LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
Chapitre 31 - VII. La vision du sauveur
1. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (1)
Apprendre, c’est changer. Le salut ne cherche
pas à utiliser un moyen encore trop étranger à
ta façon de penser pour être utile, ni à faire le
genre de changements que tu ne pourrais pas
reconnaître. Il est besoin de concepts tant que
dure la perception, et c’est la tâche du salut
de changer les concepts. Car il doit user des
contrastes, et non de la vérité, qui n’a pas
d’opposé et ne peut changer. Dans les
concepts de ce monde, les coupables sont «
mauvais »; les « bons » sont innocents. Il n’en
est pas un ici qui n’ait un concept de lui-même
dans lequel il compte le « bon » pour lui
pardonner le «mauvais». Pas plus qu’il ne fait
confiance au « bon » en qui que ce soit,
croyant que le « mauvais » doit se cacher
derrière. Ce concept met l’accent sur la
traîtrise, et la confiance devient impossible. Et
cela non plus ne peut changer tant que tu
perçois le «mauvais» en toi.
2. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (2)
Tu ne peux pas reconnaître tes « mauvaises »
pensées tant que tu vois une valeur dans
l’attaque. Tu les percevras parfois, mais tu ne
verras pas qu’elles sont in-signifiantes. Ainsi
viennent-elles sous des formes effrayantes,
avec leur contenu encore dissimulé, pour
ébranler ton triste concept de toi et le noircir
encore d’un autre « crime ». Tu ne peux pas te
donner toi-même ton innocence, car la
confusion en toi est trop grande pour savoir
ce que tu es. Mais si un seul frère se montrait
à tes yeux entièrement digne de pardon,
alors ton concept de toi-même serait
complètement changé. Tes « mauvaises »
pensées ont été pardonnées avec les siennes,
parce que tu n’en laisses aucune t’affecter. Tu
ne choisis plus d’être le signe du mal et de la
culpabilité en lui. Et comme tu donnes ta
confiance à ce qui est bon en lui, tu la donnes
au bon en toi.
3. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (3)
Sur le plan des concepts, c’est ainsi
que tu vois plus en lui que juste un
corps, car le bon n’est jamais ce que le
corps semble être. Les actions du
corps sont perçues comme venant de
la partie « plus basse » de toi, et donc
de lui aussi. En te concentrant sur le
bon en lui, le corps devient de moins
en moins persistant à tes yeux; et à la
longue il n’est plus vu comme étant
beaucoup plus qu’une ombre tournant
autour du bon. Tel sera ton concept de
toi, quand tu auras atteint le monde
par-delà la vue que tes yeux seuls
peuvent t’offrir à voir. Car tu
n’interpréteras pas ce que tu vois sans
l’Aide que Dieu t’a donnée. Et à Ses
yeux, il y a un autre monde.
4. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (4)
Tu vis dans cet autre monde tout
autant que dans celui-ci. Car les
deux sont des concepts de toi, qui
peuvent être interchangés mais
jamais tenus conjointement. Le
contraste est bien plus grand que tu
ne le pense, car tu aimeras ce
concept de toi, parce qu’il n’a pas
été fait pour toi seul. Né en tant
que don offert à quelqu’un qui n’est
pas perçu comme étant toi, il t’a été
donné. Car ton pardon, à lui offert,
a maintenant été accepté pour vous
deux.
5. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (5)
Aie foi en celui qui marche avec toi, afin
que ton effrayant concept de toi puisse
changer. Regarde le bon en lui, afin de ne
pas être effrayé par tes « mauvaises »
pensées, parce qu’elles n’obscurcissent
plus la vue que tu as de lui. Et tout ce que
requiert cet heureux changement, c’est
que tu sois désireux de le laisser se
produire. Rien de plus n’est demandé. En
son nom, rappelle-toi tout ce que t’a
apporté dans son sillage le concept de toi
que tu as maintenant, et accueille
l’heureux contraste qui t’est offert. Tends
la main, pour que tu aies le don du doux
pardon que tu offres à ceux qui en ont le
même besoin que toi. Et laisse le cruel
concept de toi être changé en un concept
qui apporte la paix de Dieu.
6. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (6)
Le concept de toi que tu as maintenant
garantirait que ta fonction ici ne sera
jamais accomplie ni remplie. Ainsi il te
condamne à l’amertume d’un sentiment
profond de dépression et de futilité. Or il
n’a pas besoin d’être fixe, à moins que tu
ne choisisses de le tenir au-delà de tout
espoir de changement, et de le garder
statique et dissimulé dans ton esprit.
Donne-le plutôt à Celui Qui comprend les
changements dont il a besoin pour le
laisser remplir la fonction qui t’a été
donnée pour t’apporter la paix, afin que tu
offres la paix pour l’avoir à toi. Les
alternatives sont dans ton esprit pour être
utilisées, et tu peux te voir toi-même d’une
autre façon. Ne préférerais-tu pas te voir
toi-même comme nécessaire au salut du
monde, plutôt que comme l’ennemi du
salut ?
7. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (7)
Le concept de soi se dresse comme un
bouclier, une barricade silencieuse devant
la vérité, qu’elle cache à ta vue. Toutes les
choses que tu vois sont des images, parce
que tu les regardes comme à travers une
barrière qui affaiblit ta vue et fausse ta
vision, de sorte que tu ne vois rien avec
clarté. La lumière est tenue loin de tout ce
que tu vois. Au maximum, tu aperçois une
ombre de ce qui se trouve au-delà. Au
minimum, tu ne fais que regarder les
ténèbres et percevoir les terrifiantes
imaginations qui viennent des pensées et
concepts coupables nés de la peur. Et ce
que tu vois est l’enfer, car la peur est
l’enfer. Tout ce qui t’est donné est pour la
délivrance : la vue, la vision et le Guide
intérieur te conduisent tous hors de l’enfer
avec ceux que tu aimes à tes côtés, et
l’univers avec eux.
8. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (8)
Voilà ton rôle dans l’univers ! À chaque
partie de la véritable création, le Seigneur
de l’Amour et de la vie a confié tout le
salut qui délivre de la misère de l’enfer. À
chacun Il a accordé la grâce d’être un
sauveur pour les saints frères
particulièrement confiés à ses soins. Et
c’est cela qu’il apprend quand pour la
première fois il regarde un frère comme il
se regarde lui-même, et voit en lui le
miroir de lui-même. Ainsi le concept de lui
est mis de côté, car rien ne se dresse entre
ses yeux et ce qu’il voit, pour juger ce qu’il
contemple. Dans cette vision indivisée il
voit la face du Christ, et il comprend qu’il
regarde chacun comme il contemple celui-
là. Car la lumière est là où auparavant
étaient les ténèbres, et maintenant le voile
est levé de sa vue.
9. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (9)
Le voile sur la face du Christ, la peur
de Dieu et du salut, et l’amour de la
culpabilité et de la mort, ce sont tous
des noms différents pour une seule
erreur: qu’il y a un espace entre toi et
ton frère, séparés par une illusion de
toi-même qui le garde à l’écart de toi,
et toi loin de lui. L’épée du jugement
est l’arme que tu donnes à l’illusion de
toi-même, afin qu’elle se batte pour
garder l’espace qui tient ton frère à
l’écart inoccupé par l’amour. Or tant
que tu tiens cette épée, tu dois
percevoir le corps comme étant toi,
car tu es lié à la séparation d’avec la
vue de celui qui tient le miroir offrant
un autre point de vue sur ce qu’il est,
et donc sur ce que tu dois être.
10. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (10)
Qu’est-ce que la tentation, sinon le souhait de
rester dans l’enfer et la misère ? Et qu’est-ce
que cela pourrait faire surgir, sinon une image
de toi-même qui peut être misérable, et
rester dans l’enfer et le tourment ? Celui qui a
appris à voir son frère comme n’étant pas cela
s’est sauvé lui-même, et il est donc un sauveur
pour les autres. À chacun Dieu les a tous
confiés, parce qu’un sauveur partiel ne serait
lui-même que partiellement sauvé. Les saints
frères que Dieu t’a donnés à sauver sont
simplement chacun de ceux que tu rencontres
ou regardes, sans connaître qui ils sont; tous
ceux que tu as vus un instant avant de les
oublier, ceux que tu as connus il y a longtemps
et ceux qu’il te reste à rencontrer; ceux dont
le souvenir a disparu et ceux qui ne sont pas
encore nés. Car Dieu t’a donné Son Fils à
sauver de chaque concept qu’il ait jamais eu.
11. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (11)
Or tant que tu souhaites rester en
enfer, comment pourrais-tu être le
sauveur du Fils de Dieu ? Comment
connaîtrais-tu sa sainteté tandis que
tu le vois à part de la tienne ? Car la
sainteté se voit par des yeux saints qui
regardent l’innocence au-dedans et
s’attendent donc à la voir partout.
Ainsi ils l’appellent en tous ceux qu’ils
regardent, afin qu’ils soient ce qu’ils
attendent d’eux. Voici la vision du
sauveur : qu’il voie son innocence en
tout ce qu’il regarde, et voie partout
son propre salut. Il ne tient aucun
concept de lui-même entre ses yeux
calmes et ouverts et ce qu’il voit. Il
apporte la lumière à ce qu’il regarde,
pour le voir tel que c’est réellement.
12. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (12)
Quelle que soit la forme que la
tentation semble prendre, elle ne fait
toujours que refléter un souhait d’être
un soi que tu n’es pas. Et de ce souhait
surgit un concept, qui t’enseigne que
tu es la chose que tu souhaites être. Et
cela restera ton concept de toi jusqu’à
ce que le souhait qui l’a engendré ne
te soit plus cher. Mais tant que tu le
chéris, tu regarderas ton frère à la
ressemblance du soi dont le souhait
avait engendré l’image de toi. Car voir
ne peut que représenter un souhait,
n’ayant pas le pouvoir de créer. Or tu
peux regarder avec amour ou regarder
avec haine, selon que tu as fait le
simple choix de te joindre à ce que tu
vois ou de rester à part et séparé.
13. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (13)
La vision du sauveur est aussi innocente de
ce qu’est ton frère qu’elle est libre de tout
jugement porté sur toi-même. Elle ne voit
pas du tout de passé en qui que ce soit.
Par conséquent, elle est au service d’un
esprit entièrement ouvert, dégagé des
nuages des vieux concepts et prêt à
regarder uniquement ce que contient le
présent. Elle ne peut pas juger parce
qu’elle ne connaît pas. Reconnaissant cela,
elle demande simplement: «Quel est la
signification de ce que je vois ?» Puis la
réponse est donnée. Et la porte est tenue
ouverte pour que la face du Christ luise sur
celui qui demande, en innocence, à voir
au-delà du voile de ces vieilles idées et
anciens concepts si longtemps et si
chèrement tenus conte la vision du Christ
en toi.
14. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (14)
Sois donc vigilant contre la tentation, en te
souvenant qu’elle n’est qu’un souhait,
insane et in-signifiant, de faire de toi-
même une chose que tu n’es pas. Songe
aussi à la chose que tu serais à la place.
C’est une chose de folie, de douleur et de
mort; une chose de trahison et de noir
désespoir, de rêves qui s’effondrent, et le
seul espoir qui reste est de mourir et de
mettre fin au rêve de peur. Voilà la
tentation: rien d’autre que cela. Peut-il
être difficile de choisir de la rejeter ?
Considère ce qu’est la tentation, et vois les
réelles alternatives entre lesquelles tu
choisis. Il n’y en a que deux. Ne sois pas
trompé par ce qui paraît être de nombreux
choix. Il y a l’enfer ou le Ciel, et tu ne peux
choisir que l’un des deux.
15. Chapitre 31
LA VISION FINALE
VII. La vision du
sauveur (15)
Ne laisse pas la lumière du monde, à toi
donnée, être cachée au monde. Il a besoin
de la lumière, car il est certes sombre, et
les hommes désespèrent parce que la
vision du sauveur est retenue et c’est la
mort qu’ils voient. Leur sauveur est là, non
connaissant et non connu, qui les
contemple avec des yeux non ouverts. Et
ils ne peuvent pas voir jusqu’à ce qu’il les
ait regardés avec des yeux qui voient, et
leur ait offert le pardon avec le sien. Toi à
qui Dieu dit: « Délivre Mon Fils ! », peux-tu
être tenté de ne pas écouter, quand tu
apprends que c’est toi pour qui Il demande
délivrance ? Et quoi d’autre que cela ce
cours voudrait-il enseigner ? Et quoi
d’autre que cela y a-t-il à apprendre pour
toi ?