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Formation
L’ALTERNANCE
L’alternance séduit de plus en plus, mêlant les
études à l’expérience en entreprise.
Selon l’étude d’Opinion way pour prisme media,
près de 63% des personnes interrogées (67% de la
population étudiante) estiment qu’un jeune ayant fait
un apprentissage dispose de davantage de chances
de trouver un travail. L’alternance n’est cependant
pas assez valorisée selon 90% des sondées.
En 2015, on recense de nombreuses offres de for-
mation du CAP au Bac+5 essentiellement dans les
secteurs de l’hôtellerie-restauration, l’industrie ou le
commerce et l’assurance. Le gouvernement vise 500
000 apprentis d’ici 2017. Seulement 7% des 16-25
ans sont en alternance en France contre 17% en Alle-
magne.
L’alternance permet de concrétiser les connaissances
théoriques apprises en cours. L’alternant est confronté
à la vie de l’entreprise et peut plus facilement se créer
un réseau au sein du monde professionnel. Autre
avantage, une partie de la formation est payée par
les organismes paritaires collecteurs agréés et l’entre-
prise, favorisant la poursuite d’études pour le plus
grand nombre. Les formations en alternances corres-
pondent ainsi davantage aux besoins du marché
du travail. Les alternants auraient un taux d’insertion
professionnelle supérieur de 10% aux étudiants sortis
de la même formation mais sans alternance.
Par contre, entre la pression au travail et la charge
des cours, il faut travailler régulièrement pour tenir le
rythme. Celui-ci peut d’ailleurs varier, par exemple 2
jours en cours et 3 jours en entreprise ou encore 1
semaine en cours et 2 semaines en entreprise. Moti-
vation et sérieux doivent être au rendez-vous.
Du côté des contrats, ils doivent être signés par trois
acteurs : le centre de formation, l’entreprise et l’alter-
nant.
Petit focus sur les obligations des uns et des autres :
d’un côté l’alternant doit suivre la formation avec as-
siduité et s’intégrer dans l’entreprise tout en respec-
tant l’organisation de l’entreprise et de l’établisse-
ment de formation.
De l’autre côté, l’em-
ployeur doit veiller à
l’insertion professionnelle de l’alternant. Il doit favo-
riser sa formation pratique au sein de l’entreprise
et son accompagnement par le tuteur. Il participe
également aux coûts de formation. L’établissement
de formation doit à la fois dispenser des cours théo-
riques afin que l’alternant obtienne une qualification
et assurer un partenariat avec l’entreprise.
Il existe différents types de contrats : le contrat d’ap-
prentissage et le contrat de professionnalisation. Le
type de contrat est déterminé en fonction de l’entre-
prise et de l’école.
L’étudiant peut également signer une convention de
stage alterné. Il prend alors le statut de stagiaire et
garde celui d’étudiant. L’entreprise ne prend pas en
charge ses frais de scolarité et les vacances de l’étu-
diant dépendent de celles de l’école. Le stagiaire
en convention de stage alterné est rémunéré sur la
même base que les autres stagiaires.
Le contrat d’apprentissage s’adresse aux jeunes
de 16 à 25 ans. Les travailleurs handicapés et les
créateurs d’entreprises peuvent toutefois en béné-
ficier. Avec ce contrat, l’alternant peut obtenir un
diplôme ou un titre enregistré au Répertoire natio-
nal des certifications professionnelles (RNCP). La
durée est obligatoirement limitée : de 6 mois à 4
ans. Le volume horaire de la formation doit être
supérieur ou égal à 400h par an.
En contrat d’apprentissage la rémunération mini-
mum varie en fonction de l’ancienneté et de l’âge.
En 1ère année, elle s’élève à 25% du Smic pour
les moins de 18 ans, 41% du Smic pour les 18-20
ans et 53% du Smic pour les 21 ans et +. En deu-
xième année, les moins de 18 ans gagnent 37%
du Smic, les 18-20 ans 49% du Smic et les 21
et + 61% du Smic. En troisième année, le salaire
monte à 53% du Smic pour les moins de 18 ans,
65% du Smic pour les 18-20 ans et 78% du Smic
pour les 21 et +.