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– LES MOBILITÉS DES
CADRES DANS LES
TERRITOIRES–
LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE
– La mobilité géographique
des cadres versus la mobilité
géographique des non-cadres.
– Les particularités régionales de la
mobilité géographique des cadres et
des non-cadres.
N°2016-43
OCTOBRE 2016
Les mobilités entre territoires peuvent s’observer via
les changements de départements de travail et de
résidence en une année pour les salariés en poste.
L’âge joue un rôle majeur dans ces mobilités. Qu’ils
soient cadres ou non-cadres, ce sont essentiellement
les moins de 40 ans qui changent de département.
Mais les cadres se distinguent nettement des non-
cadres en opérant plus souvent des mobilités lon-
gues, en particulier entre les départements de l’Île-
de-France et les grandes métropoles régionales. On
observe également des différences importantes entre
les régions. Certaines régions parviennent mieux que
d’autres à retenir au sein de leur territoire les cadres
qui changent de département ou à attirer des cadres
qui viennent d’autres régions. La Nouvelle-Aquitaine
apparaît ainsi comme la région la plus attractive,
devant l’Occitanie, les Pays de la Loire et Provence-
Alpes-Côte d’Azur.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES2
–
L’ÂGE EST UN FACTEUR CLEF DE LA
MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE
–
La grande majorité des changements de département
ont lieu avant 40 ans (figure 1). C’est le cas de
75 % des mobilités géographiques entre départe-
ments pour les cadres (changement de département
de travail et de résidence). La proportion atteint
86 % pour les non-cadres.
Pour les non-cadres, les mobilités entre départements
ont lieu principalement avant 25 ans. Pour les cadres,
elles surviennent plus souvent entre 25 et 35 ans. Les
mobilités étudiées concernant les salariés en poste
qui changent de département pour occuper un nou-
veau poste, cette différence s’explique avant tout par
une entrée plus tardive sur le marché du travail des
cadres par rapport aux non-cadres. Ainsi, les moins
de 25 ans ne représentent que 3 % des cadres en
poste contre 16 % des non-cadres.
–MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE : LA DÉFINITION ADOPTÉE–
1. Dernières données disponibles au
moment de l’analyse.
L’étude s’intéresse aux mobilités géographiques professionnelles des salariés (cadres et non-
cadres) du secteur privé occupant un emploi en France métropolitaine. Dans cette étude, sont
ainsi considérés comme mobiles les salariés qui ont changé au cours de l’année 2013, à la fois :
- d’établissement de travail (dans la même entreprise ou non) ;
- de département de travail ;
- de département de résidence.
Cela permet d’identifier au mieux les mobilités géographiques qui sont en lien avec les mobilités
professionnelles (et non les changements de département uniquement pour raison personnelle).
L’étude s’appuie sur les déclarations annuelles des données sociales (DADS) recueillies en 2012
et 20131
, seule source exhaustive permettant de répertorier l’ensemble des effectifs salariés
employés dans les entreprises. Ces données portant exclusivement sur la population salariée,
seules les trajectoires de mobilités géographiques des salariés en poste ont été étudiées. Les
mobilités géographiques d’un poste salarié vers le chômage, des postes non-salariés ou l’inactivité
ne peuvent pas être étudiées (cf. méthodologie page 23). De même, les mobilités vers l’étranger
ne peuvent pas être comptabilisées.
–MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE : LES PARTICULARITÉS
DES CADRES VERSUS LES NON-CADRES–
Non-cadres 43%
Cadres
23% 12% 8%
11% 29% 21% 14%
6% 4%3% 1%
10% 7% 5% 3%
Moins de 25 ans 25 à 30 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans
40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 ans ou plus
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 1–
Répartition par âge des salariés qui ont connu une mobilité géographique entre départements
Parmi les cadres en poste ayant changé de département en 2013, 11 % avaient moins de 25 ans.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 3
–
LES CADRES SONT PLUS MOBILES QUE LES
NON-CADRES
–
Au global, le taux de mobilité géographique, c’est-à-
dire la part de salariés ayant changé sur un an de
département, est très proche entre cadres et non-
cadres. C’est environ 2 % des salariés qui, au cours
de l’année 2013, ont déménagé à la fois de départe-
6,8
Moins de
25 ans
25 à
29 ans
0
1
2
3
4
5
6
7
8
30 à
34 ans
35 à
39 ans
40 à
44 ans
45 à
49 ans
50 à
54 ans
55 ans
ou plus
5,4
0,20,40,4
1,0 0,9 0,8 0,6 0,6
1,4
1,2
1,7
2,3
3,1
4,1
Cadres Non-cadres
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 2–
Taux de mobilité géographique entre départements selon l’âge des salariés en poste (en %)
En 2013, 4,1 % des cadres en poste âgés de 25 à 29 ans ont changé de département pour occuper un nouveau
poste (taux de mobilité géographique). Ce n’était le cas que de 3,1 % des non-cadres du même âge.
ment de travail et de domicile. Cela représente envi-
ron 40 000 cadres et 250 000 non-cadres.
Mais en observant le taux de mobilité par tranche
d’âge, on constate que les cadres sont plus mobiles
géographiquement que les non-cadres et ce pour
chaque catégorie d’âge (figure 2). Par exemple, 4 %
des cadres de 25 à 29 ans ont connu une mobilité
géographique entre deux départements en 2013,
contre 3 % des non-cadres du même âge.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES4
92%
Changement
d'entreprise
8%
Changement
d'établissement
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 3–
Nature de mobilité géographique entre départements
des non-cadres
En 2013, parmi les cadres ayant changé de département, 22 % ont changé d’établissement et 78 % ont changé d’entreprise.
78%
Changement
d'entreprise
22%
Changement
d'établissement
–Figure 4–
Nature de mobilité géographique entre départements
des cadres
–
POUR LES CADRES, CHANGER
DE DÉPARTEMENT NE SIGNIFIE
PAS NÉCESSAIREMENT CHANGER
D’ENTREPRISE
–
Quand les non-cadres changent de département de
travail et de domicile, c’est pratiquement toujours
pour changer d’entreprise (figure 3). À l’inverse,
près d’un quart des cadres qui ont changé de dépar-
tement sont restés dans la même entreprise et ont
donc seulement changé d’établissement (figure 4).
Cela s’explique en partie par le fait que les cadres
sont nettement plus nombreux que les non-cadres à
travailler dans des grandes entreprises. 45 % des
cadres travaillent dans une entreprise de plus de
500  salariés, contre 28 % des non-cadres. Les
grandes entreprises comptent mécaniquement da-
vantage d’établissements que les plus petites, ce qui
offre plus d’opportunités pour les cadres de connaître
une mobilité géographique tout en restant dans la
même entreprise. Cela est aussi lié aux caractéris-
tiques des entreprises. En particulier, 13 % des non-
cadres mobiles ont intégré une entreprise de l’hôtel-
lerie-restauration alors que ce secteur (qui compte
beaucoup d’entreprises de petite taille, ainsi qu’un
important turn-over) ne représente au global que 6 %
de l’ensemble des non-cadres.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 5
–
L’ÎLE-DE-FRANCE EST, POUR LES CADRES,
AU CŒUR DES MOBILITÉS ENTRE
DÉPARTEMENTS
–
Pour les cadres, plus de la moitié des changements de
département sont en lien avec la région Île-de-France
(figure 5), que ce soit les changements de départe-
ment à l’intérieur de cette région (21 %), les départs de
l’Île-de-France vers un département d’une autre région
(23 %), ou l’arrivée de cadres d’un département d’une
autre région vers un département francilien (13 %).
C’est nettement moins le cas pour les non-cadres où
environ les deux tiers des mobilités entre départements
ne concernent pas l’Île-de-France (figure 6).
