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Chapitre 4
Imperfections et défaillances du
marché
I) Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?
Dans quelles conditions un marché est-il concurrentiel ?
Marché concurrentiel= marché où la compétition est très forte, notamment entre
producteurs, ce qui les poussent à baisser leurs prix pour prendre des parts de
marchés à leurs concurrents.
Il est a priori dans l’intérêt du consommateur que le marché soit concurrentiel (baisse
des prix = surplus plus élevé !)
Après avoir présenté des mécanismes très théoriques, nous allons revenir l’analyse de
la réalité de la concurrence.
Dans quelles conditions la compétition est-elle intense, réelle et non simulée? Quel est
le type d’organisation du marché qui est le plus favorable au consommateur ?
A) Les différentes formes de marché
Offre Un seul
vendeur
Quelques
vendeurs
De très nombreux
vendeurs
Un seul
acheteur
Monopole
bilatéral
Monopsone
contrarié
Monopsone
Quelques
acheteurs
Monopole
contrarié
Oligopole
bilatéral
Oligopsone
De très
nombreux
acheteurs
Monopole* Oligopole*
Concurrence
parfaite*
Demande
A) Les différentes formes de marché (* notions au programme)
1. Au 30 juin 2013, EDF détenait 92,7 % du
marché de fourniture d’électricité ; seulement
7,3 % du marché était détenu par les
fournisseurs alternatifs.
2. Le marché de l’électricité est un marché
faiblement concurrentiel, car une entreprise
(EDF) domine largement le marché, elle est en
« quasi monopole ».
3. Une entreprise dominante risque de
maintenir des prix de vente élevés car, en
l’absence de concurrence, elle n’est pas incitée
à baisser ses prix. Pour les mêmes raisons, les
entreprises dominantes risquent d’être moins
innovantes.
Doc. 3 • Le marché des eaux minérales, un oligopole
1. En 2011, en France, les trois grands producteurs d’eau minérale
sont Nestlé, Danone et Roxane.
2. Roxane détient 27 % (25+2) des parts de marché, Danone 17 %
(10+7) et Nestlé 17 % (7+6+4). Le marché est moins
concurrentiel qu’il n’y paraît.
3. L’hypothèse remise en cause ici est l’hypothèse d’atomicité : le
nombre de producteurs est très restreint.
Et l’info parfaite: on ne sait pas à qui on achète?
Et l’homogénéité du produit: les eaux sont un peu différentes…
4. Le marché des eaux minérales en France est un oligopole car un
nombre restreint de producteurs se partage l’essentiel du marché.
En effet, en 2011, les trois principaux producteurs détiennent 61 %
des parts de marché sur le marché des eaux minérales plates en
grande surface.
5. Les entreprises qui se partagent le marché peuvent s’entendre
pour maintenir leurs prix à un niveau relativement élevé, ce qui peut
pénaliser le consommateur. Cela d’autant que les autres marques
ont une faible notoriété et que même avec des prix plus bas, elles ne
prendrait pas des parts de marché à grands groupes.
Chercher les prix pour le vérifier.
B) Les stratégies des entreprises face à la concurrence
Doc 2 page 94: Différencier son produit1) La concurrence monopolistique
1. Ces trois
smartphones
disposent de la 4G et
de capacités de
stockages similaires. Ils
se différencient par la
taille de leur écran, la
puissance de la
batterie, les
performances de
l’appareil photo, le
poids et les options
éventuelles (capteur
d’empreintes, mesure
du rythme cardiaque).
2. L’hypothèse non vérifiée ici est l’homogénéité du produit : les trois smartphones proposés sont différents de par
leurs caractéristiques.
3. Les marques cherchent à différencier leurs produits afin d’attirer les consommateurs. En jouant sur les options ou
sur l’originalité du produit, elles peuvent prétendre gagner des parts de marché.
4. Principalement par la publicité,
5. On peut parler de « concurrence monopolistique » pour le marché des smartphones dans le sens où les
entreprises sont en concurrence pour vendre des produits similaires. Cependant, elles cherchent chacune à
différencier leur produit de manière à capter la demande et à être en situation de monopole sur le modèle qu’elles
produisent. La concurrence monopolistique permet aux offreurs de proposer des prix plus élevés que dans le cadre
d’une situation de concurrence pure et parfaite.
2) La guerre des prix… et les façons de l’éviter
Page 95
1) En 2013, Bouygues
avait 2 millions
d’abonnés au
téléphone fixe.
2) Il y a une guerre des
prix car les entreprises
ne cherchent pas à se
différencier sur leur
produit mais plutôt à
communiquer sur le fait
qu’elles offrent la
même chose pour
moins cher.
Cela s’explique par la
nature du « service
produit », qui est très
difficilement
différenciable.
4) Avantages pour les producteurs: possibilités de gains de part de marché rapides et pour les
consommateurs baisses des prix.
Désavantages pour les producteurs… c’est le risque d’une guerre des prix totale dont peu d’entreprises se
relèveront.. . Et le risque à moyen terme pour le consommateur, c’est la disparition de la concurrence (s’il
n’y a qu’un vainqueur) et que la qualité baisse pour faire baisser les coûts de production et continuer la
baisse des prix.
26 février 2014
Juillet 2011
Remarques:
On vient de voir que la nature du marché d’indique pas forcément le niveau de concurrence, qui peut être brutale même avec 4 entreprises
en oligopole… si une guerre des prix se déclenche!
Toutefois, dans ce cas, il existe une probabilité plus forte que les entreprises évitent délibérément la guerre des prix en s’entendant…
1) Entente= accord (illégal) entre des concurrents pour limiter
la concurrence.
2) Ils ont coordonné leur « politique tarifaire », décidant
sans doute d’augmenter ensemble leurs prix….
3) Phrase soulignée: La CE a dû agir car sans son
intervention, le cartel aurait continué à imposer des prix
anormalement élevés, ce qui rendait le prix des voitures
européenne trop élevés pour affronter la concurrence
internationale et pénalisait les consommateurs européens
4) Les ententes illicites sont combattues par la commission européenne qui infligent des amendes très
dissuasives (supérieures aux gains réalisés…) … Comme les preuves sont difficiles à réunir, la commission
récompense parfois les dénonciations en réduisant les amendes de ceux qui avouent le cartel ….
C) Pouvoirs publics et régulation de la concurrence
1) Les règles de la concurrence au niveau européen
Doc 2 page 96
1) Le marché commun, marché des BS pour les pays membres de l’EU dans lequel les BS
circulent sans entrave (cad sans droits de douane)
2) L’article 3 du TFUE confère une compétence exclusive à l’Union européenne en matière
d’établissement des règles de concurrence : c’est logique, on accepte d’abaisser totalement
ses barrières protectionnistes seulement avec les Etats qui respectent les mêmes règles,
avec lesquels la concurrence est loyale. Si tous les Etats doivent avoir les mêmes règles, il
est plus simple qu’elles soient fixées au niveau supranational.
3) Les acteurs visés sont les entreprises mais aussi les Etats
4) Les pratiques condamnées sont :
 Les ententes (pas assez de concurrence), punies par des amendes
 Les abus de position dominante (voir doc A)
 Les concentrations illégales
 L’interdiction des aides d’état (voir cas de Malev)
 L’interdiction des monopoles publics : SNCF, EDF, France Télécom… n’ont plus un monopole de droit !
