Le numéro 2 du mini magazine Cœur et Plus vous présente Cottecheese Pierre, créatrice de "RootSa", une marque de vêtements pour femmes, hommes et enfants!
2. P A G E 2
Table des matières
PAGE 3 La Chérie Cœur du mois
PAGE 4 3 questions roots à
Cotecheese Pierre
PAGE 5-6
La lune comme destination
Février est un mois qui
résonne doux,il est rempli
de charme et apporte
beaucoup de couleur. La
Saint-Valentin, le
Carnaval autant
d'occasion de recevoir et
de donner du plaisir à son
entourage. J’espère que
vous l'avez vécu heureux.
Voici le #2 de votre mini-
mag!
Tendrement...bon mois
de mars!
W W W . S H O O M E A T O V E . W O R D P R E S S . C O M 2 0 1 8 • @ C O E U R E T P L U S _ M A G A Z I N E
3. P A G E 3
"Je veux aller
aussi loin que
possible avec
RootSa, je ne me
suis donnée
aucune limite."
"Cœur et Plus" craque ce
mois-ci sur :
Cottecheese Pierre, la chérie
coeur du mois
Née à Jérémie, Cottecheese Pierre grandit à Port-
au-Prince avec des rêves pleins la tête.
Elle gagna en 2006 un concours de beauté ''Miss
Videomax'' très populaire à l’époque. Elle fut
propulsée sous les feux des projecteurs et entra
dans l'univers du showbiz, la mode, le culturel...
C'est une amoureuse de la bonne musique, de
bons livres et une féministe. La mode a toujours
été présente dans son quotidien, elle est simple et
naturellement elegante. Une personne
sympathique, positive accessible et toujours prête
a aider les autres. Selon elle, aucun être humain
n'est supérieur à un autre, nous devons avoir tous
les mêmes droits et les mêmes chances de vivre
notre plein potentiel.
Elle habite en France depuis fin 2003, depuis son
départ pour son master en Administration des
entreprises , elle est aussi mariée et mère d'une
petite Sarah qui a 2 ans.
Elle vient de lancer en janvier 2018, sa propre
marque de vêtement, avec la collection "RootSa",
qui propose de visiter nos racines à travers le wax
africain.
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3 questions roots
à Cotecheese
Pierre!
COTTECHEESE PIERRE, EX-MISS DE
BEAUTÉ HAÏTIENNE A LANCÉ
RÉCEMMENT SA MARQUE DE
VÊTEMENT "ROOTSA”.
DÉCOUVRONS L'UNIVERS ROOTS
QUE NOUS PROPOSE LA BELLE!
Comment êtes-vous devenue créatrice de
mode?
Devenir créatrice de mode m’est venu
comme ça un beau matin. Mon immersion
récente dans le monde du wax, du pagne
africain, a été l’élément déclencheur de cette
nouvelle vocation.
Que ressentent les gens en portant
RootSa ?
D’abord bien dans leur peau et élégant !
Mais surtout conscient de leur force,
histoire et pouvoir !
Quel message derrière RootSa?
RootSa veut juste qu’on se qu’on se
retrouve un peu, même un tout petit peu
en portant du wax.
Lisez l'intégralité de l'entrevue sur le blog:
www.shoomeatove.wordpress.com
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Un rêve de voir disparaître le racisme
sur la face de la terre. Oui, je fais
souvent ce rêve, où j’ouvre le
dictionnaire sans pouvoir trouver des
mots comme : haine, racisme,
préjugés, ségrégation… des mots qui
appellent la douleur. La douleur d’un
peuple qu’on n’accepte pas, la
douleur d’un peuple qui ne tolère pas
un autre…car, oui, je pense que le
racisme fait souffrir et les victimes et
ceux qui se sentent mal dans leur ego
devant l’existence de la diversité.
Je trouve aberrant de se battre pour
faire accepter sa culture à autrui, c’est
vachement stupide de devoir se
justifier sur qui on est. D’être obligé de
crier sa fierté, de manifester son
originalité, sa singularité pour qu’on
puisse être accepté, compris, toléré,
aimé….
