7. Les Nuits de l’Alligator à l’Olympic,
3 groupes pour une soirée improbable.
On retiendra the SSM, son incroyable, mix de Beatles zom-bifiés
et de musiciens garage sous acides, un set énorme
de simplicité et de fraîcheur. Le batteur est une moisson-neuse
batteuse sensible et démembrée avec un son vide
et brut, mais toujours précis. La guitare emmène le tout
vers des accents et des envolées improbables du monde
posé par le chant rauque électrocyborg, c’est énorme !
Suit Radio Moscow, un look d’ados américains nostalgiques de Kobain
et de Europe, pour la coupe de cheveux ! Qu’on ne s’y trompe pas,
c’est du lourd, la gratte de Parker Griggs joue les divas hendrixienne
avec des accents de blues bien profonds. Du Led Zep sauce Whawha
avec des breaks ultrapercutants d’un batteur au look de cousin-ma-chin,
percutants, voire trop percutants, presque pénible à la longue,
ça tape fort, très fort, suffisamment pour faire lever les mains au ciel
de l’ingé son, au regard de ses vues-mètres toujours dans le rouge !
Bref, ça m’a survolté, pas bon avant de rentrer à moto, pour
rester dans l’ambiance, j’ai allumé tous les radars du pé-riph
! La prochaine fois, un Tranxene avant de partir !
- 7
8. Buck 65, à l’Olympic...Lui-même
ne sait pas d’où vient ce nom !
Cela pose bien les bases de son
extra-terrestranéité assumée.
Des influences éclectiques et une ap-proche
très cabaret, font de ce one man
show de hip-hop country électro punk un gâteau de semoule gélati-neux
à moustaches. Tout simplement savoureux et monthy pytonesque.
À La Roche-sur-Yon, Lille Amiens, Paris, Angoulême, La
Bourboule ou Galignasse sur Jalabié, ne LE loupez pas !
Souad Massi
Très beau moment que ce concert de
Souad Massi, artiste Algérienne, géné-reuse,
douce et tendre. La salle Capellia
de la Chapelle-sur-Erdre était un endroit
parfait pour cette rencontre avec l’ar-tiste,
ses musiciens et un univers coloré,
parfumé, mélancolique et épicé, sans
doute fidèle à ce que Souad Massi porte
en elle, l’Algérie de sa vie entière jusque
dans les années 2000 où elle est arrivée
en France la première fois pour chanter.
Les paroles sont exotiques, incom-préhensibles
pour moi qui n’ai pas la chance de parler l’arabe, mais
les musiciens portent leurs histoires si fort que tout passe. Il y a
un monde, encore un, à connaître à quelques pas de chez nous, un
monde qui fait partie de l’histoire de France aussi, un monde que je ne
connais pas ou que partiellement et sous un jour trop souvent négatif.
Souad Massi et ses musiciens m’ont ouvert une porte vers une culture
riche, profonde et si touchante que je ne peux que l’entrouvrir. Merci.
Sylvain Luc + Western trio - Pannonica
Petite salle intime du Pannonica, on y rentre un
peu comme dans une chapelle bretonne, presque
en courbant le dos pour passer sous la porte.
Les notes fantômes des musiciens y ayant laissé le
souffle de leur musique restent présentes encore,
en suspend, sur la partition du temps. Il a quelque
chose de particulier ce lieu, un côté magique.
Western trio ouvre le set. Ils sont trois, nantais, d’où le nom peut-être...
D’entrée, il y a du son, de la technique. Un travail poussé des voix des instruments. Il y a de l’agitation
digitale, de l’agitation corporelle. On écoute, c’est touffu, c’est confus. Un peu trop souvent à mon goût,
le trio se transforme en trois «Uno», un peu chacun dans son coin, dans son trip. Le «Uno»; jeu de cartes
bien sympathique d’ailleurs auquel j’aurais presque envie de jouer à ce moment-là lorsque, une provi-dentielle
interprétation d’un des morceaux phare de Jimmy Hendrix pointe son nez. Superbe, splendide.
Puis on retombe dans de la création, à laquelle je crois que je ne comprends rien. Je suis comme un
môme devant un Picasso parfois, presque à me dire «mais c’est n’importe quoi !» Alors, je sais que
ça n’a rien du n’importe quoi, mais que je ne dois pas avoir les codes pour saisir peut-être. Dom-mage,
car il se dégage par bribes des bons sets bien rock qui mériteraient à mon goût, d’être déve-loppés,
bien plus que les trop présents mimes d’accordage. Je suis un peu dur peut-être, je res-pecte
profondément le travail des artistes, simplement parfois, on est frustré de ne pas être surpris.
