2. I) Qu’est-ce qu’un marché ?
A) La définition du marché :
1
1) Un marché est un lieu (réel ou fictif) où se rencontrent l’offre
et la demande d’un BS particulier. Cette rencontre débouche
sur des échanges qui se font à un prix qualifié de prix de
marché et qui permettent aux coéchangistes d’améliorer leur
satisfaction bien qu’ils aient des intérêts antagonistes.
Sur un marché, les coéchangistes libres cherchent à satisfaire
leur intérêt égoïste. Si l’échange a lieu c’est qu’il est
mutuellement avantageux, même si les intérêts « sont
divergents de chaque côté du marché
L’échange marchand n’implique pas la bienveillance de la
part des coéchangistes, qui peuvent parfaitement ne pas se
connaître.
Différence avec relation de don/contre-don dans des
groupes sociaux dans lesquels règne une certaine solidarité
(cadeaux, services gratuits) et le respect de règles morales.
Différence avec relation avec les administrations : les
échanges marchands sont librement consentis. En effet, l’Etat
peut nous obliger à payer nos impôts alors qu’un vendeur ne
peut pas nous obliger à acheter son produit.
2) L’unicité des prix est imparfaitement réalisée dès lors que les biens sont légèrement différents. De plus, des biens
identiques peuvent ne pas avoir le même prix dès lors qu’ils sont vendus dans des lieux différents. La même boisson
peut coûter 10 forint de plus dans le magasin d’à côté… Essence
3) Or, pétrole, Forint…Plus un bien est homogène, plus son prix est unique.
4) Les prix sont l’information qui débloque la confrontation entre l’acheteur et le vendeur, ils sont l’information qui
leur permet de s’entendre… mais ils sont aussi le produit de cette confrontation… Les marchés, en produisant des
« prix », fournissent des informations
Les marchés produisent des informations, les prix, qui synthétisent un grand nombre d’informations sur les
besoins… à la différences des services non-marchands qui ne sont pas achetés et pour lesquels on ne connaît pas le
consentement à payer des acheteurs ou le consentement à produire des entreprises
Page 69
3. Page 70
B) De quoi le marché a-t-il besoin pour fonctionner ?
1) Le marché a besoin de droits de propriété
1) Droits d’auteur :
droits qu’acquière le
créateur d’une œuvre
sur sa reproduction,
son utilisation.
2) Internet permet à
des individus de
consulter des œuvres
sans le consentement
du créateur de l’œuvre
ou de ceux qui
détiennent des droits
d’auteurs.
3) Cela pose un problème
puisque sur le marché de
la création artistique, les
producteurs vendeurs
n’ont plus intérêt à
produire (car ils ne
perçoivent plus de
recettes) et les
consommateurs acheteurs
n’ont plus intérêt à payer
car il constatent qu’il est
facile d’accèder
gratuitement aux œuvres.
Le marché disparaît !
4) Une institution est une règle qui s’impose à tous. La règle du droit
d’auteur est nécessaire à la survie du marché de la création artistique.
C’est un premier exemple qui indique que le marché fonctionne mal sans
règles.
4. Question idéologique :
Disqualification indirecte du communisme : les biens de productions sont à tout le
monde, tout le monde a intérêt à bien travailler, cela ne marche pas.
Si je ne travaille pas à fond (forte utilité), la baisse de la production sera très faible si
tous les autres travaillent beaucoup et la partie de la production qui me revient ne
baissera que très peu (faible désutilité). J’ai intérêt à ne pas travailler.
Si tout le monde fait le même raisonnement, personne ne travaille. Tout le monde est
pauvre car la production est faible.
La propriété privée, notamment du capital productif, serait donc facteur d’efficacité.
Différence plages publiques gratuites et plages publiques payantes ; ces dernières sont
moins bien entretenues.
L’échange marchand n’est en effet possible que si les biens ou services qui en font l’objet
ont des propriétaires bien établis. Cet établissement de droits de propriété ne va bien
souvent pas de soi, l’intervention de l’Etat dans la mise en place de règles est bien
souvent nécessaire.
