Similaire à Cours Public 3: L’ANTHROPOCÈNE SERAIT-IL UN URBANOCÈNE? OU COMMENT L’URBANISATION GÉNÉRALISÉE A BOULEVERSÉ LE SYSTÈME PLANÉTAIRE MICHEL LUSSAULT
Similaire à Cours Public 3: L’ANTHROPOCÈNE SERAIT-IL UN URBANOCÈNE? OU COMMENT L’URBANISATION GÉNÉRALISÉE A BOULEVERSÉ LE SYSTÈME PLANÉTAIRE MICHEL LUSSAULT (20)
Cours Public 3: L’ANTHROPOCÈNE SERAIT-IL UN URBANOCÈNE? OU COMMENT L’URBANISATION GÉNÉRALISÉE A BOULEVERSÉ LE SYSTÈME PLANÉTAIRE MICHEL LUSSAULT
1. L’ANTHROPOCÈNE SERAIT-IL UN URBANOCÈNE ?
Michel Lussault
Université de Lyon (Ecole normale supérieure de Lyon)
directeur de l’Ecole urbaine de Lyon
michel.lussault@ens-lyon.fr
2. Hypothèse de l’Urbain diffusé et
diffusif
Première approche : Urban Sprawl (ou
la périphérisation généralisé)
3.
4. De 6 à 20 millions
d’habitants
Source Atlas of Urban Expansion
8. Christopher Barrington-Leigh, Adam Millard-Ball , « A global assessment of street-network sprawl », PLOS ONE, 2019
https://doi.org/ 10.1371/journal.pone.0223078
9. Hypothèse de l’Urbain diffusé et diffusif
D e u x i è m e a p p r o c h e : t e n t a t i v e s d e
reconceptualisation
Città Diffusa (Franco Indovina 1990) : au départ
une approche d’une réalité régionale très
spécifique (dans un contexte de réflexion
théorique très intense sur les bouleversements
urbains).
F. Indovina (dir.), Città diffusa, Venise, Daest-Iuav,
1990.
Reprise du concept et médiatisation par Bernardo
Secchi : « La ville diffuse, dispersée, sera l’icône
du XXIème siècle » (in L’émergence de la ville
diffuse, Diagonal n° 156, p. 10-12)
10.
11. 1. « [Ce terme] décrit une typologie d'organisation spatiale qui présente certains caractères urbains
mais pas d'autres. Il doit en particulier désigner un territoire vaste, au développement extensif (c'est-à-
dire, le contraire de la ville, qui a un développement intensif) et à fonctionnalité urbaine. (...) Si notre
territoire avait les caractéristiques d'intensité et de continuité, ce serait une ville (une métropole, ou
autre chose) mais pas une ville diffuse. »
2. « Avec le terme “aire métropolitaine”, on désigne un territoire fortement hiérarchisé : il y a un centre
(la grande ville) et une série de villes satellites petites et moyennes - qui lui sont reliées selon des lignes
hiérarchiques. C'est un territoire caractérisé avant tout par des connexions verticales (...) Ce qui
caractérise, par contre, la ville diffuse est l'absence de hiérarchie spatiale ; des relations de type
horizontal ; et la multi- directionnalité des flux (de personnes, de bien, d'infos) typique de la ville, ce qui
s'oppose à la mono- directionnalité de l'aire métropolitaine. »
3. « La città diffusa est une urbanisation de faible intensité qui se caractérise par :
- une masse consistante (...) non seulement de population mais aussi, même partiellement, de services
et d'activités productives ;
- une dispersion de cette masse dans un territoire suffisamment vaste pour ne pas présenter, dans
l'ensemble, de phénomènes de haute densité et intensité. Ceci, bien entendu, ne signifie pas qu'il ne
puisse y avoir des “points” isolés de haute densité, mais seulement que la configuration spatiale [en
elle-même] ne donne pas lieu à des phénomènes significatifs de densité et intensité de type urbain ;
- un haut niveau de connexion entre les divers points du territoire. Il s'agit, par conséquent, d'un
territoire qui présente de multiples connexions de type horizontal (infrastructures) susceptibles de
garantir la possibilité d'une très grande mobilité. »
12. Métapole : « l'ensemble des espaces dont tout ou
partie des habitants, des activités économiques ou
des territoires sont intégrés dans le fonctionnement
quotidien (ordinaire) d'une métropole. Une métapole
constitue généralement un seul bassin d'emploi
d'habitat et d'activités. Les espaces qui composent
une métapole sont profondément hétérogènes et pas
nécessairement contigus. Une métapole contient au
moins quelques centaines de milliers d'habitants »,
François ASCHER, Métapolis ou l'avenir des villes,
Paris : éd. O. Jacob, 1994, p.34.