Le Bulletin trimestriel d'information du Port de Toamasina SPAT 4è Trimestre 2023 PortEcho N°51 vient de sortir.
DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CEINTURE ÉCONOMIQUE ET DE LA ROUTE MARITIME DE LA SOIE
3. PortEcho | N°51 3
DU CÔTÉ DES QUAIS
SOMMAIRE
34. TRAFIC MARITIME
36. MOUVEMENT
DES NAVIRES
37. ANNUAIRE DES MARÉES
46. ACTUS EN PHOTOS
47. LOISIRS
11.EXTENSION DU PORT DETOAMASINA,
UN ENJEU ÉCONOMIQUE MAJEUR
12.ACHÈVEMENT DE L’EXTENSION
DU BRISE-LAMES
14.MUR DE PROTECTION MARITIME
DU PORT DETOAMASINA
15.DESTRAVAUX DE NUIT POUR
L' ACCÉLÉRATION DES CHANTIERS
16.LIVRAISON IMMINENTE DE LA PREMIÈRE
PARTIE DUTERMINAL À CONTENEURS
HASTIE
17.FUTUR QUAI C4,
PILIER DE L'EXTENSION PORTUAIRE
18.L’ÉCONOMIE DU FUTUR
19.FORMATION AVEC DAMEN :
UN PAS EN AVANT POUR LA SPAT
20.L’AIVP DEVENISE :
POUR UNEVISION COMMUNE
DE L’AVENIR
21.RENFORCEMENT DU LIEN
PORT-CITOYEN-VILLE
22.LES PORTS À L’ÉPREUVE
DE LA DÉCARBONATION
23.HYDROTUG 1, PREMIER REMORQUEUR
HYDROGÈNE AU MONDE
04. ÉDITORIAL
ÉCONOMIE
Directeur de Publication
AVELLIN Christian Eddy
Comité de Rédaction
Liliane MELQUIOND-ZAFINIRINA
Natacha TSILANGOY
Noeline RAHARINANTENAINA
Infographie & photos
Johany Marino HARINDRATSIMBA
Edition ECOPRIM
TEL: 020 22 320 89
FAX: 020 22 690 87
Zone Industrielle Nord des hydrocarbures
Ankorondrano
e-mail: commercial@sitram-ecoprim.com
D.L N° 1824/01/2024
Nombre de tirage: 500 exemplaires
ÉVÈNEMENT
SANTÉ
42. LETOURISME MÉDICAL
À L’HONNEUR
SPORT
43.TOURNOI DE NOËL
DE LAWNTENNIS
ÉDUCATION & CULTURE
44. LA SURPRENANTE FAUNE,
TOURISTIQUE
ET COMMUNICATRICE
38. APF-SPAT ÀVATOMANDRY :
CRÉATION D’UN ESPACE
DE SOLIDARITÉ
40. JOURNÉE INTERNATIONALE
DE LUTTE CONTRE
LA CORRUPTION ÀTOAMASINA
24.ENTRAÎNEMENT DE SÛRETÉ PORTUAIRE
25.STRATÉGIE NATIONALE DE L’ÉCONOMIE
BLEUE
26.CAMPAGNE LITCHIS 2023,
TOUT LE MONDE EN A PROFITÉ
27.LA PROMOTION « MANDRESY »
AU PORT DETOAMASINA
06. DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CEINTURE ÉCONOMIQUE
ET DE LA ROUTE MARITIME DE LA SOIE
ENVIRONNEMENT
29.PRÉSERVATION DE L'ÉCOSYSTÈME
MARIN AUX NORMES
ENVIRONNEMENTALES
DU CÔTÉ DES QUAIS
30.LOGOS HOPE ÀTOAMASINA,
UNVOYAGE DE SAVOIR
ET DE SOLIDARITÉ
32.A BORD DU PAQUEBOT DE LUXE
« LE CHAMPLAIN »
4. EDITO
EDITO
EDITO
Éditorial …
4
L'écosystème évolue, et les défis auxquels nous sommes confrontés deviennent de plus en plus
complexes. Dans ce contexte, il est impératif de rester attentif aux opportunités, en adoptant
une attitude positive tout en restant réaliste grâce à une interaction fructueuse entre le gouvernement
et les entreprises.
Le secteur privé est le moteur clé de la croissance économique, aussi un dialogue efficace avec
le gouvernement crée un environnement propice aux investissements privés, stimule la croissance
économique et la création d'emplois. Il en est de même de l'innovation favorisée par la collaboration
entre le public et le privé. Les entreprises privées, avec leur capacité à apporter des idées novatrices,
peuvent bénéficier du soutien du gouvernement par le biais de politiques d'incitation et de réglementations
appropriées.
La réalisation de projets d'infrastructure d'envergure dans le domaine des transports, de l'énergie et des
télécommunications,requiertsouventuneétroitecollaborationentrelesdeuxsecteurs.Cettecoopération
assure une excellente planification, d'importants investissements et des résultats durables.
Le partenariat public-privé en mobilisant une diversité de ressources, de compétences et de connaissances
aboutit généralement à des solutions efficaces. Une approche intégrée est ainsi très appropriée pour relever
les défis sociétaux complexes, tels que le changement climatique, la santé publique et la pauvreté.
L'utilisation judicieuse des ressources ainsi que l'application des principes de transparence, de responsabilité
et de participation du secteur privé dans les processus décisionnels renforcent la gouvernance publique.
Le secteur privé, en travaillant de concert avec le public, peut jouer un rôle clé dans le développement durable
en intégrant des pratiques commerciales responsables et des initiatives sociales. Un environnement avec un
dialogue public-privé bien établi rend un pays ou une région plus attrayant pour les investisseurs étrangers,
renforçant ainsi la compétitivité économique.
Dans un paysage en mutation rapide, le dialogue public-privé émerge comme une force motrice essentielle pour
surmonter les défis, exploiter les opportunités et promouvoir le développement durable.
Liliane Melquiond-Zafinirina
L’ÉCOSYSTÈME CHANGE
ET LES CHALLENGES SONT COMPLEXES
5. ORIAL
5
The ecosystem is changing, and the challenges which we face are becoming increasingly
complex. In this context, it is imperative to remain attentive to opportunities by adopting
a positive realistic attitude through fruitful interaction between government and businesses.
The private sector is a key driver of economic growth. Effective dialogue with the government
creates an environment conducive to private investments, stimulates economic growth,
and job creation. Innovation is also fostered through collaboration between the public and
private sectors. Private companies, with their ability to bring innovative ideas, can benefit
from government support through favorable incentive policies and appropriate regulations.
The implementation of large-scale infrastructure projects in the fields of transportation, energy, and
telecommunications often requires close collaboration between the two sectors. This cooperation
ensures excellent planning, significant investments, and sustainable outcomes.
Public-private partnerships, mobilizing a diversity of resources, skills and knowledge, generally lead
to effective solutions. An integrated approach is highly suitable for addressing complex societal
challenges such as climate change, public health, and poverty.
The judicious use of resources, along with the application of transparency, accountability, and private
sector participation principles in decision-making processes, strengthens public governance.The private
sector, working in concert with the public, can play a key role in sustainable development by integrating
responsible business practices and social initiatives. An environment with a well-established public-
private dialogue makes a country or region more attractive to foreign investors, thereby strengthening
economic competitiveness.
In a rapidly changing landscape, public-private dialogue emerges as an essential driving force to overcome
challenges, harness opportunities, and promote sustainable development.
Liliane Melquiond-Zafinirina
THE ECOSYSTEM IS CHANGING,
AND THE CHALLENGES ARE COMPLEX
6. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
6
DIXIÈME ANNIVERSAIRE
DE LA CEINTURE ÉCONOMIQUE
ET DE LA ROUTE MARITIME DE LA SOIE
La Route de la Soie, vieille de deux millénaires, a évolué pour
devenir la Ceinture Économique et la Route Maritime de la Soie
du 21e
siècle. « La ceinture et la route », également appelée
BRI (Belt and Road Initiative), lancée en 2013 par le Président
chinois Xi Jinping vise à renforcer la connectivité mondiale
et à favoriser la coopération économique et commerciale
internationale. L'objectif est de rééquilibrer les inégalités de
revenus et de développement inhérentes à la mondialisation,
en promouvant des investissements, notamment dans les
infrastructures, le long des itinéraires de la Route de la Soie.
Dans le contexte actuel, où l’économie mondiale peine à se
redynamiser avec, entre autres, l'impact continu de la crise
financière internationale liée au choc de la pandémie de
Covid-19 et aux conséquences du conflit ukrainien, ainsi que
les changements complexes et significatifs, cette initiative
à laquelle à adhérer de nombreux pays a toute sa place à
travers une coopération gagnant-gagnant en consolidant les
partenariats et en créant un réseau intégré d'interconnexion
entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique.
Kaliva / Shutterstock
Détail d'une carte nautique (portulan) représentant une caravane empruntant la route de la soie au XVIe
siècle
JOSSE / LEEMAGE
Le Président chinois, Xi Jinping
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ÉCONOMIE
Madagascar qui figure parmi les
premiers pays africains à avoir signé un
mémorandum d'entente en 2017, est
pleinement engagé dans la construction
conjointe de la Ceinture et de la Route.
Aussi,aucoursdecesdernièresannées,
particulièrement de 2013 à 2023,
la coopération sino-malgache s’est
bonifiée et n’a cessé de s’intensifier.
La Chine demeure le premier partenaire
commercialdeMadagascarsurplusieurs
années consécutives avec 1 689 millions
de dollars d'échanges en 2022. Les deux
pays continuent de travailler main dans
lamainpourundéveloppementcommun.
Le stock des investissements directs
(IED) chinois dans la Grande île se
situait, fin 2021, autour de 323 millions
de dollars US. Lors de la célébration
du 50e
anniversaire de l’établissement
des relations diplomatiques entre les
deux pays, l’ambassadeur de Chine à
Madagascar, a d’ailleurs mis en exergue
les grands projets de coopération dans
divers domaines prioritaires tels que
la sécurité alimentaire, la sécurité
énergétique, la connectivité numérique,
la construction d’infrastructures, la santé
publique, le sport et le renforcement
des capacités.
RENFORCEMENT DE LA
CONNECTIVITÉ MONDIALE
Le développement d’un pays n’est pas
figé dans un échange économique
bilatéral exclusif. Il se construit à travers
des relations économiques diversifiées.
La construction de la Ceinture et de
la Route de la Soie, avec ses impli-
cationsgéopolitiques majeures, renforce
l'influence économique et politique de la
Chinedansdiversesrégionsdumondeet
crée de nouvelles alliances stratégiques.
Avec sa politique fondamentale d’ouver-
ture sur l'extérieur, ses relations se
développent tous azimuts. La Chine
ambitionne de s'intégrer de façon
approfondie au système économique
mondial. Faire progresser la construc-
tion de la Ceinture et de la Route
est pour elle une nécessité et en
même temps une opportunité.
Elle élargit son ouverture d'une part,
et redynamise sa coopération mutuelle-
ment bénéfique avec tous les autres
pays d'autre part.
Cérémonie d'ouverture du troisième " Belt and Road Forum " à Pékin, le 18 octobre 2023, marquant le 10e
anniversaire
de la Ceinture Economique de la Route de la Soie
YUE YEUWEI / XINHUA
Colloque sur le 50e
anniversaire de la coopération sino-malagasy le 25 octobre 2022 au Carlton Anosy
ENAM / MADAGASCAR
8. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
8
Ce qui implique toutefois plus de
responsabilités et de devoirs dans
la mesure de ses capacités afin de
contribuerdavantageaudéveloppement
pacifique de l'humanité.
La politique de la route de la soie prône
la non-ingérence dans les affaires
intérieures des pays. Aussi, la Chine ne
s’aventure pas à imposer sa volonté aux
autres, et notamment à ses partenaires
africains. Les rapports gagnants-
gagnants, la priorisation des intérêts
communs,lapréservationdelaconfiance
réciproque ainsi que la promotion
des échanges culturels mutuellement
enrichissants constituent la trame de
la coopération économique redyna-
misée par la construction conjointe de la
Ceinture et de la Route. Cette dernière
favorise, en effet, l'interconnexion entre
les continents asiatique, européen
et africain ainsi que les mers et océans
adjacents. Elle met en place un réseau
d'interconnexion intégré, tous azimuts
et à divers niveaux, et réalise un
développement diversifié, autonome,
équilibré et durable des pays riverains.
