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Chapitre 1 :
« Quelles sont les sources de
la croissance économique ? »
Chapitre 1 : « Quelles sont les sources de la croissance économique ? »
I) Définir et mesurer la croissance économique
A) Qu’est-ce que la croissance économique ? (doc 2page 20)
B) La mesure du PIB et de la croissance économique (docs 3 et 4 + exercice page 20 )
C) Les problèmes liés à l’utilisation du PIB pour mesurer la richesse
1) Mesure du PIB et prise en compte de l’évolution des prix. (Exos 1 et 2)
2) Mesure du PIB et prise en compte des différences de pouvoir d’achat des monnaies (Exo 3)
Synthèse vocabulaire : exo 4
Conclusion : Les limites de la croissance comme indicateur global de mesure de l’amélioration du bien-être (doc 2 page 22)
D) En quoi le calcul de l’IDH permet-il de compenser certaines limites du calcul du PIB ? Doc 4 page 23 :
II) Comment expliquer la croissance : les sources de la croissance
A) La contribution des facteurs de production à la croissance
1) D’où vient la croissance ? (Document A)
2) La distinction croissance extensive / croissance intensive (Inspiration ou transpiration ? Doc B)
3) Une modélisation mathématique de la croissance : la fonction de Cobb Douglas ( Doc 2 p 24 et exo 25)+ doc 3 page 25
4) Comment expliquer l’évolution de la contribution des facteurs
a) De quoi dépend la quantité de travail ?
b) De quoi dépend la quantité de capital ?
c) De quoi dépend les variations de la PGF ? (doc 2 page 26 et doc 3 page 27)
B) Quelles sont les sources des gains de productivité ?
1) La stimulation de l’innovation (Doc C )
2) Le rôle des institutions dans la croissance (Doc D)
3) Les théories de la croissance endogène (Doc E)
C) Les effets ambigus du Progrès technique sur la croissance et l’emploi : un processus de « destruction-créatrice » (Prezi)
Conclusion : croyance fondamentale en la capacité des mécanismes de la concurrence à générer du progrès technique et donc de la croissance,
malgré la violence de cette dernière.
I) Définir et mesurer la croissance économique
A) Qu’est-ce que la croissance économique ?
La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans
une économie sur une période donnée. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur
brut ou PIB et la période la plus utilisée est l’année.
Document 2 page 20 :
3) Production marchande : production de biens ou de services destinés à être vendus sur un marché.
Production non marchande : production gratuite ou quasi-gratuite réalisée essentiellement par les administrations publiques et par les
ISBLSM. (Institutions à But Non Lucratif au Service des ménages, essentiellement les administrations publiques)
La production non marchande est évaluée par ses coûts. En effet, la production non marchande se définit comme étant celle dont le prix
de vente est inférieur à 50 % de ses coûts de production. (Il est le plus souvent nul). Son prix n’est donc pas significatif et ne permet pas
de dégager une valeur ajoutée positive. (Pourtant son utilité peut-être très grande.)
1) L’évaluation monétaire permet d’agréger des
productions hétérogènes qui sont souvent exprimées en
unités différentes (nombre de voitures, nombre de
baguettes de pain, de places de cinéma, kilogrammes,
tonnes, heures...).
2) Rappel CI = biens ou services de production utilisés moins d’un an dans le processus de
production. A ne pas confondre avec la FBCF (Formation Brute de Capital Fixe), achat de biens de
production utilisés plus d’un an. On retire les CI de la valeur de la production car elles ont été
utilisées par les producteurs et ne sont pas disponibles pour la consommation des ménages ou
l’augmentation du stock de capital des entreprises.
Valeur de la production = valeur ajoutée = Valeur qu’une unité productrice ajoute aux consommations
intermédiaires. Mesure la richesse réellement créée par une unité productrice.
Comment se mesure-t-elle pour une entreprise ? VA = CA - CI
La croissance permet d’évaluer l’évolution de la richesse produite dans une économie
La comptabilité nationale limite la production à l’activité économique socialement organisée consistant
à créer des biens et des services s’échangeant habituellement sur le marché et/ou obtenus à partir de
facteurs de production s’échangeant sur le marché.
B) La mesure du PIB et de la croissance économique
1. En 2014, selon la Banque mondiale, la France avait un Produit intérieur brut de 2 829 milliards de dollars courants et
un Produit intérieur brut par habitant de 42 733 dollars courants.
PIB/habitant = PIB / nombre d’habitants
Cette mesure est la plus utilisée pour évaluer le niveau de vie moyen des habitants d’un pays.
Le niveau de vie moyen doit être ici entendu comme la quantité et la qualité des biens et de services dont dispose en
moyenne une population. (Il peut masquer de grandes inégalités).
2. En 2014, les États-Unis ont le PIB le plus élevé. C’est aussi le cas pour le PIB/habitant.
3. Ce document semble mettre en évidence l’existence d’une corrélation positive entre le PIB et le PIB/habitant. En
effet, plus un pays a un PIB élevé, plus son PIB/habitant l’est aussi. Cependant, cette relation est parfois contredite
(c’est le cas de la Chine, et du Japon dans une moindre mesure). En fait, il n’y a aucun lien de cause à effet !
C’était une question piège!
Page 20
2) D’après l’Insee, en France, en 2014, le PIB en
euros constants a augmenté de 0,2%.
1. – Entre 1950 et 1973, selon The Maddison-Project, chaque année en moyenne le PIB/hbt de la France a augmenté de 4%.
– Entre 2001 et 2007, selon The Maddison-Project, chaque année en moyenne le PIB/hbt de la Chine a augmenté de 9 %.
– Entre 1700 et 2010, selon The Maddison-Project, chaque année en moyenne le PIB/hbt de la France a augmenté de 1,6 %.
Si le taux de croissance du PIB avait été le même chaque année entre 1950 et 1973, il aurait été de 4% chaque année !
2) Les pays connaissent la croissance économique la plus rapide entre 1950 et 1973.
Cette période correspond à ce que l’on appelle les « Trente Glorieuses ». Cette période
peut être considérée comme exceptionnelle (ou comme une « parenthèse historique »
car jamais les taux de croissance n’ont été aussi élevés, et aussi longtemps).
Par exemple, une croissance moyenne de 4% par an pendant 23 ans à partir de 1950
équivaut à :
PIB 1950*1,04*1,04 …*1,04= PIB 1950 *1,0423 = PIB 1950*2,47.
Le PIB en 1973 est 2,47 fois plus élevé qu’en 1950.
3) D’après ce document, ce sont l’Allemagne, la France, le Japon et les États-Unis qui ont
amorcé leur croissance économique le plus tôt en connaissant des taux de croissance «
modernes » entre le début et la fin du XX siècle (le Royaume-Uni connaît un amorçage de
sa croissance encore plus précoce mais le découpage chronologique retenu pour ce
document ne le montre pas).
C) Les problèmes liés à l’utilisation du PIB pour mesurer la richesse
1) Mesure du PIB et prise en compte de l’évolution des prix. (Exos 1 et 2)
2002 2003 2004
Nombre de voitures produites 10 10 11
Prix de vente d’une voiture (en € courants) 15 000 € de 2002 20 000 € de 2003 21 000 € de 2004
PIB en valeur (€ courants)
PIB en volume (en € de 2002) 150 000 € de 2002
Taux de croissance annuel du PIB en valeur !
Taux de croissance annuel du PIB en volume !
Exercice 1 : PIB et inflation
Dans une économie imaginaire, une entreprise unique produit des voitures strictement identiques.
Vous disposez des informations suivantes :
•Le PIB en valeur (ou PIB nominal) mesure la production de richesses exprimées en unités monétaires courantes, c’est-à-dire
de l’année en cours. Complétez la troisième ligne du tableau.
1) Le PIB en valeur (ou PIB nominal) mesure la production de richesses exprimées en unités
monétaires courantes, c’est-à-dire de l’année en cours. Complétez la troisième ligne du
tableau.
2002 2003 2004
Nombre de voitures produites 10 10 11
Prix de vente d’une voiture (en € courants) 15 000 € de 2002 20 000 € de 2003 21 000 € de 2004
PIB en valeur (€ courants)
PIB en volume (en € de 2002)
Taux de croissance annuel du PIB en valeur
Taux de croissance annuel du PIB en volume
+33,33% +15,5%
150 000 € de 2002 200 000 € de 2003 231 000 € de 2004
2) La valeur d’un euro en 2003 est-elle la même que la valeur d’un euro en 2002 ?
Choisissez la bonne réponse :
a) Oui, la valeur d’euro est restée la même d’un période à l’autre, un euro reste un euro.
b) Non, la valeur de l’euro 2003 est plus faible que la valeur de l’euro 2002 puisqu’en
2003, un euro permet d’acheter moins de choses. En effet, 15 000 € de 2003 ne suffissent
plus à acheter une voiture en 2003, il faut 20 000 € de 2003.
3) Si on admet que la voiture produite en 2003 est identique à voiture produite en 2002,
on peut écrire la relation suivante :
1 voiture en 2003 = 1 voiture en 2002, d’où 20 000 € de 2003 = 15000 € de 2002
Donc 1€ de 2003= (15 000/20000) € de 2002, d’où 1 € de 2003 = 0.75 € de 2002
Le PIB en volume (ou PIB réel) mesure la production de richesses exprimées en unités
monétaires constantes, c’est-à-dire d’une année choisie pour servir de référence.
On peut donc calculer le PIB en volume en 2003 avec comme unité monétaire de
référence l’€ de 2002 :
PIB 2003= 200 000 € de 2003= (200 000 *0.75 € de 2002) = 150 000 € de 2002
Après avoir calculez la valeur d’un € de 2004 en € de 2002, complétez la quatrième du
tableau du tableau. Calculez les taux de croissance du PIB en valeur et en volume au
cours de l’année 2003 et au cours de l’année 2004. En déduire quel est l’indicateur qui
mesure le mieux l’évolution réelle de la production.
2002 2003 2004
Nombre de voitures
produites
10 10 11
Prix de vente d’une voiture
(en € courants)
15 000 € de 2002 20 000 € de
2003
21 000 € de 2004
PIB en valeur (€ courants) 150 000 € de 2002 200 000 € de
2003
231 000 € de 2004
PIB en volume (en € de 2002) 150 000 € de 2002 150 000 € de
2002
Taux de croissance annuel du
PIB en valeur ! +33,33% +15,5%
Taux de croissance annuel du
PIB en volume !
165 000 € de 2002
0% 10%
2009 2010
Modèle 2G Modèle 3G Modèle 2G Modèle 3G
Nombre de mobiles
produits
30 10 0 40
Prix de vente d’un
mobile (en € courants)
100 € de 2009 200 € de 2009 ! 200 € de 2010
Prix moyen d’un mobile 125 € de 2009 200 € de 2010
PIB en valeur (€
courants)
5000 € de 2009 8000 € de 2010
PIB en volume (€ de
2009)
5000 € de 2009
Exercice 2 :
Dans une économie imaginaire, une entreprise unique produit des téléphones
mobiles de qualités différentes Vous disposez des informations suivantes :
1) La valeur d’un euro en 2009 est-elle la même que la valeur d’un euro en 2010 ?
Choisissez la bonne réponse :
a) Oui, la valeur d’euro est restée la même d’un période à l’autre, avec 2 00€ on peut encore s’acheter un téléphone 3G.
b) Non, la valeur de l’euro a baissé au cours de la période puisqu’en 2009, avec 100€ on pouvait s’acheter un téléphone
et qu’en 2010 c’est impossible.
2) Déduire de votre réponse à la question 1) le PIB en volume en 2010.
3) Finalement, la hausse du PIB réel nécessite-t-elle toujours une hausse des quantités physiques produites ?
8000 € de 2009
NON! Dans les économies modernes, une partie importante de la hausse du PIB provient
d’une amélioration de la qualité des BS permise par le progrès technique.
Ex: …
En 2009 PIB/habitant en monnaie nationale PIB/habitant en $
Etats-Unis 30 000 $ 30 000 $
Hongrie 1 000 000 HUF
En 2009 Prix d’un big mac
Etats-Unis 1 $
Hongrie 100 HUF
Exercice 3 : Comparaisons internationales des niveaux de PIB :
Vous disposez des informations suivantes : (chiffres inventés pour l’exemple, mais pas tellement irréalistes)
Taux de change officiel en 2009: 1$= 200 HUF ou 1HUF=0.005$
1) Calculez et complétez le tableau
2) Par un calcul, exprimez les différences de niveaux de vie entre un américain et un hongrois en 2009.
3) Combien de big macs peut-on acheter avec 1 $ en Hongrie ? Aux Etats-Unis ? Qu’en déduisez-vous ? Quels problèmes cela pose-t-il ?
4) Quel serait le taux de change entre le $ (ppa) et le HUF (ppa) qui permettrait d’égaliser le pouvoir d’achat des monnaies dans les deux pays?
Or comme 1 big-mac=1big-mac, on peut écrire:
1$ (ppa aux EU)= 100 HUF (en Hongrie)
1 HUF ppa= 0,01$ ppa
1 $ aux EU= 1 big-mac et 1 $ en Hongrie=200 HUF= 2 big-macs.
Le pouvoir d’achat d’un dollar aux EU est inférieur au pouvoir d’achat d’un dollar en Hongrie.
On en déduit que les comparaisons de la question deux sont faussées, les PIB/habitant n’étant pas exprimées dans la même unité.
5 000 $
30 000/5 000=6; Le PIB/habitant US est 6 fois plus grand que le PIB/habitant hongrois
C) Les problèmes liés à l’utilisation du PIB pour mesurer la richesse
2) Mesure du PIB et prise en compte des différences de pouvoir d’achat des monnaies
PIB/habitant hongrois en 2009 = 1 000 000 HUF
= 1 000 000*0.005
= 5000 $
5) Exprimez le PIB/habitant hongrois en 2009 en utilisant comme unité le $ (ppa) et comparez à
nouveau le niveau de vie d’un hongrois et d’un américain en 2009.
En 2009 PIB/habitant en
monnaie nationale
PIB/habitant en $ PIB/habitant en $ PPA
Etats-Unis 30 000 $ 30 000 $ 30 000 $ ppa
Hongrie 1 000 000 HUF 5 000 $
1 HUF ppa= 0,01$ pp
PIB Hongrois 2009 = 1 000 000 HUF = 1 000 000*0,01$ ppa=10 000 $ ppa
Finalement, le PIB/habitant US exprimé en ppa n’est que 3 fois supérieur au PIB hongrois.
10 000 $ ppa
6) Quelles sont les limites de la méthode des parités de pouvoir d’achat ?
Cette correction constitue sans aucun doute un progrès MAIS il est très difficile de
pouvoir véritablement comparer le prix d’un même panier de biens partout dans le
monde, car dans chaque pays les biens disponibles (ou indisponibles) sont
différents… et faire des corrections à partir d’un nombre de biens présent partout
mais peu significatifs (big-mac, iphone…) n’a pas beaucoup de sens…
Exercice 4
Données chiffrées corrigées des
effets de l’inflation
Données chiffrées non corrigées
des effets de l’inflation
• Réel
• unités monétaires constantes
• en volume
• euros constants
• en dollars 1990
• euros courants
• unités monétaires courantes
• nominal
• en valeur
• (en dollars 1990, si on est en
1990)
Conclusion : Les limites de la croissance comme indicateur global de mesure de
l’amélioration du bien-être d’une population : (doc 2 page 22)
1) La critique formulée dans le texte peut être
discutée… tout dépend en fait du prix et donc
des VAB mesurées… mais effectivement, si les
bonnes fraises n’ont pas un prix plus élevé… alors
c’est vrai.