5. 2) Le marché a besoin de confiance
1) A votre avis, les deux entreprises vont-elles réussir à se mettre d’accord sur le moment du
paiement ?
2) Comment pourrait-on résoudre le problème ?
Document A : Quelque part dans une économie maffieuse…
Imaginons deux entreprises A (qui sait produire des machines) et B (qui sait utiliser des machines) qui
envisagent de passer un contrat ensemble. Elles ne cherchent toutes les deux que leur intérêt égoïste.
B veut acheter à A une machine complexe et unique. Le coût de fabrication de la machine est de 5 millions
d’euros pour A et l’utilisation de la machine devrait rapporter 15 Millions d’euros à B.
Les deux entreprises s’entendent « égoïstement » sur un prix de 10 Millions d’euros.
L’entreprise A hésite à commencer la fabrication de la machine car elle redoute qu’une fois la machine
livrée… l’entreprise B refuse de payer ! De même l’entreprise B hésite à payer d’avance l’entreprise A car
elle redoute que cette dernière garde l’argent et refuse de produire et livrer la machine !
On peut représenter les dilemmes qui les préoccupent par deux schémas.
6. 1) A votre avis, les deux entreprises vont-elles réussir à se mettre d’accord
sur le moment du paiement ?
2) Comment pourrait-on résoudre le problème ?
L’entreprise A se dit que si elle commence à produire et qu’elle suppose que B
cherchera égoïstement sont intérêt, alors elle déduit que B ne paiera pas… donc qu’elle
(A) fera des pertes. Elle pense qu’il ne faut pas produire avant d’être payée.
L’entreprise B se dit que si elle paye avant que A ait commencé à produire et qu’elle
suppose que A cherchera égoïstement sont intérêt, alors elle déduit que A ne produira
pas la machine … donc qu’elle (B) fera des pertes. Elle pense qu’il ne faut pas payer avant
la livraison.
Finalement, les entreprises ne se faisant pas confiance, elles ne trouveront pas d’accord
et il n’y aura pas d’échange
Il faut que l’Etat fasse respecter la parole donnée, les contrats signés… et qu’il
sanctionne de fasse impartiale et dissuasive les tricheurs. Cela implique qu’il dispose
de la capacité d’user de violence physique pour IMPOSER le respect des règles…
Cela implique aussi que des impôts soit prélevés sur les transactions pour financer la
police, les juges, les prisons…
8. 1) Décrivez l'asymétrie de d’information étudiez dans l’exemple des voitures.
2) Pourquoi, à caractéristiques techniques identiques, les bonnes et les mauvaises voitures ont-elles le même prix ?
3) Quelles sont les conséquences de cette situation d’après Akerlof ? (Expliquez le mécanisme de l’antisélection)
4) Quelles sont les règles à mettre en place pour que le marché des voitures d’occasion ne disparaisse pas ?
L’Etat doit obliger le vendeur a révéler certaines informations, pour réduire l’asymétrie: il impose le contrôle
technique des véhicules… la vente peut être annulée si le vendeur a fait preuve de mauvaise foi. Les obligations de
bonne foi s’imposent encore plus si le vendeur est un professionnel… D’où façon générale, l’Etat protège le non
expert contre l’expert, pour créer de la confiance.
Synthèse :Ainsi, les institutions marchandes définissent l’ensemble des règles qui
s’imposent aux individus et définissent le cadre des transactions marchandes. Elles
Le vendeur sait si sa voiture a des problèmes cachés, si elle a été bien entretenue, si elle a dormi dans un garage ou
dans la rue, si elle a eu des accidents… L’acheteur, si c’est un particulier qui n’est pas un spécialiste, ne peut pas
accéder à cette information: on peut donc dire que le vendeur a plus d’informations que l’acheteur.
