Hyacinthe Dubreuil, précurseur de l'entreprise libérée. Et si sa pensée s'inscrivait dans une longue tradition ? Présentation faite au séminaire Hyacinthe Dubreuil de l'ESCP. 24 novembre 2016.
Cet article vise à analyser la genèse de la richesse et de la pauvreté des nations et à proposer des solutions pour que les nations pauvres se développent. Le monde a commencé à faire face il y a de nombreuses années à l'existence de très peu de pays riches qui présentent un développement économique et social avancé aux côtés de la grande majorité de pays pauvres au développement économique et social précaire. Beaucoup demandent : quelle est l'explication pour que les pays capitalistes centraux aient atteint un haut niveau de développement économique et social et que les autres pays ne le fassent pas ? Il y a plusieurs réponses à cette question. L'une d'entre elles est que les pays du noyau capitaliste ont développé des compétences essentielles pour promouvoir le développement économique, scientifique et technologique. Mais la principale réponse est que les pays capitalistes centraux ont accumulé un grand volume de capital pendant le colonialisme du XIVe au XVIIe siècle et l'impérialisme du XVIIIe au XXe siècle avec le pillage qu'ils ont effectué dans les pays qu'ils dominaient et aussi dans l'actuel stade de la mondialisation néolibérale. La relation de dépendance des pays pauvres, périphériques et semi-périphériques vis-à-vis du capitalisme mondial ne prendra fin qu'avec la disparition du système mondial capitaliste et l'adoption à travers le monde d'un nouveau modèle de société qui assure le progrès économique et social pour tous les pays, et pas seulement pour très peu de pays. Ce nouveau modèle nécessiterait l'existence d'un gouvernement mondial pour assurer le fonctionnement d'un nouvel ordre mondial qui garantisse l'équité dans le processus de développement des nations et la mise en place de l'État providence sur le modèle de celui pratiqué dans les pays scandinaves avec l'adaptation nécessaire aux chaque pays parce que c'est le système social le plus performant jamais mis en place dans le monde.
Le terme de mondialisation correspond à la libre circulation des marchandises, des capitaux, des services, des personnes, des techniques et de l'information. Il désigne le processus d'intégration des marchés et de rapprochement des hommes qui résulte notamment de la libéralisation des échanges, du développement des moyens de transport de personnes et de marchandises, et des retombées des technologies de l'information et de la communication à l'échelle planétaire1. Elle se manifeste, outre l'interdépendance croissante des économies (mondialisation économique) et l'intensification de la concurrence, par l'expansion des échanges et des interactions humaines
L'échec de la mondialisation néolibérale est démontrée par le déclenchement de la crise mondiale de 2008 qui a éclaté aux États-Unis dans le secteur des prêts hypothécaires qui immédiatement se propagent à d'autres parties du système financier mondial, l'augmentation des déséquilibres mondiaux dans le commerce, l'épargne et l'investissement et de l'inégalité sociale incarnée dans la concentration excessive de la richesse dans le monde.
Il convient d’abord de définir ce qu’est la politique. Le problème c’est justement que les hommes ne s’accordent pas unanimement sur une définition unique. La définition du politique n’étant pas l’objet central de mon exposé je ne m’étendrai pas dans une trop longue revue des différentes conceptions de la politique ou du politique.
Pour résumer grossièrement les choses on conviendra qu’il existe deux grandes visions du politique desquelles découleront un certains nombres de théories et de mouvements politiques.
La Veille De Né Kid Du 04 03 10 : les générationsNé Kid
Actus :
• Une année TV 2009
• Communication politique
• In Brands we trust
Point de vue : Les générations
Tendances, idées & innovations :
• Very Important Patrick
• Voir à travers l’emballage…
• Joueur de l’extrême
LES CAUSES DE L'ÉCHEC DU NATIONAL DÉVELOPPEMENTALISME AU BRÉSIL ET DANS LE MO...Fernando Alcoforado
Cet article vise à présenter les facteurs qui ont conduit à l'échec du national développementalisme adopté au Brésil et dans le monde et à montrer comment le faire revivre à l'époque contemporaine. Le national développementalisme est compris comme l'effort entrepris par divers gouvernements dans le monde après la Seconde Guerre mondiale pour faire en sorte que leurs pays atteignent le même niveau de développement que les pays capitalistes développés. L'identification des facteurs ou des causes qui ont conduit à l'échec du national développementalisme permettra de le revivre avec les ajustements nécessaires, ce qui, dans le cas spécifique du Brésil, est très important car c'était, avec le national développementalisme de 1930 à 1980 , que le pays a atteint le plus haut niveau de développement économique et social de son histoire. Il s'agit aussi dans cet article, en identifiant les causes réelles de l'échec du national développementalisme de contribuer à montrer les voies qui conduisent à l'émancipation économique et sociale de la grande majorité des pays du monde.
