Comprendre comment la transition digitale t l'innovation numérique change les conditions de vie dans les espaces publics de demain : de la smart city à la "start-up nation", quels enjeux
1. +
Transition numérique et
Espace Public Numérique
Des services numériques au Big Data, quels
espaces publics numériques pour demain
2. +
Les grands dates de l’e-
administration
1997 – 2007 La fin de la courbe de Hype de l’e-
administration
1994 Al Gore et la libéralisation de l’Internet
1997 Lionel Jospin et le PAGSI
1999 Dominique Strauss Khan et la réforme du
Minefi
Puis… 2002 Programme RE/SO – 2003 L’ADAE …
puis en 2007 plus rien… en apparence.
Aujourd’hui une révolution silencieuse !
3. + Le numérique est-il un joujou ? La pensée
Zero de la transition numérique
Le pire scénario pour la transition numérique, c’est d’assister à un usage
instrumental des technologies de l’information (stratégies de
communication vitrines)
Ainsi, un sous-service de la direction de la communication use de l’outil
électronique pour « communiquer » à l’extérieur ou à l’intérieur par cet
espace intermédiaire, qui fait office de fenêtre témoin du fonctionnement de
l’organisation.
Pire encore, une service administratif « numérise ses pratiques » en
s’achetant des gadgets numériques sans modifier en rien les
processus internes. Complexifier pour ne rien changer.
Resulats -> Les gains de productivité sont infimes et ne portent aucune
conséquence sur la nature des services. A ce titre Internet peut apparaître,
pour beaucoup d’organisations, comme un « ajout » voire un « joujou »
aux structures et fonctions existantes
4. +
Disruption = rationalisation et
libéralisation
Depuis Taylor, Fayol et Ford, la recherche de profit propre au capitalisme
pousse à un mouvement de rationalisation des process et de leur gestion. Les
TIC sont venues relancer le projet de rationalisation des moyens de
production sur un modèle informatique. #3ème révolution industrielle(1)
Avant même l’introduction des projets Internet, l’informatique (ordinateur puis
mise en réseau) a permis aux organisations de faire un bon rationnel dans
les process de production et de service.
A ce mouvement de rationalisation, un mouvement de libéralisation des
organisations (contrat de travail, immobilisation, etc.) est venu faire éclater les
institutions centralisées jugées trop bureaucratiques.
Parallèlement, les projets ont été spécifiés en fonction des cibles
d’usagers. Ces derniers sont isolés en grandes catégories au sein du plan
d’action. La profilisation et la détermination de la relation client ont été un enjeu
majeur de l’introduction des systèmes ouverts (« révolution copernicienne » du
marketing).
(1)Je renvoie non pas au médiatique Jeremy Refkins mais aux 60 ans de débats sur la « société post industrielle » et au plus sérieux théoricien Alain
Touraine (1969).
5. +
La disruption est un process
d’innovation continue
L’extension des TIC est une rupture culturelle pour bon nombre
d’organisations tout autant qu’un modèle technologique qui est à la
source des grandes disruptions.
L’industrialisation des flux d’information en usant des dernières
innovations vise à réduire les coûts et les délais grâce à l’utilisation de
la machine comme extension de la cognition.
Projet organisationnel et modernisation des infrastructures sont
indissociables dans un mouvement de réingénierie des process.
Une révolution copernicienne vise à placer le processus au service du
client dans une démarche de qualité totale et d’innovation continue.
La libéralisation des organisations génèrent des systèmes fluides
(hollow corporation) hautement adaptatif produisant des gains de
productivité par mutualisation et maximisation des ressources.
6. +
I – Extension de larévolution
taylorienne au cœur de
l’information et de la
communication
Conduire le changement au cœur de la bureaucratie
7. + La logique projet au cœur de la modernisation
des services publics
La politique de modernisation s’est voulue prudente et
parcellaire autour d’innovateurs en chef de la haute fonction
publique chapeautés par des directions de l’innovation
matricielles. Pour chaque process = une logique projet :
Avec l’introduction des projets Internet, les organisations ont connu une
redistribution des responsabilités autour de la fonction information et
communication devenue l’axe socio-technique.(le nouveau bureau
des méthodes appliqué à l’information)
Puis les projets ont suivi un second axe de découpage fonctionnel
classique qui met en avant une polarisation des acteurs autour des
grandes activités de l’organisation (Fonction Achat, Gestion comptable,
Pilotage décisionnel, Système de gestion des ressources humaines,
Gestion des données et Archivage...).
Ainsi chaque projet a été décliné en fonction des cibles d’usagers
(3ème dimension). Ces derniers sont isolés en grandes catégories au
sein du plan d’action. La profilisation et la détermination de la relation
client ont été un enjeu majeur de l’introduction de système ouvert.
