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Aux origines de la sociologie
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Facteurs sociaux de la décision
Pour comprendre le comportement d’un individu, il faut
comprendre les règles qui concourent à sa prise de décision
(et donc les facteurs probabilistes qui l’influence). C’est règles
sont tant internes qu’externes, elles sont intégrées par un
processus de subjectivation.
Institutions(Pouvoirs(Interaction(Individus = Esprits
(Corps(Réel)))))
+
Actions
De la décision nait l’action. Chaque action à une probabilité de
réussir qui lié à 4 facteurs de réussite.
x N …
Action
Processus
Métiers
Fonctions
Compétences
Action
Savoir()
Ressources
Produit
Outils
Savoir
Faire()
+
Fonctions sociales
Boire Manger Respirer Reposer Eliminer Défendre
Simuler
Créer
Représenter
Se
reproduire
Produire Organiser Former Jouer Communauté
Idéologie
Individu
L’ensemble des actions qui font la vie sont organisées en grandes fonctions qui la
rend possible. Ces fonctions peuvent être réalisée individuellement mais leur nature
est essentiellement sociales. Nul vie n’est sui generis. La naissance est la preuve
que l’individu n’est qu’un moment particulier de la vie sociale.
+
Relations sociales et Pouvoir
L’action sociale est toujours enchâssée dans d’autres relations. Ces relations
deviennent sociales à partir du moment où les actions ne sont pas faites par un seul
individu. Parmi ces relations, il existe un ensemble de relations/actions qui
deviennent des conditions de possibilité d’autres actions : ce sont les relations de
pouvoir(Michel Foucault).
Relations de
Pouvoir :
Donner/Prendre
Créer/Détruire
Fournir
Former
Obtenir
Surveiller
Action
Savoir()
Ressources
Produit
Outils
Savoir Faire()
+
Règles et Gouvernement
Pour qu’un système social tienne et se stabilise, il faut que le pouvoir se renforce et
deviennent une fonction néguentropique s’opposant à la tendance naturelle de tout
système à l’entropie.
Interactions
Normes
Lois Régultation
Auto - Régultation
Libertés
Institutions
Communauté
Individus
+
Problèmes de sociologie
L’individu en société
- Identités et groupes
- Socialisation (enfance et adolescence)
- Inégalités et Hiérarchies
- “anormalité”, déviance et criminalité
- Interprétation du réel
Rapport de pouvoir et conflits
- Rapports économiques
- Rapports de classe
- Rapports hommes/femmes
- Rapports ethniques
- Rapports inter-générationnel
Les institutions de pouvoir
- Travail et organisations
- Institutions du savoir et de la
culture
- Institutions religieuses
- Villes et campagnes
- Mondialisation
+ I - Les fondements de la
sociologie holiste
Comte, Karl Marx, Emile Durkheim
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Auguste Comte (1798 - 1857)
En 1839, Élève de Saint Simon et fondateur du Positivisme, A.
Compte invente un projet d'une sociologie scientifique dans la
continuité du projet des Lumières et de la Révolution française.
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Auguste Comte (1798 - 1857)
En 1839, Élève de Saint Simon et fondateur du Positivisme, A.
Compte invente un projet d'une sociologie scientifique dans la
continuité du projet des Lumières et de la Révolution française.
En 1845, il en tirera une "Religion de l'Humanité" basée sur la
connaissance scientifique du monde au service de l'homme universel de
la révolution. Elle sera aux fondements théoriques de la modernité
politique notamment des élites républicaines des grandes écoles
comme Polytechnique et l'École des Mines.
+
Auguste Comte (1798 - 1857)
En 1839, Élève de Saint Simon et fondateur du Positivisme, A.
Compte invente un projet d'une sociologie scientifique dans la
continuité du projet des Lumières et de la Révolution française.
En 1845, il en tirera une "Religion de l'Humanité" basée sur la
connaissance scientifique du monde au service de l'homme universel de
la révolution. Elle sera aux fondements théoriques de la modernité
politique notamment des élites républicaines des grandes écoles
comme Polytechnique et l'École des Mines.
Il a écrit les Cours de philosophie positive (1842), Discours sur l'esprit
positif et Discours sur l'ensemble du positivisme (1848) et enfin Système
de politique positive (1854)
+
Auguste Comte (1798 - 1857)
Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des
connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison
et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut
découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin
humain (matérialisme).
+
Auguste Comte (1798 - 1857)
Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des
connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison
et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut
découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin
humain (matérialisme).
L'homme passe par 3 états plus ou moins diffusés dans l'histoire : L'âge théologique
(fétichiste, polythéiste et monothéiste), l'âge philosophico-métaphysique et l'âge
scientifique.
+
Auguste Comte (1798 - 1857)
Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des
connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison
et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut
découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin
humain (matérialisme).
L'homme passe par 3 états plus ou moins diffusés dans l'histoire : L'âge théologique
(fétichiste, polythéiste et monothéiste), l'âge philosophico-métaphysique et l'âge
scientifique.
Les sciences hiérarchisent les lois déterminantes dans un système de poupée
russe où chaque étage est fondé par celui du dessous et fonde celui du dessus
(Mathématiques – Astronomie – Physique – Chimie - Biologie – Sociologie).
+
Auguste Comte (1798 - 1857)
Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des
connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison
et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut
découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin
humain (matérialisme).
L'homme passe par 3 états plus ou moins diffusés dans l'histoire : L'âge théologique
(fétichiste, polythéiste et monothéiste), l'âge philosophico-métaphysique et l'âge
scientifique.
Les sciences hiérarchisent les lois déterminantes dans un système de poupée
russe où chaque étage est fondé par celui du dessous et fonde celui du dessus
(Mathématiques – Astronomie – Physique – Chimie - Biologie – Sociologie).
Le corps social est fondé par des lois que la science peut mettre à jour. La
"statique sociale" est une approche fonctionnaliste et systémique de la société et
la "dynamique sociale" étudie l'évolution des corps sociaux
+
Auguste Comte (1798 - 1857)
Le but de Comte qui a connu un nombre impressionnant de révolutions
et de changements de régimes politiques, c'est de trouver un ordre
social harmonieux basé sur des principes indiscutables qui puisse
éviter cette "anarchie mentale" post-religieuse.
Vers la fin de sa vie Comte semble s'intéresser de plus en plus à la
fonction religieuse et aux émotions comme facteur de construction
de la société (idéologie et propagande). Mais il meurt avant d'achever
cette partie de son œuvre.
+
Karl Marx (1818 -1883)
Philosophe Allemand d’inspiration hégélienne il est à la base de la
théorie du matérialisme dialectique (inspiré de Comte) qui a fondé le
mouvement communiste révolutionnaire.
+
Karl Marx (1818 -1883)
Philosophe Allemand d’inspiration hégélienne il est à la base de la
théorie du matérialisme dialectique (inspiré de Comte) qui a fondé le
mouvement communiste révolutionnaire.
D’abord journaliste socialiste, c’est à Paris dans l’ambiance de la
révolution “48” (et au contact de Proudhon) qu’il s’engage dans la
fondation d’une théorie du capitalisme.
+
Karl Marx (1818 -1883)
Philosophe Allemand d’inspiration hégélienne il est à la base de la
théorie du matérialisme dialectique (inspiré de Comte) qui a fondé le
mouvement communiste révolutionnaire.
D’abord journaliste socialiste, c’est à Paris dans l’ambiance de la
révolution “48” (et au contact de Proudhon) qu’il s’engage dans la
fondation d’une théorie du capitalisme.
Il a écrit notamment : Contribution à la critique de l’économie
politique(1859), le manifeste du parti communiste (1848) mais surtout Le
Capital (1867).
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Karl Marx (1818 -1883)
Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles
d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le
principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située.
+
Karl Marx (1818 -1883)
Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles
d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le
principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située.
Dialectique révolutionnaire : Mais cette condition sociale est dialectique et
conflictuelle et tend vers sa résolution : son devenir final (Hegel).
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Karl Marx (1818 -1883)
Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles
d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le
principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située.
Dialectique révolutionnaire : Mais cette condition sociale est dialectique et
conflictuelle et tend vers sa résolution : son devenir final (Hegel).
Conditions (rapport de production) économique et idéologique. La
technologie conditionne les rapports de production et donc la distribution des
rôles sociaux (capital/travail) et donc des idéologies qui les justifient.
+
Karl Marx (1818 -1883)
Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles
d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le
principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située.
Dialectique révolutionnaire : Mais cette condition sociale est dialectique et
conflictuelle et tend vers sa résolution : son devenir final (Hegel).
Conditions (rapport de production) économique et idéologique. La
technologie conditionne les rapports de production et donc la distribution des
rôles sociaux (capital/travail) et donc des idéologies qui les justifient.
Le capitalisme : les capitalistes (aristocratie financière, Bourgeoisie marchande
et industrielle) et les classes laborieuses entrent en contradiction d’intérêt
(lutte des classes) >> paupérisation et concentration du capital.
+
Karl Marx (1818 -1883)
L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses
conditions actuelles au service des dominants.
+
Karl Marx (1818 -1883)
L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses
conditions actuelles au service des dominants.
L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles
d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour
justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société.
Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation.
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Karl Marx (1818 -1883)
L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses
conditions actuelles au service des dominants.
L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles
d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour
justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société.
Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation.