S’engager ici et maintenant ! - Academia ChristianaVictor Aubert
C’est en raison du désordre d’une société qu’il devient impératif de s’engager.
Un société est en ordre quand elle tend à remédier aux plus grande injustices.
Tout membre d’une communauté a le devoir de la défendre
Plan de la conférence :
Pourquoi nous nous battons ?
Qui sont nos ennemis ?
Que faire ?
Comment faire ?
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
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Hyacinthe Dubreuil, précurseur de l'entreprise libérée. Et si sa pensée s'inscrivait dans une longue tradition ? Présentation faite au séminaire Hyacinthe Dubreuil de l'ESCP. 24 novembre 2016.
Cet article vise à analyser la genèse de la richesse et de la pauvreté des nations et à proposer des solutions pour que les nations pauvres se développent. Le monde a commencé à faire face il y a de nombreuses années à l'existence de très peu de pays riches qui présentent un développement économique et social avancé aux côtés de la grande majorité de pays pauvres au développement économique et social précaire. Beaucoup demandent : quelle est l'explication pour que les pays capitalistes centraux aient atteint un haut niveau de développement économique et social et que les autres pays ne le fassent pas ? Il y a plusieurs réponses à cette question. L'une d'entre elles est que les pays du noyau capitaliste ont développé des compétences essentielles pour promouvoir le développement économique, scientifique et technologique. Mais la principale réponse est que les pays capitalistes centraux ont accumulé un grand volume de capital pendant le colonialisme du XIVe au XVIIe siècle et l'impérialisme du XVIIIe au XXe siècle avec le pillage qu'ils ont effectué dans les pays qu'ils dominaient et aussi dans l'actuel stade de la mondialisation néolibérale. La relation de dépendance des pays pauvres, périphériques et semi-périphériques vis-à-vis du capitalisme mondial ne prendra fin qu'avec la disparition du système mondial capitaliste et l'adoption à travers le monde d'un nouveau modèle de société qui assure le progrès économique et social pour tous les pays, et pas seulement pour très peu de pays. Ce nouveau modèle nécessiterait l'existence d'un gouvernement mondial pour assurer le fonctionnement d'un nouvel ordre mondial qui garantisse l'équité dans le processus de développement des nations et la mise en place de l'État providence sur le modèle de celui pratiqué dans les pays scandinaves avec l'adaptation nécessaire aux chaque pays parce que c'est le système social le plus performant jamais mis en place dans le monde.
Le terme de mondialisation correspond à la libre circulation des marchandises, des capitaux, des services, des personnes, des techniques et de l'information. Il désigne le processus d'intégration des marchés et de rapprochement des hommes qui résulte notamment de la libéralisation des échanges, du développement des moyens de transport de personnes et de marchandises, et des retombées des technologies de l'information et de la communication à l'échelle planétaire1. Elle se manifeste, outre l'interdépendance croissante des économies (mondialisation économique) et l'intensification de la concurrence, par l'expansion des échanges et des interactions humaines
L'échec de la mondialisation néolibérale est démontrée par le déclenchement de la crise mondiale de 2008 qui a éclaté aux États-Unis dans le secteur des prêts hypothécaires qui immédiatement se propagent à d'autres parties du système financier mondial, l'augmentation des déséquilibres mondiaux dans le commerce, l'épargne et l'investissement et de l'inégalité sociale incarnée dans la concentration excessive de la richesse dans le monde.
Il convient d’abord de définir ce qu’est la politique. Le problème c’est justement que les hommes ne s’accordent pas unanimement sur une définition unique. La définition du politique n’étant pas l’objet central de mon exposé je ne m’étendrai pas dans une trop longue revue des différentes conceptions de la politique ou du politique.
Pour résumer grossièrement les choses on conviendra qu’il existe deux grandes visions du politique desquelles découleront un certains nombres de théories et de mouvements politiques.