Malev condamnée à
rembourser les aides car « les
canards boiteux doivent
mourir »
Doc A : Condamnation d'INTEL pour abus de position dominante
L'UFC-Que Choisir se félicite de la décision rendue aujourd'hui par la Commission
européenne, condamnant la société INTEL à une amende record de 1,06 milliard d'euros,
sanctionnant les comportements anticoncurrentiels de cette dernière sur le marché des
microprocesseurs x86, et reconnaissant ainsi le préjudice considérable subi par les
consommateurs.
Dans sa décision, le Commission précise qu'Intel s'est rendue coupable de deux types
d'abus de position dominante sur le marché des processeurs sur PC afin d'écarter son
concurrent américain AMD :
- En premier lieu, la société a accordé des rabais substantiels à des fabricants d'ordinateurs,
à condition qu'ils se fournissent en grande majorité ou en totalité chez lui, et a également
effectué des paiements directs au profit d'un grand distributeur, à la condition qu'il ne
vende que des ordinateurs équipés de ses processeurs ;
- En second lieu, elle a réalisé des paiements au bénéfice de ces fabricants pour qu'ils
retardent ou annulent le lancement de lignes de PC équipés du processeur AMD.
L'UFC-Que Choisir a pu faire entendre sa voix en tant que partie tierce dans cette affaire, en
dénonçant le fait que les pratiques d'INTEL n'ont pas seulement nui à son concurrent, mais
également à l'ensemble des acheteurs d'ordinateurs et donc aux consommateurs.
En agissant ainsi, INTEL a gravement porté atteinte au libre choix des consommateurs, a
profité de sa position dominante pour imposer des prix supérieurs à ceux qui résulteraient
d'une concurrence saine et loyale, et en affaiblissant la concurrence, a freiné l'arrivée
d'innovations sur le marché, privant donc les consommateurs de produits plus performants.
Communiqué de l’UFC Que choisir, 13 juin 2009
1) Quels sont les deux faits reprochés à Intel ?
 D’avoir fait des rabais (baisse de prix) à des fabricants à conditions qu’ils n’achètent jamais
d’autres microprocesseurs que les leurs, à accorder des baisses de prix à des distributeurs
à condition qu’ils ne vendent pas des ordinateurs équipés d’autres microprocesseurs
 D’avoir payé des fabricants pour qu’ils retardent ou annulent le lancement d’ordinateurs
équipés d’autres processeurs.
2) En quoi ces faits s’expliquent par la position dominante d’Intel ?
 Parce que les distributeurs ou les fabricants ne peuvent pas refuser à Intel cette exigence
CAR c’est Intel et que cette entreprise est dominante, à trop bonne réputation auprès des
consommateurs et des professionnels pour qu’ils puissent se passer d’elle.
3) En quoi ces pratiques sont-elles anti-concurrentielles ?
 Cela empêche d’éventuels concurrents d’essayer de faire mieux et moins cher qu’Intel,
cela décourage l’innovation.
Conclusion:
La question de la politique de la concurrence est complexe: il est interdit de ne pas se faire
assez concurrence (interdiction des ententes)… mais il est aussi interdit de faire concurrence
en utilisant des moyens abusifs… Il faut laisser les meilleurs gagner mais empêcher les
meilleurs d’abuser de leurs avantages. Il existe des débats en économie sur les principes à
suivre en la matière.
II) Les défaillances du marché
L’expression « défaillance du marché » renvoie à des situations où les mécanismes de
marché « échouent », se révèlent défaillants… sont en échec, c’est-à-dire qu’ils
n’atteignent pas les objectifs qu’on les économistes libéraux leur assigne habituellement.
Les économistes libéraux estiment en effet que les mécanismes de marché permettent
une maximisation du bonheur collectif grâce aux gains à l’échange réalisés par des agents
égoïstes et rationnels à la recherche de la maximisation de leur intérêt individuel.
Pour le dire plus simplement, « les défaillances du marché sont des situations dans
lesquelles la somme des intérêts privés ne coïncident pas avec l’intérêt collectif »
Ou encore:
« les défaillances du marché sont des situations dans lesquelles la main invisible dont
parlait Adam Smith ne fonctionne pas.
Ou encore: quand l’égoïsme économique n’est pas utile collectivement.
II) Les défaillances du marché
A) Le marché livré à lui-même est défaillant pour produire des biens collectifs
Doc 1 page 102 1)
Définition de rivalité:
Définition d’excluabilité:
Lorsque l’usage d’un bien par un agent empêche l’usage par les autres.
Les agents sont des rivaux , des concurrents pour accéder au bien.
Il y a excluabilité forte lorsqu’il est facile d’exclure un agent économique de l’utilisation d’un bien. Elle est
faible quand il est difficile d’exclure un agent économique de l’utilisation du bien.
a) Oui, si on ne paye pas le chocolat, il ne l’emporte pas du magasin…
(bien excluable) mais on ne peut empêcher personne de profiter de la
lumière d’un éclairage public (bien non-excluable)
b) Non, le chocolat mangé ne peut pas être remangé… (c’est un bien
rival) alors que la même lumière qui a éclairé une personne peut en
éclairer 10 autres…(c’est un bien non rival)
c) Chocolat= rival, excluable, c’est un bien privé;
Eclairage public= non rival, non excluable, c’est un bien public pur (ou
bien collectif)
Problèmes de définitions des biens collectifs?
Typologie des biens et services
On peut établir une typologie des biens et services en croisant deux questions les concernant :
Ces biens et services sont-ils excluables ? Un prix permet-il d'exclure de leur consommation ceux
qui ne paieraient pas ?
2.Ces biens et services sont-ils rivaux ? La consommation par un individu empêche-t-elle les autres
de consommer ceux-ci ?
Biens publics sont soit non- rivaux, soit non-excluables, soit non rivaux et non-
excluables. Cela correspond donc à tous les biens qui ne sont pas privés.
Excluabilité Non excluabilité
Rivalité Biens ou services
privatifs
Biens ou services communs
Non rivalité
Biens ou services de
club
Biens ou services collectifs
Biens publics impurs sont ou non rivaux ou non excluables, mais ils ne sont pas les
deux.
Biens publics purs ou biens collectifs sont non-rivaux et non excluables, ils ont les deux
caractéristiques.
Excluabilité Non excluabilité
Rivalité
Biens privatifs
(rivaux et excluables)
 Vêtements
 Voiture
Biens Communs (biens publics impurs)
(rivaux et non-excluables)
 Ressources halieutiques
 Plages publiques
Non rivalité
Biens de club (sorte de biens
publics impurs)
(non rivaux et excluables)
 Logiciel protégé
 Télé payante
Biens collectifs (ou biens publics pur)
(non rivaux et non-excluables)
 air
 Paysage de forêt ou de montagne
 Feu d’artifice
 Télé publique
3) La réponse classique:
1) Un bien
public) est un ou
un bien non rival
ou un bien non
excluable, ou les
deux!
… il n’y aura aucun demande solvable pour ce bien… si le bien est produit une fois, personne ne voudra
payer pour en profiter car tout le monde sait qu’il est possible d’utiliser le bien (car non rival) sans être
obligé de payer (car non excluable) … Les homoeconomicus vont se comporter en passagers clandestins,
en « free-riders ».
