession interne
(PCI)
Enjeu des centres de profit et des PCI
en contrôle de gestion :
Respecter l’efficacité de l’entreprise
Maîtriser et évaluer l’efficience de chaque
centre
Centre vendeur
(centre de profit)
Centre acheteur
(centre de profit)
ENTREPRISE
Ventes externes Approvisionnements
externes
Appros.
externes Marché final
Ventes externes
Prix de
Cession ?
8. Les prix de cession interne
(PCI)
Les problèmes posés par le PCI
Les entités ayant une activité commerciale
entre-elles doivent s’accorder sur le prix de
vente des produits
Compliqué car :
Doit respecter les objectifs de résultat de
chaque entité
Tout en oeuvrant pour le résultat global de
l’entreprise
9. Les prix de cession interne
(PCI)
Le problème du PCI
Pourquoi vendre en interne ?
Le vendeur a un client garanti activité
L’acheteur a une garantie d’approvisionnement
L’acheteur peut acheter moins cher
Mais
L’intérêt commun peut déresponsabiliser
chaque centre de profit et nuire à ses résultats
individuels
10. Les prix de cession interne
(PCI)
Le problème du PCI
Quel prix fixer ?
Trop bas :
Serait plus rentable pour le vendeur de vendre en externe
Trop près du prix du marché
L’acheteur peut s’approvisionner à l’extérieur
Dépend des capacités de production utilisées chez
le vendeur
En sous-capacité : prix proche du coût variable
En pleine capacité : prix proches du marché
(concurrence)
En sur-capacité : prix du marché
Equation difficile à résoudre (voir articles)
16. Conclusion : résultat du
groupe avec PCI différent?
PCI = 1 350 € PCI = 1 790 € différentiel
Résultat APLHA 1 300 000 1 480 000 180 000
Résultat BETA 3 600 000 3 420 000 -180 000
Résultat Groupe 4 900 000 4 900 000 0
Lorsque le PCI change, le résultat global
au niveau du groupe est inchangé.
Seule sa répartition entre les divisions est
impactée.
17. Niveau du PCI par rapport au
prix du marché
Un PCI inférieur au prix du marché est
souvent justifié car certains frais liés à la
vente externe n’ont pas lieu d’être:
frais liés au marketing
frais de distribution (prospection…)
18. Choix de la référence au coût
standard complet pour PCI
coût réel complet coût sdt complet différentiel
Résultat APLHA 1 300 000 1 525 000 225 000
Résultat BETA 3 600 000 3 375 000 -225 000
Résultat Groupe 4 900 000 4 900 000 0
- CFU réel : 400 * (10 000 / 8 000) = 500 €
PCI à partir :
- du Coût sdt cplt : (800 + 400) * 1,125 = 1 350 €
- du Coût réel cplt : (800 + 500) * 1,125 = 1 462,5 €
19. Conclusion sur le choix des
méthodes de calcul du PCI
• Le PCI calculé à partir du coût réel complet
opère un transfert de l’inefficience du Centre
ALPHA sur le Centre BETA.
• La méthode par le coût standard complet
permet la localisation des performances.
• Mais seul le Centre de Lyon supporte les
charges fixes au regard de sa sous-activité.
20. Nouvelle opportunité :
vente de 2 700 produits
a) Prix de vente :
- PV = coût marginal = 800 €
(si charges fixes absorbées)
- PV = coût standard complet = 1 200 €
21. Nouvelle opportunité :
vente de 2 700 produits
b) PV = 1 400€
pour ALPHA :
2 700 * (1 400 – 800) = 1 620 000 €
Manque à gagner de ALPHA :
- 700 * (1 350 – 800 ) = - 385 000 €
Pour BETA :
-700 * (3 500 – 1 500) = - 1 400 000 €
c) Pour l’entreprise :
Gain net ALPHA
= 1 235 000 €
Gain net BETA
= - 1 400 000 €
Total pour la société = - 165 000 €
Refus de l’offre
22. Quelle solution acceptable par
les 2 parties?
d) Résultat de ALPHA en cas de vente au client espagnol:
6 000*1 500 + 2 700*1 400 – 8 700*800 – 4 000 000
= 1 820 000 €
PCI pour un résultat équivalent :
6 000*1 500 + 2000*PCI – 8 000*800 – 4 000 000 = 1 820 000 €
PCI = 1 610 € > au prix du marché
Solution intermédiaire : PCI = prix du marché > à l’offre du client
espagnol.
