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Einstein, toujours là pour secouer nos esprits !
Sébastien Drochon
vendredi 26 août 2016
Science France
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À l’occasion du 100e
anniversaire de la découverte de la relativité générale d’Albert Einstein, un éditorial paru dans l’édition du 18
août de l’hebdomadaire français Le Point , écrit par le jeune scientifique Idriss Aberkane et intitulé « Einstein, es-tu là ? », attire
particulièrement notreattention pour son caractère controversé et non-consensuel sur l’état de la recherche actuelle et la nécessité de
repenser fondamentalement la science.
Cet éditorial introduit tout un dossier de plus de 15 pages sur la vie et les découvertes d’Einstein, auquel a notamment participéle
scientifique Étienne Klein, très connu en France pour ses écrits sur la question du temps, ainsi que Jean-Pierre Luminet,
astrophysicien essayiste, spécialistede renommée pour ses travaux sur la cosmologie et la gravitation relativiste.
Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur
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Idriss Aberkane
Bien que plusieurs articles scientifiques et politiques ont déjà abordé sur bien des angles le génie d’Einstein et insisté sur
l’extraordinaire pépinièrede nouvelles technologies que ses découvertes ont permise jusqu’à aujourd’hui – tandis que d’autres, bien
mesquinement, ont voulu minimiser son génie en insistant sur ses soi-disant erreurs scientifiques et politiques – ce qu’Idriss
Aberkane touche ici dans son éditorial est en réalité quelque chose de bien plus profond et fondamental qu’il nous semble primordial
de souligner.
Aberkane y affirme en effet que si Einstein a pu découvrir la relativité générale c’est uniquement par le pouvoir créateur de son esprit
humain et non par déduction empirique issue directement d’une quelconque observation. Ainsi commence son éditorial :
Einstein est un monument dessciences modernes,en particulierparce que toutes ses théories ne reposent au
départ sur aucune expérimentation particulière.Il a spéculé toute sa vie, quelque chose qu’un chercheur
d’aujourd’hui n’a absolument plus le droit de faire. Le physicien faisait confiance à son intuition et à son
imagination, qu’il déclarait plus importante que la connaissance, et les expérimentations ne sont venues
qu’après pour confirmer son travail.
Il ajoute ensuite :
Éliminer l’expérimentation de la science serait une catastrophe,mais éliminer la spéculation le serait tout
autant. Or, dans la tendance à industrialiser,normaliser, noter et standardiser à outrance notre recherche
scientifique,l’imagination, l’intuition, la spéculation n’ont plus aucune place .
Aberkane, reproche ainsi à la science d’aujourd’hui de délaisser la recherche fondamentale pour une approcheplus empirique et
« pratique», et en profitealors pour condamner durement le comportement de nombreux experts scientifiques qui s’efforcent de
contrôler systématiquement la publication de toutenouvelle recherche originale.
Actuellement, si vousavez une idée potentiellement révolutionnaire, vousêtes prié de la faire tenirdans 3 à
33 pages et de la présenter comme évidente à trois relecteursbénévoles,plus ou moins réceptifs.C’est la
« revue par les pairs », qui relève en psychologie d’un autre phénomène connu pour découragerla créativité
et l’innovation, la « pression despairs.
Il n’hésite pas à qualifier cette « revue des pairs » comme :
Une organisation conçue pour rendre lesdécouvertesplusprévisibles,plusconformes, donc moins
révolutionnaires, puisque pourêtre acceptées elles doivent être acceptablesau consensus.
Il posealors le défi pour la recherche actuelle et à venir de former de nouveaux génies capables de surpasser ceux qui auparavant, tel
Einstein, ont propulséla science vers de nouveaux horizons :
Ce dont la science a besoin, c’est précisément d’esprits transcendants,comme Einstein ou Léonard [De
Vinci], d’esprits patients, spéculateurs,rêveurs même, qui ne cèdent pas au sacrifice du "publish or
perish"(en anglais dans le texte) et peuvent leverle nez du laboratoire pour opérer un changement de
paradigme. Notre recherche a-t-elle encore une place pour cet esprit-là ?
La question d’Aberkane énonce clairement le problème actuel de la science : le génie, qui implique une remise en cause non
arbitraire du systèmeexistant, une refondation complète des axiomes et des connaissances acquises à un moment donné pour accéder
à un niveau supérieur de savoir, n’est plus permis. Sans bien évidemment faire explicitement référence à lui, Aberkane décrit alors de
façon très forte ce qu’implique l’influence d’une pensée aussi réductrice et anti créatrice que celle d’un Bertrand Russel :
Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur
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L’idée même que la pression des pairs améliore la recherche n’a jamais été validée expérimentalement : elle
relève de la croyance et se comporte comme une religion, avec son bizutage, sesrites, sesexclusions et ses
procès en hérésie.Elle est aussi une pseudoscience,puisqu’elle ne peut être contredite. Si desEinstein
existent aujourd’hui,c’est donc en opposition au système actuel de publication, de promotion et d’évaluation
de la recherche…
Titulaire de trois doctorats, Idriss Aberkane est actuellement professeur à Centrale-Supélec, chercheur à Polytechnique, chercheur
affilié à Stanford (États-Unis) ainsi qu’ambassadeur de l’Unitwin (un réseau d’universités, sous le patronage de l’Unesco). Issu de
cette nouvelle génération de scientifiques 3.0 pour qui internet et l’Économie Bleue représente l’avènement d’une nouvelle
Renaissance mondiale, ce jeune chercheur de 29 ans féru de neuroscience et concepteur de la théorie de l’ « économie de la
connaissance » semble bien vouloir bousculer les habitudes et les pensées bien trop admises de son temps. Einstein es-tu là ?
