1. 5. Le transformisme de Lamarck Comme toute théorie transformiste, la théorie de Lamarck et Saint-Hilaire affirme que les organismes vivants se transforment à travers les générations. Là où elle se distingue, c’est dans sa proposition des mécanismes qui seraient à l’oeuvre dans ces transformations.Selon la théorie de Lamark et Saint-Hilaire, ces mécanismes se résument par deux principes.1. Principe d’adaptation Les conditions de l’environnement forcent les organismes individuels à adopter des types de comportement ou à acquérir des traits morphologiques qui leur garantissent des chances optimales de survie. (C’est le principe : "Le besoin crée l’organe".)2. Principe de transmission des caractères acquis Les comportements ou les traits que les individus acquièrent durant leur vie se transmettent à leurs descendants à travers la reproduction sexuée. Mais cette théorie se heurtait a un problème de taille : l’expérience montre clairement que les caractères acquis ne sont pas transmissibles héréditairement. Comment expliquer la co-éxistance de différentes espèces ?.
2. 6. Le transformisme de Darwin : la théorie de la sélection naturelleIl revient à Darwin d’avoir formulé une théorie simple, compatibles avec les faits et sans finalisme implicite, de l’origine et de la transformation des espèces. Il revient aussi à Darwin d’avoir explicitement affirmé qu’en ce qui concerne ses traits biologiques, l’homme peut être vu comme un produit de la transformation progressive des espèces. Charles Darwin La théorie de la sélection naturelle repose aussi sur deux principes.1. Principe de variation Au sein de toute population, apparaissent continuellement, chez certains individus, de nouvelles caractéristiques morphologiques, héréditairement transmissibles. Autrement dit, de nouveaux traits se manifestent spontanément chez certains individus d’une même espèce et si ces derniers se reproduisent, ils transmettent ces traits à leurs descendants.2. Principe de sélection Les individus qui ont des traits qui les avantagent par rapport à leur condition de vie, transmettent ces traits avantageux à leurs descendants ; les autres ayant des traits défavorables ou moins bien adaptés sont éliminés à brève ou moyenne échéance.Variation et sélection : voilà les deux principes clés de la théorie de la sélection naturelle. Il est à noter que l’environnement n’intervient pas dans le processus de variation. Les variations n’ont aucun lien avec leurs conséquences car elles ne sont pas sensibles à ce qui se passe dans l’environnement. Elles ne sont donc pas non plus orientées vers une fin précise : il n’y pas de direction privilégiée, toutes les directions sont possibles. En somme, les organismes varient purement aléatoirement, c’est-à-dire au hasard. C’est dans la sélection qu’il faut voir l’explication de l’adaptation. Et là le hasard cède la place à la nécessité. Car la sélection naturelle ne retient, et ne peut finalement retenir, que les traits les mieux adaptés dans les circonstances. Que ces dernières changent de façon importante et de nouveaux traits seront nécessairement sélectionnés à partir des variations du moment. C’est dans la sélection qu’il faut voir l’explication de l’adaptation. Et là le hasard cède la place à la nécessité. Car la sélection naturelle ne retient, et ne peut finalement retenir, que les traits les mieux adaptés dans les circonstances. Que ces dernières changent de façon importante et de nouveaux traits seront nécessairement sélectionnés à partir des variations du moment.
3. Selon la théorie de Lamarck, le cou des girafes s’est allongé en raison des conditions de vie qu’imposait le milieu ; ce caractère ainsi acquis se serait transmis de génération en génération. À ce mécanisme évolutif, Darwin opposa la théorie de la sélection naturelle : seuls les individus les plus aptes ont pu être maintenus en vie, les autres ayant été éliminés
4.
5. 7. La théorie synthétique de l’évolution La théorie synthétique de l’évolution, appelée aussi « théorie moderne de l’évolution » ou « néo-darwinisme », a été élaborée dans les années 1970 sur la base de la théorie de l’évolution de Darwin en y ajoutant et intégrant les connaissances acquises depuis en génétique, en génétique des populations, en biologie moléculaire, en écologie et en éthologie. Trois principes forment l’ossature de cette théorie :1. Principe de variation Dans toute population, il se produit des mutations génétiques aléatoires, pouvant s’exprimer par des traits phénotypiques particuliers chez les individus porteurs de ces gènes mutants.2. Principe de sélection Les individus porteurs de traits favorables par rapport au milieu de vie bénéficient d’un plus grand succès reproducteur au sein de leur population.3. Principe de spéciation La scission d’une population en deux sous-populations isolées conduit au fil des générations à l’incompatibilité sexuelle entre ces sous-populations. (Donnant ainsi naissance à une nouvelle espèce.) .