La crise vient de l’accumulation du capital par les classes dominantes excluant le
reste de la société des plus-values de la société. Une lutte des classes mène à la
révolution (esclavagiste, féodale, capitaliste, communiste).
+
Karl Marx (1818 -1883)
L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses
conditions actuelles au service des dominants.
L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles
d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour
justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société.
Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation.
La crise vient de l’accumulation du capital par les classes dominantes excluant le
reste de la société des plus-values de la société. Une lutte des classes mène à la
révolution (esclavagiste, féodale, capitaliste, communiste).
Pour Marx, La prochaine a pour but de libérer le prolétariat dans les conditions du
progrès technique par la destruction du marché du “travail”, de l’argent, de l’Etat et des
idéologies dominantes.
+
Karl Marx (1818 -1883)
L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses
conditions actuelles au service des dominants.
L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles
d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour
justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société.
Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation.
La crise vient de l’accumulation du capital par les classes dominantes excluant le
reste de la société des plus-values de la société. Une lutte des classes mène à la
révolution (esclavagiste, féodale, capitaliste, communiste).
Pour Marx, La prochaine a pour but de libérer le prolétariat dans les conditions du
progrès technique par la destruction du marché du “travail”, de l’argent, de l’Etat et des
idéologies dominantes.
Dans l’oeuvre de Marx, il faut pouvoir distinguer les analyses d’une haute valeur de
la société capitaliste, du projet politique marqué par un messianisme utopique et
des propositions de société (Stalinisme, Kiboutz, Contre culture, etc…) qui ont toutes
échoué.
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Emile Durkheim (1858 - 1917)
Fondateur incontesté de la sociologie contemporaine, il dispute
pourtant le titre à Gabriel Tarde qu’il battra à plate couture sur le plan
institutionnel.
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Emile Durkheim (1858 - 1917)
Fondateur incontesté de la sociologie contemporaine, il dispute
pourtant le titre à Gabriel Tarde qu’il battra à plate couture sur le plan
institutionnel.
Professeur à Bordeaux puis à Paris, sa réussite institutionnelle en fera le
fondateur de la sociologie académique. Grand bourgeois Bordelais, il
refuse le marxisme de Paris, il préfère la voie sociale démocrate qu’il
incarnera tout au long du siècle.
+
Emile Durkheim (1858 - 1917)
Fondateur incontesté de la sociologie contemporaine, il dispute
pourtant le titre à Gabriel Tarde qu’il battra à plate couture sur le plan
institutionnel.
Professeur à Bordeaux puis à Paris, sa réussite institutionnelle en fera le
fondateur de la sociologie académique. Grand bourgeois Bordelais, il
refuse le marxisme de Paris, il préfère la voie sociale démocrate qu’il
incarnera tout au long du siècle.
À Bordeaux, il écrira De la division du travail social (1893), Les Règles
de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897) qui fonde la
sociologie.
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Emile Durkheim (1858 - 1917)
Il s’inspire d’Auguste Comte pour sa vision scientifique de la société et de
Herbert Spencer pour sa vision organique, mais philosophiquement, il
sera très marqué par la lecture de Montesquieu et de Rousseau.
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Emile Durkheim (1858 - 1917)
Il s’inspire d’Auguste Comte pour sa vision scientifique de la société et de
Herbert Spencer pour sa vision organique, mais philosophiquement, il
sera très marqué par la lecture de Montesquieu et de Rousseau.
Durkheim, c’est avant tout la création d’une méthode sociologique
objective pour décrire le fait social, c’est-à-dire la règle collective en action.
La science objective doit être vraie, c’est-à-dire impersonnelle et donc
reproductible. Le fait social se construit scientifiquement quand on le
retrouve comme un fait commun à plusieurs individus, majeur dans le
groupe et s’imposant à tous.
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Emile Durkheim (1858 - 1917)
Il s’inspire d’Auguste Comte pour sa vision scientifique de la société et de
Herbert Spencer pour sa vision organique, mais philosophiquement, il
sera très marqué par la lecture de Montesquieu et de Rousseau.
Durkheim, c’est avant tout la création d’une méthode sociologique
objective pour décrire le fait social, c’est-à-dire la règle collective en action.
La science objective doit être vraie, c’est-à-dire impersonnelle et donc
reproductible. Le fait social se construit scientifiquement quand on le
retrouve comme un fait commun à plusieurs individus, majeur dans le
groupe et s’imposant à tous.
Le “fait social” est la manière dont la société fabrique non seulement les
comportements des individus, mais aussi leurs représentations. En
effet la société est constituée “d’institution” (au sens de chose
institutionnalisée) en charge de réguler les individus pour qu’ils se
conforment aux normes sociales assurant une reproduction de l'ordre social.
+
Emile Durkheim (1858 - 1917)
L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le
gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les
représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société.
L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage.
+
Emile Durkheim (1858 - 1917)
L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le
gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les
représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société.
L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage.
Ces règles sociales sont intériorisées au point de devenir totalement inconscientes et
sont à la source de ma subjectivation, c’est à dire de la construction de mon identité
comme sujet. Dès la naissance, je suis embarqué dans la fabrique du sujet par toutes les
institutions.
+
Emile Durkheim (1858 - 1917)
L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le
gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les
représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société.
L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage.
Ces règles sociales sont intériorisées au point de devenir totalement inconscientes et
sont à la source de ma subjectivation, c’est à dire de la construction de mon identité
comme sujet. Dès la naissance, je suis embarqué dans la fabrique du sujet par toutes les
institutions.
Pourtant la société évolue et change tant dans ces normes que dans ses pratiques, mais
ces changements sociétaux sont lourds, lents et mobilise des groupes sociaux importants
dans des rapports d’innovation conflictuels. D. détermine 2 facteurs : densité
(interactions?) et technologies.
+
Emile Durkheim (1858 - 1917)
L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le
gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les
représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société.
L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage.
Ces règles sociales sont intériorisées au point de devenir totalement inconscientes et
sont à la source de ma subjectivation, c’est à dire de la construction de mon identité
comme sujet. Dès la naissance, je suis embarqué dans la fabrique du sujet par toutes les
institutions.
Pourtant la société évolue et change tant dans ces normes que dans ses pratiques, mais
ces changements sociétaux sont lourds, lents et mobilise des groupes sociaux importants
dans des rapports d’innovation conflictuels. D. détermine 2 facteurs : densité
(interactions?) et technologies.
Après une domination sans conteste sur le début du XXe siècle, Durkheim va connaître une
vague de critiques sur les nouvelles générations souvent dues à une très mauvaise lecture de
l’oeuvre. Ce qu’il faut retenir, c’est une vision trop “macro” et hiérarchique, une difficulté à
penser la division et l’affrontement, une difficulté à penser la complexité et
l’hétérogénéité (holisme)
+ Max Weber (1864 – 1920)
■ Max Weber, juriste, économiste et sociologue est un des trois
grands fondateurs de la sociologie avec Karl Marx et Emile
Durkheim. Son livre majeur est Ethique protestante et l’Esprit du
Capitalisme (1905).
+ Max Weber (1864 – 1920)
■ Max Weber, juriste, économiste et sociologue est un des trois
grands fondateurs de la sociologie avec Karl Marx et Emile
Durkheim. Son livre majeur est Ethique protestante et l’Esprit du
Capitalisme (1905).
■ La sociologie compréhensive : l’homme vit dans un système de
normes qui pèsent sur ses prises de décision. Il faut donc
comprendre les intentions et les motivations. Ces systèmes
normatifs sont fondamentalement historiques et situés
géographiquement. Il faut donc avoir une approche située pour
les étudier.
+ Max Weber (1864 – 1920)
■ Max Weber, juriste, économiste et sociologue est un des trois
grands fondateurs de la sociologie avec Karl Marx et Emile
Durkheim. Son livre majeur est Ethique protestante et l’Esprit du
Capitalisme (1905).
■ La sociologie compréhensive : l’homme vit dans un système de
normes qui pèsent sur ses prises de décision. Il faut donc
comprendre les intentions et les motivations. Ces systèmes
normatifs sont fondamentalement historiques et situés
géographiquement. Il faut donc avoir une approche située pour
les étudier.
■ Dans la sociologie de Weber, il y a 4 déterminants
psychologiques à l’action. L’acte traditionnel (sans finalité),
affectuel (finalité par le désir), justification par valeur (finalité par
les normes), rationnel par gain (finalité matérialiste)
+ Max Weber (1864 – 1920)
Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise
par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à
dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin.
+ Max Weber (1864 – 1920)
Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise
par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à
dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin.
La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à
une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce
humaine. L’humain devient un moyen.
+ Max Weber (1864 – 1920)
Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise
par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à
dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin.
La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à
une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce
humaine. L’humain devient un moyen.
Cette rationalisation du monde sera le fondement du développement de la
bourgeoisie capitaliste, de l’industrialisation et de la bureaucratie.
+ Max Weber (1864 – 1920)
Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise
par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à
dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin.
La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à
une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce
humaine. L’humain devient un moyen.
Cette rationalisation du monde sera le fondement du développement de la
bourgeoisie capitaliste, de l’industrialisation et de la bureaucratie.
Le désenchantement du monde qui s’ensuit est lié à l’inutilité des coutumes et des
normes et une logique de contrôle du désir privé dans la marche du monde.
+ Max Weber (1864 – 1920)
Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise
par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à
dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin.
La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à
une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce
humaine. L’humain devient un moyen.