Si les acheteurs ne sont pas capables de faire la différence entre les bonnes et les mauvaises voitures, ils les
considèrent comme identiques à caractéristique objectives et vérifiables identiques (âge, marque, kilométrage,
nombre de portes…). Elles auront donc le même prix car les vendeurs de bonnes voitures ne pourront pas vendre
plus cher que les vendeurs de mauvaises voitures. Ce prix sera une moyenne entre le prix qu’aurait dû avoir les
bonnes voitures et le prix qu’auraient dû avoir les mauvaises voitures.
Ce prix moyen est un mauvais prix pour les vendeurs de bonnes voitures, qui préfèrent se retirer du marché…
Puisqu’il ne peuvent pas convaincre des inconnus qui ne leur pas confiance, ils se tournent vers de proches prêts à
payer plus cher que le prix de marché pour une bonne voiture… ou renoncent à vendre. Les bonnes voitures quittent
le marchés… et seules restent les mauvaises voitures. Les acheteurs sur le marché sont de plus en plus mécontents,
car ils ne trouvent jamais de bonnes occasions… Progressivement, les échanges s’arrêtent…
9. Un exemple
aujourd’hui:
Malgré les règles
imposées par l’Etat,
il existe sur ce
marché des prix très
différents pour des
voitures aux
caractéristiques très
proches…
10. Conclusion du I)
Nous avons vu que la garantie par l’Etat du respect des Droits de propriété (Droit garanti
par l'État de choisir les usages d'un bien économique : le propriétaire se voit reconnaître le droit
d'utiliser le bien, d'en retirer un revenu et d'en disposer (par exemple, de le vendre) était une
condition de la possibilité d’existence des marchés
Le marché a par ailleurs besoins d’autres règles (ne pas partir sans payer, payer la somme
convenue au moment convenu, ne pas mentir sur la qualité du produit…) pour
fonctionner.
Il ne peut s’agir seulement de normes sociales (que les individus respecteraient par peur
du jugement des autres) et l’intervention d’un l’Etat capable d’imposer le respect de
règles par la menace potentielle du recours à la force volonté s’avère nécessaire pour
faire respecter les droits de propriété, les contrats et la bonne foi des échangistes.
Ainsi, l’opposition marché/état que nous avions faite pour caractériser le marché au début
du I) n’est finalement pas très pertinente:
Le marché à besoin pour se développer « d’institutions » que seul l’Etat peut garantir
L’Etat a aussi besoin du marché, et notamment d’un marché officiel et légal pour
pouvoir prélever des impôts sur les transactions et les revenus qui en découlent…
11. C) Le marché pour quoi faire ?
Document C :
Je suis un crayon noir - le crayon de bois ordinaire que connaissent tous ceux qui
savent lire et écrire, garçons, filles et adultes. [...] Vous pourriez vous demander
pourquoi je devrais écrire une généalogie. Eh bien, pour commencer, mon histoire
est intéressante. Et, ensuite, je suis un mystère - plus grand qu'un arbre ou un
coucher de soleil, et même qu'un éclair. [...] Moi, le crayon, aussi simple que je
paraisse, [...] j’ai une profonde leçon à enseigner [...]. Simple? Et pourtant, pas une
seule personne à la surface de cette terre ne sait comment ne fabriquer. Ceci semble
invraisemblable, non? Particulièrement quand on se rend compte qu’on produit
chaque année un demi-milliard de mes semblables aux États-Unis. [...] En fait, des
millions d’êtres humains participent à ma création, et aucun d’entre eux n’en connaît
plus que quelques autres. [...] Il y a quelque chose d'encore plus étonnant :c'est
l'absence d'un esprit supérieur, de quelqu’un qui dicte ou dirige énergiquement les
innombrables actions qui conduisent à mon existence. On ne peut pas trouver trace
d’une telle personne. À la place, nous trouvons le travail de la main invisible [du
marché]. C'est le mystère auquel je me référais plus tôt. »
Leonard. E. Read, « Moi, le crayon: mon arbre généalogique », The Freeman, déc.
1958 (traduction d'Hervé de Ouengo).
3) Expliquez la phrase soulignée.
