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Catalogue de la Collection de
l’Atelier Richarme
par J.L. Bourges et R. Monod
Colette Richarme 1904-1991
Une sélection d’œuvres significatives tirées du fonds d’atelier Richarme.
Un choix raisonné afin de retracer l’itinéraire d’une artiste d u XXème siècle.
Une volonté de constituer un ensemble cohérent au regard d’une œuvre étendue.
Une collection destinée à intégrer le fonds d’un musée ou d’une institution patrimoniale.
SOMMAIRE
Introduction et présentation de la collection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
1ère partie : Les Huiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
2ème partie : Les Palettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3ème partie : Fonds Papier
Thème I : le corps humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77
Thème II : Compositions à thème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Thème III : Portraits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Thème IV : Paysages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Thème V : Peindre la nature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Thème VI : Les animaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
Thème VII : Techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Artéfact
INTRODUCTION
La collection de l’atelier Richarme regroupe un ensemble d’œuvres qui ont fait l’objet d’un choix
raisonné au sein de la vaste production de l’artiste. Cet ensemble vise à mettre en valeur et à souligner la
diversité et l’évolution du travail de Richarme.
L’objectif premier qui a présidé à la naissance de cette collection est de conserver un noyau
représentatif de cette œuvre considérée comme remarquable par plusieurs conservateurs comme Alain
Girard et Béatrice Roche, musées du Gard, Stanislas Colodiet, musée Fabre de Montpellier, Jérôme
Farigoule, musée de la vie romantique à Paris, Maithé Vallès Bled, musée Paul Valéry à Sète et Hélène
Lorblanchet, musée Atger de Montpellier.
Le qualificatif de remarquable repose sur plusieurs critères :
- La période où l’œuvre a été réalisée. Elle se situe en effet au moment où l’art occidental fait sa mue
de la figuration vers l’abstraction. Ce changement ne fut pas sans effet sur Richarme qui décida
courageusement de ne pas choisir
- La diversité des techniques mises en œuvre (dessin, gouache, huile, gravure)
- La démarche de l’artiste qui a su se dégager des grands courants de son époque pour créer une œuvre
originale et par la même inclassable
- La richesse des écrits qui accompagnent le travail de peinture (journal, correspondance, poèmes,
récits…)
- Le statut de femme à une époque où le monde de la peinture reste farouchement masculin et un peu
bohème
- Une œuvre significative réalisée entre 1937 et 1991 avec :
 729 huiles, dont 74 en musée, et près de 400 sur le marché de l’Art
 1182 gouaches, dont 185 en musée ou institution
 1542 dessins, dont 155 en musée ou institution,
 50 carnets, dont 14 en musée ou institution et 39 à l’atelier
L’œuvre a été entièrement archivée à l’initiative de Bernard Derrieu au lendemain de la mort de Richarme.
Elle est aujourd’hui pour partie conservée dans de grands musées (Fabre, Atger, Paul Valéry, Bagnols
sur Cèze, Pont Saint Esprit, Bordeaux, Avignon, Centre de la mémoire d’Oradour), des Institutions
(médiathèque Emile Zola de Montpellier et Archives départementales de Haute Savoie) et enfin
l’atelier de l’artiste. Cette œuvre a également fait l’objet de nombreuses expositions à Paris et en province
dès 1941 et jusqu’à nos jours.
1
METHODOLOGIE
La première étape a consisté en une sélection faite par Jean Luc Bourges en 2012, d’une cinquantaine
d’huiles majeures et représentatives de son parcours.
Plusieurs critères ont présidé au choix :
- représenter équitablement les différents thèmes et différentes époques, en privilégiant en nombre la
période post-1960
- privilégier dans les choix, des œuvres pour lesquelles on dispose de préliminaires (dessins, gouaches
ou huiles) et/ou d’un texte permettant de suivre les étapes de sa création
La limite de 50 toiles s’avérant très vite trop restrictive pour représenter l’essentiel de son œuvre, ce sont au
final 70 huiles qui constituent cette collection d’atelier.
La seconde étape a été la constitution du fonds papiers obligeant à sélectionner parmi près de 3000 dessins
et gouaches un ensemble cohérent et représentatifs des grands thèmes et des grandes périodes de la
production de l’artiste. Outre les œuvres liées aux huiles, de facto dans la collection, se sont dégagés des
ensembles à vocation thématique ou biographique, certains axés plus spécifiquement sur le dessin (nus,
personnages et figures, Léda, allégories, idéogrammes…) et d’autres sur la gouache (paysages, jardins,
fleurs…). Beaucoup plus vaste, ce fonds papier comporte un millier d’œuvres qui ont été regroupées par
thème.
2
QUELQUES REPERES
Une vie morcelée par l’histoire
Guidée par sa mère vers le dessin et la peinture dès son plus jeune âge, Richarme perd son père et quitte la
Chine à l’âge de 9 ans, à la veille de la première guerre mondiale (1913). Son adolescence se déroule en
Savoie dans le berceau familial où sa soif de peindre s’exprime à travers des gouaches traitées comme des
huiles qui font revivre les intérieurs et paysages qui l’entourent.
Mariée à 22 ans, elle met au monde 3 enfants (1927, 1929 et 1930) et ce n’est qu’à 31 ans qu’elle peut enfin
réaliser son rêve, apprendre la peinture à l’huile à Paris, dans les ateliers de la Grande Chaumière.
En 1937, elle a alors 33 ans, la mutation à Montpellier de son mari, chasseur alpin, conduit la famille dans le
midi. Mais à nouveau la guerre et les privations vont bousculer sa vie de mère et de peintre, ne lui
permettant de devenir pleinement elle-même qu’à 51 ans, date à laquelle elle commence à exposer à Paris.
Dès lors, elle ne s’arrêtera plus de peindre jusqu’à son dernier souffle à l’âge de 87 ans.
Une vie de peinture
Une envie passionnée de peinture, un isolement et une culture foisonnante dans le domaine de l’art et de la
littérature vont donner naissance à une œuvre originale qui repose sur la construction et le travail de la
couleur pour exprimer l’émotion…
En 1963, Lelong L. résumait cela en quelques mots : « Un magnifique peintre de synthèse qui réalise
l’équilibre entre la palpitation sous-jacente de l’émotion et la rigueur du style »
La voie de Richarme se dessine vraiment dans les années 1960 : elle a alors 56 ans. Elle expose
régulièrement à Paris et dans la région. Tout ce qu’elle lit, tout ce qu’elle voit nourrit sa peinture : le mythe
de Léda, une brassée de glaïeuls, les cubes des immeubles, les fumées d’usine, les rayons de soleil, …sont
autant de sujets possibles. Toujours en éveil, malgré elle, Richarme exprime parfois sa fatigue face aux
sollicitations de l’extérieur.
Son attachement au métier n’était pas une fin, mais le moyen nécessaire pour que s’exprime un équilibre
entre le métier et le langage : son premier combat fut donc de dépasser le métier sans pour autant le
négliger…
Ses recherches, dans chaque technique, convergeaient vers un même but : la structuration par le dessin et la
couleur de l’idée de l’objet… toute chose pouvant devenir objet pictural.
Son rêve était de faire évoluer en même temps le dessin, la gouache et l’huile pour y trouver un même
langage libéré de la technique assimilée depuis longtemps.
Dans cette évolution permanente, certaines toiles débouchent sur de nouveaux départs, le passage et la
conversation des couleurs, les lignes et la structuration de l’espace de la toile, l’intégration du sujet dans le
cosmos environnant… La nature morte en est une illustration, un champ de bataille personnel. Tout devenait
abstrait après passage dans le prisme de son regard : travail de purification, de simplification, tout en
respectant le métier et la pureté des pâtes.
3
PRESENTATION de la COLLECTION
Les huiles :
Une œuvre que l’on peut diviser en 2 grandes périodes :
- une phase de gestation encore relativement classique et inspirée par les tendances du moment (pointillisme,
cubisme…) de 1937 aux années 1950
- une phase de maturité à partir des années 60 caractérisée par :
 Un motif qui sert de point de départ à l’inspiration mais « transformé, exalté, dominé par une couleur, une
forme ou une valeur. Pas de détails, sauf celui qui participe à l’ensemble et exprime un intérêt incorporé et
retrouvé » (J. Farigoule, 2013)
 des constructions solides, les « lignes » parlent… traduisant les émotions du peintre en dialogue avec les
couleurs
 un travail de la couleur qui a donné lieu à une œuvre annexe, les « palettes » que Richarme appelait ses
« petits abstraits » et qui sont autant d’étude d’associations colorées (près de 500 cartons tachistes)
 des « passages » entre les couleurs par lesquels elle joue en virtuose pour glisser insensiblement des plus
sombres aux plus lumineuses
Une œuvre qui explore différents thèmes :
- les nus, bien sur, qui deviendront personnages puis figures au cours de son évolution
- les portraits, en dessin, gouache et huile, le dernier datant de 1961
- le paysage, avec ses études de terrains à la gouache, bientôt suivie par des huiles, avec la série des printemps
1937-1960, celle des paysages locaux ou savoyards, et vers la fin de sa vie, les neiges et les grandes marines
- les fleurs, qui servent de motifs de compositions pour jouer avec les surfaces, les formes, les lignes et les
couleurs
- les constructions, pylônes, tours, fumées d’usine qui sont autant de sujets structurant le paysage et permettant
des jeux de lignes et de couleurs
- l’abstraction
- les natures mortes ou « Still Life », thème abordé très tôt, à la gouache, et qu’elle pratiquera jusqu’à son
dernier souffle
4
Au sein de chaque thème, des sous-thèmes l’ont particulièrement inspiré :
 Les printemps
 Le cirque et les saltimbanques
 Les jeux de corps entre eux ou avec les éléments
 Les ciels
 Les mers
Les œuvres papier :
Si Richarme consacrait la majorité de son temps de peinture à l’huile, il lui arrivait de faire des pauses « DESSIN » où
elle explorait un thème pendant une période plus ou moins longue, la GOUACHE représentant sa façon
d’appréhender, d’ « enregistrer »les paysages qu’elle voyait lors de ses ballades, de ses voyages pour évoluer ensuite
vers des œuvres à part entière, grandes compositions en cohérences avec ses recherches à l’huile..
Les dessins de Richarme sont caractérisés par leur force et leur équilibre. La technique évoluera tout au long de sa vie.
Crayon, fusain, sanguine, crayons de couleurs mais surtout l’encre au trait ou en lavis (le fameux flow master qui va la
libérer…) : le trait d’abord léger qui cherche et fouille le corps ou le paysage deviendra plus incisif, déformant les
silhouettes pour exprimer le mouvement des personnages ou des éléments jusqu’à l’allégorie.
Ses dessins peuvent être regroupés en grandes séries :
- Les équivalences de Mallarmé (1946-1947)
- L’illustration du « Salomé » d’Oscar Wilde (1947)
- Le thème religieux (1954)
- La Bretagne (1959)
- Le cirque et la musique (1960 à 1973)
- Les jeux de ballons (1975)
- Les allégories et idéogrammes
- Le thème de Léda (1970-1975)
- Les jeux dans l’eau (1979 à 1987)
Cet ensemble s’accompagne d’écrits, Richarme consignant dans son journal ou de nombreux feuillets et cahiers, ses
recherches, ses doutes, ses victoires, ses relations avec les autres artistes, ses voyages…. Conservés à la médiathèque
centrale Emile Zola à Montpellier ces écrits apportent un éclairage important sur son travail et constituent le
témoignage précieux d’une vie d’artiste, femme peintre au XX ème
siècle.
5
1ère
Partie
Les HUILES
Remarque 1 : le classement adopté est chronologique
Remarque 2 : pour les expositions :
(i) = exposition individuelle
(C) = exposition collective ou de groupe
7
Le cimetière de Bône (Algérie)
Thème : Paysage
Date : [1926]
Taille : 37.5x45
Support : Isorel
Technique : Huile
Inscriptions : H26-01
Cimetière de Bône V (= vernis)
Bibliographie : Vignette 19, inspiration pour la grande
Résurrection H55-06
Œuvres préliminaires :
G25-29 23x29 G25-28 23x28
Au concert
Thème : Scène de vie
Date : 1937
Taille : 46x64 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscription : H37-02
Exposition :
2003(i) - Lyon, Galerie Artis
Note : Concert Colonne qu’elle fréquentait chaque
semaine. Exécuté à Paris ou à la Vignette
Œuvres liées : Carnet 33 (17x11), 1937-1938 :
p81 p.82 p.83 …
Mais aussi sur le même thème : Carnet 34 (1938) et 37 (1940-45)
8
Gitane aux tresses
Thème : Portrait
Date : 1938
Taille : 55x46 cm
Support : Isorel
Technique : Huile
Inscriptions : H38-06
Signé, datée et monogramme en clair en haut et à gauche
Expositions :
1941(C)- Montpellier, théâtre municipal, salle du travail
2004 (i) – Montpellier, Hôtel de région, « Trajectoire »
Verso : Œuvres complémentaires :
H42-05, Nu rose Carnet 15, 42.5x33.5 : 10V H41-10 152x88.5
Michèle
Thème : Portrait
Date : 1938
Taille : 65x81 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H38-03
Signée C. Richarme-Boisseau 1938
Expositions :
1949(i) – Montpellier, Galerie Art et Décoration
1956 (i) – Lyon, 18
ème
Salon Regain : « 20 ans de peinture »
2004(i) – Montpellier, Hôtel de Région, « Trajectoire »,
Note : Exécuté à Paris ou à la Vignette.
Bibliographie : 1984- Robert Briatte, « Plaquette », p.
9
Portrait de jeune femme
Thème : Portrait
Date : 1940
Taille : 41x27 cm
Support : Toile sur Châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H40-07
Signée : C. Richarme-Boisseau 1938
Expositions :
1941(i) – Montpellier, Théâtre Municipal, Salle du travail
2003 (i) – Lyon, Galerie Artis
2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale
Notes : Portrait de Line, amie et modèle de Richarme
Œuvre préliminaire : Œuvres liées:
D40-04 D40-03 D40-05
Titre : Amandiers en fleurs
Thème : Paysage, Printemps
Date : 1941
Taille : 46x61 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H41-02
Nom en rouge, date et monogramme en noir dans le
linge suspendu
Restauration : J P Rose
Expositions :
1943(i)- Montpellier, Théâtre Municipal, salle du travail
1994(i) – Montpellier, mas de Psalmodie
2004(i)- Sète, Galerie Yves Faurie, « Les vertes années »,
2007(i) – Albertville, rétrospective au Musée d’Art et
d’Histoire
Bibliographie :
2007 – Jean Luc Bourges, Livre Catalogue « Une
artiste, une vie, une œuvre » p. 58
10
Portrait de Léa
Thème : Portrait
Date : 1941
Taille : 46 x 38cm
Support : Carton ?
Technique : Huile
Inscriptions : H41-09
Expositions :
2004(i) – Sète, Galerie Yves Faurie, « Les vertes années »
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
Note : date de réalisation incertaine, entre 1940 et 1942
Bibliographie :
2002 – Estelle Goutorbe, Press-book
2007- Jean Luc Bourges, Livre Catalogue « Une artiste, une vie,
une œuvre », p.51
Verso
Portrait d’Hilda (Cérès)
Thème : Portrait
Date : 1942
Taille : 46 x 38 cm
Support :
Technique : Huile
Inscriptions : H42-06
Expositions :
1943 (i) – Montpellier, Théâtre Municipal, salle du travail
Note :
Bibliographie :
La Foire (Esplanade)
Thème : Scène de vie
Date : 1941
Taille : 66x81 cm
Support : Toile
Technique : Huile
Inscriptions : H41-04
Signée en rouge, date et monogramme en ocre jaune
Expositions :
1941(i) – Montpellier Théâtre Municipal, salle du travail
1943 (C)- Montpellier, Musée Fabre
2004(i)- Montpellier, Hôtel de Région, « Trajectoire »
Œuvres préliminaires :
Carnet n°3 p.19 17x13
Esquisse pour la foire
Date : 1941
Taille : 16x22 cm
Support : bois
Technique : huile
Inscription : H41-05
11
Nu couché au livre noir
Thème : Nus
Date : 1943
Taille : 32.5x41.5 cm
Support : Bois
Technique : Huile, pointilliste
Inscriptions : H43-02
Signée en rouge, date et monogramme en bleu en haut à gauche
Restauration : Carole Circhirello, 2013
Verso : Œuvre préliminaire :
Vignes d’automne
Thème : Paysage
Date : 1948
Taille : 32.5x41.5 cm
Support : Bois
Technique : Huile, pinceau et couteau
Inscriptions : H48-13
Nature morte à la Kounine
Thème : Still Life
Date : 1944
Taille : 41.5x38.5cm
Support : Carton gondolé
Technique : Huile
Inscriptions : H44-09
Signature, date et monogramme à l’ocre rouge
Expositions :
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
2011(i) – Grau du Roi, Villa Pary
2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale
Bibliographie :
2007 – Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie
une œuvre », p. 120
12
Etude pour un cirque
Thème : Portrait
Date : 1945
Taille : 65x54 cm
Support : Isorel
Technique : Huile
Inscriptions : H45-03
Signée et datée en rouge, en haut et à droite
Expositions :
2007(i) – Albertville, rétrospective au Musée d’Art et d’Histoire
2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale
Note : Portrait de Line transposé dans une ambiance cirque
Bibliographie :
2007 – Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie
une œuvre », p.53
Verso : Œuvres préliminaires :
H42-03 Nu à la tenture rayée D45-12 63x47.5 G45-13 65x50
La pêcheuse
Thème : Nus
Date : 1946
Taille : 61 x 50 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile pinceau (et couteau)
Inscriptions : H46-03
Date et signature en bas à droite
Expositions :
1950(C) – Paris, Grand palais, Salon d’automne
2004(i) – Montpellier, Hôtel de Région : « Trajectoire »
Bibliographie :
1950 : Revue moderne, p.
1954 : Miroir de l’art, p.
13
La moisson
Thème : nus
Date : 1946
Taille : 60 x 92 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H46-04
Date et signature en bas à gauche
Exposition :
2004(i) – Sète, Galerie Yves Faurie, «Les vertes années »
Texte : Extrait de « Notre Livre (ébauche de roman)
18 Août 1946 : Les heures se succédaient aux heures et je peignais toujours. La brosse alourdie de pâte s’écrasait volontaire sur la toile et la
martelait d’une touche nette et rapide. Elle cernait, pointait, balafrait et frappait un morse indéchiffrable au profane. Le pinceau ensorcelé,
paraissait soumis à la dictée d’un démon amoureux du rythme. Nerveusement secoué, il courait avidement entraîné par une force secrète.
Une tyrannique vision intérieure présidait aux modulations délicates des nuances. Dans une sorte d’extase, j’avais perdu la notion des réalités :
celle de mon existence, ainsi que celle des êtres qui s’agitaient autour de moi. Je n’entendais ni le miaulement du chat ni les monologues de
Bernadette, la femme de ménage. Un outremer profond grondait seul, comme un orgue lointain et les ocres jaunes déversaient, en moisson,
leurs gerbes chaudes. Une figure nue et couchée offrait à toutes ces caresses d’or des formes opulentes. La tête projetée en arrière, dans un
mouvement excessif, cette Cérès alanguie née du mystère de la terre de Sienne brûlée et modelée dans les froideurs de l’ocre rouge, s’étirait
en frôlant le sombre outremer, principe mâle et tragique. Quelle était cette androgyne, cette esclave d’un paysage élémentaire ? Ce n’Etait ni
la forme de Josépha, ni celle de Line, mes modèles habituels. Je ne me retrouvais pas non plus dans cette femme, ainsi offerte. Douée des
attributs de la féminité ses jambes et ses seins avaient, cependant, des clartés de ciel, ses cheveux se noyaient dans le blé et tout son être se
laissait couler le long de l’horizon sourd comme entraîné vers un rut sauvage, une « besogne » suivant l’expression de Montaigne, le coït brutal
d’une entente suprême. Enfin, la communion véritable existait. Elle éclatait dans la vigueur de quatre tons purs, violents et denses qui
s’entrechoquait ou se mariaient dans une entente molle et secrète. Il n’était plus question de noir et de blanc, d’ombre ou de lumière. Des
terres sans mélange riaient ou pleuraient entre elles. L’ocre rouge, allongé auprès de la terre de sienne brûlée, avait un émoi chaleureux, mais
rapproché d’une pointe de vermillon devenait, soudain, plus froid et se taisait. Cette psychologie des couleurs, ce babillage silencieux, des
tonalités me captivait. Trois teintes composées et légèrement neutres donnaient les répliques imprévues à ces quatre convives royaux.
Eureka ! Enfin je saisissais la tresse de cette fameuse « Economie » dont on parle volontiers chez les rapins. J’exultais et follement épuisée, je
mangeais et chantais à la fois ! Puis, entraînée par une excitation étonnante je marchais dans le vent…feuille soulevée par le Mistral…le mistral
irrésistible, l’élément vertigineux du souffle artistique !
14
Les Dahlias
Thème : Still Life
Date : 1948
Taille : 35x81 cm
Support : Toile
Technique : Huile
Inscriptions : H48-01
Monogramme, date et signature en bas à droite et en
brun
Restauration : Anne Baxter, 12-11-16
Expositions :
1948 (i) – Béziers, Hall du Midi libre
1949 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale
Les Iris
Thème : Still Life
Date : 1948
Taille : 81 x 54
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H48-08
Signature en mauve en bas à droite, date et monogramme en
violet
Retouché novembre 1954
Expositions :
1948 (i) – Béziers, Hall du Midi libre
1949 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie : « Les années vertes »
2011 (i) –Grau du Roi, Villa Parry
15
La Guinguette
Thème : Paysage
Date : 1949
Taille : 33x46 cm
Support : Isorel
Technique : Huile
Inscriptions : H49-14
Signature, Richarme; date et monogramme en ocre rouge, en haut
à droite
Expositions
1949(i)-Montpellier, Galerie Art et décoration
1950 (C)- Paris, Grand Palais
1950(i)- Cannes, Galerie Martin Gruson
Bibliographie :
1950 – Revue moderne
2002- Press Book Estelle Goutorbe
2016- Conférence Université du Tiers Temps, Montpellier
Texte - Journal :
29 décembre 1948 : Grande nervosité. Commencement d’une peinture à l’huile du café Gleize. Journée d’une beauté éblouissante.
4 janvier 1949 : L’après midi, séance de peinture sur la toile du café Gleize. Rencontre d’une mendiante à qui je fais boire un café.
5 janvier : Terminé la toile « café Gleize » en peignant les personnages du premier plan, surtout le visage de face.
18 mars au 5 avril 1949 Exposition Galerie Art décoration 18 Rue Foch. Commentaires de Francis (…) trouve dans la Guinguette de chez Gleize
une réminiscence de Couderc (…)
Michèle
Thème : Portrait
Date : 1950
Taille : 50x40 cm
Support : Toile
Technique : Huile
Inscriptions : H50-14
Signature, Richarme en bleu ; date et monogramme en ocre
rouge, en haut à droite
Expositions :
1951 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
2003 (i) – Lyon, Galerie Artis, présentation
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
Bibliographie :
2007 - Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie
une œuvre » p.53
16
TENTATIVE ABSTRAITE
Thème : Abstraction
Date : 1950
Taille : 23 x 23.7 cm
Support : Isorel
Technique : Huile
Inscriptions : H50-10
Exposition : 2016, Laudun Lardoise, Biennale
Textes - Journal :
24 Mai 1950 : Début d’une tentative abstraite. 2h de peinture.
25 Mai : Continuation peinture abstraite.
29 Mai : Grande date dans ma vie artistique. J’ai terminé ma première étude abstraite. J’en suis éberluée. J’y trouve une saveur étonnante et
tout en me laissant aller à une immense fantaisie. J’en déduis cependant quelques volontés : c’est uniquement l’étude de la couleur sans autre
souci : 1. Une couleur dominante ; 2. La proportion de la surface de cette couleur dominante par rapport aux vides (surface unie d’autres
couleurs au blanc ou noir) ; 3. La forme : une ligne dominante ; jeu des surfaces unies et des surfaces bigarrées. 4. Les valeurs : blanc, noir ;
passages des tons des chauds aux froids.
Composition générale équilibrée ou contraste des tons froids aux tons chauds ou inversement, des tons chauds aux tons froids
Correspondance : lettres à Michèle en Amérique :
29 mai 1950 : « Les 2 foulards de Saizieu terminés, je n’ai pas eu l’entrain nécessaire pour m’y remettre et j’ai écouté la muse qui m’a dicté
quelques nouvelles toiles très personnelles, des études de « Bleus » et de nuit pour aboutir à une tentative de peinture abstraite !! J’y suis
arrivée de moi-même petit à petit par mes recherches avec une sincérité absolue sans être aucunement influencée par la mode du jour.