23. DOSSIER n° 2 – CAS BLG
IAE de Paris - DESS CAAE MBA - 2003
24. Dossier 2
Société BLG: entreprise très
décentralisée
Fabrication des dispositifs de filtrage
antipollution
Directeurs d’unités jugés sur ses profits,
autonome pour ses ventes à l’intérieur
et l’extérieur du groupe
25. Politique du groupe BLG
Unité de Reims : fabrication des filtres
Unité de Besançon : fabrication des
dispositifs destinés à l’industrie
chimique. Achète les filtres qui entrent
dans la composition de ses dispositifs à
l’Unité de Reims
26. Le problème :
Augmentation prix de vente unitaire des
filtres de 400 à 490 euros
Cause évoquée : investissement en
matériel et répercussion des frais sur le
produit fabriqué
Conséquence : l’unité de Besançon décide
d’acheter ses filtres à l’extérieur pour 400
euros
27. Principe de mise en œuvre de
centres de responsabilité (1)
Correspondance entre le découpage de
l’entreprise en centre de responsabilité
et l’organigramme de la structure
Décentralisation du pouvoir de décision
Autonomie de gestion déléguée à
chaque centre
28. Principe de mise en œuvre de
centres de responsabilité (2)
Responsabilité déléguée
Détermination claire des missions et
objectifs
Neutralité des PCI vis à vis des
performances de chaque centre
29. Assimilation pilotage centre de
profit/PME
Assimilation d’un centre de profit avec celui
d’une PME sur :
Développement du CA
Maîtrise des coûts
Gestion des RH…
Mais
Niveau de risque moindre (support du groupe)
Liberté d’action moindre (le centre de profit doit
suivre la politique du groupe (stratégie, orientation)
et respecter ses contraintes d’objectifs]
30. Théorie économique pour
fixation PCI
Maximisation conjointe des résultats
centre vendeur/centre acheteur :
coût marginal
Mais profit non maximal pour vendeur
(qui peut se priver d’une vente plus
profitable)d’ou un manque à gagner :
coût d’opportunité
PCI : Coût marginal + coût d’opportunité
31. PVI et objectifs
Unité de Reims ne peut pas vendre à
l’extérieur
Hypothèse 1 : L’unité de Besançon
achète les filtres à l’unité de Reims
Hypothèse 2 : L’unité de Besançon
n’achète pas les filtres à l’unité de
Reims
32. Hypothèse 1- Achat interne
Reims Besançon Groupe
CA externe 18000*P1 QP2
CA interne 2000*490=9800
00
0
Achats internes 0 2000*490=9800
00
Charges
variables
20000*380=760
0000
Q*C
Charges fixes 400000
Résultat 18000P1-
7020000
Q(P2-C)-
980000
18000P1+
Q(P2-C)-
8000000
P1 et P2: prix de vente des produits
Q Quantités vendues
C frais variables unitaires
34. Commentaires (1)
Reims Besançon Groupe
Résultat
avec achat
à Reims
18000P1-
7020000
Q(P2-C)-
980000
18000P1+Q
(P2-C)-
8000000
Résultat
avec achat
à
l’extérieur
18000P1-
7240000
Q(P2-C)-
800000
18000P1+Q
(P2-C)-
8040000
Amélioration du résultat de Besançon
Dégradation
du résultat
du groupe
35. Commentaires (2)
Écart de 40000 euros entre les
hypothèses 1 et 2
Fixation du PCI n’assurant pas la
convergence des objectifs
Conflit d’intérêt « centre de profit » et
intérêt du groupe
36. Fabrication autre produit
Bénéfice apporté 47000>manque à
gagner de 40000
Nouveau produit plus intéressant à
produire que les 2000 manquants
Approvisionnement de l’unité de
Besançon à l’extérieur
37. Diminution du prix du
fournisseur
Reims Besançon Groupe
Résultat avec
achat à Reims
18000P1-
7020000
Q(P2-C)-
980000
18000P1
+Q(P2-
C)-
8000000
Résultat avec
achat à
l’extérieur
18000P1-
7240000
Q(P2-C)-
800000
18000P1
+Q(P2-
C)-
8040000
Résultat avec
baisse
fournisseur
18000P1-
7240000
Q(P2-C)-
740000
18000P1
+Q(P2-
C)-
7980000
Gain de 60 000
Gain de
20 0000
38. Décision de la direction
Fixation des PCI
Dépend de la situation particulière de
l’entreprise
Et de sa stratégie (investissement,
politique d’approvisionnement…)
…En fonction du SAD (schéma analytique du dirigeant) et
de ses caractéristiques organisationnelles…
39. Cas BLG
Possibilité de trouver des fournisseurs
extérieurs
Stratégie : choix d’un investissement
lourd pour l’unité de Reims : donc
devant être rentabilisé
soit par obligation d’approvisionnement en
interne
soit par développement d’une autre activité
comblant le manque à gagner
40. Cas BLG
Stratégie : politique d’approvisionnement et risques
de dépendance vis à vis du produit (qualité?) et de
son prix (risque d’augmentation)
A court terme : fixation du PCI entre
Coût marginal (acceptable pour le vendeur) : 380 euros
Coût du marché (prix maximal acceptable pour
l’acheteur) 400 euros
41. Cas BLG
Résultat avec
PCI à 380 euros
18000P1-
7240000
Q(P2-C)-
760000
18000P1+
Q(P2-C)-
8000000
Résultat avec
PCI à 400 euros
18000P1-
7200000
Q(P2-C)-
800000
18000P1+
Q(P2-C)-
8000000
Gain de 40000
Manque à gagner
de 40000
43. Deux types de décision
La décision d’approvisionnement
Approvisionnement en interne plutôt
qu’en externe
La décision du prix
A quel prix ?