L’Île-de-France constitue une place centrale pour l’em-
ploi cadre, en particulier les départements de Paris et
des Hauts-de-Seine. Ces deux départements regroupent
à eux seuls environ un quart des cadres français du
secteur privé.
43%
21 %
23 %
13 %
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 5–
Mobilité géographique entre départements pour les
cadres
En 2013, 21 % des cadres ayant changé de département ont connu une mobilité entre deux départements de la région Île-de-France.
64%
14%
11%
11%
–Figure 6–
Mobilité géographique entre départements pour les
non-cadres
Mobilité entre départements ne concernant pas l’Île-de-France
D’un département d’une autre région vers un département d’Île-de-France
D’un département d’Île-de-France vers un département d’une autre région
D’un département d’Île-de-France vers un autre département d’Île-de-France
Aussi, parmi les 20 flux de cadres2
les plus importants
entre départements, un département de l’Île-de-
France est systématiquement représenté. Les flux les
plus importants concernent d’ailleurs des change-
ments de département à l’intérieur de l’Île-de-France,
en particulier entre les Hauts-de-Seine et Paris, entre
les Hauts-de-Seine et les Yvelines et entre Paris et la
Seine-Saint-Denis. Le premier flux qui ne concerne pas
l’Île-de-France concerne les mouvements du départe-
ment du Rhône vers le département de l’Isère. Il ne
se trouve qu’à la 38e
position des flux de mobilité de
cadres entre départements les plus importants.
Pour les non-cadres, parmi les 20 flux de mobilité les
plus importants entre départements, on trouve cinq
flux qui ne concernent pas l’Île-de-France. Il s’agit des
mouvements entre l’Isère et le Rhône, entre le Rhône
et l’Isère, entre le Pas-de-Calais et le Nord, entre le
Nord et le Pas-de-Calais et entre le Var et les Bouches-
du-Rhône.
2. Les flux de cadres correspondent
dans cette étude aux changements de
département de travail ET de
résidence des cadres sur une année.
L’ensemble des cadres quittant par
exemple le département de Paris pour
le département du Rhône
correspondent à un flux. Les cadres
quittant le département du Rhône
pour le département de Paris
correspondent à un autre flux.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES6
–
LES CADRES OPÈRENT DAVANTAGE DES
MOBILITÉS LONGUES
–
En cas de changement de département, les cadres se
distinguent des non-cadres par l’importance des
mobilités liées à un département de la région Île-de-
France mais aussi par la part plus importante des
mobilités longues3
.
Cette pratique de la mobilité longue pour les cadres
est particulièrement visible si l’on observe les princi-
paux flux de mobilité entre départements, en écar-
tant les flux entre départements de l’Île-de-France.
Parmi les 20 plus importants flux de changement de
département pour les cadres hors flux entre départe-
ments franciliens, 19 peuvent être considérés comme
20 premiers changements de
départements pour les cadres
Volume de
cadres
20 premiers changements de
départements pour les non-cadres
Volume de
non-cadres
1 Hauts-de-Seine vers Rhône 388 Isère vers Rhône 917
2 Paris vers Rhône 333 Rhône vers Isère 843
3 Hauts-de-Seine vers Bouches-du-Rhône 262 Pas-de-Calais vers Nord 840
4 Paris vers Bouches-du-Rhône 255 Nord vers Pas-de-Calais 732
5 Hauts-de-Seine vers Haute-Garonne 230 Var vers Bouches-du-Rhône 703
6 Paris vers Haute-Garonne 214 Paris vers Rhône 685
7 Rhône vers Hauts-de-Seine 213 Vendée vers Loire-Atlantique 614
8 Hauts-de-Seine vers Loire-Atlantique 211 Rhône vers Paris 609
9 Paris vers Loire-Atlantique 204 Vaucluse vers Bouches-du-Rhône 597
10 Rhône vers Paris 203 Var vers Alpes-Maritimes 580
11 Hauts-de-Seine vers Gironde 172 Paris vers Bouches-du-Rhône 579
12 Paris vers Gironde 167 Ain vers Rhône 565
13 Hauts-de-Seine vers Nord 147 Bouches-du-Rhône vers Var 552
14 Paris vers Nord 141 Maine-et-Loire vers Loire-Atlantique 547
15 Bouches-du-Rhône vers Hauts-de-Seine 137 Paris vers Alpes-Maritimes 537
16 Bouches-du-Rhône vers Paris 128 Ille-et-Vilaine vers Loire-Atlantique 531
17 Nord vers Paris 128 Rhône vers Ain 527
18 Paris vers Alpes-Maritimes 124 Bouches-du-Rhône vers Paris 519
19 Rhône vers Isère 123 Côtes-d’Armor vers Ille-et-Vilaine 496
20 Rhône vers Bouches-du-Rhône 119 Loire vers Rhône 493
–Tableau 1–
Les 20 flux entre départements les plus importants pour les cadres et les non-cadres
Hors changement de département à l’intérieur de l’Île-de-France.