2) Non prise en compte du travail domestique,
du travail bénévole et autres activités citoyennes
3) Réparation de voitures s’il y a beaucoup d’accidents, nettoyage des plages polluées par les algues vertes…
production de médicaments pour lutter contre des maladies pulmonaires liées à la pollution  ces productions ne
sont peut-être pas du bon PIB (voir q4)
Autres limites: non prise en compte des inégalités… des conditions de travail de ceux qui ont
produit… de l’évolution des ressources naturelles (usure du capital naturel), mais aussi de la nature
des BS produits (éducation, recherche, santé… ou luxe, loisirs pour des classes oisives…)
D) En quoi le calcul de l’IDH permet-il de compenser certaines limites du calcul du PIB ?
IDH est un indicateur de développement humain
Définitions de développement :
1) Développement comme cause de la croissance : combinaison des changements mentaux
et sociaux d’une population qui accompagnent la croissance et qui la rendent apte à faire
croître cumulativement et durablement son produit réel global.
2) Développement comme conséquence de la croissance : Ensemble des transformations
techniques, sociales, démographiques et culturelles accompagnant la croissance de la
production.
3) Progrès économique et social : certains changements résultent de la croissance et en
même temps la permettent ! Ils permettent une vie pleinement humaine
4) Accroissement des libertés réelles (Sen)
IDH= Indice de développement humain
Capacités de mener une vie longue et en bonne santé (longévité)
 Capacités d’acquérir des connaissances, de communiquer et de participer à la vie de la communauté
(niveau d’éducation)
Capacités de mener une vie saine et de garantir la mobilité géographique ou sociale (accès aux
ressources nécessaires pour un niveau de vie convenable)
Le développement humain pour tous
Source: PNUD 2017
 Durée moyenne de scolarisation : nombre moyen d’années d’éducation dispensées
aux personnes âgées de 25 ans et plus, d’après les niveaux d’éducation de la
population convertis en années de scolarisation sur la base des durées théoriques de
chaque niveau d’enseignement suivi.
 Durée attendue de scolarisation : nombre d’années de scolarisation dont un enfant en
âge d’entrer à l’école peut espérer bénéficier si les taux de scolarisation par âge
devaient rester inchangés tout au long de la vie de l’enfant.
 Espérance de vie à la naissance : nombre d’années qu’un nouveau-né peut espérer
vivre si les taux de mortalité par âge ayant prévalu au moment de sa naissance
demeurent inchangés tout au long de sa vie.
 le niveau de vie (mesuré par le RNB réel par habitant, ajusté par la parité des pouvoirs
d’achat). Le RNB est défini comme le PIB plus les salaires et rémunérations nets reçus de
l'étranger, plus les revenus nets de la propriété provenant de l'étranger plus les impôts et
subventions nets reçus de l'étranger. C’est un indicateur plus fin du niveau de vie des
habitants (Ex: profits des entreprises étrangères dans le PIB mais pas dans le RNB)
(Valeur constatée – valeur minimale)
---------------------------------------------
Indice
dimensionnel
=
Valeur minimum Valeur maximum
Espérance de vie 20 83,2
Durée moyenne de
scolarisation
0 13,2
Durée de scolarisation
attendue
0 11,4
RNB/ hbt en $ ppa
constants
163 108 211
Valeurs de 2011
pour le pays dont on calcule l’IDH
( valeur maximale sur période – valeur minimale sur période)
Valeur
minimum
Valeur
maximum
Espérance de vie 20 83,2
Durée moyenne de
scolarisation
0 13,2
Durée de scolarisation
attendue
0 20,6
RNB/ hbt en $ ppa
constants
163 108 211
Valeurs de 2011
Valeurs de base pour le calcul de l’IDH en 2015
Le dernier rapport des
nations unies sur le
développement humain
Page 23
Doc 4 page 23 :
1. En 2013, selon le PNUD, l’espérance de vie à la naissance en France était de 81,8 ans.
En 2012, selon le PNUD, la durée attendue de scolarisation en Norvège était de 17,6 ans.
En 2013, selon le PNUD, le revenu national brut par habitant au Qatar était de 119 029
dollars 2011 PPA.
3. La France a, en 2013, une espérance de vie à la naissance de 81,8 ans alors que le Niger
a une espérance de vie de 58,4 ans, soit 23,4 années de moins. Cette différence peut
s’expliquer par les écarts de revenus entre les populations de ces deux pays : un Nigérien
ne dispose que de 873 $ 2011 ppa par an, et ce revenu ne lui permet pas de satisfaire ses
besoins fondamentaux (se nourrir, se soigner, …) ce qui se traduit par une espérance de
vie plus faible qu’en France. (Et aussi peut-être faible secteur non-marchand, conditions
d’hygiène, de travail, criminalité… qui réduisent l’espérance de vie…)
4. Cela s’explique par le fait que les scores des indices d’espérance de vie et d’éducation
sont plus faibles que ceux de pays au revenu par habitant pourtant moins élevé.
Cette situation s’explique par l’affectation du revenu national au Qatar. La richesse créée
n’est pas affectée en priorité au développement parce qu’elle est captée par une minorité
et n’est pas constituée des services de santé et d’éducation destinés à profiter au plus
grand nombre. Indirectement, l’IDH tient compte des inégalités économiques et sociales
et de l’utilité de la production pour la population et on peut considérer qu’il permet de
corriger certaines limites du PIB (mais pas toutes!)
2. Question typique au bac:
 En quoi l'IDH est-il un indicateur qui complète le PIB ? (Nouvelle Calédonie 2015)
 En quoi l'approche en termes d'IDH complète-t-elle celle en termes de PIB ? (Pondichéry 2014)
 En quoi l'IDH se distingue-t-il du PIB ? (Polynésie 2016)
 Présentez deux limites à l'utilisation du PIB comme indicateur de la croissance économique. (Liban
2017/Pondichéry 2014)
L’IDH permet de montrer ce qu’il est fait de la richesse créée et d’avoir une meilleure idée de la façon
dont cette richesse profite à la population. Indirectement, il donne aussi des indications sur les
inégalités et sur les politiques publiques menées (santé, éducation…). L’utilisation du RNB permet de
mieux identifier ceux qui profitent des revenus issus de la production mesurée par le PIB (population
locale et non pas FMN).
Le PIB n’indique que la valeur globale de ce qui a été produit alors que l’IDH prend en compte la
nature de certains BS produits puisqu’il sera plus élevé si on a produit des BS qui améliore la santé et
le niveau d’éducation… à PIB/habitant égal.
L’IDH valorise ainsi la production de BS qui profitent au plus grand nombre…
Conclusion:
Assez souvent, les classements (rangs) de niveau de PIB/habitant et niveau d’IDH sont assez proches
et dans ces situations alors le PIB et l’IDH peuvent être considérés comme un peu redondants, il n’est
pas très utile de les comparer…
Toutefois, la complémentarité de l’IDH par rapport au PIB est très grande pour les cas où les
classements (rangs) de niveau de PIB/habitant et niveau d’IDH sont très différents (Ex Qatar, Arabie
Saoudite…) et la comparaison entre IDH et PIB/habitant permet de montrer qu’une valeur élevée pour
le PIB n’est pas la garantie de bonnes conditions de vie.
Conclusion : En simplifiant, on peut dire : la croissance, c’est avoir plus ; le développement, c’est être mieux
Le cas normal :
Souvent, il y a croissance et développement à la fois : les quantités produites augmentent et la société parvient à
utiliser ces richesses pour améliorer le bien-être du plus grand nombre, réduire les inégalités, transformer ses
structures de manière à ce que la croissance économique puisse se poursuivre. Il est évidemment plus facile pour un
pays de se développer quand les quantités produites augmentent que quand elles sont stables ou, encore pire,
diminuent.
2 cas atypiques :
Il peut y avoir croissance sans développement : le cas de l’Arabie saoudite…
Il peut y avoir développement sans croissance :
Dans ce cas, les quantités produites sont stables, mais une répartition différente des richesses produites permet à plus
d’habitants de satisfaire leurs besoins vitaux ou à l’Etat d’augmenter les consommations collectives profitant à tous
(infrastructures de transport ou de télécommunication, instruction, santé, par exemple). Mais cette idée est un peu
contraire à certaines définitions du développement… qui implique une augmentation… du potentiel de croissance… Là
encore, le développement ne peut pas durer sans engendrer à terme de la croissance
Il est donc difficile d’envisager qu’il y ait croissance à long terme sans développement. C’est pourquoi nombreux sont
les économistes qui ne font pas de réelle différence entre croissance et développement. Vous rencontrerez donc, en
particulier dans les documents, les deux mots utilisés à peu près comme des synonymes. Retenons cependant que
produire plus (la croissance économique) ne peut pas être présenté comme l’objectif ultime d’un pays. Alors que le
développement semble pouvoir l’être.
Remarque : inégalités croissance : la croissance est le seul moyen de réduire les inégalités sans appauvrir les plus
riches, ce qui est difficile politiquement
II) Comment expliquer la croissance : les sources de la croissance
A) La contribution des facteurs de production à la croissance
1) D’où vient la croissance ?
 Faire noter les définitions de facteurs travail et facteur capital page 24
Document A: Le progrès technique pour vaincre la fatalité des rendements décroissants
D'où vient la croissance par tête ? Du montant de capital technique investi, répond dès 1956 Robert
Solow : machines, équipements, infrastructures, logiciels... Toutefois, quand on augmente le capital par
tête, certes la production augmente, mais pas de façon proportionnelle. Les rendements sont
décroissants, parce que ceux qui se servent des machines n'ont que deux bras et une tête : ajouter un
deuxième ordinateur à celui que j'utilise déjà ne me permettra pas de multiplier par deux mon apport
productif.
À force d'augmenter le capital par tête, vient un moment où la production par tête finit par ne plus guère
progresser. Mais tant que ce niveau n'est pas atteint, un investissement supplémentaire est générateur
de croissance économique. Par conséquent, entre deux pays, celui qui investit plus connaît aussi une
croissance économique plus rapide, ce qui explique les phénomènes de « rattrapage » des pays qui ont
commencé leur croissance économique plus tardivement que les autres. Toutefois, le modèle de Solow
aboutit à la conclusion que la croissance économique par tête devrait peu à peu se ralentir, puis
s'annuler. Or ce n'est pas ce qui est observé.
C'est pourquoi Solow a mis en scène un troisième facteur, le progrès technique, en plus du travail et du
capital. Un facteur un peu particulier, puisqu'il accroît l'efficacité productive des deux autres, un peu
comme la levure accroît le volume du gâteau. Bien qu'il permette de produire plus, il n'appartient à
personne (« il tombe du ciel ») et il n'y a donc pas besoin de le rémunérer. D'où le terme de facteur
exogène donné à ce progrès technique, qui est aussi une « mesure de notre ignorance », puisqu'on lui
attribue ce qui, dans les gains de productivité, ne peut être imputé ni à l'accroissement du travail ni à
celui du capital.
Dominique CHARPENTIER, Alternatives économiques, Hors série n° 57, 2003.
1) Dans sa première idée, à quoi Solow attribuait-il la croissance ?
A la quantité de facteurs de production utilisée et notamment à la quantité de facteur
capital qui dépend de l’investissement. Il faut plus de capital par tête pour avoir une
hausse du PIB par tête.En effet, si la croissance était due principalement à l’augmentation
du nombre d’actifs, le PIB par tête resterait stable. Ou alors, il faut imaginer un
accroissement de la durée du travail. Mais la réduction de celle-ci a historiquement
accompagné la croissance économique.
2) Expliquez la phrase soulignée.
Rendement factoriel décroissant.
Lorsqu’une quantité croissante d’un facteur de production est utilisée, tous les autres
étant fixes, le surcroît de production généré par chaque unité supplémentaire de ce
facteur est à chaque fois moins important.
En d’autres termes, la productivité marginale décroît à mesure qu’un facteur est de plus
en plus utilisé. (Rappel première sur la loi des rendements décroissants…)
3) Quelles sont les prédictions de la théorie de Solow en ce qui concerne la croissance et les
inégalités entre pays ? Sont-elles vérifiées ?
D’après Solow, la production doit finalement progresser de moins en moins vite en raison
des rendements factoriels décroissants à mesure que l’on accroît l’intensité capitalistique
(capital/tête) et même finir par s’arrêter. Donc les pays dont l’intensité capitalistique est
faible (les pays les moins développés) devraient d’après cette théorie connaître des taux de
croissance plus élevés et rattraper les pays développés.
Cette théorie est vérifiée pour les Trente glorieuses où des pays comme la France et le
Japon ont comblé une partie de leur retard face aux Etats-Unis ou pour les BRICS qui
croissent plus vite que les pays riches en partant de plus loin.
Mais la croissance ne s’est pas arrêtée dans les pays les plus développés et les inégalités
ont plutôt tendance à augmenter.
4) Quel est le rôle du progrès technique ?
Le PT accroît l’efficacité de la combinaison du travail et du capital. La productivité globale des facteurs de
production augmente grâce à ce PT. Cela permet de contrecarrer et de faire plus que compenser les
rendements décroissants du facteur capital. Cela explique que les pays riches continuent à croître!
5) D’où provient-il d’après Solow ?
De nulle part. Solow n’explique pas son origine. Il tombe du ciel, il provient du génie de quelques
inventeurs, mais on ne peut agir dessus, il ne dépend pas du fonctionnement de l’économie. Il est
exogène.
Cas n°1 Période 1 Période 2 a Période 2b Période 2c
W 1000 heures 1100 heures 1000 heures 1100 heures
K 1000 euros 1000 euros 1100 euros 1100 euros
PIB 2000 euros 2100 euros 2100 euros 2200 euros
2) La distinction croissance extensive / croissance intensive
(Inspiration ou transpiration ?)
Document B) un exemple simplifié
PIB=f (W, K)
Ici, on voit la croissance économique entre la période 1 et la période 2 c (+10%)
est entièrement due à l’augmentation du volume des facteurs de production
utilisés (+10%); on travaille plus longtemps (hausse de la PAO ou de la durée du
travail) et en utilisant plus de machines, donc on produit plus. On parlera alors
de croissance extensive (pas ou peu de gains de productivité)
Dans notre exemple, le pays produit davantage, mais il ne produit pas mieux…
Or la croissance est en grande partie le résultat d’une amélioration des
techniques de production…
Période 1 Période 2 a Période 2b Période 2c
W
1000
heures
1000 heures 1000 heures 1000 heures
K 1000 euros 1000 euros 1000 euros 1000 euros
Gains de
productivité
(par rapport à la
période
précédente !)
Impossible
à calculer !
MO plus
efficace (1)
Machines plus
performantes (2)
(1) + (2)
PIB 2000 euros 2100 euros 2100 euros 2200 euros
Cas 2. On pourrait imaginer la situation suivante : les hommes sont mieux formés et
les machines plus performantes… on va donc observer à la période 2 :
Période 2 c) :
La croissance est de 10% alors que les quantités de facteurs utilisés n’ont pas augmenté.