1.LIBEREZ VOTRE CERVEAU! : JOUER DAVANTAGE POUR MIEUX
APPRENDRE
6 décembre 2016 • On en parle, Télévisions et radios • 20
Des enfants jouent dans un camp d’été. Photo : PC/John Hart
Perroquets, dauphins, chats… Plus une espèce joue, plus elle est intelligente, et vice-versa. Cela devrait
inciter les écoles à faire davantage place au jeu pour mieux apprendre. C’est une des idées que défend
Idriss Aberkane dans son livre Libérez votre cerveau! : traité de neurosagesse pour changer l’école et la
société. Le spécialiste français des neurosciences explique à Catherine Perrin pourquoi il importe
d’encourager la réflexion dans un monde submergé de connaissances.
« On sait que les élèves apprennent mieux quand ils savent pourquoi ils apprennent et quand ils ont le droit à
l’erreur, souligne Idriss Aberkane. Ça, c’est très intéressant, parce que le droit à l’erreur, dans beaucoup de
systèmes éducatifs, n’est quasiment pas permis. »
Le choix de la nature
« Tous les mammifères jouent pour apprendre, indique-t-il aussi. C’est une leçon profonde, aussi bien pour les
proies que pour les prédateurs. Les bébés tigres, par exemple : s’ils ne jouent pas, ils vont mourir. Ils ne sauront
pas chasser, ils ne sauront pas défendre leur territoire, ils ne sauront pas se reproduire. La nature est l’endroit le
plus sélectif qu’on connaisse sur terre. […] Et dans ce monde ultrasélectif, la nature a sélectionné un
comportement d’apprentissage : le jeu. »
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2.L’ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE, UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE
SAVOIRS
18 novembre 2015 • On en parle • 135
Article paru dans Le Monde le 28 mai 2015. Vincent Giret y présente, Économie de la connaissance, une note de
la Fondation pour l’innovation politique écrite par Idriss J. Aberkane.
Voici une économie qui ne ressemble pas à l’économie. Du moins pas à celle, puissante, vorace, que le monde a
développée depuis la révolution industrielle. Mieux, elle en défie toutes les lois : sa matière première est
inépuisable, elle favorise et récompense le partage, et son pouvoir d’achat – infini – ne dépend que de chacun
d’entre nous. Ici, 1 et 1 font 3, peut-être même 5, voire davantage encore… Vous n’avez pas trouvé ? Bienvenue
dans l’économie de la connaissance.
Ce domaine, grandiose, ne se niche pas dans les méandres d’un esprit fumeux, pas plus qu’il ne peuple le petit
monde sympathique des utopies. L’économie de la connaissance est déjà là, vivante, palpable, tangible, et sinous
ne la distinguons pas, c’est que nous ne chaussons pas les bonnes lunettes. Un esprit aussi brillant qu’original a
rédigé à l’intention des citoyens comme des responsables politiques une note lumineuse, une sorte de « traité
pratique » de l’économie de la connaissance. Son auteur, Idriss J. Aberkane, un scientifique à peine trentenaire,
spécialiste des neurosciences, accumule les références prestigieuses : chercheur à Stanford, ingénieur d’étude en
biomimétique à l’École polytechnique, ancien interne du département de psychologie expérimentale de
l’université de Cambridge (Royaume-Uni), pour faire court.
Même si les prémices de l’économie de la connaissance sont plus anciennes, Aberkane date le moment-clé d’une
prise de conscience en 1977. Dans un fascinant discours prononcé peu de temps après son installation à la Maison
Blanche, le président Jimmy Carter évoque la crise énergétique qui frappe alors de plein fouet les économies
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occidentales et il y glisse cette réflexion sibylline : si nous indexons le dollar sur les matières premières, son
potentiel est grand, mais limité ; si nous indexons le dollar sur la connaissance, alors son potentiel est infini.
Visionnaire, Jimmy Carter pressent les dangers et les limites d’une économie droguée aux matières fossiles et
ouvre, l’air de rien, un nouveau paradigme. Le président prêche moins dans le désert qu’il n’y paraît. Dans la
Silicon Valley, une poignée d’entrepreneurs partagent le même rêve. De Steve Jobs (Apple) à Sergueï Brin
(Google), de Mark Zukerberg (Facebook) à Elon Musk (Tesla), ces « héros de la Valley » vont faire la
démonstration que « la connaissance est de loin la ressource économique la plus essentielle à un pays ».
« DIABÈTE ÉCONOMIQUE DÉBILITANT »
Avec leurs machines et leurs logiciels, ils jettent les fondations d’un nouveau monde et permettent à chacun «
d’explorer, d’exploiter et défaire circuler ce nouveau pétrole qu’est la connaissance ». Les chercheurs estiment
que la connaissance mondiale double désormais tous les neuf ans.
Les pionniers sont américains, mais le mouvement gagne toute la planète. Enfin, presque : les pays dont
l’économie et la richesse dépendent des matières premières, agricoles ou géologiques sont nettement à la traîne.