La Veille De Né Kid Du 04 03 10 : les générationsNé Kid
Actus :
• Une année TV 2009
• Communication politique
• In Brands we trust
Point de vue : Les générations
Tendances, idées & innovations :
• Very Important Patrick
• Voir à travers l’emballage…
• Joueur de l’extrême
LES CAUSES DE L'ÉCHEC DU NATIONAL DÉVELOPPEMENTALISME AU BRÉSIL ET DANS LE MO...Fernando Alcoforado
Cet article vise à présenter les facteurs qui ont conduit à l'échec du national développementalisme adopté au Brésil et dans le monde et à montrer comment le faire revivre à l'époque contemporaine. Le national développementalisme est compris comme l'effort entrepris par divers gouvernements dans le monde après la Seconde Guerre mondiale pour faire en sorte que leurs pays atteignent le même niveau de développement que les pays capitalistes développés. L'identification des facteurs ou des causes qui ont conduit à l'échec du national développementalisme permettra de le revivre avec les ajustements nécessaires, ce qui, dans le cas spécifique du Brésil, est très important car c'était, avec le national développementalisme de 1930 à 1980 , que le pays a atteint le plus haut niveau de développement économique et social de son histoire. Il s'agit aussi dans cet article, en identifiant les causes réelles de l'échec du national développementalisme de contribuer à montrer les voies qui conduisent à l'émancipation économique et sociale de la grande majorité des pays du monde.
S’engager ici et maintenant ! - Academia ChristianaVictor Aubert
C’est en raison du désordre d’une société qu’il devient impératif de s’engager.
Un société est en ordre quand elle tend à remédier aux plus grande injustices.
Tout membre d’une communauté a le devoir de la défendre
Plan de la conférence :
Pourquoi nous nous battons ?
Qui sont nos ennemis ?
Que faire ?
Comment faire ?
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
Les offres d’emploi en ligne deviennent une ressource essentielle pour les décideurs et les chercheurs qui étudient le marché du travail. Le CIMT continue de travailler avec les données de Vicinity Jobs tirées des offres d’emploi en ligne, qui peuvent être analysées dans notre
tableau de bord des tendances de l'emploi au Canada. Notre analyse des données provenant des offres d’emploi en ligne a permis d'obtenir des informations précieuses, notamment le
récent rapport
de Suzanne Spiteri sur l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des offres d'emploi afin de réduire les obstacles à l'emploi pour les personnes neurodivergentes.
Les données de Vicinity Jobs englobent plus de trois millions d'offres d'emploi en ligne pour 2023 ainsi que des milliers de compétences. La plupart des compétences apparaissent dans moins de 0,02 % des offres d'emploi, de sorte que la plupart des offres reposent sur un petit sous-ensemble de termes couramment utilisés, comme le travail en équipe.
Laura Adkins-Hackett, économiste, CIMT, et Sukriti Trehan, scientifique de données, CIMT, ont présenté leurs recherches sur les tendances relatives aux compétences répertoriées dans les offres d’emploi en ligne afin de mieux comprendre les compétences les plus en demande. Ce projet de recherche utilise l'information mutuelle spécifique et d'autres méthodes pour extraire davantage d'informations sur les compétences communes à partir des relations entre les compétences, les professions et les régions.
Les données d’offres d’emplois en ligne d'entreprises telles que Vicinity Jobs servent de plus en plus de complément aux sources traditionnelles de données sur la demande de main-d'œuvre, telles que les enquêtes sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Ibrahim Abuallail, candidat au Ph. D., Université d’Ottawa, a présenté la recherche relative aux biais dans les offres d’emploi en ligne et une approche proposée pour rajuster efficacement les données de ces offres d’emploi afin de compléter les données officielles existantes (telles que celles des EPVS) et d'améliorer la mesure de la demande de main-d'œuvre.
2. Séance 6
« Expliquer » le développement: théories du développement
Théories hétérodoxes – théorie de la dépendance
3. Recap - dernière séance
• Le structuralisme latino-américain est une théorie du développement née dans les
années 1950/1960
• Met l'accent sur l'importance de promouvoir l'industrialisation afin d'atteindre le
développement
• A étayé des politiques réelles : stratégies de développement dans les pays périphériques
(surtout pendant les années 1950-1970) nommées « industrialisation par substitution
aux importations »
4. Recap - dernière séance
• Malgré ces avances, l’industrialisation n’était pas capable d’entrainer un processus «
soutenable » de développement dans la périphérie
5.