Cette rationalisation du monde sera le fondement du développement de la
bourgeoisie capitaliste, de l’industrialisation et de la bureaucratie.
Le désenchantement du monde qui s’ensuit est lié à l’inutilité des coutumes et des
normes et une logique de contrôle du désir privé dans la marche du monde.
Le capitalisme est une rupture aussi culturelle qu'économique car elle fonde le contrat
libre salarié sur un marché du travail comme base de l’économie. Ce modèle est
nécessaire à la bourgeoisie des villes pour se développer et s'opposer aux
instance de pouvoir traditionnel. Il y a alors un syncrétisme entre bourgeoisie
urbaine et protestantisme : le travail devient la seule finalité de l’accomplissement
humain et la réussite sur terre par l’enrichissement est une prédestination divine
(puritanisme).
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Ferdinand Tönnies (1855 à 1936)
Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent
difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous
les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté
et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922)
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Ferdinand Tönnies (1855 à 1936)
Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent
difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous
les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté
et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922)
- Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique
et inconsciente fondant son identité située dans une communauté
fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle,
stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des
cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins.
+
Ferdinand Tönnies (1855 à 1936)
Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent
difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous
les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté
et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922)
- Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique
et inconsciente fondant son identité située dans une communauté
fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle,
stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des
cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins.
- Tönnies montre à la fois que l'histoire moderne voit le développement
d'institutions sociales de masse (ex. la ville) qui s'adresse au sujet
comme individu rationnel contractuel. S'en suit une destruction
progressive des modes de vie communautaire qui pousse le sujet à se
penser de plus en plus comme un individu à l'aune d'une raison
instrumentale pour ne pas dire marchande.
+
Ferdinand Tönnies (1855 à 1936)
Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent
difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous
les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté
et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922)
- Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique
et inconsciente fondant son identité située dans une communauté
fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle,
stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des
cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins.
- Tönnies montre à la fois que l'histoire moderne voit le développement
d'institutions sociales de masse (ex. la ville) qui s'adresse au sujet
comme individu rationnel contractuel. S'en suit une destruction
progressive des modes de vie communautaire qui pousse le sujet à se
penser de plus en plus comme un individu à l'aune d'une raison
instrumentale pour ne pas dire marchande.
- Ainsi toute l'histoire du XIX et XXème siècle est une dialectique entre
mode de vie communautaire organique et solitude sociétale. Cette
forme sociale rationnelle transformant profondément la subjectivation
individuelle, mais l'histoire voyant aussi la résurgence du besoin
communautaire.
+
Ferdinand Tönnies (1855 à 1936)
Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent
difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous
les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté
et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922)
- Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique
et inconsciente fondant son identité située dans une communauté
fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle,
stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des
cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins.
- Tönnies montre à la fois que l'histoire moderne voit le développement
d'institutions sociales de masse (ex. la ville) qui s'adresse au sujet
comme individu rationnel contractuel. S'en suit une destruction
progressive des modes de vie communautaire qui pousse le sujet à se
penser de plus en plus comme un individu à l'aune d'une raison
instrumentale pour ne pas dire marchande.
- Ainsi toute l'histoire du XIX et XXème siècle est une dialectique entre
mode de vie communautaire organique et solitude sociétale. Cette
forme sociale rationnelle transformant profondément la subjectivation
individuelle, mais l'histoire voyant aussi la résurgence du besoin
communautaire.
Étrange destin d'un sociologue des plus prolixes et des plus influents de la
sociologie, mais qui est sans doute un des moins célèbres que l'on puisse
étudier.
+
II – Les sociologies
relationnelles
Tarde, Le Bon et Simmel
+
Gabriel Tarde (1843-1904)
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim),
est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de
l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
+
Gabriel Tarde (1843-1904)
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim),
est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de
l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système
d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se
fixe sur des représentations imaginaires socialisées.
+
Gabriel Tarde (1843-1904)
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim),
est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de
l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système
d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se
fixe sur des représentations imaginaires socialisées.
- La société est un réseau ininterrompu d'imitation ou les systèmes
d'échanges jouent un rôle fondamental. Par vagues ondulatoires, les
modèles qui se rencontrent connaissent un processus dialectique
imitation/opposition=invention. C'est un bricolage culturel conflictuel.
+
Gabriel Tarde (1843-1904)
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim),
est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de
l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système
d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se
fixe sur des représentations imaginaires socialisées.
- La société est un réseau ininterrompu d'imitation ou les systèmes
d'échanges jouent un rôle fondamental. Par vagues ondulatoires, les
modèles qui se rencontrent connaissent un processus dialectique
imitation/opposition=invention. C'est un bricolage culturel conflictuel.
- Tarde est à l'origine d'une théorie des leaders d'opinion, d’une théorie
de l'agenda setting mais aussi de diffusion de l’innovation. La
société est constituée d'idoles qui jouent un rôle fondamental dans
l'ordre social.
+
Gabriel Tarde (1843-1904)
Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim),
est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de
l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
- On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système
d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se
fixe sur des représentations imaginaires socialisées.
- La société est un réseau ininterrompu d'imitation ou les systèmes
d'échanges jouent un rôle fondamental. Par vagues ondulatoires, les
modèles qui se rencontrent connaissent un processus dialectique
imitation/opposition=invention. C'est un bricolage culturel conflictuel.
- Tarde est à l'origine d'une théorie des leaders d'opinion, d’une théorie
de l'agenda setting mais aussi de diffusion de l’innovation. La
société est constituée d'idoles qui jouent un rôle fondamental dans
l'ordre social.
Pour Tarde, ce processus est inconscient et sociétal tout en s'inscrivant au
cœur de l'individu. Sa théorie de la foule, comme phénomène régressif et
incontrôlable, sera reprise par Gustave Le Bon. La foule c'est l'imitation à
très haut degré émotionnel qu'il oppose au public comme imitation
contrôlée voire et à la corporation comme imitation institutionnalisée.
+
Gustave Le Bon (1841-1931)
Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes
internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales,
sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un
livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie.
+
Gustave Le Bon (1841-1931)
Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes
internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales,
sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un
livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie.
■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au
niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou
amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
+
Gustave Le Bon (1841-1931)
Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes
internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales,
sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un
livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie.
■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au
niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou
amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en
unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation
autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment
de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule.
+
Gustave Le Bon (1841-1931)
Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes
internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales,
sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un
livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie.
■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au
niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou
amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en
unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation
autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment
de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule.
+
Gustave Le Bon (1841-1931)
Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes
internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales,
sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un
livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie.
■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au
niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou
amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en
unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation
autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment
de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule.
■Il reprend à Tarde l'idée que des élites qui ne jouent plus le rôle de modèle innovant et
adapté aux besoin d'un peuple sont à l'origine des processus révolutionnaires car il ne
permettent plus de fixer le désir dans des representations et des comportements collectifs.
Au contraire, les processus révolutionnaires font émerger des chef absolu et
sacrificiel qui entraînent la foule vers un déchaînement de passion et de soumission total
au leader.
+
Gustave Le Bon (1841-1931)
Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes
internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales,
sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un
livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie.
■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au
niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou
amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une
déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en
unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation
autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment
de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule.
■Il reprend à Tarde l'idée que des élites qui ne jouent plus le rôle de modèle innovant et
adapté aux besoin d'un peuple sont à l'origine des processus révolutionnaires car il ne
permettent plus de fixer le désir dans des representations et des comportements collectifs.
Au contraire, les processus révolutionnaires font émerger des chef absolu et
sacrificiel qui entraînent la foule vers un déchaînement de passion et de soumission total
au leader.
Les idées de Tarde et de Le Bon vont être la base d'analyse de la Horde chez Freud
(correspondance par Marie Bonaparte) et surtout Whilhem Reich qui appliquera la théorie à
l'explication de la montée du nazisme. Mais aussi à la base des théories d'Adolf Hitler, de Benito
Mussolini et de Vlademir Lenine. Plus tard Edward Bernays et tout le courant de la psychologie
social se réclameront de Le Bon.
+
Georges SIMMEL (1858 – 1918)
Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une
grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans
l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans
Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait
social comme forme.
+
Georges SIMMEL (1858 – 1918)
Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une
grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans
l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans
Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait
social comme forme.
- Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une
sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation
d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société
qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des
catégories sociales objectives (l'étranger).
+
Georges SIMMEL (1858 – 1918)
Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une
grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans
l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans
Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait
social comme forme.
- Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une
sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation
d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société
qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des
catégories sociales objectives (l'étranger).
- Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins,
des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement
construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres.
Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le
mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins
internes et les contraintes externes.
+
Georges SIMMEL (1858 – 1918)
Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une
grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans
l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans
Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait
social comme forme.
- Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une
sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation
d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société
qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des
catégories sociales objectives (l'étranger).
- Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins,
des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement
construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres.
Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le
mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins
internes et les contraintes externes.
- La forme de vie a des conditions d'existence matérielle et des
conditions d'existence psychique et doit être décrite sous ces deux
dimension.
+
Georges SIMMEL (1858 – 1918)
Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une
grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans
l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans
Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait
social comme forme.
- Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une
sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation
d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société
qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des
catégories sociales objectives (l'étranger).
- Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins,
des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement
construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres.
Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le
mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins
internes et les contraintes externes.