Le 27 mai, 1ère toile abstraite : c’est une date pour moi !! Je ne comprenais guère avant ce que cela représentait et maintenant je sens toute la
volupté de cette liberté absolue qui fait que l’on ne pense absolument qu’à la poésie de la couleur. Mon abstrait à moi, c’est ceci : une
dominante, des repos (espaces blancs et noirs), des pleins (arabesques de fantaisies), des vides ( espaces uniformes). La proportion s’entend la
quantité d’une même couleur. La forme s’entend une arabesque linéaire générale. Les valeurs : les sombres et les clairs la couleur : une
dominante et l’étude des passages basés sur la connaissance des lois (amitié ou inimitié des couleurs chaudes ou froides). C’est assez différent
de ce que je faisais mais c’est un aboutissant. Je ne veux pas abandonner le « Sujet » mais je suis très « emportée » vers cette nouvelle voie qui
me permet de ne mettre que ce que je sens. La nature impose à l’artiste des éléments et dans ce fatras, il y a toujours les éléments fâcheux.
cette étude abstraite est arrivée juste au moment où je lisais « A rebours » de J.Huysmann*…+ livre de base à lire absolument pur une
formation solide. Avant cette toile, je n’aurais pas compris ce passage, ou bien, j’aurais sursauté d’indignation : « …comme il le disait, la nature
a fait son temps ; elle a définitivement lassé par la dégoutante uniformité des ses paysages et de ses ciels, l’attentive patience des raffinés. Au
fond, quelle platitude de spécialiste confinée dans sa partie. Quelle petitesse de boutiquière tenant tel article à l’exclusion de tout autre. Quel
monotone magasin de prairies et d’arbres, quelle banale agence de montagnes et de mers ! etc… A n’en pas douter, cette sempiternelle
radoteuse ( la Nature !) a maintenant usé la débonnaire admiration des vrais artistes, et le moment est venu où il s’agit de la remplacer, autant
que faire se pourra, par l’artifice »
Il y a évidemment l’exagération de l’écrivain surtout de Huysmanns qui est brutal, entier, fort, mais tu juges de mon ébahissement en
découvrant une telle concordance dans le livre et dans mon évolution artistique et mes sensations du moment.
17
Soucis à la tête de mort
Thème : Still Life
Date : 1949
Taille : 80 x 50cm
Support : Toile de jute sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H49-06
Signature et monogramme rouge sombre en bas et à droite
Restauration : Carole Circhirello, 2013
Expositions :
1949 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
1950 (i) – Cannes, Galerie Martin Gruson
1951 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
Titre : Nature Morte au Bouddha
Thème : Still Life
Date : 1951
Taille : 80 x50 cm
Support : Toile de jute sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H51-01
Date et signature gris vert sombre, en haut à gauche
Restauration : Carole Circhirello, 2013
Exposition :
1951 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
Texte - Journal :
14 novembre 1949 : De 2h à 5h, organisation d’une nature morte avec fleurs : Grand Bouddha blanc – mandoline –vase –amphore et
les cierges de Notre Dame. Des blancs, des rouges et des jaunes. Il me semble que cet ensemble est un symbole de « la Vie « dans la
joie.
15 novembre : De 2h à 5h, peinture sur la toile du Bouddha
16 novembre : Peinture toujours sur la même toile mais je n’ai vraiment plus de provision de couleurs
18
Printemps à la Vignette
Thème : Paysage - Printemps
Date : 1954
Taille : 53 x 80 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H54-04
Date en rouge, signature et monogramme sombre en bas à droite.
Achevée en juillet
Expositions :
1955 (i) – Paris, Galerie Bruno Bassano
1956 (C) – Lyon, Salon Regain, Rétrospective, « 20 ans de
peinture »
1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud
1957 (i) – Paris, Galerie Jacob
1954 (i) – Montpellier, Mas Psalmodie
2000 (i) – Montpellier, Couvent des Dominicains
2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie
2007 (i) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
2011 (i) – Montpellier, salle Saint Ravy
Bibliographie :
2002 : Estelle Goutorbe, « Press-book »
2007 : Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie
une œuvre », p. 61
Joutes bleues
Thème : Scène de vie
Date : 1955
Taille : 38 x 55 cm
Support : Toile de sac sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H55-07
Signée et datée en noir en haut à gauche
Expositions :
1949 (i) – Montpellier, Galerie Lucien Gout
1988 (i) – Saint-Gely-du-Fesc, Galerie Réno, « 35 années de
peinture »
1995 (C) – Montpellier, Galerie Réno, Sète moitié de siècle
2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie, « les vertes années »
2008 (Rétrospective) – Sète, Musée Paul Valéry
Note :
Réalisée en 1949 ou avant
19
Nature morte aux tulipes blanches
Thème : Still Life
Date : 1955
Taille : 54 x73
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H55-09
Signée et datée en haut et à gauche en ocre jaune
Expositions :
1955 (i) – Paris, Galerie Bruno Bassano
1956 (C) – Lyon, Salon Regain, Rétrospective, « 20 ans de
peinture »
1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
Bibliographie :
2007 : Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie
une œuvre », p. 121
Texte : Journal
5 Février 1955 : Séance de peinture extrêmement recueillie sur la toile : « Abat jour, fenêtre et rideau de voile, vase bleu et chat ». Bleus chauds
outremer et bleu – gris froids, ocres rouges et noirs – verts. Etude appliquée de glacis demie – pâte sur fond – dessous très secs d’il y a cinq ans –
pour des transparences dans les clairs utilisés comme des « repos » (je veux parles de la surface du voile de la fenêtre et de la surface de l’abat –
jour). Intérêt et mise en valeur de la ligne brisée.
Nature morte aux Grenades
Thème : Still Life
Date : 1956
Taille : 40 x 50
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H56-15
Expositions :
1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud
1957 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
1957 (i) – Paris, Galerie Jacob
2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
2011 (i) – Grau du Roi, villa Parry
Bibliographie :
2007 : Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie
une œuvre », p. 122
20
Piéta bleue
Thème : Art Religieux
Date : 1956
Taille : 27x21
Support :
Technique : Huile
Inscriptions : H56-04
Bibliographie :
2010 : Françoise Renaud, Richarme, au-delà du blanc, p.51
Montferrier
Thème : Paysage
Date : 1956
Taille : 70 x 104cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H56-12
Expositions :
1956 (C) – Lyon, Salon Regain, Rétrospective, « 20 ans de
peinture »
1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud
1957 (i) - Paris, Galerie Jacob
1957 (i) - Galerie Art et décoration
1958 (C) – Dijon, Grande semaine s Arts au musée
1962 (C) – Bonnieux, Salon de peinture
2006 (i) – Bagnols sur Cèze, Musée municipal Albert
André
Bibliographie :
1959 : Midi libre
1959 : Revue Moderne, L Bernero
1959 : Vision des Arts
Œuvres préliminaires :
D51-28 21x26.8 D51-31 38x50 G51-27 24.2x32
21
Œuvres complémentaires :
D52-09 23x31 D55-09 68,5 x 99
Textes - Journal :
10 Novembre 1951 : Premier schéma d’une toile qui serait un paysage composé sur les directives de Lhote. Préparation lente, renouvelée sur
papier aux dimensions de la toile à faire. Sujet : Montferrier – vue panoramique.
Correspondance :
Je lis beaucoup en ce moment, je médite le Traité du paysage d’André Lote. J’entreprends sur ses directives un grand paysage avec personnage
composé (Montferrier). Mais je fais esquisse, carton, préparation en ligne couleurs etc… et ne pense réaliser la toile que d’ici un an pour
appliquer les précautions de séchage, éviter les repeints, partir d’une préparation tellement poussée que je puisse réaliser la peinture de la
toile avec sûreté absolue d’un jet, et pour chaque partie sans « reprise », c’est une expérience nouvelle. Lettre à Michèle, 14 novembre 1951
J’ai eu une semaine extrêmement chargée : de la Frègonnière est arrivé à l’improviste le 16 août voir la peinture (…). Je peins entre chacun de
ces intermezzos ma toile, « 2 Nus dans un paysage de Montferrier », très avancée, à été cependant interrompue de force et soumise à la
chaleur terrible, n’y voyant pas très clair (difficulté du problème pictural) j’ai décidé dans un moment de désarroi de l’abandonner à un
séchage…obligatoirement d’un an !!…Je serai plus fraîche pour reprendre ces dessous et les mener à bien. Lettre à Michèle, 19 aout 1954
Chat à la fenêtre
Thème : Still Life
Date : 1959
Taille : 65x54cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H59-11
Monogramme, date et signature en bas à gauche.
Date au dos
Expositions :
1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud
1959 (i) – Paris, Galerie 55
1959 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
1959 (i) – Avignon, Galerie Grillon
1961 (C) – Lyon, Palais Municipal, 23
ème
Salon Regain
1970 (i) – Perpignan, Galerie de la main de fer
2011 (i) – Grau du Roi, Villa Pary
Texte - Journal :
1
er
janvier 1958 : Séance de peinture : achèvement de la toile composée d’une fenêtre du chat (Tipule) de l’oiseau et de la plante
grasse. Symphonie en gris-bleu-vert et rouge-orangé.
3 janvier : La toile « le chat, l’oiseau et le cactus » est terminée.
7 Avril 1959 : Séance de peinture et achèvement de la toile « Le Chat et l’Oiseau » reprise dans l’esprit de la toile.
11 avril : Retouche du chat
22
L’Artiste
Thème : Portrait - Hommage
Date : 1959
Taille : 81 x 54cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H59-09
Monogramme, date et signature en bas à droite
Expositions :
1959 (i) – Avignon, Galerie Grillon
1959 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
1962 (C) – Paris, Galerie Raymond Duncan
1970 (C) – Lavérune, Château des Evêques « Montpellier
garrigues »
1980 (i) – Montpellier, Galerie MG
1988 (i) – Saint Gély du Fesc, Galerie Réno
2004 (i) – Montpellier, Hôtel de Région, « Trajectoire »
Bibliographie :
2004 : Miroir de l’Art
Œuvres complémentaires :
D42-19 42x32 D42-21 71x54 G42-03 32x42
Textes - Journal :
4 mars 1959 : 2eme séance d’atelier sur cette nouvelle toile « à la gloire de Mayou Isérentant ». Le 3 mars l’après midi reprise du thème.
Repensé la composition : la diagonale devient maîtresse ; le rouge-orangé la couleur la plus vive.
4 mars 1959 : Couvrage (sic) de la toile.
5 mars 1959 : Séance de peinture sur la toile « À la gloire de Mayou » - peinture des dessous.
11 mars 1959 : Peinture toute la journée sur les 3 toiles commencées : « Portrait de Mayou », « À la renommée de Mayou » (noir et rouge) et «
Petit Printemps »
16 mars 1959 : Travail de peinture sur les trois toiles simultanément. Préparation des « noirs » ; légère avance dans la toile « Hommage à
Mayou I. ».
19 mars 1959 : Lumière grise mais suffisante pour le travail ; 5 h de peinture sur la toile que j’appellerais plus simplement «Mayou à la
palette».
23 mars 1959 : Peinture sur la toile « Mayou à la palette ».
25 mars 1959 : Travail de peinture durant 4 h. Achèvement de la toile appelée « Mayou et la palette ».
2 octobre 1963 : Peinture 1 h ; achèvement de la toile l’Avion rouge. Reprise d‘un détail négligé dans la toile de « Mayou ».
19 décembre 1965 : Reprise de la toile « Mayou Isérentant ou l’Inspiration »…recherche du moelleux, des passages.
22 décembre 1965 : Continuation de l’assouplissement de la toile « Mayou ou l’inspiration ».
24 janvier 1966 : Reprise du personnage : le modèle ou la muse dans la toile « Mayou à la robe rouge » ; travail de 3 h à 6 h. Merveilleux oubli
de tout, d’envolée…de 7 h à 8 h
Correspondance :
J’ai recommencé à travailler et j’ai mis au point, puis exécuté au lavis à l’encre de Chine, une composition intitulée : « Inspiration » avec le
portrait de Mayou Isérentant et la lyre, le violoncelle, la palette avec au fond une fenêtre ouverte donnant vue sur le lac d’Annecy de la
Forclaz. A genoux, devant, un modèle avec une grande aile. Tu vas rire de cette aile que j’aime tant ! c’est cependant l’emblème d’une force
qui élève, vous soutient dans une atmosphère élevée…(…). Je vais reprendre ce thème avec d’autres variantes. Lettre à Janik, 29 juin 1942
J’ai terminé une belle toile et j’ai commencé une autre avec des études sur Mayou Isérentant d’il y a 20 ans. C’est curieux ! Elle est déjà
composée et couverte, 2 séances dessus. Lettre à Janik, 4 mars 1959
23
Lac d’Annecy
Thème : Paysage
Date : 1961
Taille : 100x50
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H61-18
Expositions :
1961 (i) - Montpellier Galerie Art et décoration
1967 (i) - Villeneuve-lès-Avignon, Galerie Renée Elzière
1970 (i) – Perpignan, Galerie « La main de fer »
1997 (i) – Montpellier, Salle Renaissance
1998 (i) – Grasse, Mas du Calme
1999 (i) – Montpellier, Couvent des Dominicains
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’histoire
Bibliographie :
2006 - Françoise Renaud, Monographie p. 195
2007 - Jean Luc Bourges, Livre catalogue p. 142
Œuvres préliminaires :
G34-05 23x31 G34-06 23x31 G38-03 23x31 G38-12 59x37
Textes - Journal :
16 Juillet 1961 : Peinture le matin. Esquisse – Mise en place, composition des surfaces de la toile dite : Lac d’Annecy (vue de la Forclaz).
Première jus d’essence de térébenthine.
17 Juillet : Travail 2 heures. 1ère couche de pâte : équilibre des lignes, des formes, des valeurs.
18 Juillet : Achèvement de ce travail qui consiste à « couvrir » la toile !
19 Juillet : Très courte séance. Achèvement de la couche de préparation des valeurs et équilibre des blancs.
20 Juillet 1961 : Travail facile le matin de 10 h à midi et après midi de 2 h à 6 h. Choix de l’Harmonie : bleu– gris bleu et bleu– gris teinté bois de
rose (ocre rouge) ; 6 heures de travail enthousiaste.
21 Juillet 1961 : Peinture difficile à cause de la chaleur.
22 Juillet 1961 : Travail assez nouveau. Insistance sur le travail de superposition de deux tons très rapprochés et cependant « opposés » qui
forment un « passage imprécis » et « vibrant » pour rejoindre insensiblement les grandes masses de la toile qui, elles, sont dans une harmonie
bien définie.
25 Juillet 1961 : Peinture de 10 h. à midi et de 2 h. A 6 h le soir, énorme travail d’harmonisation en des « crescendo » insensibles ou des «
decrescendo » par des tons qui se neutralisent. La netteté de la peinture provient surtout de l’opposition de 2 tons qui s’exaltent entre eux et
en cela, ils peuvent constituer un « crescendo » de la couleur.
29 Juillet 1961 : Soir peinture : travail du personnage du 1er plan ; travail autour de ce personnage. Quand Michèle a vu le début de cette toile,
elle a dit : « Oh, c’est du Bessil ! » Evidemment, faire des « variations » insensibles, entrer dans le domaine du clair et des tons pastellisés et
ne se permettre rien de trop appuyé, c’est vraiment « faire du Bessil ». Mais le fait de faire éclater un ton « lourd » comme un ocre rouge dans
la composition et de soutenir une ligne voulue dans le personnage fait que déjà aujourd’hui ma toile devient personnelle et devient «
Richarme ». Les personnages de Bessil sont ravalés aux rôles inconsistants d’ombres…
30 juillet 1961 : Travail de peinture de 3h à 6h
1er aout 1961 : Peinture de 2h à 6 h
2 Août 1961 : Peinture : le 1er plan. Toujours. Travail pénible. Je me traîne.
8 Août 1961 : Peinture. 1ère reprise du travail sur la toile Le Lac d’Annecy. C’est une toile de vraie lumière. La couleur bleue en dégradé est,
par étapes, éclatante puis muselée en une succession de tons rapprochés. Seule l’Orangé sur les bords de la composition est une couleur de
24
choc et de poids qui anéantit les bleus divers et fait virer les clairs en lumière blanche. Première réussite de ce genre. Gamme de cette toile :
Bleu cobalt – ocre rouge, noir d’ivoire et blanc pour les mauvines roses et mauvines bleus orangé = Ocre rouge.
10 Août 1961 : Peinture. Achèvement définitif de la toile intitulée « Lac d’Annecy ».
Correspondance :
…à tout cela s’ajoute le travail d’une toile difficile qui, suivant ton expression, « était du Bessil » et est devenue un « Richarme ». (…). Elle n’est
plus Bessil, car chez lui il y a peu de tons forts (des terres par exemple) et ses personnages sont des « ombres » même pas « chinoises ». Or,
dans ma toile, il y a un orangé– ocre rouge qui est très fort et fait taire les Bleus et il y a un personnage qui est bien inscrit. 5 Août 1961, extrait
d’une lettre de Richarme à sa fille, Michèle
Printemps violet
Thème : Printemps
Date : 1961
Taille : 54x73
Support : Carton
Technique : Huile
Inscriptions : H61-12
Expositions :
1998 (i) – Grasse, Mas du Calme
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’histoire
2011 (i) – Montpellier, Salle Saint-Ravy
Note : Appelé également « Printemps gris »
Bibliographie :
2006 - Françoise Renaud, Monographie, p.77
2007 - Jean Luc Bourges, Livre catalogue p.64
Texte - Journal :
8 Mai 1961 : Etablissement des tâches sur un « ancien printemps resté inachevé ». Etudes frénétiques du matin au soir pour tenter d’oublier
mes chagrins (*)
9 Mai : Peinture de 2h à 5h30. Continuation du travail sur le « Printemps aux trois personnages ».Blanc– bleu, violet –ocre, rouge –verts doux
ocrés ou citronnés.
10 Mai 1961 : Peinture de 10 h à Midi et demi sur le Printemps. Travail du cheval et dessin d’un personnage.
13 Mai : Peinture de 2 h à 5 h sur la toile « printemps », établissement des « Blancs émus de bleu outremer ».
16 Mai 1961: Peinture toute la matinée sur le « Printemps » ; modelé des arbres en bleu et bleu –rosé. Peinture 1h, le soir.
17 Mai : Travail de 3 h à 7 h 30 sur le modelé chromatique des arbres, demie – pâte. Modelé des personnages. Dominante : Bleu – mauve et
blanc (froid) avec un jaune ocre – citronné (froid), des violets – roses (froids) ; Ensemble assez terne ; faut – il faire chanter avec des ocres
rouges ?
18 et 19 mai : peinture (sans autres notations)
21 Mai : Peinture de 10 h à midi et de 2 h à 6 h sur le « Printemps », modelé du 3
ème
arbre dans les bleus – mauves. Modelé des bras.
23 Mai 1961: Peinture de 2 h à 6 h du soir. Dernier travail sur la toile appelée « Printemps gris » avec 3 arbres fleuris et 3 personnages.
Composition très marquée par un long repos central formé par un rectangle en demi – teinte. Autour de ce rectangle, un demi cercle de blancs
très affirmés opposés à un demi – cercle de modulations en bleus et bleus – roses. Toile achevée, très méditée ; peinture sur carton souple.
* il s’agit du vol perpétré à la Vignette.
25
Printemps en Languedoc
Thème : Printemps
Date : 1963
Taille : 54x81
Support : Toile sur Châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H63-03
Expositions :
1960 (C) – Valréas
1962 (C) - Paris, Galerie Roger Duncan
1965 (i) – Paris, Galerie « Rond-point des champs Elysées »
1968 (C) – Paris, Galerie Welter
1970 (i) – Perpignan, Galerie la main de fer
1978 (C) – Lavérune, Château
1999 (i) – Montpellier, couvent des Dominicains
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’histoire
Note : Appelé aussi « Lumière de printemps » et « Printemps
lumineux
Bibliographie :
2007 - Jean Luc Bourges, Livre catalogue, p.68
Œuvre préliminaire : H57-05 32x41
Textes - Journal :
25 Février 1963: Après midi : Peinture, composition d’un Printemps avec personnages. Ambiance très claire. 1
er
jus, mise en place.
26 Février : Peinture : Composition du Printemps.
27 Février : 1
ère
couche de pâte et établissement des blancs.
1 Mars : Travail sur la toile « Printemps ». Beaucoup de soins pour placer de suite des valeurs douces comme passages du ciel aux cimes des
arbres – éviter les duretés ; puis indications des valeurs sombres les plus profondes. Toile qui déjà part « en lumière ».
2 Mars : Travail sur la toile « Printemps ». Travail des noirs sur la masse des arbres. Verts sombres = noirs † verts émeraude † bleu de cobalt =
opposés aux tons suivants. Verts sombres = Noir † vert émeraude † terre de sienne brûlée.
4 Mars : Peinture sur la toile « Printemps ». Travail sur les valeurs moyennes du terrain des toits des personnages.
5 Mars : Peinture de 3 h à 7 h. Travail du ciel, les blancs – bleus très tendres (blanc † une pointe de vert émeraude † une pointe de noir
d’ivoire). Passage = blanc † une pointe de cadmium citron † une pointe de noir d’ivoire. Pour les bleus dans la partie haute du ciel : Bleus =
blanc † bleu de cobalt † une pointe de noir d’ivoire ou une pointe d’ocre rouge pour donner une velouté un peu violacé. Pour le passage du
ciel aux cimes des arbres, un gris composé ainsi : blanc † une pointe de bleu de cobalt † une pointe de noir d’ivoire † une pointe de jaune de
cadmium citron.
7 Mars : Peinture à l’huile de 3 h à 7 h sur le Printemps ; achèvement du ciel, étude des blancs colorés dans les arbres
9 Mars : Peinture à l’atelier sur la toile du Printemps. Travail sur le 1
er
arbre ensoleillé.
10 Mars : Peinture 1h 30 à l’atelier.
11 mars : Soir= Peinture à l’huile sur la toile de « Printemps ». Travail sur le second arbre dans les blancs ternes et travail sur les 2 personnages.
16 Mars : Matin : peinture sur le paysage « Printemps » ; modelé des arbres en fleur.
17 Mars : Peinture sur la toile « Printemps ».
30 Mars : 1 h 30 de Travail sur « le Printemps Lumineux ».
31 Mars : Matinée à l’atelier : achèvement lent de la toile « Lumière de Printemps ». Dernier recueillement dans mon atelier de la
Vignette…avant le déménagement.
Correspondance :
26 Février 1963 in lettre à Janik : Mon travail de peinture est lent, médité et soigné. Je vais commencer une toile de « printemps » pour le
prochain Salon des Terres Latines (H. 63 03).
23 Mars 1963 in lettre à Janik : J’achève péniblement une toile de Printemps, il le faut pour des questions de métier. Ce serait mauvais de la
laisser en plan…
26
Œillets blancs et rouges
Thème : Nature morte : Fleurs
Date : 1964
Taille : 100 x 50 cm
Support :
Technique : Huile
Inscriptions : H64-05
Expositions :
1965 (i) – Paris, Galerie Rond-point des champs Elysées
Note : Racheté en 2015 à son propriétaire
Texte - Journal :
9 Février 1964 : Mise en place, 1
ère
esquisse d’un Grand format avec le même thème de ces œillets mais cette fois ci soutenus de masses
importantes de verts variés – acides, bleus ou ocrés, ou verts –noirs. Ce parfum d’œillets me poursuit…
10 Février 1964 : Reprise des masses de l’esquisse pour passer le 1
er
jus bien minutieusement. Travail 2 h
11 Février 1964 : Peinture : travail écourté ; début de pose de la 1
ère
couche de peinture grasse sur cette composition en « carrés »avec thème
de fleurs (œillets).
12. Février 1964 : Peinture de 3h à 5h30 Achèvement de l’empâtement de la toile après la 1
ère
couche grasse.
13 Février 1964 : Soir peinture de 3h à 5h30 ; modelé des fonds de la toile ; travail aisé.
14 Février 1964 : Modelé des œillets rouges.
16 Février 1964 : Peinture soir : la lumière se lève de 2h à 4h. Peinture, modelé des œillets blancs, travail des passages du fond aux œillets.
17 Février 1964 : Peinture de 2h à 4h. Toujours les œillets blancs
18 Février 1964 : Peinture ; fleurs blanches ; tristesse…
19 Février 1964 : Peinture ; reprise des œillets rouges ; passages, accents, oppositions : rouge orangé, violacé (froid) ou rouge vif – modelé du
vase, des fonds, etc.11h – midi, 2h – 5h30.
20 Février : Soir : peinture, achèvement des œillets blancs ; modelé du fond, du vase et préparation des voisinages de surfaces.
21 Février 1964 : Travail des blancs sur le petit pot donné par Didy.
22 Février 1964 : Travail autour du pot blanc, du coquetier blanc écru, du livre ; obsession, tristesse, dégoût…de l’existence.