Aberkane illustre la « malédiction » du pétrole en comparant les exportations de la Russie et de la Corée du Sud,
petit pays qui a osé expérimenter un ministère de l’économie de la connaissance : « En ne possédant qu’un tiers de
la population russe et avec un territoire 171 fois plus petit, la Corée du Sud exporte davantage que la Russie, car,
au lieu d’entretenir la paresse mentale qu’induit inévitablement l’accès aux ressources naturelles bon marché, elle
est forcée d’exporter de la connaissance et du savoir-faire. » C’est parce que la Chine manque cruellement
d’hydrocarbures par habitant qu’elle s’est engagée elle aussidans l’économie de la connaissance et qu’elle
échappe ainsi au « diabète économique débilitant » que provoque un accès trop facile aux matières premières.
Cette économie a bien d’autres lois, d’autres singularités. D’abord, elle s’apprend en groupe. Jetant une jolie
pierre dans le jardin de nos débats français du moment, Aberkane affirme que « la connaissance étant collégiale, il
y a lieu de la partager en groupe, c’est-à-dire de construire l’éducation autour du groupe plutôt qu’autour de
l’individu ». C’est tout un système et une pédagogie, hérités de la révolution industrielle et fondés sur l’évaluation
individuelle que le chercheur appelle à transformer radicalement.
Enfin, ces collectifs, ces groupes doivent aussipour réussir « partager une passion brûlante ». Pour sa
démonstration, Aberkane a conçu une matrice qui combine les deux composantes entrepreneuriales : l’amour du
métier (le « love »), et l’expertise du métier (le « can do »). Les entreprises les plus compétitives dans leur secteur
font ce qu’elles aiment faire et ce qu’elles savent faire. Cette matrice définit ainsi quatre archétypes d’entreprises :
le joueur « au-dessus de la mêlée » (love fort, can do fort), le « suiveur » (love faible, can do fort), le « Silican
Garage » (love fort, can do faible) et « l’entrant forcé » (love faible, can do faible). Une conclusion
enthousiasmante qui montre la suprématie de la compétence quand elle se conjugue avec le désir.
Idriss J. Aberkane, est auteur de la note Économie de la connaissance pour la Fondation pour l’innovation
politique, mai 2015.
PRINCIPLES FOR LIFE AFTER GRADUATING FROM
HIGH SCHOOL
http://www.gunterpauli.com/blog
6/24/2015
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Reflections by Gunter Pauli, author of The Blue Economy on June 23, 2015 on the
occasion of the 3rd graduation of the seniors from the Green School in Bali (Indonesia)
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As I stand here in this student-made hall I remember the day 20 years ago I came for the first time
to Bali at the invitation of Linda Garland. It is thanks to her that I fell in love with bamboo. Thank
you Linda! John, Cynthia and Elora Hardy have taken my love for bamboo to a new level. This -
the Green School and the Green Village - is not just about bamboo anymore, it is about a new
paradigm, that embraces first and foremost education, living and sustainability. And I thank you for
that.
However, driving through the rice paddy fields between the Green School and Ubud these days, I
notice that part of the fields are taken over by genetically modified corn. I saw diapers floating in
the irrigation channels, and was shocked to see concrete roads pulled straight to the once pristine
horizons of Ubud. We knew the coast would be invaded by hotels, but we always believed that
Ubud and the highlands would preserve their culture, tradition and integrity of its ecosystems.
It is against this background that I would like to share five core principles that I suggest would
guide life after graduation from the Green School here in Bali. These principles cover happiness and
joy, the end of a double moral, the challenge to create what did not exist, to stop distinguishing
between good and bad, and finally the importance of life long learning.
1. Happiness and Joy at the Center of Your Development
In his remarkable book "Dawn over the Kalahari", Lasse Berg describes how humans became
humane. When the future human decided to run on two instead of four legs, he took a risk. Indeed,
running on two legs is slower and less stable than four, but the upside is that now hands are free to
carry more food to the refuge. Now when risks are taken and anxiety rises, the warm welcome at
home from family celebrating the arrival of food offers a unique emotional experience.
The study of the skulls of the "early Lucy's" confirm that the first development of the human brain
in use and size is triggered by emotions. This provoked the subsequent growth of the motoric and
sensory lobe. So it were our emotions and the experiences of risk, love, affection, appreciation that
made humans humane, and develop more intelligence and agility with our extremities. And then it
seems our brain growth from the size of one fist into two fists stopped. What happened?
It seems that after these enthralling experiences of risk and love, community and resilience,
humans started redirecting their attention to their egos. New experiences emerged like jealousy and
envy, aggression and anger, stress and bitterness, which colored society with a clear desire by a few
to control power and subjugate others. That may very well have stopped both our amazing
emotional development as a humane society and the growth of our brain.
If you want your life after school to be one that has a chance again to evolve with compassion and
mindfulness, where we balance the sense of survival with a clear passion for life, joy and
community, then we will have to embrace these original discoveries again of risk and love, for those
dearest to us, those around us, including the social and the ecosystem webs of life.
2. Ethics at the Center of your Life full of Reflection and Actions
Life is not a machine. Rather is it a network of living organisms where we are more connected to
bacteria than to plushy bears. Life is about connectedness, relationship, patterns of behavior, time
and place-based context. That context is made out of the ecosystems that provide us free services
like the creation of soil, the filtering of drinking water, and the buffering of natural disasters; as well
as social systems that build up non- commercial capital like culture and tradition, and resilience
during adverse times we, and our communities will always face the day we expected it the least.
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I expect you as graduates to embrace ethical behavior at the center of your life. I especially hope
that you will stop the double moral that my generation, your parents have displayed for too long.