Equation à multiples variables
44. Théorie de Robert G. Eccles basée sur
l’expérience
Audit de 150 cadres de 13 sociétés
Conclusion : le choix du PCI repose sur
la stratégie de l’entreprise
Il faut respecter :
Les objectifs d’équité
Les objectifs de contrôle
45. Sociétés divisées selon deux critères :
L’intégration verticale
= l’interdépendance des centres de profit
La diversification
= diversité des secteurs d’activité
D’où 4 grands types de société (le SAD
– Schéma analytique du dirigeant) :
46. 4 grands types d’organisations
Intégration
Verticale
Diversification
2. coopératif 3. participatif
1. concurrentiel
collectif
FORTE
FAIBLE
FORTE
FAIBLE
47. 1. Organisations de type
concurrentiel
1-a – Prix fixe d’après le marché
Liberté totale laissée aux centres
Exemple : prix coûtant + marge
Parfois la direction impose une solution de
type « prix de marché – une réduction »
Trop de contraintes de la direction peut
nuire à l’investissement sur les marchés
porteurs
Diversification
Intégrat°
verticale
48. 1. Organisations de type
concurrentiel
1-b – La politique des prix doubles
Approvisionnement interne :
Acheteur achète au prix coûtant,
vendeur crédité au prix du marché !
meilleurs résultats
Peut aider à augmenter l’intégration verticale
Inconvénients :
décalage entre résultat réel et résultats des centres
Trop d’écart avec le marché
Utilisé ponctuellement seulement pour doper les
cessions
Diversification
Intégrat°
verticale
49. 2. Organisations de type
coopératif
2-a – Coût complet réel
Rappel : prix = coût total / unités produites
Difficultés :
le prix des marchandises intermédiaires fluctue
Prix connus en fin de période d’analyse
Diversification
Intégrat°
verticale
50. 2. Organisations de type
coopératif
2-b – Coût complet standard
Diminue les variations de prix par rapport à
la méthode précédente
Il faut trouver la responsabilité entre
acheteur et vendeur sur la responsabilité
du volume des transactions
Evaluation des résultats globale à
l’entreprise et subjective
Diversification
Intégrat°
verticale
51. 2. Organisations de type
coopératif
2-c – Coût + investissement
Vendeurs souvent lésés par la méthode des
coûts standards
Méthode :
Transférer les marchandises par coûts complets
Transférer la portion des actifs du vendeur
utilisée en interne chez l’acheteur
( investissements pour l’activité interne)
Problème :
Arbitraire des imputations « investissement
interne »
Diversification
Intégrat°
verticale
52. 3. Organisations de type
participatif
Allie le type concurrentiel et coopératif
fixation des PCI complexe
Type participatif d’origine coopérative
Volonté de diversification
Type participatif d’origine
concurrentielle
Volonté de développement de
l’interdépendance
En général, prix fondés sur le marché
Diversification
Intégrat°
verticale
53. Bilan Diversification
Intégrat°
verticale
Intégration
Verticale
Diversification
2. Coopératif
- Obligatoire,
Coût complet réel
- Obligatoire,
Coût complet standard
- Obligatoire,
Coût + investissement
3. Participatif
- Obligatoire,
Fondé sur le
marché
1. Concurrentiel
Double prix
Approvisionnement forcé
fondé sur le marché
Pas de carence de politique
de cession interne
collectif
FORTE
FAIBLE
FAIBLE
FORTE
54. Bilan
Problèmes courants de politique de
cession interne
Rendement
Conflits de personnalité
Déséquilibre du pouvoir
Fluctuation de la demande
Fixation du PCI