23 Février 1964 : Reprises des pots blancs et des masses voisines.
24 Février 1964 : Peinture de 2h à 5h. Travail lent de passages subtils des rouges autour du 1
er
plan – les pots, le livre. Toujours aphone…
25 Février 1964 : Travail lent autour du 1
er
plan – la pomme, le livre, passages amortis dans le rêve…mais comment me fuir moi–même ? Cette
tunique de Nessus…en soi !
27 Février 1964 : Travail de perfectionnement des blancs. Les ellipses imposées par les lois de la perspective…me gênent dans une partie de
ma toile. Le pied du vase est donc traité suivant la règle de l’ellipse car, dans cette partie de la toile, l’ellipse est conforme à mes intentions de
composition…mais l’ellipse au centre du vase (une ligne rouge) et celle du haut de ce même vase, me gênent dans l’esprit de cette partie de la
toile…alors je donne un sérieux aplanissement à ces ellipses…c’est « voulu », la règle est sacrifiée à une vision ? C’est de l’expressionnisme…de
tout cela, la seule chose qui doit compter = l’expression d’une jouissance, d’un contentement secret…affaire de sensibilité, n’est ce pas ?
28 Février : Travail de 2h à 5h30. Achèvement de la toile.
27
Avignon
Thème : Paysage
Date : 1965
Taille : 65 x 92 cm
Support :
Technique : Huile
Inscriptions : H65-09
Expositions :
1959 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration
1959(C) – Paris, Musée d’Art Moderne
1961 (C) – Paris, Galerie 55
1965 (i) – Paris, Galerie Rond-point des champs Elysées
1967 (i) – Montpellier, Galerie Miroir
1967 (i) – Villeneuve lès Avignon, Galerie Renée Elzière
1967 (C) – Nice
1970 (i) – Perpignan, Galerie la main de fer
1972 (C) - Montélimar
1985 (i) – Avignon, Galerie Franck Ricci
1989 (i) - Béziers, Galerie Clémenceau
2006 (i) – Bagnols sur Cèze, Musée Albert André
Œuvres en lien :
G67-02 Avignon 27x35 C26 5V 25x35
Texte - Journal :
15 Mars 1962 : Peinture de 3 h à 6 h 30, reprise de la toile intitulée « Avignon » Elle était vraiment en « carton ». Etude des passages.
Affirmation de la ligne générale et serpentine dans le paysage.
30 Janvier 1965 : Long travail et reprise de la toile ancienne d’Avignon. Repenser le ciel, les mauves, les oranges et les violets.
31 Janvier 1965 : Travail toute l’après midi sur la toile ancienne d’Avignon appelé : « Provence ». Adoucissement de N.D. des Doms – glacis de
mauve sur des verts. Travail du ciel.
1 Février : Matin : Peinture sur la toile « Avignon » « Provence ». Etude des passages. Refonte du ciel…les orangés mis dans le ciel. Le soir,
composition des tons de « passages », des neutres gris ou beiges.
2 Février : Matin : peinture toute la matinée « Avignon – Provence », liaison des orangés ; dans les sombres, terre de sienne (chaud), ocre
rouge (froid) ; dans les clairs : cadmium orangé (chaud), cadmium citron (froid). Soir : toujours l’atelier = « le bagne »
3 Février1965 : Achèvement de la toile « Avignon – Provence ». Les toits trop durs, découpés à l’emporte pièce, les marier aux frondaisons par
des passages délicats. Puis différenciation des trois toits par des orangés variés. Modelé du chien, du bouquet qui met un point final à une
longue verticale de violets. Mais le bouquet est d’un violet rose qui le fait vivre « en avant » du reste des violets qui sont, eux, orientés vers les
bleus lointains. Travail de peinture tout le jour.
Correspondance :
Depuis hier, la toile Avignon (H 65 09) est accrochée au Terre Latine, au Musée d’Art Moderne à Paris,
1 Juin 1960 in lettre à Janik
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Le joueur de ballon
Thème : Corps humain, Figure
Date : 1966
Taille : 31 – 41.5 cm
Support : Carton
Technique : Huile
Inscriptions : H66-20
Note : repris en 1971
Bibliographie :
2002 - Estelle Goutorbe, Press-book
Texte - Journal :
20 Décembre 1965 : Travail sur le petit « joueur de ballon »…modelé en introduisant dans la figure les tons du fond pour créer l’unité de la
surface peinte.
22 Février 1966 : Séance d’atelier pénible – agacement, impression d’avoir tout raté. Travail sur le « personnage jouant au ballon ».
23 Février 1966 : Soir : reprise et achèvement de l’étude « personnage jouant au ballon ». Travail productif, aisé au but.
24 Février 1966 : Achèvement du personnage « Joueur au ballon ».
3 Août 1971 : Reprise d’une figure « Le Joueur de ballon ». Travail hésitant, agacement interne…dû au temps accablant.
5 Août : Travail autour de la figure : le paysage, l’eau, l’éclairage un peu fantastique, un rêve…
8 Août : 2h de peinture. Brassage des pâtes, modelé de la figure…en ocre rouge pour relier les deux tâches ocrées – rouge du haut et du bas
de la composition. Travail court, impatient.
10 Août 1971 : Achèvement d’une étude : « Jeune homme au ballon ». Modelé de la figure : faire intégrer une jambe dans le paysage. De 3h30
à 7h30.
La lecture
Thème : Still Life
Date : 1969
Taille : 116 x 81 cm
Support : Toile
Technique : Huile
Inscriptions : H69-09
Expositions :
1969 (i) – Paris, Galerie Arlette Chabaud
1970 (i) - Perpignan, Galerie la main de fer
1970 (i) - Montpellier, atelier Christian Marc Rouzier
1973 (C) – Paris
1980 (C) – Montpellier, Théâtre municipal
1988 (i) – Saint Gély-du-Fesc, Galerie Réno
1989 (i) – Béziers, Galerie Clémenceau
1991 (C) – Paris, Grand Palais
2008 (Rétrospective) – Sète, Musée Paul Valéry
Note : autre titre : « Sous la lampe »
Bibliographie : 2008- Françoise Lopez, Plaquette du musée de
Sète
29
Texte - Journal :
29 Octobre 1968 : Composition d’une grande toile claire : un « intérieur » – éclairage de lampe dans le bas ; dans le haut, fenêtre ouverte sur la
mer et des oiseaux.
30 Octobre : Préparation minutieuse des dessous. Le 1
er
jus en rouge de cadmium clair ou foncé pour les parties qui seront en violet de cobalt
(éviter les oxydes de fer). En blanc – dans les espaces très clairs ; en ocres – dans les espaces éloignés ; des cobalts.
31 Octobre : Reprise de la composition. Discussion après avoir repensé les proportions des surfaces – des lignes (orientation) (importance). Les
blancs sont nourris en « gras ».
1 Novembre : 2
ème
étape : pose de la couche grasse : toujours en épaisseur les rouges de cadmium dans les espaces réservés aux cobalts.
Continuation de l’opération précédente pour bien couvrir la toile. Elle se présente en rouge, or et blanc avec une pointe de vert (très gaie).
3 Novembre : Grande séance de travail. Pose des violets de cobalt sur la draperie, la lampe – l’ombre du fauteuil.
4 Novembre : Travail écourté à cause de l’organisation du bagage de Janik. Modelé (avec des ocres oxydes de fer) de la chaise (toile violette et
orangée).
5 Novembre : Travail autour de la draperie violette…sur la toile d’intérieur.
13 Mars 1969 : Reprise de la grande toile intitulée « Sous la lampe ». Introduction des roses – violets éclatants (mélange d’un peu de violet de
cobalt foncé avec du cadmium d’Allizarine).
14 Mars : Modelé du rideau sombre : outremer, violet de cobalt, rouge de cadmium foncé.
15 Mars : Soir peinture ; travail dans les violets.
16 Mars : Préparation dans les jaunes dorés de la surface qui veut être « marine ». Brassage des pâtes.
17 Mars : Travail de 4h à 7h. Modelé du personnage en vert ; les violets de la draperie, raccords, préparation des « dessous » de l’eau…du
nuage, de la barque…
18 Mars : Travail sur le fond d’eau, la barque, le ciel…blanc, jaune et pose après en transparence de touches vert d’eau chaud et rose froid.
19 Mars : Achèvement du modelé des « passages » de la lampe, du personnage en vert, du chapeau clair sur la toile intitulée « Sous la
Lampe ».
20 Mars : Travail de modelé de la lampe : tempête des passages du violet profond au rouge de cadmium clair (en utilisant le rouge de cadmium
d’allizarine + rouge de cadmium clair) le violet profond étant fait d’outremer foncé + violet de cobalt en grande quantité + 1 pointe de blanc de
zinc (éviter d’adjoindre le rouge de cadmium clair ou foncé car ces derniers donnent un reflet brunâtre). Connaître les possibilités de sa
palette disait Descossy…
21 mars 1969 : Peinture
24 Mars : Modelé en orangé – jaune de la chevelure. Nettoyage des tons, modelé du pot vert…suppression des arrêtes trop brutales, études
des passages.
25 Mars : Travail sur la tenture : violet – rouge froid – orangé.
26 Mars : Travail de nettoyage sur les clairs de la table, les ombres roses – rouges froides.
30 Mars : Je procède par élimination de tous les détails imparfaits, les colorations indécises ou fausses…les sombres trop plombés etc.
31 Mars : Peinture toute l’après midi, jusqu'à 6h30 pour corriger, mettre en place, modeler, refaire les tons de la main du personnage debout,
en vert, sur la toile « Sous la Lampe ».Toile terminée aujourd’hui, 31 Mars 1969.
21 Septembre 1970 : Travail de retouches au vernis à retoucher sur la toile « La Lecture ». Fait important : déboucher les fonds, faire vibrer les
noirs qui sont dans cette toile, des violets et des rouges profonds, mais la séance de travail ne suffit pas…
22 Septembre : Je reprends de retouches approfondies, des adoucissements sur la toile intitulée « Lecture » ; teinter les blancs de jaunes
ternes citronnés, déboucher les fonds, marier les surfaces…
24 Septembre : J’ai repris avec calme les dernières retouches sur la toile « La Lecture » et préparé le travail du lendemain « le lac noir »
(Pyrénées Orientales).
25 Septembre : Encore de légères retouches sur la toile « La Lecture ». Achèvement.
7 Novembre 1971 : Peinture de 2h30 à 5h ; Retouche sur la toile « La Lecture ». Allègement et modulation des noirs profonds. Correction du
linge posé dur la chaise au 1
er
plan.
8 Novembre : Excellent travail de retouches sur la toile intitulée « La Lecture ». Noyer l’ombre de la lampe dans le rouge du rideau. Reprise de
la forme du linge blanc en le raccourcissant. Adoucissement du chapeau dans sa découpe et en accentuant sa valeur blanche. Noyer la lampe
dans le rouge pour mieux étaler la surface du rouge du fauteuil et éviter une coupure. Mais la lampe simplifiée dans un ton presque uniforme
en « ocre rouge » (le fauteuil étant, lui, d’un rouge chaud plus vermillonné).
30
Glaïeul roses
Thème : Fleurs
Date : 1969
Taille : 73 x 60 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H69-12
Expositions :
1970 (i) – Perpignan, Galerie, la main de fer
1970 (i) – Montpellier, Atelier Christian Marc Rouzier
1975 (C) – Montpellier
1982 (i) – Paris, Galerie Drouant
1989 (i) - Béziers, Galerie Clémenceau
2004 (i) - Simiane la Rotonde, maison Galeron
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
2016 - (Hommage) – Biennale de Laudun l’Ardoise
Note : en reproduction sur la tombe de Richarme à Albertville
Bibliographie :
2007 - Jean Luc Bourges, livre catalogue p.76
Œuvre préliminaire :
1969, gouache sur canson, 60x42
Textes - Journal :
19 Septembre 1969 : Préparation d’une toile de fleurs : glaïeuls roses – rouges. Tension : étude à la gouache des glaïeuls ; 2
ème
étude des
glaïeuls au trait crayon ; enfin, 3
ème
improvisation pour utiliser mes restes de gouache sur la palette.
20 Septembre : 1
er
jus et composition de la toile des glaïeuls roses.
28 Septembre : Peinture de 4h à 6h30 ; modelé de la grande vase : gris et rose.
30 Septembre : Grand travail minutieux, médité au 1
er
plan : le feuillage, les boules rouges, le modelé éclairé de la bande verticale réservée aux
noirs – verts sombres.
1 Octobre : Soir, de 3h moins quart à 6h : achèvement de la toile « Les Glaïeuls roses ».
Correspondance :
Je te remercie beaucoup pour le magnifique bouquet de glaïeuls. J’en ai fait une étude dessinée et colorée à la gouache (G 69 04), puis une
seconde étude au trait (crayon) et enfin je commence une toile de glaïeuls roses (H 69 12), grâce à toi. Lettre à Janik, 20 septembre 1969.
(…) Tes glaïeuls roses sont le prétexte d’une étude qui me passionne et subitement m’ont fait sentir pleinement les lois de la couleur et
aboutir peut-être à une toile qui promet d’être magistrale ! Lettre à Janik, 25 Septembre 1969:
31
Le Rêve
Thème : Composition
Date : 1970
Taille : 116 x 89
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H70-06
Restauration : Anne Baxter 2007
Expositions :
1970 (C) – Paris, Grand palais
1971 (C) – Valréas
1977 (C)- Paris, Galerie La Mandragore
Bibliographie :
1970, Revue
Œuvre préliminaire : G69-03 59.5x56.5
Texte - Journal :
1 Octobre 1969 : Composition du dessin « Le Rêve ».
21 Octobre 1969 : Dès le matin et toute l’après midi (2h à 6h), travail de composition, esquisse à la gouache sur le thème « Le Rêve »…journée
de recherches ; abandon momentané de la toile : « Les Glaïeuls roses »(avec le sentier et le soleil).
1 Novembre 1969 : Mise en place au trait sur une toile vierge, format 50F, du sujet appelé « Rêve ».
2 Novembre : Matin : 1h30 de peinture ; correction, méditation, recherche d’amélioration, de simplification de l’esquisse de la veille sur la toile
de 50F. Soir, pose du 1
er
jus maigre.
3 Novembre : Peinture : pose de la 1
ère
couche grasse.
4 Novembre : Soir ; achèvement de la pose de la 1
ère
couche grasse.
5 Novembre : Pose des dessous jaunes de l’arbre, des verts indiqués ; les rouges profonds préparés.
10 Novembre : De 11h à midi 20, pose des violets bleus.
11 Novembre : Modelé des branches dans la lumière : verts – jaunes, verts – verts.
13 Novembre : Modelé de l’arbre.
16 Novembre : Toujours le travail des « passages ».
17 Novembre : Soir, peinture de 3h à 5h ; travail de modelé des verts dans la fumée, travail de liaison.
18 Juillet 1972 : Repenser l’esquisse des 2 figures à contre – jour dans la toile « Le Rêve ». Reprise immédiate à l’huile, mise en place et
corrections et modelé.
19 Juillet : Modelé des figures en fonction des colorations du fond.
20 Juillet : Achèvement minutieux du modelé des 2 figures (cuisses trop larges, passages plus subtils, etc.).
21 Juillet 1972 : Achèvement de la toile « Le Rêve ». Le groupe de ces 2 figures est enveloppé, glacé de rouge pour le marier au fond et n’en
faire qu’un tout.
Correspondance :
22 Novembre 1969 (lettre de Paris) à Michèle: J’étais déjà fatiguée de beaucoup de choses et de l’énorme travail tendu sur ma toile en atelier
(H 70 06 Le Rêve). Dans le train j’ai laissé la joie m’envahir avec le soleil radieux jusqu’à Dijon
26 Février 1970 (lettre à Janik et Jean) : Actuellement nous faisons l’expédition de la toile pour les Indés (sic).
31 Mars 1970 in lettre à Janik : Aujourd’hui j’ai reçu la revue « Le Peintre ». Jean Chabanon y fait un compte rendu du Salon des Indépendants
et mentionne élogieusement mon travail par ces mots : « une connaissance très sûre de l’alliance de la forme et de la couleur ». (Critique
concernant le « Rêve »).
24 Juin 1970 in lettre à Jean : Depuis hier j’ai repris le travail d’atelier et de peinture.(…) J’ai déjà mis au point une autre interprétation du
thème « Le Rêve » et je compte en faire un beau dessin.
5 Juillet 1971 in lettre à Jean: Entre temps, hier nous sommes allées à Valréas pour porter ma toile « Le rêve » H 70 06 qui, sur invitation, sera
exposée au château de Simiane du 18 juillet au 1
er
septembre. Ce petit voyage a été absolument réussi, charmant et très rempli.
23 Décembre 1971 in lettre à Janik : Depuis 3 jours, je consacre mon temps, le matin à la correspondance, envoyant des cartes avec la
reproduction de la toile « Le Rêve ». C’est une façon d’écrire moins longuement ou de faire ma publicité. Comment trouves-tu cette image ?
Elle me donne bien l’impression d’un rêve, évidemment il n’y pas le charme de la couleur mais je suis très contente, je te remercie puisque
Michèle me dit que ces 400 cartes me sont offertes par vous deux réunies. Merci.
32
L’éolienne
Thème : Paysage
Date : 1971
Taille : 73x54 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H71-08, Signée Richarme en rouge, date et
monogramme en vert, en bas à droite
Expositions :
1975 (C) –Paris, Galerie Blaise Saint Maurice
1978 (i) – Paris, Galerie La Roue
1980 (i) – Montpellier, Galerie MG
1986 (i) – Nîmes, Galerie de l’atelier
1986 (i) – Montpellier, Galerie de l’atelier
2007 (Rétrospective) - Albertville, Musée d’Art et
d’Histoire
Note : Maison Mutte, Font trouvée
Bibliographie :
2000- Caroline Rivoallan, La Vignette
2007 – Jean Luc Bourges, livre catalogue p.105
Œuvres préliminaires
D70-12 50,5x32.5 D70-16 30.5x22.7 D70-18 50x32.5 G70-03 38x28 G70-04 50x32 G70-08 50x32
Texte - Journal :
16 Novembre 1970 : Etude aquarellée de l’aquarellée de l’éolienne…
17 Novembre : 2
ème
étude de l’éolienne aquarellée.
21 Novembre : 3
ème
étude de l’éolienne aquarellée.
22 Novembre : Achèvement de l’étude (3
ème
) de l’éolienne.
30 Novembre : Dessin chez les Mutte. Etude au trait de l’éolienne en entier ; reprise avec le crayon feutre.
30 Janvier 1971 : Mise en place.
31 Janvier 1971 : Composition ; recherches des masses, des directions ; proportions de la maison Mutte « Font Trouvée ». 1
er
jusmaigre.
1 Février : Peinture de 4h à 6h. Pose de la 1
ère
couche grasse, très réfléchie. Ménagement des surfaces blanches ; des dessous clairs : blanc +
une pointe d’ocre jaune pour les surfaces chaudes ; blanc + une pointe de cadmium citron pour les surfaces froides.
(...) 3 Février : Travail de 10h à midi et demi et de 3h à 6h30. La toile est recouverte. Travail des jaunes de la maison, des verts des arbres.
4 Février : Modelé des arbres ; début de la coloration du ciel vert, d’eau…
5 Février : Coloration du ciel ; introduction des jaunes dans la roue. Modelé coloré des pins, encore préparation des blancs. La toile est peinte
en pleine pâte.
(...) 11 Février : Peinture de 2h30 à 6h30 ; travail sûr, énorme qui détermine le succès de la toile ; pose des orangés soutenus dans la roue de
l’éolienne ; reprise du ciel, jaune – vert tendre (vert – jaune lumineux). Séance cruciale dans l’élaboration de cette toile…j’en vois, enfin, la fin
et la réussite.
12 Février : Introduction d’un vert – bleu léger dans le ciel puis d’un orangé vif tirant sur le rouge dans la roue. Modulation de la roue,
assouplissement des passages. Le côté roue gagne soudain en clarté joyeuse et le ciel devient typiquement languedocien…Peut être faudra – t
– il diminuer l’orangé rouge dans la roue ou l’introduire dans une autre partie de la toile. C’est à étudier …travail de 3h à 6h.
14 Février : Les blancs – mauves pour le ciel, appliquer un jaune orangé tirant sur le rouge dans la roue sur les palettes (ou aubes ou jantilles),
peindre les échasses de fer de cette roue, adoucir les ouvertures de la maison et supprimer les bleus – verts des fenêtres. La toile, enfin,
s’organise, s’achève lentement. Une aura de lumière se concentre sur le coté de la roue et équilibre fortement les forces sombres et inscrites
de la masse opposées des arbres. Grand jour de travail.
15 Février : Longue séance de travail réfléchi, positif. Les jaunes repris en orangé lumineux dans les portes de la maison e dans les reflets de
l’eau…Travail du 1
er
plan en bas de la toile..Demain, je pense, sera le dernier jour de travail sérieux sur cette toile…après il faut la discuter.
16 Février : Travail ultime d’adoucissement dans les branches, le corps de l’éolienne, l’eau, le haut du ciel. Modelé du 1
er
plan. Discussion de la
toile avec Michèle. Elle est fort belle, lumineuse, harmonieuse. Une toile verte avec comme partie sombre un violet profond, et un accent
chantant et fort : le jaune – orangé, orangé – rouge. La toile est finalement achevée à 6h, le 16 Février 1971
(...) 1 Mars : Perfectionnement de certains tons – achèvement de la toile « l'éolienne ».
33
Joutes vertes
Thème : Scène de vie
Date : 1971
Taille : 38 x 55 cm
Support : Toile
Technique : Huile
Inscriptions : H71-07
Expositions :
1972 (C) – Paris, Galerie Christiane Vincent
1995 (C) – Montpellier, Galerie Réno
2006 (i) - Bagnols sur Cèze, Musée municipal Albert André
2008 (Rétrospective) – Sète, Musée Paul Valéry
Bibliographie : 2008, Plaquette musée de Sète
Œuvres liées : Carnet 43 : 1R 6CV
Texte - Journal :
19 Septembre 1971 : Travail pensé, insistance sur la composition d’une petite marine déjà peinte avec des dessous solides (Les jouteurs).
21 Septembre : Organisation des clairs, des couleurs et soins donnés aux proportions des personnages et à leurs blancs respectifs.
22 Septembre : Peinture de « h à 6h15 : la lumière très falote et jaunissante est imprécise, s’éclaire et s’affermit vers 4H ; bonne séance de
travail et de brassage des pâtes. Début du travail des « passages » et des « modelés » (le grand bateau).
24 Septembre : Le temps se lève ; reprise de la peinture ; travail autour de grand bateau, de la ligne rouge ; modelé du jouteur qui tombe à
l’eau…Les voiles blanches ou grises…
25 Septembre : Travail lent : le ciel, la fumée, le drapeau tricolore…rapports de tons fins ; toile savoureuse, figurative.
26 Septembre : Modelé des jouteurs, de l’eau…passages repris par deux fois : éviter le découpage, le trou dans la toile…revenir au métier si
décrié !
27 Septembre : Travail définitif autour des personnages – jouteurs, modelé caressant pour « intégrer » les figures dans le paysage. Fatigue à la
fin de la séance mais certitude que ma toile s’achève bien…
28 Septembre : Travail autour des rameurs : les modelés des têtes et des bras…de l’eau au 1
er
plan…travail aisé, optimisme, joie de peindre.
29 Septembre : Travail minutieux d’achèvement sur la toile « Les joutes ». Bien différencier les blancs entre eux. Travail des tâches colorées :
les pavillons.
39 Septembre : Achèvement complet de la toile des joutes (aux pavillons). 10P.
34
Nocturne à Saint Germain des prés
Thème : Composition
Date : 1972
Taille : 116 x 89 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H72-12, Signature date et monogramme
en bas à droite
Restauration :
Expositions :
1973 (C) – Paris
1988 (C) – Vaison-la-Romaine, espace culturel
1988(C) – Châteauneuf-du-Pape
1998 (i) – Grasse, Mas du Calme
1999 (i) – Montpellier, couvent des Dominicains
2004 (i) – Montpellier, Hôtel de Région
2006 (i) – Bagnols-sur-Cèze, Musée Albert André
Œuvre préliminaire : D71-08 27x21
Texte - Journal :
15 Décembre 1971 : Composition en noir et blanc d’une «Fête à St. Germain des Près ».
19 Décembre : Recherche à la gouache d’une harmonie pour le « Nocturne à St. Germain des Près ». Etablissement des tâches lumineuses.
Arrangement des surfaces nocturnes.
20 Décembre :
Reprise du sujet «Nocturne à St ; Germain des Près » mais recomposée à l’envers si je puis dire, et directement sur une toile de 50, en plaçant
le clocher sur la droite de la toile. Composition en V, Recherche des Verticales, des cercles et des « rimes » dans les formes.
21 Décembre :
Peinture de 2h30 à 5h. Grande perte de temps pour récupérer du blanc de zinc dans des vieux tubes – pour les dessous. Rectification de la
mise en place et des détails de la composition. Indication des grands blancs – des valeurs moyennes et des noirs profonds.