On peut donc dire que la productivité a augmenté. On parlera alors de croissance
intensive (gains de productivité importants liés à des changements dans les techniques
de production)
Cas 1 : croissance
extensive
Cas 2 : croissance
intensive
Croissance réelle 10% 10%
Dont contribution de la variation
de la quantité de travail 5 points de % 0 point de %
Dont contribution de la variation
de la quantité de capital
5 points de % 0 point de %
Dont contribution de la variation
de la Productivité Globale des
Facteurs
0 point de % 10 points de %
Tableau récapitulatif des deux exemples pour les périodes 2c
Pour mesurer l'efficacité générale d'une économie, on s'aperçoit qu'il n'est pas réaliste
d'isoler la contribution de chaque facteur, alors que c'est au contraire leur combinaison qui
est plus ou moins productive; il est préférable de calculer la productivité globale des
facteurs .
[...] [Dans les modèles de croissance classiques (Solow), la PGF est un résidu, elle s’explique
par le progrès technique qui est analysé comme une variable exogène.
3) Une modélisation mathématique de la croissance : la fonction de Cobb Douglas
Lire le Doc 2 page 24 et faire l’exercice page 25
Exercice : La fonction Cobb-Douglas en action
4. On constate qu’avec 2 unités de capital et 2 unités de travail, on produit désormais 30
pizzas par heure, d’où:
Production (Y)= A’ * 2 0,5 * 2 0,5 = 30 pizzas par heure
On en déduit que A’ = 30/ (2 0,5 * 2 0,5 )= 15…
Donc on a comme nouvelle fonction de production: Y= 15*K 0,5*L0,5
Dans cette nouvelle configuration, 30 pizzas pourront être livrées en une heure par Léonardo et Donatello.
Cette évolution a été rendue possible par l’incorporation d’un capital plus performant, c’est-à-dire de progrès technique (c’est d’ailleurs la
raison pour laquelle la valeur de A a changé, passant de 6 à 15).
Les rendements sont alors croissants. (Avec deux fois plus de capital et de travail, ils produisent 5 fois plus !)
3. Y= 6 * 2 0,5 * 2 0,5 = 12
La production a doublé, les facteurs de production aussi, les rendements sont constants
2. Léonardo et Donatello livreront environ 8,5 pizzas en une heure.
Y= 6 * 1 0,5* 2 0,5 = 8,5
Seul le facteur travail a augmenté, le facteur capital reste inchangé ; nous pouvons ici vérifier l’hypothèse
des rendements décroissants : le nombre de livreurs a doublé mais le nombre de pizzas livrées n’a été
multiplié que par 1,4 (soit 8,5/6). Toutes choses égales par ailleurs, plus le nombre de livreurs augmente,
plus la productivité des livreurs baisse.
1. Léonardo et son vélo livrent 6 pizzas en une heure. En effet, L=1 (1 livreur) et K= 1 (1 vélo)
Y= 6*K 0,5*L0,5
Y= 6 * 1 0,5 * 1 0,5 = 6
1. Selon l’OCDE, entre 2007 et 2013, l’évolution de productivité globale des facteurs a contribué en moyenne à 0,7 points de % de
croissance en moyenne chaque année aux États-Unis. L’évolution du PIB aux EU sur cette période du PIB s’expliquait aussi par une
hausse des quantités de facteur capital (qui a généré 0,5 point de croissance par an en moyenne et par la baisse des quantités de
facteur travail utilisé (qui généré une baisse 0,3 point de croissance chaque année)
2. Taux de croissance du PIB = Contribution de l’évolution des quantités de facteur travail +
Contribution l’évolution des quantités du facteur capital + Contribution de l’évolution de la PGF.
On retrouve ici ce que la fonction Cobb-Douglas met en évidence : la croissance de la production dépend de
l’influence combinée de l’augmentation d’un ou des facteurs de production ainsi que du progrès technique
mesuré par la PGF. *
3) Aux EU entre 2007 et 2013, la croissance a été plutôt intensive: 77% de la croissance s’expliquent
par la hausse de la PGF…
En France entre 2007 et 2013, la croissance a été plutôt extensive car si les quantités de facteurs
n’avaient pas augmenté, le PIB aurait baissé 0,1% chaque année du fait de la baisse de la PGF.
Page 25
4) Comment expliquer l’évolution de la contribution des facteurs
Résumons un peu où nous en sommes dans notre recherche des origines de la croissance économique.
Comment produit-on ? Combinaison de deux facteurs de production : TRAVAIL + CAPITAL.
D’où peut provenir le fait qu’une économie parvienne à produire en plus grande quantité ?
Plus grande quantité de facteurs de production (on parlera alors de croissance extensive). Cela signifie
que les gains de productivité sont faibles ou nuls. La croissance ne s’explique pas principalement par
ceux-ci. La croissance extensive résulte de l'accroissement quantitatif des facteurs de production.
L'augmentation de la production est en relation avec l'augmentation de la quantité de facteurs mis en
œuvre.
Plus grande efficacité de ces facteurs. il est toutefois possible d’accroître la production sans augmenter
la quantité de travail utilisée, à condition d’améliorer l’efficacité du travail, ce que l’on appelle plus
souvent la productivité du travail. La croissance intensive résulte de l'amélioration de l'efficacité de la
combinaison productive c'est-à-dire des gains de productivité sans qu'il y ait forcément une
augmentation des quantités de facteurs de production utilisées.
Rappel : produire en une heure de temps un bien nouveau qui répondra à de nombreux besoins et qui
sera dès fortement valorisé monétairement entraine une augmentation de la productivité du travail !!!!
a) De quoi dépend la quantité de travail ?
Le travail est apporté par les hommes et les femmes: il s’agit de l’activité qu’ils mettent au service de la production
de biens et services.
La quantité de travail effectivement utilisée est mesurée par la population active occupée  durée moyenne du
travail.
Si celle-ci augmente dans un pays, il est logique que la production augmente, toutes choses égales par ailleurs. Il y
aura donc croissance économique.
Remarquons que, dans les sociétés modernes, seul le travail rémunéré est pris en compte.
Population active = ensemble des individus exerçant une activité professionnelle rémunérée (emploi) ou à la
recherche de celle-ci.
Actifs occupés = actifs qui ont un emploi.  Population active occupée
Chômeurs = actifs à la recherche d’un emploi.  Population active inoccupée.
Facteurs de variation de la population active
Différents facteurs :
âge de la scolarité obligatoire + fréquence des poursuites d’études après cet âge ; âge légal de la retraite + poursuite
d’activité des salariés âgés.  Taux d’activité par âge.
Taux d’activité par sexe c’est-à-dire taux d’activité partiel des femmes et taux d’activité partiel des hommes.
Importance de la population totale et structure de la population totale, c’est-à-dire importance de la population en
âge de travailler (est-ce qu’il y a beaucoup de personnes en âge d’être actives ou pas, y a-t-il plus de jeunes ou de
personnes âgées…) ; ces variables démographiques dépendent elles-mêmes du solde naturel (qui agit avec un effet-
retard) et du solde migratoire.
Facteurs de variation de la population active occupée ( à population active donnée)
 Une meilleure organisation du marché du travail (loi travail?)
 Une meilleure qualification des travailleurs
 Une politique macroéconomique adaptée de soutien à la demande
 Une augmentation de la compétitivité des entreprises (baisse de la fiscalité?)
 …
Toutes ces évolutions peuvent faire baisser le taux de chômage et faire augmenter
la population active occupée…
Ainsi, toutes choses égales par ailleurs (à PGF et quantité de capital constants),
l’augmentation de la quantité de travail utilisée sera source de croissance.
Les variations de la quantité de facteur travail
La quantité de travail effectivement utilisée est mesurée par la population
active occupée  durée du travail moyenne effective par an.
Elle dépend de la législation (35h, congés…) mais aussi de l’importance des emplois à temps partiels
(choisis ou subis)
Les variations de la quantité de facteur capital
Stock de
capital
en début
d’année N
Amortissements
En N
Stock de
capital
n’ayant pas
été
entièrement
utilisé
Formation Brute
de capital fixe
En N
Stock de
capital en
début
d’année
N+1
Stock de
capital
n’ayant pas
été
entièrement
utilisé
Hausse du
stock de capital
La quantité de capital effectivement utilisée dépend du stock de capital initial, du
rythme d’amortissement du capital et de la FBCF
La formation brute de capital fixe (FBCF) est constituée par les acquisitions moins cessions d'actifs fixes réalisées par les
producteurs résidents.
Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou
continue dans d'autres processus de production pendant au moins un an.
b) De quoi dépend la quantité de capital ?
c) De quoi dépend les variations de la PGF ?
1) Bien public= un feu d’artifice, une émission en clair… MAIS aussi la possibilité de vendre des billets par internet:
 Non exclusion: personne ne peut m’empêcher d’utiliser cette nouvelle possibilité de production, qui baissera mes
coûts
 Non-rivalité: si j’utilise cette possibilité, je ne prive personne de la possibilité de le faire. (au contraire, plus cela
se banalisera, plus cela sera facile)
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3) Cumulatif : Idée de progrès: les innovations permettent d’autres innovations… Nous nous appuyons sur la multitude
d’innovations déjà réalisées par d’autres (Nain sur des épaules de géants= nous avons inventé internet, donc nous
sommes très haut… mais seulement parce que d’autre avaient inventé l’électricité, l’ordinateur, la fibre optique… Ce que
les autres avaient apporté est beaucoup plus important que le pas de plus que nous avons fait…, même si comme nous
arrivons en dernier, nous sommes au sommet de la technique…
2) Découverte : mise en évidence d’une nouvelle possibilité; Invention= première réalisation qui exploite les
possibilités nouvelles ; Innovation= amélioration d’un bien/service ou d’un processus de production d’un BS
4) Les entreprises innovent (de façon générale) uniquement lorsqu’elles espèrent une amélioration de leur rentabilité,
c’est-à-dire soit une baisse de leurs coût de production, soit une hausse de leurs recettes (plus de ventes et/ou hausse
du prix de vente moyen) car le nouveau produit satisfait mieux les besoins…
1) Innovations radicales: « internet » qui
débouchent sur un grand nombre d’innovations
progressives « acheter sur internet », « essayer
des vêtements sur internet », « suivre une
psychothérapie sur internet »…
2)
• Innovation de produit: voitures électriques…
• Innovation de procédé: chaîne de montage automatisée
• Innovation de marché : PC, vendre des ordinateurs à des
particuliers??
• Innovation d’intrants (input), nouveau approvisionnement: nylon
pour faire des bas?
• Innovation organisationnelle: Google rachète YouTube, moteur de
recherche qui possède le contenu recherché= pas de changement
technique mais parfois AB> A+B
Remarque: Innovation de
produit/procédés sont souvent liées.
 Il faut souvent produire
différemment le nouveau produit: les
voitures électriques ne sont pas
montées de la même façon, il a fallu
résoudre de nouveaux problèmes
techniques de production…
 de même les nouveaux procédés de
production transforment un peu le
produit…: la Ford T n’est pas comme les
voitures qui la précédent.
3)
Remarque: Faites attention avec l’idée que les innovations de produits entraînent une hausse de la demande
Innovation
de procédé
Baisse du
coût
Baisse du
prix
Hausse ventes et de la
part de marché
Hausse de la
marge
unitaire
Hausse des profits
B) Quelles sont les sources des gains de productivité ?
1) La stimulation de l’innovation
Document C : Innovation : le rôle de l’État :
« Un agent ne peut, en général, s'approprier tous les bénéfices associés à son invention: d'autres agents pourront
utiliser le savoir nouveau qu'il a produit pour réaliser à leur tour des inventions, sources pour eux de bénéfices, sans
rémunérer l'inventeur initial (rémunère-t-on aujourd'hui l'inventeur de la roue?). Ainsi, le rendement privé de la
recherche peut être inférieur à son rendement social. En conséquence, les agents peuvent sous-investir en recherche,
se cantonnant aux projets qui ont un rendement privé suffisant, alors que d'autres projets auraient un rendement
social élevé mais ont un rendement privé trop faible. La mission de l'État dans un tel cadre est de faire en sorte que
l'investissement en recherche soit à la mesure du rendement social de cette activité. [...] L'État dispose pour cela d'une
riche palette d'outils: il peut investir lui-même dans un système de recherche publique, comblant directement le déficit
en recherche; il peut encourager les firmes à investir en augmentant le rendement privé, à travers des subventions, des
avantages fiscaux ou autres; il peut tenter de limiter les imperfections des marchés en modifiant le contexte
institutionnel dans lequel les agents opèrent (politique de concurrence, législation des brevets). »
Dominique Guellec, Économie de l'innovation,coll. « Repères », © Éditions La Découverte,
1. Que signifie le passage souligné?
2. Si le rendement privé de la recherche est inférieur à son rendement social, un problème essentiel va en
résulter. Lequel?
3. Pour le résoudre, les pouvoirs publics peuvent intervenir de trois façons. Lesquelles?
Si le premier rendement est inférieur au second, cela implique que, faute de
rentabilité suffisante, les firmes vont devoir renoncer à certains projets, ce qui
privera la collectivité de l’ensemble des gains auxquels elle aurait pu prétendre
en l’absence de ces renoncements.
C’est un cas classique d’externalités positives, beaucoup d’agents profitant sans
payer des dépenses des autres… On sait qu’il s’agit d’une défaillance du marché,
dont les mécanismes vont trop PEU inciter à la production de BS qui génèrent
des externalités positives…
Le « rendement privé » de la recherche se matérialise par les profits que les
firmes ont retirés (ou vont pouvoir retirer) de leurs dépenses de R&D, alors que
son « rendement social » est constitué par tous les gains qui en résulteront (ou
pourraient en résulter) pour la collectivité tout entière (en termes de niveau de
vie et d’emploi mais également de santé, de liberté, de bonheur, etc.).
Ainsi, le rendement privé de la recherche peut être inférieur à son rendement social
1. Que signifie le passage souligné?
2) Si le rendement privé de la recherche est inférieur à son rendement social, un
problème essentiel va en résulter. Lequel?
