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Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017
1. Chapitre 4 : Quelle est l’influence de
la culture politique sur les attitudes
politiques?
Intro: définir des concepts très
proches les uns des autres
2. 1)
2) pas autonome= difficile à isoler comme un
élément spécifique de la culture; pas unique= elle
peut varier d’une société à une autre; pas
homogène= il peut y avoir des différences de
normes et de croyances politiques au sein d’une
même société (mais qui restent compatibles entre
elles). Exemple: le rapport au rôle que doit jouer le
pouvoir politique dans la régulation de l’économie
diffère entre la gauche et la droite
3) Pouvoir légitime = dont on ne conteste pas le
droit à gouverner. Oui, la fonction de la culture
politique est de produire un consentement
global, dominant, sur la répartition du pouvoir.
3. L’expression « attitudes politiques » est
au pluriel, sous-entendant que les
attitudes politiques peuvent varier d’un
individu à un autre au sein d’un même
groupe.
Le mot culture est au singulier,
supposant que pour une société
donnée, il n’existe qu’une seule culture
politique dominante.
Consensus global sur les règles
politiques
Ensemble des croyances et valeurs
acquises par un individu , qui oriente ses
opinions politiques et ses comportements
politiques
Ensemble des croyances et valeurs
partagées au sein d’un groupe
(collectivité, société) concernant la vie
en société et le rôle des activités
politiques.
Quelle est l’influence de la culture politique sur les attitudes politiques?
4. Comme la socialisation, c’est un
processus, mais uniquement pour
ce qui concerne l’intériorisation de
la culture politique, la construction
de l’identité politique (être de
gauche ou de droite?)
l’apprentissage des
comportements politiques…
Il s’agit de comportements politiques
« observables » (voter, discuter politique
en famille, adhérer à un parti…) des
individus.
Le pluriel de la définition sous-entend
qu’au sein d’une même société, il peut y
avoir une diversité d’opinions et
comportements politiques
5. Question du chapitre:
Quelle est l’influence de la culture politique sur les
attitudes politiques?
En simplifiant, la question que l’on va se poser est la
suivante:
Quelle est l’influence de la société sur la
construction des attitudes politiques des individus?
Cela va impliquer de répondre à quelques questions classiques en sociologie:
Comment expliquer la diversité des attitudes politiques au sein d’une
même société ?
Comment expliquer la diversité des cultures politiques?
6. 2) Quelles sont les particularités de la culture politique des sociétés
esquimaudes par rapport aux nôtres ?
A) La culture politique dans les sociétés traditionnelles
I) La diversité des cultures politiques
Absence d’une sphère politique distincte des autres sphères de la vie
sociale: pas de chef (car tous peuvent imposer le respect de la loi), pas
de juge (car tous jugent)… Il n’y a pas d’Etat, càd pas d’instance ayant
le monopole de la violence légitime.
Dans les sociétés traditionnelles, le tabou de la violence est donc moins
ancré, le droit à la vendetta étant même parfois une obligation morale
de laver l’honneur de la famille. L’apparition d’un Etat dans ces
sociétés se heurtent parfois à de grandes résistances culturelles…
Bonne lecture (Chronique d’une mort annoncée, Garbriel Garcia
Marquez)
1) Qui exerce le pouvoir politique dans la société esquimaude?
La société toute entière, donc personne en particulier
7. Gabriel Almond et Sidney Verba mènent une enquête comparative, The Civic Culture
(1963), entre 1959 et 1960 dans cinq pays (Allemagne, Grande-Bretagne, États-Unis, Italie
et Mexique), sur la base d’échantillons nationaux d’un millier d’individus représentatifs
de la population adulte. Elle porte sur les conditions de stabilité d’un régime
démocratique, appréhendées à travers la notion de « culture politique ».
Pour eux, les attitudes des citoyens à l’égard des structures et processus politiques, et de
leur propre rôle comme acteur politique, sont centrales.
Le facteur clé de la participation politique est la « compétence politique subjective »,
mesurée à l’aide de séries de questions.
Gabriel Almond Sidney Verba
B) La culture politique dans les démocraties
8. Des questions posées permettent de repérer la perception qu’ont les personnes sondées
de leur capacité à influencer le gouvernement : confrontées à une réglementation
injuste, d’abord au niveau national, puis au niveau local, que pourraient-elles faire
(mobiliser les autres, protester, voter contre, prendre des contacts, etc.), avec quelles
chances de succès, et dans quelle mesure seraient-elles prêtes à agir ?