On tombe un peu trop facilement dans des codes, qui bien entendu, si on les aime doivent ravirent.
Petit entracte sans Esquimaux dans cette ancienne salle de cinéma. Le groupe Joko et Sylvain Luc arrivent
sur scène. Ca démarre basse en avant, rythmique et fine, un jeu étonnant de sensibilité en contraste
avec le personnage plutôt physiquement brut de fonderie. Sylvain Luc quant à lui, sort des sons assez
inhabituels de sa guitare, c’est bluffant. Harmoniques mon amour, on y va de la phalange caressant l’acier
des cordes pour les faire teinter sensuellement. Des sons presque electro parfois. Bon, mais voilà, je
suis toujours atteint de mon syndrome du môme devant Picasso, je ne comprends pas. Je saisis mal ces
décalages volontaires, ces ratures assumées, ce n’est pas ma tasse de thé tout simplement.
Des musiciens surdoués, tous, dont l’instrument est un prolongement du corps.
Des compositions complexes, compliquées, décalées, et puis moi qui m’emmerde.
Il y a des soirs comme ça, tout simplement. Alors au bout d’un moment j’ai envie de descendre de cet ascenseur
où se joue une sorte d’easy-listening contrarié et de rentrer chez moi par les escaliers, simples et silencieux.
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9. Nos enfants nous accuseront.
Ce film nous présente l’initiative d’un maire de village des Cévennes, consistant a imposer le Bio dans la
cantine scolaire. Initiative fort intéressante, dans un désir de relancer un marché local du bio pour faire
en sorte de contribuer à l’amélioration des systèmes de cultures des environs et surtout à veiller sur la
santé des enfants. Le réalisateur nous présente de façon assez mal documentée les ravages des pesti-cides,
sulfates et autres conservateurs sur la santé de nos enfants. Il choisit dès le titre, une approche
culpabilisatrice très manichéenne dans le discours et le traitement de l’image. On a ici clairement affaire
à un film de propagande, avec d’un côté sa famille «Ingals» modèle réussissant son développement,
réussissant la mise au monde d’un bébé sans aucun souci dans la maison bénie, le sourire toujours
aux lèvres parce qu’ adepte du bio et puis ; la maman éplorée seule et sèche d’avoir verser toutes les
larmes de son corps pour son enfant malade d’un cancer, la dame a fait le mauvais choix d’utiliser des
insecticides contre les moustiques durant sa grossesse, ce qui pourrait expliquer le cancer de sa fille !
Bien sûr que tout cela est triste et injuste, la détresse de cette maman est incomparable bien entendu,
mais alors justement, pourquoi tant de vulgarité dans le traitement ? À quoi bon présenter ces familles
comme des modèles à suivre ou pas. Pourquoi nous présenter les agriculteurs comme bons et mauvais,
si bio ou conventionnels ? Pourquoi nous abreuver d’images d’Épinal d’une campagne magnifique certes, mais qui est une réalité
pour peu de français finalement ! Ce film peut, comme tout film de propagande, créer plus de frustrations, d’envies ou de rancoeurs
que de forces mobilisatrices et constructives. On est là, non pas sur de l’argumentation pouvant rendre aux spectateurs leur sens
critique, mais plus sur de l’épandage de peur afin de créer un retournement des situations. Je comprends le désir d’urgence et les
bons sentiments, car il y a urgence, mais passer d’un extrême à un autre n’est peut-être pas une solution d’avenir. Une petite file
dans la salle semblait véritablement horrifiée, regardant toutes les 5 minutes son père, presque comme un coupable qui a laissé
faire des choses. Dès la première scène, les aliments les plus courants dans les cantines sont présentés comme des poisons... quel
effet aura ce film sur le prochain repas de cette petite fille ? Quelle sera sa réaction à la vue de son prochain plat de haricots verts
en boite ? Comment lui expliquer ensuite que cela est relatif, que non elle ne va pas développer un cancer parce qu’elle mange une
bouchée de haricots verts...
En fait, je trouve ce film irresponsable parce que trop le nez dans le guidon, sans recul, en laissant entendre que certaines mala-dies
peuvent être minimisées nettement par l’adoption d’une nourriture bio. Certes, cela peut être très bénéfique, mais dans quelle
mesure si l’on prend en compte de nombreux autres facteurs environnementaux et sociaux. Je ne suis pas d’accord pour applaudir
un film uniquement parce qu’il présente une meilleure façon de faire certaines choses. Le cinéma documentaire est un exercice
politique et il se doit d’être très réfléchi, de combattre les modes, de se garder des bons sentiments avec lesquels il est si facile
de servir un discours à micro-onder justement. «Nos enfants nous accuseront» dénonce des systèmes en empoisonnant les esprits
de culpabilités et de certitudes à l’aide d’outils et de stratagèmes pareils à ceux que l’on retrouve dans le journal de Jean-Pierre
Pernaud pour nous montrer la dangerosité des cités et les dangers de la vie...