While we all agree that stealing is stealing, and stealing less is still stealing, we have different
standards when we deal with the environment. How is it possible that we are happy to do less
damage to the environment? Companies polluting less receive environmental awards! Stealing is
stealing and polluting is polluting. No one should ever deserve recognition for doing less bad. Bad
is bad.
However it is not only a matter of being content when someone pollutes less. Our double moral in
society also permits individuals and companies to refuse to do more good. And that is bad as well. I
expect you to be blunt and clear that this will not be tolerated any more. Permit me to share the
reality of a major coffee company that produces millions of tons of coffee waste, extracting the
active ingredient from beans to produce instant coffee. The company burns that waste, rightfully
claiming to save energy and reducing carbon emissions. But, the company fails to highlight that the
waste of the coffee could have produced millions of tons of mushrooms, and the waste after
harvesting the mushrooms is great chicken feed, creating even more protein while generating
hundreds of thousands of jobs. Are you on Earth to do less bad, and do you have the right to refuse
to do more good? I trust you will accept the mission in our lives is to do more good.
I lived through this experience myself. When I took the leadership of a small Belgian detergent
company we produced soap from palm oil. We manufactured in an ecological factory made from
wood with a grass roof, a series of cleaning products using biodegradable and renewable
ingredients. Still, we were not sustainable. How could I clean up the rivers in Europe, while
destroying the rainforest in Kalimantan, and the habitat of the orangutan? We have to be clear that a
sustainable life requires us to be unconditional about the ethics at the core and I expect you to lead
the way where your parents failed.
3. Your task - Create what did not Exist - do what your parents cannot imagine
As graduates from Green School, I ask you not to follow the rules of the game but I am not asking
you to break the rules of the game either. I wish you take it upon yourselves to create new rules for
others to follow. The rules in the economy today do not reach out to everyone at least 40% of the
world population has to survive on less than $3.5 a day, and 90% of Africans work on informal
jobs. We are destroying the environment and we are taking social systems apart. We do not have a
clear understanding of how life works and therefore we need to have a fresh look at reality.
Ask your parents: how did the apple get up in the tree? Or ask: how did the water get up in the
coconut? Now may I submit that when you only know what comes down, and have no idea how it
got up defying the law of gravity, what do you know? How can you ever design a sustainable
society? Time has come to go beyond the economic system your parents and grandparents designed
and participated in. It is one that focuses on cutting costs at all cost. You will change that by
creating more value from what is locally available. We have to put a stop to this madness of always
producing more of the same, where cheaper is better while we leave no more money to circulate in
the local economy. How can we ever have the jobs for the next generation when we do not know
what we have and how to respond with it to the basic needs of all. Once we decide to pursue this
avenue in life, then you will be able to create what did not exist.
One of these new initiatives we have recently embraced is the making of stone paper. Imagine the
waste piled up at mining sites, millions of tons that pollute the air with dust particles, and pollute
soil and water. We take those crushed rocks, blend them with plastics and produce paper without a
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drop of water. This paper is recyclable forever. All graduates today at the Green School receive a
copy of a stone paper note book as a small token to remember that you can and should create what
your parents cannot even imagine. Stone paper not only undoes the errors of the past, it creates
products that will save millions of trees and eliminates costly consumption of drinking water. We
need to go beyond what we consider possible, and do the impossible.
4. Be guided by the fact that there is no good or bad
Our Christian logic has created a framework where we quickly separate the good from the bad. I
suggest that you, Graduates of Green School of Bali, accept that everyone can always do better.
Even when you are the best, you can do much better. And let us strive not only to always do better,
but also to do faster and more. However if we want to do more we cannot use the tools that limit us.
Let me share with you the work my daughter Chido is doing in Africa. When she sits together with
workers on coffee farms in Zimbabwe who survive on less than a dollar a day, and she explains to
them that the waste of the farm can be used to grow mushrooms, the women listen, get exited, get
up, sing and dance, and they do it!
What does a modern day venture require? You first have to write a business plan, set- up excel
spreadsheets, undertake a technology audit, build a pilot project, study the market, write reports,
discuss it in a commission, set up to monitor progress, look for funding, and in the end - seldom
anything gets done. We need a new generation that gets things done because we cannot simply
waste time, we need to focus on implementation with passion and commitment, always striving to
do better.
5. Embrace Lifelong Learning
Of course you will now graduate and remember your teachers. You will look for mentors who will
guide you as I have benefited from so many mentors throughout the years. As professor at several
universities I always maintained that the best moment to learn from my students is during the
exams. No, I do not like to listen to the answers to exam questions I already know. I have started to
turn the tables and suggest that the students ask me questions. The one who can ask me something I
have no answer to gets the maximum of the points. Every year, I learn something new from my
students.
The greatest that can happen to a professor in this quest for lifelong learning, is to learn from
students. Now the professor is a master of his subject but thanks to the impulses from and interests
of the students, the master can become a grand master, and the students may become masters. Now
since a professor has many students, he can - provided he has the humility and the curiosity -
become a grand master and perhaps motivate his students to be masters. Now once you reach the
level of grand master then there is a unique window of opportunity in life to turn to this wisdom
into immortality. Lifelong learning is not just about you learning throughout life, it is about building
up a community, a social network that will always acquire new insights and always innovate, while
at the same time build culture and social capital.
At this point I would like to conclude remembering the wise words of one of my mentors, Mr.
Shoichiro Honda, who created the Honda Motor Company. He once said: "Some dream to escape
reality, others dream to create a new reality."
Graduates : go, dream and create that new reality.