Le citoyen « démocratique », le plus susceptible de participer et de soutenir le système
démocratique, est le citoyen subjectivement compétent, qui a confiance en lui et en ses
capacités d’action. Ainsi 77 % des Américains et 78 % des Britanniques, contre 62 % des
Allemands et la moitié des Mexicains et des Italiens, sont prêts à se mobiliser contre une
loi injuste.
La proportion de ceux qui croient pouvoir influencer le gouvernement local ou national
obéit à la même logique (respectivement 67 %, 57 %, 33 %, 33 % et 25 %).
9. Document B : La culture civique : les fondements culturels de la démocratie
Pour Almond et Verba, dans The Civic Culture (1963), la « culture civique » est définie comme les fondements
culturels de la démocratie, assurant la cohérence et la permanence du système. [...] Almond et Verba
distinguent ensuite trois modes de culture politique : une culture politique « paroissiale » liée à des structures
traditionnelles décentralisées ; une culture politique de sujétion, c'est-à-dire centralisée et autoritaire ; une
culture politique de participation, propre au régime démocratique. La corrélation entre type de culture et
système politique permet de comprendre sa stabilité - ou son instabilité - même si les trois types ne sont pas
purs et exclusifs les uns des autres. La culture civique « idéale » est même un assemblage des trois permettant
le fonctionnement harmonieux du système. L'enquête d'Almond et de Verba porte sur cinq pays (Allemagne,
États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Mexique) et a pour objet d'observer les variations des dimensions de la
culture civique entre eux. [...] L'Allemagne connaîtrait ainsi une culture de sujétion fondée sur la passivité des
citoyens, fruit de la tradition prussienne de soumission et du désenchantement provoqué par l'expérience
nationale-socialiste. Les États-Unis auraient une culture de participation, le citoyen étant actif politiquement.
[...] On perçoit, à travers ces exemples, le risque de reproduire simplement les clichés sur les tempéraments
supposés des peuples, du conformisme allemand à l'esprit de défiance des Britanniques en passant par
l'inconscience des Italiens, etc. [...] [Par ailleurs], il est possible d'isoler au sein des « cultures nationales » des «
sous cultures », locales ou régionales, mais aussi sociales [que l'analyse d'Almond et de Verba ne prend pas en
compte],
Dominique CHAGNOLLAUD, Science politique coll. Cours, 7e édition, Dalloz, 2010
Culture paroissiale Culture de sujétion Culture de participation
Caractéristiques
Identification politique restreinte à
l'horizon local : faible intérêt pour
la vie politique nationale,
éloignée, peu connue, voire
illégitime.
Passivité, déférence, voire
soumission totale à
l'égard du pouvoir
politique
Citoyens supposés actifs,
compétents et critiques,
pluralisme politique.
Système politique Traditionnel, décentralisé Autoritaire, centralisé. Démocratique.
10. 1) Que recouvre la notion de « culture civique » pour Almond et Verba ?
Culture civique= culture politique (des citoyens) des sociétés démocratiques
C’est un ensemble de normes et valeurs qui garantit la stabilité des systèmes politiques démocratiques
2) Pourquoi peut-on parler diversité des cultures civiques?
Dans les sociétés démo, la culture politique peut être analysée dans 3 dimensions différentes:
La dimension paroissiale: qui illustre l’attachement des citoyens à des questions locales
La dimension de sujétion (sujet passif): qui illustre la tendance à l’obéissance
La dimension participative: qui illustre la tendance des individus à s’engager activement
Dans chaque culture civique, le poids de chacune de ces dimensions peut être différent d’où diversité.
3) Quel est l'apport de cette analyse et quelles critiques peut-on lui adresser ?
Cette approche offre une explication à la diversité des systèmes politiques, par exemple les différences entre les
équilibres entre pouvoirs exécutifs et législatifs, pouvoirs centraux et locaux, les modes de scrutins…
Toutefois:
• On observe une diversité de cultures politiques (sociales/régionales) au sein d’une même société.
• On peut se demander s’il est pertinent de distinguer la culture politique des autres dimensions de la
culture ?
• Cette approche a une dimension évolutionniste critiquable … qui situe les EU (pays d’origine des
chercheurs) comme un modèle et le but à atteindre.