La planification des escales au sein
des ports devient ainsi, inévitablement
un enjeu majeur. Le trajet habituel d'un
porte-conteneurs, au départ de la Chine
et se dirigeant vers l'Europe continentale,
la congestion des ports, et la nécessité
d'économiser du carburant sont autant
de variables importantes à prendre
en compte.
POUR L’OPTIMISATION EFFICACE
DES ITINÉRAIRES MARITIMES
De nouvelles routes commerciales se
dessinent à l'échelle mondiale, avec
l’émergence économique des pays
d’Asie. Pour pouvoir suivre le rythme et
profiterdecettecroissance,denombreux
ports se sont dotés de plan d’extension
pour pouvoir accueillir des navires
de grand tonnage et offrir des prestations
de qualité dans un délai raisonnable.
Le déchargement des marchandises
prend ainsi moins de temps, ce qui a un
impact sur les opérations portuaires
et sur la fiabilité de leur programmation.
Une optimisation efficace des itinéraires
permet alors à une compagnie maritime
deprévoiravecprécisionl’heured’arrivée
d’un navire au port de destination, de
gagner du temps, de réduire les coûts,
d’économiser du carburant et de limiter
l’ampleur de la pollution. Comme il est
de plus en plus incontournable que les
passe par plusieurs arrêts dans les ports.
Cequicompliquelagestiondesitinéraires
du circuit pour les armateurs et les
clients. Les conditions météorologiques,
La voie ferrée Addis-Abeba-Djibouti, premier chemin de fer transfrontalier du continent africain,
un des projets phares de la " Belt and Road Initiative"
Yasuyushi Chiba / Getty Image
Le canal de Suez en Egypte, parmis les itinéraires de la nouvelle route de la soie
Shutterstock
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ÉCONOMIE
navires soient conçus selon les
recommandations pour une meilleure
efficacité énergétique.
Le port deToamasina n'estpasen reste,
vu son emplacement géographique qui
pourrait par la suite être géostratégique
de par sa position sur cette nouvelle
ceinture de route maritime mondiale.
De même, avec cette nouvelle route de
la soie, l’on s’attend à une redistribution
descartes,surtoutque la mondialisation
de l’économie fait pencher la balance
vers l’Est et l’Afrique.
L'interconnexion milite pour une inter-
action au niveau des stratégies de
développement des pays riverains
qui mettra en avant les potentialités
des marchés dans la région, stimulera
l'investissement, la consommation et
les emplois. Par ailleurs, il intensifiera
les échanges culturels des peuples
riverains et l'inspiration mutuelle de
leurs civilisations pour une vie harmo-
nieuse, paisible et aisée.
L'initiative de la construction conjointe
de la Ceinture et de la Route correspond
parfaitement au courant de notre
époque, à savoir la multi polarisation et
la mondialisation économique, la diversi-
fication culturelle et l'informatisation
sociale. Elle préconise la coopération
régionaleouverteetviseàsauvegarderle
système de libre-échange et l'économie
mondiale ouverte. Cette initiative a pour
but de réaliser une circulation ordonnée
et libre des facteurs économiques
ainsi qu'une distribution efficace des
ressources et une intégration profonde
du marché, de favoriser la coordi-
nation des politiques économiques des
pays riverains, de mener une coopéra-
tion régionale plus approfondie, à plus
grande échelle, à un niveau plus élevé,
et de créer ensemble une architecture
de coopération économique régionale
qui soit ouverte, inclusive, équilibrée
et bénéfique à tous.
Construire ensemble la Ceinture et
la Route, d'une part, correspond aux
intérêtsfondamentauxdelacommunauté
internationale, et d'autre part, reflète
l'idéal et l'aspiration communs de
l'humanité. Cela s'inscrit dans les efforts
visant à explorer de nouveaux modes
de coopération inter-nationale et de
gouvernance mondiale, et joue un rôle
positif pour le développement pacifique
du monde.
L’accélération de la construction de la
Ceinture et de la Route tout en reflétant
les idéaux et les aspirations communes
de l'humanité contribue à la prospérité
économique des pays riverains et au
bénéfice de tous les peuples.
Liliane Melquiond-Zafinirina
Chantier du pont Magufuli, sur le lac Victoria en Tanzanie,
dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR)
Xinhua/Herman Emmanuel
Le Port de Toamasina
10. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
10
LE SAVIEZ-VOUS ?
MADAGASCAR SUR LES
ROUTES MARITIMES DE LA SOIE
Du IXe
au XIIe
siècle de notre ère, les
marchands de la péninsule arabique et
du plateau iranien ont commencé à se
lancer dans un vaste commerce avec
la côte Est-africaine, notamment entre
1200 et 1500.Au cours de cette période,
des navires ont traversé l'océan Indien,
la mer Rouge et le golfe Persique
transportant des marchandises impor-
tées et exportées sur les Routes
maritimes de la Soie entre les Indes
orientales, la Chine, le sous-continent
indien, le plateau iranien et l'Afrique
de l'Est. Les matériaux exportés
d'Afrique de l'Est comprenaient
de l'or, des outils en fer, de l'ivoire, des
carapaces de tortue et des cornes
de rhinocéros. Ces marchandises
parcouraient de vastes distances allant
de la péninsule arabique, au sous-
continent indien et à la Chine, tandis
que le coton et les perles de verre
importés du sous-continent indien,
la soie et la porcelaine de Chine et
la poterie de la péninsule arabique
entraient en Afrique. Cette activité
marchande a conduit à la création d'un
certain nombre de villes sur la côte
Est-africaine dans ce qui est aujourd'hui
la Somalie, le Kenya, la Tanzanie
et le Mozambique, reliant même
l'océan Indien à l'île de Madagascar.
Ce commerce a facilité un grand
brassage de cultures dont les résultats
restent évidents aujourd'hui, notamment
dans la culture swahili, mais aussi dans
de nombreuses autres cultures du littoral
Est-africain. (…)
La poterie et la porcelaine découvertes
sur les sites archéologiques de l'île
révèlent des contacts potentiels entre la
Chine et Madagascar établis dès le Xe
siècle. Les marchandises de la Chine
telles que la porcelaine et la poterie
ont été transportées vers la péninsule
arabique, puis vers l'Afrique de l'Est.
Ces résultats indiqueraient des
contacts via le commerce des Routes
de la Soie entre Madagascar et la
Chine, contacts qui seraient antérieurs
au voyage de l'explorateur Zheng He
vers la côte africaine au XVe
siècle.
Ultérieurement vers 1500, des
marchands européens sont arrivés
à Madagascar attirés par le coton de
haute qualité, les palmiers en raphia et
les textiles de soie produits localement
par des artisans qualifiés. Au début du
XVIe
siècle, des récits de navigateurs
portugais rapportaient l'existence d'un
certain nombre de villes côtières de
Madagascar qui présentaient des
similitudes architecturales avec Kilwa
Kisiwani, le célèbre port maritime de
ce qui est aujourd'hui la Tanzanie, visité
par le grand érudit et voyageur des
Routes de la Soie, Ibn Battuta en 1330.
Ces villes de Madagascar résultaient
du réseau commercial arabe à travers
l'océan Indien occidental, l'une des
plus grandes villes était Vohémar, une
colonie commerciale fondée au XIIIe
siècle dans le Nord-Est de l'île qui, en
plus d'être un centre du commerce des
Routes maritimes de la Soie, abritait
ses propres traditions artistiques et
artisanales mêlant des influences
arabes, africaines et asiatiques.
Au début du Moyen Âge, les Routes
maritimes de la Soie se sont considéra-
blement développées grâce aux
progrès techniques de la navigation,
de l'astronomie et de la construction
navale, qui se sont combinés pour
rendre les voyages en mer de plus en
plus pratiques pour l'activité mercantile.
Ainsi,desvillesaniméescôtièresreliées
via l'océan Indien se sont développées
autour des ports fréquemment visités
le long de ces routes, en Afrique de
l'Est, elles comprenaient Zanzibar,
Kilwa Kisiwani, ainsi que des sites de la
Somalie, du Kenya et du Mozambique
modernes, et dans l'océan Indien,
l'île de Madagascar. Ces villes
devinrent à leur tour de riches centres
d'échange de marchandises, d'idées,
de langues et de croyances, avec de
grands marchés, des populations de
commerçants et marins en constante
évolution, reflétant ainsi les nombreux
échanges des Routes maritimes de
la Soie. (…) https://fr.unesco.org/silkroad/
content/le-saviez-vous-madagascar-sur-les-
routes-maritimes-de-la-soie
Une toile représentant le Grand Amiral Zheng He durant sont expédition en Afrique
Caravan Daily
11. PortEcho | N°51 11
ÉCONOMIE
Les travaux incluent la construction
d'un nouveau quai de 470 m de long
et de -16 m de profondeur, capable
d'accueillir des cargos de grande
envergure. Des milliers de blocs
d'absorption d'eau en béton ont été
fabriqués sur place, dont une grande
partie est utilisée pour le prolongement
dubrise-lamessur345m.Lefinancement
substantiel de ce projet colossal provient
du Japon, contribuant à hauteur de 65%
du coût total, sous la forme d'un prêt
remboursable sur 40 ans, estimé à
639 millions de dollars.
À proximité du port, sur la plage,
des jetées en béton sont en cours
d'installation pour protéger le littoral
des aléas climatiques tels que la houle
et les cyclones. Le deuxième projet,
baptisé "Miami", vise à embellir et à
réaménager le bord de mer. Selon
les autorités locales, l'extension du
port favorisera la connectivité de
Madagascar avec l'Afrique et l'Asie,
représentant un enjeu économique
majeur pour Toamasina, mais aussi
pour l'ensemble du pays, voire pour
toute la région de l'océan Indien.
La population locale est la principale
bénéficiairedecestravaux.Laconstruction
des jetées sur le littoral témoigne déjà de
l’impacttangibledeschangementsfuturs.
Il n’en demeure pas moins vrai que toute
action de développement, tout grand
projet comme celui de l’extension du port
de Toamasina suppose des sacrifices,
requiert une résilience considérable.
Mais une fois les chantiers achevés, de
EXTENSION DU PORT DE TOAMASINA,
UN ENJEU ÉCONOMIQUE MAJEUR
L’agrandissement du port de Toamasina, actuellement en cours, est un des projets les plus
significatifs entrepris par l'État et l'Autorité Portuaire. Cette transformation implique des coûts
financiers, des ajustements opérationnels et des perturbations temporaires, mais entraînera des
améliorations potentielles en termes d'efficacité, d'adaptation aux nouvelles réalités du marché
et de croissance durable sur le court, moyen et long termes. L'année 2019 était une année
record juste après la réalisation du terre-plein de 10 ha sur fonds propres de la SPAT pour la
MICTSL. En 2023, le port a géré environ 220 000 conteneurs, un chiffre qui pourrait quadrupler
d'ici 2035. Le projet d'extension, ajoutant 25 ha aux 70 ha existants, prévoit initialement d'élargir
la zone de stockage des conteneurs sur une superficie totale de 10 ha d'ici 2026.
DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS POUR LE BIEN-ÊTRE COLLECTIF
nouvelles opportunités pour le bien-être
collectif se créeront.
Enfin, dans cette période de transition
vers des pratiques plus durables,
les ajustements significatifs dans les
modes de vie et les investissements
considérables dans des technologies
respectueuses de l'environnement sont
nécessaires, et valent indéniablement la
peine pour un avenir durable et prospère.
Les changements à l'échelle nationale
ou internationale, bien que réclamant
des efforts collectifs sont justifiés par les
avantagespotentielstelsqueladurabilité,
la préservation de l'environnement et le
bien-être commun.
Liliane Melquiond-Zafinirina
12. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
12
Débuté en mars 2021 et officiellement achevé à la fin de novembre 2023 dernier, le prolongement
du brise-lames du Port de Toamasina est considéré comme une prouesse technique colossale
dans l'histoire de l'ingénierie côtière. Sa longueur totale atteint 345 m dans sa section de coiffe
en béton et 109 m à la jonction avec la digue existante. La coiffe majestueuse, s'élevant à 12 m
de hauteur et s'étalant sur 12 m de large, a surmonté des défis considérables pour devenir
un symbole de réussite technologique des travaux d’extension.