De même, le marché est défaillant pour gérer les biens communs (leur usage égoïste conduit à une
surexploitation)
En faisant financer la production de ces biens publics par des prélèvements obligatoires… (attention:
contribuables≠ usagers). L’Etat peut alors produire lui-même (et mettre à disposition gratuitement=
production de services non-marchands) ou faire produire par des entreprises privées …
Donc si le marché est incapable de produire des biens collectifs qui profitent au plus grand nombre, il est
défaillant.
Une réponse alternative au problème de l’absence de demande solvable( absence ou de capacité ou de
volonté de payer pour obtenir quelque chose).
2) Les entreprises
peuvent produire
des biens publics
s’ils sont excluables
(des biens de clubs)
mais elles n’ont pas
intérêt à produire les
biens publics purs
car…
Qui est prêt à payer 1€ pour voir le dernier clip vidéo de son artiste préféré? Pour partager des
photos avec des amis en espérant des likes? Personne, le consentement à payer est devenu nul
pour ce type de biens non rivaux… car nous savons que nous pouvons en profiter gratuitement
sur internet… Son visionnage est non-rival et même s’il est techniquement excluable, dans les
faits il ne l’est pas.
Les entreprises privées peuvent parfois produire sans l’intervention de l’Etat des
biens publics pour lesquels la demande solvable est nulle! Mais la production de ces
biens et leur mise à disposition gratuite n’est qu’un moyen de vendre des « biens
privés »… mais quels biens privés?
 Du « temps de cerveau disponible » que les marques achètent pour pouvoir communiquer sur leurs produits en
vous montrant des publicités
 Des informations sur vos goûts, vos habitudes d’achats, vos opinions politiques … qui ont une valeur marchande
pour ceux qui essayent des rationaliser leur budget communication ou leur politique de prix.
 En effet, elles permettent d’acheter des espaces publicitaires seulement sur des pages qui sont consultées par
des gens susceptibles d’acheter leur produit, ce qui évite de dépenser vers des gens qui ne l’achèteront jamais.
 Elle permettent de deviner le consentement à payer de certains consommateurs et donc d’adresser des offres
promotionnelles ciblées ou de proposer des produits à des prix élevés à ceux qui ont l’habitude d'acheter cher.
(pratiques à la limite de la légalité?)
Donc finalement, ces raisonnements nous ramènent à des biens privés que le marché
sait bien produire:
 le temps de cerveau humain disponible est hautement rival et excluable (vous ne
pouvez voir qu’un nombre de publicités limité, ceux qui ne payent pas l’espace
publicitaire ne peuvent rien montrer)
 Les informations personnelles dans le big data ne sont accessibles qu’à ceux qui
les collectent ou qui les achètent (donc excluables) même si elles sont non rivales!
Vous! « si
c’est
gratuit,
c’est vous le
produit »
Pourquoi des entreprises privées comme Youtube ou Facebook assument-elles des dépenses alors
qu’elles ne peuvent espérer aucune recette de la part de ceux qui visionnent un clip ou qui consulte
un profil?
Parce qu’elles qu’en réalité, ce qu’elle produisent , c’est:
B) Le marché livré à lui-même est défaillant en cas d’asymétrie d’informations
1) L’obsolescence programmée
est une stratégie des
fabricants qui consiste à
réduire volontairement la
durée de vie de leurs produits
pour augmenter le taux de
remplacement
2) Non, il y a souvent des asymétries d’informations entre acheteurs et vendeurs, le plus
souvent au détriment des acheteurs…
3) Conséquences: si vous ne savez pas ce que vous achetez ou vendez comment être sûr que
l’échange sera avantageux… parfois il ne l’est pas: défaillance du marché!
p98
B)1) En général, ce sont les acheteurs qui sont victimes des asymétries d’information
 le marché des voitures d’occasion est tellement défaillant qu’il disparaît s’il n’y a pas un
minimum de règles qui instaurent la confiance. Page 98
Les vendeurs connaissent mieux
leur voiture que les acheteurs
potentiels
Mécanisme de sélection
des plus mauvais…
Contrôle technique, labels…
1) Pour ceux qui ont beaucoup d’accidents le contrat est avantageux car le coût des accidents est
supérieur au coût du contrat d’assurance. Il est préférable de s’assurer plutôt que couvrir les frais
d’accident avec sa propre épargne
2) Pour ceux qui peu d’accidents le contrat est désavantageux car le coût des accidents est
inférieur au coût du contrat d’assurance. Il est préférable de couvrir les frais d’accident avec sa
propre épargne plutôt que de s’assurer!
3) Les clients prudent n’ont pas intérêt à s’assurer, ils quittent le marché.. C’est
un exemple de sélection adverse: seuls les plus mauvais restent.
5) Acheter/réunir des infos sur les conducteurs pour mieux cerner leur profil de risque,
réduire le prix de la prime de ceux qui ont peu d’accidents!
4) Si seuls les mauvais conducteurs s’assure, alors la prime d’assurance ne couvrira
pas toutes les dépenses de l’assurance qui risque de faire faillite!
Défaillance du marché: alors qu’il y avait un besoin en assurance… le marché ne peut
pas le produire…
B)2) Parfois, ce
sont les
vendeurs qui
sont victimes
d’une
asymétrie
d’information!
P 99
B)3) … ce qui conduit les pouvoir publics à chercher à améliorer la qualité de l’information en
la règlementant.
 Obligation de publier des informations sur les produits que l’on vend, de faire un
contrôle technique, de demander une autorisation de mise sur le marché pour les
médicaments, d’offrir une garantie, existence d’un délai de rétractation… renforce la
confiance des consommateurs.
 Labellisation encadrée par l’Etat
 Organisations de consommateurs , dont le développement est favorisé par l’Etat, qui
s’organisent pour publier des enquêtes, des informations, mener des actions en
justice…:
Possibilité de faire condamner une publicité mensongère (Action contre Danone et
actimel), action en justice pour obsolescence programmée… Apple et Epson sont sur le
banc des accusés)
 Comparateurs de prix sur internet, avis et notes des utilisateurs… même si la
neutralité de ces sites n’est pas toujours garantie…
60millions-mag.com donne à la fois accès à des guides d’achat de produits et de services et des guides juridiques. Il
propose des articles en accès gratuit et des articles et services en accès payant. Les internautes peuvent y acheter des
numéros de 60 Millions de consommateurs en version papier ou numérique.
Qu'est ce que l'Institut national de la consommation ?
Établissement public placé sous la tutelle du ministre chargé de la consommation, l’Institut national de la
consommation (INC) assure des missions de service public.
Centre de ressources et d’expertises, l’INC réalise des essais comparatifs de produits et de services, élabore des
études juridiques et économiques, conduit des actions de formation auprès des associations de consommateurs et
développe un fonds documentaire spécialisé.
Au titre de ses missions d’information et d’éducation, l’INC mène des campagnes de sensibilisation sur les questions
de consommation et réalise des études et des outils pédagogiques.
Éditeur multimédia, l’INC édite :le magazine 60 Millions de consommateurs et son site web www.60millions-
mag.com,le portail de la consommation www.conso.net,
le site thématique dédié au commerce équitable : www.jeconsommeequitable.fr
C) L’existence d’externalités ne permet pas au marché livré à lui-même d’atteindre
l’optimum social.