En gras les mobilités « longues » (c’est-à-dire entre départements non-limitrophes).
des mobilités longues. Sont considérées ici comme
des mobilités longues, les déménagements entre
départements non-limitrophes. Pour les non-cadres,
seuls 5 flux parmi les 20 plus importants concernent
ce type de mobilité (tableau 1).
Par ailleurs, les flux de cadres concernent avant tout
les mouvements (dans les deux sens) entre la région
parisienne et les grandes métropoles : Lyon (départe-
ment du Rhône), Marseille-Aix (Bouches-du-Rhône),
Toulouse (Haute-Garonne), Nantes (Loire-Atlantique),
Bordeaux (Gironde), Lille (Nord) ou Nice (Alpes-Mari-
times). Parmi les principaux flux de cadres (hors mou-
vements infra Île-de-France), seuls deux ne concernent
pas ce type de mouvement : il s’agit alors de mouve-
ments de cadres entre métropoles régionales, entre
Lyon et Grenoble et entre Lyon et Marseille.
3. Notons qu’un phénomène similaire
se retrouve chez les étudiants et les
jeunes diplômés. Les étudiants du
supérieur long (bac +4, +5) ont
davantage tendance à opérer des
mobilités longues que les étudiants du
supérieur court. Cf. Céreq, Mobilités
interrégionales de jeunes diplômés du
supérieur : qui forme pour qui ?
Mélanie Vignale, Bref, n° 347, 2016.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
En 2013, 388 cadres ont quitté (lieu de résidence et de travail) le département des Hauts-de-Seine pour aller dans le département du Rhône.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 7
–
DES RÉGIONS PARVIENNENT MIEUX QUE
D’AUTRES À CONSERVER LEURS CADRES
MOBILES
–
66 % des cadres qui ont connu une mobilité géogra-
phique entre départements ont changé de région
(tableau 2). Cette proportion est nettement infé-
rieure en Île-de-France (52 %), région qui possède
une structure atypique avec une concentration des
cadres et des départements de petite taille, ce qui
engendre d’importants flux de mobilité entre dépar-
tements à l’échelle francilienne. À l’inverse, la région
Centre-Val de Loire est celle qui s’est montrée le plus
en peine pour retenir ses cadres mobiles. 86 %
d’entre eux ont quitté la région. On observe des phé-
nomènes convergents concernant les non-cadres,
même si, pour toutes les régions, les non-cadres
restent plus souvent au sein de la même région
quand ils connaissent une mobilité géographique.