TRIOMPHE TECHNIQUE
ACHÈVEMENTDEL’EXTENSIONDUBRISE-LAMES
13. PortEcho | N°51 13
ÉCONOMIE
« Tout au début de cette aventure
technique, nous avions eu à faire
face aux caprices du béton, exposé
aux rigueurs du climat tropical. Les
températures élevées, combinées à la
chaleur générée durant le durcissement
du béton, ont entraîné des fissures
menaçant l'intégrité de la structure.
Il a fallu un ajustement ingénieux dans
la formulation du béton et une vigilance
accrue tout au long du processus de
coulage pour venir à bout de ces
dangers et maîtriser la situation »
se remémore Ito Masafumi, Designer
du brise-lames de l’Ecoh Corporation.
Sho Takeda, ingénieur en brise-lames,
quant à lui, raconte que les aléas
météorologiques n’ont pas facilité
leur tâche. En 2022, deux cyclones et
une série de tempêtes tropicales ont
défié les constructeurs en emportant
des rochers déjà installés. Il a fallu
plusieurs mois pour les restaurer.
La mission du navire de construction
dans l'océan Indien a été également
entravé par des hauteurs de vague
inattendues. Grâce, entres autres, à
une extension des heures de travail et
l'utilisation de grues supplémentaires.
« Mais l'équipe a surmonté ces épreuves
avec une détermination sans faille »
affirme-t-il fièrement.
Les préoccupations environnementales
ont conduit à l'intégration de matériaux
innovants. Les blocs de pierre de
différentes tailles et les blocs en béton
d'absorption des vagues (dolos)
et d'armure (permex) sont devenus
les pièces maîtresses de cette œuvre
d'ingénierie (voir PortEcho N°50).
LeJapon,avecdesconditionssimilairesà
Okinawa, a inspiré ces choix, explique le
Designerdubrise-lames.Bienquelequai
C4 soit encore en cours de construction,
les avantages du nouveau brise-lames
sontdéjàperceptibles.Lameràl'intérieur
de la digue est nettement plus calme,
préfigurant la protection future du quai
contre les vagues de l'océan ouvert.
Austadedelaconceptionduprojet,toutes
les alternatives ont été minutieusement
étudiées pour pouvoir trouver la structure
la plus adaptée à Toamasina.« L’option
finalement retenue tient compte des
éventuelles évolutions du niveau de la
mer et des schémas météorologiques
liés au changement climatique.
Les hauteurs de vague planifiées pour
une période de retour de 50 ans, offrent
une marge de manœuvre pour pouvoir
ajuster la digue à l'avenir, assurant ainsi
sa stabilité face aux défis climatiques
en évolution constante » explique Ito
Masafumi.Lasurveillancedel'efficacitéet
del'intégritéstructurelledemeuretoujours
une priorité notamment après chaque
saison des cyclones.
A l'achèvement total de l’ensemble du
projet, une équipe d'évaluation, soutenue
par JICA, étudiera l'efficacité globale de
cetteprouessetechnologique.Ainsi,cette
digue, érigée pour résister au temps et
aux éléments, s'inscrit comme une icône
d'ingéniosité dans le paysage maritime
de Toamasina.
Noeline Raharinantenaina
Opération de mise en place des derniers blocs de permex
Les blocs de dolos assurent la protection des infrastructures
14. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
14
Le travail de parapet est réalisé en deux
sections distinctes. Le mur s'étendant
sur environ 1,6 km le long de la zone de
remblaiement du Récif Hastie appelé
également HCY seawall est construit
avec des blocs de béton et de pierres
d’armure de 2 t. Tandis que la route
en gravier menant au brise-lames
après le Colas Seawall ou Breakwater
side seawall, d’une longueur d’environ
270 m, est faite de blocs de béton et de
tétrapodes. Ces nouveaux murs
protègeront les installations portuaires,
telles que le Terminal à Conteneurs
Hastie (TAC), la cour des conteneurs
C3 ainsi que les futures installations,
des impacts sévères des tempêtes
et aideront à la reprise en douceur
des opérations portuaires.
Les travaux avancent selon le calendrier
prévu, la moitié nord du mur et le côté
du brise-lame sont déjà achevés.
Le chantier de la moitié sud de la zone
TAC progresse à un rythme satisfaisant.
La conception du mur a été pensée avec
une attention particulière à la stabilité
maximale, tout en optimisant l'utilisation
des matériaux. Le béton et les roches
ont été privilégiés pour leur facilité
d'approvisionnement, leur économie et
leur durabilité. « Les défis techniques,
tels que la compréhension des vagues
lors des tempêtes et des conditions du
fond marin, ont été surmontés grâce à
une analyse approfondie des données
météorologiques et topographiques des 50
dernièresannées»expliqueTakedaSho,
ingénieur en brise-lames.
Ce projet ne se limite pas seulement à
renforcer la sécurité du port, il présente
aussi des avantages supplémentaires.
« Les données d'analyse des vagues,
recueillies pendant la conception du
mur, ont été partagées avec d'autres
projets, notamment la nouvelle route de
contournement du port, financée par un
donateur externe » nous confie toujours
l’ingénieur en brise-lames.
La construction du mur de protection
maritime est une avancée notable
dans la sécurisation des installations
portuaires tout en favorisant leur
résilience face aux mauvaises
conditions météorologiques. Un pas
significatif vers le renforcement et la
modernisation du port de Toamasina.
Noeline Raharinantenaina
Le projet d'extension du port de
Toamasina franchit une étape
majeure avec la construction
du mur de protection maritime.
Ce mur, essentiel à la sécurité
des installations portuaires, est
en cours de réalisation le long
de la zone de remblaiement
du récif Hastie.
MUR DE PROTECTION MARITIME
DU PORT DE TOAMASINA
15. PortEcho | N°51 15
ÉCONOMIE
Les avantages vont au-delà de la rapi-
dité. En effet, les travaux de nuit offrent
d'énormes avantages logistiques.Avec
la diminution du trafic, l’on n’est pas
confronté à des problèmes d’affluence.
Ce qui facilite le déplacement des tétra-
podes, le transport des rochers du récif
Hastieverslesbargesauniveaudubrise-
lames, le dragage et le remblaiement du
futur quai C4. Les chauffeurs de camion
sont les plus favorables aux travaux
nocturnes, car la circulation est plus
fluide témoignent-ils.
Pour Rova Emilien Ravoavy Randria-
nasolo, la nuit offre un calme propice
à une concentration accrue, et les
éclairages spéciaux mettent beaucoup
plus en évidence les contours des
ouvrages. « C’est plus plaisant de
travailler la nuit avec notamment la
brise des vagues. Nous n’avons pas à
supporter la chaleur parfois étouffante
de la journée » note ce Superviseur
Marine Réclamation qui affirme être
très motivé à prendre le relais des
travailleurs de jour.
Interrogésurlesdéfistechniques,leChef
de projet senior, Shinichi Nakayama,
souligne que la nuit ne pose pas de
difficultés particulières.Au contraire, sans
l'encombrement diurne, les opérations
sont plus aisées. « Tout est adapté aux
exigences techniques de ces travaux
nocturnes.Nosingénieursetsuperviseurs
sont positionnés de manière stratégique
pour assurer une coordination efficace
même sous les étoiles. Des mesures
spécifiques sont prises pour le bien-être
de ceux qui travaillent la nuit car nous
attachons une importance primordiale
àlasantédenosressourceshumaines»
précise-t-il.
Les travaux d'extension du port de
Toamasina progressent de manière
soutenue, marqués par des efforts
constants et une approche innovante.
Les nuits deviennent ainsi le théâtre de
changements concrets qui contribuent
à façonner l'avenir maritime de la région.
Noeline Raharinantenaina
Accélérer la construction tout en respectant les normes requises.
C’est l’objectif de l’institution des travaux de nuit lancés depuis
mars 2022 dans le cadre du projet d’extension du port de
Toamasina. Son impact est palpable sur le site du futur quai C4.
DES TRAVAUX DE NUIT POUR
L'ACCÉLÉRATION DES CHANTIERS
Opération de débarquement de pieux
16. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
16
LIVRAISON IMMINENTE DE LA PREMIÈRE
PARTIE DU TAC HASTIE
Cette extension est d’un intérêt vital
face à la forte concurrence entre les
ports de l'océan Indien. L'objectif est
d’augmenter la capacité de stockage
des conteneurs pour répondre à une
prévision de trafic cargo atteignant
1 000 000 EVP d'ici 2035, et d’adapter
les infrastructures aux porte-conteneurs
de 20 170 EVP.
Le Terminal à Conteneurs ou TAC
Hastie s’étend sur 10 ha. La première
partie sur 5 ha qui inclut un réseau
d'incendie, 6 ancres de grue RTG
pour les situations cycloniques,
6 hauts mâts d'éclairage et une sous-
station électrique, offrira une capacité
de stockage d'environ 6 910 EVP.
Ce qui accélèrera le processus de
traitement des conteneurs, allant du
débarquement au dédouanement,
tout en améliorant l'efficacité du
commerce maritime à Madagascar.
L'achèvement de cette première phase
des travaux atténuera l'impact des
travaux sur le quai C3 également en
cours de rénovation. La construction
de cette partie du terminal est faite
à partir de buses et de caniveaux en
béton armé préfabriqués selon des
normes américaines avec des moules
importés et des tests mécaniques. Les
prochaines étapes prévues concernent
l'édification de nouveaux quais pour
supporter les grues portiques sur rail
et la réalisation du TAC C4.
L'inauguration officielle du TAC Hastie
marquera une avancée significative
dans le renforcement des opérations
portuaires à Toamasina.
Noeline Raharinantenaina
La première tranche des travaux au niveau du Terminal à Conteneurs
Hastie entamée en avril 2022 est en voie d’achèvement après la
prise en compte des recommandations de l’inspection de
septembre 2023. Elle sera livrée en début d’année, en janvier
ou février 2024. Une étape cruciale dans le cadre de l’ambitieux
projet d'extension du Port de Toamasina visant à renforcer
sa compétitivité régionale voire internationale.
17. PortEcho | N°51 17
ÉCONOMIE
Le quai C4 répondra à un impératif straté-
gique : accueillir des porte-conteneurs
d'une capacité imposante, en passant
de 42 000 à 192 672 DWT (20 170 EVP),
renforcer l’efficacité logistique du port
en améliorant la fluidité des opérations
de débarquement des conteneurs. Pour
une manutention optimale, des grues
portiques sont prévues.
Ses caractéristiques techniques, comme
la construction sur des palplanches
de pieux tubulaires métalliques ancrés
dans du remblai rocheux jusqu'à -45 m
sous le fond marin, représentent une
transformation majeure par rapport
aux anciens quais en blocs de béton
superposés.
La réalisation du quai C4 n'a pas été sans
défi, notamment avec le mouvement
des pieux pendant la construction. D’où
le report de livraison par rapport au
calendrier initial. Toutefois, ces obstacles
ont pu être surmontés grâce à un recalcul
de la stabilité de la structure, en tenant
compte des conditions changeantes,
et à une adaptation méthodique du
processus de construction.
Actuellement,lestravauxaffichentuntaux
d'avancement estimé à environ 18%. Les
étapesencourscomprennentlaconstruc-
tion des poutres de couronnement en
béton,leremblairocheuxentrelesrideaux
de pieux tubulaires métalliques et des
pieux tubulaires métalliques d’ancrage,
et la mise en place de blocs de surcharge
pour le compactage du remblai.
Unefoisopérationnel,lequaiC4boosterala
croissance de toute la régionAtsinanana.
L'augmentation du trafic de conteneurs
entraînera une hausse des redevances
portuaires et stimulera l'économie
locale. Ainsi, il se positionne comme un
élément clé dans la modernisation et
le renforcement de la compétitivité du
Port de Toamasina, ouvrant la voie à de
nouvelles opportunités économiques
pour tous les districts de cette façade
orientale de la Grande île.
Noeline Raharinantenaina
Depuis la plage, de jour comme de nuit, l' intense activité des barges
à grue sur le futur quai C4 ne passe pas inaperçue. Cette nouvelle
infrastructure d’une longueur de 470 m avec une profondeur de -16 m
fait partie d’une des composantes fondamentales du projet
d’extensionduportdeToamasina.Unenécessitéfaceàladynamique
concurrentielle des ports de l'océan Indien.