- La forme de vie a des conditions d'existence matérielle et des
conditions d'existence psychique et doit être décrite sous ces deux
dimension.
- Mais dans la société, ces formes peuvent se réifié en institutions
objectives supra-individuelles autonomes. Il développe alors une théorie de
l'émergence sociale des institutions qui vont entrer en dialectique avec
l'individu dans une dynamique historique.
+
Georges SIMMEL (1858 – 1918)
Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une
grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans
l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans
Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait
social comme forme.
- Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une
sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation
d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société
qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des
catégories sociales objectives (l'étranger).
- Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins,
des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement
construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres.
Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le
mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins
internes et les contraintes externes.
- La forme de vie a des conditions d'existence matérielle et des
conditions d'existence psychique et doit être décrite sous ces deux
dimension.
- Mais dans la société, ces formes peuvent se réifié en institutions
objectives supra-individuelles autonomes. Il développe alors une théorie de
l'émergence sociale des institutions qui vont entrer en dialectique avec
l'individu dans une dynamique historique.
L'attention aux règles formelles de la construction de l'existence va avoir un rôle
fondamental dans la sociologie contemporaine et notamment l'école
interactionniste de Chicago, le structuralisme, etc.
+
S. Freud (1856 – 1939)
Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui
agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux
séparés par le langage.
+
L'OVNI S. Freud (1856 – 1939)
Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui
agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux
séparés par le langage.
- Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses
pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer de la pulsion de mort/désir et
du système de récompense du plaisir en dessous du langage. Le surmoi au
contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vise à vis de mes
désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures pour se donner
une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça par des
opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou
rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords
et la culpabilité.
+
L'OVNI S. Freud (1856 – 1939)
Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui
agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux
séparés par le langage.
- Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses
pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer du désir/plaisir en dessous du
langage. Le surmoi au contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles
vise à vis de mes désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures
pour se donner une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça
par des opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou
rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords
et la culpabilité.
- Pour Freud, les états préconscients (de luttes entre surmoi et ça) sont idéaux pour y
interpréter les luttes pulsionnelles (hypnoses et rêves, mais aussi fantasmes et
sublimations). Ce processus symbolique passe par : la condensation, le
décentrement, la figuration (illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre
acceptable une décharge du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs
refoulés qui vont se sublimer et se rationaliser dans un détournement de la pulsion ou
au contraire se névroser dans l'inconscient.
+
L'OVNI S. Freud (1856 – 1939)
Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui
agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux
séparés par le langage.
- Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses
pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer du désir/plaisir en dessous du
langage. Le surmoi au contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles
vise à vis de mes désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures
pour se donner une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça
par des opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou
rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords
et la culpabilité.
- Pour Freud, les états préconscients (de luttes entre surmoi et ça) sont idéaux pour y
interpréter les luttes pulsionnelles (hypnoses et rêves, mais aussi fantasmes et
sublimations). Ce processus symbolique passe par : la condensation, le
décentrement, la figuration (illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre
acceptable une décharge du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs
refoulés qui vont se sublimer et se rationaliser dans un détournement de la pulsion ou
au contraire se névroser dans l'inconscient.
- La culture est donc le produit de la lutte entre la pulsion individuelle égocentrée
(chaos) et les exigences du vivre ensemble. La culture est le fruit du combat psychique.
Dans Malaise dans la civilisation, il trouve dans ce refoulement exigé par la société
l'origine de la rage et le rejet qui rend l'individu social ambivalent. En échange, la
société administre les compensations par l'idéologie, le jeu, le divertissement et la
consommation.
+
L'OVNI S. Freud (1856 – 1939)
Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de
l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui
agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux
séparés par le langage.
- Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses
pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer du désir/plaisir en dessous du
langage. Le surmoi au contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles
vise à vis de mes désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures
pour se donner une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça
par des opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou
rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords
et la culpabilité.
- Pour Freud, les états préconscients (de luttes entre surmoi et ça) sont idéaux pour y
interpréter les luttes pulsionnelles (hypnoses et rêves, mais aussi fantasmes et
sublimations). Ce processus symbolique passe par : la condensation, le
décentrement, la figuration (illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre
acceptable une décharge du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs
refoulés qui vont se sublimer et se rationaliser dans un détournement de la pulsion ou
au contraire se névroser dans l'inconscient.
- La culture est donc le produit de la lutte entre la pulsion individuelle égocentrée
(chaos) et les exigences du vivre ensemble. La culture est le fruit du combat psychique.
Dans Malaise dans la civilisation, il trouve dans ce refoulement exigé par la société
l'origine de la rage et le rejet qui rend l'individu social ambivalent. En échange, la
société administre les compensations par l'idéologie, le jeu, le divertissement et la
consommation.
Freud en se limitant à la vie intrapsychique va poser le fondement de la compréhension
symbolique de l'individu en société à la frontière entre biologie, psychologie, sociologie et
anthropologie.
+
III – La théorie des élites
Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels.
I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie
moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes
mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques
qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la
société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui
en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts
Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie
et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie
moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes
mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques
qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la
société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui
en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts
Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie
et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus
riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité
structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que
hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde
en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels
appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie
moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes
mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques
qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la
société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui
en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts
Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie
et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus
riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité
structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que
hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde
en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels
appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les
deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service
des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société
est fondamentalement compétitive et les élites en place sont
constamment menacées par l’innovation et le changement
qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie
moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes
mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques
qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la
société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui
en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts
Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie
et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus
riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité
structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que
hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde
en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels
appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les
deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service
des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société
est fondamentalement compétitive et les élites en place sont
constamment menacées par l’innovation et le changement
qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de
masse (la “formule politique” chez Mosca) qui doit justifier
l’ordre social et permettent de dériver les tensions sociales
issues de la frustration des plus pauvres.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie
moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes
mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques
qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la
société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui
en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts
Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie
et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus
riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité
structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que
hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde
en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels
appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les
deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service
des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société
est fondamentalement compétitive et les élites en place sont
constamment menacées par l’innovation et le changement
qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de
masse (la “formule politique” chez Mosca) qui doit justifier
l’ordre social et permettent de dériver les tensions sociales
issues de la frustration des plus pauvres.
L’ordre social repose sur la capacité des élites à se régénérer
en recrutant les meilleures réussites des nouvelles classes
moyennes afin d’assurer une adaptation et un changement
aux nouveaux environnements économiques. Cette mutation
sociale oblige à une adaptation des idéologies aux temps
nouveaux en acceptant de nouvelles élites dans leur rang.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)
I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano
Mosca et Roberts Michels.
Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie
moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes
mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques
qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la
société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui
en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts
Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie
et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme.
Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus
riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité
structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que
hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde
en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels
appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie.
Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les
deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service
des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société
est fondamentalement compétitive et les élites en place sont
constamment menacées par l’innovation et le changement
qui peut faire émerger des nouvelles élites.
Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de
masse (la “formule politique” chez Mosca) qui doit justifier
l’ordre social et permettent de dériver les tensions sociales
issues de la frustration des plus pauvres.
L’ordre social repose sur la capacité des élites à se régénérer
en recrutant les meilleures réussites des nouvelles classes
moyennes afin d’assurer une adaptation et un changement
aux nouveaux environnements économiques. Cette mutation
sociale oblige à une adaptation des idéologies aux temps
nouveaux en acceptant de nouvelles élites dans leur rang.
Quand les élites se sclérosent (ce qui est inévitable pour
Pareto) du fait de leur position dominante, elles sont dans
l’incapacité de prendre des risques d’innovation et elles se
bureaucratisent. Le conservatisme et la réaction qui s’en suit
sont les signes annonciateurs de conflits et de révolutions.
Vilfredo Pareto
(1848-1923)
Gaetano Mosca
(1858-1941)
Roberts Michels
(1876 - 1936)

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Aux origines de la sociologie : du XIXème au début XX ème siècle

  • 1. + Aux origines de la sociologie
  • 2. + Facteurs sociaux de la décision Pour comprendre le comportement d’un individu, il faut comprendre les règles qui concourent à sa prise de décision (et donc les facteurs probabilistes qui l’influence). C’est règles sont tant internes qu’externes, elles sont intégrées par un processus de subjectivation. Institutions(Pouvoirs(Interaction(Individus = Esprits (Corps(Réel)))))
  • 3. + Actions De la décision nait l’action. Chaque action à une probabilité de réussir qui lié à 4 facteurs de réussite. x N … Action Processus Métiers Fonctions Compétences Action Savoir() Ressources Produit Outils Savoir Faire()
  • 4. + Fonctions sociales Boire Manger Respirer Reposer Eliminer Défendre Simuler Créer Représenter Se reproduire Produire Organiser Former Jouer Communauté Idéologie Individu L’ensemble des actions qui font la vie sont organisées en grandes fonctions qui la rend possible. Ces fonctions peuvent être réalisée individuellement mais leur nature est essentiellement sociales. Nul vie n’est sui generis. La naissance est la preuve que l’individu n’est qu’un moment particulier de la vie sociale.