8. + Audit disruptif des process : la difficile co-
construction des innovations numériques ?
Pour contrer la nature fondamentalement bureaucratique de l‘administration,
la première révolution est celle de la gouvernance :
Il faut une (véritable) direction au plus haut niveau en charge de l’innovation
transversale capable de recruter les réformateurs les plus légitime au sein de
l’organisation.
un véritable projet de réingénierie des processus doit être conçu en dehors
même de l’informatisation de ces derniers (projet saint simonien).
La première étape du programme vise donc à la mise en place d’une procédure
réflexive systémique en charge de mettre à jour les processus de communication.
C’est par la technique d’audits fonctionnels des processus, les directeurs
fonctionnels sont invités à une position critique.
L’audit doit dégager un processus normalisé qui joue le rôle de référent
rationnel optimum qu’il faut atteindre. Entre normalisation et évaluation, chaque
processus doit connaître une tension qui le pousse au changement.
La mobilisation des initiatives et de la force de conception de chaque acteur en
s’appuyant sur une culture du changement permanent, tendant à l’optimisation
des processus doit permettre un co-design ouvert des process.
Une vision systémique et informationnelle se constitue désormais comme un
discours légitimant en concurrence avec le référentiel bureaucratique
classique mais le co-design des services est un point limite dans la
culture du changement.
9. +
Mettre l’usager au centre : une
révolution coppernicienne
Pourtant une deuxième mutation s’opère quand l’organisation
cesse de tenter de préserver sa structure et vise à l’optimisation
de la satisfaction du client et le bien-être de ses agents. Elle
refonde ainsi la légitimité des ses services et de ses modes
opératoires sur les « besoins » de l’usager.
La pression vers plus d’ouverture et de transparence des processus
devient un impératif avec des usagers qui exigent une attention et une
accessibilité permanente. Le client est invoqué pour conduire le
changement.
Les réformateurs s’appuient donc sur une légitimité par plébiscite
dans la pratique du sondage permanent. On passe à une logique de
subjectivation bottom-up pour connaître les besoins et adapter la
production à une personnalisation en temps réel.
La disruption numérique vient de la contradiction qui émerge alors
d’avec la logique de fonctionnement et les structures
institutionnelles : Rationnalisation Top Down ET Insigth Bottom
Up (les deux étant inséparables).
10. + Piloter la conduite du changement,
c’est intégrer l’innovation frugale de
chaque acteur du système.
Concevoir une open innovation, c’est inclure tous les acteurs de la
chaîne concerner par les étapes de la transformation, les indicateurs de qualité
et de performance et les objectifs de gains espérés
La transformation du travail humain en capital numérique nécessite des
investissements massifs qui ne sont possibles que s’ils assurent des gains de
coût (performance) ou de conquête de marché (qualité). Il faut donc savoir mobiliser
les ressources nécessaires.
Un reporting continu et distribué doit permettre d’intégrer l’innovation
permanente dans la culture de chaque acteur de l’organisation dans un mode
compréhensif. Ainsi l’organisation devient apprenant en ce sens qu’elle intègre les
nouveaux cas à chaque point du réseau.
Chaque innovation exclut des acteurs des processus précédents. Ces exclusions
génèrent des résistances voire des oppositions aux innovations qui doivent être
intégrées aux innovations.
On assiste souvent à la disparition du travail humain le plus simple et
parallèlement, à l’émergence des métiers à haute valeur ajoutée (IT, Design,
Expertise Métiers, Gestion etc.). La formation interne est aussi un enjeu majeur de
transformation du capital humain vers ces fonctions à haute valeur ajoutée.
Mais surtout, La qualité et l’adapatation se développe grâce à l’innovation
continue qui exige une culture organisationnelle de la créativité et de la prise
de risque qui fondent les entreprises disruptives.
11. +
Le système d’apprentissage est au
cœur de ces organisations
Knowledge Management et réseaux Sociaux produit dans
un système complexe et ouvert des dirigeants aux clients
Veille, Insigth et Tableau de Bord partagé dans tout le
système pour une connaissance en continue du
fonctionnement du système
Recherche et Innovation au cœur des organisations dans une
ouverture à un bechmarking mondialisé.
formation continue et transformation du capital humain
vers des fonctions à haute valeur ajoutée.
12. + II – Le numérique comme
écosystème technologique des
espaces publics
Comme la mécanique…le numérique est rupture dans la vie des
humains.
13. +
Approche systémique de tous les
process : innovation permanente
Une organisation est un ensemble de traitements chaînés par des flux
d’entrées/sorties (information, énergie, capital, matériel) ET plus seulement
des individus dans des services et des organisations.