6. Recap - dernière séance
• Malgré les ruptures avec les formes précédentes de développement de la pensée, elle
a été critiquée par une interprétation limitée du développement ( « modernisation »)
• Théorie de la modernisation : le progrès technologique conduit automatiquement à un
plus grand bien-être; il est suffisant pour conduire à un plus grand bien-être. Plus il y a
de technologie dans une société, mieux c'est.
• Critique : pas suffisante, de moins en moins vraie.
7.
8.
9. Recap - dernière séance
• La théorie de la dépendance est apparue dans les années 1960/70s
• Critique à la théorie de la modernisation: la simple industrialisation ne permettrait pas
de rompre avec le sous-développement
• Considère que l'approche structuraliste ne questionnent pas, ou pas suffisamment, les
causes du sous-développement
10. Cette séance : objectifs
1. Théorie de la dépendance: introduction
2. Manifestations dans le monde réel :
• Mécanismes d'extraction des ressources
dans le passé : la colonisation
• Mécanisme d'extraction des ressources
aujourd'hui : les multinationales
3. Théorie de la dépendance: solution au sous-
développement
12. Plusieurs points communs avec la théorie
structuraliste
• En raison de leurs similitudes, de nombreux ouvrages
présentent ces théories ensemble
• Les pays moins développés ne sont pas responsables des
problèmes qu'ils rencontrent pour se développer
13. Plusieurs points communs avec la théorie
structuraliste
• Le système capitaliste mondial est structuré de manière à
profiter aux pays centraux
• Cela perpétue le sous-développement dans la périphérie
• L’échange inégal est une partie importante de ce
processus… mais il n’est pas tout
14. Mais !
• Mais pour les structuralistes, les structures qui
reproduisent la dépendance sont principalement liées au
commerce international
• Pour les dépendantistes, ces structures sont beaucoup
plus complexes
15. Théorie de la dépendance
• Émergence dans les années 1960 et 1970
• Critique de la théorie de la modernisation (explicite
dans la théorie orthodoxe, et implicite dans les
propositions des structuralistes)
Andre Gunder Frank
Samir Amin
16. Théorie de la dépendance
• La théorie de la modernisation soutient que tous
les pays peuvent atteindre le développement, en
s’industrialisant et en atteignant les niveaux de
progrès technologique du centre
• Pour les dépendantistes, ce n'est ni possible, ni
souhaitable !
Andre Gunder Frank
Samir Amin
17. Théorie de la dépendance
1. Les pays font partie d'un système capitaliste
international
2. où certains sont capables d'extraire les
ressources des autres
Andre Gunder Frank
Samir Amin
18. Théorie de la dépendance
3. Chaque pays a une histoire, une société, une
culture unique... dans chaque pays, le
« développement » a sa propre signification et
sa propre façon de l'atteindre
Andre Gunder Frank
Samir Amin
19. Théorie de la dépendance
• Alors que d'autres théories se concentrent sur le
commerce international (dépendance comme
phénomène économique)
• La théorie de la dépendance va beaucoup plus loin :
dépendance comme phénomène économique,
politique, culturel, militaire
Andre Gunder Frank
Samir Amin
20. La théorie de la dépendance
est plus complète
• Alors que d'autres théories les relations de
domination entre les pays,
• Ils examinent également les relations de
domination à l'intérieur des pays
Andre Gunder Frank
Samir Amin
21. On commence par le début…
• De « (sous)développement » à « dépendance »
• Le concept de dépendance : l’économie de
certains pays est conditionnée par le
développement et l'expansion d'autres
économies
• Certains pays (les pays dominants) peuvent se
développer et être autonomes, tandis que
d'autres pays (les pays dépendants) ne peuvent
se développer qu’en fonction des premiers
22. La dépendance implique l’extraction
continue des ressources des pays
pauvres vers les pays riches
• Cette dynamique a commencé avec
l'impérialisme et la colonisation
• Elle est perpétuée par le néolibéralisme
et le néocolonialisme
• Ces phénomènes permettent
l’extraction continue des ressources
• Comment ?
23. À travers…
• Le commerce international (transfert sous
forme de matières premières et main-d'œuvre à
bas prix),
• Les investissements (e.g., multinationales,
transfert sous forme de bénéfices),
• Les flux financiers (e.g., dette - transfert sous
forme d’intérêts),
• Etc.