« En dirigeant cette industrie de manière à ce que son produit ait le plus de valeur possible, [l'individu] ne pense qu'à
son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d'autres cas, il est conduit par une main invisible pour remplir une fin
qui n'entre nullement dans ses intentions; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin
n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière
bien plus efficace pour l'intérêt de la société que s'il avait réellement pour but d'y travailler. »
« Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776. »
12. 3) Expliquez la phrase soulignée.
« Il y a quelque chose d'encore plus étonnant :c'est l'absence d'un esprit supérieur, de quelqu’un qui dicte ou
dirige énergiquement les innombrables actions qui conduisent à mon existence. »
La première source d’étonnement,
c’est que personne ne « coordonne », personne « n’organise » l’activité des ces millions de personnes…
Certes à l’intérieur d’une entreprise, l’activité est organisée… mais l’activité entre les entreprises
impliquées dans la production n’est organisée par personne d’humain… qui donnerait des ordres, des
instructions…
c’est que bien que personne ne sache faire un crayon de A à Z, on en produise ½ milliard chaque année
aux EU. En effet, personne ne sait à la fois couper du bois, produire les outils nécessaires pour couper le
bois, produire les véhicules nécessaires pour le transporter, l’essence pour les faire fonctionner, les
machines pour le transformer en crayon, l’électricité pour faire fonctionner les machines, les machines
pour produire de l’électricité… On pourrait faire le même raisonnement pour le graphite utilisé pour faire
la mine du crayon… Personne ne sait le faire seul, l’activité de millions de personnes est nécessaire et
pourtant nous produisons beaucoup de crayons.
La deuxième source d’étonnement,
La coordination de toutes ces activités s’opère en fait…
Par ce que Read appelle la main invisible du marché, en faisant référence à Smith… c’est-à-dire la que la recherche
de la satisfaction de l’intérêt de chacun des acteurs impliqués dans la production du crayon les conduit à faire la
« tâche » nécessaire à la production du crayon. Le bûcheron à intérêt à couper du bois car son coût de production
est inférieur au prix auquel l’achète l’usine de crayon… Le vendeur de tronçonneuse à intérêt à la produire et à la
vendre au bûcheron… car le prix payé par le bûcheron… est inférieur au coût de production de la tronçonneuse…
Finalement, le dollar payé par l’acheteur du crayon… égoïstement, pour améliorer son utilité… satisfaisant l’intérêt
de tous… du fabricant de crayons, du bûcheron, du fabricant de tronnçonneuse… sans qu’il n’y ait eu de
coordinnation de toutes ces activités.
13. D) Peut-on tout échanger sur un marché ?
D1) L’intérêt à court terme contre la préservation de la ressource?
Le choix d’autoriser partiellement ou d’interdire totalement va dépendre des difficultés pratiques à
faire respecter ces règles…
La question se pose: faut-il interdire le commerce de l’ivoire pour préserver la ressource?
Doc 1 page 72 :
1) La poursuite de l’intérêt à court terme des
acheteurs et des vendeurs d’ivoire conduit à
moyen terme à la disparition de la ressource… ce
qui est en contradiction avec l’intérêt général à
moyen et long terme… La main invisible ne
fonctionne pas.
2) On pourrait autoriser le commerce de l’ivoire si :
On autorisait seulement la vente de l’ivoire pris sur des éléphants morts naturellement
Que le rythme d’exploitation était inférieur au rythme de reproduction de l’espèce…
14. En plus: Des organisations caritatives assurent les coûts pour les receveurs les plus pauvres.
Les receveurs de leur côté, les receveurs paient entre 2.300 et 4.500 dollars aux donneurs. L’écart de
prix beaucoup plus faible que dans les trafics.
Un rapport réalisé pour le compte du Conseil de l’Europe et des Nations Unies, « Trafficking in organs,
tissues and cells and trafficking in human beings for the purpose of the removal of organs », admet
que l’expérience iranienne est un succès : ce pays est le seul sans liste d’attente, les résultats après
transplantation sont excellents et le problème du « tourisme de transplantation » a été évité.