3) Il s’agit à l’évidence d’un cas spécifique d’externalité positive et il ne peut être réglé que
grâce à l’intervention des pouvoirs publics, qui peuvent notamment :
c) promouvoir un environnement institutionnel propice à la concurrence et à l’innovation,
par exemple en instituant un droit de la propriété intellectuelle (d’où l’encadré et la
question sur les brevets). L’institution des brevets permet de concilier deux séries
d’exigences contradictoires (celles de la collectivité tout entière, qui a intérêt à ce que la
connaissance circule librement et que de nombreuses entreprises innovent, et celles des
entreprises, qui ont intérêt à protéger leur savoir et leurs savoir-faire pour rentabiliser ses
dépenses en RD), et ce pour deux raisons essentielles :
i. le monopole qu’une firme va alors obtenir lui permettra de réaliser des profits mais
cette faveur ne lui sera octroyée qu’à titre temporaire : à terme, la connaissance
protégée par le brevet sera librement utilisable ;
ii. de surcroît, lorsqu’elle va déposer sa demande de brevet, elle va devoir publier de
nombreuses informations, dont certaines s’avéreront immédiatement utiles (ses
concurrents seront en effet immédiatement renseignés sur ce qu’elle sait et sur ce
qu’elle ne sait pas, ils connaîtront une partie de sa stratégie de développement, etc.).
a) se substituer aux entreprises privées et assumer eux-mêmes les activités de recherche en
question, ce que font en France le CNRS, l’INRA, l’INSERM, le CEA, le CNES, l’IFREMER, etc.
b) récompenser les firmes privées afin de soutenir leur efforts de R&D, via des subventions
ou/et des allégements (voire des exonérations) de prélèvements obligatoires ;
2) Le rôle des institutions dans la croissance
Document D : Le rôle des institutions dans la croissance
Pour Rodrik, le développement économique à long terme exige plus qu’une simple stimulation de l’investissement et de l’esprit
d’entreprise. Il faut aussi mettre en place trois autres types d’institutions pour soutenir la dynamique de croissance, renforcer la capacité
de résistance aux chocs et faciliter une répartition des charges socialement acceptable en cas de chocs. On pourrait parler d’institutions :
• de réglementation des marchés, qui s’occupent des effets externes, des économies d’échelle et des informations imparfaites. Ce sont,
par exemple, les organismes de réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers.
• de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au minimum l’instabilité macroéconomique et évitent les
crises financières. Ce sont, par exemple, les banques centrales, les accords quant aux régimes de change et les règles budgétaires.
• de légitimation des marchés, qui fournissent une protection et une assurance sociales, organisent la redistribution et gèrent les conflits.
Ce sont, par exemple, les systèmes de retraite, les dispositifs d’assurance chômage et autres fonds sociaux.
Une étude de Rodrik (1999) sur plusieurs pays subsahariens fait apparaître certaines fonctions de stabilisation et de légitimation des
institutions. Pas moins de quinze de ces pays affichaient une croissance annuelle de plus de 2,5 % avant 1973.
Cependant, à cause de la faiblesse de leurs institutions nationales, peu d’entre eux — voire aucun — ont pu résister aux chocs pétroliers et
autres chocs macroéconomiques dans les années 70, d’où un net ralentissement de la croissance au cours des années qui ont suivi. Les
ripostes macroéconomiques à de tels chocs entraînent de sérieuses conséquences pour la distribution des revenus. Par exemple, en
réponse à une crise de la balance des paiements, les pays doivent réduire la demande globale en durcissant leur politique budgétaire. Mais
comment? Faut-il relever les impôts ou comprimer les dépenses? Dans le deuxième cas, s’agit-il de réduire les dépenses militaires, les
dépenses d’équipement, les dépenses de santé ou les dépenses d’éducation? Des institutions nationales robustes, en particulier celles qui
assurent une large participation, permettent de gérer ces conflits au moindre coût possible et empêchent que des conflits politiques et
sociaux intérieurs ne viennent aggraver le choc économique initial.
Dani Rodrick et Arvind Subramanian, La primauté des institutions, (ce que cela veut dire et ce que cela ne veut pas dire), Finances et
développement, juin 2003
1) Qu’est-ce qu’une institution ?
2) En quoi les travaux empiriques de Rodrik permettent-ils de conclure à l’importance des
institutions dans le processus de croissance ?
1) Qu’est-ce qu’une institution ?
2) En quoi les travaux empiriques de Rodrik permettent-ils de conclure à l’importance
des institutions dans le processus de croissance ?
Une institution est un ensemble de règles (formelles ou informelles) qui s’imposent aux
membres d’une société, aussi bien aux acteurs économiques qu’aux gouvernants.
Ex: le droit du travail, la législation sur le brevet, le Pacte de Stabilité et de croissance dans
l’UE qui limite les déficits budgétaires des Etats membres, l’Ecole… les lois anti-corruption…
Dans le langage courant, on les confond parfois avec l’administration chargée de les mettre
en œuvre.
Rodrik repère 3 formes d’institutions qui semblent jouer un rôle dans la croissance
économique: les institutions de réglementation des marchés, les institutions de régulation
des marchés et les institutions de légitimation des marchés.
Il observe que dans les années 70, une quinzaine de pays sub-sahariens dont les institutions de
régulation et de légitimation des marchés se sont révéler défaillantes à la suite des chocs pétroliers
ont connu une croissance économique beaucoup plus faible qu’à la période précédente et que
d’autres pays comparables…
Il en déduit que c’est à cause de ces institutions défaillantes que la croissance a été faible!
BAC: dans certains sujets, la qualité des institution est quantifiée par des notes (de 0 à 5 par
exemple) et il faut analyser la corrélation entre croissance et qualité des institutions.
3) Les théories de la croissance endogène
Doc E : Les théories de la croissance endogène :
[Les] théories de la croissance endogène [ont pour] point commun [...] d'insister sur le fait que certaines activités
(l'éducation, la recherche, le développement des infrastructures) engendrent de fortes externalités positives, [...] dans
leur domaine propre mais aussi pour l'ensemble de l'économie. Ainsi, l'utilité d'une route est d'autant plus forte qu'elle
est associée à d'autres routes, et un système routier adapté aux besoins de communication des entreprises accroît leur
productivité. De même, un bon enseignement primaire favorise l'essor d'un enseignement universitaire et d'une
recherche fondamentale de qualité qui à leur tour stimulent les innovations technologiques et la productivité du travail.
Chaque génération s'appuie sur le stock de connaissances, de savoir-faire, d'équipements accumulés par les générations
précédentes pour aller plus loin, plus vite et léguer à sa descendance un potentiel encore plus prometteur. [...]
[Ces] nouvelles théories de la croissance mettent ainsi à jour des activités à rendements fortement (et éventuellement
indéfiniment) croissants. Leur autre point commun est de réhabiliter le rôle central des dépenses publiques et de la
volonté politique dans la construction du développement économique. En effet, on ne peut compter sur la seule initiative
privée pour investir dans les externalités dont les bénéfices essentiels sont collectifs, à long terme et parfois très
incertains (cas de la recherche fondamentale). Cette difficulté [...] rend nécessaire l'intervention [des administrations
publiques]. »
Jacques Généreux, Les vraies lois de l'économie.Tome 2, Éditions du Seuil/France Culture, 2002.
1) Les modèles de Paul Romer, de Robert E. Lucas et de Robert Barro ont en commun de raisonner en termes de « croissance
endogène ». Que signifie cette expression ?
Récemment [c'est-à-dire à partir du milieu des années 1980], on a
tenté de l'imputer à la croissance elle-même, par un phénomène
de "bouclage": la croissance produit le progrès qui produit la
croissance. [D'où l'expression] "croissance endogène", auto-
générée en quelque sorte. [...]
Le progrès technique viendrait donc… du progrès technique (de lui-
même=endogène) et ne tomberait pas du ciel… Il ne serait pas
exogène… dans les équations du modèle de Solow.
Ville A:
1 million d’habitants Ville B:
1 million d’habitants
La construction d’une route supplémentaire permet de relier 2 millions de
personnes. Cela permet d’intensifier les échanges, la division du travail…
est cela est source de croissance économique…
2) a) Pourquoi les investissements en infrastructures de transport peuvent-ils avoir
un rendement croissant?
Question 2) du doc E: Pourquoi certaines activités engendrent-elles des rendements
croissants ?
Certaines activités génèrent de fortes externalités positives qui se renforcent mutuellement :
Ville A:
1 million d’habitants
Ville B:
1 million d’habitants
Ville C:
1 million d’habitants
Ville D:
1 million d’habitants
Ville E:
1 million
d’habitants
La construction
d’une route
supplémentaire
dans un réseau déjà
développé permet
de relier 1 million de
personnes à 4
millions de
personnes.
Cela permet
d’intensifier encore
plus les échanges, la
division du travail…
que quand le réseau
n’était pas
développé… est cela
est encore plus
source de croissance
économique…
Conclusion : une route qui n’est reliée à aucune route à une faible utilité, la
construction d’une deuxième route qui la croise permet à des individus d’utiliser la
deuxième route et la première et l’utilité marginale de la deuxième route est
supérieure.
La construction de la nième route qui permet de rejoindre une ville isolée à un
grand réseau est énorme : une petite route et tout d’un coup, les individus ont
accès à tout un réseau !
En termes de productivité, la construction d’une nième route est plus facile pour
une société déjà riche et la route supplémentaire y sera plus utile que dans un pays
pauvre…
 Une route en plus accroit l’utilité des autres routes  externalité positive
2b) Pourquoi les investissements en éducation peuvent avoir des rendements croissants?
Ex : la construction d’une université
dans un pays où le système
secondaire est très développé et où
un très grand nombre d’étudiants
aura les moyens d’en profiter est
plus utile que la construction d’une
université dans un village
d’analphabètes…
 Une Ecole de plus accroit l’utilité
de l’université
 externalité positive
Investissement dans la construction d’un
nouveau centre de recherche sur les
énergies renouvelables
2c) Pourquoi les investissements en recherche peuvent avoir des rendements croissants?
La qualité des chercheurs, du matériel
mis à leur disposition qui leur a déjà
permis d’être à la pointe du progrès est
un socle sur lequel un pays développé
s’appuie part faire avancer le progrès
technique.
Plus on part d’un socle déjà haut, plus
l’effort supplémentaire pour aller plus
loin est facile.
Les efforts pour former des techniciens
nucléaires au Mali seront moins
productifs que ceux fait pour améliorer
le niveau des chercheurs du CNRS en
France. (On organise un colloque où ils
se rencontrent…)
Concentration du savoir produit plus de
savoir (Ex : Silicon Valley…)
3) A l’aide du schéma du doc 3 page 29 du manuel, montrez comment peut se mettre en place un effet de rétroaction
entre accumulation de capital humain et croissance économique.
Croissance
Economique
Hausse des recettes
publiques
Hausse des dépenses
d’éducation et de
santé
Accumulation de
savoir, de
compétences
(Capital Humain)
Hausse du rythme
des découvertes
Meilleure
adaptation aux
innovations
Amélioration de la
capacité à
effectuer de bons
choix économiques
Hausse de
l’efficacité
productive
(PGF)
Les individus ont plus
de temps et revenus à
consacrer à leur
éducation, santé
capital humain: caractéristiques d’un individu utiles à
la production = qualification, expérience, santé
3) A l’aide du schéma du doc 3 page 29 du manuel, montrez comment peut se mettre en place un effet
de rétroaction entre accumulation de capital humain et croissance économique.
De plus, pour Robert Barro et les
interventions publiques, on observe le
même type de cercle vertueux:
La croissance permet le financement
d’infrastructures publiques qui sont à
l’origine de rendements croissants!
Pour Lucas, plus un pays est riche,
plus les individus ont les moyens de
consacrer du temps et de l’argent à
leur éducation, mieux ils seront bien
formés, plus la croissance sera forte,
plus il y a aura des individus prêts à
sacrifier du temps et de l’argent pour
les études…
Pour les individus Pour les Etats
Croissance
Progrès
Technique
Synthèse: théorie de la croissance endogène
Croissance
Capital
Humain
Croissance
Infrastructures
publiques
Croissance
Conclusions : si TCE vraies, alors les écarts entre pays riches et pauvres pourraient se
creuser car les pays riches peuvent s’appuyer sur un plus grand stock d’infrastructures,
d’institutions, de capital humain dont ils peuvent disposer gratuitement… et qui
rendent plus efficace les investissements en capital dans certains domaines…
PGF
Croissance
Synthèse: théorie de la croissance endogène
C) Les effets ambigus du Progrès technique sur la croissance et l’emploi :un processus de
« destruction-créatrice »
Chaque vague d’innovations rend obsolètes de nombreux moyens et techniques de production ; parmi les anciens
produits, beaucoup sont concurrencés par la nouvelle génération de produits. Par conséquent, les industries qui
utilisaient ces méthodes de production ou qui fabriquaient ces produits disparaissent ou s’adaptent à la nouvelle
donne économique
 « destruction » : série de faillites des entreprises les moins rentables, ainsi que la faillite des entreprises qui les
fournissaient… Destruction = libération des facteurs de production
 « créatrice »: Mais, dans le même temps, ces innovations impliquent de nouveaux métiers, de nouveaux
emplois, dans lesquels trouvent à s’employer les facteurs de production libérés.
Destruction créatrice »= une transformation du
tissu industriel et des structures de l’économie
On peut expliquer la montée du secteur tertiaire
comme le résultat d’un vaste processus de
destruction (des emplois agricoles et industriels)
créatrice (les emplois de services). Les
développeurs de sites web doivent tout au
tracteur !
Cliquez sur l’image pour voir le prezi
Innovation de
procédé
Dans le transport
aériens
(Vente en ligne de
billets)
Baisse du
coût de
production
de billet
Destruction
d’emplois
de
vendeurs
de billets et
baisse de la
production
d’agence
de vente.
Cas n°1
Baisse du
prix
du billet
Hausse des
dividendes
Hausse des
salaires
Dans tous les
cas Hausse du
pouvoir d’achat
de certains
ménages
Créations d’emplois et hausse de la production dans des
secteurs anciens et nouveaux
Cas n°2
Maintien du
prix
du billet
Créations d’emplois
de pilotes,
d’informaticiens
Hausse
de la
demande
Hausse de la
demande
billets d’avions
Hausse de la demande
• pour aller au restaurant (BS anciens)
• des applications sur téléphones (BS nouveaux)
• pour les services de psychologue pour chien (BS nouveaux)
Innovation de
procédé
Dans le transport
aériens
(Vente en ligne de
billets)
Baisse du
coût de
production
de billet
Destruction
d’emplois
de
vendeurs
de billets et
baisse de la
production
d’agence
de vente.
Dans tous les
cas Hausse du
pouvoir d’achat
de certains
ménages
Hausse
de la
demande
Hausse de la demande pour des
BS anciens
• Voyages en avions
• Vêtements
Hausse de la demande BS nouveaux
Remarque: les innovations de procédés en générant une hausse du pouvoir d’achat … stimule la
demande pour des les produits nouveaux, notamment si ce sont les ménages les plus riches qui
profitent de ces hausses de pouvoir d’achat. En effet, la concurrence en termes de prestige dans laquelle
sont engagées les classes supérieures peut les conduire à demander des BS nouveaux, dans l’espoir de
se distinguer. Ainsi, indirectement, les innovations de procédés favoriseront les innovations de produits!
Incitations à produire des BS nouveaux pour
satisfaire la demande qui augmente du fait de
la hausse du pouvoir d’achat
Innovations de produit:
• Des téléphones, des applications sur téléphones
• Des services de psychologue pour chien
Conclusion :
Principes au fondement du libéralisme économique… Il ne faut pas aider ceux qui
perdent… Les Etats n’ont pas le droit d’aider une entreprise… cela fausserait la
concurrence et la désignation de ceux qui doivent mourir.