24. • Les pays du centre ont extrait (et continuent d'extraire) des richesses des pays en
développement par divers moyens :
• Commerce international, investissements (multinationales), flux financiers (dette)...
• Pour garantir ces canaux, utilisation de la force physique et des menaces
économiques
Théorie de la dépendance
25. • Le capitalisme est un système basé sur la domination, exploitation, la dépendance
(entre pays, entre groupes au sein d'un même pays)
• Solution : projet politique alternatif
• Rupture avec le capitalisme (« marxistes ») dans l’économie du développement
Les solutions au « sous-développement » vont
changer
26. Le rôle de la
colonisation
Eglise catholique et francophone
au Congo
27. Le rôle de la colonisation
• Bernstein (2000) : le colonialisme comme « le contrôle politique
de peuples et de territoires par des États étrangers »
• Rhétorique (ex., Sarkozy) : « la colonisation a pris, mais a aussi
donné »
• TD : elle a pris beaucoup plus qu'elle n'a donné
Eglise catholique et francophone
au Congo
28. Causalité ou coïncidence ?
• Un point commun essentiel entre presque tous les pays périphériques
d’aujourd’hui est d’avoir subi un processus de colonisation entre le 16e siècle
(Amérique latine) et le 19e siècle (Asie, Afrique)
• La dépendance à l'égard des ressources naturelles n'est pas seulement le
résultat de facteurs géographiques : elle est le résultat de politiques
coloniales spécialisant volontairement les colonies dans le rôle de
fournisseur de matières premières
• « The now developed countries were never underdeveloped, though they
may have been undeveloped. » (Frank, 1966)
Brésil, Tonnes de soja par
municipalité, 2020 (IBGE)
29. Comment la colonisation a-t-
elle affecté le développement ?
1. L'exploitation des ressources naturelles
2. La suppression des industries locales
3. L'imposition de politiques commerciales et
d'investissement favorables aux colonisateurs
4. Mécanismes de concentration de revenus, de
propriétés, de richesses
30. Comment la colonisation a-t-
elle affecté le développement ?
1. L'exploitation des ressources naturelles
2. La suppression des industries locales
3. L'imposition de politiques commerciales et
d'investissement favorables aux colonisateurs
4. Mécanismes de concentration de revenus, de
propriétés, de richesses
31. Comment la colonisation a-t-
elle affecté le développement ?
1. L'exploitation des ressources naturelles
2. La suppression des industries locales
3. L'imposition de politiques commerciales et
d'investissement favorables aux colonisateurs
4. Mécanismes de concentration de revenus, de
propriétés, de richesses
32.
33. Comment la colonisation a-t-
elle affecté le développement ?
1. L'exploitation des ressources naturelles
2. La suppression des industries locales
3. L'imposition de politiques commerciales et
d'investissement favorables aux colonisateurs
4. Mécanismes de concentration de revenus, de
propriétés, de richesses
62.7
37.3
0 20 40 60
Source: Recensement agricole 2017 / IMAFLORA
Brésil, superficie occupée par les 5 % plus grandes
fermes et les 95 % restantes, 2017
95% restantes 5% plus grandes
34. Comment la colonisation a-t-
elle affecté le développement ?
1. L'exploitation des ressources naturelles
2. La suppression des industries locales
3. L'imposition de politiques commerciales et
d'investissement favorables aux colonisateurs
4. Mécanismes de concentration de revenus, de
propriétés, de richesses
35. 5. Segments exclus des droits politiques et sociaux
• Indigènes
• Esclaves
Comment la colonisation a-t-
elle affecté le développement ?
36. 5. Segments exclus des droits politiques et sociaux
• Indigènes
• Esclaves
Morro da providência, première favela du Brésil,
créée par d'anciens esclaves
Comment la colonisation a-t-
elle affecté le développement ?
37. • Elles ont changé
Après la colonisation, les structures de domination
n'ont pas disparu
39. • Les entreprises étrangères opèrent dans les pays périphériques depuis la
colonisation
• Post-colonisation : formes « modernes » d’activité
• Rhétorique (à la BM) : « les multinationales sont importantes pour apporter des
investissements à la périphérie »
• TD : Elles prennent beaucoup plus qu'elles ne donnent.