11. II) La diversités des attitudes politiques au
sein d’une même société
A) Le clivage gauche/droite
1) Les principales dimensions du clivage gauche droite
12.
13. 2. – Libéralisme économique : doctrine selon laquelle les activités économiques doivent
être orientées par la concurrence et régulées par les mécanismes du marché (rôle
minimal de l’État).
– Libéralisme culturel : système de valeurs qui défend l’autonomie et l’épanouissement
de l’individu.
3. Consensus croissant sur le modèle de l’« économie sociale de marché » et sur
certaines questions de société.
15. 1) En quoi les résultats de l’enquête sur l’auto- positionnement des français sur
une échelle gauche-droite révèlent-ils les limites ces concepts pour étudier
l’identification politique ?
Importance du refus de se positionner sur cette échelle (autour d’1/3 des
personnes interrogées
Décalage entre la perception d’être très à gauche et très à droite et les
résultats aux élections de partis présentés par les médias et leurs adversaires
politiques comme d’extrême gauche ou d’extrême droite.
17. 2) Comment se différencient les opinions politiques sur le plan économique selon
l’autopositionnement sur une échelle gauche-droite.
Le clivage gauche – droite se structure en effet d’une part autour de la dimension
économique avec une minorité seulement (40%) de la gauche en accord avec le fait que «
les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment » contre une nette
majorité de la droite (75%).
La différence (35 points) est du même ordre quant à la nécessité de plus de liberté pour
les entreprises. Les préférences sur les enjeux économiques polarisent toujours la droite et
la gauche bien que l’intensité de cette polarisation ait diminué.
Les indices d’un clivage interne à la gauche sur la dimension économique apparaissent de
ce point de vue assez nettement. Sur la dimension économique, le centre et les non-
alignés semblent globalement plus proches de la droite que de la gauche.
18. 3) Comment se différencient les opinions politiques sur le plan culturel selon
l’autopositionnement sur une échelle gauche-droite.
En termes de libéralisme culturel, l’intensité du clivage gauche – droite est extrêmement variable.
De fait, celui-ci repose actuellement de manière prépondérante sur la question migratoire.
Le fait qu’il y ait trop d’immigrés en France est contesté par les deux tiers des sympathisants de
gauche alors même qu’à droite, ce constat recueille l’adhésion des trois quarts des personnes
interrogées.
La dimension autoritaire apparaît à l’inverse nettement moins structurante. Tant le sentiment
d’insécurité que l’acceptation de la peine de mort font apparaître des nuances plutôt que des
contrastes. Incontestablement, l’anxiété sécuritaire et l’autoritarisme sont plus présentes à droite
mais les écarts sont moins importants (respectivement 25 et 18 points).
Enfin, une convergence assez générale des électorats se retrouve sur la question stricto sensu des
mœurs abordés à partir de l’acceptation de l’homosexualité.
Celle-ci dépasse les 70% quelles que soient les positions politiques et l’écart entre les positions est
relativement faible.
Ainsi, en termes de valeurs, le clivage gauche droite s’articule principalement, d’une part autour
de la question migratoire dans le cadre plus général de l’acceptation de la diversité et, d’autre part,
autour du libéralisme économique.
19. 4) Qui se situe à Gauche? Qui se situe à Droite?
Doc C
20. Les très à gauche sont d’abord des hommes plus que des femmes, plutôt plus diplômés qu’en moyenne,
plus souvent jeunes (moins de 50 ans) et fortement présents dans le secteur public et dans la fonction
publique, parmi les enseignants et les professions intermédiaires.
Les à gauche, parmi lesquels les femmes sont un peu plus nombreuses que les hommes, appartiennent
aussi davantage aux tranches d’âge les moins élevées, exercent plus souvent un emploi public.
Les au centre comptent, comme les à droite, une proportion plus importante de tranches d’âge élevées
(plus de 50 ans), d’artisans et commerçants ou de cadres supérieurs et de membres des professions
libérales, toutefois plus présents encore à droite.
En prenant en compte le statut professionnel des personnes interrogées et en regroupant en trois grandes
classes : salariés du privé, salariés du public et indépendants, on observe que la part des salariés du privé
est à peu près la même quelque soit le classement politique.
En revanche la différence s’établit entre une gauche plus présente dans le public et un centre et une droite,
beaucoup mieux représentés parmi les indépendants.
