1. Performance durable
groupe 95
Comment les entreprises éco-responsables gèrent-elles
leur politique d’achat de matériaux ?
25 Novembre 2013
« Quelque soit leur taille ou leur secteur d’activité, toutes les entreprises ont été amenées à adopter une démarche
éco-responsable. En effet, incitées par une prise de conscience générale et de nouvelles règlementations, elles doivent
veiller à limiter les impacts économiques, sociaux et environnementaux de leurs activités. Plus précisément, le secteur de
l’éco-construction est directement concerné par la notion d’éco-responsabilité puisqu’il contribue à la préservation des
ressources énergétiques et que près de 30% des émissions de gaz a effet de serre sont liées à l’habitation. Cependant,
quelles sont les caractéristiques de la politique d’achat de matériaux des constructeurs éco-responsables ? Quels sont les
labels et normes spécifiques à respecter au niveau de la politique d’achat ?
Certaines entreprises d’éco constructions se prévalent de labels qui certifient la provenance des bois et leur
utilisation. Certains d’entre eux comme PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) ou FSC (Forest
Stewartship Council) ont été créés par des ONG telles que Greenpeace. Cette dernière assure qu’une habitation dont le
matériau principal est le bois respecte des procédures censées garantir la gestion durable des forêts. La certification PEFC
quant à elle, a pour objectif de la promouvoir. Toutefois, l’essence même de ces labels peut être remise en cause puisque
leur attribution n’est soumise à aucun contrôle. Seul le label HQE (Haute Qualité Environnementale) a une réelle valeur
puisque qu’il doit remplir quatorze critères environnementaux.
Cependant, l’éco responsabilité ne se limite pas à ces normes, il convient également aux entrepreneurs de faire
preuve de bon sens et de vigilance quant à la provenance et à la qualité des matériaux achetés. Certains entrepreneurs se
fournissent au-delà des limites européennes (Chine, Canada) et ces importations ont un coût. Force est de constater que
sur le long terme l’impact environnemental dû au transport est compensé par les gains écologiques réalisés.
L’éco-construction à l’échelle mondiale reste un concept utopique comme nous le démontre le projet « Masdar »
initié à Abu Dhabi. En effet, en plus de nécessiter un investissement astronomique, il requiert l’emploi de ressources
naturelles qui pourraient être amenées à disparaître. Il convient alors de s’interroger sur le financement et la suffisance
naturelle pour promouvoir le concept de développement durable à l’échelle planétaire. »
Par Studio 95.