Plusieurs facteurs interviennent dans la capacité des
régions à retenir ou pas les salariés mobiles. Le di-
–MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE : DES CARACTÉRISTIQUES
RÉGIONALES–
% cadres % non-cadres
Île-de-France 52 % 45 %
Ensemble 66 % 62 %
Auvergne-Rhône-Alpes 68 % 57 %
Nouvelle-Aquitaine 69 % 61 %
Grand Est 75 % 69 %
Occitanie 77 % 65 %
Provence-Alpes-Côte d'Azur 78 % 71 %
Bretagne 79 % 69 %
Pays de la Loire 83 % 73 %
Bourgogne-Franche-Comté 83 % 71 %
Hauts-de-France 83 % 76 %
Normandie 84 % 74 %
Centre-Val de Loire 86 % 79 %
–Tableau 2–
Proportion de cadres et de non-cadres ayant quitté leur région parmi les salariés ayant connu une mobilité
géographique entre départements au cours de l’année (hors Corse)
mensionnement géographique du territoire joue :
plus une région est grande et comporte un nombre
important de départements, plus les mobilités dépar-
tementales infrarégionales sont mécaniquement pro-
bables. Typiquement, on compte 12 départements en
Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes,
contre la moitié en Centre-Val de Loire, et moins en-
core en Hauts-de-France (5) ou en Bretagne (4). Le
profil économique des régions est un autre facteur de
rétention, notamment leur capacité à se montrer at-
tractives pour l’emploi cadre, mais aussi non-cadre.
Ainsi, la région Centre-Val de Loire compte autant de
départements que Provence-Alpes-Côte d’Azur (6)
mais n’a pas un profil aussi attractif, en particulier
quant à la présence de métropoles d’envergure. Des
critères plus subjectifs, comme la qualité de vie ou la
culture régionale, peuvent jouer également un rôle4
.
Avec seulement quatre départements et deux villes
de plus de 100 000 habitants (Rennes et Brest), la
Bretagne parvient par exemple à conserver une pro-
portion non-négligeable de ses salariés qui
connaissent une mobilité géographique entre dépar-
tements. Elle se situe ainsi pratiquement au même
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
Parmi les cadres d’Auvergne-Rhône-Alpes ayant changé de département au cours de l’année,
68 % sont allés dans un département d’une autre région.
4. Apec, L’attractivité des régions
françaises pour les jeunes cadres et
jeunes diplômés, novembre 2011.
Apec, Attractivité des métropoles et
emploi cadre, mai 2014.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES8
niveau que la région Grand Est qui compte dix dépar-
tements et cinq villes de plus de 100 000 habitants
(Strasbourg, Reims, Metz, Mulhouse, Nancy).
–
MOBILITÉS ENTRE RÉGIONS : L’ATTRACTION
DU SUD ET DU LITTORAL ATLANTIQUE
–
La mobilité géographique entre régions concerne au
global environ 1 % des cadres en poste. La proportion
est identique pour les non-cadres. Aussi, parmi les
cadres ayant changé de région en déménageant de
département de travail et de résidence, 20 % sont
allés en Île-de-France (tableau 3). C’est le cas aussi
de 18 % des non-cadres. La région Auvergne-Rhône-
Alpes est la deuxième région d’accueil des cadres et
des non-cadres mobiles. Au global, cinq régions ac-
cueillent les deux tiers des cadres et des non-cadres
ayant changé de région : Île-de-France, Auvergne-
Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et
Nouvelle-Aquitaine.
Ces résultats peuvent toutefois être nuancés par rap-
port aux régions de départ des salariés. Ainsi, parmi
les cadres ayant changé de région, 35 % étaient origi-
naires de l’Île-de-France, alors que 20 % des cadres
ayant changé de région sont arrivés en Île-de-France.
L’indicateur d’attractivité de l’Île-de-France pour les
cadres n’est donc que de 0,6 (20 / 35). Cela signifie
que l’Île-de-France compte 0,6 fois moins de cadres en
poste qui arrivent dans la région que de cadres en
poste qui la quittent. Ou encore que pour 60 cadres
qui sont arrivés dans la région, 100 en sont partis. Cela
s’explique par la nature des données exploitées dans
cette étude. Rappelons que seules les mobilités géo-
graphiques de cadres en poste sont ici étudiées. Or
l’Île-de-France est particulièrement attractive pour les
jeunes actifs, en particulier pour le premier emploi et
pour les plus diplômés. Selon une récente étude du
Céreq, 41 % des jeunes diplômés du supérieur long qui
ne résident plus dans leur région de formation trois ans
après la fin des études ont changé pour l’Île-de-France5
.