1) Points communs: des acheteurs, des vendeurs, un prix …
Différences: Le trafic d’organe est un marché illégal, clandestin …
qui n’est donc pas règlementé par l’Etat. Le non-respect des
« contrats » ne peut donc pas être sanctionné… et il n’y a pas de
preuve juridique du consentement des vendeurs.
2) Cela dépend de la demande et de l’offre:
a) Du côté de la demande:
Le pouvoir d’achat (25 000 à 60 000$) des acheteurs varie en
fonction du niveau de vie du pays et aussi du niveau de
développement du tourisme de transplantation
b) Du côté de l’offre:
Contrôle du trafic par une mafia locale, organisée en cartel (un
seul prix car un seul vendeur, les concurrents sont éliminés ou
intégrés au cartel)… On voit que l’écart entre le prix payé au
vendeur et les intermédiaires est très fort Les intermédiaires
mafieux tirent le plus grand profit de ces échanges, alors que les
vendeurs reçoivent très peu et les acheteurs payent très cher!
Les intermédiaires sont donc incités à « pousser le plus possible
des vendeurs à vendre leur rein… » (risques d’abus).
D)2) Le marché peut-il coordonner les activités de transplantation d’organes? (page 72, doc 2
3) Le marché réglementé du rein en Iran est un marché très encadré : il n’y a qu’un seul intermédiaire,
l’Etat, un acteur à la recherche de l’intérêt général.
Mêmes questions pour trafic d’êtres humains, de drogues…
15. Doc 3 et 4 page 73.
D)3) La coordination des activités de transplantation par le don d’organes (Le cas français)
Doc 3
Doc 4
1) Les organes ne sont pas des marchandises, ils ne peuvent
pas être vendus.
2) Dans un don, le donneur n’améliore pas sa situation
matérielle car il ne reçoit aucune contrepartie pour le BS
donné, à la différence de la transaction marchande;
Le donneur agit par conviction morale, pas par intérêt.
16. Interdiction du commerce d’organe (et système de dons)
Inconvénients Avantages
Manque de donneurs Hiérarchie des besoins en fonction de l’urgence
médicale et pas du pouvoir d’achat… avec gratuité
pour le receveur
Risque du développement d’un marché noir
Avec des prix élevés, une absence de
contrôle sanitaires…
Il n’y a pas d’incitation à la vente de rein… ce qui
protège la santé des pauvres
.. . et développement de pratiques
mafieuses.
(meurtres, kidnapping..)
Nos valeurs morales sont respectées.
Marché réglementé des organes
Inconvénients Avantages
Incitation à vendre son rein qui pousse les
pauvres ce mauvais choix ?
Beaucoup plus de transplantations
Prix non nuls qui pénalisent les malades
pauvres
Les interventions médicales sont bien encadrées par
l’Etat, qui informe donneur et receveur sur les risques
Les vendeurs pauvres sont moins pauvres et leur
satisfactions s’améliore (win/win)
Les avantages et les inconvénients d’un système de don d’orgagne
17. Description Exemples
Contre-
exemples
1ère
condition :
Atomicité
Un très grand nombre
d’acheteurs et de
vendeurs, tous petits
Restauration dans
une grande ville=
des milliers de
restaurants, des
milliers de clients
Le transport
ferroviaire ou
aérien
2ème
condition
Libre-entrée
N’importe qui peut
vendre et acheter,
n’importe qui peut
produire
Marché de la pizza Pharmacien, avocat
3ème
condition
Homogénéité
Les produits sont
identiques
Essence SP95,
action Total
Habillement
4ème
condition
Mobilité des
facteurs
Le facteur W et K
peuvent se déplacer
librement
La France, la
Hongrie
La Hongrie et la
Croatie
5ème
condition
Transparence
Toutes les informations
sur les produits, les prix…
sont connues de tous
Jamais respectée,
seulement parfois
partiellement…
Marché des
voitures
d’occasion, marché
des médicaments…
II) Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?