Externalités: Il y a externalités lorsque l’activité
économique d’un agent à des effets sur le bien-
être d’un ou de plusieurs agents sans qu’il y ait
de contrepartie monétaire.
1) La mise en évidence des externalités
Echange marchand mutuellement avantageux, chacun
estime que ce qu’il reçoit lui donne plus de bien-être que
le bien-être qu’aurait pu lui donner ce à quoi il renonce.
Hausse l’utilité et du bien-être grâce aux gains à l’échange
Des agents extérieurs à la transaction marchande subissent des conséquences négatives et ils ne
reçoivent aucune compensation monétaire (ni en nature car ils ne peuvent pas faire usage d’un bien).
Ces agents économiques subissent une dégradation de leur bien-être! La main invisible du marché ne
fonctionne pas ici car leur intérêt n’est pris en compte par personne!
Externalités
négatives!
1) Hausse de la fréquence de nombreuses maladies, ce qui entraîne des dépenses de
soins, de l’absentéisme au travail… et une surmortalité très importante(3,6 millions de
d’années de vie perdues dans l’UE, mais à quelle période?)
2) 513€ par européen par an.
3) Les effets de la pollution sont négatifs ET nous ne recevons pas de compensation
financière lorsque notre environnement est pollué…
4) Objet d’un chapitre en terminale: des normes qui interdisent de polluer ou de vendre
des appareils polluants, des taxes sur la pollution… ou subventionner les
comportements non polluants, ou créer un marché de droits à polluer.
Exercice effets externes négatifs: la pollution
Supposons que la production d’aluminium d’une usine entraîne le rejet
d’une matière toxique dans les rivières qui tue les poissons et entraîne
donc des nuisances pour les pêcheurs. Ces derniers estiment que chaque
kilo de pollution entraîne un manque à gagner de 5 €.
Voici les informations concernant l’offre et la demande. (Les prix sont en
euros, les quantités offertes et demandées en kilos)
Prix 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Offre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Demande 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
2) La correction des externalités pour compenser la défaillance du marché
3) Montrez que le marché livré à lui-même ne parvient pas l’optimum social. Quel est
l’optimum social ?
4) Pour atteindre l’optimum, quel devrait être le prix payé par le consommateur et quel
devrait être le prix reçu par le producteur ?
5) Comment l’Etat peut-il aider le marché à atteindre l’optimum social ? Représentez
graphiquement cette solution ! (Question difficile !)
A l’équilibre de marché, le prix est de 10€ et les quantités échangées sont de 10kilos, ce
qui entraîne un bien-être (ou surplus total) de 40€… or il apparaît le le surplus total est
maximum pour une quantité produite de 7 kilos (surplus total pour 7 kilos =49€).
Le marché livré à lui-même n’atteint pas cette situation!
Le vendeur devrait recevoir 7€ et l’acheteur devrait payer 13€ pour que les quantités
échangées soient exactement de 7 kilos et que l’optimum social soit atteint!
Il faudrait créer une taxe de 6€
On appelle ce type
de taxe
Pigouvienne, du
nom de leur
inventeur Artur
Cecil Pigou (1877-
1959) (page 129).
C’est également lui
qui a inventé la
notion d’effet
externe.
Exercice externalité positive : se faire vacciner ou pas,
telle est la question !
Prix (€) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40
Offre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Demande 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
Supposons que l’utilisation par un individu d’un vaccin entraîne une
diminution du risque de dépenser 100 € de médicaments pour lui et pour 10
autres individus de 1%. Tous les individus sont différents, certains aiment les
piqures, d’autres non, certains ont peur d’être malades, d’autres non…. Cela
explique que la demande pour le vaccin est différente d’un individu à l’autre.
Voici les informations concernant l’offre et la demande. (Les prix sont en
euros, les quantités offertes et demandées en nombre de vaccins.)
A l’équilibre
6ème
vaccin
7ème
vaccin
8ème
vaccin
9ème
vaccin
10ème
vaccin
11ème
vaccin
12ème
vaccin
13ème
vaccin
14ème
vaccin
Surplus marginal du
consommateur
8 6 4 2 0
-2 -4 -6 -8
Surplus marginal du
producteur
8 6 4 2 0
-2 -4 -6 -8
Bien-être social
marginal lié aux
effets du vaccin
10 10 10 10 10 10 10 10 10
Bien-être global
marginal
(Surplus marginal +
effet marginal du
vaccin)
26 22 18 14 10 6 2 -2 -6
Bien-être global
(cumulé croissant)
216 238 256 270 280 286 288 286 280
1) Complétez les valeurs manquantes du tableau (1 point)
2) Quel est l’optimum social ? Montrez que le marché livré à lui-même ne
parvient pas l’optimum social.
Optimum social est atteint avec 12 vaccins, or le marché livré à lui-même
aboutira à la production de 10 vaccins
3) Comment qualifier les effets produits par le vaccin sur ceux qui n’achètent pas le
vaccin ? (1 point)
Effet externe positifs
4) Comment l’Etat peut-il aider le marché à atteindre l’optimum social ? Représentez
graphiquement cette solution !
L’Etat devrait faire en sorte que les quantités offertes et demandées soient égales à 12
vaccins.
C’est a priori une solution meilleure que la vaccination de tous, coûteuse, très pénible pour
certains…
Que faire alors?
Prix du vaccin
Conclusion C):
Le marché va produire trop de biens ayant des externalités négatives.
En effet, les individus victimes de ces effets externes ne peuvent pas punir le producteur (ou le
consommateur) pour signaler la baisse de leur satisfaction. Les pêcheurs victimes de la pollution de la
rivière ne peuvent pas voter avec leur porte-monnaie pour dire leur mécontentement.
De la même façon, il ne va pas produire assez de biens ayant des externalités positives…
En effet, les gens qui tirent profit de l’effet externe positif ne peuvent pas (et n’ont pas intérêt) à
récompenser la production de ces biens.…
Dans la réalité, il est très difficile de
fixer des taxes qui corrigent les
défaillances
1) Comme pour l’exercice, la taxe
Pigouvienne doit être égale au montant
du dommage… pour que le prix reflète le
coût social… Si quelqu’un accepte de
payer ce prix avec la taxe, c’est que le bien
a une forte utilité pour lui et qu’il faut
donc le produire
2) Difficile de mesurer le coût de la
pollution… on manque d’information
malgré la bonne volonté… malgré la
tentative évoquée dans le doc 2 page 100
3) Les taxes sont fixées pour couvrir les
dépenses des agences publiques
environnementales… elles dépendent
aussi du lobbying effectuer par les
entreprises pour les faire réduire…
notamment quand elles sont en
compétition avec des entreprises
étrangères qui ne sont pas soumises aux
mêmes taxes…
D) L’inégale satisfaction des besoins en fonction des revenus… une défaillance du marché?
