La redondance, la lenteur, l’aléatoire… Autant de notions perçues négativement dans une société qui privilégie la performance, le contrôle et la vitesse à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pourtant, nous avons bien le sentiment confus d’une inadéquation contre-nature de ce dogme de l’optimum.
Que nous apprennent les sciences de la vie ? S’il existe bien des mécanismes biologiques d’une efficacité redoutable, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des hétérogénéités, des lenteurs dans la construction et la résilience des organismes vivants. Notre vraie nature serait-elle dès lors sous-optimale ? En quoi une sous-optimalité d’inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l’anthropocène ?
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Gérer les biens communs:
Les 8 principes d’Elinor Ostrom
• Définir le cadre du bien commun à gérer (accès limité)
• Adapter les règles d’exploitation à la ressource à gérer
• Permettre la modification des règles par une approche participative
• Assurer aux utilisateurs que l’entité surveillant la gestion des ressources
leur est aussi redevable
• Mettre en place des sanctions initialement très faibles en cas de non-
respect des règles (les sanctions doivent d’abord être un rappel aux
obligations)
• Permettre un accès rapide et peu coûteux à une instance locale de
résolution des conflits (notamment parce que toute règle conserve une
part d’ambiguïté),
• Etre reconnue par les entités extérieures comme une structure auto-
organisée,
• Mettre en place une organisation à plusieurs niveaux par fonction
Ostrom, 1991