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Aberkane v1b

  • 1. aberkanev1b-170731180959 Page 1 sur 8 Einstein, toujours là pour secouer nos esprits ! Sébastien Drochon vendredi 26 août 2016 Science France visites 3714 commentaires 3 À l’occasion du 100e anniversaire de la découverte de la relativité générale d’Albert Einstein, un éditorial paru dans l’édition du 18 août de l’hebdomadaire français Le Point , écrit par le jeune scientifique Idriss Aberkane et intitulé « Einstein, es-tu là ? », attire particulièrement notreattention pour son caractère controversé et non-consensuel sur l’état de la recherche actuelle et la nécessité de repenser fondamentalement la science. Cet éditorial introduit tout un dossier de plus de 15 pages sur la vie et les découvertes d’Einstein, auquel a notamment participéle scientifique Étienne Klein, très connu en France pour ses écrits sur la question du temps, ainsi que Jean-Pierre Luminet, astrophysicien essayiste, spécialistede renommée pour ses travaux sur la cosmologie et la gravitation relativiste.
  • 2. Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur aberkanev1b-170731180959 Page 2 sur 8 Idriss Aberkane Bien que plusieurs articles scientifiques et politiques ont déjà abordé sur bien des angles le génie d’Einstein et insisté sur l’extraordinaire pépinièrede nouvelles technologies que ses découvertes ont permise jusqu’à aujourd’hui – tandis que d’autres, bien mesquinement, ont voulu minimiser son génie en insistant sur ses soi-disant erreurs scientifiques et politiques – ce qu’Idriss Aberkane touche ici dans son éditorial est en réalité quelque chose de bien plus profond et fondamental qu’il nous semble primordial de souligner. Aberkane y affirme en effet que si Einstein a pu découvrir la relativité générale c’est uniquement par le pouvoir créateur de son esprit humain et non par déduction empirique issue directement d’une quelconque observation. Ainsi commence son éditorial : Einstein est un monument dessciences modernes,en particulierparce que toutes ses théories ne reposent au départ sur aucune expérimentation particulière.Il a spéculé toute sa vie, quelque chose qu’un chercheur d’aujourd’hui n’a absolument plus le droit de faire. Le physicien faisait confiance à son intuition et à son imagination, qu’il déclarait plus importante que la connaissance, et les expérimentations ne sont venues qu’après pour confirmer son travail. Il ajoute ensuite : Éliminer l’expérimentation de la science serait une catastrophe,mais éliminer la spéculation le serait tout autant. Or, dans la tendance à industrialiser,normaliser, noter et standardiser à outrance notre recherche scientifique,l’imagination, l’intuition, la spéculation n’ont plus aucune place . Aberkane, reproche ainsi à la science d’aujourd’hui de délaisser la recherche fondamentale pour une approcheplus empirique et « pratique», et en profitealors pour condamner durement le comportement de nombreux experts scientifiques qui s’efforcent de contrôler systématiquement la publication de toutenouvelle recherche originale. Actuellement, si vousavez une idée potentiellement révolutionnaire, vousêtes prié de la faire tenirdans 3 à 33 pages et de la présenter comme évidente à trois relecteursbénévoles,plus ou moins réceptifs.C’est la « revue par les pairs », qui relève en psychologie d’un autre phénomène connu pour découragerla créativité et l’innovation, la « pression despairs. Il n’hésite pas à qualifier cette « revue des pairs » comme : Une organisation conçue pour rendre lesdécouvertesplusprévisibles,plusconformes, donc moins révolutionnaires, puisque pourêtre acceptées elles doivent être acceptablesau consensus. Il posealors le défi pour la recherche actuelle et à venir de former de nouveaux génies capables de surpasser ceux qui auparavant, tel Einstein, ont propulséla science vers de nouveaux horizons : Ce dont la science a besoin, c’est précisément d’esprits transcendants,comme Einstein ou Léonard [De Vinci], d’esprits patients, spéculateurs,rêveurs même, qui ne cèdent pas au sacrifice du "publish or perish"(en anglais dans le texte) et peuvent leverle nez du laboratoire pour opérer un changement de paradigme. Notre recherche a-t-elle encore une place pour cet esprit-là ? La question d’Aberkane énonce clairement le problème actuel de la science : le génie, qui implique une remise en cause non arbitraire du systèmeexistant, une refondation complète des axiomes et des connaissances acquises à un moment donné pour accéder à un niveau supérieur de savoir, n’est plus permis. Sans bien évidemment faire explicitement référence à lui, Aberkane décrit alors de façon très forte ce qu’implique l’influence d’une pensée aussi réductrice et anti créatrice que celle d’un Bertrand Russel :
  • 3. Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur aberkanev1b-170731180959 Page 3 sur 8 L’idée même que la pression des pairs améliore la recherche n’a jamais été validée expérimentalement : elle relève de la croyance et se comporte comme une religion, avec son bizutage, sesrites, sesexclusions et ses procès en hérésie.Elle est aussi une pseudoscience,puisqu’elle ne peut être contredite. Si desEinstein existent aujourd’hui,c’est donc en opposition au système actuel de publication, de promotion et d’évaluation de la recherche… Titulaire de trois doctorats, Idriss Aberkane est actuellement professeur à Centrale-Supélec, chercheur à Polytechnique, chercheur affilié à Stanford (États-Unis) ainsi qu’ambassadeur de l’Unitwin (un réseau d’universités, sous le patronage de l’Unesco). Issu de cette nouvelle génération de scientifiques 3.0 pour qui internet et l’Économie Bleue représente l’avènement d’une nouvelle Renaissance mondiale, ce jeune chercheur de 29 ans féru de neuroscience et concepteur de la théorie de l’ « économie de la connaissance » semble bien vouloir bousculer les habitudes et les pensées bien trop admises de son temps. Einstein es-tu là ? 