A) Qu’est-ce qu’un marché concurrentiel ? Travail à faire à partir du document 2 page 92
Il y a plusieurs producteurs ou même
s’il n’y en a qu’un, il existe la menace
de nouveaux producteurs… donc il
existe une « pure concurrence », une
compétition entre les producteurs.
18. 1) Qu’est-ce qui justifie la mise en place de la concurrence pure et parfaite ?
Traduction : Pourquoi est-il souhaitable de faire tendre le fonctionnement des marchés réels
vers la CPP ?
Si les vendeurs et les acheteurs sont trop nombreux pour s’organiser collectivement
Les produits sont parfaitement identiques
Si l’information est parfaite
Alors sur chaque marché, chaque B ou S n’aura qu’un seul prix qui s’imposera aussi
bien aux acheteurs qu’aux vendeurs.
Tous les acteurs sont donc « preneurs de prix » ou « price taker », càd qu’ils n’ont pas
d’influence sur le prix, ils subissent le prix.
L’intérêt d’une telle situation c’est que le producteur vendeur ne peut pas choisir le prix
qui maximise son profit et qu’il acceptera de produire et de vendre à un prix inférieur, tant
qu’il fait du profit. (cf chapitre 2).
Cela a donc pour effet de faire baisser les prix (car un prix de concurrence est déjà plus
bas qu’en prix de monopole) et d’augmenter les quantités échangées, donc d’augmenter
l’utilité des consommateurs !
19. P*=125
P CPP=70
Prix moyen
Coût marginal
Recette
marginale
Coût moyen
Profit total
Recette Totale
Coût total
q*=75
q CPP =130
Profit max=
3200
Profit de
CPP tend
vers 0
q*=75 q CPP =130
L’intérêt d’une telle situation c’est que le producteur vendeur ne peut pas choisir le prix qui maximise son profit et
qu’il acceptera de produire et de vendre à un prix inférieur, tant qu’il fait du profit. (cf chapitre 2).
Cela a donc pour effet de faire baisser les prix (car un prix de concurrence est toujours plus bas qu’en prix de
monopole) et d’augmenter les quantités échangées, donc d’augmenter l’utilité des consommateurs !
La concurrence est bonne pour les consommateurs et pas pour les producteurs qui cherchent à y échapper.
Remarque: les producteur profitent aussi dans la concurrence pour acheter moins cher leurs CI, leurs machines…
20. En effet,
Si libre entrée
Si mobilité des facteurs
Si l’information est parfaite
Dès qu’un marché devient plus profitable qu’un autre, les nouveaux
entrants qui mobilisent autant de facteurs de production qu’ils le veulent
vont faire augmenter l’offre, ce qui va faire baisser les prix et les profits… En
effet, les facteurs de production sont utilisés dans les secteurs où ils
rapportent le plus.
Ainsi, aucune activité ne devrait pouvoir bénéficier de superprofits très
longtemps… Alors les taux de profit vont tendre à s’égaliser sur tous les
marchés
La concurrence est un mécanisme qui conduit à une harmonisation, à un
équilibre généralisé… et qui peut même être considérée par ses défenseurs
comme la solution à la lutte des classes et à l’exploitation dans les sociétés
capitalistes.
En fait, une CPP sur tous les marchés ne
conduit pas à une baisse du taux de profit…
… mais plutôt à une égalisation des taux de
taux profits sur tous les marchés
Un peu comme les files
d’attente dont la taille est
identiques quand il est
possible de passer d’une
file à l’autre.
21. Prix
B) Les courbes d’offre et de demande :
Doc 2 page 74
Quantités
1) Plus un prix est bas, plus le consommateur peut améliorer son
utilité en consommant le bien sans renoncer à une quantité
importante d’autre biens… A utilité marginale égale, le consommateur
choisira toujours le bien le moins cher.