A chaque étape des traitements et des interfaces, des KPIs mesurent la
qualité et la performance des traitements et des interactions en vue de
l’optimisation de la satisfaction du client final qui doit driver le
changement.
Pour la pérennité des innovations, on doit intégrer dans ce réingéniering, la
qualité du travail auprès des acteurs qui restent intégrés au process. 1.
En les intégrant directement dans le process d’innovation. 2. En intégrant
la qualité de travail comme objectif de l’innovation (ex. coursier) 3. En
menant une véritable politique du changement.
L’« intelligence » des applications permet de faire disparaître une part du
traitement humain en partant de la base, c'est-à-dire des fonctions les plus
simples et les plus répétitives, vers les fonctions de décision les plus
complexes
14. +
Dématérialiser les traitements et les
échanges
[Loi de moore] La dématérialisation des échanges et des traitements
réduit drastiquement le temps de traitement et les déplacements des
informations et améliore donc la qualité de service et les coûts.
Chûte du coût de la redondance des données, des interfaces et de la
mémoire qui sont externalisés et mutualisés vers les usagers !
La fonction IT ne cesse de croître avec l’accroissement de la
dématérialisation. Les innovations technologiques structurelles continuent
à se déployer avec la généralisation des robots pilotés par l’IA.
La limite réside dans le temps d’amortissement de l’investissement
au regard des gains apportés par la dématérialisation. Or les
nouveaux modes de développement informatique réduisent chaque jour
ces coûts.
15. +
Reconnaître les cas de + en +
complexes grâce aux algorithmes
L’enjeu des interfaces est la simplification de la complexité par reconnaissance des situations en usant
d’une compréhension de la situation qui pousse la transaction vers zéro (voir la précède par recommandation).
Il s’agit ici d’adapter le contenu des interfaces aux caractéristiques de l’utilisateur en fonction de ce que l’on
comprend de lui. De plus l’interaction dynamique et l’historicité peuvent jouer sur l’arbre de choix dans
le processus simplifiant grandement les interactions [Machine Learning].
Pousser l’automatisation des transferts de données simplifient les transactions en entrée. L’interface
capte, mémorise et met à disposition automatiquement les données historicisées pour mieux cibler l’usager.
Engager et chaîner, au niveau des interfaces, des bouquets de service liés à un besoin cohérent. A
l’inverse, multiplier les interfaces dans une logique d’adaptabilité à la situation de l’utilisateur permet alors
d’offrir une disponibilité 24/24 et n’importe où.
L’interface devient un tableau de pilotage[Tableau de bords] pour suivre l’état des process selon
une granularité définie par les responsabilités des agents (clients, fournisseurs, managers, comptable,
etc.).
L’intelligence des interfaces assiste l’utilisateur par des filtres, des aides contextuelles, des simulateurs, la
modification à tout moment du process en cours.
Les algorithmes de reconnaissance des situations de plus en plus complexes à partir de moins en
moins de données permettent de prédire la transaction de plus en plus tôt voire de l’anticiper
[Predictive analysis] : conseiller des services , faire des rappels automatiques, etc.
16. +
Flexibilité et libéralisation
organisationnelle : uberisation
La disparition du travail humain simplifie les organisations dans les processus relationnels et
libère toujours un peu plus les processus des agents et des usagers dans leur temps de
communication.
Le capital humain libéré est alors concentré sur les traitements complexes et
avancées qui sont autant de cas qui sont réintégrés dans les processus automatisés.
La centralisation des traitements satellisent et simplifient les ressources humaines
nécessaires qui deviennent alors plus faciles à recruter et à former. Les fonctions
humaines sont alors réduites à la sécurisation des entrées et sorties des processus
automatiques (mais de moins en moins).
La simplification permet à terme d’externaliser sur les fournisseurs et sur le client le
coût humain du processus. L’organisation ne s’assurant plus que la gestion des
incidents. Les dispositifs numériques pouvant pousser cette logique à devenir de simples
places de marché entre fournisseurs et clients.
Le dispositif numérique joue un rôle crucial de tiers de confiance réduisant les
incertitudes et assurant les transactions. Identification sécurisée des profils, centre d’aides
24/24, intermédiaires de paiement, rating/avis/commentaires des clients et des
fournisseurs vérifiés
17. +
La puissance de l’interconnexion
des ressources : MarketPlace
Un accès facilité à un catalogue (moteur de recherche) ouvert et illimité
de ressources et de services physiques (accès aux biens et aux
personnes à la demande) ou en ligne (aux [open] data, accès aux
traitements via [open]API, l’accès aux [open] documents ).