1.LIBEREZ VOTRE CERVEAU! : JOUER DAVANTAGE POUR MIEUX APPRENDRE 6 décembre 2016 • On en parle, Télévisions et radios • 20 Des enfants jouent dans un camp d’été. Photo : PC/John Hart Perroquets, dauphins, chats… Plus une espèce joue, plus elle est intelligente, et vice-versa. Cela devrait inciter les écoles à faire davantage place au jeu pour mieux apprendre. C’est une des idées que défend Idriss Aberkane dans son livre Libérez votre cerveau! : traité de neurosagesse pour changer l’école et la société. Le spécialiste français des neurosciences explique à Catherine Perrin pourquoi il importe d’encourager la réflexion dans un monde submergé de connaissances. « On sait que les élèves apprennent mieux quand ils savent pourquoi ils apprennent et quand ils ont le droit à l’erreur, souligne Idriss Aberkane. Ça, c’est très intéressant, parce que le droit à l’erreur, dans beaucoup de systèmes éducatifs, n’est quasiment pas permis. » Le choix de la nature « Tous les mammifères jouent pour apprendre, indique-t-il aussi. C’est une leçon profonde, aussi bien pour les proies que pour les prédateurs. Les bébés tigres, par exemple : s’ils ne jouent pas, ils vont mourir. Ils ne sauront pas chasser, ils ne sauront pas défendre leur territoire, ils ne sauront pas se reproduire. La nature est l’endroit le plus sélectif qu’on connaisse sur terre. […] Et dans ce monde ultrasélectif, la nature a sélectionné un comportement d’apprentissage : le jeu. »
  • 4. Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur aberkanev1b-170731180959 Page 4 sur 8 2.L’ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE, UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE SAVOIRS 18 novembre 2015 • On en parle • 135 Article paru dans Le Monde le 28 mai 2015. Vincent Giret y présente, Économie de la connaissance, une note de la Fondation pour l’innovation politique écrite par Idriss J. Aberkane. Voici une économie qui ne ressemble pas à l’économie. Du moins pas à celle, puissante, vorace, que le monde a développée depuis la révolution industrielle. Mieux, elle en défie toutes les lois : sa matière première est inépuisable, elle favorise et récompense le partage, et son pouvoir d’achat – infini – ne dépend que de chacun d’entre nous. Ici, 1 et 1 font 3, peut-être même 5, voire davantage encore… Vous n’avez pas trouvé ? Bienvenue dans l’économie de la connaissance. Ce domaine, grandiose, ne se niche pas dans les méandres d’un esprit fumeux, pas plus qu’il ne peuple le petit monde sympathique des utopies. L’économie de la connaissance est déjà là, vivante, palpable, tangible, et sinous ne la distinguons pas, c’est que nous ne chaussons pas les bonnes lunettes. Un esprit aussi brillant qu’original a rédigé à l’intention des citoyens comme des responsables politiques une note lumineuse, une sorte de « traité pratique » de l’économie de la connaissance. Son auteur, Idriss J. Aberkane, un scientifique à peine trentenaire, spécialiste des neurosciences, accumule les références prestigieuses : chercheur à Stanford, ingénieur d’étude en biomimétique à l’École polytechnique, ancien interne du département de psychologie expérimentale de l’université de Cambridge (Royaume-Uni), pour faire court. Même si les prémices de l’économie de la connaissance sont plus anciennes, Aberkane date le moment-clé d’une prise de conscience en 1977. Dans un fascinant discours prononcé peu de temps après son installation à la Maison Blanche, le président Jimmy Carter évoque la crise énergétique qui frappe alors de plein fouet les économies
  • 5. Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur aberkanev1b-170731180959 Page 5 sur 8 occidentales et il y glisse cette réflexion sibylline : si nous indexons le dollar sur les matières premières, son potentiel est grand, mais limité ; si nous indexons le dollar sur la connaissance, alors son potentiel est infini. Visionnaire, Jimmy Carter pressent les dangers et les limites d’une économie droguée aux matières fossiles et ouvre, l’air de rien, un nouveau paradigme. Le président prêche moins dans le désert qu’il n’y paraît. Dans la Silicon Valley, une poignée d’entrepreneurs partagent le même rêve. De Steve Jobs (Apple) à Sergueï Brin (Google), de Mark Zukerberg (Facebook) à Elon Musk (Tesla), ces « héros de la Valley » vont faire la démonstration que « la connaissance est de loin la ressource économique la plus essentielle à un pays ». « DIABÈTE ÉCONOMIQUE DÉBILITANT » Avec leurs machines et leurs logiciels, ils jettent les fondations d’un nouveau monde et permettent à chacun « d’explorer, d’exploiter et défaire circuler ce nouveau pétrole qu’est la connaissance ». Les chercheurs estiment que la connaissance mondiale double désormais tous les neuf ans. Les pionniers sont américains, mais le mouvement gagne toute la planète. Enfin, presque : les pays dont l’économie et la richesse dépendent des matières premières, agricoles ou géologiques sont nettement à la traîne. Aberkane illustre la « malédiction » du pétrole en comparant les exportations de la Russie et de la Corée du Sud, petit pays qui a osé expérimenter un ministère de l’économie de la connaissance : « En ne possédant qu’un tiers de la population russe et avec un territoire 171 fois plus petit, la Corée du Sud exporte davantage que la Russie, car, au lieu d’entretenir la paresse mentale qu’induit inévitablement l’accès aux ressources naturelles bon marché, elle est forcée d’exporter de la connaissance et du savoir-faire. » C’est parce que la Chine manque cruellement d’hydrocarbures par habitant qu’elle s’est engagée elle aussidans l’économie de la connaissance et