  • 5. + Relations sociales et Pouvoir L’action sociale est toujours enchâssée dans d’autres relations. Ces relations deviennent sociales à partir du moment où les actions ne sont pas faites par un seul individu. Parmi ces relations, il existe un ensemble de relations/actions qui deviennent des conditions de possibilité d’autres actions : ce sont les relations de pouvoir(Michel Foucault). Relations de Pouvoir : Donner/Prendre Créer/Détruire Fournir Former Obtenir Surveiller Action Savoir() Ressources Produit Outils Savoir Faire()
  • 6. + Règles et Gouvernement Pour qu’un système social tienne et se stabilise, il faut que le pouvoir se renforce et deviennent une fonction néguentropique s’opposant à la tendance naturelle de tout système à l’entropie. Interactions Normes Lois Régultation Auto - Régultation Libertés Institutions Communauté Individus
  • 7. + Problèmes de sociologie L’individu en société - Identités et groupes - Socialisation (enfance et adolescence) - Inégalités et Hiérarchies - “anormalité”, déviance et criminalité - Interprétation du réel Rapport de pouvoir et conflits - Rapports économiques - Rapports de classe - Rapports hommes/femmes - Rapports ethniques - Rapports inter-générationnel Les institutions de pouvoir - Travail et organisations - Institutions du savoir et de la culture - Institutions religieuses - Villes et campagnes - Mondialisation
  • 8. + I - Les fondements de la sociologie holiste Comte, Karl Marx, Emile Durkheim
  • 9. + Auguste Comte (1798 - 1857) En 1839, Élève de Saint Simon et fondateur du Positivisme, A. Compte invente un projet d'une sociologie scientifique dans la continuité du projet des Lumières et de la Révolution française.
  • 10. + Auguste Comte (1798 - 1857) En 1839, Élève de Saint Simon et fondateur du Positivisme, A. Compte invente un projet d'une sociologie scientifique dans la continuité du projet des Lumières et de la Révolution française. En 1845, il en tirera une "Religion de l'Humanité" basée sur la connaissance scientifique du monde au service de l'homme universel de la révolution. Elle sera aux fondements théoriques de la modernité politique notamment des élites républicaines des grandes écoles comme Polytechnique et l'École des Mines.
  • 11. + Auguste Comte (1798 - 1857) En 1839, Élève de Saint Simon et fondateur du Positivisme, A. Compte invente un projet d'une sociologie scientifique dans la continuité du projet des Lumières et de la Révolution française. En 1845, il en tirera une "Religion de l'Humanité" basée sur la connaissance scientifique du monde au service de l'homme universel de la révolution. Elle sera aux fondements théoriques de la modernité politique notamment des élites républicaines des grandes écoles comme Polytechnique et l'École des Mines. Il a écrit les Cours de philosophie positive (1842), Discours sur l'esprit positif et Discours sur l'ensemble du positivisme (1848) et enfin Système de politique positive (1854)
  • 12. + Auguste Comte (1798 - 1857) Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin humain (matérialisme).
  • 13. + Auguste Comte (1798 - 1857) Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin humain (matérialisme). L'homme passe par 3 états plus ou moins diffusés dans l'histoire : L'âge théologique (fétichiste, polythéiste et monothéiste), l'âge philosophico-métaphysique et l'âge scientifique.
  • 14. + Auguste Comte (1798 - 1857) Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin humain (matérialisme). L'homme passe par 3 états plus ou moins diffusés dans l'histoire : L'âge théologique (fétichiste, polythéiste et monothéiste), l'âge philosophico-métaphysique et l'âge scientifique. Les sciences hiérarchisent les lois déterminantes dans un système de poupée russe où chaque étage est fondé par celui du dessous et fonde celui du dessus (Mathématiques – Astronomie – Physique – Chimie - Biologie – Sociologie).
  • 15. + Auguste Comte (1798 - 1857) Comte explique que l'esprit humain doit fonder sa vie et sa société sur des connaissances certaines et non pas sur des croyances (raison vs foi). Seuls la raison et l'esprit scientifique peuvent fonder les principes de la vie et des sociétés. On peut découvrir les lois universelles de la physique à la sociologie qu régissent le destin humain (matérialisme). L'homme passe par 3 états plus ou moins diffusés dans l'histoire : L'âge théologique (fétichiste, polythéiste et monothéiste), l'âge philosophico-métaphysique et l'âge scientifique. Les sciences hiérarchisent les lois déterminantes dans un système de poupée russe où chaque étage est fondé par celui du dessous et fonde celui du dessus (Mathématiques – Astronomie – Physique – Chimie - Biologie – Sociologie). Le corps social est fondé par des lois que la science peut mettre à jour. La "statique sociale" est une approche fonctionnaliste et systémique de la société et la "dynamique sociale" étudie l'évolution des corps sociaux
  • 16. + Auguste Comte (1798 - 1857) Le but de Comte qui a connu un nombre impressionnant de révolutions et de changements de régimes politiques, c'est de trouver un ordre social harmonieux basé sur des principes indiscutables qui puisse éviter cette "anarchie mentale" post-religieuse. Vers la fin de sa vie Comte semble s'intéresser de plus en plus à la fonction religieuse et aux émotions comme facteur de construction de la société (idéologie et propagande). Mais il meurt avant d'achever cette partie de son œuvre.
  • 17. + Karl Marx (1818 -1883) Philosophe Allemand d’inspiration hégélienne il est à la base de la théorie du matérialisme dialectique (inspiré de Comte) qui a fondé le mouvement communiste révolutionnaire.
  • 18. + Karl Marx (1818 -1883) Philosophe Allemand d’inspiration hégélienne il est à la base de la théorie du matérialisme dialectique (inspiré de Comte) qui a fondé le mouvement communiste révolutionnaire. D’abord journaliste socialiste, c’est à Paris dans l’ambiance de la révolution “48” (et au contact de Proudhon) qu’il s’engage dans la fondation d’une théorie du capitalisme.
  • 19. + Karl Marx (1818 -1883) Philosophe Allemand d’inspiration hégélienne il est à la base de la théorie du matérialisme dialectique (inspiré de Comte) qui a fondé le mouvement communiste révolutionnaire. D’abord journaliste socialiste, c’est à Paris dans l’ambiance de la révolution “48” (et au contact de Proudhon) qu’il s’engage dans la fondation d’une théorie du capitalisme. Il a écrit notamment : Contribution à la critique de l’économie politique(1859), le manifeste du parti communiste (1848) mais surtout Le Capital (1867).
  • 20. + Karl Marx (1818 -1883) Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située.
  • 21. + Karl Marx (1818 -1883) Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située. Dialectique révolutionnaire : Mais cette condition sociale est dialectique et conflictuelle et tend vers sa résolution : son devenir final (Hegel).
  • 22. + Karl Marx (1818 -1883) Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située. Dialectique révolutionnaire : Mais cette condition sociale est dialectique et conflictuelle et tend vers sa résolution : son devenir final (Hegel). Conditions (rapport de production) économique et idéologique. La technologie conditionne les rapports de production et donc la distribution des rôles sociaux (capital/travail) et donc des idéologies qui les justifient.
  • 23. + Karl Marx (1818 -1883) Matérialisme dialectique : Ce sont les conditions matérielles réelles d’existences qui déterminent le développement du sujet humain. C’est le principe d’une “condition humaine” historiquement et sociologiquement située. Dialectique révolutionnaire : Mais cette condition sociale est dialectique et conflictuelle et tend vers sa résolution : son devenir final (Hegel). Conditions (rapport de production) économique et idéologique. La technologie conditionne les rapports de production et donc la distribution des rôles sociaux (capital/travail) et donc des idéologies qui les justifient. Le capitalisme : les capitalistes (aristocratie financière, Bourgeoisie marchande et industrielle) et les classes laborieuses entrent en contradiction d’intérêt (lutte des classes) >> paupérisation et concentration du capital.
  • 24. + Karl Marx (1818 -1883) L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses conditions actuelles au service des dominants.
  • 25. + Karl Marx (1818 -1883) L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses conditions actuelles au service des dominants. L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société. Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation.
  • 26. + Karl Marx (1818 -1883) L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses conditions actuelles au service des dominants. L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société. Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation. La crise vient de l’accumulation du capital par les classes dominantes excluant le reste de la société des plus-values de la société. Une lutte des classes mène à la révolution (esclavagiste, féodale, capitaliste, communiste).
  • 27. + Karl Marx (1818 -1883) L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses conditions actuelles au service des dominants. L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société. Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation. La crise vient de l’accumulation du capital par les classes dominantes excluant le reste de la société des plus-values de la société. Une lutte des classes mène à la révolution (esclavagiste, féodale, capitaliste, communiste). Pour Marx, La prochaine a pour but de libérer le prolétariat dans les conditions du progrès technique par la destruction du marché du “travail”, de l’argent, de l’Etat et des idéologies dominantes.
  • 28. + Karl Marx (1818 -1883) L’Etat est un dispositif au service de la reproduction de la société et dans ses conditions actuelles au service des dominants. L’idéologie est un récit imaginaire qui rend supportables les conditions réelles d’existence. En général, elle est le fruit des classes dominantes et de l’Etat pour justifier l’ordre existant. Elle doit être admise par tous comme le sens vrai de la société. Des institutions spécialisé sont en charge de la socialisation. La crise vient de l’accumulation du capital par les classes dominantes excluant le reste de la société des plus-values de la société. Une lutte des classes mène à la révolution (esclavagiste, féodale, capitaliste, communiste). Pour Marx, La prochaine a pour but de libérer le prolétariat dans les conditions du progrès technique par la destruction du marché du “travail”, de l’argent, de l’Etat et des idéologies dominantes. Dans l’oeuvre de Marx, il faut pouvoir distinguer les analyses d’une haute valeur de la société capitaliste, du projet politique marqué par un messianisme utopique et des propositions de société (Stalinisme, Kiboutz, Contre culture, etc…) qui ont toutes échoué.