FUTUR QUAI C4
PILIER DE L'EXTENSION PORTUAIRE
18. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
18
L’ÉCONOMIE DU FUTUR
La finance durable est en pleine expansion et devient un moteur de croissance pour les
entreprises. Considérée comme un moyen de mobilisation des ressources financières en
faveur de la croissance inclusive et de la protection de l’environnement, elle propose des
solutions financières permettant aux clients de développer leurs activités tout en s'inscrivant
dans une économie axée sur l'avenir. Le développement durable implique que les sociétés
humaines répondent à leurs besoins actuels sans compromettre la capacité des générations
futures à assurer les leurs. Ainsi, l'amélioration de la gouvernance d'entreprise et la promotion
de pratiques favorisant le développement responsable et durable sont devenues aujourd’hui
des préoccupations majeures pour bien des pays.
FINANCER DES PROJETS
RESPECTUEUX
DE L'ENVIRONNEMENT
Les obligations vertes, émises pour des
projets environnementaux tels que les
énergies renouvelables, et l'investissement
à impact, visant à générer des impacts
sociaux et environnementaux positifs en
plus des rendements financiers, sont
des outils clés. Le développement
durable organise la société de manière
à garantir son existence à long terme,
prenant en compte les impératifs
présents et futurs tels que la préservation
de l'environnement et des ressources
naturelles, ainsi que l'équité sociale
et économique. Il englobe trois dimen-
sions : économique, environnementale
etsociale,serapprochantdeplusenplus
de la résilience. Ainsi, la particularité du
développement durable est de se situer
au carrefour de ces 3 piliers.
AMÉLIORER LA COMPÉTITIVITÉ
ET LA PROSPÉRITÉ
ÉCONOMIQUE
Comment ces outils de financement
peuvent-ils améliorer la compétitivité,
l'efficacité et la prospérité économique
des entreprises à Madagascar, dans
la région de l'océan Indien, voire en
Afrique ? Tout d'abord, en facilitant
l'accès aux ressources financières
pour les entreprises adoptant des
pratiques durables, renforçant
ainsi leur compétitivité.Ensuite,
en intégrant la durabilité dans les
modèles commerciaux pour réduire
les risques environnementaux,
se conformer aux réglementations
et protéger la réputation des entre-
prises. De plus, adopter des pratiques
durables peut conférer un avantage
concurrentiel, car de plus en plus
d'acteurs privilégient les entreprises
responsables. Enfin, la quête du
développement durable stimule
l'innovation et l'efficacité, entraînant
des économies de coûts et une amélio-
ration de l'efficacité opérationnelle,
consolide la prospérité économique.
RÔLE DES ENTREPRISES DANS
LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
De plus en plus d'entreprises sont
contraintes d'adopter les principes du
développement durable, notamment en
raison de lois les obligeant à mesurer et
rendre publics leurs impacts environ-
nementaux. Ainsi, elles ajustent leurs
pratiques pour améliorer leur impact sur
la planète, l'économie et la société où les
institutions publiques et autres acteurs
sont également concernés. Engager
la promotion de la finance durable et
soutenir les clients dans leur transition
vers des pratiques commerciales
durables renforcent non seulement
la compétitivité des entreprises, mais
contribuent également à la protection de
l'environnement et à la création d'une
économie inclusive pour l'avenir.
Liliane Melquiond-Zafinirina
19. PortEcho | N°51 19
ÉCONOMIE
La session a été dirigée successivement
par Vincent Ostrom, responsable de
formation auprès de DAMEN, et deux
formateurs,JochemVanRietdeDAMEN
et Martin Brandsman de Pon Power.
La finalité de cette série de formation
était de développer les connaissances
et les compétences des participants en
matière d’entretien afin de garantir une
durée de vie plus longue et un temps de
fonctionnement accru des équipements.
Ces trois cadres ont pu découvrir les
fonctionnalités avancées des systèmes
et des équipements.
Le transfert de connaissances s’est
déroulédemanièrepratiqueetimmersive,
mettant l’accent sur la compréhension
approfondie de la documentation
connexe,notammentle«troubleshooting
guide », pour la recherche de pannes et
le dépannage. L’introduction à l’utilisation
de l’outil ET (Electronic Technician)
a été soulignée comme un avantage
significatif. De plus, des documentations
supplémentaires, ont été fournies en
guise de soutien à la formation.
Cette immersion a permis aux stagiaires
d’être plus outillés dans la recherche
de pannes et la résolution des problèmes
de manière opportune, notamment par
le test des capteurs et la vérification
des paramètres. Aussi, Tojoniaina
Razakandrainy Andianavalomandimby
affirme que l’obtention de ces outils
est indispensable pour une application
optimale des connaissances acquises
durant leur stage.
Grâce à de telle formation, ces méca-
niciens de la marine restent à la pointe
des technologies.
Natacha Tsilangoy
La collaboration entre la SPAT et DAMEN va bien au-delà de la simple maintenance des remorqueurs.
Elle englobe également un volet formation. Le contrat « Maintenance Contract » ou MC 6, avec le
soutien des entreprises DAMEN et PON CAT prévoit une étape sur site et une deuxième à l’extérieur
du pays. C’est ainsi que trois stagiaires qualifiés de la SPAT, le Chef du service Maintenance des
matériels flottants, Haja Heritiana Randrianasolomananana, les seconds mécaniciens de la Marine
Tojoniaina Razakandrainy Andianavalomandimby et Tsifa Joseph Robertho ont participé
à une formation intensive en moteur Diesel Marin et Groupe électrogène Caterpillar aux Pays Bas,
du 6 au 17 novembre 2023.
FORMATION AVEC DAMEN
UN PAS EN AVANT POUR LA SPAT
Formation dans les locaux de Pon Power-Papendrecht
Les trois stagiaires de la SPAT avec leurs formateurs dans les locaux de DAMEN
20. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
20
La Conférence Villes et Ports de l'AIVP
est une grande opportunité d’échange
d'expériences, de connaissances et de
points de vue notamment sur les défis à
relever pour une ville portuaire durable,
puis de présentation et de promotion des
projets en cours ainsi que des dernières
tendances et des solutions innovantes,
et enfin de raffermissement des liens de
coopération internationale. Rassemblant
destechniciensetdesexpertsrenommés
dans le domaine des villes et des ports,
cet évènement de taille est une occasion
à saisir pour rencontrer des collègues
des autres pays, développer le réseau
professionnel afin, entre autres, de tracer
de futures pistes de collaboration.
La mise en place d’un nouveau modèle
derelationentrelesinstitutionsportuaires,
les citoyens et les parties prenantes était
au centre des discussions pour pouvoir
surmonter ensemble les défis de plus
en plus urgents auxquels chaque ville
est confrontée, notamment dans un
contexte d'urgence climatique et, dans
certains cas, de crise économique et
sociale. Les ports, en tant que moteurs et
accélérateurs potentiels de la transition
verte, peuvent déployer des solutions
innovantes pour des villes plus durables.
Cependant,celaneserapossiblequ'avec
l'engagement actif des communautés
locales et des parties prenantes.
L'objectif ultime de cette initiative est
de créer des ports d'escale durables et
responsables,demultiplierlesretombées
économiques à l'échelle locale et de
mettre en valeur la culture des nations
autochtones. Pour atteindre cet objectif,
une alliance mondiale de l'innovation
sera formée afin de partager à l'échelle
internationale les bonnes pratiques et
les méthodologies des écosystèmes
portuaires.Ce réseau devrait être
lancé dans les mois à venir afin de
renforcer le rôle de l'activité portuaire en
accordant toute sa place au processus
de concertation préalablement engagé,
ainsi qu'aux plans de développement
stratégique des villes et des régions.
Comme l'a souligné le Président de
l'AIVP, Edouard Philippe, dans son
discours : "Si les tensions internationales
s'accentuent, c'est en grande partie dû
à une accélération du dérèglement
climatique et à une inquiétude crois-
sante quant à la capacité de notre
communauté internationale à respecter
sesengagementsenvironnementaux.(...)
Les villes portuaires sont les premières
à être impactées par le réchauffement
climatique, mais rappelons-nous qu'elles
sont aussi les premières à mettre en
œuvre des solutions ponctuelles ou
durables. (...) Il nous incombe à tous, en
tant que villes portuaires, de considérer
cette transition comme une priorité et une
opportunité afin de demeurer pleinement
acteurs de nos territoires. Nous avons
tous la responsabilité d'accompagner
et d'accélérer la décarbonation de
l'économiemaritime,encommençantpar
celle du transport maritime ».
Recueillis par
Liliane Melquiond-Zafinirina
C’est à Venise, en Italie, que les villes portuaires ont tenu leur grand rendez-vous annuel du 16 au
18 novembre 2023, placé sous le thème « Renforcer le lien port-citoyens : une vision commune
de l’avenir ». Face aux défis de développement de la chaîne logistique planétaire actuelle, les
acteurs du monde maritime entendent avancer ensemble, dans une même démarche, en faveur
du développement durable pour une perspective globale sur les enjeux actuels.
L’AIVP DE VENISE
POUR UNE VISION COMMUNE DE L’AVENIR
21. PortEcho | N°51 21
ÉCONOMIE
Ils peuvent être des moteurs de trans-
formation au niveau de la région. Lieux
privilégiés des échanges, ils sont
incontournables dans la compétition
internationale, ils devront se réinventer
pour équilibrer l’impératif de compétitivité
et l’urgence climatique, tout en s’assurant
de ne pas perdre ce lien de proximité
avec les citoyens.
Renforcer le lien et le dialogue entre
les ports maritimes et les riverains
est un facteur-clé de réussite permettant
un développement harmonieux dans
leur environnement. S’agissant du
dialogue des ports avec les riverains,
des dispositifs existent déjà à l’heure
actuelle, notamment via l’application
deschartesville-port.Ainsil’ensembledes
acteurs(État,collectivités,CCI,opérateurs
de terminaux, armateurs, communauté
portuaire, opérateurs économiques,
partenaires sociaux et associations
représentatives) peuvent échanger
sur une vision stratégique d’ensemble
dans un schéma de cohérence
d’aménagement et de développement
durable commun régulièrement mis à
jour. Avec l'institution de divers comités
(comité de pilotage, comité technique,
comité de concertation ville-port)
la concertation s'effectue à différentes
échelles, permettant notamment de tenir
comptedesenjeuxvis-à-visdesriverains.
Avec cette interactivité, il est possible de
s’adapter de manière souple et évolutive
aux besoins de dialogue et d’échange
avec les ports et de pouvoir commander
des études indépendantes.
Enoutre,les«portscenters»,descentres
d’information dédiés, constituent des
lieux d’ouverture sur la ville. Les riverains
ont ainsi la possibilité de mieux connaître
lefonctionnementdesportsetleurhistoire,
et d’échanger avec des professionnels
spécialement formés pour répondre à
leursquestionsetàleurspréoccupations.
Ces conseils de développement se
prononcent notamment sur la stratégie
du port et sa politique d’investissement
et animent la place portuaire.
Par ailleurs, les riverains sont systémati-
quement consultés dans le cadre des
grands projets, tant en phase d’oppor-
tunité, à l’occasion, le cas échéant, de
débats publics, qu’en phase opération-
nelle, lors des enquêtes préalables
à la déclaration d’utilité publique. Les
impacts sur l’environnement des projets
sont ainsi évalués et traités selon une
approche d’évitement, de réduction ou
de compensation. Dans ces conditions,
afind’éviterunesuperpositiond’instances
de gouvernance, il convient avant tout
de faire fonctionner les dispositifs de
dialogue déjà existants prévus à cet effet.
En effet, l’ensemble des outils actuels
à la disposition des ports permettent de
répondre de manière efficace et adaptée
aux besoins légitimes d’échanges entre
les ports et les riverains. C’est dans ce
dialogue renouvelé entre villes et ports
que les territoires de demain, ayant
entreprisleurtransition,vontseconstruire.
Les ports maritimes mais aussi fluviaux
tissent des relations entre les villes
littorales et leur hinterland. Parfois les
ports jouent aussi un rôle d’aménageur
du territoire et favorisent la coopération
entrelesespaces:coopérationlogistique,
économique,voirepolitique.Ilsfontentrer
les territoires dans une trame portuaire,
un réseau maillé, de la mer à la terre.
Liliane Melquiond-Zafinirina
Les ports sont des éléments structurants d’une ville, d’un territoire. La
relation entre les ports et les villes n’est ni simple ni linéaire. En tant que
porte d’entrée ou ouverture sur l’extérieur, le port relie les territoires
entre eux qu’ils soient fluviaux ou maritimes. Lieux à part, souvent
cœurséconomiquesetcentresdelavieurbaine,parfoisenclavésdans
la ville ou sources de nuisances, les ports sont toujours des espaces
reconnaissables et identifiés par les citoyens.