4) La question des inégalités et du choix de permettre
l’accès au plus grand nombre à des biens jugés
indispensables est au moins autant une question
politique qu’économique et dépend des normes
culturelles en vigueur. (Ex: le marché des organes
inacceptable moralement). Le marché ne répond qu’à une
demande solvable : lorsqu’une société fait le choix
politique de garantir l’accès de tous à certains services,
alors l’Etat doit s’impliquer pour produire ou faire
produire et mettre à disposition gratuitement ou au coût
de production. ( ex Santé en France)
Question 1) Société libérale Société socialiste
Avantages Charges collectives (taxes, impôts) réduites
Pouvoirs d’achat fort
Libre choix des dépenses
Accès égalitaire aux biens et services publics
Inconvénients Exclusion de certaines catégories (les + pauvres) Faible revenu distribué (car grande partie taxée)
Conclusion :
II) Les défaillances du marché
Biens Collectifs (Purs)
Asymétrie d’informations,
Externalités
Inégale satisfaction des besoins selon
les revenus

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Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché

  • 1. Chapitre 4 Imperfections et défaillances du marché
  • 2. I) Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ? Dans quelles conditions un marché est-il concurrentiel ? Marché concurrentiel= marché où la compétition est très forte, notamment entre producteurs, ce qui les poussent à baisser leurs prix pour prendre des parts de marchés à leurs concurrents. Il est a priori dans l’intérêt du consommateur que le marché soit concurrentiel (baisse des prix = surplus plus élevé !) Après avoir présenté des mécanismes très théoriques, nous allons revenir l’analyse de la réalité de la concurrence. Dans quelles conditions la compétition est-elle intense, réelle et non simulée? Quel est le type d’organisation du marché qui est le plus favorable au consommateur ? A) Les différentes formes de marché
  • 3. Offre Un seul vendeur Quelques vendeurs De très nombreux vendeurs Un seul acheteur Monopole bilatéral Monopsone contrarié Monopsone Quelques acheteurs Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopsone De très nombreux acheteurs Monopole* Oligopole* Concurrence parfaite* Demande A) Les différentes formes de marché (* notions au programme)
  • 4. 1. Au 30 juin 2013, EDF détenait 92,7 % du marché de fourniture d’électricité ; seulement 7,3 % du marché était détenu par les fournisseurs alternatifs. 2. Le marché de l’électricité est un marché faiblement concurrentiel, car une entreprise (EDF) domine largement le marché, elle est en « quasi monopole ». 3. Une entreprise dominante risque de maintenir des prix de vente élevés car, en l’absence de concurrence, elle n’est pas incitée à baisser ses prix. Pour les mêmes raisons, les entreprises dominantes risquent d’être moins innovantes.
  • 5. Doc. 3 • Le marché des eaux minérales, un oligopole 1. En 2011, en France, les trois grands producteurs d’eau minérale sont Nestlé, Danone et Roxane. 2. Roxane détient 27 % (25+2) des parts de marché, Danone 17 % (10+7) et Nestlé 17 % (7+6+4). Le marché est moins concurrentiel qu’il n’y paraît. 3. L’hypothèse remise en cause ici est l’hypothèse d’atomicité : le nombre de producteurs est très restreint. Et l’info parfaite: on ne sait pas à qui on achète? Et l’homogénéité du produit: les eaux sont un peu différentes… 4. Le marché des eaux minérales en France est un oligopole car un nombre restreint de producteurs se partage l’essentiel du marché. En effet, en 2011, les trois principaux producteurs détiennent 61 % des parts de marché sur le marché des eaux minérales plates en grande surface. 5. Les entreprises qui se partagent le marché peuvent s’entendre pour maintenir leurs prix à un niveau relativement élevé, ce qui peut pénaliser le consommateur. Cela d’autant que les autres marques ont une faible notoriété et que même avec des prix plus bas, elles ne prendrait pas des parts de marché à grands groupes. Chercher les prix pour le vérifier.
  • 6. B) Les stratégies des entreprises face à la concurrence Doc 2 page 94: Différencier son produit1) La concurrence monopolistique 1. Ces trois smartphones disposent de la 4G et de capacités de stockages similaires. Ils se différencient par la taille de leur écran, la puissance de la batterie, les performances de l’appareil photo, le poids et les options éventuelles (capteur d’empreintes, mesure du rythme cardiaque). 2. L’hypothèse non vérifiée ici est l’homogénéité du produit : les trois smartphones proposés sont différents de par leurs caractéristiques. 3. Les marques cherchent à différencier leurs produits afin d’attirer les consommateurs. En jouant sur les options ou sur l’originalité du produit, elles peuvent prétendre gagner des parts de marché. 4. Principalement par la publicité, 5. On peut parler de « concurrence monopolistique » pour le marché des smartphones dans le sens où les entreprises sont en concurrence pour vendre des produits similaires. Cependant, elles cherchent chacune à différencier leur produit de manière à capter la demande et à être en situation de monopole sur le modèle qu’elles produisent. La concurrence monopolistique permet aux offreurs de proposer des prix plus élevés que dans le cadre d’une situation de concurrence pure et parfaite.
  • 7. 2) La guerre des prix… et les façons de l’éviter Page 95 1) En 2013, Bouygues avait 2 millions d’abonnés au téléphone fixe. 2) Il y a une guerre des prix car les entreprises ne cherchent pas à se différencier sur leur produit mais plutôt à communiquer sur le fait qu’elles offrent la même chose pour moins cher. Cela s’explique par la nature du « service produit », qui est très difficilement différenciable. 4) Avantages pour les producteurs: possibilités de gains de part de marché rapides et pour les consommateurs baisses des prix. Désavantages pour les producteurs… c’est le risque d’une guerre des prix totale dont peu d’entreprises se relèveront.. . Et le risque à moyen terme pour le consommateur, c’est la disparition de la concurrence (s’il n’y a qu’un vainqueur) et que la qualité baisse pour faire baisser les coûts de production et continuer la baisse des prix.
  • 9. Remarques: On vient de voir que la nature du marché d’indique pas forcément le niveau de concurrence, qui peut être brutale même avec 4 entreprises en oligopole… si une guerre des prix se déclenche! Toutefois, dans ce cas, il existe une probabilité plus forte que les entreprises évitent délibérément la guerre des prix en s’entendant… 1) Entente= accord (illégal) entre des concurrents pour limiter la concurrence. 2) Ils ont coordonné leur « politique tarifaire », décidant sans doute d’augmenter ensemble leurs prix…. 3) Phrase soulignée: La CE a dû agir car sans son intervention, le cartel aurait continué à imposer des prix anormalement élevés, ce qui rendait le prix des voitures européenne trop élevés pour affronter la concurrence internationale et pénalisait les consommateurs européens 4) Les ententes illicites sont combattues par la commission européenne qui infligent des amendes très dissuasives (supérieures aux gains réalisés…) … Comme les preuves sont difficiles à réunir, la commission récompense parfois les dénonciations en réduisant les amendes de ceux qui avouent le cartel ….