Destruction créatrice... cela ne suppose que les gens qui ont vu
leurs emplois détruits par les innovations vont pouvoir facilement
retrouver des emplois dans les secteurs en expansions…
Or il y a des problèmes de qualification, de localisation géographique…
Laisser le marché désigner les canards boiteux se révèlent parfois bien
cruel…
Si il y a baisse des prix et des profits et que la recette devient inférieure au
coût alors faillite est souhaitable : il faut abandonner cette activité et
copier l’innovation ou bien faire autre chose…
Il faut les yeux bien froids d’un économiste qui regarde cela
de très haut pour juger que cela est souhaitable. En effet, ce
dernier considérera que le Capital et le Travail utilisé par ces
secteurs étaient mal employés et qu’il vaut mieux qu’il
puisse s’orienter vers des secteurs en expansion.
Aller contre, c’est prendre du retard, c’est tarir les sources
de la croissance.
Sauver les faibles fragilise tout le monde… (cf nazis qui estimaient qu’il fallait exécuter
les handicapés mentaux…). Concurrence= Darwinisme économiste simpliste.

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Chapitre 1 les sources de la croissance 1819

  • 1. Chapitre 1 : « Quelles sont les sources de la croissance économique ? »
  • 2. Chapitre 1 : « Quelles sont les sources de la croissance économique ? » I) Définir et mesurer la croissance économique A) Qu’est-ce que la croissance économique ? (doc 2page 20) B) La mesure du PIB et de la croissance économique (docs 3 et 4 + exercice page 20 ) C) Les problèmes liés à l’utilisation du PIB pour mesurer la richesse 1) Mesure du PIB et prise en compte de l’évolution des prix. (Exos 1 et 2) 2) Mesure du PIB et prise en compte des différences de pouvoir d’achat des monnaies (Exo 3) Synthèse vocabulaire : exo 4 Conclusion : Les limites de la croissance comme indicateur global de mesure de l’amélioration du bien-être (doc 2 page 22) D) En quoi le calcul de l’IDH permet-il de compenser certaines limites du calcul du PIB ? Doc 4 page 23 : II) Comment expliquer la croissance : les sources de la croissance A) La contribution des facteurs de production à la croissance 1) D’où vient la croissance ? (Document A) 2) La distinction croissance extensive / croissance intensive (Inspiration ou transpiration ? Doc B) 3) Une modélisation mathématique de la croissance : la fonction de Cobb Douglas ( Doc 2 p 24 et exo 25)+ doc 3 page 25 4) Comment expliquer l’évolution de la contribution des facteurs a) De quoi dépend la quantité de travail ? b) De quoi dépend la quantité de capital ? c) De quoi dépend les variations de la PGF ? (doc 2 page 26 et doc 3 page 27) B) Quelles sont les sources des gains de productivité ? 1) La stimulation de l’innovation (Doc C ) 2) Le rôle des institutions dans la croissance (Doc D) 3) Les théories de la croissance endogène (Doc E) C) Les effets ambigus du Progrès technique sur la croissance et l’emploi : un processus de « destruction-créatrice » (Prezi) Conclusion : croyance fondamentale en la capacité des mécanismes de la concurrence à générer du progrès technique et donc de la croissance, malgré la violence de cette dernière.
  • 3. I) Définir et mesurer la croissance économique A) Qu’est-ce que la croissance économique ? La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB et la période la plus utilisée est l’année. Document 2 page 20 :
  • 4. 3) Production marchande : production de biens ou de services destinés à être vendus sur un marché. Production non marchande : production gratuite ou quasi-gratuite réalisée essentiellement par les administrations publiques et par les ISBLSM. (Institutions à But Non Lucratif au Service des ménages, essentiellement les administrations publiques) La production non marchande est évaluée par ses coûts. En effet, la production non marchande se définit comme étant celle dont le prix de vente est inférieur à 50 % de ses coûts de production. (Il est le plus souvent nul). Son prix n’est donc pas significatif et ne permet pas de dégager une valeur ajoutée positive. (Pourtant son utilité peut-être très grande.) 1) L’évaluation monétaire permet d’agréger des productions hétérogènes qui sont souvent exprimées en unités différentes (nombre de voitures, nombre de baguettes de pain, de places de cinéma, kilogrammes, tonnes, heures...). 2) Rappel CI = biens ou services de production utilisés moins d’un an dans le processus de production. A ne pas confondre avec la FBCF (Formation Brute de Capital Fixe), achat de biens de production utilisés plus d’un an. On retire les CI de la valeur de la production car elles ont été utilisées par les producteurs et ne sont pas disponibles pour la consommation des ménages ou l’augmentation du stock de capital des entreprises. Valeur de la production = valeur ajoutée = Valeur qu’une unité productrice ajoute aux consommations intermédiaires. Mesure la richesse réellement créée par une unité productrice. Comment se mesure-t-elle pour une entreprise ? VA = CA - CI La croissance permet d’évaluer l’évolution de la richesse produite dans une économie La comptabilité nationale limite la production à l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et des services s’échangeant habituellement sur le marché et/ou obtenus à partir de facteurs de production s’échangeant sur le marché.
  • 5. B) La mesure du PIB et de la croissance économique 1. En 2014, selon la Banque mondiale, la France avait un Produit intérieur brut de 2 829 milliards de dollars courants et un Produit intérieur brut par habitant de 42 733 dollars courants. PIB/habitant = PIB / nombre d’habitants Cette mesure est la plus utilisée pour évaluer le niveau de vie moyen des habitants d’un pays. Le niveau de vie moyen doit être ici entendu comme la quantité et la qualité des biens et de services dont dispose en moyenne une population. (Il peut masquer de grandes inégalités). 2. En 2014, les États-Unis ont le PIB le plus élevé. C’est aussi le cas pour le PIB/habitant. 3. Ce document semble mettre en évidence l’existence d’une corrélation positive entre le PIB et le PIB/habitant. En effet, plus un pays a un PIB élevé, plus son PIB/habitant l’est aussi. Cependant, cette relation est parfois contredite (c’est le cas de la Chine, et du Japon dans une moindre mesure). En fait, il n’y a aucun lien de cause à effet ! C’était une question piège! Page 20
  • 6. 2) D’après l’Insee, en France, en 2014, le PIB en euros constants a augmenté de 0,2%.
  • 7. 1. – Entre 1950 et 1973, selon The Maddison-Project, chaque année en moyenne le PIB/hbt de la France a augmenté de 4%. – Entre 2001 et 2007, selon The Maddison-Project, chaque année en moyenne le PIB/hbt de la Chine a augmenté de 9 %. – Entre 1700 et 2010, selon The Maddison-Project, chaque année en moyenne le PIB/hbt de la France a augmenté de 1,6 %. Si le taux de croissance du PIB avait été le même chaque année entre 1950 et 1973, il aurait été de 4% chaque année !
  • 8. 2) Les pays connaissent la croissance économique la plus rapide entre 1950 et 1973. Cette période correspond à ce que l’on appelle les « Trente Glorieuses ». Cette période peut être considérée comme exceptionnelle (ou comme une « parenthèse historique » car jamais les taux de croissance n’ont été aussi élevés, et aussi longtemps). Par exemple, une croissance moyenne de 4% par an pendant 23 ans à partir de 1950 équivaut à : PIB 1950*1,04*1,04 …*1,04= PIB 1950 *1,0423 = PIB 1950*2,47. Le PIB en 1973 est 2,47 fois plus élevé qu’en 1950. 3) D’après ce document, ce sont l’Allemagne, la France, le Japon et les États-Unis qui ont amorcé leur croissance économique le plus tôt en connaissant des taux de croissance « modernes » entre le début et la fin du XX siècle (le Royaume-Uni connaît un amorçage de sa croissance encore plus précoce mais le découpage chronologique retenu pour ce document ne le montre pas).
  • 9. C) Les problèmes liés à l’utilisation du PIB pour mesurer la richesse 1) Mesure du PIB et prise en compte de l’évolution des prix. (Exos 1 et 2) 2002 2003 2004 Nombre de voitures produites 10 10 11 Prix de vente d’une voiture (en € courants) 15 000 € de 2002 20 000 € de 2003 21 000 € de 2004 PIB en valeur (€ courants) PIB en volume (en € de 2002) 150 000 € de 2002 Taux de croissance annuel du PIB en valeur ! Taux de croissance annuel du PIB en volume ! Exercice 1 : PIB et inflation Dans une économie imaginaire, une entreprise unique produit des voitures strictement identiques. Vous disposez des informations suivantes : •Le PIB en valeur (ou PIB nominal) mesure la production de richesses exprimées en unités monétaires courantes, c’est-à-dire de l’année en cours. Complétez la troisième ligne du tableau.
  • 10. 1) Le PIB en valeur (ou PIB nominal) mesure la production de richesses exprimées en unités monétaires courantes, c’est-à-dire de l’année en cours. Complétez la troisième ligne du tableau. 2002 2003 2004 Nombre de voitures produites 10 10 11 Prix de vente d’une voiture (en € courants) 15 000 € de 2002 20 000 € de 2003 21 000 € de 2004 PIB en valeur (€ courants) PIB en volume (en € de 2002) Taux de croissance annuel du PIB en valeur Taux de croissance annuel du PIB en volume +33,33% +15,5% 150 000 € de 2002 200 000 € de 2003 231 000 € de 2004
  • 11. 2) La valeur d’un euro en 2003 est-elle la même que la valeur d’un euro en 2002 ? Choisissez la bonne réponse : a) Oui, la valeur d’euro est restée la même d’un période à l’autre, un euro reste un euro. b) Non, la valeur de l’euro 2003 est plus faible que la valeur de l’euro 2002 puisqu’en 2003, un euro permet d’acheter moins de choses. En effet, 15 000 € de 2003 ne suffissent plus à acheter une voiture en 2003, il faut 20 000 € de 2003. 3) Si on admet que la voiture produite en 2003 est identique à voiture produite en 2002, on peut écrire la relation suivante : 1 voiture en 2003 = 1 voiture en 2002, d’où 20 000 € de 2003 = 15000 € de 2002 Donc 1€ de 2003= (15 000/20000) € de 2002, d’où 1 € de 2003 = 0.75 € de 2002 Le PIB en volume (ou PIB réel) mesure la production de richesses exprimées en unités monétaires constantes, c’est-à-dire d’une année choisie pour servir de référence. On peut donc calculer le PIB en volume en 2003 avec comme unité monétaire de référence l’€ de 2002 : PIB 2003= 200 000 € de 2003= (200 000 *0.75 € de 2002) = 150 000 € de 2002 Après avoir calculez la valeur d’un € de 2004 en € de 2002, complétez la quatrième du tableau du tableau. Calculez les taux de croissance du PIB en valeur et en volume au cours de l’année 2003 et au cours de l’année 2004. En déduire quel est l’indicateur qui mesure le mieux l’évolution réelle de la production.
  • 12. 2002 2003 2004 Nombre de voitures produites 10 10 11 Prix de vente d’une voiture (en € courants) 15 000 € de 2002 20 000 € de 2003 21 000 € de 2004 PIB en valeur (€ courants) 150 000 € de 2002 200 000 € de 2003 231 000 € de 2004 PIB en volume (en € de 2002) 150 000 € de 2002 150 000 € de 2002 Taux de croissance annuel du PIB en valeur ! +33,33% +15,5% Taux de croissance annuel du PIB en volume ! 165 000 € de 2002 0% 10%
  • 13. 2009 2010 Modèle 2G Modèle 3G Modèle 2G Modèle 3G Nombre de mobiles produits 30 10 0 40 Prix de vente d’un mobile (en € courants) 100 € de 2009 200 € de 2009 ! 200 € de 2010 Prix moyen d’un mobile 125 € de 2009 200 € de 2010 PIB en valeur (€ courants) 5000 € de 2009 8000 € de 2010 PIB en volume (€ de 2009) 5000 € de 2009 Exercice 2 : Dans une économie imaginaire, une entreprise unique produit des téléphones mobiles de qualités différentes Vous disposez des informations suivantes : 1) La valeur d’un euro en 2009 est-elle la même que la valeur d’un euro en 2010 ? Choisissez la bonne réponse : a) Oui, la valeur d’euro est restée la même d’un période à l’autre, avec 2 00€ on peut encore s’acheter un téléphone 3G. b) Non, la valeur de l’euro a baissé au cours de la période puisqu’en 2009, avec 100€ on pouvait s’acheter un téléphone et qu’en 2010 c’est impossible. 2) Déduire de votre réponse à la question 1) le PIB en volume en 2010. 3) Finalement, la hausse du PIB réel nécessite-t-elle toujours une hausse des quantités physiques produites ? 8000 € de 2009 NON! Dans les économies modernes, une partie importante de la hausse du PIB provient d’une amélioration de la qualité des BS permise par le progrès technique. Ex: …
  • 14. En 2009 PIB/habitant en monnaie nationale PIB/habitant en $ Etats-Unis 30 000 $ 30 000 $ Hongrie 1 000 000 HUF En 2009 Prix d’un big mac Etats-Unis 1 $ Hongrie 100 HUF Exercice 3 : Comparaisons internationales des niveaux de PIB : Vous disposez des informations suivantes : (chiffres inventés pour l’exemple, mais pas tellement irréalistes) Taux de change officiel en 2009: 1$= 200 HUF ou 1HUF=0.005$ 1) Calculez et complétez le tableau 2) Par un calcul, exprimez les différences de niveaux de vie entre un américain et un hongrois en 2009. 3) Combien de big macs peut-on acheter avec 1 $ en Hongrie ? Aux Etats-Unis ? Qu’en déduisez-vous ? Quels problèmes cela pose-t-il ? 4) Quel serait le taux de change entre le $ (ppa) et le HUF (ppa) qui permettrait d’égaliser le pouvoir d’achat des monnaies dans les deux pays? Or comme 1 big-mac=1big-mac, on peut écrire: 1$ (ppa aux EU)= 100 HUF (en Hongrie) 1 HUF ppa= 0,01$ ppa 1 $ aux EU= 1 big-mac et 1 $ en Hongrie=200 HUF= 2 big-macs. Le pouvoir d’achat d’un dollar aux EU est inférieur au pouvoir d’achat d’un dollar en Hongrie. On en déduit que les comparaisons de la question deux sont faussées, les PIB/habitant n’étant pas exprimées dans la même unité. 5 000 $ 30 000/5 000=6; Le PIB/habitant US est 6 fois plus grand que le PIB/habitant hongrois C) Les problèmes liés à l’utilisation du PIB pour mesurer la richesse 2) Mesure du PIB et prise en compte des différences de pouvoir d’achat des monnaies PIB/habitant hongrois en 2009 = 1 000 000 HUF = 1 000 000*0.005 = 5000 $
  • 15. 5) Exprimez le PIB/habitant hongrois en 2009 en utilisant comme unité le $ (ppa) et comparez à nouveau le niveau de vie d’un hongrois et d’un américain en 2009. En 2009 PIB/habitant en monnaie nationale PIB/habitant en $ PIB/habitant en $ PPA Etats-Unis 30 000 $ 30 000 $ 30 000 $ ppa Hongrie 1 000 000 HUF 5 000 $ 1 HUF ppa= 0,01$ pp PIB Hongrois 2009 = 1 000 000 HUF = 1 000 000*0,01$ ppa=10 000 $ ppa Finalement, le PIB/habitant US exprimé en ppa n’est que 3 fois supérieur au PIB hongrois. 10 000 $ ppa 6) Quelles sont les limites de la méthode des parités de pouvoir d’achat ? Cette correction constitue sans aucun doute un progrès MAIS il est très difficile de pouvoir véritablement comparer le prix d’un même panier de biens partout dans le monde, car dans chaque pays les biens disponibles (ou indisponibles) sont différents… et faire des corrections à partir d’un nombre de biens présent partout mais peu significatifs (big-mac, iphone…) n’a pas beaucoup de sens…
  • 16. Exercice 4 Données chiffrées corrigées des effets de l’inflation Données chiffrées non corrigées des effets de l’inflation • Réel • unités monétaires constantes • en volume • euros constants • en dollars 1990 • euros courants • unités monétaires courantes • nominal • en valeur • (en dollars 1990, si on est en 1990)
  • 17. Conclusion : Les limites de la croissance comme indicateur global de mesure de l’amélioration du bien-être d’une population : (doc 2 page 22) 1) La critique formulée dans le texte peut être discutée… tout dépend en fait du prix et donc des VAB mesurées… mais effectivement, si les bonnes fraises n’ont pas un prix plus élevé… alors c’est vrai. 2) Non prise en compte du travail domestique, du travail bénévole et autres activités citoyennes 3) Réparation de voitures s’il y a beaucoup d’accidents, nettoyage des plages polluées par les algues vertes… production de médicaments pour lutter contre des maladies pulmonaires liées à la pollution  ces productions ne sont peut-être pas du bon PIB (voir q4) Autres limites: non prise en compte des inégalités… des conditions de travail de ceux qui ont produit… de l’évolution des ressources naturelles (usure du capital naturel), mais aussi de la nature des BS produits (éducation, recherche, santé… ou luxe, loisirs pour des classes oisives…)
  • 18. D) En quoi le calcul de l’IDH permet-il de compenser certaines limites du calcul du PIB ? IDH est un indicateur de développement humain Définitions de développement : 1) Développement comme cause de la croissance : combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui accompagnent la croissance et qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global. 2) Développement comme conséquence de la croissance : Ensemble des transformations techniques, sociales, démographiques et culturelles accompagnant la croissance de la production. 3) Progrès économique et social : certains changements résultent de la croissance et en même temps la permettent ! Ils permettent une vie pleinement humaine 4) Accroissement des libertés réelles (Sen) IDH= Indice de développement humain
  • 19. Capacités de mener une vie longue et en bonne santé (longévité)  Capacités d’acquérir des connaissances, de communiquer et de participer à la vie de la communauté (niveau d’éducation) Capacités de mener une vie saine et de garantir la mobilité géographique ou sociale (accès aux ressources nécessaires pour un niveau de vie convenable)
  • 20. Le développement humain pour tous Source: PNUD 2017
  • 21.  Durée moyenne de scolarisation : nombre moyen d’années d’éducation dispensées aux personnes âgées de 25 ans et plus, d’après les niveaux d’éducation de la population convertis en années de scolarisation sur la base des durées théoriques de chaque niveau d’enseignement suivi.  Durée attendue de scolarisation : nombre d’années de scolarisation dont un enfant en âge d’entrer à l’école peut espérer bénéficier si les taux de scolarisation par âge devaient rester inchangés tout au long de la vie de l’enfant.  Espérance de vie à la naissance : nombre d’années qu’un nouveau-né peut espérer vivre si les taux de mortalité par âge ayant prévalu au moment de sa naissance demeurent inchangés tout au long de sa vie.  le niveau de vie (mesuré par le RNB réel par habitant, ajusté par la parité des pouvoirs d’achat). Le RNB est défini comme le PIB plus les salaires et rémunérations nets reçus de l'étranger, plus les revenus nets de la propriété provenant de l'étranger plus les impôts et subventions nets reçus de l'étranger. C’est un indicateur plus fin du niveau de vie des habitants (Ex: profits des entreprises étrangères dans le PIB mais pas dans le RNB)
  • 22. (Valeur constatée – valeur minimale) --------------------------------------------- Indice dimensionnel = Valeur minimum Valeur maximum Espérance de vie 20 83,2 Durée moyenne de scolarisation 0 13,2 Durée de scolarisation attendue 0 11,4 RNB/ hbt en $ ppa constants 163 108 211 Valeurs de 2011 pour le pays dont on calcule l’IDH ( valeur maximale sur période – valeur minimale sur période)
  • 23. Valeur minimum Valeur maximum Espérance de vie 20 83,2 Durée moyenne de scolarisation 0 13,2 Durée de scolarisation attendue 0 20,6 RNB/ hbt en $ ppa constants 163 108 211 Valeurs de 2011
  • 24. Valeurs de base pour le calcul de l’IDH en 2015
  • 25.