  • 29. + Emile Durkheim (1858 - 1917) Fondateur incontesté de la sociologie contemporaine, il dispute pourtant le titre à Gabriel Tarde qu’il battra à plate couture sur le plan institutionnel.
  • 30. + Emile Durkheim (1858 - 1917) Fondateur incontesté de la sociologie contemporaine, il dispute pourtant le titre à Gabriel Tarde qu’il battra à plate couture sur le plan institutionnel. Professeur à Bordeaux puis à Paris, sa réussite institutionnelle en fera le fondateur de la sociologie académique. Grand bourgeois Bordelais, il refuse le marxisme de Paris, il préfère la voie sociale démocrate qu’il incarnera tout au long du siècle.
  • 31. + Emile Durkheim (1858 - 1917) Fondateur incontesté de la sociologie contemporaine, il dispute pourtant le titre à Gabriel Tarde qu’il battra à plate couture sur le plan institutionnel. Professeur à Bordeaux puis à Paris, sa réussite institutionnelle en fera le fondateur de la sociologie académique. Grand bourgeois Bordelais, il refuse le marxisme de Paris, il préfère la voie sociale démocrate qu’il incarnera tout au long du siècle. À Bordeaux, il écrira De la division du travail social (1893), Les Règles de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897) qui fonde la sociologie.
  • 32. + Emile Durkheim (1858 - 1917) Il s’inspire d’Auguste Comte pour sa vision scientifique de la société et de Herbert Spencer pour sa vision organique, mais philosophiquement, il sera très marqué par la lecture de Montesquieu et de Rousseau.
  • 33. + Emile Durkheim (1858 - 1917) Il s’inspire d’Auguste Comte pour sa vision scientifique de la société et de Herbert Spencer pour sa vision organique, mais philosophiquement, il sera très marqué par la lecture de Montesquieu et de Rousseau. Durkheim, c’est avant tout la création d’une méthode sociologique objective pour décrire le fait social, c’est-à-dire la règle collective en action. La science objective doit être vraie, c’est-à-dire impersonnelle et donc reproductible. Le fait social se construit scientifiquement quand on le retrouve comme un fait commun à plusieurs individus, majeur dans le groupe et s’imposant à tous.
  • 34. + Emile Durkheim (1858 - 1917) Il s’inspire d’Auguste Comte pour sa vision scientifique de la société et de Herbert Spencer pour sa vision organique, mais philosophiquement, il sera très marqué par la lecture de Montesquieu et de Rousseau. Durkheim, c’est avant tout la création d’une méthode sociologique objective pour décrire le fait social, c’est-à-dire la règle collective en action. La science objective doit être vraie, c’est-à-dire impersonnelle et donc reproductible. Le fait social se construit scientifiquement quand on le retrouve comme un fait commun à plusieurs individus, majeur dans le groupe et s’imposant à tous. Le “fait social” est la manière dont la société fabrique non seulement les comportements des individus, mais aussi leurs représentations. En effet la société est constituée “d’institution” (au sens de chose institutionnalisée) en charge de réguler les individus pour qu’ils se conforment aux normes sociales assurant une reproduction de l'ordre social.
  • 35. + Emile Durkheim (1858 - 1917) L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société. L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage.
  • 36. + Emile Durkheim (1858 - 1917) L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société. L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage. Ces règles sociales sont intériorisées au point de devenir totalement inconscientes et sont à la source de ma subjectivation, c’est à dire de la construction de mon identité comme sujet. Dès la naissance, je suis embarqué dans la fabrique du sujet par toutes les institutions.
  • 37. + Emile Durkheim (1858 - 1917) L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société. L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage. Ces règles sociales sont intériorisées au point de devenir totalement inconscientes et sont à la source de ma subjectivation, c’est à dire de la construction de mon identité comme sujet. Dès la naissance, je suis embarqué dans la fabrique du sujet par toutes les institutions. Pourtant la société évolue et change tant dans ces normes que dans ses pratiques, mais ces changements sociétaux sont lourds, lents et mobilise des groupes sociaux importants dans des rapports d’innovation conflictuels. D. détermine 2 facteurs : densité (interactions?) et technologies.
  • 38. + Emile Durkheim (1858 - 1917) L’humain, essentiellement social, se définit dans un sens partagé. Les institutions le gouvernent pour le conformer à ses normes communes que Durkheim appelle : “les représentations collectives”, ensemble de règles pour penser et se comporter en société. L’institution est en charge de sa socialisation. Et la 1re d’entre elles : le langage. Ces règles sociales sont intériorisées au point de devenir totalement inconscientes et sont à la source de ma subjectivation, c’est à dire de la construction de mon identité comme sujet. Dès la naissance, je suis embarqué dans la fabrique du sujet par toutes les institutions. Pourtant la société évolue et change tant dans ces normes que dans ses pratiques, mais ces changements sociétaux sont lourds, lents et mobilise des groupes sociaux importants dans des rapports d’innovation conflictuels. D. détermine 2 facteurs : densité (interactions?) et technologies. Après une domination sans conteste sur le début du XXe siècle, Durkheim va connaître une vague de critiques sur les nouvelles générations souvent dues à une très mauvaise lecture de l’oeuvre. Ce qu’il faut retenir, c’est une vision trop “macro” et hiérarchique, une difficulté à penser la division et l’affrontement, une difficulté à penser la complexité et l’hétérogénéité (holisme)
  • 39. + Max Weber (1864 – 1920) ■ Max Weber, juriste, économiste et sociologue est un des trois grands fondateurs de la sociologie avec Karl Marx et Emile Durkheim. Son livre majeur est Ethique protestante et l’Esprit du Capitalisme (1905).
  • 40. + Max Weber (1864 – 1920) ■ Max Weber, juriste, économiste et sociologue est un des trois grands fondateurs de la sociologie avec Karl Marx et Emile Durkheim. Son livre majeur est Ethique protestante et l’Esprit du Capitalisme (1905). ■ La sociologie compréhensive : l’homme vit dans un système de normes qui pèsent sur ses prises de décision. Il faut donc comprendre les intentions et les motivations. Ces systèmes normatifs sont fondamentalement historiques et situés géographiquement. Il faut donc avoir une approche située pour les étudier.
  • 41. + Max Weber (1864 – 1920) ■ Max Weber, juriste, économiste et sociologue est un des trois grands fondateurs de la sociologie avec Karl Marx et Emile Durkheim. Son livre majeur est Ethique protestante et l’Esprit du Capitalisme (1905). ■ La sociologie compréhensive : l’homme vit dans un système de normes qui pèsent sur ses prises de décision. Il faut donc comprendre les intentions et les motivations. Ces systèmes normatifs sont fondamentalement historiques et situés géographiquement. Il faut donc avoir une approche située pour les étudier. ■ Dans la sociologie de Weber, il y a 4 déterminants psychologiques à l’action. L’acte traditionnel (sans finalité), affectuel (finalité par le désir), justification par valeur (finalité par les normes), rationnel par gain (finalité matérialiste)
  • 42. + Max Weber (1864 – 1920) Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin.
  • 43. + Max Weber (1864 – 1920) Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin. La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce humaine. L’humain devient un moyen.
  • 44. + Max Weber (1864 – 1920) Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin. La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce humaine. L’humain devient un moyen. Cette rationalisation du monde sera le fondement du développement de la bourgeoisie capitaliste, de l’industrialisation et de la bureaucratie.
  • 45. + Max Weber (1864 – 1920) Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin. La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce humaine. L’humain devient un moyen. Cette rationalisation du monde sera le fondement du développement de la bourgeoisie capitaliste, de l’industrialisation et de la bureaucratie. Le désenchantement du monde qui s’ensuit est lié à l’inutilité des coutumes et des normes et une logique de contrôle du désir privé dans la marche du monde.
  • 46. + Max Weber (1864 – 1920) Dans la lignée d’Auguste Comte, pour Max Weber, l’occident moderne se caractérise par une domination de l’esprit rationnel qui bascule de la valeur aux gains. C’est à dire une raison qui optimise les moyens au détriment de la fin. La redécouverte de la raison à la renaissance pousse un esprit scientifique qui mène à une volonté de domination et de contrôle de la nature et parmi elle, de l’espèce humaine. L’humain devient un moyen. Cette rationalisation du monde sera le fondement du développement de la bourgeoisie capitaliste, de l’industrialisation et de la bureaucratie. Le désenchantement du monde qui s’ensuit est lié à l’inutilité des coutumes et des normes et une logique de contrôle du désir privé dans la marche du monde. Le capitalisme est une rupture aussi culturelle qu'économique car elle fonde le contrat libre salarié sur un marché du travail comme base de l’économie. Ce modèle est nécessaire à la bourgeoisie des villes pour se développer et s'opposer aux instance de pouvoir traditionnel. Il y a alors un syncrétisme entre bourgeoisie urbaine et protestantisme : le travail devient la seule finalité de l’accomplissement humain et la réussite sur terre par l’enrichissement est une prédestination divine (puritanisme).