  • 10. C) Pouvoirs publics et régulation de la concurrence 1) Les règles de la concurrence au niveau européen Doc 2 page 96
  • 11. 1) Le marché commun, marché des BS pour les pays membres de l’EU dans lequel les BS circulent sans entrave (cad sans droits de douane) 2) L’article 3 du TFUE confère une compétence exclusive à l’Union européenne en matière d’établissement des règles de concurrence : c’est logique, on accepte d’abaisser totalement ses barrières protectionnistes seulement avec les Etats qui respectent les mêmes règles, avec lesquels la concurrence est loyale. Si tous les Etats doivent avoir les mêmes règles, il est plus simple qu’elles soient fixées au niveau supranational. 3) Les acteurs visés sont les entreprises mais aussi les Etats 4) Les pratiques condamnées sont :  Les ententes (pas assez de concurrence), punies par des amendes  Les abus de position dominante (voir doc A)  Les concentrations illégales  L’interdiction des aides d’état (voir cas de Malev)  L’interdiction des monopoles publics : SNCF, EDF, France Télécom… n’ont plus un monopole de droit ! Malev condamnée à rembourser les aides car « les canards boiteux doivent mourir »
  • 12. Doc A : Condamnation d'INTEL pour abus de position dominante L'UFC-Que Choisir se félicite de la décision rendue aujourd'hui par la Commission européenne, condamnant la société INTEL à une amende record de 1,06 milliard d'euros, sanctionnant les comportements anticoncurrentiels de cette dernière sur le marché des microprocesseurs x86, et reconnaissant ainsi le préjudice considérable subi par les consommateurs. Dans sa décision, le Commission précise qu'Intel s'est rendue coupable de deux types d'abus de position dominante sur le marché des processeurs sur PC afin d'écarter son concurrent américain AMD : - En premier lieu, la société a accordé des rabais substantiels à des fabricants d'ordinateurs, à condition qu'ils se fournissent en grande majorité ou en totalité chez lui, et a également effectué des paiements directs au profit d'un grand distributeur, à la condition qu'il ne vende que des ordinateurs équipés de ses processeurs ; - En second lieu, elle a réalisé des paiements au bénéfice de ces fabricants pour qu'ils retardent ou annulent le lancement de lignes de PC équipés du processeur AMD. L'UFC-Que Choisir a pu faire entendre sa voix en tant que partie tierce dans cette affaire, en dénonçant le fait que les pratiques d'INTEL n'ont pas seulement nui à son concurrent, mais également à l'ensemble des acheteurs d'ordinateurs et donc aux consommateurs. En agissant ainsi, INTEL a gravement porté atteinte au libre choix des consommateurs, a profité de sa position dominante pour imposer des prix supérieurs à ceux qui résulteraient d'une concurrence saine et loyale, et en affaiblissant la concurrence, a freiné l'arrivée d'innovations sur le marché, privant donc les consommateurs de produits plus performants. Communiqué de l’UFC Que choisir, 13 juin 2009
  • 13. 1) Quels sont les deux faits reprochés à Intel ?  D’avoir fait des rabais (baisse de prix) à des fabricants à conditions qu’ils n’achètent jamais d’autres microprocesseurs que les leurs, à accorder des baisses de prix à des distributeurs à condition qu’ils ne vendent pas des ordinateurs équipés d’autres microprocesseurs  D’avoir payé des fabricants pour qu’ils retardent ou annulent le lancement d’ordinateurs équipés d’autres processeurs. 2) En quoi ces faits s’expliquent par la position dominante d’Intel ?  Parce que les distributeurs ou les fabricants ne peuvent pas refuser à Intel cette exigence CAR c’est Intel et que cette entreprise est dominante, à trop bonne réputation auprès des consommateurs et des professionnels pour qu’ils puissent se passer d’elle. 3) En quoi ces pratiques sont-elles anti-concurrentielles ?  Cela empêche d’éventuels concurrents d’essayer de faire mieux et moins cher qu’Intel, cela décourage l’innovation. Conclusion: La question de la politique de la concurrence est complexe: il est interdit de ne pas se faire assez concurrence (interdiction des ententes)… mais il est aussi interdit de faire concurrence en utilisant des moyens abusifs… Il faut laisser les meilleurs gagner mais empêcher les meilleurs d’abuser de leurs avantages. Il existe des débats en économie sur les principes à suivre en la matière.
  • 14. II) Les défaillances du marché L’expression « défaillance du marché » renvoie à des situations où les mécanismes de marché « échouent », se révèlent défaillants… sont en échec, c’est-à-dire qu’ils n’atteignent pas les objectifs qu’on les économistes libéraux leur assigne habituellement. Les économistes libéraux estiment en effet que les mécanismes de marché permettent une maximisation du bonheur collectif grâce aux gains à l’échange réalisés par des agents égoïstes et rationnels à la recherche de la maximisation de leur intérêt individuel. Pour le dire plus simplement, « les défaillances du marché sont des situations dans lesquelles la somme des intérêts privés ne coïncident pas avec l’intérêt collectif » Ou encore: « les défaillances du marché sont des situations dans lesquelles la main invisible dont parlait Adam Smith ne fonctionne pas. Ou encore: quand l’égoïsme économique n’est pas utile collectivement.
  • 15. II) Les défaillances du marché A) Le marché livré à lui-même est défaillant pour produire des biens collectifs Doc 1 page 102 1) Définition de rivalité: Définition d’excluabilité: Lorsque l’usage d’un bien par un agent empêche l’usage par les autres. Les agents sont des rivaux , des concurrents pour accéder au bien. Il y a excluabilité forte lorsqu’il est facile d’exclure un agent économique de l’utilisation d’un bien. Elle est faible quand il est difficile d’exclure un agent économique de l’utilisation du bien. a) Oui, si on ne paye pas le chocolat, il ne l’emporte pas du magasin… (bien excluable) mais on ne peut empêcher personne de profiter de la lumière d’un éclairage public (bien non-excluable) b) Non, le chocolat mangé ne peut pas être remangé… (c’est un bien rival) alors que la même lumière qui a éclairé une personne peut en éclairer 10 autres…(c’est un bien non rival) c) Chocolat= rival, excluable, c’est un bien privé; Eclairage public= non rival, non excluable, c’est un bien public pur (ou bien collectif)
  • 16. Problèmes de définitions des biens collectifs? Typologie des biens et services On peut établir une typologie des biens et services en croisant deux questions les concernant : Ces biens et services sont-ils excluables ? Un prix permet-il d'exclure de leur consommation ceux qui ne paieraient pas ? 2.Ces biens et services sont-ils rivaux ? La consommation par un individu empêche-t-elle les autres de consommer ceux-ci ? Biens publics sont soit non- rivaux, soit non-excluables, soit non rivaux et non- excluables. Cela correspond donc à tous les biens qui ne sont pas privés. Excluabilité Non excluabilité Rivalité Biens ou services privatifs Biens ou services communs Non rivalité Biens ou services de club Biens ou services collectifs Biens publics impurs sont ou non rivaux ou non excluables, mais ils ne sont pas les deux. Biens publics purs ou biens collectifs sont non-rivaux et non excluables, ils ont les deux caractéristiques.