Je fais souvent ce rêve, de voir le
monde en harmonie dans la
différence. Que d’un regard, on voit
l’âme. Pas juste le blanc ou le noir, pas
cette vieille ni ce jeune, pas cette
femme ou cet homme, pas la sexualité
ou l’état civil, pas ce grand ou ce
petit…mais que le premier regard reste
humain. Seulement humain.
.
Je ne dis pas qu’il faut supprimer
les titres, les noms, les statuts, les
nationalités…mais que nous les
reléguons qu’au dernier plan. Qu’ils
ne prennent pas autant de place
dans nos bagages, qu’ils ne
déterminent pas nos choix, qu’ils
n’écrivent pas les grands titres de
nos journaux. Pourquoi je suis le
premier noir à faire ceci ou cela ?
La diversité nous réserve de belles
surprises. C’est un champ tellement
vaste, avec tellement de potentiel.
Je le vois comme un long, mais
vraiment long champs rempli de
fleurs. Des fleurs toutes différentes
les unes que les autres, toutes aussi
belles les unes que les autres,
toutes aussi parfumées les unes
que les autres…mais toutes unique
en leur genre.
Et pour moi, le seul moyen de
garder la beauté de ce champ
authentique, c’est ne rien changer.
Juste les assembler, juste former un
joli bouquet…des couleurs et des
odeurs diverses, mais authentiques.
Conserver les racines de leur
beauté.
Danser avec ses
racines!
BY SHOOMEATOVE
DU BLOG "COEUR ET PLUS"
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Et si la terre roulait ainsi ? Juste des
humains. A la base des terriens,
différents mais authentiques. Et le
rêve serait qu’on s’en fout ! Qu’on
s’en fout de la différence de
religions, de cultures, de couleurs,
de mœurs…de laisser les autres
vivre leurs originalités sans avoir à
les apprécier ou les détester. Sans
avoir d’avis.
J’ai eu souvent à me justifier sur la
raison pour laquelle je porte des
dreadlocks. Beaucoup de gens me
félicitent, beaucoup d’autres me
dissuadent. J’ai rencontré des gens
tellement ouverts qu’ils sont venus
partager avec moi leur répugnance
pour cette coiffure, m’expliquer que
leur patience ne tiendrait pas, qu’ils
ne pourraient pas faire comme moi,
attendre tout ce temps, ressembler
aux chimères, leur crainte pour leur
vie professionnelle…J’ai eu des
témoignages négatifs sur le sujet,
on m’a révélé des raisons pour
lesquelles cet style n’est pas le bon,
j’ai vu le dégoût dans des yeux
scrutant ma tête…d’autres part, les
gars de rue me font le signe du
respect pour me montrer leur
appréciation, des filles viennent me
demander comment démarrer leurs
locks…j’ai vu aussi des regards
admiratifs sur ma coiffure.
Mais ce que j’ai compris de tout
cela, c’est que rien en moi n’a
changé. Je suis restée la même. Les
complaisances ne me font pas
m’aimer d’avantage, tout comme
les désapprobations ne bougent
même pas un cheveu de ma tête.
J’ai choisi de porter des dreads
parce que je suis assez authentique
pour ne pas fuir mes racines. C’est
ma manière à moi de vivre la
singularité de ma race. De l’exposer
dans ma vie sans réclamer votre
avis.
Danser avec mes racines, les
embrasser…c’est me célébrer. Et je
n’ai pas besoin qu’on m’encourage
à le faire, je n’ai pas non plus envie
de recevoir un prix parce que je suis
noire et que je n’applique pas de
défrisant ni sur ma peau ni sur mes
cheveux…C’est mon état naturel et
je ne me vois pas autrement, Je
n’en garde aucune fierté parce que,
pour moi, voyez-vous…c’a n’a pas
été dure d’être moi.
Photos par: Max-Prosper Fortunat
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