RENFORCEMENT DU LIEN
PORT-CITOYEN-VILLE
22. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
22
Une part significative des émissions
mondiales de dioxyde de carbone et
d’oxyde d’azote émane, en effet, du
transport de desserte dans les ports.
3% des émissions mondiales de gaz
à effet de serre (GES) sont attribuées
aux opérations portuaires tandis
que les poids lourds contribuent
à hauteur de 40% des émissions
totales d’un port.
Réduire l’empreinte carbone est un
challenge. Aussi, les ports s’activent
dans la transition écologique en
mettant en œuvre un ensemble
de mesures pour ne pas perdre des
parts de marché. Les clients et
les investisseurs sont de plus en
plus regardant sur les démarches
empruntées et les mesures prises en
vue de la baisse des émissions de
polluants. Ceux qui investissent dans
des pratiques et des procédés axés
sur l’efficacité énergétique seront les
mieux positionnées pour préserver
leur compétitivité. La décarbonation
des espaces portuaires se décline
en équipements adaptés et en logis-
tique appropriée. Préalablement à
l’adoption de l’alimentation électrique
à terre (OPS) qui constitue un énorme
investissement, il importe de mener
des études spécifiques portant, entre
autres, sur l’exploration et l’utilisation
des combustibles marins de substi-
tution ainsi que le développement
d’outils pratiques pour un soutage
sûr et efficace.
S’engager dans la transition vers
des énergies plus propres est une
exigence mais également une stratégie
gagnante pour les ports. En s’octroyant
la confiance des acteurs du marché
mondial, ils renforcent leur compétitivité.
Recueillis par
Natacha Tsilangoy
A l’échelle internationale,
le secteur maritime doit
suivre des réglementations
strictes et se conformer aux
normes édictées. En 2018,
l’O rganisation Maritime
Internationale a convenu d’un
accord de réduction de moitié
des émissions par rapport à
l’année 2008. Cinq ans après,
elle va plus loin et annonce
un objectif de neutralité
carbone d’ici 2050. Un défi
multidimensionnel où les ports
ont un rôle crucial à jouer en
étant un levier fondamental
de la décarbonation dont
les enjeux sont tout à la fois
techniques, économiques,
financiers et sociétaux.
LES PORTS À L’ÉPREUVE
DE LA DÉCARBONATION
Flickr
23. PortEcho | N°51 23
ÉCONOMIE
AvecleHydrotug1,CMB.TECHréaffirme
son rôle de leader international dans la
transition vers des navires propulsés
par des carburants respectueux de
l'environnement. Le Hydrotug 1 peut
fonctionner à la fois à l'hydrogène et
au carburant traditionnel, démontrant
ainsi magnifiquement le potentiel de la
transition vers une énergie propre dans
l'industrie maritime.
LA NAVIGATION À ZÉRO ÉMISSION
DE CARBONE
L'hydrogène est l'une des clés d'une
économie et d'une société avec un
impact climatique minimal et figure
en bonne place parmi les matières
premières et les sources d’énergie de
demain. Aussi, le port d'Anvers-Bruges
veut exploiter pleinement son potentiel
et s'engage à être un pionnier actif dans
l'économie de l'hydrogène à l'échelle
européenne. « Avec le Hydrotug 1,
premier remorqueur à hydrogène au
monde, nous voulons être une source
d'inspiration ainsi qu'un exemple
pour d'autres ports » affirme Jacques
Vandermeiren, PDG du port d'Anvers-
Bruges.
Le Hydrotug 1 est le premier remorqueur
au monde à être alimenté par des
moteurs à combustion brûlant de
l'hydrogène en combinaison avec
du carburant traditionnel. Il s'agit du
premier navire utilisant les moteurs
à double carburant BeHydro V12
de vitesse moyenne, fournissant chacun
2 mégawatts, avec le dernier traitement
des émissions de l'UE de niveau V.
Grâce à ces moteurs, le navire utilise
des carburants propres, entraînant
une réduction globale de 65 % de la
consommation de carburant tradi-
tionnel et des émissions associées
sur l'ensemble du cycle du remorqueur.
Le Hydrotug 1 peut stocker 415 kg
d'hydrogène comprimé dans 6 casiers
installés sur le pont, éliminant ainsi les
émissions équivalentes à celles de 350
voitures par an.
Alexander Saverys, PDG de CMB.TECH
a déclaré : « Le Hydrotug 1 est le
plus grand navire à hydrogène au
monde et il est fabriqué en Europe.
Nous sommes ravis et reconnaissants
d'avoir le port d'Anvers-Bruges comme
partenaire. Le port d'Anvers-Bruges
partage le même engagement que
CMB.TECH pour la décarbonation du
transport maritime et la démonstration
de technologies pouvant être mises
à l'échelle. Le Hydrotug 1 est une autre
grande avancée vers la navigation
à zéro émission de carbone et prouve
qu'il existe une industrie dynamique
de transition énergétique à Anvers,
en Belgique et en Europe ».
Leportd'Anvers-Brugesnourritl'ambition
de devenir la porte d'entrée énergétique
de l'Europe en tant que « port vert » et
pionnier en la matière. C'est précisément
pourquoi le lancement du Hydrotug 1 est
un moment significatif.
Le port d'Anvers-Bruges et CMB.TECH annoncent que le Hydrotug 1,
premier remorqueur à hydrogène, est prêt à être opérationnel
dans la zone portuaire d'Anvers. Une première mondiale entrant
dans les efforts pour verdir la flotte et atteindre la neutralité
climatique d'ici 2050.
HYDROTUG 1,
PREMIER REMORQUEUR
HYDROGÈNE AU MONDE
Recueillis par
Liliane Melquiond-Zafinirina
SPÉCIFICATIONS DU HYDROTUG 1
(TUG IMO 9940875,MMSI 205147000)
• Conception : CMB.TECH
• Dimensions :
- Largeur : 12,5 m, Longueur totale : 30 m,
- Profondeur moulée : 5 m,
- Profondeur des hélices : 5,9 m
• Un total de 415 kg d'hydrogène
comprimé stocké dans 54 cylindres
individuels de type 3 installés dans
6 casiers sur le pont
• 2 moteurs double carburant BeHydro
V12 de 2 MW conformes à la norme V
de l'UE avec traitement ultérieur
(SCR et filtre à particules)
• Force de traction de 65 t
• Classification par Lloyd's Register
• Double coque
• Volvo Penta D8 MG de norme V
de l'UE pour les auxiliaires.
24. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
24
Des coups de feu tonnent ainsi que le
son strident des sirènes des voitures de
pompier et de police font paniquer les
passants et les riverains qui cherchent
à comprendre ce qui se passe. C'était
le 15 décembre 2023, le jour où le port
de Toamasina a décidé de tester sa
résilience, son efficacité en matière de
sûreté portuaire à travers une simulation
d'urgence à laquelle ont pris part tous
les corps de protection civile et des
forces armées. L'objectif principal était
de garantir l'efficacité de la coordination
entre les acteurs de la sûreté portuaire
et identifier les défaillances du système
existant pour pouvoir y apporter des
corrections appropriées.
La SPAT, SMMC, MICTSL, Galana
Terminal Pétrolier et Ambatovy, se sont
engagés dans un scénario bien élaboré.
Les forces de police spéciale port,
la gendarmerie, la brigade douanière,
le corps de protection civile, les sapeurs-
pompiers et le personnel médical ont
tous participé à cet entraînement
complexe de sécurité. La trame aussi
réaliste qu'inquiétante, impliquait une
attaque à main armée dans le terminal C
de la MICTSL visant à détourner un
conteneur.Simultanément,desintrusions
non autorisées ont eu lieu au terminal
pétrolier Galana et chez Ambatovy.
Toute une panoplie de technologies de
pointe a été mise à contribution tels que
les caméras de surveillance scrutant
chaque recoin, les drones survolant le
périmètre,encomplémentdesopérations
de surveillance physique pour assurer
un maximum de vigilance.
Les autorités portuaires ainsi que les
éléments des forces de l’ordre ont prêté
main-forte aux agents de sécurité des
installations portuaires. L'accent était
mis sur la vérification de l'efficacité
des procédures de sûreté et des
compétences des agents sur le terrain.
La coopération ne se limitait pas aux
frontières locales. En effet, le port de
Toamasina, sous l'égide de l'APMF,
collabore avec les autres ports.
Ces derniers coopèrent avec Interpol
via les bureaux centraux nationaux
(BCN). Une alliance cruciale pour
affronter les menaces transfrontalières.
Après l'exercice, un briefing à chaud
a permis de rectifier les lacunes et
d'apporter des solutions. De tels
retours d'expérience aident à améliorer
continuellement la sécurité portuaire.
L'expérience a souligné la nécessité de
renforcer les lieux d'action pour maîtriser
les incidents de sûreté portuaire.
Toamasina reste ainsi à la pointe de
la sécurité, prête à faire face à toute
éventualité et à garantir la sûreté de ses
activités portuaires.
Noeline Raharinantenaina
Sous le ciel radieux de Toamasina, le port battait au rythme habituel de l'activité maritime.
Les rayons du soleil se reflétaient sur les eaux portuaires, ignorant le bouillonnement d'une simulation
de sûreté qui se déroulait en coulisse. Un mystère bien gardé jusqu'à ce que tous les portails d'accès
au port se ferment, plongeant la population portuaire dans une perplexité palpable.
ENTRAÎNEMENT DE SÛRETÉ PORTUAIRE
25. PortEcho | N°51 25
ÉCONOMIE
La SNEB vise à organiser cette
économie à l’échelle nationale, en
intégrant les spécificités régionales. Elle
se décline en quelques grands objectifs
comme celui d’informer et de réduire
le gap de connaissance, améliorer la
mise en œuvre de l’économie bleue à
Madagascarpourfinalementdévelopper
des initiatives fédératrices et accroître
la coopération régionale.
Lors de cet atelier, les organisateurs ont
mis l’accent sur les points importants
pour le développement du secteur et
ont engagé une discussion fructueuse
sur la promotion et la mise en œuvre de
la stratégie instaurée. La vision affichée
était claire : « Une économie bleue
inclusiveetdurable,pilierdel’émergence
à travers la transformation innovante des
ressources en eaux ».
Parmi les défis identifiés figurait en
première ligne la nécessité d’assurer
une coordination et une gouvernance
efficace de l’économie bleue. Il est en
effet important de mieux comprendre
le potentiel bleu, de comptabiliser les
activités liées au secteur, d’adopter une
approche intégrée des écosystèmes
marins ainsi que de créer de la valeur
ajoutéetoutenluttantcontrelapauvreté.
Plusieurs opportunités stimulantes ont
été relevées par le ministère. Celui-
ci a en outre insisté sur le contexte
régional et international dynamique,
l’évolution du cadre national, l’existence
d’un potentiel naturel remarquable,
la prise en compte de la durabilité
et des possibilités de synergie et
de diversification dans des secteurs
tels que l’aquaculture, l’énergie
et le tourisme.
Le 22 novembre 2023 à l’hôtel Le Splendide à Toamasina, le ministère de la Pêche et de
l’Economie Bleue a dévoilé les grandes lignes de la Stratégie Nationale de l’Economie Bleue
(SNEB) dans la région Atsinanana. Cet atelier de vulgarisation - honoré par la présence des
autorités locales dont le Secrétaire Général de la Région Bemahefa Gervais, le Préfet de
Toamasina Ambinintsoa Jean José - a réuni des responsables et représentants de divers secteurs.
La SPAT y a été représentée par Ranasiarinoro Nestassia, Chef du service Etudes et Normes et
Tsara Judio, Chef du Département Analyse Economique et Expansion.
STRATÉGIE NATIONALE
DE L’ÉCONOMIE BLEUE
Ministère de la Pêche et de l'Économie Bleue
Les parties prenantes locales ont
pu saisir les principaux enjeux et
opportunités de l’économie bleue dans
la région Atsinanana par le biais des
différents axes stratégiques présentés.
Ranasiarinoro Nestassia, Chef du
service Études et Normes, a retenu
qu’il faut privilégier la collaboration
multi-acteurs (tourisme, transport
maritime, pêcheurs…) considérée
comme un impératif pour la réussite
des plans instaurés. En appelant à la
responsabilité dans l’exploitation des
ressources marines, les participants
ont manifesté leurs engagements
envers une économie bleue durable et
inclusive, pilier essentiel de l’émergence
de Madagascar.
