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Organisent:
Les 27 et 28 octobre 2017
FSJES – Ain Chock
Université Hassan II (Casablanca, Maroc)
Date limite de la soumission du résumé de la communication: le 15 juillet 2017
C’est pour la première fois au Maroc qu’un groupe de recherche universitaire s’interroge sur la notion du
pouvoir et de ses mises en scènes et/ou la mise en scène des pouvoirs. Le colloque sera organisé fin octobre
2017 et sera ouvert à tous les chercheurs, toutes disciplines confondues du Maroc ou de tout autre pays. Le
Centre International de Recherches et d’Etudes en Sciences de La Communication Politique (CIRESCOP) et
l’Equipe de Recherche en Communication Politique (ERCOP) proposent aux chercheurs et intervenants de
réfléchir à la notion de pouvoir, ses mises en scène et à toutes les stratégies linguistiques, discursives,
rhétoriques, dramaturgiques, politiques, sociologiques … etc, mises en œuvre pour légitimer ou non le/les
pouvoir(s).
Le pouvoir dans toutes les acceptions du terme a toujours été sujet et objet d’études et de recherches
dans toutes les disciplines relevant des sciences humaines, sociales, politiques et autres. Depuis les débuts de
la civilisation humaine, la notion de pouvoir n’a cessé de se développer en fonction des stratégies politiques,
des cultures, des personnes et des groupes qui le détiennent. De nos jours avec Max weber, pierre Bourdieu,
Michel Foucault et avant eux Jean jacques Rousseau etc, la notion de pouvoir s’est vue prendre d’autres
dimensions tant sur le plan sociologique et symbolique que sur le plan de l’épistémologie.
En effet, le pouvoir s’est régénéré au niveau de ses significations limitées jusqu’à une époque récente au
pouvoir de l’Etat. Pour Jean jacques Rousseau, le pouvoir est « un contrat social », un compromis qui
équilibre le côté bon de l’Homme et son côté social, culturel et acquis. Quant à Hobbes, il voit que le pouvoir
permet l’organisation sociale régie par des lois acceptées par tous pour échapper à l’état grégaire, proche de
l’état sauvage qui donne la priorité au plus fort.
Au-delà de son acception institutionnelle, Foucault le redéfinit comme étant un amalgame de stratégies et de
procédures complexes et compliquées dont seules les privilégiés peuvent en sonder les arcanes, à la fois fixes et
mobiles tant au niveau local que régional ou continental voire intercontinental. Le pouvoir suprême politique est
nourri et protégé sur le
plan macro-pyramidal par une série inextricable de micro-pouvoirs présents dans toutes les strates de la société ;
il devient ce faisant composant de l’inconscient collectif.
Max weber définit le pouvoir politique comme étant « le monopole de la violence légitime ». Cette
légitimité ne peut avoir lieu sans la reconnaissance de sa nécessité pour le bon fonctionnement de la société/
communauté. Cette violence ne se réduit pas uniquement à la violence physique mais aussi et surtout à cette
violence symbolique qui régit et accompagne les groupes et les individus dans tous les secteurs de la vie.
Le pouvoir chez Pierre Bourdieu est symbolique et porteur de symboles. Entre « le faire voir », « le faire
croire » et « constituer le donné par l’énonciation ». Le pouvoir de la parole par la mise en scène est tout aussi
violent et porteur d’hégémonie que l’usage de l’autorité et de la violence. Il est bâti entre autres, toujours selon
Bourdieu, sur cette fameuse relation de la communication où il y a le plus souvent un dominant et un dominé.
Rapport de force où le pouvoir, dans toutes ses formes, puise sa légitimité. Plus : Le rapport au monde est
corrélatif et générateur d’une vision du monde qui, par les différentes formes de socialisation, se cristallise et
s’essentialise en une série de représentations qui lui assurent sa durabilité et sa légitimité. Les canaux du
pouvoir, sont d’autant plus discrets et méconnus que ses effets sont forts, efficaces et reconnus. L’Etat dispose
d’un pouvoir à facettes multiples lui permettant d’imposer doucement et continûment ses produits, en termes de
visions, d’opinions et de valeurs.
Entre reconnaissance et déni, entre légitimité et rejet, le pouvoir est porteur de signes, de symboles et de
représentations. Il est mis en scène et des scènes sont mises pour lui. Sa légitimité dépend de sa capacité à
s’adapter aux rapports de force qu’il installe d’emblée. Les équipes du CIRESCOP et de l’ERCOP trouvent qu’il
est grand temps, avec toutes les mutations que connait le monde actuel sur le plan politique, culturel, social et
technologique, de s’interroger sur le pouvoir , sur les pouvoirs, les rapports de force qu’ils engendrent, les
processus de représentation et de la symbolique. Toutes les approches dans toutes les disciplines confondues
seraient les bienvenues, qu’elles relèvent du politique, du médiatique, de l’artistique, du littéraire ou autres…La
multiplicité du pouvoir, sa mobilité et ses assises nécessitent l’ouverture à toutes les disciplines. ET pour ce faire
Le CIRESCOP et l’ERCOP proposent les 3 axes majeurs :
1. Politique, pouvoir symbolique et représentations
2. Arts, politique, pouvoir et contre-pouvoir
3. Pouvoir, médias et mise(s) en scène
Les langues du colloque sont le français et l’arabe.
La proposition de communication doit contenir ces éléments-ci:
Vos coordonnées (nom, prénom, courriel, téléphone)
Un titre de 100 caractères maximum (espaces inclus) ;
Un résumé de 1500 à 2000 caractères (espaces inclus);
Le tout doit tenir sur une page maximum, à transmettre au plus tard le 15 juillet 2017 aux
adresses : danyrachid@hotmail.com et arraichi@yahoo.fr.