qu’elle échappe ainsi au « diabète économique débilitant » que provoque un accès trop facile aux matières premières. Cette économie a bien d’autres lois, d’autres singularités. D’abord, elle s’apprend en groupe. Jetant une jolie pierre dans le jardin de nos débats français du moment, Aberkane affirme que « la connaissance étant collégiale, il y a lieu de la partager en groupe, c’est-à-dire de construire l’éducation autour du groupe plutôt qu’autour de l’individu ». C’est tout un système et une pédagogie, hérités de la révolution industrielle et fondés sur l’évaluation individuelle que le chercheur appelle à transformer radicalement. Enfin, ces collectifs, ces groupes doivent aussipour réussir « partager une passion brûlante ». Pour sa démonstration, Aberkane a conçu une matrice qui combine les deux composantes entrepreneuriales : l’amour du métier (le « love »), et l’expertise du métier (le « can do »). Les entreprises les plus compétitives dans leur secteur font ce qu’elles aiment faire et ce qu’elles savent faire. Cette matrice définit ainsi quatre archétypes d’entreprises : le joueur « au-dessus de la mêlée » (love fort, can do fort), le « suiveur » (love faible, can do fort), le « Silican Garage » (love fort, can do faible) et « l’entrant forcé » (love faible, can do faible). Une conclusion enthousiasmante qui montre la suprématie de la compétence quand elle se conjugue avec le désir. Idriss J. Aberkane, est auteur de la note Économie de la connaissance pour la Fondation pour l’innovation politique, mai 2015. PRINCIPLES FOR LIFE AFTER GRADUATING FROM HIGH SCHOOL http://www.gunterpauli.com/blog 6/24/2015 0 Comments Reflections by Gunter Pauli, author of The Blue Economy on June 23, 2015 on the occasion of the 3rd graduation of the seniors from the Green School in Bali (Indonesia)
  • 6. Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur aberkanev1b-170731180959 Page 6 sur 8 As I stand here in this student-made hall I remember the day 20 years ago I came for the first time to Bali at the invitation of Linda Garland. It is thanks to her that I fell in love with bamboo. Thank you Linda! John, Cynthia and Elora Hardy have taken my love for bamboo to a new level. This - the Green School and the Green Village - is not just about bamboo anymore, it is about a new paradigm, that embraces first and foremost education, living and sustainability. And I thank you for that. However, driving through the rice paddy fields between the Green School and Ubud these days, I notice that part of the fields are taken over by genetically modified corn. I saw diapers floating in the irrigation channels, and was shocked to see concrete roads pulled straight to the once pristine horizons of Ubud. We knew the coast would be invaded by hotels, but we always believed that Ubud and the highlands would preserve their culture, tradition and integrity of its ecosystems. It is against this background that I would like to share five core principles that I suggest would guide life after graduation from the Green School here in Bali. These principles cover happiness and joy, the end of a double moral, the challenge to create what did not exist, to stop distinguishing between good and bad, and finally the importance of life long learning. 1. Happiness and Joy at the Center of Your Development In his remarkable book "Dawn over the Kalahari", Lasse Berg describes how humans became humane. When the future human decided to run on two instead of four legs, he took a risk. Indeed, running on two legs is slower and less stable than four, but the upside is that now hands are free to carry more food to the refuge. Now when risks are taken and anxiety rises, the warm welcome at home from family celebrating the arrival of food offers a unique emotional experience. The study of the skulls of the "early Lucy's" confirm that the first development of the human brain in use and size is triggered by emotions. This provoked the subsequent growth of the motoric and sensory lobe. So it were our emotions and the experiences of risk, love, affection, appreciation that made humans humane, and develop more intelligence and agility with our extremities. And then it seems our brain growth from the size of one fist into two fists stopped. What happened? It seems that after these enthralling experiences of risk and love, community and resilience, humans started redirecting their attention to their egos. New experiences emerged like jealousy and envy, aggression and anger, stress and bitterness, which colored society with a clear desire by a few to control power and subjugate others. That may very well have stopped both our amazing emotional development as a humane society and the growth of our brain. If you want your life after school to be one that has a chance again to evolve with compassion and mindfulness, where we balance the sense of survival with a clear passion for life, joy and community, then we will have to embrace these original discoveries again of risk and love, for those dearest to us, those around us, including the social and the ecosystem webs of life. 2. Ethics at the Center of your Life full of Reflection and Actions Life is not a machine. Rather is it a network of living organisms where we are more connected to bacteria than to plushy bears. Life is about connectedness, relationship, patterns of behavior, time and place-based context. That context is made out of the ecosystems that provide us free services like the creation of soil, the filtering of drinking water, and the buffering of natural disasters; as well as social systems that build up non- commercial capital like culture and tradition, and resilience during adverse times we, and our communities will always face the day we expected it the least.