  • 17. Excluabilité Non excluabilité Rivalité Biens privatifs (rivaux et excluables)  Vêtements  Voiture Biens Communs (biens publics impurs) (rivaux et non-excluables)  Ressources halieutiques  Plages publiques Non rivalité Biens de club (sorte de biens publics impurs) (non rivaux et excluables)  Logiciel protégé  Télé payante Biens collectifs (ou biens publics pur) (non rivaux et non-excluables)  air  Paysage de forêt ou de montagne  Feu d’artifice  Télé publique
  • 18. 3) La réponse classique: 1) Un bien public) est un ou un bien non rival ou un bien non excluable, ou les deux! … il n’y aura aucun demande solvable pour ce bien… si le bien est produit une fois, personne ne voudra payer pour en profiter car tout le monde sait qu’il est possible d’utiliser le bien (car non rival) sans être obligé de payer (car non excluable) … Les homoeconomicus vont se comporter en passagers clandestins, en « free-riders ». De même, le marché est défaillant pour gérer les biens communs (leur usage égoïste conduit à une surexploitation) En faisant financer la production de ces biens publics par des prélèvements obligatoires… (attention: contribuables≠ usagers). L’Etat peut alors produire lui-même (et mettre à disposition gratuitement= production de services non-marchands) ou faire produire par des entreprises privées … Donc si le marché est incapable de produire des biens collectifs qui profitent au plus grand nombre, il est défaillant. Une réponse alternative au problème de l’absence de demande solvable( absence ou de capacité ou de volonté de payer pour obtenir quelque chose). 2) Les entreprises peuvent produire des biens publics s’ils sont excluables (des biens de clubs) mais elles n’ont pas intérêt à produire les biens publics purs car…
  • 19. Qui est prêt à payer 1€ pour voir le dernier clip vidéo de son artiste préféré? Pour partager des photos avec des amis en espérant des likes? Personne, le consentement à payer est devenu nul pour ce type de biens non rivaux… car nous savons que nous pouvons en profiter gratuitement sur internet… Son visionnage est non-rival et même s’il est techniquement excluable, dans les faits il ne l’est pas. Les entreprises privées peuvent parfois produire sans l’intervention de l’Etat des biens publics pour lesquels la demande solvable est nulle! Mais la production de ces biens et leur mise à disposition gratuite n’est qu’un moyen de vendre des « biens privés »… mais quels biens privés?  Du « temps de cerveau disponible » que les marques achètent pour pouvoir communiquer sur leurs produits en vous montrant des publicités  Des informations sur vos goûts, vos habitudes d’achats, vos opinions politiques … qui ont une valeur marchande pour ceux qui essayent des rationaliser leur budget communication ou leur politique de prix.  En effet, elles permettent d’acheter des espaces publicitaires seulement sur des pages qui sont consultées par des gens susceptibles d’acheter leur produit, ce qui évite de dépenser vers des gens qui ne l’achèteront jamais.  Elle permettent de deviner le consentement à payer de certains consommateurs et donc d’adresser des offres promotionnelles ciblées ou de proposer des produits à des prix élevés à ceux qui ont l’habitude d'acheter cher. (pratiques à la limite de la légalité?) Donc finalement, ces raisonnements nous ramènent à des biens privés que le marché sait bien produire:  le temps de cerveau humain disponible est hautement rival et excluable (vous ne pouvez voir qu’un nombre de publicités limité, ceux qui ne payent pas l’espace publicitaire ne peuvent rien montrer)  Les informations personnelles dans le big data ne sont accessibles qu’à ceux qui les collectent ou qui les achètent (donc excluables) même si elles sont non rivales! Vous! « si c’est gratuit, c’est vous le produit » Pourquoi des entreprises privées comme Youtube ou Facebook assument-elles des dépenses alors qu’elles ne peuvent espérer aucune recette de la part de ceux qui visionnent un clip ou qui consulte un profil? Parce qu’elles qu’en réalité, ce qu’elle produisent , c’est:
  • 20. B) Le marché livré à lui-même est défaillant en cas d’asymétrie d’informations 1) L’obsolescence programmée est une stratégie des fabricants qui consiste à réduire volontairement la durée de vie de leurs produits pour augmenter le taux de remplacement 2) Non, il y a souvent des asymétries d’informations entre acheteurs et vendeurs, le plus souvent au détriment des acheteurs… 3) Conséquences: si vous ne savez pas ce que vous achetez ou vendez comment être sûr que l’échange sera avantageux… parfois il ne l’est pas: défaillance du marché! p98
  • 21. B)1) En général, ce sont les acheteurs qui sont victimes des asymétries d’information  le marché des voitures d’occasion est tellement défaillant qu’il disparaît s’il n’y a pas un minimum de règles qui instaurent la confiance. Page 98 Les vendeurs connaissent mieux leur voiture que les acheteurs potentiels Mécanisme de sélection des plus mauvais… Contrôle technique, labels…
  • 22. 1) Pour ceux qui ont beaucoup d’accidents le contrat est avantageux car le coût des accidents est supérieur au coût du contrat d’assurance. Il est préférable de s’assurer plutôt que couvrir les frais d’accident avec sa propre épargne 2) Pour ceux qui peu d’accidents le contrat est désavantageux car le coût des accidents est inférieur au coût du contrat d’assurance. Il est préférable de couvrir les frais d’accident avec sa propre épargne plutôt que de s’assurer! 3) Les clients prudent n’ont pas intérêt à s’assurer, ils quittent le marché.. C’est un exemple de sélection adverse: seuls les plus mauvais restent. 5) Acheter/réunir des infos sur les conducteurs pour mieux cerner leur profil de risque, réduire le prix de la prime de ceux qui ont peu d’accidents! 4) Si seuls les mauvais conducteurs s’assure, alors la prime d’assurance ne couvrira pas toutes les dépenses de l’assurance qui risque de faire faillite! Défaillance du marché: alors qu’il y avait un besoin en assurance… le marché ne peut pas le produire… B)2) Parfois, ce sont les vendeurs qui sont victimes d’une asymétrie d’information! P 99
  • 23. B)3) … ce qui conduit les pouvoir publics à chercher à améliorer la qualité de l’information en la règlementant.  Obligation de publier des informations sur les produits que l’on vend, de faire un contrôle technique, de demander une autorisation de mise sur le marché pour les médicaments, d’offrir une garantie, existence d’un délai de rétractation… renforce la confiance des consommateurs.  Labellisation encadrée par l’Etat  Organisations de consommateurs , dont le développement est favorisé par l’Etat, qui s’organisent pour publier des enquêtes, des informations, mener des actions en justice…: Possibilité de faire condamner une publicité mensongère (Action contre Danone et actimel), action en justice pour obsolescence programmée… Apple et Epson sont sur le banc des accusés)  Comparateurs de prix sur internet, avis et notes des utilisateurs… même si la neutralité de ces sites n’est pas toujours garantie…
  • 24. 60millions-mag.com donne à la fois accès à des guides d’achat de produits et de services et des guides juridiques. Il propose des articles en accès gratuit et des articles et services en accès payant. Les internautes peuvent y acheter des numéros de 60 Millions de consommateurs en version papier ou numérique. Qu'est ce que l'Institut national de la consommation ? Établissement public placé sous la tutelle du ministre chargé de la consommation, l’Institut national de la consommation (INC) assure des missions de service public. Centre de ressources et d’expertises, l’INC réalise des essais comparatifs de produits et de services, élabore des études juridiques et économiques, conduit des actions de formation auprès des associations de consommateurs et développe un fonds documentaire spécialisé. Au titre de ses missions d’information et d’éducation, l’INC mène des campagnes de sensibilisation sur les questions de consommation et réalise des études et des outils pédagogiques. Éditeur multimédia, l’INC édite :le magazine 60 Millions de consommateurs et son site web www.60millions- mag.com,le portail de la consommation www.conso.net, le site thématique dédié au commerce équitable : www.jeconsommeequitable.fr
  • 25. C) L’existence d’externalités ne permet pas au marché livré à lui-même d’atteindre l’optimum social. Externalités: Il y a externalités lorsque l’activité économique d’un agent à des effets sur le bien- être d’un ou de plusieurs agents sans qu’il y ait de contrepartie monétaire. 1) La mise en évidence des externalités
  • 26. Echange marchand mutuellement avantageux, chacun estime que ce qu’il reçoit lui donne plus de bien-être que le bien-être qu’aurait pu lui donner ce à quoi il renonce. Hausse l’utilité et du bien-être grâce aux gains à l’échange Des agents extérieurs à la transaction marchande subissent des conséquences négatives et ils ne reçoivent aucune compensation monétaire (ni en nature car ils ne peuvent pas faire usage d’un bien). Ces agents économiques subissent une dégradation de leur bien-être! La main invisible du marché ne fonctionne pas ici car leur intérêt n’est pris en compte par personne! Externalités négatives!