22 Décembre : Peinture de 3h à 5h ; pose du 1
er
jus maigre (essence et terres) ; grande surface, c’est une toile de 50.
23 Décembre : Peinture de 2h30 à 5h. Début de la pose de la 1
ère
couche grasse avec des terres ; recherche des valeurs).
24 Décembre : Achèvement partiel de la 1
ère
couche grasse (avec des terres) sur la toile « nocturne à St. Germain des Près.
26 Décembre : Continuation de la pose de la 1
ère
couche grasse (avec des terres ; préparation de dessous blancs.
27 Décembre : Préparation des dessous blancs ; correction de lignes. Achèvement complet des dessous sombres (terres de Sienne et ocre
rouge).
28 Décembre : Début de la pose en couche grasse épaisse de vraies colorations vertes et bleu outremer de la nuit – sur un quart de la toile.
Reprise des couches blanches sur les lumières intenses. Travail jusqu’à 5h.
29 Décembre : Brassage de pâtes, pose des couches grasses sur les surfaces en demi – lumière (dans la véritable harmonie).
10 Janvier 1972 : Reprise du travail ; préparation (avec du vernis à retoucher) des blancs citronnés.
11 Janvier : Travail aisé ; pose de la vraie couleur sur le clocher de St. Germain des Près ; pose du vernis avant de peindre.
12 Janvier : Peinture : 11h30 à midi : brassage de pâte ; de 2h à 5h. Les surfaces du ciel d’oranges qu’elles étaient deviennent vertes.
35
13 Janvier : Grand travail : pose des bleus – cobalt – violet autour du clocher laissant des verts en transparence. Préparation des dessous de
lumière jaune d’œuf citronnée. Raccords de bleu dans les espaces du ciel.
14 Janvier : Excellent travail ; modelé du clocher de St. Germain des Près en rouge froid, ocre rouge clair, violet doux froid.
Etude serrée des proportions, des hauteurs des fenêtres, de leur coloration…etc. Travail jusqu’à 5h.
15 Janvier : Travail difficile, fatigue. Reprise du modelé du clocher, préparation des passages entre lumière et ombre profonde.
16 Janvier : Peinture de 2h à 4h15 ; le jour très bas à 4h m’oblige à arrêter le travail. 1
ère
séance consacrée à l’assouplissement des « passages »
(la lampe, l’arbre). Travail court mais au point.
17 Janvier : Début du travail d’assouplissement des passages de la lune et de l’étoile : des blancs sortant en vibrance d’un ciel bleu – violet
profond. Travail encore rudimentaire et plein de difficulté pour lequel j’ai une grande répugnance…
18 Janvier : Belle séance très ardue, travail ingrat : assouplissement des passages du bleu profond au blanc crème presque pur…énervement
devant ces difficultés.
19 Janvier : Peinture de 2h30 à 5h. Travail excellent de modelé de l’arbre et du jouet fondu dans l’ambiance de l’arbre. Fatigue à 6h
20 Janvier : Travail lent autour de l’arbre et du jouet ; lumière grise ; séance plus courte.
21 janvier : pas de peinture. Brassage de pâtes.
22 Janvier : Longue séance de travail, bonne lumière, travail posé, propre, passages du sombre profond au clair presque blanc…difficile,
énervant…mais bon résultat ; de 2h à 5h30.
23 Janvier : Peinture de 2h à 5h30 ; travail difficile ; brassage des pâtes ; achèvement du modelé de la partie droite de la toile (clocher, lune,
étoile, arbre, lampe et jouet). Travail autour de la trouée du ciel (côté gauche de la toile). Je sors mécontente du résultat ; trop de dureté,
surface à simplifier…
24 Janvier : Excellent travail de 2h à 5h30 ; la trouée lumineuse au sommet de la toile à gauche ; passages, assouplissements.
25 Janvier : Brassage de pâtes de 2h à 3h. Peinture de 3h à 6h. Excellent travail d’assouplissement des passages du sombre profond au clair
presque pur. Fatigue.
26 Janvier : Travail obstiné pour obtenir la souplesse des passages dans les éclairages nocturnes ; toujours en haut de la toile et à gauche.
27 Janvier : Patience, patience pour de belles pâtes…toujours l’effort obstiné d’arriver aux passages « insensibles » ; il faut s’y appesantir,
insister d’un ton à un autre, se dire que le temps nous est offert abondamment pour y arriver…reprendre sans relâche… pour un mieux
espéré…
28 Janvier : Achèvement lent et médité des éclairages, des passages de tons en haut à gauche de la toile. Travail dans les bleus, verts et
crèmes ; début du travail de modelé du personnage à la guitare. Cette toile à été peinte dans le sens inverse (pour la 1
ère
fois) c’est à dire de
droite (en bas) puis en remontant vers la gauche et enfin en redescendant vers le bas de la toile à gauche. Ce qui n’est pas la méthode
classique.
29 Janvier : Travail réussi : modelé en rose froid (ocre rouge étendu de blanc) de la femme à la guitare. La guitare est orangée (chaud) ; les bras
et les jambes modelés clairs en jaune éteint. [3 tons : jaune citronné pour la lumière, orangé clair pour demi teinte et orangé rose (ocre rouge)
soutenu pour l’ombre+ ; ensemble clair, chantant et homogène.
30 Janvier : De 2h à 3h, Brassage de pâtes. Peinture de 3h à 5h. Travail en haut de la toile dans l’éclairage du ciel. Les passages, les formes des
lumières.
31 Janvier : Peinture de 2h à 5h20. Travail de modelé autour et sur le personnage à la guitare. Correction des proportions et des formes de ce
personnage que je juge complètement erronées.
1 Février : Toujours modelé autour du personnage à la guitare. Introduction de violets, glissements de tons les uns dans les autres du côté de la
nuit (près des clowns).
2 Février : Mauvaise lumière ; travail lent, hésitant ; le vernis sèche mal... agacement.
3 Février : Bon travail pendant une heure mais fatigant à cause de la lumière si basse, cendrée…
6 Février : Je me terre à l’atelier et je travaille toute la matinée à ma peinture, c’est à dire sur la toile « Nocturne à St. Germain».
7 Février : Bon travail malgré un jour parcimonieux et affaibli ; modelé assouplissement des lignes encerclant les formes.
8 Février : Pose du vernis puis travail serré et calme durant 1h30 autour des lumières, des éclats qui doivent inonder et dominer le personnage
à la guitare. Je quitte l’atelier à 5h30 avec l’anéantissement du jour.
9 Février : Toujours le modelé des lumières…de 2h à 5h30. Enorme fatigue à la suite de la veillée d’hier (jusqu’à 2h du matin) pendant lequel
j’ai fait des recherches de mouvements de clown s tout en surveillant M. souffrante.
10 Février : Travail de modelé, de transparence ; correction du pied du personnage à la guitare. Donner de l’importance aux éclairages afin
qu’ils dominent les personnages. Travail de 2h à 5h30.
11 Février : Une forme me poursuit : un canal lumineux dans le ciel épouse malgré moi la forme d’un col d’oie. Je cherche à en
sortir…j’efface…recompose une silhouette et le bec et le col d’oie se reforme à l’opposé…journée d’échec dans le travail.
12 Février : Travail d’achèvement délicat, énervant ; reprise du ciel, succès : j’arrive à sortir de cette forme de « col d’oie » qui me poursuivait…
13 Février : Travail minutieux d’assouplissement dans les lumières – 3h à 5h30.
14 Février : Nettoyage et modelé autour de la lune et l’étoile au sommet de l’arbre ; travail du ciel dans les bleus profonds et raccords.
15 février : Reprise du ciel profond autour de la lune. Modelé du petit nuage.
16 Février : Belle lumière quand même. Travail délicat autour de l’échancrure du ciel. Les pâtes trop épaisses sont toutes justes sèches pour
entreprendre un modelé hasardeux, délicat. Enfin, je tente le travail qui réussit. (Fin de séance à 5h30. Nuit).
17 février : Brassage de pâtes, peinture lente
18 Février : La lumière meilleure permet un travail plus net et plus aisé. Reprise de certains détails et achèvement minutieux de la toile
intitulée « Nocturne à St. Germain des Près ». Critique, examen et discussion avec Michèle au sujet de cette toile. Adoucissement de certaines
découpes brutales (la lune s’enlevant d’une façon trop nette et dure sur la nuit ; établissement d’un rouge – brique sombre dans le haut du ciel
pour l’équilibre de l’ensemble…affermissement de quelques pâtes trop glissantes (liquides).
19 Février : Brassage de pâtes. Achèvement total de la toile intitulée « Nocturne à St ; Germain des Près » sur laquelle j’ai travaillé avec
acharnement pendant 2 mois !
36
Les saltimbanques
Thème : Composition - Figure
Date : 1972
Taille : 120 x 60 cm
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H72-15, monogramme, date et signature
en bas à gauche
Expositions :
1974 (C) – Paris, Grand Palais
1974 (C) – Bourges
1978 (i) – Paris, Galerie La Roue
2000 (i) – Montpellier, couvent des Dominicains
2016 (Hommage) – Laudun l’Ardoise, Biennale
Œuvres en lien : Synthèse des études sur ce thème, figures 1970 à 1987
Texte - Journal :
30 Juin 1972 : Composition au crayon d’une grande toile de cirque.
2 Août : Composition – esquisse sur toile d’un sujet de cirque (évocation très arrangée de la scène théâtrale : « voulez vous jouer avec moâ ?
de marcel Achard ; recherche hésitante à cause de la figure du 1
er
plan qui n’est guère dans l’esprit de celle du haut de la toile ; invention d’une
autre figure…
3 Août :Pose du 1
er
jus sur la grande composition du cirque.
4 Août : Pose de la 1
ère
couche grasse sur la toile. Délimitation des clairs et des sombres. Reprise de la figure du 1
er
plan quant à ses
proportions.
5 Août : De 3h à 5h30 ; pose des clairs en pâte et de valeurs moyennes ; travail des dessous ; décision à prendre pour l’emplacement des
orangés.
6 Août : Modelé et composition du personnage – clown – du 1
er
plan agenouillé.
7 Août : Séance de travail difficile ; brassage des pâtes ; décision concernant la place à donner aux jaunes – orangés ; travail sans ardeur qui
avance cependant doucement.
11 Août : Bon travail, renforcement par la pâte des lumières et des passages très doux…
12 Août : Bon travail posé et aisé. Assouplissement de passage du « fort au doux »…
14 Août : Bon travail de 5h30 à 6h30 ; assouplissement des passages dans les rouges.
15 Août : Peinture de 5h à 6h30 ; bon travail court mais net et frais.
16 Août : 1h30 de travail bon et court à regret. Belle lumière. Recherche de forme de tête pour le grand clown. Un grand front : signe
d’intelligence…un crâne oblong trop important fait un monstre un peu illuminé ; tels les mongoliens.
17 Août : Marasme…comment poursuivre la composition de cette toile ? (format 120 / 60 cm). Ancienne idée ne me sourit pas…je suis dans
l’incertitude, l’esprit vide, avec un léger dégoût pour continuer l’effort…
18 Août : Je suis toujours dans les modelés, les assouplissements mais je ne vois absolument pas où je vais. Le personnage du 1
er
plan compte
trop, il est trop réaliste…je suis sans enthousiasme et sans inspiration…
19 Août 1972: Marasme toujours. Je persévère dans les modelés et les assouplissements en liant les surfaces entre elles…mais je ne sais pas
où je vais…ce que je veux…ce qu’il faut faire…pour, enfin, déclencher cette vibration de satisfaction qui est certitude que la toile sera bonne,
achevée, valable…
20 Août 1972: Longue après midi de silence et de travail qui, enfin, oriente mes recherches et détermine mes choix :
1. une sphère orange en haut dans laquelle se met un pantin filiforme…puis
2. l’idée d’un 2
ème
cercle blanc citronné qui accompagne de son aura la figure bondissante et fait un lien de même nature que le demi –
cercle du bas de la composition. Hurrah ! J’ai la certitude à cet instant précis que la toile est enfin « dans le sac », enfin trouvée ! Hurrah !
Hurrah ! Me voilà soudain délivrée, heureuse, légère…impression inexplicable !
21 Août : Travail lent, réfléchi, sûr, toile que je sens nettement aboutie ; clarté, souplesse, un certain fantastique, du mouvement et plus de
liberté…
22 Août : Longue séance de travail très réussie : modelé du soleil, détermination de certains contours de mains traitées en éventails.
Assouplissement des passages ; effacement de certains contours de bras trop inscrits ; pose de taches plus sonores, travail de 4h à 7h.
23 Août : 1h30 de travail court mais très senti, très justifié ; accentuation des lignes colorées de construction : verticales et
diagonales…nettoyage de tons sales…
37
25 Août : Peinture quand même avec mille peines et mille précautions…
29 Août : 3 corrections : assouplissement de lignes trop accentuées (de 2h30 à 6h).
31 Août : Achèvement à tâtons de la toile « Les Saltimbanques ».
1 Septembre : Achèvement définitif de la toile « Les Saltimbanques ».
Correspondance : Extraits de lettres à ses filles :
Je termine lentement, très lentement, une toile (120/60) tout en hauteur. (…) Enfin le thème des acrobates, très difficile (H 70 15) car les
figures sont composées, présentes mais sont dominées par l’ambiance colorée très lumineuse (éclairage de scène), jaune citron orangé et
rouge de cadmium foncé puis un léger gris-vert, il est minuit. Après cette lettre pourrais-je dormir, je ne sais pas….Maintenant, le travail après
le souper ma fatigue et m’empêche de dormir mais le temps manque. Lettre à Michèle, 22 Août 1972.
Le Ravi
Thème : Personnage, Figure
Date : 1972
Taille : 73x54 cm
Support :
Technique : Huile
Texte - Journal :
13 Mars : Enfin je me lève comme soleil après la pluie…et je « recompose » le personnage en bleu que j’appele « Le Ravi ». Choix
des colorations bleues…de la répartition des sombres et des clairs, de l’encerclement de cette figure dansante ; le cercle :
univers du rêve, du fantastique, du Pierrot, du fantoche…composition en bleu dominant.
14 Mars 1972: Modelé du fond de la petite toile « Le Ravi » – un fond qui est un nocturne (outremer, bleu cobalt, vert sombre)
tons chauds. Un 3F.
15 Mars : Modelé du personnage : le ravi ; reprise des bleus – clairs et froids ; modelé du chien en vert – bleu estompé.
16 Mars : Achèvement lent du « Ravi ».
38
Printemps à la colombe
Thème : Composition - Printemps
Date : 1973
Taille : 65x54
Support :
Technique : Huile
Inscriptions : H73-03, Monogramme, date et signature en bas à
droite
Expositions :
1986 (i) - Nîmes, Galerie de l’Atelier
1986 (i) – Montpellier, Galerie Daudet
1989 (i) - Béziers, Galerie Clémenceau
1994 (i) – Montpellier, mas Psalmodie
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
2011 (i) - Montpellier, salle Saint Ravy
Bibliographie :
2007 – Jean Luc Bourges, livre-catalogue, p. 91
Textes - Journal :
12 Juin 1973 : Reprise de la peinture à l’huile : « Figure à genoux tenant une colombe dans un paysage de
printemps » (les blancs modulés). Travail de 2h30 à 7h du soir.
13 Juin : De 2h à 5h30. Préparation des blancs (dessous), indication de l’ambiance colorée définitive de la toile. Correction
des proportions dans le nu.
14 Juin : Toujours 2
ème
couche de blanc et les grandes surfaces colorées.
15 Juin : Indication du modelé de la figure.
18 Juin : Travail sur la figure par rapport à son environnement. Atténuation des lignes trop inscrites.
19 Juin : Les passages autour du soleil, de la main levée et « enveloppement » du bras et de la main dans l’espace proche –
travail de 3h à 6h.
20 Juin : Travail définitif des surfaces autour de la figure et par rapport à la figure.
21 Juin : Adoucissement des passages dans l’arbre, les masses claires des floraisons.
22 Juin : Travail des blancs colorés.
25 Juin : Travail d’achèvement de ce printemps à la colombe de 4h30 à 7h…toile achevée. Différentiation et accentuation
des blancs.
26 Juin : Toile « Printemps à la colombe » achevée entièrement.
27 Juin : Séance de critique avec Michèle pour l’achèvement de la toile « Printemps à la colombe ».
Correspondance :
J’achève en ce moment un Printemps avec personnage à la colombe ( H 73 03), le sujet n’est que prétexte pour des étude
des valeurs très proches entre des blancs dominants, des roses et des verts avec un accent grenat – rouge froid violacé.
Lettre à Janik, 20 juin 1973
39
Cirque farandole
Thème : Composition - Figure
Date : 1973
Taille : 73x60
Support : Toile
Technique : Huile
Inscriptions : H73-08, Monogramme, date et signature en haut à
gauche
Expositions :
1977 (C ) – Paris, Galerie « La Mandragore »
1985 (i) – Avignon, Galerie Franck Ricci
2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire
2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale
Bibliographie :
2007 – Jean Luc Bourges, livre-catalogue, p. 93
Œuvres préliminaires : synthèse de multiples études sur ce thème, voir Figures 70-87
Texte- Journal :
29 Novembre 1972 : Composition, recherche de mouvements pour une toile des Saltimbanques.
30 Novembre : Composition directement sur la toile d’un ensemble composé de 3 figures acrobatiques. Mise en place et en proportion de ces
3 figures dont une joue de l’accordéon.
1 Décembre : Pose d’un 1
er
jus à l’essence rectifiée pour « situer les masses ».
2 Décembre : Pose d’une 1
ère
couche (à l’essence) pour unifier les surfaces.
3 Décembre : Petit travail de peinture ; les dessous blancs des lumières.
4 Décembre : Pose de la 1
ère
couche grasse et épaisse. L’idée me vient de peindre les figures dansantes en rose – rouge plus soutenues de
valeur que le fond du même ton et moins vibrantes que les « tâches confetti » d’un rouge fort et vibrant. Toile qui aura une « unité en rouge »,
des éclats de lumières citronnées et quelques verts ou doux ou sombres à la base de la toile.
6 Décembre : Pose des noirs sur la toile.
7 Décembre : Pose et distribution des lumières citronnées.
8 Décembre : Excellent travail ; passages des grands clairs aux valeurs plus affirmées.
11 Décembre : Travail sur les passages du grand clair aux valeurs sombres ou moyennes sur la toile « 3 danseurs – acrobates ».
18 Décembre : Excellent travail dans le calme parfait ; modelé des figures.
19 Décembre : Excellent travail : adoucissement et modelé des figures – les unes par rapport aux autres. Indications précises et vagues à la fois
des mains. Décision au sujet de fond : où maintenir et ménager le repos total et lumineux et où poser des touches modulées et
mouvementées ?
20 Décembre : Travail de modelé et de passages – excellente « méditation ».
21 Décembre : Achèvement de la toile « 3 Danseurs – acrobates ». Travail de 2h30 à 5h (c’est à dire à la nuit).
22 Décembre : Travail sur la toile « Trois danseurs acrobates ».
25 Décembre : Peinture entre 2h et 3h. Rectifications de certaines proportions dans la figure du 1
er
plan dans la toile « Trois danseurs
acrobates » ; cette fois, la toile est bien achevée.
40
Mao
Thème : Abstraction
Date : 1974
Taille : 100x81
Support : Toile
Technique : Huile
Inscriptions : H74-05, monogramme, date et signature en bas à
droite
Restauration : Anne Baxter, janvier 2015
Expositions :
1978 (i) - Paris, Galerie la Roue
1980 (C ) – Paris, Grand Palais
1992 (i)- Saint-Gély-du-Fesc, Galerie Réno
2004 (i) – Montpellier, Hôtel de Région
2011 (i) – Grau du Roi, villa Parry
2016 (Hommage) – Laudun l’Ardoise, Biennale
Texte - Journal :
5 Février 1974 : Composé d’un ensemble de papiers, cartons et objets en rouge, blanc et noir – assez abstrait.
6 Février 1974 : 1
ère
tentative de toile purement abstraite, format 40F. Papiers, cartons, sac, plastiques transparents : calligraphies en noir et en
rouge ; tons : blancs, rouges, noirs et mauves légers ; 2 touches de vert. Début de composition directement sur la toile au trait avec un léger
jus comme indication (2h30 à 6h).
7 Février : Pose du 1
er
jus maigre (à l’essence de térébenthine) rectifiée – tout en rectifiant la composition qui ne possède strictement que des
éléments abstraits (géométriques). 4 cercles, des verticales, des horizontales, des obliques et des carrés et des rectangles. Je lui trouve déjà
une certaine « grandeur ». Il faut éviter la dureté, la sécheresse et la monotonie.
8 Février : Pose de la 1
ère
couche grasse (huile). Préparation de la moitié de la toile. Tout en préparant ces dessous : recherche d’amélioration
de la composition, des directions, des lignes, de l’équilibre des motifs ou des couleurs.
10 Février : Préparation des dessous blancs.
11 Février : Travail fait avec peine à cause de la lumière basse et diffuse et à cause de ma propre lassitude ; préparation des dessous noirs et
des dessous rouges ; préparation de la palette (travail de 3h à 5h).
12 Février : Travail matériel des « dessous » sur la grande toile de 40F.
14 Février : Travail autour et sur le cercle noir et tous les noirs profonds.
15 Février : Travail de 2h à 6h. Adoucissement des arrêtes qui séparent les surfaces (bandes rouges).
16 Février : Belle lumière malgré la pluie. Les passages, modelé des gris – roses et gris – verts du centre de la toile « Abstraction ».
18 Février, à propos des signes: Travail sérieux de modelé – mon souci : indiquer des signes plus ou moins inscrits mais sans signification. Les
cubistes (Picasso surtout et Juan Gris) introduisaient une lettre très dessinée, reconnaissable dans sa réalité au coeur d’un ensemble
décomposé de lignes et surfaces suscitées par une volonté décomposante de l'esprit. Cette lettre, ce signe trop réel m’a toujours
gênée…comme une opposition à l’ensemble irréel de sa composition. Donc cherches des « signes » inexpressifs hors du langage…les
incorporer par la couleur et les valeurs.
19 Février : Travail de préparation et d’incorporation de la bande blanche en bas de la toile ; brassage des pâtes.
20 Février : Travail appliqué (partie droite en haut de la toile) – transparences mais la pâte trop souple glisse sur les dessous lisse…attendre à
demain pour égaliser les gerçures de la pâte. Que dire de cette toile ? Ne pas lui donner de titre ? Un numéro seulement ? Cependant je fais
une liste de mots qui semblent exprimer plus ou moins la composition : « ensemble », « complexe », « combinaison », « arrangement »,
« imbrication » etc…s’il m’arrivait d’en produire une suite dans cet esprit je dirais volontiers : Agencement diversiforme, « Assemblage
diversiforme ».
21 Février : Peinture de 2h à 5h30. Excellent travail de modelé (côté droit de la toile en la regardant en face) ; recherche du « beau métier ».
cette toile que sera –t –elle ? Un départ ? ou une « passade » ? Elle ne veut rien dire…c’est uniquement « des formes » en un certain ordre
assemblées.
28 Février : Modelé des papiers transparents du 1
er
plan (3h à 5h30).
4 Mars : Brassage et pâtes et pose du verni à retoucher, travail de modelé en haut et bas de la toile, les transparents mauves – roses et mauves
– vert.
7 Mars : Travail de modelé des gris – mauves et gris – vert (papiers transparents) ; de 2h à 6h.
8 Mars : Travail fait avec beaucoup de satisfaction, modelé d’une surface granitée et modelé définitif du plateau en demi – cercle. La toile
commence à s’imposer dans son ensemble.
12 Mars : Dernier travail médité sur la grande toile abstraite.
13 Mars : Achèvement médité de la toile abstraite pure : la 1
ère
du genre…très belle. Dominantes : verticales et la couleur rouge.
41
La veillée
Thème : Composition intérieure
Date : 1975
Taille :
Support : Toile sur châssis
Technique : Huile
Inscriptions : H75-09
Œuvre préliminaire : G75-19 27x21
Texte - Journal :
25 mars 1975 : Esquisse sur un petit format : « Femme au fauteuil rouge » ; 1er jus.
26 mars : Peinture écourtée ; 1re couche grasse.
28 mars : Travail des dessous sur le petit format 6F.
29 mars : Brassage des pâtes – recherche de composition « La Femme, le fauteuil rouge et le chien ».
1er avril : Début du modelé, format 6F. Pose d’une harmonie proche de celle adoptée définitivement. Le chien sera noir ; dessin du chien.
Travail 3 h 30.
5 avril : Brassage des pâtes et travail assez court mais bon. L’ensemble prend une bonne voie…jusqu’à 5 h 30.
6 avril : Bonne séance de travail de 3 h à 6 h 30 ; les violets mènent le jeu, les verts forment l’accompagnement qui tourne autour d’eux. Le
rouge brique (ocre rouge + cadmium rouge clair vif) fait chanter somptueusement l’ensemble.
