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Security alert app for humanitarian workers in haiti fr
1. Application d’alerte de sécurité pour les travailleurs humanitaires en Haïti
L’obtention en temps utile des renseignements exacts sur les zones sécuritaires et non
sécuritaires d’Haïti pose toujours un défi aux travailleurs humanitaires. Plusieurs
organismes humanitaires possèdent leurs propres systèmes de codification et leurs propres
normes pour déterminer les zones sécuritaires, et ces renseignements ne sont pas
nécessairement exacts ou partagés entre les divers organismes humanitaires.
Il y a un besoin de coordonner les renseignements sur les incidents de sécurité parmi les
organismes humanitaires de façon à ce qu’un incident rapporté par un organisme soit
rapporté aux autres organismes, dans des délais raisonnables et dans un format facile à
comprendre.
La mise en place, pour les travailleurs humanitaires, d’un système simple d’externalisation
des données sur les zones sécuritaires et non sécuritaires d’Haïti, possiblement basé sur le
modèle de la plateforme Ushahidi, pourrait permettre d’améliorer les pratiques de sécurité
actuellement utilisées par les organismes humanitaires, et d’évaluer l’efficacité de
l’utilisation de renseignements fournis par externalisation dans la prise de décisions liées à
la sécurité.
Ce défi vise à mettre sur pied une ressource fiable, productive et utile pour permettre aux
travailleurs humanitaires d’élargir la portée des sources de données officielles ou
traditionnelles.
Profils d’utilisateurs :
1. Il est possible pour un membre d’un organisme humanitaire d’échanger, par courriel ou
messagerie textuelle, des renseignements sur un incident de sécurité.
2. Un responsable de la sécurité au sein d’un organisme humanitaire peut recevoir des
indications sur les zones sécuritaires et non sécuritaires non seulement de son organisme,
mais aussi d’organismes humanitaires collaborateurs (par ex. : Oxfam-Québec, Médecins
Sans Frontières ou la Croix-Rouge). Ces indications peuvent servir à élargir la portée des
sources de données officielles ou traditionnelles.
Contraintes :
1. Les connaissances et les aptitudes des organismes humanitaires sont limitées par rapport
aux données reçues par externalisation.
2. La protection des individus est une préoccupation constante lors de toute intervention
d’urgence, et a été identifiée comme un risque général associé à l’utilisation des médias
sociaux. C’est pourquoi des modes de transmission d’information sécurisés sont
nécessaires.
Projets similaires et ressources :
HISTORIQUE
Le projet Ushahidi-Haiti est un effort bénévole visant à créer un plan de crise après le
séisme du 12 janvier 2010 en Haïti. Le site a été mis en ligne deux heures après le
tremblement de terre par des bénévoles de la Tufts University. Peu après, un code court
(4636) a été créé pour les messages texte entrants et diffusé sur les ondes des radios
2. locales et nationales. Les témoins pouvaient envoyer des messages texte pour relater ce
qu’ils voyaient ou vivaient. Si le message nécessitait une action (par ex. : Des gens sont
pris dans un édifice au coin de Border et de Smith.), un bénévole géolocalisait les
coordonnées GPS et en informait les équipes de secours sur le terrain.
La réponse des médias et des intervenants a été très positive par rapport à Ushahidi-Haiti
et ce, grâce à sa pertinence quant à une réponse rapide aux situations d’urgence.
Il y a toutefois eu des obstacles importants à son utilisation. L’un des principaux obstacles a
été l’incompatibilité générale des « données dynamiques de l’événement » fournies par le
projet Ushahidi-Haiti avec les exigences en matière d’information des organismes
répondants traditionnels. Un organisme répondant traditionnel nécessite généralement
certains types de données, à certaines périodes, organisées selon certains secteurs et lieux
de réponse.
La surabondance d’information demeure un problème pour ces répondants. De plus,
l’utilisation du projet Ushahidi-Haiti a été limitée en raison de sa méconnaissance apparente
au sein de la communauté humanitaire en Haïti, en plus du manque de connaissances et
d’aptitudes par rapport à l’utilisation des données reçues par externalisation.
Prochaines étapes et durabilité :
1. Concevoir un prototype pendant le hackathon RHoK.
2. Identifier les obstacles et les opportunités associés au lancement d’un projet pilote en
collaboration avec les ONG canadiennes basées en Haïti.
Impact qualitatif :
Les données sur les zones non sécuritaires peuvent facilement être répertoriées et
géolocalisées, pour ensuite être jumelées à d’autres sources d’information afin d’évaluer l’aspect
sécuritaire de la situation sur le terrain. Les travailleurs de tous les organismes humanitaires
basés en Haïti peuvent alors rapidement recevoir des alertes de sécurité.
Catégorie de problème :
Résilience aux désastres
Événement :
RHoK international – décembre 2011