  • 26.
  • 27. Le dernier rapport des nations unies sur le développement humain Page 23
  • 28. Doc 4 page 23 : 1. En 2013, selon le PNUD, l’espérance de vie à la naissance en France était de 81,8 ans. En 2012, selon le PNUD, la durée attendue de scolarisation en Norvège était de 17,6 ans. En 2013, selon le PNUD, le revenu national brut par habitant au Qatar était de 119 029 dollars 2011 PPA. 3. La France a, en 2013, une espérance de vie à la naissance de 81,8 ans alors que le Niger a une espérance de vie de 58,4 ans, soit 23,4 années de moins. Cette différence peut s’expliquer par les écarts de revenus entre les populations de ces deux pays : un Nigérien ne dispose que de 873 $ 2011 ppa par an, et ce revenu ne lui permet pas de satisfaire ses besoins fondamentaux (se nourrir, se soigner, …) ce qui se traduit par une espérance de vie plus faible qu’en France. (Et aussi peut-être faible secteur non-marchand, conditions d’hygiène, de travail, criminalité… qui réduisent l’espérance de vie…) 4. Cela s’explique par le fait que les scores des indices d’espérance de vie et d’éducation sont plus faibles que ceux de pays au revenu par habitant pourtant moins élevé. Cette situation s’explique par l’affectation du revenu national au Qatar. La richesse créée n’est pas affectée en priorité au développement parce qu’elle est captée par une minorité et n’est pas constituée des services de santé et d’éducation destinés à profiter au plus grand nombre. Indirectement, l’IDH tient compte des inégalités économiques et sociales et de l’utilité de la production pour la population et on peut considérer qu’il permet de corriger certaines limites du PIB (mais pas toutes!)
  • 29. 2. Question typique au bac:  En quoi l'IDH est-il un indicateur qui complète le PIB ? (Nouvelle Calédonie 2015)  En quoi l'approche en termes d'IDH complète-t-elle celle en termes de PIB ? (Pondichéry 2014)  En quoi l'IDH se distingue-t-il du PIB ? (Polynésie 2016)  Présentez deux limites à l'utilisation du PIB comme indicateur de la croissance économique. (Liban 2017/Pondichéry 2014) L’IDH permet de montrer ce qu’il est fait de la richesse créée et d’avoir une meilleure idée de la façon dont cette richesse profite à la population. Indirectement, il donne aussi des indications sur les inégalités et sur les politiques publiques menées (santé, éducation…). L’utilisation du RNB permet de mieux identifier ceux qui profitent des revenus issus de la production mesurée par le PIB (population locale et non pas FMN). Le PIB n’indique que la valeur globale de ce qui a été produit alors que l’IDH prend en compte la nature de certains BS produits puisqu’il sera plus élevé si on a produit des BS qui améliore la santé et le niveau d’éducation… à PIB/habitant égal. L’IDH valorise ainsi la production de BS qui profitent au plus grand nombre… Conclusion: Assez souvent, les classements (rangs) de niveau de PIB/habitant et niveau d’IDH sont assez proches et dans ces situations alors le PIB et l’IDH peuvent être considérés comme un peu redondants, il n’est pas très utile de les comparer… Toutefois, la complémentarité de l’IDH par rapport au PIB est très grande pour les cas où les classements (rangs) de niveau de PIB/habitant et niveau d’IDH sont très différents (Ex Qatar, Arabie Saoudite…) et la comparaison entre IDH et PIB/habitant permet de montrer qu’une valeur élevée pour le PIB n’est pas la garantie de bonnes conditions de vie.
  • 30. Conclusion : En simplifiant, on peut dire : la croissance, c’est avoir plus ; le développement, c’est être mieux Le cas normal : Souvent, il y a croissance et développement à la fois : les quantités produites augmentent et la société parvient à utiliser ces richesses pour améliorer le bien-être du plus grand nombre, réduire les inégalités, transformer ses structures de manière à ce que la croissance économique puisse se poursuivre. Il est évidemment plus facile pour un pays de se développer quand les quantités produites augmentent que quand elles sont stables ou, encore pire, diminuent. 2 cas atypiques : Il peut y avoir croissance sans développement : le cas de l’Arabie saoudite… Il peut y avoir développement sans croissance : Dans ce cas, les quantités produites sont stables, mais une répartition différente des richesses produites permet à plus d’habitants de satisfaire leurs besoins vitaux ou à l’Etat d’augmenter les consommations collectives profitant à tous (infrastructures de transport ou de télécommunication, instruction, santé, par exemple). Mais cette idée est un peu contraire à certaines définitions du développement… qui implique une augmentation… du potentiel de croissance… Là encore, le développement ne peut pas durer sans engendrer à terme de la croissance Il est donc difficile d’envisager qu’il y ait croissance à long terme sans développement. C’est pourquoi nombreux sont les économistes qui ne font pas de réelle différence entre croissance et développement. Vous rencontrerez donc, en particulier dans les documents, les deux mots utilisés à peu près comme des synonymes. Retenons cependant que produire plus (la croissance économique) ne peut pas être présenté comme l’objectif ultime d’un pays. Alors que le développement semble pouvoir l’être. Remarque : inégalités croissance : la croissance est le seul moyen de réduire les inégalités sans appauvrir les plus riches, ce qui est difficile politiquement
  • 31. II) Comment expliquer la croissance : les sources de la croissance A) La contribution des facteurs de production à la croissance 1) D’où vient la croissance ?  Faire noter les définitions de facteurs travail et facteur capital page 24 Document A: Le progrès technique pour vaincre la fatalité des rendements décroissants D'où vient la croissance par tête ? Du montant de capital technique investi, répond dès 1956 Robert Solow : machines, équipements, infrastructures, logiciels... Toutefois, quand on augmente le capital par tête, certes la production augmente, mais pas de façon proportionnelle. Les rendements sont décroissants, parce que ceux qui se servent des machines n'ont que deux bras et une tête : ajouter un deuxième ordinateur à celui que j'utilise déjà ne me permettra pas de multiplier par deux mon apport productif. À force d'augmenter le capital par tête, vient un moment où la production par tête finit par ne plus guère progresser. Mais tant que ce niveau n'est pas atteint, un investissement supplémentaire est générateur de croissance économique. Par conséquent, entre deux pays, celui qui investit plus connaît aussi une croissance économique plus rapide, ce qui explique les phénomènes de « rattrapage » des pays qui ont commencé leur croissance économique plus tardivement que les autres. Toutefois, le modèle de Solow aboutit à la conclusion que la croissance économique par tête devrait peu à peu se ralentir, puis s'annuler. Or ce n'est pas ce qui est observé. C'est pourquoi Solow a mis en scène un troisième facteur, le progrès technique, en plus du travail et du capital. Un facteur un peu particulier, puisqu'il accroît l'efficacité productive des deux autres, un peu comme la levure accroît le volume du gâteau. Bien qu'il permette de produire plus, il n'appartient à personne (« il tombe du ciel ») et il n'y a donc pas besoin de le rémunérer. D'où le terme de facteur exogène donné à ce progrès technique, qui est aussi une « mesure de notre ignorance », puisqu'on lui attribue ce qui, dans les gains de productivité, ne peut être imputé ni à l'accroissement du travail ni à celui du capital. Dominique CHARPENTIER, Alternatives économiques, Hors série n° 57, 2003.
  • 32. 1) Dans sa première idée, à quoi Solow attribuait-il la croissance ? A la quantité de facteurs de production utilisée et notamment à la quantité de facteur capital qui dépend de l’investissement. Il faut plus de capital par tête pour avoir une hausse du PIB par tête.En effet, si la croissance était due principalement à l’augmentation du nombre d’actifs, le PIB par tête resterait stable. Ou alors, il faut imaginer un accroissement de la durée du travail. Mais la réduction de celle-ci a historiquement accompagné la croissance économique. 2) Expliquez la phrase soulignée. Rendement factoriel décroissant. Lorsqu’une quantité croissante d’un facteur de production est utilisée, tous les autres étant fixes, le surcroît de production généré par chaque unité supplémentaire de ce facteur est à chaque fois moins important. En d’autres termes, la productivité marginale décroît à mesure qu’un facteur est de plus en plus utilisé. (Rappel première sur la loi des rendements décroissants…)
  • 33. 3) Quelles sont les prédictions de la théorie de Solow en ce qui concerne la croissance et les inégalités entre pays ? Sont-elles vérifiées ? D’après Solow, la production doit finalement progresser de moins en moins vite en raison des rendements factoriels décroissants à mesure que l’on accroît l’intensité capitalistique (capital/tête) et même finir par s’arrêter. Donc les pays dont l’intensité capitalistique est faible (les pays les moins développés) devraient d’après cette théorie connaître des taux de croissance plus élevés et rattraper les pays développés. Cette théorie est vérifiée pour les Trente glorieuses où des pays comme la France et le Japon ont comblé une partie de leur retard face aux Etats-Unis ou pour les BRICS qui croissent plus vite que les pays riches en partant de plus loin. Mais la croissance ne s’est pas arrêtée dans les pays les plus développés et les inégalités ont plutôt tendance à augmenter. 4) Quel est le rôle du progrès technique ? Le PT accroît l’efficacité de la combinaison du travail et du capital. La productivité globale des facteurs de production augmente grâce à ce PT. Cela permet de contrecarrer et de faire plus que compenser les rendements décroissants du facteur capital. Cela explique que les pays riches continuent à croître! 5) D’où provient-il d’après Solow ? De nulle part. Solow n’explique pas son origine. Il tombe du ciel, il provient du génie de quelques inventeurs, mais on ne peut agir dessus, il ne dépend pas du fonctionnement de l’économie. Il est exogène.