2) Les producteurs ne produisent que si le prix de vente est supérieur à
leur coût moyen, donc plus le prix de vente est élevé, plus il y a de
chances qu’ils puisent produire, surtout dans le cas de rendements
décroissants. Les producteurs les plus efficaces (ceux qui ont les coûts
les plus bas produisent en premiers
3) Pour des prix proches de l’infini la demande tend vers 0, pour, les quantités offertes tendent vers l’infini.
22. Demande 1
Demande 2
prix
qd1 qd2
Doc 3 page 75, 3)
quantités
Demande de gaz naturel
1) Paris Lyon en train, Paris-Lyon en bus= 2 services
fortement substituables
Téléphone portable et application pour téléphone
portable= 1 bien et un service fortement
complémentaires
2) Si le prix du pétrole augmente, les ménages vont
consommer du gaz naturel à la place pour se chauffer.
Cela entraînera une hausse de la demande de gaz
naturel.
23. Offre 1
Offre 2
prix
qO2 qO1
Doc 4 page 75,
quantités
Offre de transports aérien
1) La hausse du prix du pétrole
entraîne une hausse des
coûts de production du
transport aérien: certains
trajets ne sont plus
rentables, pour les autres, le
prix exigé pour produire est
plus élevé
2) La montée de la menace terroriste qui impose des coûts plus élevés pour
assurer la sécurité, la mise en place d’une taxe carbone sur le gazole pour lutter
contre le réchauffement climatique qui augmente les coûts de production.
25. Offre
0,6€
Q = 350 Q= 700
Doc 2 page 76
quantités
Marché de
la pomme
de terre
1€
Q = 100
0,2€
Demande
Prix en €
Lecture:
Pour un prix de 0,2 €, les quantités offertes
sont de 100 000 tonnes et les quantités
demandées de 700 000 tonnes: il y a un
excès de demande de 600 000 t.
Pour un prix de 1 €, les quantités
offertes sont de 700 000 tonnes
et les quantités demandées de
100 000 tonnes: il y a un excès
d’offre de 600 000 t.
26. Offre
Q = 350 Q0= 700
Doc 2 page 76, question 1)
quantités
Marché de la pomme de terre
1€
QD = 100
Excès d’offre
Demande
Prix
La concurrence entre les offreurs en poussent certains à accepter de vendre moins cher
plutôt que de ne pas vendre. En effet, au prix de 1€, 600 000 tonnes de pommes de terre ne
trouvent pas d’acheteurs, or certains accepteraient un prix inférieur plutôt que de ne pas
vendre. Ils proposent (ou acceptent) des baisses de prix progressives.
0,6€
27. Offre
0,6€
Q = 350 Q= 700
Doc 2 page 76, 2)
quantités
Marché de la pomme de terre
Q = 100
Excès de demande
Demande
La concurrence entre les demandeurs en poussent certains à accepter d’acheter plus
cher plutôt que de ne pas acheter. En effet, au prix de 0,2€, des acheteurs désirant
acheter pour 600 000 tonnes de pommes de terre ne trouvent pas de vendeurs or
certains de ces acheteurs accepteraient un prix supérieur plutôt que de ne pas acheter.
Ils proposent (ou acceptent) des hausses de prix progressives.
Prix
0,2€
28. Offre 2
Prix*= 0,6€
Q* = 350
Doc 2 page 76, 4)
quantités
Marché de la pomme de terre
A l’équilibre, il n’existe aucune possibilité ni chez les vendeurs ni chez les acheteurs à faire évoluer le
prix qui se stabilise. Les vendeurs qui demanderaient plus ne vendraient plus, les acheteurs qui
demanderaient moins n’achèteraient plus…
Tous les vendeurs voulant vendre à 0,6€ ou moins peuvent échanger et sont satisfaits.
Tous les acheteurs voulant acheter à 0,6€ ou plus peuvent échanger et sont satisfaits.
Les vendeurs pour qui le prix d’équilibre est trop bas et les acheteurs pour qui le prix d’équilibre est
trop haut CHOISISSENT de ne pas échanger!