  • 47. + Ferdinand Tönnies (1855 à 1936) Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922)
  • 48. + Ferdinand Tönnies (1855 à 1936) Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922) - Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique et inconsciente fondant son identité située dans une communauté fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle, stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins.
  • 49. + Ferdinand Tönnies (1855 à 1936) Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922) - Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique et inconsciente fondant son identité située dans une communauté fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle, stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins. - Tönnies montre à la fois que l'histoire moderne voit le développement d'institutions sociales de masse (ex. la ville) qui s'adresse au sujet comme individu rationnel contractuel. S'en suit une destruction progressive des modes de vie communautaire qui pousse le sujet à se penser de plus en plus comme un individu à l'aune d'une raison instrumentale pour ne pas dire marchande.
  • 50. + Ferdinand Tönnies (1855 à 1936) Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922) - Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique et inconsciente fondant son identité située dans une communauté fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle, stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins. - Tönnies montre à la fois que l'histoire moderne voit le développement d'institutions sociales de masse (ex. la ville) qui s'adresse au sujet comme individu rationnel contractuel. S'en suit une destruction progressive des modes de vie communautaire qui pousse le sujet à se penser de plus en plus comme un individu à l'aune d'une raison instrumentale pour ne pas dire marchande. - Ainsi toute l'histoire du XIX et XXème siècle est une dialectique entre mode de vie communautaire organique et solitude sociétale. Cette forme sociale rationnelle transformant profondément la subjectivation individuelle, mais l'histoire voyant aussi la résurgence du besoin communautaire.
  • 51. + Ferdinand Tönnies (1855 à 1936) Sociologue allemand, il a écrit plus de 900 publications qui le rendent difficilement réductible à une thèse. Mais son influence a été majeure chez tous les sociologues comme Simmel, Weber, Durkheim, etc. Il a écrit Communauté et Société (1887), Critique de l'opinion publique (1922) - Dans sa socialisation, l'individu est constitué par une rationalité organique et inconsciente fondant son identité située dans une communauté fondamentale et vitale. Et par une rationalité réfléchie, rationnelle, stratégique et contractuelle qui lui permet de rentrer en relation avec des cercles concentriques d'individus dans le but d'assouvir ses besoins. - Tönnies montre à la fois que l'histoire moderne voit le développement d'institutions sociales de masse (ex. la ville) qui s'adresse au sujet comme individu rationnel contractuel. S'en suit une destruction progressive des modes de vie communautaire qui pousse le sujet à se penser de plus en plus comme un individu à l'aune d'une raison instrumentale pour ne pas dire marchande. - Ainsi toute l'histoire du XIX et XXème siècle est une dialectique entre mode de vie communautaire organique et solitude sociétale. Cette forme sociale rationnelle transformant profondément la subjectivation individuelle, mais l'histoire voyant aussi la résurgence du besoin communautaire. Étrange destin d'un sociologue des plus prolixes et des plus influents de la sociologie, mais qui est sans doute un des moins célèbres que l'on puisse étudier.
  • 52. + II – Les sociologies relationnelles Tarde, Le Bon et Simmel
  • 53. + Gabriel Tarde (1843-1904) Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) :
  • 54. + Gabriel Tarde (1843-1904) Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) : - On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se fixe sur des représentations imaginaires socialisées.
  • 55. + Gabriel Tarde (1843-1904) Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) : - On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se fixe sur des représentations imaginaires socialisées. - La société est un réseau ininterrompu d'imitation ou les systèmes d'échanges jouent un rôle fondamental. Par vagues ondulatoires, les modèles qui se rencontrent connaissent un processus dialectique imitation/opposition=invention. C'est un bricolage culturel conflictuel.
  • 56. + Gabriel Tarde (1843-1904) Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) : - On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se fixe sur des représentations imaginaires socialisées. - La société est un réseau ininterrompu d'imitation ou les systèmes d'échanges jouent un rôle fondamental. Par vagues ondulatoires, les modèles qui se rencontrent connaissent un processus dialectique imitation/opposition=invention. C'est un bricolage culturel conflictuel. - Tarde est à l'origine d'une théorie des leaders d'opinion, d’une théorie de l'agenda setting mais aussi de diffusion de l’innovation. La société est constituée d'idoles qui jouent un rôle fondamental dans l'ordre social.
  • 57. + Gabriel Tarde (1843-1904) Gabriel Tarde (1843-1904), fondateur oublié de la sociologie (vs Durkheim), est considéré comme le père de la psychologie sociale. Il écrit Les lois de l'imitation que l'on redécouvre seulement aujourd'hui (Latour, Maffesoli) : - On imite des modèles pour fabriquer le sien dans un système d'interactions. A la base de ce processus : le désir individuel qui se fixe sur des représentations imaginaires socialisées. - La société est un réseau ininterrompu d'imitation ou les systèmes d'échanges jouent un rôle fondamental. Par vagues ondulatoires, les modèles qui se rencontrent connaissent un processus dialectique imitation/opposition=invention. C'est un bricolage culturel conflictuel. - Tarde est à l'origine d'une théorie des leaders d'opinion, d’une théorie de l'agenda setting mais aussi de diffusion de l’innovation. La société est constituée d'idoles qui jouent un rôle fondamental dans l'ordre social. Pour Tarde, ce processus est inconscient et sociétal tout en s'inscrivant au cœur de l'individu. Sa théorie de la foule, comme phénomène régressif et incontrôlable, sera reprise par Gustave Le Bon. La foule c'est l'imitation à très haut degré émotionnel qu'il oppose au public comme imitation contrôlée voire et à la corporation comme imitation institutionnalisée.
  • 58. + Gustave Le Bon (1841-1931) Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales, sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie.
  • 59. + Gustave Le Bon (1841-1931) Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales, sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie. ■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich).
  • 60. + Gustave Le Bon (1841-1931) Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales, sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie. ■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich). ■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule.
  • 61. + Gustave Le Bon (1841-1931) Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales, sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie. ■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich). ■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule.
  • 62. + Gustave Le Bon (1841-1931) Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales, sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie. ■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich). ■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule. ■Il reprend à Tarde l'idée que des élites qui ne jouent plus le rôle de modèle innovant et adapté aux besoin d'un peuple sont à l'origine des processus révolutionnaires car il ne permettent plus de fixer le désir dans des representations et des comportements collectifs. Au contraire, les processus révolutionnaires font émerger des chef absolu et sacrificiel qui entraînent la foule vers un déchaînement de passion et de soumission total au leader.
  • 63. + Gustave Le Bon (1841-1931) Gustave Le Bon recherche les fondements du comportement social : il distingue les causes internes (biologiques, émotionnelle, rationnelles) des causes contextuelles (environementales, sociales et idéologiques). Il va être particulièrement marqué par la théorie de Tarde et en fera un livre très inspiré : la Psychologie des foules dont il va élargir la perspective et la typologie. ■La foule est un processus régressif d'imitation où les individus se synchronisent, au niveau inconscient, avec un totem dans la satisfaction de désirs primitifs(peur, haine ou amour, enthousiasme) en abandonnant leur sur-moi à un tiers dans une déresponsabilisation totale (voire Freud et Reich). ■La conscience de foule est un état mental quasi hypnotique. Il transforme le sujet en unité anonyme et suggestible dans une transe contagieuse. La déresponsabilisation autorise les désirs et les passions les plus refoulés (meurtre, haine, etc) dans un sentiment de toute puissance collective mais à condition d'un abandon totale à la foule. ■Il reprend à Tarde l'idée que des élites qui ne jouent plus le rôle de modèle innovant et adapté aux besoin d'un peuple sont à l'origine des processus révolutionnaires car il ne permettent plus de fixer le désir dans des representations et des comportements collectifs. Au contraire, les processus révolutionnaires font émerger des chef absolu et sacrificiel qui entraînent la foule vers un déchaînement de passion et de soumission total au leader. Les idées de Tarde et de Le Bon vont être la base d'analyse de la Horde chez Freud (correspondance par Marie Bonaparte) et surtout Whilhem Reich qui appliquera la théorie à l'explication de la montée du nazisme. Mais aussi à la base des théories d'Adolf Hitler, de Benito Mussolini et de Vlademir Lenine. Plus tard Edward Bernays et tout le courant de la psychologie social se réclameront de Le Bon.
  • 64. + Georges SIMMEL (1858 – 1918) Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait social comme forme.
  • 65. + Georges SIMMEL (1858 – 1918) Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait social comme forme. - Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des catégories sociales objectives (l'étranger).
  • 66. + Georges SIMMEL (1858 – 1918) Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait social comme forme. - Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des catégories sociales objectives (l'étranger). - Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins, des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres. Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins internes et les contraintes externes.
  • 67. + Georges SIMMEL (1858 – 1918) Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait social comme forme. - Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des catégories sociales objectives (l'étranger). - Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins, des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres. Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins internes et les contraintes externes. - La forme de vie a des conditions d'existence matérielle et des conditions d'existence psychique et doit être décrite sous ces deux dimension.
  • 68. + Georges SIMMEL (1858 – 1918) Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait social comme forme. - Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des catégories sociales objectives (l'étranger). - Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins, des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres. Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins internes et les contraintes externes. - La forme de vie a des conditions d'existence matérielle et des conditions d'existence psychique et doit être décrite sous ces deux dimension. - Mais dans la société, ces formes peuvent se réifié en institutions objectives supra-individuelles autonomes. Il développe alors une théorie de l'émergence sociale des institutions qui vont entrer en dialectique avec l'individu dans une dynamique historique.