Les éléments sont autonomes et disponibles assurant une grande
flexibilité organisationnelle grâce aux transactions sécurisées par la
plateforme.
Mutualisation des ressources et diminution du coût d’acquisition
(pour le propriétaire) et de location (pour l’utilisateur) à la demande.
Mise en concurrence des offres et de la demande qui assure
l’augmentation de la qualité et la diminution des prix.
Nécessité d’une normalisation des ressources pour les données, les
accès et les transactions (xml, json etc).
19. +
La killer application
[Portal] One stop service shop
[Identity] Identification certifiée avec droits
[Search] Accès aux ressources intelligentes
[Groups] Classement et interconnexions (Tags, Groupes, etc.)
[Process] assure toute les transactions en sécurité
[Datas] pilote les dossiers et les transactions avec intelligence des tableaux de bord
[Open] API datas et de process vers des solutions tiers
[Mutualisation] Externaliser pour mieux Internaliser
[Back Of] Prévoir des process très flexibles
[Help] Centre d’aide et de connaissance
20. +
Le guichet unique : One stop shop
service
Enrichissement des interfaces par une intelligence
embarquée capable d’affronter la très grande
hétérogénéité des usagers quelque soit le lieu ou le moment.
Accès aux ressources optimal : logique des menus, moteur de
recherche, filtrage par profil usager.
Design d’interface intelligent : Ergonomique, simple peu de
données, multicanal (mobile et fixe), prédictif.
Guichet unique pour la totalité des process. Un seul point d’entrée
universel par grandes fonctions de vie.
Tableau de pilotage et de suivi totalement transparent de sa
consommation.
Privatisation des process accessible partout en tout temps
21. +
Le « bureau virtuel » :
Dématérialiser les workflows
Découplage entre les process numériques en réseaux
redondants et les agents de contrôle encharge de la
surveillance et de l’entretien des anomalies
Pilotage et tableau de Bord de Gestion du compte client dans
l’intérêt de l’optimisation des process et de l’optimisation de la
satisfaction client
Smart Data Knowledge : un audit continue du système
organisationnel avec production de connaissance au service de
l’innovation et predictibilité
Un réseau flexible de ressource mise sur un marché ouvert de
prestation. On passe du bureau à la place de marché.
23. +
Vers une ville intelligente à zéro
émissions
Les smart city sont des espaces publics témoins des Etats
Nations : Des villes prototypes.
La ville de demain : 80% d’habitants dans une ville fin 21ème siècle
donc prévoir la ville soutenable en consommation fermée.
La ville attractive : Attractivité du territoire pour les investisseurs
internationaux en organisant des parcs à vivre pour citoyens csp+
surqualifiés
La ville algorithmique : une ville virtuelle de datas pour de la
prédictibilité algorithmique décisionnelle
Une ville de service : l’usager de l’espace public pilote une
plateforme pervasive et interconnecté
Une ville participative ? : en option la co-construction des
espaces publics
24. +
Architecture numérique des smart
city : la Smart Grid
Interconnection très haut débit partout et illimitée
Les capteurs nourrissant la data city
Interconnexion et interopérabilité de la datawarehouse
Les algorithmes prédictifs et l’automatisation décisionnelle (IA)
Mise en réseau des ressources mutualisées
Carte d’identification numérique unifiée
Le process zerowaste et autonome : du déchet à l‘objet : Recyclage des
déchets en énergie et composte, ferme urbaine, énergies vertes
Pilotage cybernétique : les écrans comme tableau de bord décisionnel de
téléprocédures à la réalité augmentée/virtuelle
Des Knowledge Centers au coworking: au cœur de l’innovation
permanente, la gestion des connaissances
25. + Architecture fonctionnelle des smart city :
Enjeux d’action publique
Gestion de réseau de télécommunication et point d’accès
Gestion de l’énergie renouvelable
Gestion de recyclage des déchets
Gestion des éclairages public et de la signalisation
Gestion des transports fluides
Pilotage de la sécurité assisté par les citoyens
Téléprocédures administratives
La ville plateforme des innovations économiques
Gestion de l’accès aux biens culturels pour tous
26. +
Architecture politique des smart city
: le meilleurs des mondes ?
Un citoyen consommateur surdiplômé et consommateur vs
fracture numérique : ex. étudiant en design et en IT vs pauvre
sans qualification ?
Des UberSpaces : Crowdsourcing, partages et co-décisions ? Un
citoyen à la demande ?
Le Free Market en compétition : zone franche et libre marché ?
Des partenariats publics – privés à quelles conditions ?
Des services publics rentables par unité de service vs
solidarité
Une société sans terres ? identités culturelles, fragiles et
démunis
Une société de la transparence sans vie privée ?