  • 7. Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur aberkanev1b-170731180959 Page 7 sur 8 I expect you as graduates to embrace ethical behavior at the center of your life. I especially hope that you will stop the double moral that my generation, your parents have displayed for too long. While we all agree that stealing is stealing, and stealing less is still stealing, we have different standards when we deal with the environment. How is it possible that we are happy to do less damage to the environment? Companies polluting less receive environmental awards! Stealing is stealing and polluting is polluting. No one should ever deserve recognition for doing less bad. Bad is bad. However it is not only a matter of being content when someone pollutes less. Our double moral in society also permits individuals and companies to refuse to do more good. And that is bad as well. I expect you to be blunt and clear that this will not be tolerated any more. Permit me to share the reality of a major coffee company that produces millions of tons of coffee waste, extracting the active ingredient from beans to produce instant coffee. The company burns that waste, rightfully claiming to save energy and reducing carbon emissions. But, the company fails to highlight that the waste of the coffee could have produced millions of tons of mushrooms, and the waste after harvesting the mushrooms is great chicken feed, creating even more protein while generating hundreds of thousands of jobs. Are you on Earth to do less bad, and do you have the right to refuse to do more good? I trust you will accept the mission in our lives is to do more good. I lived through this experience myself. When I took the leadership of a small Belgian detergent company we produced soap from palm oil. We manufactured in an ecological factory made from wood with a grass roof, a series of cleaning products using biodegradable and renewable ingredients. Still, we were not sustainable. How could I clean up the rivers in Europe, while destroying the rainforest in Kalimantan, and the habitat of the orangutan? We have to be clear that a sustainable life requires us to be unconditional about the ethics at the core and I expect you to lead the way where your parents failed. 3. Your task - Create what did not Exist - do what your parents cannot imagine As graduates from Green School, I ask you not to follow the rules of the game but I am not asking you to break the rules of the game either. I wish you take it upon yourselves to create new rules for others to follow. The rules in the economy today do not reach out to everyone at least 40% of the world population has to survive on less than $3.5 a day, and 90% of Africans work on informal jobs. We are destroying the environment and we are taking social systems apart. We do not have a clear understanding of how life works and therefore we need to have a fresh look at reality. Ask your parents: how did the apple get up in the tree? Or ask: how did the water get up in the coconut? Now may I submit that when you only know what comes down, and have no idea how it got up defying the law of gravity, what do you know? How can you ever design a sustainable society? Time has come to go beyond the economic system your parents and grandparents designed and participated in. It is one that focuses on cutting costs at all cost. You will change that by creating more value from what is locally available. We have to put a stop to this madness of always producing more of the same, where cheaper is better while we leave no more money to circulate in the local economy. How can we ever have the jobs for the next generation when we do not know what we have and how to respond with it to the basic needs of all. Once we decide to pursue this avenue in life, then you will be able to create what did not exist. One of these new initiatives we have recently embraced is the making of stone paper. Imagine the waste piled up at mining sites, millions of tons that pollute the air with dust particles, and pollute soil and water. We take those crushed rocks, blend them with plastics and produce paper without a
  • 8. Manuel-de-gestion-réflexion-du parfait restaurateur aberkanev1b-170731180959 Page 8 sur 8 drop of water. This paper is recyclable forever. All graduates today at the Green School receive a copy of a stone paper note book as a small token to remember that you can and should create what your parents cannot even imagine. Stone paper not only undoes the errors of the past, it creates products that will save millions of trees and eliminates costly consumption of drinking water. We need to go beyond what we consider possible, and do the impossible. 4. Be guided by the fact that there is no good or bad Our Christian logic has created a framework where we quickly separate the good from the bad. I suggest that you, Graduates of Green School of Bali, accept that everyone can always do better. Even when you are the best, you can do much better. And let us strive not only to always do better, but also to do faster and more. However if we want to do more we cannot use the tools that limit us. Let me share with you the work my daughter Chido is doing in Africa. When she sits together with workers on coffee farms in Zimbabwe who survive on less than a dollar a day, and she explains to them that the waste of the farm can be used to grow mushrooms, the women listen, get exited, get up, sing and dance, and they do it! What does a modern day venture require? You first have to write a business plan, set- up excel spreadsheets, undertake a technology audit, build a pilot project, study the market, write reports, discuss it in a commission, set up to monitor progress, look for funding, and in the end - seldom anything gets done. We need a new generation that gets things done because we cannot simply waste time, we need to focus on implementation with passion and commitment, always striving to do better. 5. Embrace Lifelong Learning Of course you will now graduate and remember your teachers. You will look for mentors who will guide you as I have benefited from so many mentors throughout the years. As professor at several universities I always maintained that the best moment to learn from my students is during the exams. No, I do not like to listen to the answers to exam questions I already know. I have started to turn the tables and suggest that the students ask me questions. The one who can ask me something I have no answer to gets the maximum of the points. Every year, I learn something new from my students. The greatest that can happen to a professor in this quest for lifelong learning, is to learn from students. Now the professor is a master of his subject but thanks to the impulses from and interests of the students, the master can become a grand master, and the students may become masters. Now since a professor has many students, he can - provided he has the humility and the curiosity - become a grand master and perhaps motivate his students to be masters. Now once you reach the level of grand master then there is a unique window of opportunity in life to turn to this wisdom into immortality. Lifelong learning is not just about you learning throughout life, it is about building up a community, a social network that will always acquire new insights and always innovate, while at the same time build culture and social capital. At this point I would like to conclude remembering the wise words of one of my mentors, Mr. Shoichiro Honda, who created the Honda Motor Company. He once said: "Some dream to escape reality, others dream to create a new reality." Graduates : go, dream and create that new reality.