Natacha Tsilangoy
26. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
26
LaGrandeîlefournitlagrandepartiedes
litchis vendus en Europe. Derrière ce
succès, une chaîne de travail complexe
se met en place, démarrant avec les
paysans qui récoltent leurs fruits la veille
de l’ouverture de la campagne. Parfois,
un paysan peut remplir 15 paniers ou
« garaba » par jour, vendus ensuite aux
collecteurs à 15 000 ariary la caissette
de 20 kg.
Les collecteurs étaient plus d’un millier à
avoirétéagrééscetteannée.Considérés
comme un des maillons essentiels de
cette chaîne, ils ont deux possibilités.
Réserver bien à l’avance des pieds de
litchis ou procéder à des collectes au
moment de l’ouverture de la campagne
pour s’assurer de la qualité des fruits. Ils
se trouvent face à un choix délicat car
les deux alternatives présentent chacune
Madagascar a été sous le feu des projecteurs durant la campagne de litchis offrant espoir et prospérité
à une multitude d’acteurs, du paysans aux collecteurs, jusqu’aux exportateurs. Du 22 au 24 novembre,
la région Atsinanana s’était transformée en une fourmilière.
CAMPAGNE LITCHIS 2023
TOUT LE MONDE EN A PROFITÉ
Des palettes de litchis prêtes à être exportées
Réception des litchis venant des collecteurs
27. PortEcho | N°51 27
ÉCONOMIE
des avantages et des inconvénients. Les
fruits collectés sont ensuite acheminés
vers les sites des exportateurs avec qui
certains sont sous contrat.
Fernand Rajaonarison (Ph. ci-dessus),
Responsable des circuits auprès de
Madagascar Litchis Export (MLE) très
impliqué dans la filière depuis une
décennie, évoque la campagne 2023 :
« Tout au début, 40% des fruits livrés ne
répondaient pas aux normes exigées
en terme de taille. Mais, au fil des jours
la production s’est beaucoup améliorée
avec des fruits de qualité meilleure et
beaucoup plus conformes au gabarit
exigé, c'est-à-dire avec 28 mm de
diamètre ». Avec un quota de 1 040 t
cetteannée,MLEamobilisé1000employés
permanents et journaliers pour les
différentes étapes, du triage à la mise
en carton et à l’expédition.
La campagne de litchis crée également
desemploistemporairestrèsprisés.C’est
lecasd’Alfred,Responsablesoufragequi
travailleponctuellementchezMLEdepuis
1994. Et, il tient énormément à ce poste
qui lui permet d’offrir chaque année à
safamille,demerveilleusesfêtesdeNoël
et de fin d’année.
Delacollecteàl’expéditionversleport,le
litchistimulelesactivitéslocales,etprofite
aussi aux collectivités territoriales qui
bénéficient des ristournes et redevances
versées par les collecteurs.
Trois grands navires - Baltic Kleeper :
5 376 palettes, CS Trust : 5 229
palettes et Crown Sapphire : 1 900
palettes (1 palette vaut 1 t) - ont quitté
le port chargés de ce fruit qui va inonder
entre autres les marchés européens et
se retrouver au menu de bien des foyers
durant les fêtes de la nativité et de fin
d’année. Tous les acteurs se réjouissent
de cette saison fructueuse et attendent
avecimpatiencelaprochainecampagne.
Mais, entre-temps, les planteurs se
doivent de remplacer chaque année, au
moins5%deleurslitchierspourmaintenir
la qualité des litchis malagasy et assurer
la pérennité de la filière.
Natacha Tsilangoy
Opération d'embarquement des palettes sur le Baltic Kleeper
Triage des litchis en fonction de leur gabarit
28. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
28
IMMERSION
DANS LACOMPLEXITÉ
DES MISSIONS PORTUAIRES
La Promotion Mandresy, célébrant son
5e
anniversaire, a choisi de marquer cet
évènement en soulignant l'importance
des rôles de la Police nationale dans
les opérations portuaires. Le choix
n'était pas fortuit. La délégation,
g u i d é e p a r l e C o m m i s s a i r e
Harijaona Heritsiory, a plongé dans
les méandres des responsabilités
du Commissariat Spécial du Port.
Les formalités transfrontalières
délicates et les impératifs sécuritaires
spécifiques aux opérations portuaires
ont été expliqués en détail. Ils ont
ainsi pu acquérir une compréhension
pratique et approfondie de la
complexité du travail au sein du port
de Toamasina.
RENFORCEMENT DES RELATIONS
INTER-AGENCES
Au-delàdesactivitésportuaires,ladéléga-
tion a pu se faire une idée de l'importance
des relations inter-agences en effectuant
des visites de courtoisie auprès des
principaux responsables du port dont
le Directeur Général de la SPAT. Ces
visiteurs gradés de la Police nationale
ont pu ainsi mieux cerner l'importance
des principes de gestion coordonnée des
frontières et les enjeux géostratégiques
du Port de Toamasina. La collaboration
entre les différentes entités étant l'épine
dorsale de la sécurité portuaire, tous ont
convenudel’intérêtd’instituerdesrelations
continues, sereines et professionnelles
au sein du port. « L’enrichissement des
connaissances et la communication
constante entre les deux parties sont
essentiels pour assurer l’excellence
du commandement sur terrain et garantir
la sûreté des opérations portuaires »
explique le Commissaire du Port,
Harijaona Heritsiory.
UNE NOUVELLE VISION
DES OPÉRATIONS PORTUAIRE
Pour le Commissaire de Police Rojo
Andriamiharimanana de la promotion
Mandresy, ce fut une immersion
fascinante dans un univers où la rigueur
des procédures et la sécurité ne font
aucune concession. Il a été ravi de
prendre connaissance du projet de mise
en place d’un système de scanning
préalable des marchandises avant leur
stockage. Cette mesure, destinée à
Le 30 novembre 2023, une
délégation de la promotion
Mandresy de l'École Nationale
Supérieure de la Police a rendu
visitelePortdeToamasina.L'objectif
était d'encadrer et d'assister ces
cadres de la Police Nationale
dans leur immersion au sein du
Commissariat Spécial du Port et
de célébrer le 5e
anniversaire de
la promotion.
LA PROMOTION "MANDRESY"
AU PORT DE TOAMASINA
renforcerdavantagelasécurité,démontre
l'engagement continu du port envers
l'innovation et la sûreté des opérations.
En marge de cette visite, le Commissaire
duPortaadresséunmessageàlapromo-
tion Mandresy, en les encourageant à
véhiculer l'image d'une Police nationale
solidaire, progressiste et innovante.
«Privilégiezlepartagedeconnaissances
et d'expérience, ne soyez pas avares
d’effort et soyez la relève Mandresy de la
Police Nationale » a-t-il affirmé sur un ton
ferme mais plein d’émotion.
Noeline Raharinantenaina
29. PortEcho | N°51 29
ÉCONOMIE
Le dragage vise à créer des conditions
optimales pour l’accostage des navires
de grand tonnage. La turbidité de l'eau,
indicateur clé de la qualité marine,
est surveillée attentivement au moyen
d'un turbidimètre portable. Les relevés,
effectués quotidiennement sur des sites
sensibles tels que les récifs coralliens
et les plages, sont jusqu’ici conformes
aux normes établies par l’Office National
de l’Environnement de Madagascar.
« Actuellement, le dragage n'a généré
qu'un impact limité sur la turbidité
de l'eau » rassure Mihajarimanitra
Randrianandraina, superviseur
environnemental auprès de Penta-
Daiho Joint-Venture. Il explique que
pour minimiser cet effet, un rideau de
turbidité (voir PortEcho N°47) entoure la
zone d'abaissement du godet. De plus,
les opérateurs sont formés à rincer les
godetsdanslerideauavantdedécharger
dans les barges. Des experts nationaux
et internationaux en biodiversité marine
supervisent bimensuellement l'état
des récifs coralliens et de l'écosystème
marin. Tout symptôme de stress observé
entraîne une révision des méthodes de
dragagevoirel’arrêttemporairedutravail.
Le port de Toamasina, l'un des principaux hubs maritimes de
Madagascar, se lance dans des activités de dragage intensives
dans le cadre de son extension et du renforcement de ses
infrastructures. Ces opérations, nécessaires à la construction d'un
nouveau quai plus profond et à l'approfondissement des quais
existants, du bassin d’évitage, et du chenal d’accès, soulèvent des
questions cruciales en terme d'impact sur l'environnement marin.
PRÉSERVATION DE L'ÉCOSYSTÈME MARIN
AUX NORMES ENVIRONNEMENTALES
La drague sur barge NO.35 KAIHO GO
La SPAT, et ses collaborateurs japonais
de Penta Daiho Joint-Venture
s'engagent à respecter des normes
strictes de turbidité. Le seuil ne doit pas
dépasser 2 NTU (Unité de Turbidité
Néphélométrique)pourlessitescoralliens
et 15 NTU pour les plages par rapport
aux sites de référence. Les sédiments de
dragage, environ 1000 m³ par jour, sont
utilisés comme matériaux de remblai du
futur quai C4 et pour la restauration des
carrières exploitées d’Antsarimasina et
d’Analamalotra. Ceux jugés inappropriés
sont immergés en mer à une distance
sécurisée du périmètre portuaire, à
environ 20 km au Nord-Est du port de
Toamasina.
Dansuneperspectivededéveloppement
durable,lesblocsd'absorptiondesvagues
installés au niveau du brise-lames sont
spécialement conçus pour favoriser
l'adhérence des larves de corail, limitant
ainsi la mortalité de la faune marine.
Un suivi environnemental rigoureux est
prévu après la fin des opérations pour
évaluer l'impact à long terme sur la
turbidité et l'écosystème marin. «Aucune
préoccupation n'a été soulevée jusqu'à
présent par les communautés locales
ou les groupes écologistes » conclut le
superviseur environnemental.
Le port de Toamasina s’assure à mener
ses opérations de dragage de manière
responsable, en préservant l'écosystème
marin et en respectant les normes
environnementales. La combinaison de
mesures préventives, de collaboration
avec des experts, et d'une vision
à long terme contribue à faire du
projet un modèle d'équilibre entre
développement économique et
préservation de l'environnement.
Noeline Raharinantenaina
ENVIRONNEMENT
30. PortEcho | N°51
30
DU CÔTÉ DES QUAIS
Avec à son bord un équipage de
400 volontaires issus de plus de 60
nationalités, cette bibliothèque flottante
voyage autour du monde pour apporter
de l'espoir. Sa mission est en effet de
promouvoir la paix, l'éducation et la
compréhension interculturelle conformé-
ment à ses valeurs : respect, intégrité,
dévouement et service. L'équipage
s'efforce de les incarner dans chacune
de ses actions.
Les volontaires de différentes cultures -
enseignants, mécaniciens, infirmiers ou
encore libraires - apportent chacun
leur pierre à l’édifice en partageant
leurs expériences. Fanomezana
Randrimanarivo, venue principalement
d’Antananarivo, a été volontaire à bord
du navire durant deux semaines. Pour
elle, avoir aidé le Logos Hope à servir la
populationdeToamasinaaétéunegrande
aventure enrichissante et émotionnelle.
« Cela a renforcé ma conviction qu’on
peut aider autrui sans rien attendre en
retour » affirme-t-elle avec douceur.
LOGOS HOPE À TOAMASINA
UN VOYAGE DE SAVOIR ET DE SOLIDARITÉ
Depuis son amarrage au port de Toamasina le 17 novembre, le Logos Hope, le plus grand navire-
librairie flottant au monde, long de 132 m, a attiré des milliers de visiteurs. Ce géant des mers, portant
le drapeau de Valetta, n'est pas un simple navire. C’est tout un symbole de savoir, de solidarité et
d'échange culturel.
Les volontaires dans leurs tenues traditionnelles
31. PortEcho | N°51 31
DU CÔTÉ DES QUAIS
Il en est de même pour Tantely Razafin-
tsalama. « Quand j'ai appris que le Logos
Hope allait amarrer à Toamasina, j'étais
folle de joie. Je comptais les jours avec
impatience. J'avais manqué sa visite il
y a quelques années, alors cette fois, je
ne voulais pas laisser passer ma chance
pour pouvoir profiter de sa vaste collec-
tion de livres et des prix très abordables
défiant toute concurrence. C’était
incroyable de voir comment un navire
peut être transformé en un tel lieu de
savoir.J'aipuvisiterchaquerecoin,c'était
véritablement magique » témoigne avec
sourire cette passionnée de livre résidant
à Toamasina. Elle avoue également
avoir été fortement impressionnée par
l’engouement général pour les livres.