  • 69. + Georges SIMMEL (1858 – 1918) Georges Simmel est un sociologue allemand très atypique. Héritier d'une grande fortune, ses positions originales ne lui permettront pas de rentrer dans l'université berlinoise très conservatrice. La thèse qu'il développe dans Sociologie (1908) et Philosophe de l'argent (1900) est celle de l'unité du fait social comme forme. - Contre les grandes abstractions durkheimiennes, Simmel développe une sociologie pragmatique qui part de l'individu dans une situation d'interactions réciproques avec un autre. Il en fait la base de la société qui se construit perpétuellement. La distance d'interaction formant des catégories sociales objectives (l'étranger). - Dans une relation, il va décomposer les forces individuelles, les besoins, des formes de leur réalisation. Forme qui sera fondamentalement construite dans un contexte social cad par interaction avec les autres. Besoins et formes sont les deux faces d'une même pièce. La forme est le mode d'existence du sujet qui résout la contradiction entre ses besoins internes et les contraintes externes. - La forme de vie a des conditions d'existence matérielle et des conditions d'existence psychique et doit être décrite sous ces deux dimension. - Mais dans la société, ces formes peuvent se réifié en institutions objectives supra-individuelles autonomes. Il développe alors une théorie de l'émergence sociale des institutions qui vont entrer en dialectique avec l'individu dans une dynamique historique. L'attention aux règles formelles de la construction de l'existence va avoir un rôle fondamental dans la sociologie contemporaine et notamment l'école interactionniste de Chicago, le structuralisme, etc.
  • 70. + S. Freud (1856 – 1939) Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage.
  • 71. + L'OVNI S. Freud (1856 – 1939) Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage. - Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer de la pulsion de mort/désir et du système de récompense du plaisir en dessous du langage. Le surmoi au contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vise à vis de mes désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures pour se donner une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça par des opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords et la culpabilité.
  • 72. + L'OVNI S. Freud (1856 – 1939) Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage. - Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer du désir/plaisir en dessous du langage. Le surmoi au contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vise à vis de mes désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures pour se donner une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça par des opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords et la culpabilité. - Pour Freud, les états préconscients (de luttes entre surmoi et ça) sont idéaux pour y interpréter les luttes pulsionnelles (hypnoses et rêves, mais aussi fantasmes et sublimations). Ce processus symbolique passe par : la condensation, le décentrement, la figuration (illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre acceptable une décharge du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs refoulés qui vont se sublimer et se rationaliser dans un détournement de la pulsion ou au contraire se névroser dans l'inconscient.
  • 73. + L'OVNI S. Freud (1856 – 1939) Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage. - Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer du désir/plaisir en dessous du langage. Le surmoi au contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vise à vis de mes désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures pour se donner une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça par des opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords et la culpabilité. - Pour Freud, les états préconscients (de luttes entre surmoi et ça) sont idéaux pour y interpréter les luttes pulsionnelles (hypnoses et rêves, mais aussi fantasmes et sublimations). Ce processus symbolique passe par : la condensation, le décentrement, la figuration (illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre acceptable une décharge du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs refoulés qui vont se sublimer et se rationaliser dans un détournement de la pulsion ou au contraire se névroser dans l'inconscient. - La culture est donc le produit de la lutte entre la pulsion individuelle égocentrée (chaos) et les exigences du vivre ensemble. La culture est le fruit du combat psychique. Dans Malaise dans la civilisation, il trouve dans ce refoulement exigé par la société l'origine de la rage et le rejet qui rend l'individu social ambivalent. En échange, la société administre les compensations par l'idéologie, le jeu, le divertissement et la consommation.
  • 74. + L'OVNI S. Freud (1856 – 1939) Sigmund FREUD fonde la première théorie scientifique de l'inconscient à partir de l'observation de cas cliniques. Il existe une vie psychique en dehors de la vie consciente qui agit sur le système conscient : Inconscient – préconscients – conscients sont des niveaux séparés par le langage. - Au cœur du système psychique, le ça est le niveau de manifestation premier de ses pulsions somatiques(tension/décharge). Il est le foyer du désir/plaisir en dessous du langage. Le surmoi au contraire est l'intériorisation du monde extérieur et de ses règles vise à vis de mes désirs. Le moi est produit par l'adaptation aux contraintes extérieures pour se donner une représentation du ça ni douloureuse, ni dangereuse. Il filtre le ça par des opérations symboliques (le travail inconscient) : refoulement/régression ou rationalisation/sublimation, etc. Le moi anticipe/intègre la répression par le remords et la culpabilité. - Pour Freud, les états préconscients (de luttes entre surmoi et ça) sont idéaux pour y interpréter les luttes pulsionnelles (hypnoses et rêves, mais aussi fantasmes et sublimations). Ce processus symbolique passe par : la condensation, le décentrement, la figuration (illustre) et enfin la vraisemblance pour rendre acceptable une décharge du désir. La fonction symbolique est une gestion de désirs refoulés qui vont se sublimer et se rationaliser dans un détournement de la pulsion ou au contraire se névroser dans l'inconscient. - La culture est donc le produit de la lutte entre la pulsion individuelle égocentrée (chaos) et les exigences du vivre ensemble. La culture est le fruit du combat psychique. Dans Malaise dans la civilisation, il trouve dans ce refoulement exigé par la société l'origine de la rage et le rejet qui rend l'individu social ambivalent. En échange, la société administre les compensations par l'idéologie, le jeu, le divertissement et la consommation. Freud en se limitant à la vie intrapsychique va poser le fondement de la compréhension symbolique de l'individu en société à la frontière entre biologie, psychologie, sociologie et anthropologie.
  • 75. + III – La théorie des élites Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels.
  • 76. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels. Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme. Vilfredo Pareto (1848-1923) Gaetano Mosca (1858-1941) Roberts Michels (1876 - 1936)
  • 77. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels. Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme. Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie. Vilfredo Pareto (1848-1923) Gaetano Mosca (1858-1941) Roberts Michels (1876 - 1936)
  • 78. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels. Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme. Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie. Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le changement qui peut faire émerger des nouvelles élites. Vilfredo Pareto (1848-1923) Gaetano Mosca (1858-1941) Roberts Michels (1876 - 1936)
  • 79. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels. Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme. Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie. Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le changement qui peut faire émerger des nouvelles élites. Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de masse (la “formule politique” chez Mosca) qui doit justifier l’ordre social et permettent de dériver les tensions sociales issues de la frustration des plus pauvres. Vilfredo Pareto (1848-1923) Gaetano Mosca (1858-1941) Roberts Michels (1876 - 1936)
  • 80. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels. Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme. Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie. Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le changement qui peut faire émerger des nouvelles élites. Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de masse (la “formule politique” chez Mosca) qui doit justifier l’ordre social et permettent de dériver les tensions sociales issues de la frustration des plus pauvres. L’ordre social repose sur la capacité des élites à se régénérer en recrutant les meilleures réussites des nouvelles classes moyennes afin d’assurer une adaptation et un changement aux nouveaux environnements économiques. Cette mutation sociale oblige à une adaptation des idéologies aux temps nouveaux en acceptant de nouvelles élites dans leur rang. Vilfredo Pareto (1848-1923) Gaetano Mosca (1858-1941) Roberts Michels (1876 - 1936)
  • 81. I. 1 Aux origines de la théorie des élites : Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Roberts Michels. Vilfredo Pareto (1848-1923) un des pères de l’économie moderne. Il est à la base de nombreux théorèmes mathématiques et statistiques. Ce sont les théories économiques qui deviendront pour Pareto, les bases d’une vision de la société élitiste. Il est rejoint par Gaetano Mosca (1858-1941) qui en sciences politiques partage grandement ses idées et Roberts Michels (1876 - 1936) qui fera le voyage de l’Allemagne à l’Italie et du Socialisme révolutionnaire au Fascisme. Pareto constate que partout et de tout temps, les 20% les plus riches possèdent 80% des richesses. Cette inégalité structurelle est le fondement de sa sociologie. Mosca montre que hormis dans les sociétés premières, très vite la société se scinde en classes dirigeantes et classes gouvernées. Michels appellera ça : la loi d’airain de l’oligarchie. Ainsi, la société est divisée en pauvre et élite avec entre les deux, une zone intermédiaire (classe moyenne au service des élites) faite d’ascension et de chute. En effet, la société est fondamentalement compétitive et les élites en place sont constamment menacées par l’innovation et le changement qui peut faire émerger des nouvelles élites. Les élites assoient l’ordre social sur la base d’idéologies de masse (la “formule politique” chez Mosca) qui doit justifier l’ordre social et permettent de dériver les tensions sociales issues de la frustration des plus pauvres. L’ordre social repose sur la capacité des élites à se régénérer en recrutant les meilleures réussites des nouvelles classes moyennes afin d’assurer une adaptation et un changement aux nouveaux environnements économiques. Cette mutation sociale oblige à une adaptation des idéologies aux temps nouveaux en acceptant de nouvelles élites dans leur rang. Quand les élites se sclérosent (ce qui est inévitable pour Pareto) du fait de leur position dominante, elles sont dans l’incapacité de prendre des risques d’innovation et elles se bureaucratisent. Le conservatisme et la réaction qui s’en suit sont les signes annonciateurs de conflits et de révolutions. Vilfredo Pareto (1848-1923) Gaetano Mosca (1858-1941) Roberts Michels (1876 - 1936)