Le rôle des multinationales
41. Le rôle des
multinationales
• Selon la théorie de la dépendance,
• Les multinationales sont une extension du pouvoir
économique et politique des pays développés, et servent à
perpétuer la dépendance
Manifestations contre les entreprises
extractives en Équateur
42. Le rôle des
multinationales
1. Exploitation des ressources naturelles, en payant des prix
faibles en retour, et en suivant des normes
environnementales moins strictes
2. Exploitation du travail, offrant des salaires plus bas et des
conditions moins bonnes
3. Rapatriement des bénéfices dans leur pays d'origine
plutôt que de les réinvestir dans les économies locales Manifestations contre les entreprises
extractives en Équateur
43. Le rôle des
multinationales
4. Influence politique, en utilisant leur pouvoir
économique pour influencer la prise de décision
politique à leur propre avantage
5. Ne transfèrent pas la technologie
Manifestations contre les entreprises
extractives en Équateur
44. Jusqu’où peuvent aller
les multinationales ?
Le PDG de Nestlé justifiant la privatisation de l'accès à
l’eau (2005):
« L'eau est la matière première la plus importante que
nous ayons dans le monde. Il s'agit de savoir si nous
devons privatiser l'approvisionnement de l’eau pour la
population. Et il y a deux opinions différentes. La
première, que je trouve extrême, est représentée par
les ONG, qui s'acharnent à déclarer que l'eau est un
droit public. Cela signifie qu'en tant qu'être humain,
vous devriez avoir droit à l'eau. C'est une solution
extrême. »
45. Jusqu’où peuvent aller
les multinationales ?
Selon son rapport annuel, Nestlé opère dans 77
pays et le secteur d'eau en bouteille a généré des
ventes de 4 milliards d’euros en 2021
Du Pakistan au Brésil, Nestlé est accusée par des
communautés locales d'épuiser les sources d'eau
pour la production d’eau en bouteille
46. Jusqu’où peuvent aller
les multinationales ?
ExxonMobil, l'une des plus grandes compagnies
pétrolières et gazières du monde
Profit (net) ≈ 23 milliards de dollars en 2021
Activités importantes au Tchad et au Cameroun*
Accusée de pratiques d'exploitation, notamment le
déplacement de communautés locales et les
dommages environnementaux (par exemple,
déforestation)
Construction d'un gazoduc au
Tchad-Cameroun
47. « Les capitaux étrangers et « l’aide » étrangère
comblent les trous qu'ils ont eux-mêmes créés.
La valeur réelle de cette aide est toutefois
douteuse. La dure réalité est que les pays sous-
développés doivent payer pour toute « l'aide »
qu'ils reçoivent. » (Dos Santos, 1970)
Vision sceptique de
« l'aide »
48. Qu’est-ce qui sous-tend les différentes
formes de domination ?
Comment peuvent-ils se reproduire de
manière continue ?
49. « Les cinq monopoles » (Amin)
• Extraction continue de ressources à travers le commerce
international (matières premières et main-d'œuvre à bas
prix), les investissements (multinationales, qui récoltent des
bénéfices), les flux financiers (dette - qui récoltent des
intérêts)...
• Comment le centre parvient à maintenir ce monopole?
50. « Les cinq monopoles » (Amin)
• Surtout à partir de la seconde moitié du 20e siècle, les pays
centraux ont réussi à maintenir cette configuration grâce à
cinq monopoles
51. « Les cinq
monopoles »
(S. Amin)
des techniques et
technologie
des flux financiers
des ressources naturelles
de la planète
des moyens de
communications
des armes de destruction
massive
53. À retenir
• Le sous-développement n’est pas un retard de développement,
(constat partagé avec d’autres théories du développement)
• Pour la théorie de la dépendance, cela va au-delà de la dépendance
en matières premières
• Centre-périphérie comme résultat d'une longue histoire
d'impérialisme et d'exploitation
• Les pays du centre ont extrait (et continuent d'extraire) des richesses
des pays en développement par divers moyens, notamment le
commerce, les investissements et les flux financiers
• Les accords coloniaux et les activités des multinationales en sont des
exemples
54. Prochaine séance
• La fin de la théorie de la dépendance : la solution au
sous-développement
• De la théorie à la pratique : le néolibéralisme et le
néocolonialisme
• Lecture : Treillet, ch. 5
• Pas obligatoire, mais intéressant :
• Le Vortex S. 6 (chaine « Heureka »)
• Willis, ch. 2 (spécialement à partir de « Debt crisis »)
• Chang, 2 ou 3 choses que l'on ne vous dit jamais sur le
capitalisme