« C'était passionnant de voir autant de
nosconcitoyensintéressésparlalecture.
Je ne savais pas que nous étions tant à
partager cette passion ». Pour aider les
membres du groupe « Gasy tia boky »
sur les réseaux sociaux qui ne pouvaient
pas se rendre sur le bateau, elle a fait de
nombreuses allées et venues à bord du
Logos Hope.
MiarisoaAnnaëlle accompagnée par ses
parents a été, elle aussi, fascinée par
cette inoubliable expérience. « C'était la
première fois que je suis montée à bord
d'un bateau. Tout est si grand, et il y a
tellement de livres ! », raconte toute
émue cette élève du collège Saint
Joseph de Cluny.
Le Logos Hope ne se contente pas
de vendre des livres. Il offre aussi des
programmes éducatifs et culturels,
et participe à des projets humanitaires.
Son passage à Toamasina était loin
d’être un simple évènement. En levant
l'ancre le 12 décembre pour continuer
son périple, le navire de la plus grande
bibliothèque flottante au monde laisse
derrière lui une empreinte indélébile.
Àtraversseslivres,sesvolontairesetses
valeurs, il a tissé des liens d'amitié et de
savoir, prouvant une fois de plus que la
culture et l'éducation sont des vecteurs
puissants de changement et d'unité.
Noeline Raharinantenaina
Les élèves des établissement scolaires de Toamasina ont aussi eu droit à des visites guidées
Divers livres pour tous les âges
Grande affluence dans le bateau bibliothèque
32. PortEcho | N°51
32
DU CÔTÉ DES QUAIS
UNE PLONGÉE DANS LE
CONFORT ET L'ÉLÉGANCE
Lorsqu'onmonteàbordde«LeChamplain»
on entre dans un monde de confort et
d'élégance. Ce paquebot de la classe
Explorer de PONANT est conçu pour
offrir une expérience de croisière
exceptionnelle, et cela se ressent dès les
premiers instants. Les cabines et suites,
véritables havres de paix, sont décorées
avec goût et équipées de toutes les
commodités modernes. Les vues depuis
les balcons privés sont un panorama à
couper le souffle sur les eaux cristallines
de l'océan Indien.
Continuons le périple vers ses deux
restaurants. Le restaurant panoramique
est destiné pour les adeptes des plats
raffinés, tandis que le restaurant grill
pour ceux qui préfèrent une ambiance
décontractée et conviviale. Rien qu’à
voir le cadre et la carte avec une liste
de plats exquis préparés par des
chefs renommés, le tout accompagné
d'une sélection de vins raffinés, l’on
s’offre tout un plaisir associant tous les
sens. Aymeric Poissenot, Directeur de
l’hôtellerie et le Chef cuisinier ont profité
de cette halte à Toamasina pour explorer
le marché local de Bazar Be, se ravitailler
en légumes et fruits frais, se procurer de
la vanille de Madagascar. A l’opposé de
ces restaurants se trouve le Pont 6 avec
ce qu’il appelle « un bar de l’observatoire
360°».Cetendroitesttrèsprisélesoirpar
les amoureux du coucher de soleil.
A bord, l'ennui est exclu avec au
programme des pièces de théâtre,
des conférences animées par des
Les 07 et 20 décembre, « Le Champlain », joyau de la compagnie maritime PONANT a fait escale
au quai du môle B du Port de Toamasina. L’équipe du Port Echo a eu le privilège de visiter le
bateau, guidée par le Commandant Malo Bessec et le Directeur de l'hôtellerie, Aymeric Poissenot,
et de découvrir en détail ce que ce navire exceptionnel propose à sa clientèle.
A BORD DU PAQUEBOT
DE LUXE « LE CHAMPLAIN »
À l'intérieur du bar de l’observatoire 360°
33. PortEcho | N°51 33
DU CÔTÉ DES QUAIS
personnalités de renom sans oublier les
salons élégants et les belles installations
despamisesàdispositiondespassagers.
L’équipagemettoutenœuvrepourrendre
leur séjour le plus agréable possible.
LE BLUE EYE
Le salon sous-marin « Blue Eye » est la
cerise sur le gâteau. Situé à 2,50 m sous
la ligne de flottaison, cet espace offre
une expérience immersive inoubliable.
Comme son nom l’indique, à l’intérieur
règne une atmosphère de velours
bleu. Les passagers peuvent observer
les fonds marins à travers des hublots
panoramiques, tout en dégustant des
cocktails dans une ambiance intimiste.
Alors que « Le Champlain » poursuit
ses expéditions autour du monde, le
port peut être fier d'avoir accueilli cet
ambassadeur du luxe, rien qu’à entendre
les commentaires du Commandant
Malo Bessec. « Toamasina est unique
parmi les ports de Madagascar en ce
qui concerne la protection des quais.
La garantie de la sécurité de nos
passagers et de nos équipages lors
de nos escales étant la priorité de nos
priorités, l’exemplarité des installations
de sécurité du Port de Toamasina nous
a énormément rassurés ». L'équipe de
« Le Champlain » a été, quant à elle,
charmée par la beauté naturelle et la
richesse culturelle de Madagascar.
Noeline Raharinantenaina
Une partie du salon sous-marin « Blue Eye »
34. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
34
2022 2023 Évolution %
TOUCHÉES DE NAVIRES (Nombre)
Lignes commerciaux
Long cours 296 310
Caboteurs 46 26
Pétroliers 73 67
Divers - -
Total 415 403
Lignes non-commerciaux
Bornage & Pêche 1 270 1 067
TOTAL TOUCHÉE 1 685 1 470 -12,76
TRAFIC DE CONTENEURS (EVP)
Conteneurs pleins 119 123 135 165
Conteneurs vides 52 156 69 117
TOTAL 171 219 201 282 15,52
Poids de marchandises conteneurisées
(en tonnes)
1 897 075,74 2 246 442,37 18,42
Rendement operationnel (boîtes/h) 49,25 50,56
TRAFIC DE MARCHANDISES CONVENTIONNELLES (tonnes)
Trafic longs cours
Débarquement 897 079,50 531 689
Embarquement 11 058 12 504
Transbordement - -
Total 907 137,50 544 193 -40,05
Trafic Cabotage
Débarquement 15 615,79 22 037
Embarquement 39 292,60 31 412
Total 54 908,39 53 449 -2,66
Trafic Marchandises conventionnelles 963 045,89 597 642
Manipulation (blé+ciment+autres) 117 992,27 93 501
TRAFIC BORNAGES
Trafic bornages (tonnes) 226 464,41 215 348,66 -4,91
HYDROCARBURES
Déchargement 909 203,66 996 256,82
Chargement 254 347,37 251 594,98
TOTAL 1 163 551,03 1 247 851,80 7,24
TRAFIC VRACS PERMISSIONAIRES* (tonnes)
TOTAL 2 266 624,95 2 978 001,96 31,38
* CEMENTIS, REFRIGEPÊCHE, HITA, DYNATEC, LMOI, AGRIVAL
TRAFIC MARITIME GLOBAL 6 516 762,02 7 285 286,78 11,79
STATISTIQUES SUR LE TRAFIC
MARITIME DU PORT DE TOAMASINA
Janvier à novembre 2022/2023
TRAFIC MARITIME
Source: Direction du Système d’Information et de l’Audit de la SPAT
35. PortEcho | N°51 35
ÉCONOMIE
NOMBRE
TONNES
TONNES
TONNES
TONNES
JANVIER À NOVEMBRE 2023
36. ÉCONOMIE
PortEcho | N°51
36
PORTS DE TOUCHÉES
NOM DU NAVIRE N° VOYAGE
REU TMM MPM
ARR DEP ARR DEP ARR DEP
KOTA JOHAN 0050E 03/01 04/01 05/01 06/01 - -
KOTA NAZAR 9002E - - 12/01 12/01 16/01 17/01
KOTA NIPAH 0152E 17/01 18/01 19/01 20/01 23/01 24/01
KOTA NABIL 0230W 26/01 27/01 28/01 29/01 01/02 02/02
KOTA NALURI 2232W 07/02 08/02 09/02 10/02 13/02 14/02
KOTA NEBULA 0133W - - 23/02 24/02 27/02 28/02
KOTA NIPAH 0153E 28/02 29/02 01/03 02/03 05/03 06/03
KOTA NAZAR 9003E 06/03 07/03 08/03 09/03 12/03 13/03
KOTA NASRAT 0188E 13/03 14/03 15/03 16/03 19/03 20/03
ARMEMENT PACIFIC INTERNATIONAL LINE (PIL)
MOUVEMENT DES NAVIRES
PORTS DE TOUCHÉES
NOM DU NAVIRE N° VOYAGE
REU PLU TMM SEY
ARR DEP ARR DEP ARR DEP ARR DEP
SC MONTREAL 351S/352N 27/12 28/12 01/01 02/01 03/01 04/01 09/01 11/01
MAERSK DOUALA 352S/401N 03/01 04/01 08/01 09/01 10/01 11/01 16/01 18/01
MAERSK NILE 401S/402N 10/01 11/01 15/01 16/01 17/01 19/01 23/01 25/01
LA SALLE 402S/403N - - 22/01 23/01 24/01 26/01 30/01 01/02
SC MONTREAL 403S/404N 24/01 25/01 29/01 30/01 31/01 02/02 06/02 08/02
MAERSK DOUALA 404S/405N 31/01 01/02 05/02 06/02 07/02 09/02 13/02 15/02
MAERSK NILE 405S/406N 07/02 08/02 12/02 13/02 14/02 16/02 20/02 22/02
LA SALLE 406S/407N 14/02 15/02 15/02 16/02 21/02 23/02 27/02 29/02
SC MONTREAL 407S/408N 21/02 22/02 22/02 23/02 28/02 01/03 05/03 07/03
MAERSK DOUALA 408S/409N 28/02 29/02 29/02 01/03 06/03 08/03 12/03 14/03
MAERSK NILE 409S/410N 06/03 07/03 07/03 08/03 13/03 15/03 19/03 21/03
LA SALLE 410S/411N 13/03 14/03 15/03 16/03 20/03 22/03 26/03 28/03
ARMEMENT MAERSK LINE
N.B : à noter que les dates mentionnées ci-dessus sont fournies à titre indicatif et sont sujets au changement à tout moment sans préavis.
38. PortEcho | N°51
38
ÉVÈNEMENT
La délégation de l'APF-SPAT est
formée de :
● Liliane Zafinirina, Présidente,
supervise toutes les activités
● Jeanine Ravaosolo, Trésorière,
responsable de la partie sociale
● Manitra Sabrina Randrianasolo,
Secrétaire générale, intervenante
sur les sujets relatifs aux droits
● Docteur Marie Elda Botomora,
Conseillère, intervenante sur les
questions médicales
● Miora Razakaharisoa, membre,
intervenante sur le planning
familial des jeunes filles.
L'Association du Personnel Féminin de la SPAT a fait cap sur Vatomandry pour marquer les 16 jours
d'activisme contre les violences basées sur le genre envers les femmes et les filles. Une initiative
qui s’inscrit dans la ligne de son engagement continu à la promotion du genre féminin et dans la
mise en œuvre de la démarche RSE de la SPAT à travers son association professionnelle affiliée.
APF-SPAT À VATOMANDRY
CRÉATION D’UN ESPACE DE SOLIDARITÉ
39. PortEcho | N°51 39
ÉVÈNEMENT
Outre les actions humanitaires,
figuraient également dans son
programme des émissions de sensibili-
sation à la radio et à la télévision le
7 décembre, suivies d'une rencontre
avec les jeunes filles de quatrième du
CEG de Vatomandry, le lendemain.
Le9décembre,ladélégations'est rendue
à l'orphelinat Emeralde dirigé par
Madame Christine, contribuant ainsi
à la lutte contre la violence envers les
femmes, responsabilisant les jeunes
filles sur leur santé et leurs droits,
tout en créant un espace de solidarité.