7 avril 1975: Excellent travail et brassage des pâtes. Personnage en violet assis dans un fauteuil rouge brique. Les verts entourent ces 2 taches
et font l’unité.
10 avril : Travail lent et minutieux sur le 6F. Le chien noir devient vert-noir (je pense aux chevaux de Gauguin, le cheval rouge !).
Adoucissement, effacement travail lent, pensé.
11 avril 1975: Achèvement lent et définitif de la toile petit format (6F).
42
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Collection Richarme 2018

  • 1. Catalogue de la Collection de l’Atelier Richarme par J.L. Bourges et R. Monod Colette Richarme 1904-1991 Une sélection d’œuvres significatives tirées du fonds d’atelier Richarme. Un choix raisonné afin de retracer l’itinéraire d’une artiste d u XXème siècle. Une volonté de constituer un ensemble cohérent au regard d’une œuvre étendue. Une collection destinée à intégrer le fonds d’un musée ou d’une institution patrimoniale.
  • 2.
  • 3. SOMMAIRE Introduction et présentation de la collection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 1ère partie : Les Huiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 2ème partie : Les Palettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 3ème partie : Fonds Papier Thème I : le corps humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77 Thème II : Compositions à thème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Thème III : Portraits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Thème IV : Paysages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Thème V : Peindre la nature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Thème VI : Les animaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 Thème VII : Techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 Artéfact
  • 4.
  • 5. INTRODUCTION La collection de l’atelier Richarme regroupe un ensemble d’œuvres qui ont fait l’objet d’un choix raisonné au sein de la vaste production de l’artiste. Cet ensemble vise à mettre en valeur et à souligner la diversité et l’évolution du travail de Richarme. L’objectif premier qui a présidé à la naissance de cette collection est de conserver un noyau représentatif de cette œuvre considérée comme remarquable par plusieurs conservateurs comme Alain Girard et Béatrice Roche, musées du Gard, Stanislas Colodiet, musée Fabre de Montpellier, Jérôme Farigoule, musée de la vie romantique à Paris, Maithé Vallès Bled, musée Paul Valéry à Sète et Hélène Lorblanchet, musée Atger de Montpellier. Le qualificatif de remarquable repose sur plusieurs critères : - La période où l’œuvre a été réalisée. Elle se situe en effet au moment où l’art occidental fait sa mue de la figuration vers l’abstraction. Ce changement ne fut pas sans effet sur Richarme qui décida courageusement de ne pas choisir - La diversité des techniques mises en œuvre (dessin, gouache, huile, gravure) - La démarche de l’artiste qui a su se dégager des grands courants de son époque pour créer une œuvre originale et par la même inclassable - La richesse des écrits qui accompagnent le travail de peinture (journal, correspondance, poèmes, récits…) - Le statut de femme à une époque où le monde de la peinture reste farouchement masculin et un peu bohème - Une œuvre significative réalisée entre 1937 et 1991 avec :  729 huiles, dont 74 en musée, et près de 400 sur le marché de l’Art  1182 gouaches, dont 185 en musée ou institution  1542 dessins, dont 155 en musée ou institution,  50 carnets, dont 14 en musée ou institution et 39 à l’atelier L’œuvre a été entièrement archivée à l’initiative de Bernard Derrieu au lendemain de la mort de Richarme. Elle est aujourd’hui pour partie conservée dans de grands musées (Fabre, Atger, Paul Valéry, Bagnols sur Cèze, Pont Saint Esprit, Bordeaux, Avignon, Centre de la mémoire d’Oradour), des Institutions (médiathèque Emile Zola de Montpellier et Archives départementales de Haute Savoie) et enfin l’atelier de l’artiste. Cette œuvre a également fait l’objet de nombreuses expositions à Paris et en province dès 1941 et jusqu’à nos jours. 1
  • 6. METHODOLOGIE La première étape a consisté en une sélection faite par Jean Luc Bourges en 2012, d’une cinquantaine d’huiles majeures et représentatives de son parcours. Plusieurs critères ont présidé au choix : - représenter équitablement les différents thèmes et différentes époques, en privilégiant en nombre la période post-1960 - privilégier dans les choix, des œuvres pour lesquelles on dispose de préliminaires (dessins, gouaches ou huiles) et/ou d’un texte permettant de suivre les étapes de sa création La limite de 50 toiles s’avérant très vite trop restrictive pour représenter l’essentiel de son œuvre, ce sont au final 70 huiles qui constituent cette collection d’atelier. La seconde étape a été la constitution du fonds papiers obligeant à sélectionner parmi près de 3000 dessins et gouaches un ensemble cohérent et représentatifs des grands thèmes et des grandes périodes de la production de l’artiste. Outre les œuvres liées aux huiles, de facto dans la collection, se sont dégagés des ensembles à vocation thématique ou biographique, certains axés plus spécifiquement sur le dessin (nus, personnages et figures, Léda, allégories, idéogrammes…) et d’autres sur la gouache (paysages, jardins, fleurs…). Beaucoup plus vaste, ce fonds papier comporte un millier d’œuvres qui ont été regroupées par thème. 2
  • 7. QUELQUES REPERES Une vie morcelée par l’histoire Guidée par sa mère vers le dessin et la peinture dès son plus jeune âge, Richarme perd son père et quitte la Chine à l’âge de 9 ans, à la veille de la première guerre mondiale (1913). Son adolescence se déroule en Savoie dans le berceau familial où sa soif de peindre s’exprime à travers des gouaches traitées comme des huiles qui font revivre les intérieurs et paysages qui l’entourent. Mariée à 22 ans, elle met au monde 3 enfants (1927, 1929 et 1930) et ce n’est qu’à 31 ans qu’elle peut enfin réaliser son rêve, apprendre la peinture à l’huile à Paris, dans les ateliers de la Grande Chaumière. En 1937, elle a alors 33 ans, la mutation à Montpellier de son mari, chasseur alpin, conduit la famille dans le midi. Mais à nouveau la guerre et les privations vont bousculer sa vie de mère et de peintre, ne lui permettant de devenir pleinement elle-même qu’à 51 ans, date à laquelle elle commence à exposer à Paris. Dès lors, elle ne s’arrêtera plus de peindre jusqu’à son dernier souffle à l’âge de 87 ans. Une vie de peinture Une envie passionnée de peinture, un isolement et une culture foisonnante dans le domaine de l’art et de la littérature vont donner naissance à une œuvre originale qui repose sur la construction et le travail de la couleur pour exprimer l’émotion… En 1963, Lelong L. résumait cela en quelques mots : « Un magnifique peintre de synthèse qui réalise l’équilibre entre la palpitation sous-jacente de l’émotion et la rigueur du style » La voie de Richarme se dessine vraiment dans les années 1960 : elle a alors 56 ans. Elle expose régulièrement à Paris et dans la région. Tout ce qu’elle lit, tout ce qu’elle voit nourrit sa peinture : le mythe de Léda, une brassée de glaïeuls, les cubes des immeubles, les fumées d’usine, les rayons de soleil, …sont autant de sujets possibles. Toujours en éveil, malgré elle, Richarme exprime parfois sa fatigue face aux sollicitations de l’extérieur. Son attachement au métier n’était pas une fin, mais le moyen nécessaire pour que s’exprime un équilibre entre le métier et le langage : son premier combat fut donc de dépasser le métier sans pour autant le négliger… Ses recherches, dans chaque technique, convergeaient vers un même but : la structuration par le dessin et la couleur de l’idée de l’objet… toute chose pouvant devenir objet pictural. Son rêve était de faire évoluer en même temps le dessin, la gouache et l’huile pour y trouver un même langage libéré de la technique assimilée depuis longtemps. Dans cette évolution permanente, certaines toiles débouchent sur de nouveaux départs, le passage et la conversation des couleurs, les lignes et la structuration de l’espace de la toile, l’intégration du sujet dans le cosmos environnant… La nature morte en est une illustration, un champ de bataille personnel. Tout devenait abstrait après passage dans le prisme de son regard : travail de purification, de simplification, tout en respectant le métier et la pureté des pâtes. 3
  • 8. PRESENTATION de la COLLECTION Les huiles : Une œuvre que l’on peut diviser en 2 grandes périodes : - une phase de gestation encore relativement classique et inspirée par les tendances du moment (pointillisme, cubisme…) de 1937 aux années 1950 - une phase de maturité à partir des années 60 caractérisée par :  Un motif qui sert de point de départ à l’inspiration mais « transformé, exalté, dominé par une couleur, une forme ou une valeur. Pas de détails, sauf celui qui participe à l’ensemble et exprime un intérêt incorporé et retrouvé » (J. Farigoule, 2013)  des constructions solides, les « lignes » parlent… traduisant les émotions du peintre en dialogue avec les couleurs  un travail de la couleur qui a donné lieu à une œuvre annexe, les « palettes » que Richarme appelait ses « petits abstraits » et qui sont autant d’étude d’associations colorées (près de 500 cartons tachistes)  des « passages » entre les couleurs par lesquels elle joue en virtuose pour glisser insensiblement des plus sombres aux plus lumineuses Une œuvre qui explore différents thèmes : - les nus, bien sur, qui deviendront personnages puis figures au cours de son évolution - les portraits, en dessin, gouache et huile, le dernier datant de 1961 - le paysage, avec ses études de terrains à la gouache, bientôt suivie par des huiles, avec la série des printemps 1937-1960, celle des paysages locaux ou savoyards, et vers la fin de sa vie, les neiges et les grandes marines - les fleurs, qui servent de motifs de compositions pour jouer avec les surfaces, les formes, les lignes et les couleurs - les constructions, pylônes, tours, fumées d’usine qui sont autant de sujets structurant le paysage et permettant des jeux de lignes et de couleurs - l’abstraction - les natures mortes ou « Still Life », thème abordé très tôt, à la gouache, et qu’elle pratiquera jusqu’à son dernier souffle 4
  • 9. Au sein de chaque thème, des sous-thèmes l’ont particulièrement inspiré :  Les printemps  Le cirque et les saltimbanques  Les jeux de corps entre eux ou avec les éléments  Les ciels  Les mers Les œuvres papier : Si Richarme consacrait la majorité de son temps de peinture à l’huile, il lui arrivait de faire des pauses « DESSIN » où elle explorait un thème pendant une période plus ou moins longue, la GOUACHE représentant sa façon d’appréhender, d’ « enregistrer »les paysages qu’elle voyait lors de ses ballades, de ses voyages pour évoluer ensuite vers des œuvres à part entière, grandes compositions en cohérences avec ses recherches à l’huile.. Les dessins de Richarme sont caractérisés par leur force et leur équilibre. La technique évoluera tout au long de sa vie. Crayon, fusain, sanguine, crayons de couleurs mais surtout l’encre au trait ou en lavis (le fameux flow master qui va la libérer…) : le trait d’abord léger qui cherche et fouille le corps ou le paysage deviendra plus incisif, déformant les silhouettes pour exprimer le mouvement des personnages ou des éléments jusqu’à l’allégorie. Ses dessins peuvent être regroupés en grandes séries : - Les équivalences de Mallarmé (1946-1947) - L’illustration du « Salomé » d’Oscar Wilde (1947) - Le thème religieux (1954) - La Bretagne (1959) - Le cirque et la musique (1960 à 1973) - Les jeux de ballons (1975) - Les allégories et idéogrammes - Le thème de Léda (1970-1975) - Les jeux dans l’eau (1979 à 1987) Cet ensemble s’accompagne d’écrits, Richarme consignant dans son journal ou de nombreux feuillets et cahiers, ses recherches, ses doutes, ses victoires, ses relations avec les autres artistes, ses voyages…. Conservés à la médiathèque centrale Emile Zola à Montpellier ces écrits apportent un éclairage important sur son travail et constituent le témoignage précieux d’une vie d’artiste, femme peintre au XX ème siècle. 5
  • 10.
  • 11. 1ère Partie Les HUILES Remarque 1 : le classement adopté est chronologique Remarque 2 : pour les expositions : (i) = exposition individuelle (C) = exposition collective ou de groupe 7
  • 12. Le cimetière de Bône (Algérie) Thème : Paysage Date : [1926] Taille : 37.5x45 Support : Isorel Technique : Huile Inscriptions : H26-01 Cimetière de Bône V (= vernis) Bibliographie : Vignette 19, inspiration pour la grande Résurrection H55-06 Œuvres préliminaires : G25-29 23x29 G25-28 23x28 Au concert Thème : Scène de vie Date : 1937 Taille : 46x64 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscription : H37-02 Exposition : 2003(i) - Lyon, Galerie Artis Note : Concert Colonne qu’elle fréquentait chaque semaine. Exécuté à Paris ou à la Vignette Œuvres liées : Carnet 33 (17x11), 1937-1938 : p81 p.82 p.83 … Mais aussi sur le même thème : Carnet 34 (1938) et 37 (1940-45) 8
  • 13. Gitane aux tresses Thème : Portrait Date : 1938 Taille : 55x46 cm Support : Isorel Technique : Huile Inscriptions : H38-06 Signé, datée et monogramme en clair en haut et à gauche Expositions : 1941(C)- Montpellier, théâtre municipal, salle du travail 2004 (i) – Montpellier, Hôtel de région, « Trajectoire » Verso : Œuvres complémentaires : H42-05, Nu rose Carnet 15, 42.5x33.5 : 10V H41-10 152x88.5 Michèle Thème : Portrait Date : 1938 Taille : 65x81 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H38-03 Signée C. Richarme-Boisseau 1938 Expositions : 1949(i) – Montpellier, Galerie Art et Décoration 1956 (i) – Lyon, 18 ème Salon Regain : « 20 ans de peinture » 2004(i) – Montpellier, Hôtel de Région, « Trajectoire », Note : Exécuté à Paris ou à la Vignette. Bibliographie : 1984- Robert Briatte, « Plaquette », p. 9
  • 14. Portrait de jeune femme Thème : Portrait Date : 1940 Taille : 41x27 cm Support : Toile sur Châssis Technique : Huile Inscriptions : H40-07 Signée : C. Richarme-Boisseau 1938 Expositions : 1941(i) – Montpellier, Théâtre Municipal, Salle du travail 2003 (i) – Lyon, Galerie Artis 2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale Notes : Portrait de Line, amie et modèle de Richarme Œuvre préliminaire : Œuvres liées: D40-04 D40-03 D40-05 Titre : Amandiers en fleurs Thème : Paysage, Printemps Date : 1941 Taille : 46x61 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H41-02 Nom en rouge, date et monogramme en noir dans le linge suspendu Restauration : J P Rose Expositions : 1943(i)- Montpellier, Théâtre Municipal, salle du travail 1994(i) – Montpellier, mas de Psalmodie 2004(i)- Sète, Galerie Yves Faurie, « Les vertes années », 2007(i) – Albertville, rétrospective au Musée d’Art et d’Histoire Bibliographie : 2007 – Jean Luc Bourges, Livre Catalogue « Une artiste, une vie, une œuvre » p. 58 10
  • 15. Portrait de Léa Thème : Portrait Date : 1941 Taille : 46 x 38cm Support : Carton ? Technique : Huile Inscriptions : H41-09 Expositions : 2004(i) – Sète, Galerie Yves Faurie, « Les vertes années » 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire Note : date de réalisation incertaine, entre 1940 et 1942 Bibliographie : 2002 – Estelle Goutorbe, Press-book 2007- Jean Luc Bourges, Livre Catalogue « Une artiste, une vie, une œuvre », p.51 Verso Portrait d’Hilda (Cérès) Thème : Portrait Date : 1942 Taille : 46 x 38 cm Support : Technique : Huile Inscriptions : H42-06 Expositions : 1943 (i) – Montpellier, Théâtre Municipal, salle du travail Note : Bibliographie : La Foire (Esplanade) Thème : Scène de vie Date : 1941 Taille : 66x81 cm Support : Toile Technique : Huile Inscriptions : H41-04 Signée en rouge, date et monogramme en ocre jaune Expositions : 1941(i) – Montpellier Théâtre Municipal, salle du travail 1943 (C)- Montpellier, Musée Fabre 2004(i)- Montpellier, Hôtel de Région, « Trajectoire » Œuvres préliminaires : Carnet n°3 p.19 17x13 Esquisse pour la foire Date : 1941 Taille : 16x22 cm Support : bois Technique : huile Inscription : H41-05 11
  • 16. Nu couché au livre noir Thème : Nus Date : 1943 Taille : 32.5x41.5 cm Support : Bois Technique : Huile, pointilliste Inscriptions : H43-02 Signée en rouge, date et monogramme en bleu en haut à gauche Restauration : Carole Circhirello, 2013 Verso : Œuvre préliminaire : Vignes d’automne Thème : Paysage Date : 1948 Taille : 32.5x41.5 cm Support : Bois Technique : Huile, pinceau et couteau Inscriptions : H48-13 Nature morte à la Kounine Thème : Still Life Date : 1944 Taille : 41.5x38.5cm Support : Carton gondolé Technique : Huile Inscriptions : H44-09 Signature, date et monogramme à l’ocre rouge Expositions : 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire 2011(i) – Grau du Roi, Villa Pary 2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale Bibliographie : 2007 – Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie une œuvre », p. 120 12
  • 17. Etude pour un cirque Thème : Portrait Date : 1945 Taille : 65x54 cm Support : Isorel Technique : Huile Inscriptions : H45-03 Signée et datée en rouge, en haut et à droite Expositions : 2007(i) – Albertville, rétrospective au Musée d’Art et d’Histoire 2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale Note : Portrait de Line transposé dans une ambiance cirque Bibliographie : 2007 – Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie une œuvre », p.53 Verso : Œuvres préliminaires : H42-03 Nu à la tenture rayée D45-12 63x47.5 G45-13 65x50 La pêcheuse Thème : Nus Date : 1946 Taille : 61 x 50 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile pinceau (et couteau) Inscriptions : H46-03 Date et signature en bas à droite Expositions : 1950(C) – Paris, Grand palais, Salon d’automne 2004(i) – Montpellier, Hôtel de Région : « Trajectoire » Bibliographie : 1950 : Revue moderne, p. 1954 : Miroir de l’art, p. 13
  • 18. La moisson Thème : nus Date : 1946 Taille : 60 x 92 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H46-04 Date et signature en bas à gauche Exposition : 2004(i) – Sète, Galerie Yves Faurie, «Les vertes années » Texte : Extrait de « Notre Livre (ébauche de roman) 18 Août 1946 : Les heures se succédaient aux heures et je peignais toujours. La brosse alourdie de pâte s’écrasait volontaire sur la toile et la martelait d’une touche nette et rapide. Elle cernait, pointait, balafrait et frappait un morse indéchiffrable au profane. Le pinceau ensorcelé, paraissait soumis à la dictée d’un démon amoureux du rythme. Nerveusement secoué, il courait avidement entraîné par une force secrète. Une tyrannique vision intérieure présidait aux modulations délicates des nuances. Dans une sorte d’extase, j’avais perdu la notion des réalités : celle de mon existence, ainsi que celle des êtres qui s’agitaient autour de moi. Je n’entendais ni le miaulement du chat ni les monologues de Bernadette, la femme de ménage. Un outremer profond grondait seul, comme un orgue lointain et les ocres jaunes déversaient, en moisson, leurs gerbes chaudes. Une figure nue et couchée offrait à toutes ces caresses d’or des formes opulentes. La tête projetée en arrière, dans un mouvement excessif, cette Cérès alanguie née du mystère de la terre de Sienne brûlée et modelée dans les froideurs de l’ocre rouge, s’étirait en frôlant le sombre outremer, principe mâle et tragique. Quelle était cette androgyne, cette esclave d’un paysage élémentaire ? Ce n’Etait ni la forme de Josépha, ni celle de Line, mes modèles habituels. Je ne me retrouvais pas non plus dans cette femme, ainsi offerte. Douée des attributs de la féminité ses jambes et ses seins avaient, cependant, des clartés de ciel, ses cheveux se noyaient dans le blé et tout son être se laissait couler le long de l’horizon sourd comme entraîné vers un rut sauvage, une « besogne » suivant l’expression de Montaigne, le coït brutal d’une entente suprême. Enfin, la communion véritable existait. Elle éclatait dans la vigueur de quatre tons purs, violents et denses qui s’entrechoquait ou se mariaient dans une entente molle et secrète. Il n’était plus question de noir et de blanc, d’ombre ou de lumière. Des terres sans mélange riaient ou pleuraient entre elles. L’ocre rouge, allongé auprès de la terre de sienne brûlée, avait un émoi chaleureux, mais rapproché d’une pointe de vermillon devenait, soudain, plus froid et se taisait. Cette psychologie des couleurs, ce babillage silencieux, des tonalités me captivait. Trois teintes composées et légèrement neutres donnaient les répliques imprévues à ces quatre convives royaux. Eureka ! Enfin je saisissais la tresse de cette fameuse « Economie » dont on parle volontiers chez les rapins. J’exultais et follement épuisée, je mangeais et chantais à la fois ! Puis, entraînée par une excitation étonnante je marchais dans le vent…feuille soulevée par le Mistral…le mistral irrésistible, l’élément vertigineux du souffle artistique ! 14
  • 19. Les Dahlias Thème : Still Life Date : 1948 Taille : 35x81 cm Support : Toile Technique : Huile Inscriptions : H48-01 Monogramme, date et signature en bas à droite et en brun Restauration : Anne Baxter, 12-11-16 Expositions : 1948 (i) – Béziers, Hall du Midi libre 1949 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale Les Iris Thème : Still Life Date : 1948 Taille : 81 x 54 Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H48-08 Signature en mauve en bas à droite, date et monogramme en violet Retouché novembre 1954 Expositions : 1948 (i) – Béziers, Hall du Midi libre 1949 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie : « Les années vertes » 2011 (i) –Grau du Roi, Villa Parry 15
  • 20. La Guinguette Thème : Paysage Date : 1949 Taille : 33x46 cm Support : Isorel Technique : Huile Inscriptions : H49-14 Signature, Richarme; date et monogramme en ocre rouge, en haut à droite Expositions 1949(i)-Montpellier, Galerie Art et décoration 1950 (C)- Paris, Grand Palais 1950(i)- Cannes, Galerie Martin Gruson Bibliographie : 1950 – Revue moderne 2002- Press Book Estelle Goutorbe 2016- Conférence Université du Tiers Temps, Montpellier Texte - Journal : 29 décembre 1948 : Grande nervosité. Commencement d’une peinture à l’huile du café Gleize. Journée d’une beauté éblouissante. 4 janvier 1949 : L’après midi, séance de peinture sur la toile du café Gleize. Rencontre d’une mendiante à qui je fais boire un café. 5 janvier : Terminé la toile « café Gleize » en peignant les personnages du premier plan, surtout le visage de face. 18 mars au 5 avril 1949 Exposition Galerie Art décoration 18 Rue Foch. Commentaires de Francis (…) trouve dans la Guinguette de chez Gleize une réminiscence de Couderc (…) Michèle Thème : Portrait Date : 1950 Taille : 50x40 cm Support : Toile Technique : Huile Inscriptions : H50-14 Signature, Richarme en bleu ; date et monogramme en ocre rouge, en haut à droite Expositions : 1951 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 2003 (i) – Lyon, Galerie Artis, présentation 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire Bibliographie : 2007 - Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie une œuvre » p.53 16