La masculinité, associée aux déclarations de choix politiques les plus tranchés, caractérise les très à droite
comme les très à gauche. En revanche, les premiers sont beaucoup moins diplômés et peu présents parmi
les plus jeunes (18-24 ans). Ils se retrouvent très peu parmi les enseignants ou les étudiants et plus
facilement chez les artisans et commerçants.
La catégorie la plus nombreuse, celle des ni à droite ni à gauche est moins souvent identifiée que les
précédentes. Plutôt féminine, peu diplômée, mieux représentée parmi les jeunes, se rapprochant de la
gauche par sa présence dans l’emploi public, elle comprend une forte proportion de catégories populaires
(ouvriers et employés font ce (non) choix à près de 40%).
4) Qui se situe à Gauche? Qui se situe à Droite?
21. 1. Le changement des structures sociales et l’évolution des valeurs atténuent le clivage
gauche-droite (société plus tolérante et plus permissive, plus individualiste ; exode rural et
urbanisation ; déclin de la classe ouvrière ; brouillage des classes sociales ; mobilité sociale
et géographique ; élévation du niveau d’instruction, etc.) tendent à homogénéiser la
société française.
2. Plusieurs clivages traversent les deux camps, sans se superposer. Les systèmes de valeurs
des individus ne sont donc pas nécessairement homogènes.
3. Le clivage gauche-droite s’atténue, mais sans disparaître (cf. documents 1 à 3).
23. 1. « Paradigme de Michigan » : le citoyen américain des années 1950 hériterait très tôt
d’une loyauté partisane, d’un profond attachement affectif à l’un des deux grands
partis. Cette « identification partisane» explique la stabilité du vote.
2. L’identification partisane s’explique par le rôle déterminant joué par la famille et
l’environnement social dans la socialisation politique : la socialisation primaire contribue à
la formation durable d’attitudes politiques.
3. La montée du « nomadisme électoral » semble affaiblir ce modèle. La « mobilité » des
électeurs (changement de vote d’un scrutin à l’autre) manifesterait leur émancipation des
liens partisans ou du clivage gauche-droite : se déterminant par rapport aux enjeux du
moment, ils seraient plus autonomes et plus imprévisibles.
4. La crise des identités partisanes et l’affaiblissement de l’hérédité politique s’expliquent
par des facteurs structurels : passage à une société « postindustrielle » (tertiarisation,
désindustrialisation), hausse des valeurs « postmatérialistes », individualistes, hédonistes
et antiautoritaires (Inglehart), apparition de nouveaux enjeux (féminisme, environnement,
etc.). Plus instruits, mieux informés, plus contestataires, les citoyens se seraient affranchis
des clivages traditionnels.
24. Doc D : Qu’est-ce que la socialisation politique
On ne peut pas séparer la socialisation politique, acquisition d’attitudes, de connaissances et de préférences
sur la politique, des processus généraux de formation des croyances concernant l’existence, les relations avec
autrui, les hiérarchies sociales et les règles du comportement, voire la signification morale ou religieuse des
actes. Il est par exemple bien établi que l’appartenance à une famille de catholiques pratiquants a des
incidences sur l’ensemble des comportements (économiques, culturels, associatifs, etc.), et en particulier -
mais non exclusivement - sur les opinions et les attitudes politiques.
C’est donc à partir d’expériences qui, pour la plupart, ne sont pas expressément « politiques » -ni présentées
comme telles- que l’enfant acquiert des attitudes et une connaissance des règles qui structurent
progressivement le comportement qu’il adoptera ultérieurement dans des situations « politiques » ; «
certaines pratiques sociales, la pratique religieuse par exemple, peuvent, dans certains cas, jouer un rôle plus
important dans la socialisation politique que des événements plus étroitement politiques ». Pour autant, il est
affronté à la perception d’un ordre particulier d’activités que les adultes, autour de lui, désignent comme « la
politique » ; perception très différente selon les familles et les groupes auxquels il appartient. Il apparaît
d’abord que la référence à « la politique » est chargée d’une dimension affective très forte mais très
différenciée. Dans certains pays, les enfants expriment généralement leur confiance dans les institutions et les
rôles politiques, les gouvernants et les partis (même s'ils ne les identifient que très confusément) ; c’est le cas
de la Grande-Bretagne, de la Norvège ou des États-Unis, pays où se manifestait dans les années 1960 un fort
attachement affectif au président et aux symboles de la communauté politique (le drapeau notamment). Dans
d’autres pays, comme la France, les enfants - surtout les adolescents - expriment plutôt leur méfiance, voire
leur hostilité, à l’égard des gouvernants et des partis politiques. Tout se passe donc comme si les enfants
reprenaient à leur compte les sentiments dominants des adultes, présumés caractéristiques de « cultures »
nationales.