  • 34. Cas n°1 Période 1 Période 2 a Période 2b Période 2c W 1000 heures 1100 heures 1000 heures 1100 heures K 1000 euros 1000 euros 1100 euros 1100 euros PIB 2000 euros 2100 euros 2100 euros 2200 euros 2) La distinction croissance extensive / croissance intensive (Inspiration ou transpiration ?) Document B) un exemple simplifié PIB=f (W, K) Ici, on voit la croissance économique entre la période 1 et la période 2 c (+10%) est entièrement due à l’augmentation du volume des facteurs de production utilisés (+10%); on travaille plus longtemps (hausse de la PAO ou de la durée du travail) et en utilisant plus de machines, donc on produit plus. On parlera alors de croissance extensive (pas ou peu de gains de productivité) Dans notre exemple, le pays produit davantage, mais il ne produit pas mieux… Or la croissance est en grande partie le résultat d’une amélioration des techniques de production…
  • 35. Période 1 Période 2 a Période 2b Période 2c W 1000 heures 1000 heures 1000 heures 1000 heures K 1000 euros 1000 euros 1000 euros 1000 euros Gains de productivité (par rapport à la période précédente !) Impossible à calculer ! MO plus efficace (1) Machines plus performantes (2) (1) + (2) PIB 2000 euros 2100 euros 2100 euros 2200 euros Cas 2. On pourrait imaginer la situation suivante : les hommes sont mieux formés et les machines plus performantes… on va donc observer à la période 2 : Période 2 c) : La croissance est de 10% alors que les quantités de facteurs utilisés n’ont pas augmenté. On peut donc dire que la productivité a augmenté. On parlera alors de croissance intensive (gains de productivité importants liés à des changements dans les techniques de production)
  • 36. Cas 1 : croissance extensive Cas 2 : croissance intensive Croissance réelle 10% 10% Dont contribution de la variation de la quantité de travail 5 points de % 0 point de % Dont contribution de la variation de la quantité de capital 5 points de % 0 point de % Dont contribution de la variation de la Productivité Globale des Facteurs 0 point de % 10 points de % Tableau récapitulatif des deux exemples pour les périodes 2c Pour mesurer l'efficacité générale d'une économie, on s'aperçoit qu'il n'est pas réaliste d'isoler la contribution de chaque facteur, alors que c'est au contraire leur combinaison qui est plus ou moins productive; il est préférable de calculer la productivité globale des facteurs . [...] [Dans les modèles de croissance classiques (Solow), la PGF est un résidu, elle s’explique par le progrès technique qui est analysé comme une variable exogène.
  • 37. 3) Une modélisation mathématique de la croissance : la fonction de Cobb Douglas Lire le Doc 2 page 24 et faire l’exercice page 25
  • 38. Exercice : La fonction Cobb-Douglas en action 4. On constate qu’avec 2 unités de capital et 2 unités de travail, on produit désormais 30 pizzas par heure, d’où: Production (Y)= A’ * 2 0,5 * 2 0,5 = 30 pizzas par heure On en déduit que A’ = 30/ (2 0,5 * 2 0,5 )= 15… Donc on a comme nouvelle fonction de production: Y= 15*K 0,5*L0,5 Dans cette nouvelle configuration, 30 pizzas pourront être livrées en une heure par Léonardo et Donatello. Cette évolution a été rendue possible par l’incorporation d’un capital plus performant, c’est-à-dire de progrès technique (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la valeur de A a changé, passant de 6 à 15). Les rendements sont alors croissants. (Avec deux fois plus de capital et de travail, ils produisent 5 fois plus !) 3. Y= 6 * 2 0,5 * 2 0,5 = 12 La production a doublé, les facteurs de production aussi, les rendements sont constants 2. Léonardo et Donatello livreront environ 8,5 pizzas en une heure. Y= 6 * 1 0,5* 2 0,5 = 8,5 Seul le facteur travail a augmenté, le facteur capital reste inchangé ; nous pouvons ici vérifier l’hypothèse des rendements décroissants : le nombre de livreurs a doublé mais le nombre de pizzas livrées n’a été multiplié que par 1,4 (soit 8,5/6). Toutes choses égales par ailleurs, plus le nombre de livreurs augmente, plus la productivité des livreurs baisse. 1. Léonardo et son vélo livrent 6 pizzas en une heure. En effet, L=1 (1 livreur) et K= 1 (1 vélo) Y= 6*K 0,5*L0,5 Y= 6 * 1 0,5 * 1 0,5 = 6
  • 39. 1. Selon l’OCDE, entre 2007 et 2013, l’évolution de productivité globale des facteurs a contribué en moyenne à 0,7 points de % de croissance en moyenne chaque année aux États-Unis. L’évolution du PIB aux EU sur cette période du PIB s’expliquait aussi par une hausse des quantités de facteur capital (qui a généré 0,5 point de croissance par an en moyenne et par la baisse des quantités de facteur travail utilisé (qui généré une baisse 0,3 point de croissance chaque année) 2. Taux de croissance du PIB = Contribution de l’évolution des quantités de facteur travail + Contribution l’évolution des quantités du facteur capital + Contribution de l’évolution de la PGF. On retrouve ici ce que la fonction Cobb-Douglas met en évidence : la croissance de la production dépend de l’influence combinée de l’augmentation d’un ou des facteurs de production ainsi que du progrès technique mesuré par la PGF. * 3) Aux EU entre 2007 et 2013, la croissance a été plutôt intensive: 77% de la croissance s’expliquent par la hausse de la PGF… En France entre 2007 et 2013, la croissance a été plutôt extensive car si les quantités de facteurs n’avaient pas augmenté, le PIB aurait baissé 0,1% chaque année du fait de la baisse de la PGF. Page 25
  • 40. 4) Comment expliquer l’évolution de la contribution des facteurs Résumons un peu où nous en sommes dans notre recherche des origines de la croissance économique. Comment produit-on ? Combinaison de deux facteurs de production : TRAVAIL + CAPITAL. D’où peut provenir le fait qu’une économie parvienne à produire en plus grande quantité ? Plus grande quantité de facteurs de production (on parlera alors de croissance extensive). Cela signifie que les gains de productivité sont faibles ou nuls. La croissance ne s’explique pas principalement par ceux-ci. La croissance extensive résulte de l'accroissement quantitatif des facteurs de production. L'augmentation de la production est en relation avec l'augmentation de la quantité de facteurs mis en œuvre. Plus grande efficacité de ces facteurs. il est toutefois possible d’accroître la production sans augmenter la quantité de travail utilisée, à condition d’améliorer l’efficacité du travail, ce que l’on appelle plus souvent la productivité du travail. La croissance intensive résulte de l'amélioration de l'efficacité de la combinaison productive c'est-à-dire des gains de productivité sans qu'il y ait forcément une augmentation des quantités de facteurs de production utilisées. Rappel : produire en une heure de temps un bien nouveau qui répondra à de nombreux besoins et qui sera dès fortement valorisé monétairement entraine une augmentation de la productivité du travail !!!!
  • 41. a) De quoi dépend la quantité de travail ? Le travail est apporté par les hommes et les femmes: il s’agit de l’activité qu’ils mettent au service de la production de biens et services. La quantité de travail effectivement utilisée est mesurée par la population active occupée  durée moyenne du travail. Si celle-ci augmente dans un pays, il est logique que la production augmente, toutes choses égales par ailleurs. Il y aura donc croissance économique. Remarquons que, dans les sociétés modernes, seul le travail rémunéré est pris en compte. Population active = ensemble des individus exerçant une activité professionnelle rémunérée (emploi) ou à la recherche de celle-ci. Actifs occupés = actifs qui ont un emploi.  Population active occupée Chômeurs = actifs à la recherche d’un emploi.  Population active inoccupée. Facteurs de variation de la population active Différents facteurs : âge de la scolarité obligatoire + fréquence des poursuites d’études après cet âge ; âge légal de la retraite + poursuite d’activité des salariés âgés.  Taux d’activité par âge. Taux d’activité par sexe c’est-à-dire taux d’activité partiel des femmes et taux d’activité partiel des hommes. Importance de la population totale et structure de la population totale, c’est-à-dire importance de la population en âge de travailler (est-ce qu’il y a beaucoup de personnes en âge d’être actives ou pas, y a-t-il plus de jeunes ou de personnes âgées…) ; ces variables démographiques dépendent elles-mêmes du solde naturel (qui agit avec un effet- retard) et du solde migratoire.
  • 42. Facteurs de variation de la population active occupée ( à population active donnée)  Une meilleure organisation du marché du travail (loi travail?)  Une meilleure qualification des travailleurs  Une politique macroéconomique adaptée de soutien à la demande  Une augmentation de la compétitivité des entreprises (baisse de la fiscalité?)  … Toutes ces évolutions peuvent faire baisser le taux de chômage et faire augmenter la population active occupée… Ainsi, toutes choses égales par ailleurs (à PGF et quantité de capital constants), l’augmentation de la quantité de travail utilisée sera source de croissance.
  • 43. Les variations de la quantité de facteur travail La quantité de travail effectivement utilisée est mesurée par la population active occupée  durée du travail moyenne effective par an. Elle dépend de la législation (35h, congés…) mais aussi de l’importance des emplois à temps partiels (choisis ou subis)
  • 44. Les variations de la quantité de facteur capital Stock de capital en début d’année N Amortissements En N Stock de capital n’ayant pas été entièrement utilisé Formation Brute de capital fixe En N Stock de capital en début d’année N+1 Stock de capital n’ayant pas été entièrement utilisé Hausse du stock de capital La quantité de capital effectivement utilisée dépend du stock de capital initial, du rythme d’amortissement du capital et de la FBCF La formation brute de capital fixe (FBCF) est constituée par les acquisitions moins cessions d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou continue dans d'autres processus de production pendant au moins un an. b) De quoi dépend la quantité de capital ?
  • 45. c) De quoi dépend les variations de la PGF ? 1) Bien public= un feu d’artifice, une émission en clair… MAIS aussi la possibilité de vendre des billets par internet:  Non exclusion: personne ne peut m’empêcher d’utiliser cette nouvelle possibilité de production, qui baissera mes coûts  Non-rivalité: si j’utilise cette possibilité, je ne prive personne de la possibilité de le faire. (au contraire, plus cela se banalisera, plus cela sera facile) Page 26 3) Cumulatif : Idée de progrès: les innovations permettent d’autres innovations… Nous nous appuyons sur la multitude d’innovations déjà réalisées par d’autres (Nain sur des épaules de géants= nous avons inventé internet, donc nous sommes très haut… mais seulement parce que d’autre avaient inventé l’électricité, l’ordinateur, la fibre optique… Ce que les autres avaient apporté est beaucoup plus important que le pas de plus que nous avons fait…, même si comme nous arrivons en dernier, nous sommes au sommet de la technique… 2) Découverte : mise en évidence d’une nouvelle possibilité; Invention= première réalisation qui exploite les possibilités nouvelles ; Innovation= amélioration d’un bien/service ou d’un processus de production d’un BS
  • 46.
  • 47. 4) Les entreprises innovent (de façon générale) uniquement lorsqu’elles espèrent une amélioration de leur rentabilité, c’est-à-dire soit une baisse de leurs coût de production, soit une hausse de leurs recettes (plus de ventes et/ou hausse du prix de vente moyen) car le nouveau produit satisfait mieux les besoins… 1) Innovations radicales: « internet » qui débouchent sur un grand nombre d’innovations progressives « acheter sur internet », « essayer des vêtements sur internet », « suivre une psychothérapie sur internet »… 2) • Innovation de produit: voitures électriques… • Innovation de procédé: chaîne de montage automatisée • Innovation de marché : PC, vendre des ordinateurs à des particuliers?? • Innovation d’intrants (input), nouveau approvisionnement: nylon pour faire des bas? • Innovation organisationnelle: Google rachète YouTube, moteur de recherche qui possède le contenu recherché= pas de changement technique mais parfois AB> A+B Remarque: Innovation de produit/procédés sont souvent liées.  Il faut souvent produire différemment le nouveau produit: les voitures électriques ne sont pas montées de la même façon, il a fallu résoudre de nouveaux problèmes techniques de production…  de même les nouveaux procédés de production transforment un peu le produit…: la Ford T n’est pas comme les voitures qui la précédent. 3) Remarque: Faites attention avec l’idée que les innovations de produits entraînent une hausse de la demande Innovation de procédé Baisse du coût Baisse du prix Hausse ventes et de la part de marché Hausse de la marge unitaire Hausse des profits
  • 48. B) Quelles sont les sources des gains de productivité ? 1) La stimulation de l’innovation Document C : Innovation : le rôle de l’État : « Un agent ne peut, en général, s'approprier tous les bénéfices associés à son invention: d'autres agents pourront utiliser le savoir nouveau qu'il a produit pour réaliser à leur tour des inventions, sources pour eux de bénéfices, sans rémunérer l'inventeur initial (rémunère-t-on aujourd'hui l'inventeur de la roue?). Ainsi, le rendement privé de la recherche peut être inférieur à son rendement social. En conséquence, les agents peuvent sous-investir en recherche, se cantonnant aux projets qui ont un rendement privé suffisant, alors que d'autres projets auraient un rendement social élevé mais ont un rendement privé trop faible. La mission de l'État dans un tel cadre est de faire en sorte que l'investissement en recherche soit à la mesure du rendement social de cette activité. [...] L'État dispose pour cela d'une riche palette d'outils: il peut investir lui-même dans un système de recherche publique, comblant directement le déficit en recherche; il peut encourager les firmes à investir en augmentant le rendement privé, à travers des subventions, des avantages fiscaux ou autres; il peut tenter de limiter les imperfections des marchés en modifiant le contexte institutionnel dans lequel les agents opèrent (politique de concurrence, législation des brevets). » Dominique Guellec, Économie de l'innovation,coll. « Repères », © Éditions La Découverte, 1. Que signifie le passage souligné? 2. Si le rendement privé de la recherche est inférieur à son rendement social, un problème essentiel va en résulter. Lequel? 3. Pour le résoudre, les pouvoirs publics peuvent intervenir de trois façons. Lesquelles?
  • 49. Si le premier rendement est inférieur au second, cela implique que, faute de rentabilité suffisante, les firmes vont devoir renoncer à certains projets, ce qui privera la collectivité de l’ensemble des gains auxquels elle aurait pu prétendre en l’absence de ces renoncements. C’est un cas classique d’externalités positives, beaucoup d’agents profitant sans payer des dépenses des autres… On sait qu’il s’agit d’une défaillance du marché, dont les mécanismes vont trop PEU inciter à la production de BS qui génèrent des externalités positives… Le « rendement privé » de la recherche se matérialise par les profits que les firmes ont retirés (ou vont pouvoir retirer) de leurs dépenses de R&D, alors que son « rendement social » est constitué par tous les gains qui en résulteront (ou pourraient en résulter) pour la collectivité tout entière (en termes de niveau de vie et d’emploi mais également de santé, de liberté, de bonheur, etc.). Ainsi, le rendement privé de la recherche peut être inférieur à son rendement social 1. Que signifie le passage souligné? 2) Si le rendement privé de la recherche est inférieur à son rendement social, un problème essentiel va en résulter. Lequel?