  • 21. TENTATIVE ABSTRAITE Thème : Abstraction Date : 1950 Taille : 23 x 23.7 cm Support : Isorel Technique : Huile Inscriptions : H50-10 Exposition : 2016, Laudun Lardoise, Biennale Textes - Journal : 24 Mai 1950 : Début d’une tentative abstraite. 2h de peinture. 25 Mai : Continuation peinture abstraite. 29 Mai : Grande date dans ma vie artistique. J’ai terminé ma première étude abstraite. J’en suis éberluée. J’y trouve une saveur étonnante et tout en me laissant aller à une immense fantaisie. J’en déduis cependant quelques volontés : c’est uniquement l’étude de la couleur sans autre souci : 1. Une couleur dominante ; 2. La proportion de la surface de cette couleur dominante par rapport aux vides (surface unie d’autres couleurs au blanc ou noir) ; 3. La forme : une ligne dominante ; jeu des surfaces unies et des surfaces bigarrées. 4. Les valeurs : blanc, noir ; passages des tons des chauds aux froids. Composition générale équilibrée ou contraste des tons froids aux tons chauds ou inversement, des tons chauds aux tons froids Correspondance : lettres à Michèle en Amérique : 29 mai 1950 : « Les 2 foulards de Saizieu terminés, je n’ai pas eu l’entrain nécessaire pour m’y remettre et j’ai écouté la muse qui m’a dicté quelques nouvelles toiles très personnelles, des études de « Bleus » et de nuit pour aboutir à une tentative de peinture abstraite !! J’y suis arrivée de moi-même petit à petit par mes recherches avec une sincérité absolue sans être aucunement influencée par la mode du jour. Le 27 mai, 1ère toile abstraite : c’est une date pour moi !! Je ne comprenais guère avant ce que cela représentait et maintenant je sens toute la volupté de cette liberté absolue qui fait que l’on ne pense absolument qu’à la poésie de la couleur. Mon abstrait à moi, c’est ceci : une dominante, des repos (espaces blancs et noirs), des pleins (arabesques de fantaisies), des vides ( espaces uniformes). La proportion s’entend la quantité d’une même couleur. La forme s’entend une arabesque linéaire générale. Les valeurs : les sombres et les clairs la couleur : une dominante et l’étude des passages basés sur la connaissance des lois (amitié ou inimitié des couleurs chaudes ou froides). C’est assez différent de ce que je faisais mais c’est un aboutissant. Je ne veux pas abandonner le « Sujet » mais je suis très « emportée » vers cette nouvelle voie qui me permet de ne mettre que ce que je sens. La nature impose à l’artiste des éléments et dans ce fatras, il y a toujours les éléments fâcheux. cette étude abstraite est arrivée juste au moment où je lisais « A rebours » de J.Huysmann*…+ livre de base à lire absolument pur une formation solide. Avant cette toile, je n’aurais pas compris ce passage, ou bien, j’aurais sursauté d’indignation : « …comme il le disait, la nature a fait son temps ; elle a définitivement lassé par la dégoutante uniformité des ses paysages et de ses ciels, l’attentive patience des raffinés. Au fond, quelle platitude de spécialiste confinée dans sa partie. Quelle petitesse de boutiquière tenant tel article à l’exclusion de tout autre. Quel monotone magasin de prairies et d’arbres, quelle banale agence de montagnes et de mers ! etc… A n’en pas douter, cette sempiternelle radoteuse ( la Nature !) a maintenant usé la débonnaire admiration des vrais artistes, et le moment est venu où il s’agit de la remplacer, autant que faire se pourra, par l’artifice » Il y a évidemment l’exagération de l’écrivain surtout de Huysmanns qui est brutal, entier, fort, mais tu juges de mon ébahissement en découvrant une telle concordance dans le livre et dans mon évolution artistique et mes sensations du moment. 17
  • 22. Soucis à la tête de mort Thème : Still Life Date : 1949 Taille : 80 x 50cm Support : Toile de jute sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H49-06 Signature et monogramme rouge sombre en bas et à droite Restauration : Carole Circhirello, 2013 Expositions : 1949 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 1950 (i) – Cannes, Galerie Martin Gruson 1951 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration Titre : Nature Morte au Bouddha Thème : Still Life Date : 1951 Taille : 80 x50 cm Support : Toile de jute sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H51-01 Date et signature gris vert sombre, en haut à gauche Restauration : Carole Circhirello, 2013 Exposition : 1951 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration Texte - Journal : 14 novembre 1949 : De 2h à 5h, organisation d’une nature morte avec fleurs : Grand Bouddha blanc – mandoline –vase –amphore et les cierges de Notre Dame. Des blancs, des rouges et des jaunes. Il me semble que cet ensemble est un symbole de « la Vie « dans la joie. 15 novembre : De 2h à 5h, peinture sur la toile du Bouddha 16 novembre : Peinture toujours sur la même toile mais je n’ai vraiment plus de provision de couleurs 18
  • 23. Printemps à la Vignette Thème : Paysage - Printemps Date : 1954 Taille : 53 x 80 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H54-04 Date en rouge, signature et monogramme sombre en bas à droite. Achevée en juillet Expositions : 1955 (i) – Paris, Galerie Bruno Bassano 1956 (C) – Lyon, Salon Regain, Rétrospective, « 20 ans de peinture » 1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud 1957 (i) – Paris, Galerie Jacob 1954 (i) – Montpellier, Mas Psalmodie 2000 (i) – Montpellier, Couvent des Dominicains 2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie 2007 (i) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire 2011 (i) – Montpellier, salle Saint Ravy Bibliographie : 2002 : Estelle Goutorbe, « Press-book » 2007 : Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie une œuvre », p. 61 Joutes bleues Thème : Scène de vie Date : 1955 Taille : 38 x 55 cm Support : Toile de sac sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H55-07 Signée et datée en noir en haut à gauche Expositions : 1949 (i) – Montpellier, Galerie Lucien Gout 1988 (i) – Saint-Gely-du-Fesc, Galerie Réno, « 35 années de peinture » 1995 (C) – Montpellier, Galerie Réno, Sète moitié de siècle 2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie, « les vertes années » 2008 (Rétrospective) – Sète, Musée Paul Valéry Note : Réalisée en 1949 ou avant 19
  • 24. Nature morte aux tulipes blanches Thème : Still Life Date : 1955 Taille : 54 x73 Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H55-09 Signée et datée en haut et à gauche en ocre jaune Expositions : 1955 (i) – Paris, Galerie Bruno Bassano 1956 (C) – Lyon, Salon Regain, Rétrospective, « 20 ans de peinture » 1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire Bibliographie : 2007 : Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie une œuvre », p. 121 Texte : Journal 5 Février 1955 : Séance de peinture extrêmement recueillie sur la toile : « Abat jour, fenêtre et rideau de voile, vase bleu et chat ». Bleus chauds outremer et bleu – gris froids, ocres rouges et noirs – verts. Etude appliquée de glacis demie – pâte sur fond – dessous très secs d’il y a cinq ans – pour des transparences dans les clairs utilisés comme des « repos » (je veux parles de la surface du voile de la fenêtre et de la surface de l’abat – jour). Intérêt et mise en valeur de la ligne brisée. Nature morte aux Grenades Thème : Still Life Date : 1956 Taille : 40 x 50 Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H56-15 Expositions : 1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud 1957 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 1957 (i) – Paris, Galerie Jacob 2004 (i) – Sète, Galerie Yves Faurie 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire 2011 (i) – Grau du Roi, villa Parry Bibliographie : 2007 : Jean Luc Bourges, livre catalogue : « Une artiste, une vie une œuvre », p. 122 20
  • 25. Piéta bleue Thème : Art Religieux Date : 1956 Taille : 27x21 Support : Technique : Huile Inscriptions : H56-04 Bibliographie : 2010 : Françoise Renaud, Richarme, au-delà du blanc, p.51 Montferrier Thème : Paysage Date : 1956 Taille : 70 x 104cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H56-12 Expositions : 1956 (C) – Lyon, Salon Regain, Rétrospective, « 20 ans de peinture » 1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud 1957 (i) - Paris, Galerie Jacob 1957 (i) - Galerie Art et décoration 1958 (C) – Dijon, Grande semaine s Arts au musée 1962 (C) – Bonnieux, Salon de peinture 2006 (i) – Bagnols sur Cèze, Musée municipal Albert André Bibliographie : 1959 : Midi libre 1959 : Revue Moderne, L Bernero 1959 : Vision des Arts Œuvres préliminaires : D51-28 21x26.8 D51-31 38x50 G51-27 24.2x32 21
  • 26. Œuvres complémentaires : D52-09 23x31 D55-09 68,5 x 99 Textes - Journal : 10 Novembre 1951 : Premier schéma d’une toile qui serait un paysage composé sur les directives de Lhote. Préparation lente, renouvelée sur papier aux dimensions de la toile à faire. Sujet : Montferrier – vue panoramique. Correspondance : Je lis beaucoup en ce moment, je médite le Traité du paysage d’André Lote. J’entreprends sur ses directives un grand paysage avec personnage composé (Montferrier). Mais je fais esquisse, carton, préparation en ligne couleurs etc… et ne pense réaliser la toile que d’ici un an pour appliquer les précautions de séchage, éviter les repeints, partir d’une préparation tellement poussée que je puisse réaliser la peinture de la toile avec sûreté absolue d’un jet, et pour chaque partie sans « reprise », c’est une expérience nouvelle. Lettre à Michèle, 14 novembre 1951 J’ai eu une semaine extrêmement chargée : de la Frègonnière est arrivé à l’improviste le 16 août voir la peinture (…). Je peins entre chacun de ces intermezzos ma toile, « 2 Nus dans un paysage de Montferrier », très avancée, à été cependant interrompue de force et soumise à la chaleur terrible, n’y voyant pas très clair (difficulté du problème pictural) j’ai décidé dans un moment de désarroi de l’abandonner à un séchage…obligatoirement d’un an !!…Je serai plus fraîche pour reprendre ces dessous et les mener à bien. Lettre à Michèle, 19 aout 1954 Chat à la fenêtre Thème : Still Life Date : 1959 Taille : 65x54cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H59-11 Monogramme, date et signature en bas à gauche. Date au dos Expositions : 1956 (i) – Avignon, Galerie Arlette Chabaud 1959 (i) – Paris, Galerie 55 1959 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 1959 (i) – Avignon, Galerie Grillon 1961 (C) – Lyon, Palais Municipal, 23 ème Salon Regain 1970 (i) – Perpignan, Galerie de la main de fer 2011 (i) – Grau du Roi, Villa Pary Texte - Journal : 1 er janvier 1958 : Séance de peinture : achèvement de la toile composée d’une fenêtre du chat (Tipule) de l’oiseau et de la plante grasse. Symphonie en gris-bleu-vert et rouge-orangé. 3 janvier : La toile « le chat, l’oiseau et le cactus » est terminée. 7 Avril 1959 : Séance de peinture et achèvement de la toile « Le Chat et l’Oiseau » reprise dans l’esprit de la toile. 11 avril : Retouche du chat 22
  • 27. L’Artiste Thème : Portrait - Hommage Date : 1959 Taille : 81 x 54cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H59-09 Monogramme, date et signature en bas à droite Expositions : 1959 (i) – Avignon, Galerie Grillon 1959 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 1962 (C) – Paris, Galerie Raymond Duncan 1970 (C) – Lavérune, Château des Evêques « Montpellier garrigues » 1980 (i) – Montpellier, Galerie MG 1988 (i) – Saint Gély du Fesc, Galerie Réno 2004 (i) – Montpellier, Hôtel de Région, « Trajectoire » Bibliographie : 2004 : Miroir de l’Art Œuvres complémentaires : D42-19 42x32 D42-21 71x54 G42-03 32x42 Textes - Journal : 4 mars 1959 : 2eme séance d’atelier sur cette nouvelle toile « à la gloire de Mayou Isérentant ». Le 3 mars l’après midi reprise du thème. Repensé la composition : la diagonale devient maîtresse ; le rouge-orangé la couleur la plus vive. 4 mars 1959 : Couvrage (sic) de la toile. 5 mars 1959 : Séance de peinture sur la toile « À la gloire de Mayou » - peinture des dessous. 11 mars 1959 : Peinture toute la journée sur les 3 toiles commencées : « Portrait de Mayou », « À la renommée de Mayou » (noir et rouge) et « Petit Printemps » 16 mars 1959 : Travail de peinture sur les trois toiles simultanément. Préparation des « noirs » ; légère avance dans la toile « Hommage à Mayou I. ». 19 mars 1959 : Lumière grise mais suffisante pour le travail ; 5 h de peinture sur la toile que j’appellerais plus simplement «Mayou à la palette». 23 mars 1959 : Peinture sur la toile « Mayou à la palette ». 25 mars 1959 : Travail de peinture durant 4 h. Achèvement de la toile appelée « Mayou et la palette ». 2 octobre 1963 : Peinture 1 h ; achèvement de la toile l’Avion rouge. Reprise d‘un détail négligé dans la toile de « Mayou ». 19 décembre 1965 : Reprise de la toile « Mayou Isérentant ou l’Inspiration »…recherche du moelleux, des passages. 22 décembre 1965 : Continuation de l’assouplissement de la toile « Mayou ou l’inspiration ». 24 janvier 1966 : Reprise du personnage : le modèle ou la muse dans la toile « Mayou à la robe rouge » ; travail de 3 h à 6 h. Merveilleux oubli de tout, d’envolée…de 7 h à 8 h Correspondance : J’ai recommencé à travailler et j’ai mis au point, puis exécuté au lavis à l’encre de Chine, une composition intitulée : « Inspiration » avec le portrait de Mayou Isérentant et la lyre, le violoncelle, la palette avec au fond une fenêtre ouverte donnant vue sur le lac d’Annecy de la Forclaz. A genoux, devant, un modèle avec une grande aile. Tu vas rire de cette aile que j’aime tant ! c’est cependant l’emblème d’une force qui élève, vous soutient dans une atmosphère élevée…(…). Je vais reprendre ce thème avec d’autres variantes. Lettre à Janik, 29 juin 1942 J’ai terminé une belle toile et j’ai commencé une autre avec des études sur Mayou Isérentant d’il y a 20 ans. C’est curieux ! Elle est déjà composée et couverte, 2 séances dessus. Lettre à Janik, 4 mars 1959 23
  • 28. Lac d’Annecy Thème : Paysage Date : 1961 Taille : 100x50 Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H61-18 Expositions : 1961 (i) - Montpellier Galerie Art et décoration 1967 (i) - Villeneuve-lès-Avignon, Galerie Renée Elzière 1970 (i) – Perpignan, Galerie « La main de fer » 1997 (i) – Montpellier, Salle Renaissance 1998 (i) – Grasse, Mas du Calme 1999 (i) – Montpellier, Couvent des Dominicains 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’histoire Bibliographie : 2006 - Françoise Renaud, Monographie p. 195 2007 - Jean Luc Bourges, Livre catalogue p. 142 Œuvres préliminaires : G34-05 23x31 G34-06 23x31 G38-03 23x31 G38-12 59x37 Textes - Journal : 16 Juillet 1961 : Peinture le matin. Esquisse – Mise en place, composition des surfaces de la toile dite : Lac d’Annecy (vue de la Forclaz). Première jus d’essence de térébenthine. 17 Juillet : Travail 2 heures. 1ère couche de pâte : équilibre des lignes, des formes, des valeurs. 18 Juillet : Achèvement de ce travail qui consiste à « couvrir » la toile ! 19 Juillet : Très courte séance. Achèvement de la couche de préparation des valeurs et équilibre des blancs. 20 Juillet 1961 : Travail facile le matin de 10 h à midi et après midi de 2 h à 6 h. Choix de l’Harmonie : bleu– gris bleu et bleu– gris teinté bois de rose (ocre rouge) ; 6 heures de travail enthousiaste. 21 Juillet 1961 : Peinture difficile à cause de la chaleur. 22 Juillet 1961 : Travail assez nouveau. Insistance sur le travail de superposition de deux tons très rapprochés et cependant « opposés » qui forment un « passage imprécis » et « vibrant » pour rejoindre insensiblement les grandes masses de la toile qui, elles, sont dans une harmonie bien définie. 25 Juillet 1961 : Peinture de 10 h. à midi et de 2 h. A 6 h le soir, énorme travail d’harmonisation en des « crescendo » insensibles ou des « decrescendo » par des tons qui se neutralisent. La netteté de la peinture provient surtout de l’opposition de 2 tons qui s’exaltent entre eux et en cela, ils peuvent constituer un « crescendo » de la couleur. 29 Juillet 1961 : Soir peinture : travail du personnage du 1er plan ; travail autour de ce personnage. Quand Michèle a vu le début de cette toile, elle a dit : « Oh, c’est du Bessil ! » Evidemment, faire des « variations » insensibles, entrer dans le domaine du clair et des tons pastellisés et ne se permettre rien de trop appuyé, c’est vraiment « faire du Bessil ». Mais le fait de faire éclater un ton « lourd » comme un ocre rouge dans la composition et de soutenir une ligne voulue dans le personnage fait que déjà aujourd’hui ma toile devient personnelle et devient « Richarme ». Les personnages de Bessil sont ravalés aux rôles inconsistants d’ombres… 30 juillet 1961 : Travail de peinture de 3h à 6h 1er aout 1961 : Peinture de 2h à 6 h 2 Août 1961 : Peinture : le 1er plan. Toujours. Travail pénible. Je me traîne. 8 Août 1961 : Peinture. 1ère reprise du travail sur la toile Le Lac d’Annecy. C’est une toile de vraie lumière. La couleur bleue en dégradé est, par étapes, éclatante puis muselée en une succession de tons rapprochés. Seule l’Orangé sur les bords de la composition est une couleur de 24
  • 29. choc et de poids qui anéantit les bleus divers et fait virer les clairs en lumière blanche. Première réussite de ce genre. Gamme de cette toile : Bleu cobalt – ocre rouge, noir d’ivoire et blanc pour les mauvines roses et mauvines bleus orangé = Ocre rouge. 10 Août 1961 : Peinture. Achèvement définitif de la toile intitulée « Lac d’Annecy ». Correspondance : …à tout cela s’ajoute le travail d’une toile difficile qui, suivant ton expression, « était du Bessil » et est devenue un « Richarme ». (…). Elle n’est plus Bessil, car chez lui il y a peu de tons forts (des terres par exemple) et ses personnages sont des « ombres » même pas « chinoises ». Or, dans ma toile, il y a un orangé– ocre rouge qui est très fort et fait taire les Bleus et il y a un personnage qui est bien inscrit. 5 Août 1961, extrait d’une lettre de Richarme à sa fille, Michèle Printemps violet Thème : Printemps Date : 1961 Taille : 54x73 Support : Carton Technique : Huile Inscriptions : H61-12 Expositions : 1998 (i) – Grasse, Mas du Calme 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’histoire 2011 (i) – Montpellier, Salle Saint-Ravy Note : Appelé également « Printemps gris » Bibliographie : 2006 - Françoise Renaud, Monographie, p.77 2007 - Jean Luc Bourges, Livre catalogue p.64 Texte - Journal : 8 Mai 1961 : Etablissement des tâches sur un « ancien printemps resté inachevé ». Etudes frénétiques du matin au soir pour tenter d’oublier mes chagrins (*) 9 Mai : Peinture de 2h à 5h30. Continuation du travail sur le « Printemps aux trois personnages ».Blanc– bleu, violet –ocre, rouge –verts doux ocrés ou citronnés. 10 Mai 1961 : Peinture de 10 h à Midi et demi sur le Printemps. Travail du cheval et dessin d’un personnage. 13 Mai : Peinture de 2 h à 5 h sur la toile « printemps », établissement des « Blancs émus de bleu outremer ». 16 Mai 1961: Peinture toute la matinée sur le « Printemps » ; modelé des arbres en bleu et bleu –rosé. Peinture 1h, le soir. 17 Mai : Travail de 3 h à 7 h 30 sur le modelé chromatique des arbres, demie – pâte. Modelé des personnages. Dominante : Bleu – mauve et blanc (froid) avec un jaune ocre – citronné (froid), des violets – roses (froids) ; Ensemble assez terne ; faut – il faire chanter avec des ocres rouges ? 18 et 19 mai : peinture (sans autres notations) 21 Mai : Peinture de 10 h à midi et de 2 h à 6 h sur le « Printemps », modelé du 3 ème arbre dans les bleus – mauves. Modelé des bras. 23 Mai 1961: Peinture de 2 h à 6 h du soir. Dernier travail sur la toile appelée « Printemps gris » avec 3 arbres fleuris et 3 personnages. Composition très marquée par un long repos central formé par un rectangle en demi – teinte. Autour de ce rectangle, un demi cercle de blancs très affirmés opposés à un demi – cercle de modulations en bleus et bleus – roses. Toile achevée, très méditée ; peinture sur carton souple. * il s’agit du vol perpétré à la Vignette. 25
  • 30. Printemps en Languedoc Thème : Printemps Date : 1963 Taille : 54x81 Support : Toile sur Châssis Technique : Huile Inscriptions : H63-03 Expositions : 1960 (C) – Valréas 1962 (C) - Paris, Galerie Roger Duncan 1965 (i) – Paris, Galerie « Rond-point des champs Elysées » 1968 (C) – Paris, Galerie Welter 1970 (i) – Perpignan, Galerie la main de fer 1978 (C) – Lavérune, Château 1999 (i) – Montpellier, couvent des Dominicains 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’histoire Note : Appelé aussi « Lumière de printemps » et « Printemps lumineux Bibliographie : 2007 - Jean Luc Bourges, Livre catalogue, p.68 Œuvre préliminaire : H57-05 32x41 Textes - Journal : 25 Février 1963: Après midi : Peinture, composition d’un Printemps avec personnages. Ambiance très claire. 1 er jus, mise en place. 26 Février : Peinture : Composition du Printemps. 27 Février : 1 ère couche de pâte et établissement des blancs. 1 Mars : Travail sur la toile « Printemps ». Beaucoup de soins pour placer de suite des valeurs douces comme passages du ciel aux cimes des arbres – éviter les duretés ; puis indications des valeurs sombres les plus profondes. Toile qui déjà part « en lumière ». 2 Mars : Travail sur la toile « Printemps ». Travail des noirs sur la masse des arbres. Verts sombres = noirs † verts émeraude † bleu de cobalt = opposés aux tons suivants. Verts sombres = Noir † vert émeraude † terre de sienne brûlée. 4 Mars : Peinture sur la toile « Printemps ». Travail sur les valeurs moyennes du terrain des toits des personnages. 5 Mars : Peinture de 3 h à 7 h. Travail du ciel, les blancs – bleus très tendres (blanc † une pointe de vert émeraude † une pointe de noir d’ivoire). Passage = blanc † une pointe de cadmium citron † une pointe de noir d’ivoire. Pour les bleus dans la partie haute du ciel : Bleus = blanc † bleu de cobalt † une pointe de noir d’ivoire ou une pointe d’ocre rouge pour donner une velouté un peu violacé. Pour le passage du ciel aux cimes des arbres, un gris composé ainsi : blanc † une pointe de bleu de cobalt † une pointe de noir d’ivoire † une pointe de jaune de cadmium citron. 7 Mars : Peinture à l’huile de 3 h à 7 h sur le Printemps ; achèvement du ciel, étude des blancs colorés dans les arbres 9 Mars : Peinture à l’atelier sur la toile du Printemps. Travail sur le 1 er arbre ensoleillé. 10 Mars : Peinture 1h 30 à l’atelier. 11 mars : Soir= Peinture à l’huile sur la toile de « Printemps ». Travail sur le second arbre dans les blancs ternes et travail sur les 2 personnages. 16 Mars : Matin : peinture sur le paysage « Printemps » ; modelé des arbres en fleur. 17 Mars : Peinture sur la toile « Printemps ». 30 Mars : 1 h 30 de Travail sur « le Printemps Lumineux ». 31 Mars : Matinée à l’atelier : achèvement lent de la toile « Lumière de Printemps ». Dernier recueillement dans mon atelier de la Vignette…avant le déménagement. Correspondance : 26 Février 1963 in lettre à Janik : Mon travail de peinture est lent, médité et soigné. Je vais commencer une toile de « printemps » pour le prochain Salon des Terres Latines (H. 63 03). 23 Mars 1963 in lettre à Janik : J’achève péniblement une toile de Printemps, il le faut pour des questions de métier. Ce serait mauvais de la laisser en plan… 26