Pe t i t e
récréa-t
i o n
m u s i -
cale au
théâtre Graslin dans le cadre des Utopik,
invité par le magazine nantais Idîle.
Je me suis ravi à me rendre à l’opéra
pour y assister à un concert de musique
d’une compositrice finlandaise Kaija
Saariaho.
Mon ignorance fut mon guide, je ne
m’attendais à rien, je n’allais donc pas
être déçu.
La qualité technique et sensible des mu-siciens
a été très élevée. Mon admira-tion
pour les sons sortants des instru-ments,
la rapidité des notes, la précision
des gestes m’a tenu en éveil. Oui, mais
voilà, c’est cela qui m’a captivé, pas la
musique en elle-même. Je suis passé à
côté, cela arrive. Je n’ai pas rencontré
la sensibilité de l’auteure. Pour moi cela
est resté une suite de notes de musique
tentant de décrire un univers chaotique.
Je n’avais pas envie de cela, alors je ne
l’ai pas rencontré. Nous avons voyagé
dans un monde tintinnabulant d’événe-ments
sonores isolés, ne racontant pas
quelque chose ou bien brouillant les
pistes volontairement. Intéressant de
toute façon, même si mes goûts vont
vers d’autres approches.
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10. Retour à Hansala de Chus Gutiérrez.
Ce film est un conte pour
adulte ou plutôt pour les en-fants
qui sommeillent en cha-cun
de nous et qui décou-vrent
un jour ou l’autre la réalité, parfois si lumineuse qu’elle
aveugle, parfois si sombre parfois qu’elle donne des frissons.
C’est l’histoire simple de jeunes gens qui s’en vont quérir
un ailleurs meilleur et qui parfois, trop souvent, reviennent
chez eux dans une boite brillante, lustrée, en bois de là-bas.
La traversée du détroit de Gibraltar est ici présentée crument et
avec tact en même temps, avec toute la douceur de l’empathie
pour ces familles de naufragés, certains ayant réussi la traver-sée,
d’autres non. Il n’y a pas de clichés, juste des gens qui ten-tent
de vivre au mieux avec ce qu’ils ont ou cherchent à avoir,
des gens simples, d’Afrique du Nord ou d’Europe du Sud, des
gens pour qui l’argent est un moyen, un moyen qui parfois nous
fait sortir notre humanité parce qu’il n’a pas tous les droits cet
argent. Parce qu’il ne doit pas avoir le droit de vie ou de mort
ou de dignité, l’argent est ici à une place particulière dans un
monde qui se pose en ce moment même la question de sa va-leur
aux yeux de la vie. Un miroir d’humanité qui fait du bien.
La vie moderne de Raymond Depardon
Du silence, des regards, des chemins qui mènent à des vies,
à des bribes d’existences, à des photos d’un monde qui bien-tôt
sera une histoire que l’on raconte dans les publici-tés
pour vendre de l’authentique, qui lui n’existera plus...
La vie moderne vue par Raymond Depardon, c’est une désertification,
une fuite vers la ville, pas la première que l’homme ai connue certes,
mais celle-ci semblant bien être définitive. Les hommes de la cam-pagne,
à leur dernier souffle, emmèneront les cris des agneaux et les
vents dans les blés. Les regards perdus, semblables à ceux de leurs
animaux parfois, témoignent d’un attachement proche du mimétisme à des bêtes, à une terre, de la part
des protagonistes. La perte du sens, le sentiment d’abandon, de non-avenir, expose une situation déjà
consommée. Nous regardons presque ce film, témoin de notre terre, de nos racines, à titre posthume.
Les silences sont précieux dans ce trésor de simplicité. Les hommes y sont rudes, naturel-lement.
Nous ne sommes pas ici dans une dénonciation ou un éloge de ce que nous sommes en
train de perdre, mais bel et bien dans un témoignage sensible de ce qu’a pu être une vie d’hu-main,
dans un autre monde, il y a de cela quelques années. C’est touchant et drôle aussi souvent.
Je repense au ciel des Cévennes, à ce silence d’été dans les montagnes, à ces sources fraîches... Il n’y
a pas là d’idéalisation, pas de désire d’authenticité outrée résultant d’une coquetterie de bourgeois
des villes que je suis. Simplement je pense que d’où que l’on vienne, on est un peu l’enfant de ces
agriculteurs, de ces «homo sapiens sapiens», nos ancêtres à nous «homo metropolis consumens».