30. Offre
P*
Doc 3 page 77)
quantités
Marché du blé
Prix plafond <p* Demande
Transactions interdites
QO=100 QD=700Règle du côté court
« Pénurie »: (au sens courant du terme) : pénurie de BS à
vendre, pénurie de vendeurs.
Certains acheteurs veulent acheter au prix du marché mais
ils ne trouvent pas tous le produit à ce prix-là. Il en manque,
il n’y en a pas assez.
L’excès de demande n’est pas résorbé par une hausse des
prix, qui sont bloqués par le prix plafond (prix maximum)
31. Offre
P*
Doc 3 page 77)
quantités
Marché du blé
Prix plancher>P*
Demande
Excès d’offre
Transactions interdites
QD=100 QD=700
Règle du côté court
« Pénurie »: (dans un sens
inhabituel) : pénurie d’acheteurs.
certains vendeurs veulent vendre
au prix du marché mais ils ne
trouvent pas tous d’acheteurs à
prix-là. Il en manque des
acheteurs, il n’y en a pas assez.
L’excès d’offre n’est pas résorbé par
une baisse des prix, qui sont
bloqués par le prix-plancher (prix
minimum.
32. On parle de rationnement pour signifier une situation dans laquelle certains agents
économiques ne parviennent pas à échanger au prix de marché alors que ce prix leur
convient: des acheteurs potentiels ne trouvent pas le produit, ne trouvent pas de
vendeurs… ou des vendeurs potentiels ne trouvent pas d’acheteurs.
Dans les deux cas une partie de l’offre ou de la demande est rationnée, « amputée », elle
n’est pas satisfaite.
Il peut aussi y avoir des pénuries sans prix maximum:
Les 5 000 billets du concert de Stromae vendus au prix unique de 30 € sont écoulés en 2
heures, or les organisateurs du concert ont constater qu’au moins 15 000 personnes
s’étaient connectées sur le site avant la date du concert pour acheter un billet.
On peut penser que le prix d’équilibre aurait été plutôt de 120 €, que les organisateurs
avaient mal anticipé le niveau de consentement à payer élevé pour ce concert… et qu’ils
ont perdu une occasion de faire des profits… La prochaine fois, ils commenceront par un
prix de 150€, quitte à le baisser les derniers jours si tous les billets ne sont pas vendus…
34. E) Gains à l’échange
Page 78
quantités
40
35
30
25
20
15
10
5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
A AD ADC ADCB ADCBF ADCBFE ADCBFEG ADCBFEG
H
Prix du m2
Gains à l’échange
de A= 40-20=20
Gains à l’échange
de B= 25-20=5
Prix d’équilibre= 20€
35. 1) Pour A:
Prix maximum qu’il aurait consenti à
payer –prix payé
= 40-20=20€/m2 soit 400€ pour 20m2
Il obtient à 400€quelque chose qui vaut
pour lui 800€, cet échange est très
avantageux pour lui, son gain à l’échange
est de 400€.
2) A, B, C et D se logent avec un prix de
marché de 20€/m2, soit 400 € pour un 20m2
3) Gain total = (40-20)*200 + (35-20)*200+ (30-20)*200 + (25-20)*200= 1 000€
36.
37. Doc 2
page 79 2) Surplus du
consommateur:
« Quantité de bonheur
des consommateurs
obtenu grâce à
l’échange. »
3) Surplus du
consommateur somme
des quantités de bonheur
unitaire (surplus
marginal), mesuré par
l’écart entre le prix
maximum auquel aurait
consenti l’acheteur et le
prix qu’il paye
effectivement.
38.
39. Doc 3
page 79 2) Surplus du producteur:
« Quantité de bonheur des
producteurs obtenu grâce à
l’échange. »
Cela représente la somme des
profits, ou le profit total.
3) Surplus du producteur somme
des quantités de bonheur unitaire
(surplus marginal), mesuré par
l’écart entre le prix payé
effectivement par l’acheteur et.
le prix minimum auquel le
vendeur aurait consenti à vendre.