1. De la LIBERTE des A nciens comparée à celle des M odernes Benjamin Constant Alexia LOTH Louise MAUNIER T4 Franklin
2. Benjamin Constant Benjamin Constant, le « maître d'école de la liberté», est issu d'une famille de Huguenots, établie en Suisse. Il vécu au début du 19eme siècle, majoritairement en France. Benjamin Constant est un romancier, homme politique, et intellectuel engagé franco-suisse. Chef de file de l'opposition libérale, connue sous le nom des « Indépendants », il est l'un des orateurs les plus en vue de la Chambre des députés et défend le régime parlementaire. Durant toute sa vie, il mènera un combat acharne afin de défendre ses idées: soucieux de préserver les acquis libéraux de la Révolution française, Constant cherche également à éviter un retour aux débordements tyranniques de la Terreur les individus doivent être protégés contre l'arbitraire gouvernemental. Par ailleurs, Constant fonde sa conception d'un État limité sur le Droit Naturel. Chaque individu dispose de droits inaliénables, qu'aucun gouvernement ne peut lui ôter. Enfin, le « maitre de l'école de la liberté », essaye de caractériser cette notion qui lui est si cherre: c'est ce qu'il entreprend dans une conférence prononcée en 1819, De la liberté des anciens comparée a celle des modernes, en expliquant en quoi notre conception de la liberté diffère de celle des anciens.
3. PROBLEMATIQUE: Dans sa conférence de 1819, Benjamin constant d é finit deux sortes de libert é s: la libert é des anciens, en Grèce comme a Rome, et la libert é des modernes. Il pose un certains nombre de probl è mes: En quoi notre conception de la libert é diff è re de celle des anciens? Pourquoi la libert é des anciens n'est elle plus applicable aujourd ’ hui? Quels principes politiques tirer de l'opposition de ces deux conceptions? THESE : La libert é des Anciens , en Gr è ce comme à Rome, c ’ est la libert é politique, la d é lib é ration publique sur les grandes affaires de la Cit é , au prix de « l ’ assujettissement complet de l ’ individu à l ’ autorit é de l ’ ensemble » . La libert é des Modernes , c ’ est la libert é individuelle, libert é de dire et de penser ce qu ’ on veut, libert é religieuse, libert é de d é tenir une propri é t é , de travailler et de commercer. Or la R é volution s ’ est tromp é e d ’é poque en voulant r é tablir la libert é des Anciens, c ’ est- à -dire la domination du corps social sur les individus. Constant prône le système représentatif , qu ’ il d é finit comme une procuration donn é e par les citoyens à ses mandataires. Libert é politique et libert é individuelle doivent être combin é es. Le but n ’ est pas seulement le bonheur individuel, il est aussi moral : c ’ est le perfectionnement du genre humain.
4. SOMMAIRE I - La nature de la liberté a évolué entre les anciens et les modernes A-chez les A nciens B-chez les M odernes II - Les conséquences de cette évolution A- Les erreurs de la Révolution sont le résultat de l'application à la liberté moderne de principes politique valables chez les A nciens B- Les nouveaux principes du politique
5. I - La nature de la liberté a évolué entre les anciens et les modernes 1 ère source: A- LIBERTE CHEZ LES A NCIENS
15. MAIS II - Les conséquences de cette évolution A- Les erreurs de la Révolution sont le résultat de l'application à la liberté moderne de principes politique valables chez les A nciens
16. Jean-Jacques Rousseau et abbé Malby Erreur : n’ont pas aperçu ces différences et ont voulu appliquer la liberté des Anciens aux populations modernes « Ils crurent que tout devait encore céder devant la volonté collective et que toutes restrictions aux droits individuels seraient amplement compensés par la participation au pouvoir social »
17. Montesquieu a vu les différences mais n’a pas démêler Tous les peuples veulent des jouissances Force: vertu Force: manufactures, commerce, finances, richesse et luxe Privation compatible avec la liberté Privation incompatible avec la liberté Différence esprit opposé des temps modernes et des temps anciens anciens modernes
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19. Education: développer chacun nos facultés comme bon nous semble Religion: pas d’unité de doctrine B- Les nouveaux principes du politique
20. Liberté politique Garantie de la liberté individuelle INDISPENSABLE mais modifications: Augmenter la liberté civile Leur enlever le droit de suprématie arbitraire NOUVEAUX DEVOIRS: faire progresser la civilisation
21. Obstacle à l’action du pouvoir social Obstacle à l’action du pouvoir social Le pouvoir s’y résigne: il nous faut de la liberté Système représentatif
23. CONCLUSION du discours Combiner la liberté politique et la liberté individuelle Institutions doivent participer et favoriser le progrès de l’espèce humaine « En respectant leurs droits individuels, en ménageant leur indépendance, en ne troublant point leurs occupations, elles doivent pourtant consacrer leur influence sur la chose publique, les appeler à concourir, par leurs déterminations et par leurs suffrages, à l’exercice du pouvoir, leur garantir un droit de contrôle et de surveillance par la manifestation de leurs opinions, et les formant de la sorte par la pratique à ces fonctions élevées, leur donner à la fois et le désir et la faculté de s’en acquitter. »
24. Qu’en reste-t-il ? Le libéralisme de Benjamin Constant se dressait contre les pouvoirs abusifs exercés au nom de la collectivité. L’ère des totalitarismes est close, mais un autre danger menace dans l’ère individualiste que nous connaissons : l’abstention des citoyens au profit d’un pouvoir sans contrôle . Constant nous mettait en garde : les libertés individuelles sont un bien précieux mais les défendre exige de la part des citoyens l’exercice de leur liberté politique, le dépassement de leurs intérêts particuliers et leur vigilance de commettants, qui ont le pouvoir de juger et de révoquer leurs mandataires, simples dépositaires de l’autorité publique. C’est la pierre de touche du système représentatif, qui ne peut être réduit à une procédure électorale. Le danger couru par les démocraties modernes aujourd’hui est moins celui d’un despotisme collectif que celui de l’indifférence massive des citoyens. Constant nous le rappelle : la liberté n’est jamais un acquis définitif ; elle appelle la responsabilité de chacun et la participation du plus grand nombre.