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Booster d'innovation - En entreprise, la transition digitale passe par le changement d’état d’esprit
1. Le digital est devenu un sujet récurent qui engendre de nombreux débats. Certains
le décrivent déjà comme la troisième révolution industrielle. Les facteurs
numériques impactent notre vie de tous les jours: fréquentation des réseaux
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facebook_1492094.html), utilisation courante de tablettes et de mobiles (http://
www.lexpress.fr/styles/psycho/comments-affranchir-des- ecrans_1788156.html)…
Pourtant, une fois arrivées en entreprise, ces tendances numériques peinent à
s’instaurer.
« En entreprise, la transition digitale passe par le changement
d’état d’esprit »
« L’étape la plus cruciale dans la mutation digitale passe avant tout par la
transformation de l’état d’esprit. » (Photo d’illustration)
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES FONT DÉSORMAIS PARTIES DE NOTRE
QUOTIDIEN EN ENTREPRISE. POUR BRUNO BONECHI, DIRECTEUR
GÉNÉRAL D’UNE ENTREPRISE DE CONSULTING, IL EST IMPÉRATIF DE
S’ADAPTER, AU RISQUE DE PERDRE SON EMPLOI OU DE VOIR SA SOCIÉTÉ
DISPARAÎTRE.
2. Ne pas créer l’impasse sur l’humain
La vision et la stratégie d’entreprise -qui se limitent à un point de vue
technologique tels que le Big Data (http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/lesbig-
data_1640598.html), le Blockchain (http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/
blockchain-le-net-fait-sauter-lesbanques_1784447.html), les nouvelles
technologies interactives, etc.- crée l’impasse sur l’humain. L’innovation est aussi
psychologique. L’étape la plus cruciale dans la mutation digitale passe avant tout
par la transformation de l’état d’esprit. Hier analogique, il se doit de devenir
numérique pour s’adapter aux innovations qui viennent perturber notre quotidien
et pour amener plus d’efficacité et de qualité. Cet état d’esprit « digital » est
l’essence même de la transformation numérique.
Il se doit d’être positif compte tenu de l’impact qu’aura cette transformation sur
l’ensemble des collaborateurs, des dirigeants aux opérationnels. Toutes les
entreprises, petites, moyennes ou grandes, auront un temps d’adaptation plus
ou moins difficile. L’apport des nouvelles stratégies et technologies du
numérique sera créateur de valeur pour l’entreprise -et répondra aux nouvelles
attentes des clients- mais l’humain devra s’adapter aux nouvelles façons
d’interagir avec ses clients et ses collègues et aux nouveaux canaux de
distribution de son entreprise.
La société est en avance sur les entreprises. La transformation digitale (http://
w w w. l e x p r e s s . f r / e n t r e p r i s e s / l o u t s o u r c i n g - c o m m e n t - g e r e r-
lexternalisation_1683646.html) change les équations du marché du travail et les
modèles économiques. A la croissance quantitative d’hier, dont le but était de
créer de la valeur pour l’actionnaire, se substitue une croissance de
transformation qui n’est pas linéaire. L’enjeu est de maîtriser cette croissance de
transformation. En effet, selon un programme de recherche mené par le MIT, les
entreprises qui ont su saisir les opportunités de la transformation numérique ont
26% de profits de plus que la moyenne.
Quelles que soient les nouvelles stratégies du numérique, les nouvelles
plateformes technologiques ou les nouveaux outils du digital mis à disposition,
rien ne pourra être fait si les dirigeants ne souhaitent pas s’adapter et se
transformer afin d’accompagner leur organisation dans cette nouvelle mutation.
Créer une modernité altruiste
Il faut évoluer d’une culture de la maîtrise vers une culture du lâcher-prise. Il y a
un effort important de formation à réaliser auprès des équipes dirigeantes des
entreprises, mais aussi des responsables syndicaux. Il faut aborder cette
transition comme un processus de construction créative. Les ateliers et
séminaires éducatifs aident à comprendre l’ensemble du paysage numérique
ainsi que l’intérêt d’une telle transition, pour l’individu comme pour l’entreprise.
Plus les gens seront informés sur les nouvelles initiatives, moins il y aura de
résistance.
3. Lors des révolutions industrielles passées, les changements économiques ont
entraîné des conséquences violentes (pertes d’emploi, mutation des activités,
tertiairisation des métiers…). L’adaptation des actifs d’aujourdhui est impérative
tant l’évolution digitale est rapide. Malgré tout, la transformation digitale présente
plus d’opportunités que de risques. La voir autrement serait une erreur. Il faut
savoir repenser la chaîne de valeur et créer une modernité altruiste.
A l’heure où il est vital d’attirer, de fidéliser, d’encourager et de faire participer les
talents, aborder cette habileté digitale doit devenir un réflexe crucial.
Elle permettra de favoriser l’employabilité des collaborateurs, d’accroître
l’adhésion et de proposer une organisation plus ouverte et transverse. Peu
à peu, les transformations digitales seront encouragées et
acceptées, les nouvelles technologies seront réclamées et utilisées
efficacement, et la disruption digitale évoluera finalement en véritable innovation
numérique.
Par Bruno A. Bonechi, Directeur Associé de Clémence Consulting.