ACTION DE SENSIBILISATION
À LA RADIO ET À LA TÉLÉVISION
DE VATOMANDRY
Au cours de ces émissions radio et
TV, l'APF-SPAT a insisté, entre autres
sur le respect des droits des femmes,
la dénonciation de toutes formes de
violence envers les femmes et les filles
tout en conscientisant les jeunes sur
la santé reproductive et le planning
familial afin de prévenir les maladies
transmissibles ainsi que les grossesses
précoces qui concernent 32% des filles
à Madagascar. Tomber enceinte en
étant encore enfant entraine souvent
de graves répercussions sanitaires,
sociales et économiques dont la
déscolarisation.
ÉCHANGES AVEC LES JEUNES
COLLÉGIENNES DU CEG
DE VATOMANDRY
L'interaction avec 67 des 85 élèves filles
de 12 à 17 ans a été animée par des
intervenantes utilisant une méthode
combinant l'expositif et le participatif.
Des questions ont été posées sous
forme de jeu pour encourager la
participation, avec des récompenses
telles que stylos, porte-clés, mugs
et agendas. Les thèmes abordés
incluaient les différentes formes de
violences, la santé des jeunes filles, le
planning familial, ainsi que l'importance
de connaître ses droits et de se faire
respecter. Celles qui le souhaitaient ont
pu accéder à une consultation médicale
gratuite et obtenir des réponses à leur
questionnement personnel.
ACTIVITÉS SOCIALES
Durant ces journées, c’était un peu la
fête avant les fêtes. L'APF-SPAT a,
en effet, distribué des petits bouquets
de Noël, composés de galettes et de
bonbons aux élèves de quatrième
du CEG Vatomandry, ainsi qu'aux
19 orphelins du Centre d'accueil
Esmeralde. Oliviane âgée de 10 ans,
accueillie au centre depuis l’âge de
3 ans a, en outre, bénéficié d’une
consultation médicale gratuite.
En tant qu'association responsable et
engagée, l'APF-SPAT se mobilise sans
compter pour servir la noble cause
de la promotion de l’égalité de genre.
Elle multiplie les actions pour élever la
conscience des femmes et des jeunes
filles de la région Atsinanana sur leurs
droits pour assurer leur bien-être et leur
plein épanouissement.
Liliane Melquiond-Zafinirina
La bonne humeur était encore au rendez-vous en dépit de l'heure tardive
Participation enthousiaste des jeunes filles
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ÉVÈNEMENT
Le 9 décembre 2023, Madagascar a célébré la Journée Internationale de Lutte contre la Corruption
instituée depuis 2008, commémorant le lancement par l'ONU de la Convention mondiale contre
la corruption entrée en vigueur en décembre 2005. La Grande île figurait parmi les quatre-vingt-
quatorze Etats qui ont signé, il y a 20 ans, à Mérida (Mexique), du 9 au 11 décembre 2003, la
Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), adoptée par l'Assemblée générale
des Nations Unies le 31 octobre 2003. A Toamasina, l’ONG Organe de Développement du Diocèse
de Toamasina (ODDIT), en collaboration avec le Projet Tolotanana, a organisé dans la salle VIP
du Port Academy Center, une conférence débat sur le thème : « l’importance d’un recrutement
probe dans la lutte contre le détournement des deniers publics ».
LA JOURNÉE INTERNATIONALE
DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
À TOAMASINA
Cette initiative - soutenue par le Bureau
Indépendant Anti-corruption (BIANCO)
représenté par son Directeur Territorial,
Aina NomenjanaharyAndriamahenisoa -
s’est fixée un double objectif : mettre
en lumière les cas de détournement
de fonds et promouvoir des pratiques
de recrutement transparentes. Ernest
Razafiarijaona, Inspecteur d’État et
Directeur Inter-régional de l’Inspection
Généraledel’ÉtatàToamasinaaévoqué
« la lutte contre le détournement dans
la gestion des finances publiques »
tandis que Zoelisoa Francine, Chef du
Département Développement des
Ressources Humaines a développé
« les enjeux et les défis d’un recrutement
probe dans la gestion des finances
publiques : cas de la SPAT ».
« Le mal court dans de nombreux pays,
grands et petits, riches et pauvres, mais
c’est dans les pays en développement
qu’il est le plus destructeur. Ce sont les
pauvres qui en pâtissent le plus, car, là
où il sévit, les ressources qui devraient
être consacrées au développement
sont détournées, les gouvernements
ont moins de moyens pour assurer
les services de base, l’inégalité et
l’injustice gagnent et les investis-
seurs et donateurs étrangers se
découragent. La corruption est une
des grandes causes des mauvais
résultats économiques ; c’est aussi un
obstacle de taille au développement
et à l’atténuation de la pauvreté »
avait insisté Kofi A. Annan, alors
Secrétaire général de l’Organisation
des Nations Unies, dans l’avant-propos
du document de présentation de cette
Convention de Mérida.
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ÉVÈNEMENT
Combattre la corruption pour éradiquer
la pauvreté est ainsi un défi majeur.
Cela nécessite une éducation citoyenne
mais aussi et surtout l’application de
la transparence dans les procédures
financières, et le renforcement du
contrôle financier. La SPAT, consciente
de ces enjeux, s’engage dans des
bonnes pratiques de recrutement par
un processus transparent incluant des
clauses anti-corruption et impliquant
un cabinet de recrutement sélectionné
par voie d’appel d’offres ainsi que des
représentantsdupersonneletdelacellule
anti-corruption (CAC). Une approche qui
a suscité des réactions positives parmi
l’assistance, dont de la part d’Ernest
Razafindraibe, Président de l’Association
Des Originaires de la Province de
Toamasina (ADOPT) notamment pour la
démarche de mise en place de la Maison
de l'emploi de la RégionAtsinanana.
L’interventionduPrésidentduMouvement
ChrétiensdeCadresetdeProfessionnels,
Jérémie Napou a captivé l’attention
de l’auditoire. L'orateur a soulevé une
question cruciale : pourquoi la corruption
a-t-elle gagné du terrain à Madagascar
au cours des 20 dernières années ?
Pour lui, la lutte contre ce fléau passe par
l’éradicationdecetteformedepollutionde
notre conscience et le renforcement des
stratégies répressives. « Nous devons
a-t-il conclu, assumer collectivement nos
responsabilités ».
Au-delà de l’encouragement à dénoncer
lesmalversations,unesériederésolutions
a été adoptée dont la redynamisation
de l’Inspection Générale de l’État en
élargissantentreautressesprérogatives,
la dépolitisation de l’administration et
l’intensification de la lutte dans la région
Atsinanana.
Natacha Tsilangoy
DONNÉES
SUR LES DDP CONSTATÉS
● Par l’Inspection Générale
de l’Etat (IGE)
2021 : 15 373 972 635,97 Ariary
2022 : 53 767 647 704,00 Ariary
2023 : 11 232 940 373,62 Ariary
● Par le BIANCO
2021 : 16 202 964 412,00 Ariary
(BIANCO Toamasina)
2022 : 22 427 779 835,00 Ariary
(BIANCO)
De g. à dr. : Zoelisoa Francine de la SPAT, le modérateur Prud'Homme Rakotoson et Ernest Razafiarijaona,
Directeur Inter-régional de l’Inspection Générale de l’État
Vue partielle de l’assistance lors de la conférence
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SANTÉ
L'Inde est aujourd’hui reconnue,
à l’échelle planétaire, comme une des
meilleures destinations touristiques
médicales. MIOT Hospital, avec un
personnel médical hautement qualifié
et expérimenté dont 450 médecins
résidents spécialisés, offre toute une
gammedesoinsallantdel’orthopédie à
la pédiatrie en passant par la cardiologie
et la transplantation d'organes. L'hôpital
se distingue pour ses compétences
exceptionnelles en arthroplastie,
une opération chirurgicale permettant le
remplacement des articulations par des
matériaux tels que l'inox ou le titane.
Dans une perspective de partenariat
avec les institutions médicales
malagasy, MIOT Hospital envisage
d'ouvrir un bureau de liaison à
Madagascar pour des interactions
de qualité sur les dossiers médicaux
ainsi que la facilitation de l’évacuation
des patients, si nécessaire, avec une
possibilité de prise en charge totale.
Dr Sanony David du CEMEDI affirme
avoir beaucoup appris de ce bref séjour
en Inde. « Avec ses 63 spécialités,
MIOT Hospital offre une approche
globale et une prise en charge qui
répond aux normes les plus élevés.
Nous avons ainsi eu l’opportunité
d’en savoir plus sur leur expertise en
orthopédie et particulièrement sur le
volet rééducation des victimes d'AVC
et des patients tétraplégiques ainsi
que sur les innovations en termes de
chirurgie vasculaire et de traitement du
cancer. L’établissement a déjà recours
au système TrueBeam, la technologie
de radiothérapie de dernière génération
pour irradier les tumeurs dans toutes
les parties du corps.».
Dans un contexte où les cas d’AVC,
d’insuffisance rénale et de cancers
semultiplientdanslaGrandeîle,unetelle
coopération renforcera la compétence
des professionnels de santé du pays
à travers des occasions de formation
et de stage.
Natacha Tsilangoy
En mars 2003, des représentants de cet hôpital multi-spécialités
ont séjourné à Madagascar en vue d’un partenariat avec des
formations sanitaires publiques et privées. Dans une démarche
prospective, MIOT International Chennai, un établissement
hospitalier indien de renom, a invité des médecins malagasy
pour découvrir leurs services et prestations. En marge de cette
visite, la délégation composée du Directeur de la promotion
du ministère de la Santé, du Directeur et du Chef de service
de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) ainsi
que du Docteur Sanony David du Centre Médical de Diagnostic
(CEMEDI) du port de Toamasina a participé au séminaire
« Master Course in Sports Medicine » organisé par la fondation
indo-allemande d'orthopédie IGOF (Indo German Orthopedic
Foundation).
LE TOURISME MÉDICAL
À L’HONNEUR
Docteur Sanony David du CEMEDI
43. PortEcho | N°51 43
SPORT
L'IMPORTANCE DE LA
COMPLÉMENTARITÉ
Cette fois-ci, il y a eu une participation
accrue de joueurs étrangers de natio-
nalité française. Après cinq matchs
consécutifs, Liliane et Haja accèdent
à la finale où ils ont affronté Thierry et
Camille, les samedi 16 et dimanche
17 décembre, sur le terrain de tennis
CJST. Ce duo mixte s’est distingué par
sa grande complémentarité. Haja, fils
d'un grand joueur de tennis, excelle en
tant que défenseur et soutien pendant
le match, tandis que Liliane est très
habile au filet pour contrer les attaques
adverses. Dans cette discipline,
la régularité est capitale car elle permet
d'éviter des points directs ou des fautes.
Ainsi, la complémentarité et le tandem
se révèlent être des atouts majeurs
pour une équipe de double en tennis.
L'IMPORTANCE
DU JEU DE JAMBES
Le tennis sollicite l'œil, la main et les
pieds. Cependant, certaines priorités
doivent être intégrées pour pouvoir se
surpasser dans cette discipline. Malgré
l'attention portée naturellement aux
mouvements du bras et de la raquette,
la qualité d'un bon coup de tennis
se joue au niveau du bas du corps.
La technique gestuelle du haut du
corps, combinée à des déplacements
précis, à un bon positionnement et
à un repositionnement rapide, influe
directement sur la qualité de la frappe.
Jouer au tennis, c'est comme pratiquer
plusieurs sports simultanément,
chaque partie du corps doit bouger de
manière synchronisée pour former un
ensemble harmonieux, du service au
lancement de la balle jusqu'à la frappe.
Jouer en double reste passionnant en
raison de sa spécificité, de la recherche
d'un tandem efficace, de la complicité
et de la complémentarité entre les
partenaires. L'encouragement mutuel
tout au long du match n’est pas non
plus à négliger comme également
l'anticipation des jeux et des coups de
l'adversaire.
Natacha Tsilangoy
TOURNOI DE NOËL DE LAWN TENNIS
Le tennis est une discipline qui ne s'oublie jamais si l'on a acquis les bases et les gestes adéquats,
même en l'absence d'une pratique régulière. Remporter un match représente toutefois un défi de
taille, car les adversaires ne restent pas passifs. Bien que le duo Liliane et Haja ainsi que Judio en
simples messieurs ont eu peu de temps pour se préparer au tournoi de Noël, ils ont démontré
que l'essentiel réside dans le maintien de l'endurance et d'une condition physique optimale, deux
éléments fondamentaux dans le monde du sport, à adopter comme règle de vie.
Liliane et Judio après la remise des trophées