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  • 2. Les 27 et 28 octobre 2017 FSJES – Ain Chock Université Hassan II (Casablanca, Maroc) Date limite de la soumission du résumé de la communication: le 15 juillet 2017 C’est pour la première fois au Maroc qu’un groupe de recherche universitaire s’interroge sur la notion du pouvoir et de ses mises en scènes et/ou la mise en scène des pouvoirs. Le colloque sera organisé fin octobre 2017 et sera ouvert à tous les chercheurs, toutes disciplines confondues du Maroc ou de tout autre pays. Le Centre International de Recherches et d’Etudes en Sciences de La Communication Politique (CIRESCOP) et l’Equipe de Recherche en Communication Politique (ERCOP) proposent aux chercheurs et intervenants de réfléchir à la notion de pouvoir, ses mises en scène et à toutes les stratégies linguistiques, discursives, rhétoriques, dramaturgiques, politiques, sociologiques … etc, mises en œuvre pour légitimer ou non le/les pouvoir(s). Le pouvoir dans toutes les acceptions du terme a toujours été sujet et objet d’études et de recherches dans toutes les disciplines relevant des sciences humaines, sociales, politiques et autres. Depuis les débuts de la civilisation humaine, la notion de pouvoir n’a cessé de se développer en fonction des stratégies politiques, des cultures, des personnes et des groupes qui le détiennent. De nos jours avec Max weber, pierre Bourdieu, Michel Foucault et avant eux Jean jacques Rousseau etc, la notion de pouvoir s’est vue prendre d’autres dimensions tant sur le plan sociologique et symbolique que sur le plan de l’épistémologie. En effet, le pouvoir s’est régénéré au niveau de ses significations limitées jusqu’à une époque récente au pouvoir de l’Etat. Pour Jean jacques Rousseau, le pouvoir est « un contrat social », un compromis qui équilibre le côté bon de l’Homme et son côté social, culturel et acquis. Quant à Hobbes, il voit que le pouvoir permet l’organisation sociale régie par des lois acceptées par tous pour échapper à l’état grégaire, proche de l’état sauvage qui donne la priorité au plus fort.
  • 3. Au-delà de son acception institutionnelle, Foucault le redéfinit comme étant un amalgame de stratégies et de procédures complexes et compliquées dont seules les privilégiés peuvent en sonder les arcanes, à la fois fixes et mobiles tant au niveau local que régional ou continental voire intercontinental. Le pouvoir suprême politique est nourri et protégé sur le plan macro-pyramidal par une série inextricable de micro-pouvoirs présents dans toutes les strates de la société ; il devient ce faisant composant de l’inconscient collectif. Max weber définit le pouvoir politique comme étant « le monopole de la violence légitime ». Cette légitimité ne peut avoir lieu sans la reconnaissance de sa nécessité pour le bon fonctionnement de la société/ communauté. Cette violence ne se réduit pas uniquement à la violence physique mais aussi et surtout à cette violence symbolique qui régit et accompagne les groupes et les individus dans tous les secteurs de la vie. Le pouvoir chez Pierre Bourdieu est symbolique et porteur de symboles. Entre « le faire voir », « le faire croire » et « constituer le donné par l’énonciation ». Le pouvoir de la parole par la mise en scène est tout aussi violent et porteur d’hégémonie que l’usage de l’autorité et de la violence. Il est bâti entre autres, toujours selon Bourdieu, sur cette fameuse relation de la communication où il y a le plus souvent un dominant et un dominé. Rapport de force où le pouvoir, dans toutes ses formes, puise sa légitimité. Plus : Le rapport au monde est corrélatif et générateur d’une vision du monde qui, par les différentes formes de socialisation, se cristallise et s’essentialise en une série de représentations qui lui assurent sa durabilité et sa légitimité. Les canaux du pouvoir, sont d’autant plus discrets et méconnus que ses effets sont forts, efficaces et reconnus. L’Etat dispose d’un pouvoir à facettes multiples lui permettant d’imposer doucement et continûment ses produits, en termes de visions, d’opinions et de valeurs. Entre reconnaissance et déni, entre légitimité et rejet, le pouvoir est porteur de signes, de symboles et de représentations. Il est mis en scène et des scènes sont mises pour lui. Sa légitimité dépend de sa capacité à s’adapter aux rapports de force qu’il installe d’emblée. Les équipes du CIRESCOP et de l’ERCOP trouvent qu’il est grand temps, avec toutes les mutations que connait le monde actuel sur le plan politique, culturel, social et technologique, de s’interroger sur le pouvoir , sur les pouvoirs, les rapports de force qu’ils engendrent, les processus de représentation et de la symbolique. Toutes les approches dans toutes les disciplines confondues seraient les bienvenues, qu’elles relèvent du politique, du médiatique, de l’artistique, du littéraire ou autres…La multiplicité du pouvoir, sa mobilité et ses assises nécessitent l’ouverture à toutes les disciplines. ET pour ce faire Le CIRESCOP et l’ERCOP proposent les 3 axes majeurs : 1. Politique, pouvoir symbolique et représentations 2. Arts, politique, pouvoir et contre-pouvoir 3. Pouvoir, médias et mise(s) en scène
  • 4. Les langues du colloque sont le français et l’arabe. La proposition de communication doit contenir ces éléments-ci: Vos coordonnées (nom, prénom, courriel, téléphone) Un titre de 100 caractères maximum (espaces inclus) ; Un résumé de 1500 à 2000 caractères (espaces inclus); Le tout doit tenir sur une page maximum, à transmettre au plus tard le 15 juillet 2017 aux adresses : danyrachid@hotmail.com et arraichi@yahoo.fr.