  • 31. Œillets blancs et rouges Thème : Nature morte : Fleurs Date : 1964 Taille : 100 x 50 cm Support : Technique : Huile Inscriptions : H64-05 Expositions : 1965 (i) – Paris, Galerie Rond-point des champs Elysées Note : Racheté en 2015 à son propriétaire Texte - Journal : 9 Février 1964 : Mise en place, 1 ère esquisse d’un Grand format avec le même thème de ces œillets mais cette fois ci soutenus de masses importantes de verts variés – acides, bleus ou ocrés, ou verts –noirs. Ce parfum d’œillets me poursuit… 10 Février 1964 : Reprise des masses de l’esquisse pour passer le 1 er jus bien minutieusement. Travail 2 h 11 Février 1964 : Peinture : travail écourté ; début de pose de la 1 ère couche de peinture grasse sur cette composition en « carrés »avec thème de fleurs (œillets). 12. Février 1964 : Peinture de 3h à 5h30 Achèvement de l’empâtement de la toile après la 1 ère couche grasse. 13 Février 1964 : Soir peinture de 3h à 5h30 ; modelé des fonds de la toile ; travail aisé. 14 Février 1964 : Modelé des œillets rouges. 16 Février 1964 : Peinture soir : la lumière se lève de 2h à 4h. Peinture, modelé des œillets blancs, travail des passages du fond aux œillets. 17 Février 1964 : Peinture de 2h à 4h. Toujours les œillets blancs 18 Février 1964 : Peinture ; fleurs blanches ; tristesse… 19 Février 1964 : Peinture ; reprise des œillets rouges ; passages, accents, oppositions : rouge orangé, violacé (froid) ou rouge vif – modelé du vase, des fonds, etc.11h – midi, 2h – 5h30. 20 Février : Soir : peinture, achèvement des œillets blancs ; modelé du fond, du vase et préparation des voisinages de surfaces. 21 Février 1964 : Travail des blancs sur le petit pot donné par Didy. 22 Février 1964 : Travail autour du pot blanc, du coquetier blanc écru, du livre ; obsession, tristesse, dégoût…de l’existence. 23 Février 1964 : Reprises des pots blancs et des masses voisines. 24 Février 1964 : Peinture de 2h à 5h. Travail lent de passages subtils des rouges autour du 1 er plan – les pots, le livre. Toujours aphone… 25 Février 1964 : Travail lent autour du 1 er plan – la pomme, le livre, passages amortis dans le rêve…mais comment me fuir moi–même ? Cette tunique de Nessus…en soi ! 27 Février 1964 : Travail de perfectionnement des blancs. Les ellipses imposées par les lois de la perspective…me gênent dans une partie de ma toile. Le pied du vase est donc traité suivant la règle de l’ellipse car, dans cette partie de la toile, l’ellipse est conforme à mes intentions de composition…mais l’ellipse au centre du vase (une ligne rouge) et celle du haut de ce même vase, me gênent dans l’esprit de cette partie de la toile…alors je donne un sérieux aplanissement à ces ellipses…c’est « voulu », la règle est sacrifiée à une vision ? C’est de l’expressionnisme…de tout cela, la seule chose qui doit compter = l’expression d’une jouissance, d’un contentement secret…affaire de sensibilité, n’est ce pas ? 28 Février : Travail de 2h à 5h30. Achèvement de la toile. 27
  • 32. Avignon Thème : Paysage Date : 1965 Taille : 65 x 92 cm Support : Technique : Huile Inscriptions : H65-09 Expositions : 1959 (i) – Montpellier, Galerie Art et décoration 1959(C) – Paris, Musée d’Art Moderne 1961 (C) – Paris, Galerie 55 1965 (i) – Paris, Galerie Rond-point des champs Elysées 1967 (i) – Montpellier, Galerie Miroir 1967 (i) – Villeneuve lès Avignon, Galerie Renée Elzière 1967 (C) – Nice 1970 (i) – Perpignan, Galerie la main de fer 1972 (C) - Montélimar 1985 (i) – Avignon, Galerie Franck Ricci 1989 (i) - Béziers, Galerie Clémenceau 2006 (i) – Bagnols sur Cèze, Musée Albert André Œuvres en lien : G67-02 Avignon 27x35 C26 5V 25x35 Texte - Journal : 15 Mars 1962 : Peinture de 3 h à 6 h 30, reprise de la toile intitulée « Avignon » Elle était vraiment en « carton ». Etude des passages. Affirmation de la ligne générale et serpentine dans le paysage. 30 Janvier 1965 : Long travail et reprise de la toile ancienne d’Avignon. Repenser le ciel, les mauves, les oranges et les violets. 31 Janvier 1965 : Travail toute l’après midi sur la toile ancienne d’Avignon appelé : « Provence ». Adoucissement de N.D. des Doms – glacis de mauve sur des verts. Travail du ciel. 1 Février : Matin : Peinture sur la toile « Avignon » « Provence ». Etude des passages. Refonte du ciel…les orangés mis dans le ciel. Le soir, composition des tons de « passages », des neutres gris ou beiges. 2 Février : Matin : peinture toute la matinée « Avignon – Provence », liaison des orangés ; dans les sombres, terre de sienne (chaud), ocre rouge (froid) ; dans les clairs : cadmium orangé (chaud), cadmium citron (froid). Soir : toujours l’atelier = « le bagne » 3 Février1965 : Achèvement de la toile « Avignon – Provence ». Les toits trop durs, découpés à l’emporte pièce, les marier aux frondaisons par des passages délicats. Puis différenciation des trois toits par des orangés variés. Modelé du chien, du bouquet qui met un point final à une longue verticale de violets. Mais le bouquet est d’un violet rose qui le fait vivre « en avant » du reste des violets qui sont, eux, orientés vers les bleus lointains. Travail de peinture tout le jour. Correspondance : Depuis hier, la toile Avignon (H 65 09) est accrochée au Terre Latine, au Musée d’Art Moderne à Paris, 1 Juin 1960 in lettre à Janik 28
  • 33. Le joueur de ballon Thème : Corps humain, Figure Date : 1966 Taille : 31 – 41.5 cm Support : Carton Technique : Huile Inscriptions : H66-20 Note : repris en 1971 Bibliographie : 2002 - Estelle Goutorbe, Press-book Texte - Journal : 20 Décembre 1965 : Travail sur le petit « joueur de ballon »…modelé en introduisant dans la figure les tons du fond pour créer l’unité de la surface peinte. 22 Février 1966 : Séance d’atelier pénible – agacement, impression d’avoir tout raté. Travail sur le « personnage jouant au ballon ». 23 Février 1966 : Soir : reprise et achèvement de l’étude « personnage jouant au ballon ». Travail productif, aisé au but. 24 Février 1966 : Achèvement du personnage « Joueur au ballon ». 3 Août 1971 : Reprise d’une figure « Le Joueur de ballon ». Travail hésitant, agacement interne…dû au temps accablant. 5 Août : Travail autour de la figure : le paysage, l’eau, l’éclairage un peu fantastique, un rêve… 8 Août : 2h de peinture. Brassage des pâtes, modelé de la figure…en ocre rouge pour relier les deux tâches ocrées – rouge du haut et du bas de la composition. Travail court, impatient. 10 Août 1971 : Achèvement d’une étude : « Jeune homme au ballon ». Modelé de la figure : faire intégrer une jambe dans le paysage. De 3h30 à 7h30. La lecture Thème : Still Life Date : 1969 Taille : 116 x 81 cm Support : Toile Technique : Huile Inscriptions : H69-09 Expositions : 1969 (i) – Paris, Galerie Arlette Chabaud 1970 (i) - Perpignan, Galerie la main de fer 1970 (i) - Montpellier, atelier Christian Marc Rouzier 1973 (C) – Paris 1980 (C) – Montpellier, Théâtre municipal 1988 (i) – Saint Gély-du-Fesc, Galerie Réno 1989 (i) – Béziers, Galerie Clémenceau 1991 (C) – Paris, Grand Palais 2008 (Rétrospective) – Sète, Musée Paul Valéry Note : autre titre : « Sous la lampe » Bibliographie : 2008- Françoise Lopez, Plaquette du musée de Sète 29
  • 34. Texte - Journal : 29 Octobre 1968 : Composition d’une grande toile claire : un « intérieur » – éclairage de lampe dans le bas ; dans le haut, fenêtre ouverte sur la mer et des oiseaux. 30 Octobre : Préparation minutieuse des dessous. Le 1 er jus en rouge de cadmium clair ou foncé pour les parties qui seront en violet de cobalt (éviter les oxydes de fer). En blanc – dans les espaces très clairs ; en ocres – dans les espaces éloignés ; des cobalts. 31 Octobre : Reprise de la composition. Discussion après avoir repensé les proportions des surfaces – des lignes (orientation) (importance). Les blancs sont nourris en « gras ». 1 Novembre : 2 ème étape : pose de la couche grasse : toujours en épaisseur les rouges de cadmium dans les espaces réservés aux cobalts. Continuation de l’opération précédente pour bien couvrir la toile. Elle se présente en rouge, or et blanc avec une pointe de vert (très gaie). 3 Novembre : Grande séance de travail. Pose des violets de cobalt sur la draperie, la lampe – l’ombre du fauteuil. 4 Novembre : Travail écourté à cause de l’organisation du bagage de Janik. Modelé (avec des ocres oxydes de fer) de la chaise (toile violette et orangée). 5 Novembre : Travail autour de la draperie violette…sur la toile d’intérieur. 13 Mars 1969 : Reprise de la grande toile intitulée « Sous la lampe ». Introduction des roses – violets éclatants (mélange d’un peu de violet de cobalt foncé avec du cadmium d’Allizarine). 14 Mars : Modelé du rideau sombre : outremer, violet de cobalt, rouge de cadmium foncé. 15 Mars : Soir peinture ; travail dans les violets. 16 Mars : Préparation dans les jaunes dorés de la surface qui veut être « marine ». Brassage des pâtes. 17 Mars : Travail de 4h à 7h. Modelé du personnage en vert ; les violets de la draperie, raccords, préparation des « dessous » de l’eau…du nuage, de la barque… 18 Mars : Travail sur le fond d’eau, la barque, le ciel…blanc, jaune et pose après en transparence de touches vert d’eau chaud et rose froid. 19 Mars : Achèvement du modelé des « passages » de la lampe, du personnage en vert, du chapeau clair sur la toile intitulée « Sous la Lampe ». 20 Mars : Travail de modelé de la lampe : tempête des passages du violet profond au rouge de cadmium clair (en utilisant le rouge de cadmium d’allizarine + rouge de cadmium clair) le violet profond étant fait d’outremer foncé + violet de cobalt en grande quantité + 1 pointe de blanc de zinc (éviter d’adjoindre le rouge de cadmium clair ou foncé car ces derniers donnent un reflet brunâtre). Connaître les possibilités de sa palette disait Descossy… 21 mars 1969 : Peinture 24 Mars : Modelé en orangé – jaune de la chevelure. Nettoyage des tons, modelé du pot vert…suppression des arrêtes trop brutales, études des passages. 25 Mars : Travail sur la tenture : violet – rouge froid – orangé. 26 Mars : Travail de nettoyage sur les clairs de la table, les ombres roses – rouges froides. 30 Mars : Je procède par élimination de tous les détails imparfaits, les colorations indécises ou fausses…les sombres trop plombés etc. 31 Mars : Peinture toute l’après midi, jusqu'à 6h30 pour corriger, mettre en place, modeler, refaire les tons de la main du personnage debout, en vert, sur la toile « Sous la Lampe ».Toile terminée aujourd’hui, 31 Mars 1969. 21 Septembre 1970 : Travail de retouches au vernis à retoucher sur la toile « La Lecture ». Fait important : déboucher les fonds, faire vibrer les noirs qui sont dans cette toile, des violets et des rouges profonds, mais la séance de travail ne suffit pas… 22 Septembre : Je reprends de retouches approfondies, des adoucissements sur la toile intitulée « Lecture » ; teinter les blancs de jaunes ternes citronnés, déboucher les fonds, marier les surfaces… 24 Septembre : J’ai repris avec calme les dernières retouches sur la toile « La Lecture » et préparé le travail du lendemain « le lac noir » (Pyrénées Orientales). 25 Septembre : Encore de légères retouches sur la toile « La Lecture ». Achèvement. 7 Novembre 1971 : Peinture de 2h30 à 5h ; Retouche sur la toile « La Lecture ». Allègement et modulation des noirs profonds. Correction du linge posé dur la chaise au 1 er plan. 8 Novembre : Excellent travail de retouches sur la toile intitulée « La Lecture ». Noyer l’ombre de la lampe dans le rouge du rideau. Reprise de la forme du linge blanc en le raccourcissant. Adoucissement du chapeau dans sa découpe et en accentuant sa valeur blanche. Noyer la lampe dans le rouge pour mieux étaler la surface du rouge du fauteuil et éviter une coupure. Mais la lampe simplifiée dans un ton presque uniforme en « ocre rouge » (le fauteuil étant, lui, d’un rouge chaud plus vermillonné). 30
  • 35. Glaïeul roses Thème : Fleurs Date : 1969 Taille : 73 x 60 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H69-12 Expositions : 1970 (i) – Perpignan, Galerie, la main de fer 1970 (i) – Montpellier, Atelier Christian Marc Rouzier 1975 (C) – Montpellier 1982 (i) – Paris, Galerie Drouant 1989 (i) - Béziers, Galerie Clémenceau 2004 (i) - Simiane la Rotonde, maison Galeron 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire 2016 - (Hommage) – Biennale de Laudun l’Ardoise Note : en reproduction sur la tombe de Richarme à Albertville Bibliographie : 2007 - Jean Luc Bourges, livre catalogue p.76 Œuvre préliminaire : 1969, gouache sur canson, 60x42 Textes - Journal : 19 Septembre 1969 : Préparation d’une toile de fleurs : glaïeuls roses – rouges. Tension : étude à la gouache des glaïeuls ; 2 ème étude des glaïeuls au trait crayon ; enfin, 3 ème improvisation pour utiliser mes restes de gouache sur la palette. 20 Septembre : 1 er jus et composition de la toile des glaïeuls roses. 28 Septembre : Peinture de 4h à 6h30 ; modelé de la grande vase : gris et rose. 30 Septembre : Grand travail minutieux, médité au 1 er plan : le feuillage, les boules rouges, le modelé éclairé de la bande verticale réservée aux noirs – verts sombres. 1 Octobre : Soir, de 3h moins quart à 6h : achèvement de la toile « Les Glaïeuls roses ». Correspondance : Je te remercie beaucoup pour le magnifique bouquet de glaïeuls. J’en ai fait une étude dessinée et colorée à la gouache (G 69 04), puis une seconde étude au trait (crayon) et enfin je commence une toile de glaïeuls roses (H 69 12), grâce à toi. Lettre à Janik, 20 septembre 1969. (…) Tes glaïeuls roses sont le prétexte d’une étude qui me passionne et subitement m’ont fait sentir pleinement les lois de la couleur et aboutir peut-être à une toile qui promet d’être magistrale ! Lettre à Janik, 25 Septembre 1969: 31
  • 36. Le Rêve Thème : Composition Date : 1970 Taille : 116 x 89 Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H70-06 Restauration : Anne Baxter 2007 Expositions : 1970 (C) – Paris, Grand palais 1971 (C) – Valréas 1977 (C)- Paris, Galerie La Mandragore Bibliographie : 1970, Revue Œuvre préliminaire : G69-03 59.5x56.5 Texte - Journal : 1 Octobre 1969 : Composition du dessin « Le Rêve ». 21 Octobre 1969 : Dès le matin et toute l’après midi (2h à 6h), travail de composition, esquisse à la gouache sur le thème « Le Rêve »…journée de recherches ; abandon momentané de la toile : « Les Glaïeuls roses »(avec le sentier et le soleil). 1 Novembre 1969 : Mise en place au trait sur une toile vierge, format 50F, du sujet appelé « Rêve ». 2 Novembre : Matin : 1h30 de peinture ; correction, méditation, recherche d’amélioration, de simplification de l’esquisse de la veille sur la toile de 50F. Soir, pose du 1 er jus maigre. 3 Novembre : Peinture : pose de la 1 ère couche grasse. 4 Novembre : Soir ; achèvement de la pose de la 1 ère couche grasse. 5 Novembre : Pose des dessous jaunes de l’arbre, des verts indiqués ; les rouges profonds préparés. 10 Novembre : De 11h à midi 20, pose des violets bleus. 11 Novembre : Modelé des branches dans la lumière : verts – jaunes, verts – verts. 13 Novembre : Modelé de l’arbre. 16 Novembre : Toujours le travail des « passages ». 17 Novembre : Soir, peinture de 3h à 5h ; travail de modelé des verts dans la fumée, travail de liaison. 18 Juillet 1972 : Repenser l’esquisse des 2 figures à contre – jour dans la toile « Le Rêve ». Reprise immédiate à l’huile, mise en place et corrections et modelé. 19 Juillet : Modelé des figures en fonction des colorations du fond. 20 Juillet : Achèvement minutieux du modelé des 2 figures (cuisses trop larges, passages plus subtils, etc.). 21 Juillet 1972 : Achèvement de la toile « Le Rêve ». Le groupe de ces 2 figures est enveloppé, glacé de rouge pour le marier au fond et n’en faire qu’un tout. Correspondance : 22 Novembre 1969 (lettre de Paris) à Michèle: J’étais déjà fatiguée de beaucoup de choses et de l’énorme travail tendu sur ma toile en atelier (H 70 06 Le Rêve). Dans le train j’ai laissé la joie m’envahir avec le soleil radieux jusqu’à Dijon 26 Février 1970 (lettre à Janik et Jean) : Actuellement nous faisons l’expédition de la toile pour les Indés (sic). 31 Mars 1970 in lettre à Janik : Aujourd’hui j’ai reçu la revue « Le Peintre ». Jean Chabanon y fait un compte rendu du Salon des Indépendants et mentionne élogieusement mon travail par ces mots : « une connaissance très sûre de l’alliance de la forme et de la couleur ». (Critique concernant le « Rêve »). 24 Juin 1970 in lettre à Jean : Depuis hier j’ai repris le travail d’atelier et de peinture.(…) J’ai déjà mis au point une autre interprétation du thème « Le Rêve » et je compte en faire un beau dessin. 5 Juillet 1971 in lettre à Jean: Entre temps, hier nous sommes allées à Valréas pour porter ma toile « Le rêve » H 70 06 qui, sur invitation, sera exposée au château de Simiane du 18 juillet au 1 er septembre. Ce petit voyage a été absolument réussi, charmant et très rempli. 23 Décembre 1971 in lettre à Janik : Depuis 3 jours, je consacre mon temps, le matin à la correspondance, envoyant des cartes avec la reproduction de la toile « Le Rêve ». C’est une façon d’écrire moins longuement ou de faire ma publicité. Comment trouves-tu cette image ? Elle me donne bien l’impression d’un rêve, évidemment il n’y pas le charme de la couleur mais je suis très contente, je te remercie puisque Michèle me dit que ces 400 cartes me sont offertes par vous deux réunies. Merci. 32
  • 37. L’éolienne Thème : Paysage Date : 1971 Taille : 73x54 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H71-08, Signée Richarme en rouge, date et monogramme en vert, en bas à droite Expositions : 1975 (C) –Paris, Galerie Blaise Saint Maurice 1978 (i) – Paris, Galerie La Roue 1980 (i) – Montpellier, Galerie MG 1986 (i) – Nîmes, Galerie de l’atelier 1986 (i) – Montpellier, Galerie de l’atelier 2007 (Rétrospective) - Albertville, Musée d’Art et d’Histoire Note : Maison Mutte, Font trouvée Bibliographie : 2000- Caroline Rivoallan, La Vignette 2007 – Jean Luc Bourges, livre catalogue p.105 Œuvres préliminaires D70-12 50,5x32.5 D70-16 30.5x22.7 D70-18 50x32.5 G70-03 38x28 G70-04 50x32 G70-08 50x32 Texte - Journal : 16 Novembre 1970 : Etude aquarellée de l’aquarellée de l’éolienne… 17 Novembre : 2 ème étude de l’éolienne aquarellée. 21 Novembre : 3 ème étude de l’éolienne aquarellée. 22 Novembre : Achèvement de l’étude (3 ème ) de l’éolienne. 30 Novembre : Dessin chez les Mutte. Etude au trait de l’éolienne en entier ; reprise avec le crayon feutre. 30 Janvier 1971 : Mise en place. 31 Janvier 1971 : Composition ; recherches des masses, des directions ; proportions de la maison Mutte « Font Trouvée ». 1 er jusmaigre. 1 Février : Peinture de 4h à 6h. Pose de la 1 ère couche grasse, très réfléchie. Ménagement des surfaces blanches ; des dessous clairs : blanc + une pointe d’ocre jaune pour les surfaces chaudes ; blanc + une pointe de cadmium citron pour les surfaces froides. (...) 3 Février : Travail de 10h à midi et demi et de 3h à 6h30. La toile est recouverte. Travail des jaunes de la maison, des verts des arbres. 4 Février : Modelé des arbres ; début de la coloration du ciel vert, d’eau… 5 Février : Coloration du ciel ; introduction des jaunes dans la roue. Modelé coloré des pins, encore préparation des blancs. La toile est peinte en pleine pâte. (...) 11 Février : Peinture de 2h30 à 6h30 ; travail sûr, énorme qui détermine le succès de la toile ; pose des orangés soutenus dans la roue de l’éolienne ; reprise du ciel, jaune – vert tendre (vert – jaune lumineux). Séance cruciale dans l’élaboration de cette toile…j’en vois, enfin, la fin et la réussite. 12 Février : Introduction d’un vert – bleu léger dans le ciel puis d’un orangé vif tirant sur le rouge dans la roue. Modulation de la roue, assouplissement des passages. Le côté roue gagne soudain en clarté joyeuse et le ciel devient typiquement languedocien…Peut être faudra – t – il diminuer l’orangé rouge dans la roue ou l’introduire dans une autre partie de la toile. C’est à étudier …travail de 3h à 6h. 14 Février : Les blancs – mauves pour le ciel, appliquer un jaune orangé tirant sur le rouge dans la roue sur les palettes (ou aubes ou jantilles), peindre les échasses de fer de cette roue, adoucir les ouvertures de la maison et supprimer les bleus – verts des fenêtres. La toile, enfin, s’organise, s’achève lentement. Une aura de lumière se concentre sur le coté de la roue et équilibre fortement les forces sombres et inscrites de la masse opposées des arbres. Grand jour de travail. 15 Février : Longue séance de travail réfléchi, positif. Les jaunes repris en orangé lumineux dans les portes de la maison e dans les reflets de l’eau…Travail du 1 er plan en bas de la toile..Demain, je pense, sera le dernier jour de travail sérieux sur cette toile…après il faut la discuter. 16 Février : Travail ultime d’adoucissement dans les branches, le corps de l’éolienne, l’eau, le haut du ciel. Modelé du 1 er plan. Discussion de la toile avec Michèle. Elle est fort belle, lumineuse, harmonieuse. Une toile verte avec comme partie sombre un violet profond, et un accent chantant et fort : le jaune – orangé, orangé – rouge. La toile est finalement achevée à 6h, le 16 Février 1971 (...) 1 Mars : Perfectionnement de certains tons – achèvement de la toile « l'éolienne ». 33
  • 38. Joutes vertes Thème : Scène de vie Date : 1971 Taille : 38 x 55 cm Support : Toile Technique : Huile Inscriptions : H71-07 Expositions : 1972 (C) – Paris, Galerie Christiane Vincent 1995 (C) – Montpellier, Galerie Réno 2006 (i) - Bagnols sur Cèze, Musée municipal Albert André 2008 (Rétrospective) – Sète, Musée Paul Valéry Bibliographie : 2008, Plaquette musée de Sète Œuvres liées : Carnet 43 : 1R 6CV Texte - Journal : 19 Septembre 1971 : Travail pensé, insistance sur la composition d’une petite marine déjà peinte avec des dessous solides (Les jouteurs). 21 Septembre : Organisation des clairs, des couleurs et soins donnés aux proportions des personnages et à leurs blancs respectifs. 22 Septembre : Peinture de « h à 6h15 : la lumière très falote et jaunissante est imprécise, s’éclaire et s’affermit vers 4H ; bonne séance de travail et de brassage des pâtes. Début du travail des « passages » et des « modelés » (le grand bateau). 24 Septembre : Le temps se lève ; reprise de la peinture ; travail autour de grand bateau, de la ligne rouge ; modelé du jouteur qui tombe à l’eau…Les voiles blanches ou grises… 25 Septembre : Travail lent : le ciel, la fumée, le drapeau tricolore…rapports de tons fins ; toile savoureuse, figurative. 26 Septembre : Modelé des jouteurs, de l’eau…passages repris par deux fois : éviter le découpage, le trou dans la toile…revenir au métier si décrié ! 27 Septembre : Travail définitif autour des personnages – jouteurs, modelé caressant pour « intégrer » les figures dans le paysage. Fatigue à la fin de la séance mais certitude que ma toile s’achève bien… 28 Septembre : Travail autour des rameurs : les modelés des têtes et des bras…de l’eau au 1 er plan…travail aisé, optimisme, joie de peindre. 29 Septembre : Travail minutieux d’achèvement sur la toile « Les joutes ». Bien différencier les blancs entre eux. Travail des tâches colorées : les pavillons. 39 Septembre : Achèvement complet de la toile des joutes (aux pavillons). 10P. 34
  • 39. Nocturne à Saint Germain des prés Thème : Composition Date : 1972 Taille : 116 x 89 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H72-12, Signature date et monogramme en bas à droite Restauration : Expositions : 1973 (C) – Paris 1988 (C) – Vaison-la-Romaine, espace culturel 1988(C) – Châteauneuf-du-Pape 1998 (i) – Grasse, Mas du Calme 1999 (i) – Montpellier, couvent des Dominicains 2004 (i) – Montpellier, Hôtel de Région 2006 (i) – Bagnols-sur-Cèze, Musée Albert André Œuvre préliminaire : D71-08 27x21 Texte - Journal : 15 Décembre 1971 : Composition en noir et blanc d’une «Fête à St. Germain des Près ». 19 Décembre : Recherche à la gouache d’une harmonie pour le « Nocturne à St. Germain des Près ». Etablissement des tâches lumineuses. Arrangement des surfaces nocturnes. 20 Décembre : Reprise du sujet «Nocturne à St ; Germain des Près » mais recomposée à l’envers si je puis dire, et directement sur une toile de 50, en plaçant le clocher sur la droite de la toile. Composition en V, Recherche des Verticales, des cercles et des « rimes » dans les formes. 21 Décembre : Peinture de 2h30 à 5h. Grande perte de temps pour récupérer du blanc de zinc dans des vieux tubes – pour les dessous. Rectification de la mise en place et des détails de la composition. Indication des grands blancs – des valeurs moyennes et des noirs profonds. 22 Décembre : Peinture de 3h à 5h ; pose du 1 er jus maigre (essence et terres) ; grande surface, c’est une toile de 50. 23 Décembre : Peinture de 2h30 à 5h. Début de la pose de la 1 ère couche grasse avec des terres ; recherche des valeurs). 24 Décembre : Achèvement partiel de la 1 ère couche grasse (avec des terres) sur la toile « nocturne à St. Germain des Près. 26 Décembre : Continuation de la pose de la 1 ère couche grasse (avec des terres ; préparation de dessous blancs. 27 Décembre : Préparation des dessous blancs ; correction de lignes. Achèvement complet des dessous sombres (terres de Sienne et ocre rouge). 28 Décembre : Début de la pose en couche grasse épaisse de vraies colorations vertes et bleu outremer de la nuit – sur un quart de la toile. Reprise des couches blanches sur les lumières intenses. Travail jusqu’à 5h. 29 Décembre : Brassage de pâtes, pose des couches grasses sur les surfaces en demi – lumière (dans la véritable harmonie). 10 Janvier 1972 : Reprise du travail ; préparation (avec du vernis à retoucher) des blancs citronnés. 11 Janvier : Travail aisé ; pose de la vraie couleur sur le clocher de St. Germain des Près ; pose du vernis avant de peindre. 12 Janvier : Peinture : 11h30 à midi : brassage de pâte ; de 2h à 5h. Les surfaces du ciel d’oranges qu’elles étaient deviennent vertes. 35
