3. Courte biographie de l’auteur:Blaise Pascal (19 juin 1623, Clermont (Auvergne) - 19 août 1662, Paris) Enfant précoce, éduqué par son père Il se consacre tout d’abord aux sciences naturelles et appliquées, clarifiant par exemple les concepts de pression et de vide. Après son expérience mystique « La Nuit de Feu » à la fin de l’année 1654 , il délaisse les mathématiques et la physique pour la réflexion philosophique et religieuse. Les Pensées, œuvre majeure de l’auteur ne sera publiée qu’ après sa mort qui succède à une vie courte (39 ans) et marquée par la maladie.
4. Pensées sur la politique « Je ne crains rien, je n’espère rien. » Pascal, fragment 116 Cette œuvre est un recueil de fragments extraits des Pensées de Pascal, sélectionnés par André Comte- Sponville. Il souhaite mettre en lumière la pensée politique de l’auteur en regroupant les fragments consacrés au pouvoir, à la justice ou à la force
5. Fondement théologique de la doctrine politique pascalienne Société parfaite = société divine qui ne peut être celle des Hommes, vouloir une société parfaite mènerait le monde « à la catastrophe ».
8. Pour Pascal la société réside sur des faits régis par: la force des acteurs Les rapports entre ces forces Fragment 84: « La force est la reine du Monde. »Fragment 51: «La force règle tout, il y en a partout et toujours ».
9. Le positivisme pascalien « Toutes nos lois établies seront tenues pour justes sans être examinées puisqu’elles sont établies. » (fragment 78)
10. Fragment 59: « Comme la mode fait l’agrément, elle fait aussi la justice. » La nature selon Pascal est voué (fragment 3) à un « continuel changement » , il serait donc impossible d’obtenir une justice véritable et immuable.
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12. Vision plus proche de Machiavel que de Rousseau dans le domaine politique. Fragment 79: « Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fut, on a fait que ce qui est fort fut juste. »
14. Ordre politique et juridique Il constitue un « règlement admirable », « un tableau de charité » (fragment 113) – permettant de restreindre les pires maux. Mais c’est « une fausse image » (fragment 14), c’est une fausse charité dont la concupiscence est la force. Il est pourtant nécessaire car il nous protège des pires maux et pour « conserver le bien du peuple. » (fragment 118)
15. Disjonction des ordres Fragment 109: « Il y a trois ordres de choses: la chair, l’esprit la volonté. » Chaque ordre pris en lui-même est complet et clos – « principe de l’indépendance, de l’incommunicabilité des ordres » de Jean Mesnard
16. On ne peut ni se passer d’un ni se contenter d’un ordre. L’homme ne trouve la vérité qu’en Dieu.
17. L’homme,« un être misérable, qui se complaît dans des basses occupations, indignes des créatures de dieu. » L’homme tente d’échapper à sa condition par le divertissement mais le bonheur qu’il en retire n’est pas véritable, puisqu’il repose sur la vacuité. Seule une vie consacrée à la quête de Dieu peut mener au vrai bonheur libérateur de l’homme.
18. Pascal dit que jusqu’à nos folies, nous restons soumis à « son ordre », à Dieu « Dieu n’ayant ni parties, ni bornes. » 418-233
19. La « Cité Celeste » de saint Augustin: « Deux ont fait deux cités: l’amour de soi jusqu'au mépris de Dieu la cité terrestre, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi la cité céleste. », Cité de Dieu.
20. « L ’homme sans la foi ne peut connaître le vrai bien ni la justice. » Pascal, Les Pensées