Sociologie politique 6ème édition, Jacques Lagroye, Bastien François, Frédéric Sawicki, Presses de Sciences Po et
Dalloz
1) Quel est le contenu de la socialisation politique ?
2) La socialisation politique passe-t-elle exclusivement par des expériences politiques?
3) Expliquez la phrase soulignée
C) La socialisation politique
25. Doc E: Expression d’une proximité idéologique, intérêt pour la politique, connaissance du politique
selon le groupe social des enfants (13-18 ans), France(en %)
Profession du père Expression d’une
proximité idéologique *
Fort intérêt pour la
politique
Bonne connaissance du
politique
Agriculteur 69 20 36
Cadre supérieur 75 36 39
Enseignants 83 50 48
Ouvrier 74 18 37
Paradoxe apparent : des adolescents d’origine sociale différente, bien que très généralement capables
d’indiquer une préférence idéologique et disposant de connaissances qui ne sont pas négligeables, déclarent
un intérêt très inégal pour cet ordre d’activités. C’est que l’« intérêt pour la politique » varie principalement
en fonction de leur sentiment de compétence, c’est-à-dire de leur aptitude - ressentie, reconnue, approuvée
par leur entourage - à maîtriser les catégories légitimes du politique, à comprendre et à reproduire les
discours autorisés (ceux qu’ils entendent à la télévision, qu’ils lisent éventuellement dans les journaux, que
leurs professeurs attendent d'eux).
Ne pas parler de politique, ne pas s’y intéresser, c’est manifester que le seul accès reconnu à cet ordre
d’activités est l’acquisition d’un type particulier de connaissances, de croyances et d’attitudes dont les
groupes défavorisés sont généralement écartés et se sentent exclus - type particulier que l’on aura aisément
identifié à ce qui était désigné précédemment comme la « culture politique des élites »
1) Comment expliquer les écarts d’intérêt fort pour la politique en fonction des groupe
sociaux ?
26. Doc F: Distribution des préférences idéologiques des enfants français (13-18 ans) selon le
degré d’homogénéité des préférences idéologiques des parents (en %)
Sans
réponse Gauche Centre Droite Effectifs
Deux parents de gauche 15 59 23 3 179
Père de gauche, mère de
droite ou du « centre » 27 34 25 14 119
Père de droite, mère de
gauche ou du « centre » 27 31 29 13 110
Deux parents de droite 19 13 22 46 186
1) Quels sont les effets de la cohérence des opinions politiques des parents sur la transmission
des préférences idéologiques?
La cohérence et la visibilité des choix des parents renforcent cette tendance à la transmission.
• 59 % des enfants ayant deux parents de gauche se déclarent favorables à la gauche et ils ne
sont que 3% à se dire de droite!
• 46 % des enfants ayant deux parents de droite se déclarent favorables à la droite et ils ne sont
que 13% à se dire de de gauche!
• Le pourcentage des sans réponse est plus faible quand les parents ont des choix cohérents,
dans le cas contraire, le pourcentage de non- réponses est particulièrement élevé (27 %).
27. 1) Ecole/media sont des agents de
« socialisation politique ».
Groupe de pairs/professeurs
exercent un contrôle social par le
moyen duquel des normes des
valeurs sont transmises. Comme
pour les médias, ils peuvent être à
l’origine de discours sur les valeurs
qui peuvent agir sur les opinions
politiques.
2) Individu actif car il doit gérer la pluralité des sources socialisatrices qui sont souvent en contradiction les unes
avec les autres…
3) Les événements comme la présence de JM Lepen au second tour, où les attentats récents en France… peuvent
déclencher une prise de position qui sera déterminante dans la construction de l’identité politique, pouvant même la
faire fortement évoluer.
28. 1) Parents de gauche, femme, fonction publique, revenus moyens, diplôme élevé,
jeune … facteurs qui poussent à gauche.
2) Mariage, embourgeoisement (accumulation de patrimoine) âge?
3) Les effets de la socialisation secondaire semblent l’emporte, même si cette femme
semble se juger elle-même négativement par rapport à des valeurs de gauche
(moins altruiste…)