  • 40. 13 Janvier : Grand travail : pose des bleus – cobalt – violet autour du clocher laissant des verts en transparence. Préparation des dessous de lumière jaune d’œuf citronnée. Raccords de bleu dans les espaces du ciel. 14 Janvier : Excellent travail ; modelé du clocher de St. Germain des Près en rouge froid, ocre rouge clair, violet doux froid. Etude serrée des proportions, des hauteurs des fenêtres, de leur coloration…etc. Travail jusqu’à 5h. 15 Janvier : Travail difficile, fatigue. Reprise du modelé du clocher, préparation des passages entre lumière et ombre profonde. 16 Janvier : Peinture de 2h à 4h15 ; le jour très bas à 4h m’oblige à arrêter le travail. 1 ère séance consacrée à l’assouplissement des « passages » (la lampe, l’arbre). Travail court mais au point. 17 Janvier : Début du travail d’assouplissement des passages de la lune et de l’étoile : des blancs sortant en vibrance d’un ciel bleu – violet profond. Travail encore rudimentaire et plein de difficulté pour lequel j’ai une grande répugnance… 18 Janvier : Belle séance très ardue, travail ingrat : assouplissement des passages du bleu profond au blanc crème presque pur…énervement devant ces difficultés. 19 Janvier : Peinture de 2h30 à 5h. Travail excellent de modelé de l’arbre et du jouet fondu dans l’ambiance de l’arbre. Fatigue à 6h 20 Janvier : Travail lent autour de l’arbre et du jouet ; lumière grise ; séance plus courte. 21 janvier : pas de peinture. Brassage de pâtes. 22 Janvier : Longue séance de travail, bonne lumière, travail posé, propre, passages du sombre profond au clair presque blanc…difficile, énervant…mais bon résultat ; de 2h à 5h30. 23 Janvier : Peinture de 2h à 5h30 ; travail difficile ; brassage des pâtes ; achèvement du modelé de la partie droite de la toile (clocher, lune, étoile, arbre, lampe et jouet). Travail autour de la trouée du ciel (côté gauche de la toile). Je sors mécontente du résultat ; trop de dureté, surface à simplifier… 24 Janvier : Excellent travail de 2h à 5h30 ; la trouée lumineuse au sommet de la toile à gauche ; passages, assouplissements. 25 Janvier : Brassage de pâtes de 2h à 3h. Peinture de 3h à 6h. Excellent travail d’assouplissement des passages du sombre profond au clair presque pur. Fatigue. 26 Janvier : Travail obstiné pour obtenir la souplesse des passages dans les éclairages nocturnes ; toujours en haut de la toile et à gauche. 27 Janvier : Patience, patience pour de belles pâtes…toujours l’effort obstiné d’arriver aux passages « insensibles » ; il faut s’y appesantir, insister d’un ton à un autre, se dire que le temps nous est offert abondamment pour y arriver…reprendre sans relâche… pour un mieux espéré… 28 Janvier : Achèvement lent et médité des éclairages, des passages de tons en haut à gauche de la toile. Travail dans les bleus, verts et crèmes ; début du travail de modelé du personnage à la guitare. Cette toile à été peinte dans le sens inverse (pour la 1 ère fois) c’est à dire de droite (en bas) puis en remontant vers la gauche et enfin en redescendant vers le bas de la toile à gauche. Ce qui n’est pas la méthode classique. 29 Janvier : Travail réussi : modelé en rose froid (ocre rouge étendu de blanc) de la femme à la guitare. La guitare est orangée (chaud) ; les bras et les jambes modelés clairs en jaune éteint. [3 tons : jaune citronné pour la lumière, orangé clair pour demi teinte et orangé rose (ocre rouge) soutenu pour l’ombre+ ; ensemble clair, chantant et homogène. 30 Janvier : De 2h à 3h, Brassage de pâtes. Peinture de 3h à 5h. Travail en haut de la toile dans l’éclairage du ciel. Les passages, les formes des lumières. 31 Janvier : Peinture de 2h à 5h20. Travail de modelé autour et sur le personnage à la guitare. Correction des proportions et des formes de ce personnage que je juge complètement erronées. 1 Février : Toujours modelé autour du personnage à la guitare. Introduction de violets, glissements de tons les uns dans les autres du côté de la nuit (près des clowns). 2 Février : Mauvaise lumière ; travail lent, hésitant ; le vernis sèche mal... agacement. 3 Février : Bon travail pendant une heure mais fatigant à cause de la lumière si basse, cendrée… 6 Février : Je me terre à l’atelier et je travaille toute la matinée à ma peinture, c’est à dire sur la toile « Nocturne à St. Germain». 7 Février : Bon travail malgré un jour parcimonieux et affaibli ; modelé assouplissement des lignes encerclant les formes. 8 Février : Pose du vernis puis travail serré et calme durant 1h30 autour des lumières, des éclats qui doivent inonder et dominer le personnage à la guitare. Je quitte l’atelier à 5h30 avec l’anéantissement du jour. 9 Février : Toujours le modelé des lumières…de 2h à 5h30. Enorme fatigue à la suite de la veillée d’hier (jusqu’à 2h du matin) pendant lequel j’ai fait des recherches de mouvements de clown s tout en surveillant M. souffrante. 10 Février : Travail de modelé, de transparence ; correction du pied du personnage à la guitare. Donner de l’importance aux éclairages afin qu’ils dominent les personnages. Travail de 2h à 5h30. 11 Février : Une forme me poursuit : un canal lumineux dans le ciel épouse malgré moi la forme d’un col d’oie. Je cherche à en sortir…j’efface…recompose une silhouette et le bec et le col d’oie se reforme à l’opposé…journée d’échec dans le travail. 12 Février : Travail d’achèvement délicat, énervant ; reprise du ciel, succès : j’arrive à sortir de cette forme de « col d’oie » qui me poursuivait… 13 Février : Travail minutieux d’assouplissement dans les lumières – 3h à 5h30. 14 Février : Nettoyage et modelé autour de la lune et l’étoile au sommet de l’arbre ; travail du ciel dans les bleus profonds et raccords. 15 février : Reprise du ciel profond autour de la lune. Modelé du petit nuage. 16 Février : Belle lumière quand même. Travail délicat autour de l’échancrure du ciel. Les pâtes trop épaisses sont toutes justes sèches pour entreprendre un modelé hasardeux, délicat. Enfin, je tente le travail qui réussit. (Fin de séance à 5h30. Nuit). 17 février : Brassage de pâtes, peinture lente 18 Février : La lumière meilleure permet un travail plus net et plus aisé. Reprise de certains détails et achèvement minutieux de la toile intitulée « Nocturne à St. Germain des Près ». Critique, examen et discussion avec Michèle au sujet de cette toile. Adoucissement de certaines découpes brutales (la lune s’enlevant d’une façon trop nette et dure sur la nuit ; établissement d’un rouge – brique sombre dans le haut du ciel pour l’équilibre de l’ensemble…affermissement de quelques pâtes trop glissantes (liquides). 19 Février : Brassage de pâtes. Achèvement total de la toile intitulée « Nocturne à St ; Germain des Près » sur laquelle j’ai travaillé avec acharnement pendant 2 mois ! 36
  • 41. Les saltimbanques Thème : Composition - Figure Date : 1972 Taille : 120 x 60 cm Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H72-15, monogramme, date et signature en bas à gauche Expositions : 1974 (C) – Paris, Grand Palais 1974 (C) – Bourges 1978 (i) – Paris, Galerie La Roue 2000 (i) – Montpellier, couvent des Dominicains 2016 (Hommage) – Laudun l’Ardoise, Biennale Œuvres en lien : Synthèse des études sur ce thème, figures 1970 à 1987 Texte - Journal : 30 Juin 1972 : Composition au crayon d’une grande toile de cirque. 2 Août : Composition – esquisse sur toile d’un sujet de cirque (évocation très arrangée de la scène théâtrale : « voulez vous jouer avec moâ ? de marcel Achard ; recherche hésitante à cause de la figure du 1 er plan qui n’est guère dans l’esprit de celle du haut de la toile ; invention d’une autre figure… 3 Août :Pose du 1 er jus sur la grande composition du cirque. 4 Août : Pose de la 1 ère couche grasse sur la toile. Délimitation des clairs et des sombres. Reprise de la figure du 1 er plan quant à ses proportions. 5 Août : De 3h à 5h30 ; pose des clairs en pâte et de valeurs moyennes ; travail des dessous ; décision à prendre pour l’emplacement des orangés. 6 Août : Modelé et composition du personnage – clown – du 1 er plan agenouillé. 7 Août : Séance de travail difficile ; brassage des pâtes ; décision concernant la place à donner aux jaunes – orangés ; travail sans ardeur qui avance cependant doucement. 11 Août : Bon travail, renforcement par la pâte des lumières et des passages très doux… 12 Août : Bon travail posé et aisé. Assouplissement de passage du « fort au doux »… 14 Août : Bon travail de 5h30 à 6h30 ; assouplissement des passages dans les rouges. 15 Août : Peinture de 5h à 6h30 ; bon travail court mais net et frais. 16 Août : 1h30 de travail bon et court à regret. Belle lumière. Recherche de forme de tête pour le grand clown. Un grand front : signe d’intelligence…un crâne oblong trop important fait un monstre un peu illuminé ; tels les mongoliens. 17 Août : Marasme…comment poursuivre la composition de cette toile ? (format 120 / 60 cm). Ancienne idée ne me sourit pas…je suis dans l’incertitude, l’esprit vide, avec un léger dégoût pour continuer l’effort… 18 Août : Je suis toujours dans les modelés, les assouplissements mais je ne vois absolument pas où je vais. Le personnage du 1 er plan compte trop, il est trop réaliste…je suis sans enthousiasme et sans inspiration… 19 Août 1972: Marasme toujours. Je persévère dans les modelés et les assouplissements en liant les surfaces entre elles…mais je ne sais pas où je vais…ce que je veux…ce qu’il faut faire…pour, enfin, déclencher cette vibration de satisfaction qui est certitude que la toile sera bonne, achevée, valable… 20 Août 1972: Longue après midi de silence et de travail qui, enfin, oriente mes recherches et détermine mes choix : 1. une sphère orange en haut dans laquelle se met un pantin filiforme…puis 2. l’idée d’un 2 ème cercle blanc citronné qui accompagne de son aura la figure bondissante et fait un lien de même nature que le demi – cercle du bas de la composition. Hurrah ! J’ai la certitude à cet instant précis que la toile est enfin « dans le sac », enfin trouvée ! Hurrah ! Hurrah ! Me voilà soudain délivrée, heureuse, légère…impression inexplicable ! 21 Août : Travail lent, réfléchi, sûr, toile que je sens nettement aboutie ; clarté, souplesse, un certain fantastique, du mouvement et plus de liberté… 22 Août : Longue séance de travail très réussie : modelé du soleil, détermination de certains contours de mains traitées en éventails. Assouplissement des passages ; effacement de certains contours de bras trop inscrits ; pose de taches plus sonores, travail de 4h à 7h. 23 Août : 1h30 de travail court mais très senti, très justifié ; accentuation des lignes colorées de construction : verticales et diagonales…nettoyage de tons sales… 37
  • 42. 25 Août : Peinture quand même avec mille peines et mille précautions… 29 Août : 3 corrections : assouplissement de lignes trop accentuées (de 2h30 à 6h). 31 Août : Achèvement à tâtons de la toile « Les Saltimbanques ». 1 Septembre : Achèvement définitif de la toile « Les Saltimbanques ». Correspondance : Extraits de lettres à ses filles : Je termine lentement, très lentement, une toile (120/60) tout en hauteur. (…) Enfin le thème des acrobates, très difficile (H 70 15) car les figures sont composées, présentes mais sont dominées par l’ambiance colorée très lumineuse (éclairage de scène), jaune citron orangé et rouge de cadmium foncé puis un léger gris-vert, il est minuit. Après cette lettre pourrais-je dormir, je ne sais pas….Maintenant, le travail après le souper ma fatigue et m’empêche de dormir mais le temps manque. Lettre à Michèle, 22 Août 1972. Le Ravi Thème : Personnage, Figure Date : 1972 Taille : 73x54 cm Support : Technique : Huile Texte - Journal : 13 Mars : Enfin je me lève comme soleil après la pluie…et je « recompose » le personnage en bleu que j’appele « Le Ravi ». Choix des colorations bleues…de la répartition des sombres et des clairs, de l’encerclement de cette figure dansante ; le cercle : univers du rêve, du fantastique, du Pierrot, du fantoche…composition en bleu dominant. 14 Mars 1972: Modelé du fond de la petite toile « Le Ravi » – un fond qui est un nocturne (outremer, bleu cobalt, vert sombre) tons chauds. Un 3F. 15 Mars : Modelé du personnage : le ravi ; reprise des bleus – clairs et froids ; modelé du chien en vert – bleu estompé. 16 Mars : Achèvement lent du « Ravi ». 38
  • 43. Printemps à la colombe Thème : Composition - Printemps Date : 1973 Taille : 65x54 Support : Technique : Huile Inscriptions : H73-03, Monogramme, date et signature en bas à droite Expositions : 1986 (i) - Nîmes, Galerie de l’Atelier 1986 (i) – Montpellier, Galerie Daudet 1989 (i) - Béziers, Galerie Clémenceau 1994 (i) – Montpellier, mas Psalmodie 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire 2011 (i) - Montpellier, salle Saint Ravy Bibliographie : 2007 – Jean Luc Bourges, livre-catalogue, p. 91 Textes - Journal : 12 Juin 1973 : Reprise de la peinture à l’huile : « Figure à genoux tenant une colombe dans un paysage de printemps » (les blancs modulés). Travail de 2h30 à 7h du soir. 13 Juin : De 2h à 5h30. Préparation des blancs (dessous), indication de l’ambiance colorée définitive de la toile. Correction des proportions dans le nu. 14 Juin : Toujours 2 ème couche de blanc et les grandes surfaces colorées. 15 Juin : Indication du modelé de la figure. 18 Juin : Travail sur la figure par rapport à son environnement. Atténuation des lignes trop inscrites. 19 Juin : Les passages autour du soleil, de la main levée et « enveloppement » du bras et de la main dans l’espace proche – travail de 3h à 6h. 20 Juin : Travail définitif des surfaces autour de la figure et par rapport à la figure. 21 Juin : Adoucissement des passages dans l’arbre, les masses claires des floraisons. 22 Juin : Travail des blancs colorés. 25 Juin : Travail d’achèvement de ce printemps à la colombe de 4h30 à 7h…toile achevée. Différentiation et accentuation des blancs. 26 Juin : Toile « Printemps à la colombe » achevée entièrement. 27 Juin : Séance de critique avec Michèle pour l’achèvement de la toile « Printemps à la colombe ». Correspondance : J’achève en ce moment un Printemps avec personnage à la colombe ( H 73 03), le sujet n’est que prétexte pour des étude des valeurs très proches entre des blancs dominants, des roses et des verts avec un accent grenat – rouge froid violacé. Lettre à Janik, 20 juin 1973 39
  • 44. Cirque farandole Thème : Composition - Figure Date : 1973 Taille : 73x60 Support : Toile Technique : Huile Inscriptions : H73-08, Monogramme, date et signature en haut à gauche Expositions : 1977 (C ) – Paris, Galerie « La Mandragore » 1985 (i) – Avignon, Galerie Franck Ricci 2007 (Rétrospective) – Albertville, Musée d’Art et d’Histoire 2016 (Hommage) – Laudun-l’Ardoise, Biennale Bibliographie : 2007 – Jean Luc Bourges, livre-catalogue, p. 93 Œuvres préliminaires : synthèse de multiples études sur ce thème, voir Figures 70-87 Texte- Journal : 29 Novembre 1972 : Composition, recherche de mouvements pour une toile des Saltimbanques. 30 Novembre : Composition directement sur la toile d’un ensemble composé de 3 figures acrobatiques. Mise en place et en proportion de ces 3 figures dont une joue de l’accordéon. 1 Décembre : Pose d’un 1 er jus à l’essence rectifiée pour « situer les masses ». 2 Décembre : Pose d’une 1 ère couche (à l’essence) pour unifier les surfaces. 3 Décembre : Petit travail de peinture ; les dessous blancs des lumières. 4 Décembre : Pose de la 1 ère couche grasse et épaisse. L’idée me vient de peindre les figures dansantes en rose – rouge plus soutenues de valeur que le fond du même ton et moins vibrantes que les « tâches confetti » d’un rouge fort et vibrant. Toile qui aura une « unité en rouge », des éclats de lumières citronnées et quelques verts ou doux ou sombres à la base de la toile. 6 Décembre : Pose des noirs sur la toile. 7 Décembre : Pose et distribution des lumières citronnées. 8 Décembre : Excellent travail ; passages des grands clairs aux valeurs plus affirmées. 11 Décembre : Travail sur les passages du grand clair aux valeurs sombres ou moyennes sur la toile « 3 danseurs – acrobates ». 18 Décembre : Excellent travail dans le calme parfait ; modelé des figures. 19 Décembre : Excellent travail : adoucissement et modelé des figures – les unes par rapport aux autres. Indications précises et vagues à la fois des mains. Décision au sujet de fond : où maintenir et ménager le repos total et lumineux et où poser des touches modulées et mouvementées ? 20 Décembre : Travail de modelé et de passages – excellente « méditation ». 21 Décembre : Achèvement de la toile « 3 Danseurs – acrobates ». Travail de 2h30 à 5h (c’est à dire à la nuit). 22 Décembre : Travail sur la toile « Trois danseurs acrobates ». 25 Décembre : Peinture entre 2h et 3h. Rectifications de certaines proportions dans la figure du 1 er plan dans la toile « Trois danseurs acrobates » ; cette fois, la toile est bien achevée. 40
  • 45. Mao Thème : Abstraction Date : 1974 Taille : 100x81 Support : Toile Technique : Huile Inscriptions : H74-05, monogramme, date et signature en bas à droite Restauration : Anne Baxter, janvier 2015 Expositions : 1978 (i) - Paris, Galerie la Roue 1980 (C ) – Paris, Grand Palais 1992 (i)- Saint-Gély-du-Fesc, Galerie Réno 2004 (i) – Montpellier, Hôtel de Région 2011 (i) – Grau du Roi, villa Parry 2016 (Hommage) – Laudun l’Ardoise, Biennale Texte - Journal : 5 Février 1974 : Composé d’un ensemble de papiers, cartons et objets en rouge, blanc et noir – assez abstrait. 6 Février 1974 : 1 ère tentative de toile purement abstraite, format 40F. Papiers, cartons, sac, plastiques transparents : calligraphies en noir et en rouge ; tons : blancs, rouges, noirs et mauves légers ; 2 touches de vert. Début de composition directement sur la toile au trait avec un léger jus comme indication (2h30 à 6h). 7 Février : Pose du 1 er jus maigre (à l’essence de térébenthine) rectifiée – tout en rectifiant la composition qui ne possède strictement que des éléments abstraits (géométriques). 4 cercles, des verticales, des horizontales, des obliques et des carrés et des rectangles. Je lui trouve déjà une certaine « grandeur ». Il faut éviter la dureté, la sécheresse et la monotonie. 8 Février : Pose de la 1 ère couche grasse (huile). Préparation de la moitié de la toile. Tout en préparant ces dessous : recherche d’amélioration de la composition, des directions, des lignes, de l’équilibre des motifs ou des couleurs. 10 Février : Préparation des dessous blancs. 11 Février : Travail fait avec peine à cause de la lumière basse et diffuse et à cause de ma propre lassitude ; préparation des dessous noirs et des dessous rouges ; préparation de la palette (travail de 3h à 5h). 12 Février : Travail matériel des « dessous » sur la grande toile de 40F. 14 Février : Travail autour et sur le cercle noir et tous les noirs profonds. 15 Février : Travail de 2h à 6h. Adoucissement des arrêtes qui séparent les surfaces (bandes rouges). 16 Février : Belle lumière malgré la pluie. Les passages, modelé des gris – roses et gris – verts du centre de la toile « Abstraction ». 18 Février, à propos des signes: Travail sérieux de modelé – mon souci : indiquer des signes plus ou moins inscrits mais sans signification. Les cubistes (Picasso surtout et Juan Gris) introduisaient une lettre très dessinée, reconnaissable dans sa réalité au coeur d’un ensemble décomposé de lignes et surfaces suscitées par une volonté décomposante de l'esprit. Cette lettre, ce signe trop réel m’a toujours gênée…comme une opposition à l’ensemble irréel de sa composition. Donc cherches des « signes » inexpressifs hors du langage…les incorporer par la couleur et les valeurs. 19 Février : Travail de préparation et d’incorporation de la bande blanche en bas de la toile ; brassage des pâtes. 20 Février : Travail appliqué (partie droite en haut de la toile) – transparences mais la pâte trop souple glisse sur les dessous lisse…attendre à demain pour égaliser les gerçures de la pâte. Que dire de cette toile ? Ne pas lui donner de titre ? Un numéro seulement ? Cependant je fais une liste de mots qui semblent exprimer plus ou moins la composition : « ensemble », « complexe », « combinaison », « arrangement », « imbrication » etc…s’il m’arrivait d’en produire une suite dans cet esprit je dirais volontiers : Agencement diversiforme, « Assemblage diversiforme ». 21 Février : Peinture de 2h à 5h30. Excellent travail de modelé (côté droit de la toile en la regardant en face) ; recherche du « beau métier ». cette toile que sera –t –elle ? Un départ ? ou une « passade » ? Elle ne veut rien dire…c’est uniquement « des formes » en un certain ordre assemblées. 28 Février : Modelé des papiers transparents du 1 er plan (3h à 5h30). 4 Mars : Brassage et pâtes et pose du verni à retoucher, travail de modelé en haut et bas de la toile, les transparents mauves – roses et mauves – vert. 7 Mars : Travail de modelé des gris – mauves et gris – vert (papiers transparents) ; de 2h à 6h. 8 Mars : Travail fait avec beaucoup de satisfaction, modelé d’une surface granitée et modelé définitif du plateau en demi – cercle. La toile commence à s’imposer dans son ensemble. 12 Mars : Dernier travail médité sur la grande toile abstraite. 13 Mars : Achèvement médité de la toile abstraite pure : la 1 ère du genre…très belle. Dominantes : verticales et la couleur rouge. 41
  • 46. La veillée Thème : Composition intérieure Date : 1975 Taille : Support : Toile sur châssis Technique : Huile Inscriptions : H75-09 Œuvre préliminaire : G75-19 27x21 Texte - Journal : 25 mars 1975 : Esquisse sur un petit format : « Femme au fauteuil rouge » ; 1er jus. 26 mars : Peinture écourtée ; 1re couche grasse. 28 mars : Travail des dessous sur le petit format 6F. 29 mars : Brassage des pâtes – recherche de composition « La Femme, le fauteuil rouge et le chien ». 1er avril : Début du modelé, format 6F. Pose d’une harmonie proche de celle adoptée définitivement. Le chien sera noir ; dessin du chien. Travail 3 h 30. 5 avril : Brassage des pâtes et travail assez court mais bon. L’ensemble prend une bonne voie…jusqu’à 5 h 30. 6 avril : Bonne séance de travail de 3 h à 6 h 30 ; les violets mènent le jeu, les verts forment l’accompagnement qui tourne autour d’eux. Le rouge brique (ocre rouge + cadmium rouge clair vif) fait chanter somptueusement l’ensemble. 7 avril 1975: Excellent travail et brassage des pâtes. Personnage en violet assis dans un fauteuil rouge brique. Les verts entourent ces 2 taches et font l’unité. 10 avril : Travail lent et minutieux sur le 6F. Le chien noir devient vert-noir (je pense aux chevaux de Gauguin, le cheval rouge !). Adoucissement, effacement travail lent, pensé. 11 avril 1975: Achèvement lent et définitif de la toile petit format (6F). 42