Ce film est une pause, un moment à part, une île d’humanité brute.
On s’y ressource, comme dans une des dernières scènes du film «le soleil vert» où le vieil homme
au moment de mourir reçoit en cadeau la projection d’une séquence de nature où gambade un
cerf... Nature désespérément disparue, mais toujours présente dans le souvenir des hommes qui
ont vécu ces changements incroyables. Je me demande quel film je verrai à mon dernier souffle...
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11. Blog «Apupétrol», contenu de marque
pour le Cabinet de Curiosité - 2005 - 2006
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17. - 17
Quelques témoignages
Nous avons collaboré avec Stéphane au sein de notre rédaction. Son professionnalisme et son savoir-faire dans 2 domaines métiers que sont la communication et le jour-nalisme
font de Stéphane une personne sur laquelle nous avons pu compter. Avec une vision différente du monde et de la société actuelle, Stéphane est un globe trotteur
éclairé. Sans a priori, il part à la découverte de cultures et de pratiques éloignées des siennes, sans pour autant s’effrayer. Ces récits ont fait l’unanimité auprès de notre
rédaction et de notre lectorat. Stéphane a été pour nous un envoyé très spécial. Damin Gillet, Directeur de publication magazine Idîle.
Nous avons travaillé avec Stéphane sur deux projets, c’est une personne qui possède une empathie naturelle donnant immédiatement envie à ses interlocuteurs de se confier
à lui. Il sait aller à la rencontre de l’autre et l’écoute est une de ses grandes qualités. De plus, il est débrouillard et efficace dans tout ce qu’il entreprend. Cela doit venir de sa
grande ouverture d’esprit et son engouement pour les différentes cultures. Il possède de surcroit, une très bonne plume et ses écrits donnent envie d’être dévoré sur place
ou à emporter ! Olivier Benghezal, Responsable de projets, Pacifico Productions.
Stéphane a été sélectionné pour participer au Visioblog culturel Mon OEil. La mission était double : chroniquer l’actualité culturelle des salles de spectacle du département,
et animer un blog personnel pour prolonger l’échange.Véritable plume, curieux et disponible, ses chroniques régulières et sa sensibilité à différentes esthétiques en ont fait
un de nos visioblogueurs les plus plébiscités. Je lui ai donc confié des missions spéciales sur certains festivals comme la tenue d’un journal quotidien, et c’est peu dire qu’il a
parfaitement rempli le contrat !Sa pertinence éditoriale a été remarquée par les partenaires événementiels et a largement contribué aux retours positifs que j’ai pu avoir sur
ces opérations.La cerise sur le gâteau, c’est le relationnel, la disponibilité... Et le sourire ! Bref, travailler avec Stéphane Lemaire : je le recommande vivement !
Manuella Unal, chargée de communication, TéléNantes, responsable Visioblog culturel Mon OEil, expérience pilote entre TéléNantes et SFR.
Stéphane est un aventurier au sens large. C’est un vagabond-poète. Ses voyages ont conduit ses lecteurs en Amérique Latine, sur les routes d’Europe, dans les coins perdus
de l’Océan Indien, jusqu’en Asie. A travers son aventure littéraire, non content de nous balader virtuellement au gré de ses déplacements, il éveille notre curiosité par son
écriture. Son sens de l’observation secoue le lecteur. Nadine Mirthil, journaliste photographe, Ile Maurice.
Reporter, photographe, journaliste? Pourquoi pas peintre? Stéphane est un artiste qui se sert de ses mots pour peindre. Ses écrits constituent un atelier où les paysages
les plus exceptionnels se cachent. Il permet au lecteur de visionner notre monde avec un regard plus attentif et plus sensible en nous présentant toutes ses couleurs diffé-rentes.
Éva Kertser – étudiante, Budapest, Hongrie.
Avec Stéphane, c’est un festival de rencontres et de découvertes. Il est un étonnant voyageur, pas celui à ne visiter que les points destinés aux touristes, mais celui qui pro-mène
son regard vers différentes cultures. Il regarde le monde avec bonté et émerveillement, toujours respectueux des gens rencontrés, prêt à nous dévoiler leurs valeurs.
Il sait aiguiser notre curiosité par son style rédactionnel. Stéphane, c’est celui qui sait aussi surmonter les embûches, sans jamais se décourager. Un grand baroudeur, au
meilleur sens du terme. Danielle Hitillambeau, correctrice.
stephane.lemaire.fr@gmail.com / Skype : stephane--lemaire / tel : +33970444945