  • 50. 3) Il s’agit à l’évidence d’un cas spécifique d’externalité positive et il ne peut être réglé que grâce à l’intervention des pouvoirs publics, qui peuvent notamment : c) promouvoir un environnement institutionnel propice à la concurrence et à l’innovation, par exemple en instituant un droit de la propriété intellectuelle (d’où l’encadré et la question sur les brevets). L’institution des brevets permet de concilier deux séries d’exigences contradictoires (celles de la collectivité tout entière, qui a intérêt à ce que la connaissance circule librement et que de nombreuses entreprises innovent, et celles des entreprises, qui ont intérêt à protéger leur savoir et leurs savoir-faire pour rentabiliser ses dépenses en RD), et ce pour deux raisons essentielles : i. le monopole qu’une firme va alors obtenir lui permettra de réaliser des profits mais cette faveur ne lui sera octroyée qu’à titre temporaire : à terme, la connaissance protégée par le brevet sera librement utilisable ; ii. de surcroît, lorsqu’elle va déposer sa demande de brevet, elle va devoir publier de nombreuses informations, dont certaines s’avéreront immédiatement utiles (ses concurrents seront en effet immédiatement renseignés sur ce qu’elle sait et sur ce qu’elle ne sait pas, ils connaîtront une partie de sa stratégie de développement, etc.). a) se substituer aux entreprises privées et assumer eux-mêmes les activités de recherche en question, ce que font en France le CNRS, l’INRA, l’INSERM, le CEA, le CNES, l’IFREMER, etc. b) récompenser les firmes privées afin de soutenir leur efforts de R&D, via des subventions ou/et des allégements (voire des exonérations) de prélèvements obligatoires ;
  • 51. 2) Le rôle des institutions dans la croissance Document D : Le rôle des institutions dans la croissance Pour Rodrik, le développement économique à long terme exige plus qu’une simple stimulation de l’investissement et de l’esprit d’entreprise. Il faut aussi mettre en place trois autres types d’institutions pour soutenir la dynamique de croissance, renforcer la capacité de résistance aux chocs et faciliter une répartition des charges socialement acceptable en cas de chocs. On pourrait parler d’institutions : • de réglementation des marchés, qui s’occupent des effets externes, des économies d’échelle et des informations imparfaites. Ce sont, par exemple, les organismes de réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers. • de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au minimum l’instabilité macroéconomique et évitent les crises financières. Ce sont, par exemple, les banques centrales, les accords quant aux régimes de change et les règles budgétaires. • de légitimation des marchés, qui fournissent une protection et une assurance sociales, organisent la redistribution et gèrent les conflits. Ce sont, par exemple, les systèmes de retraite, les dispositifs d’assurance chômage et autres fonds sociaux. Une étude de Rodrik (1999) sur plusieurs pays subsahariens fait apparaître certaines fonctions de stabilisation et de légitimation des institutions. Pas moins de quinze de ces pays affichaient une croissance annuelle de plus de 2,5 % avant 1973. Cependant, à cause de la faiblesse de leurs institutions nationales, peu d’entre eux — voire aucun — ont pu résister aux chocs pétroliers et autres chocs macroéconomiques dans les années 70, d’où un net ralentissement de la croissance au cours des années qui ont suivi. Les ripostes macroéconomiques à de tels chocs entraînent de sérieuses conséquences pour la distribution des revenus. Par exemple, en réponse à une crise de la balance des paiements, les pays doivent réduire la demande globale en durcissant leur politique budgétaire. Mais comment? Faut-il relever les impôts ou comprimer les dépenses? Dans le deuxième cas, s’agit-il de réduire les dépenses militaires, les dépenses d’équipement, les dépenses de santé ou les dépenses d’éducation? Des institutions nationales robustes, en particulier celles qui assurent une large participation, permettent de gérer ces conflits au moindre coût possible et empêchent que des conflits politiques et sociaux intérieurs ne viennent aggraver le choc économique initial. Dani Rodrick et Arvind Subramanian, La primauté des institutions, (ce que cela veut dire et ce que cela ne veut pas dire), Finances et développement, juin 2003 1) Qu’est-ce qu’une institution ? 2) En quoi les travaux empiriques de Rodrik permettent-ils de conclure à l’importance des institutions dans le processus de croissance ?
  • 52. 1) Qu’est-ce qu’une institution ? 2) En quoi les travaux empiriques de Rodrik permettent-ils de conclure à l’importance des institutions dans le processus de croissance ? Une institution est un ensemble de règles (formelles ou informelles) qui s’imposent aux membres d’une société, aussi bien aux acteurs économiques qu’aux gouvernants. Ex: le droit du travail, la législation sur le brevet, le Pacte de Stabilité et de croissance dans l’UE qui limite les déficits budgétaires des Etats membres, l’Ecole… les lois anti-corruption… Dans le langage courant, on les confond parfois avec l’administration chargée de les mettre en œuvre. Rodrik repère 3 formes d’institutions qui semblent jouer un rôle dans la croissance économique: les institutions de réglementation des marchés, les institutions de régulation des marchés et les institutions de légitimation des marchés. Il observe que dans les années 70, une quinzaine de pays sub-sahariens dont les institutions de régulation et de légitimation des marchés se sont révéler défaillantes à la suite des chocs pétroliers ont connu une croissance économique beaucoup plus faible qu’à la période précédente et que d’autres pays comparables… Il en déduit que c’est à cause de ces institutions défaillantes que la croissance a été faible! BAC: dans certains sujets, la qualité des institution est quantifiée par des notes (de 0 à 5 par exemple) et il faut analyser la corrélation entre croissance et qualité des institutions.
  • 53. 3) Les théories de la croissance endogène Doc E : Les théories de la croissance endogène : [Les] théories de la croissance endogène [ont pour] point commun [...] d'insister sur le fait que certaines activités (l'éducation, la recherche, le développement des infrastructures) engendrent de fortes externalités positives, [...] dans leur domaine propre mais aussi pour l'ensemble de l'économie. Ainsi, l'utilité d'une route est d'autant plus forte qu'elle est associée à d'autres routes, et un système routier adapté aux besoins de communication des entreprises accroît leur productivité. De même, un bon enseignement primaire favorise l'essor d'un enseignement universitaire et d'une recherche fondamentale de qualité qui à leur tour stimulent les innovations technologiques et la productivité du travail. Chaque génération s'appuie sur le stock de connaissances, de savoir-faire, d'équipements accumulés par les générations précédentes pour aller plus loin, plus vite et léguer à sa descendance un potentiel encore plus prometteur. [...] [Ces] nouvelles théories de la croissance mettent ainsi à jour des activités à rendements fortement (et éventuellement indéfiniment) croissants. Leur autre point commun est de réhabiliter le rôle central des dépenses publiques et de la volonté politique dans la construction du développement économique. En effet, on ne peut compter sur la seule initiative privée pour investir dans les externalités dont les bénéfices essentiels sont collectifs, à long terme et parfois très incertains (cas de la recherche fondamentale). Cette difficulté [...] rend nécessaire l'intervention [des administrations publiques]. » Jacques Généreux, Les vraies lois de l'économie.Tome 2, Éditions du Seuil/France Culture, 2002. 1) Les modèles de Paul Romer, de Robert E. Lucas et de Robert Barro ont en commun de raisonner en termes de « croissance endogène ». Que signifie cette expression ? Récemment [c'est-à-dire à partir du milieu des années 1980], on a tenté de l'imputer à la croissance elle-même, par un phénomène de "bouclage": la croissance produit le progrès qui produit la croissance. [D'où l'expression] "croissance endogène", auto- générée en quelque sorte. [...] Le progrès technique viendrait donc… du progrès technique (de lui- même=endogène) et ne tomberait pas du ciel… Il ne serait pas exogène… dans les équations du modèle de Solow.
  • 54. Ville A: 1 million d’habitants Ville B: 1 million d’habitants La construction d’une route supplémentaire permet de relier 2 millions de personnes. Cela permet d’intensifier les échanges, la division du travail… est cela est source de croissance économique… 2) a) Pourquoi les investissements en infrastructures de transport peuvent-ils avoir un rendement croissant? Question 2) du doc E: Pourquoi certaines activités engendrent-elles des rendements croissants ? Certaines activités génèrent de fortes externalités positives qui se renforcent mutuellement :
  • 55. Ville A: 1 million d’habitants Ville B: 1 million d’habitants Ville C: 1 million d’habitants Ville D: 1 million d’habitants Ville E: 1 million d’habitants La construction d’une route supplémentaire dans un réseau déjà développé permet de relier 1 million de personnes à 4 millions de personnes. Cela permet d’intensifier encore plus les échanges, la division du travail… que quand le réseau n’était pas développé… est cela est encore plus source de croissance économique…
  • 56. Conclusion : une route qui n’est reliée à aucune route à une faible utilité, la construction d’une deuxième route qui la croise permet à des individus d’utiliser la deuxième route et la première et l’utilité marginale de la deuxième route est supérieure. La construction de la nième route qui permet de rejoindre une ville isolée à un grand réseau est énorme : une petite route et tout d’un coup, les individus ont accès à tout un réseau ! En termes de productivité, la construction d’une nième route est plus facile pour une société déjà riche et la route supplémentaire y sera plus utile que dans un pays pauvre…  Une route en plus accroit l’utilité des autres routes  externalité positive
  • 57. 2b) Pourquoi les investissements en éducation peuvent avoir des rendements croissants? Ex : la construction d’une université dans un pays où le système secondaire est très développé et où un très grand nombre d’étudiants aura les moyens d’en profiter est plus utile que la construction d’une université dans un village d’analphabètes…  Une Ecole de plus accroit l’utilité de l’université  externalité positive
  • 58. Investissement dans la construction d’un nouveau centre de recherche sur les énergies renouvelables 2c) Pourquoi les investissements en recherche peuvent avoir des rendements croissants? La qualité des chercheurs, du matériel mis à leur disposition qui leur a déjà permis d’être à la pointe du progrès est un socle sur lequel un pays développé s’appuie part faire avancer le progrès technique. Plus on part d’un socle déjà haut, plus l’effort supplémentaire pour aller plus loin est facile. Les efforts pour former des techniciens nucléaires au Mali seront moins productifs que ceux fait pour améliorer le niveau des chercheurs du CNRS en France. (On organise un colloque où ils se rencontrent…) Concentration du savoir produit plus de savoir (Ex : Silicon Valley…)
  • 59. 3) A l’aide du schéma du doc 3 page 29 du manuel, montrez comment peut se mettre en place un effet de rétroaction entre accumulation de capital humain et croissance économique. Croissance Economique Hausse des recettes publiques Hausse des dépenses d’éducation et de santé Accumulation de savoir, de compétences (Capital Humain) Hausse du rythme des découvertes Meilleure adaptation aux innovations Amélioration de la capacité à effectuer de bons choix économiques Hausse de l’efficacité productive (PGF) Les individus ont plus de temps et revenus à consacrer à leur éducation, santé capital humain: caractéristiques d’un individu utiles à la production = qualification, expérience, santé
  • 60. 3) A l’aide du schéma du doc 3 page 29 du manuel, montrez comment peut se mettre en place un effet de rétroaction entre accumulation de capital humain et croissance économique. De plus, pour Robert Barro et les interventions publiques, on observe le même type de cercle vertueux: La croissance permet le financement d’infrastructures publiques qui sont à l’origine de rendements croissants! Pour Lucas, plus un pays est riche, plus les individus ont les moyens de consacrer du temps et de l’argent à leur éducation, mieux ils seront bien formés, plus la croissance sera forte, plus il y a aura des individus prêts à sacrifier du temps et de l’argent pour les études… Pour les individus Pour les Etats
  • 61. Croissance Progrès Technique Synthèse: théorie de la croissance endogène Croissance Capital Humain Croissance Infrastructures publiques
  • 62. Croissance Conclusions : si TCE vraies, alors les écarts entre pays riches et pauvres pourraient se creuser car les pays riches peuvent s’appuyer sur un plus grand stock d’infrastructures, d’institutions, de capital humain dont ils peuvent disposer gratuitement… et qui rendent plus efficace les investissements en capital dans certains domaines… PGF Croissance Synthèse: théorie de la croissance endogène
  • 63. C) Les effets ambigus du Progrès technique sur la croissance et l’emploi :un processus de « destruction-créatrice » Chaque vague d’innovations rend obsolètes de nombreux moyens et techniques de production ; parmi les anciens produits, beaucoup sont concurrencés par la nouvelle génération de produits. Par conséquent, les industries qui utilisaient ces méthodes de production ou qui fabriquaient ces produits disparaissent ou s’adaptent à la nouvelle donne économique  « destruction » : série de faillites des entreprises les moins rentables, ainsi que la faillite des entreprises qui les fournissaient… Destruction = libération des facteurs de production  « créatrice »: Mais, dans le même temps, ces innovations impliquent de nouveaux métiers, de nouveaux emplois, dans lesquels trouvent à s’employer les facteurs de production libérés. Destruction créatrice »= une transformation du tissu industriel et des structures de l’économie On peut expliquer la montée du secteur tertiaire comme le résultat d’un vaste processus de destruction (des emplois agricoles et industriels) créatrice (les emplois de services). Les développeurs de sites web doivent tout au tracteur !
  • 64. Cliquez sur l’image pour voir le prezi
  • 65. Innovation de procédé Dans le transport aériens (Vente en ligne de billets) Baisse du coût de production de billet Destruction d’emplois de vendeurs de billets et baisse de la production d’agence de vente. Cas n°1 Baisse du prix du billet Hausse des dividendes Hausse des salaires Dans tous les cas Hausse du pouvoir d’achat de certains ménages Créations d’emplois et hausse de la production dans des secteurs anciens et nouveaux Cas n°2 Maintien du prix du billet Créations d’emplois de pilotes, d’informaticiens Hausse de la demande Hausse de la demande billets d’avions Hausse de la demande • pour aller au restaurant (BS anciens) • des applications sur téléphones (BS nouveaux) • pour les services de psychologue pour chien (BS nouveaux)
  • 66. Innovation de procédé Dans le transport aériens (Vente en ligne de billets) Baisse du coût de production de billet Destruction d’emplois de vendeurs de billets et baisse de la production d’agence de vente. Dans tous les cas Hausse du pouvoir d’achat de certains ménages Hausse de la demande Hausse de la demande pour des BS anciens • Voyages en avions • Vêtements Hausse de la demande BS nouveaux Remarque: les innovations de procédés en générant une hausse du pouvoir d’achat … stimule la demande pour des les produits nouveaux, notamment si ce sont les ménages les plus riches qui profitent de ces hausses de pouvoir d’achat. En effet, la concurrence en termes de prestige dans laquelle sont engagées les classes supérieures peut les conduire à demander des BS nouveaux, dans l’espoir de se distinguer. Ainsi, indirectement, les innovations de procédés favoriseront les innovations de produits! Incitations à produire des BS nouveaux pour satisfaire la demande qui augmente du fait de la hausse du pouvoir d’achat Innovations de produit: • Des téléphones, des applications sur téléphones • Des services de psychologue pour chien
  • 67. Conclusion : Principes au fondement du libéralisme économique… Il ne faut pas aider ceux qui perdent… Les Etats n’ont pas le droit d’aider une entreprise… cela fausserait la concurrence et la désignation de ceux qui doivent mourir. Destruction créatrice... cela ne suppose que les gens qui ont vu leurs emplois détruits par les innovations vont pouvoir facilement retrouver des emplois dans les secteurs en expansions… Or il y a des problèmes de qualification, de localisation géographique… Laisser le marché désigner les canards boiteux se révèlent parfois bien cruel… Si il y a baisse des prix et des profits et que la recette devient inférieure au coût alors faillite est souhaitable : il faut abandonner cette activité et copier l’innovation ou bien faire autre chose… Il faut les yeux bien froids d’un économiste qui regarde cela de très haut pour juger que cela est souhaitable. En effet, ce dernier considérera que le Capital et le Travail utilisé par ces secteurs étaient mal employés et qu’il vaut mieux qu’il puisse s’orienter vers des secteurs en expansion. Aller contre, c’est prendre du retard, c’est tarir les sources de la croissance. Sauver les faibles fragilise tout le monde… (cf nazis qui estimaient qu’il fallait exécuter les handicapés mentaux…). Concurrence= Darwinisme économiste simpliste.