  • 27. 1) Hausse de la fréquence de nombreuses maladies, ce qui entraîne des dépenses de soins, de l’absentéisme au travail… et une surmortalité très importante(3,6 millions de d’années de vie perdues dans l’UE, mais à quelle période?) 2) 513€ par européen par an. 3) Les effets de la pollution sont négatifs ET nous ne recevons pas de compensation financière lorsque notre environnement est pollué… 4) Objet d’un chapitre en terminale: des normes qui interdisent de polluer ou de vendre des appareils polluants, des taxes sur la pollution… ou subventionner les comportements non polluants, ou créer un marché de droits à polluer.
  • 28. Exercice effets externes négatifs: la pollution Supposons que la production d’aluminium d’une usine entraîne le rejet d’une matière toxique dans les rivières qui tue les poissons et entraîne donc des nuisances pour les pêcheurs. Ces derniers estiment que chaque kilo de pollution entraîne un manque à gagner de 5 €. Voici les informations concernant l’offre et la demande. (Les prix sont en euros, les quantités offertes et demandées en kilos) Prix 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Offre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Demande 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 2) La correction des externalités pour compenser la défaillance du marché
  • 29.
  • 30. 3) Montrez que le marché livré à lui-même ne parvient pas l’optimum social. Quel est l’optimum social ? 4) Pour atteindre l’optimum, quel devrait être le prix payé par le consommateur et quel devrait être le prix reçu par le producteur ? 5) Comment l’Etat peut-il aider le marché à atteindre l’optimum social ? Représentez graphiquement cette solution ! (Question difficile !) A l’équilibre de marché, le prix est de 10€ et les quantités échangées sont de 10kilos, ce qui entraîne un bien-être (ou surplus total) de 40€… or il apparaît le le surplus total est maximum pour une quantité produite de 7 kilos (surplus total pour 7 kilos =49€). Le marché livré à lui-même n’atteint pas cette situation! Le vendeur devrait recevoir 7€ et l’acheteur devrait payer 13€ pour que les quantités échangées soient exactement de 7 kilos et que l’optimum social soit atteint! Il faudrait créer une taxe de 6€
  • 31. On appelle ce type de taxe Pigouvienne, du nom de leur inventeur Artur Cecil Pigou (1877- 1959) (page 129). C’est également lui qui a inventé la notion d’effet externe.
  • 32. Exercice externalité positive : se faire vacciner ou pas, telle est la question ! Prix (€) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 Offre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Demande 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Supposons que l’utilisation par un individu d’un vaccin entraîne une diminution du risque de dépenser 100 € de médicaments pour lui et pour 10 autres individus de 1%. Tous les individus sont différents, certains aiment les piqures, d’autres non, certains ont peur d’être malades, d’autres non…. Cela explique que la demande pour le vaccin est différente d’un individu à l’autre. Voici les informations concernant l’offre et la demande. (Les prix sont en euros, les quantités offertes et demandées en nombre de vaccins.)
  • 33. A l’équilibre 6ème vaccin 7ème vaccin 8ème vaccin 9ème vaccin 10ème vaccin 11ème vaccin 12ème vaccin 13ème vaccin 14ème vaccin Surplus marginal du consommateur 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 Surplus marginal du producteur 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 Bien-être social marginal lié aux effets du vaccin 10 10 10 10 10 10 10 10 10 Bien-être global marginal (Surplus marginal + effet marginal du vaccin) 26 22 18 14 10 6 2 -2 -6 Bien-être global (cumulé croissant) 216 238 256 270 280 286 288 286 280 1) Complétez les valeurs manquantes du tableau (1 point) 2) Quel est l’optimum social ? Montrez que le marché livré à lui-même ne parvient pas l’optimum social. Optimum social est atteint avec 12 vaccins, or le marché livré à lui-même aboutira à la production de 10 vaccins
  • 34. 3) Comment qualifier les effets produits par le vaccin sur ceux qui n’achètent pas le vaccin ? (1 point) Effet externe positifs 4) Comment l’Etat peut-il aider le marché à atteindre l’optimum social ? Représentez graphiquement cette solution ! L’Etat devrait faire en sorte que les quantités offertes et demandées soient égales à 12 vaccins. C’est a priori une solution meilleure que la vaccination de tous, coûteuse, très pénible pour certains… Que faire alors?
  • 36. Conclusion C): Le marché va produire trop de biens ayant des externalités négatives. En effet, les individus victimes de ces effets externes ne peuvent pas punir le producteur (ou le consommateur) pour signaler la baisse de leur satisfaction. Les pêcheurs victimes de la pollution de la rivière ne peuvent pas voter avec leur porte-monnaie pour dire leur mécontentement. De la même façon, il ne va pas produire assez de biens ayant des externalités positives… En effet, les gens qui tirent profit de l’effet externe positif ne peuvent pas (et n’ont pas intérêt) à récompenser la production de ces biens.…
  • 37. Dans la réalité, il est très difficile de fixer des taxes qui corrigent les défaillances 1) Comme pour l’exercice, la taxe Pigouvienne doit être égale au montant du dommage… pour que le prix reflète le coût social… Si quelqu’un accepte de payer ce prix avec la taxe, c’est que le bien a une forte utilité pour lui et qu’il faut donc le produire 2) Difficile de mesurer le coût de la pollution… on manque d’information malgré la bonne volonté… malgré la tentative évoquée dans le doc 2 page 100 3) Les taxes sont fixées pour couvrir les dépenses des agences publiques environnementales… elles dépendent aussi du lobbying effectuer par les entreprises pour les faire réduire… notamment quand elles sont en compétition avec des entreprises étrangères qui ne sont pas soumises aux mêmes taxes…
  • 38. D) L’inégale satisfaction des besoins en fonction des revenus… une défaillance du marché? 4) La question des inégalités et du choix de permettre l’accès au plus grand nombre à des biens jugés indispensables est au moins autant une question politique qu’économique et dépend des normes culturelles en vigueur. (Ex: le marché des organes inacceptable moralement). Le marché ne répond qu’à une demande solvable : lorsqu’une société fait le choix politique de garantir l’accès de tous à certains services, alors l’Etat doit s’impliquer pour produire ou faire produire et mettre à disposition gratuitement ou au coût de production. ( ex Santé en France) Question 1) Société libérale Société socialiste Avantages Charges collectives (taxes, impôts) réduites Pouvoirs d’achat fort Libre choix des dépenses Accès égalitaire aux biens et services publics Inconvénients Exclusion de certaines catégories (les + pauvres) Faible revenu distribué (car grande partie taxée)
  • 39. Conclusion : II) Les défaillances du marché Biens Collectifs (Purs) Asymétrie d’informations, Externalités Inégale satisfaction des besoins selon les revenus