Ces mobilités des études vers le premier emploi ou du
chômage vers l’emploi ne sont pas présentes ici.
5. Céreq, Mobilités interrégionales de
jeunes diplômés du supérieur : qui
forme pour qui ? Mélanie Vignale,
Bref, n° 347, 2016.
Cadres Non-cadres
Région de
départ
Région
d’arrivée
Indicateur
d'attractivité
Région de
départ
Région
d’arrivée
Indicateur
d'attractivité
Nouvelle-Aquitaine 5,8% 9,5% 1,6 8,9% 10,6% 1,2
Occitanie 7,1% 10,3% 1,4 10,0% 11,5% 1,2
Pays de la Loire 5,2% 7,4% 1,4 6,7% 7,0% 1,0
Provence-Alpes-Côte d'Azur 7,4% 10,3% 1,4 10,0% 10,6% 1,1
Auvergne-Rhône-Alpes 11,1% 14,5% 1,3 12,1% 13,6% 1,1
Bretagne 3,8% 4,8% 1,2 5,6% 5,3% 1,0
Centre-Val de Loire 4,2% 4,2% 1,0 5,1% 4,5% 0,9
Bourgogne-Franche-Comté 3,8% 3,7% 1,0 4,5% 3,8% 0,9
Normandie 4,2% 4,1% 1,0 4,8% 3,7% 0,8
Grand Est 5,9% 5,3% 0,9 6,3% 4,9% 0,8
Hauts-de-France 6,8% 5,8% 0,9 6,8% 5,8% 0,8
Île-de-France 34,5% 19,9% 0,6 18,3% 17,9% 1,0
Corse 0,2% 0,3% NS 0,9% 0,7% NS
Total 100% 100% - 100% 100%
–Tableau 3–
Proportion selon la région de départ et la région d’arrivée des cadres et non-cadres ayant changé de région au cours de l’année
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
Parmi les cadres ayant changé de région en 2013, 35 % étaient originaires de l’Île-de-France et 20 % y sont arrivés. Ainsi l’indicateur d’attractivité de la région est de 0,6 :
pour 60 cadres qui sont arrivés dans la région, 100 en sont partis.
Avertissement : Seules les mobilités géographiques de cadres en poste sont présentées ici. Les mobilités des études vers le premier emploi, du chômage vers l’emploi ou
encore de l’emploi vers le chômage ne sont pas concernées.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 9
Pour les cadres en poste, d’autres régions présentent
un déficit d’attractivité en accueillant moins de cadres
que de cadres qui quittent leur territoire. C’est le cas
des Hauts-de-France et du Grand Est. À l’inverse des
régions comptent plus d’arrivées de cadres que de
départs. La Nouvelle-Aquitaine apparaît ainsi comme
la région la plus attractive pour les cadres en poste
(figure 7). 6 % des cadres ayant changé de région
sont originaires de la Nouvelle-Aquitaine mais 10 %
sont arrivés dans la région. Aussi, la région a enregistré
1,6 fois plus d’arrivées de cadres que de départs. Les
régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Pays
0,9
0,6 0,9
1
1
1
1,3
1,2
1,4
1,4
1,6
1,4
Supérieur à 1,3
(région très
attractive)
Indicateur d’attractivité
De 1 à 1,3
1
De 0,7 à 1
Inférieur à 0,7
(région moins
attractive)
1
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 7–
Indicateur d’attractivité par région pour les cadres
L’indicateur d’attractivité de chaque région correspond au rapport entre le volume de cadres arrivés dans la région et le volume de cadres ayant quitté la région. Un indica-
teur de 1,6 signifie par exemple que pour 160 cadres qui sont arrivés dans la région au cours de l’année, 100 en sont partis.
Avertissement : Seules les mobilités géographiques de cadres en poste sont présentées ici. Les mobilités des études vers le premier emploi, du chômage vers l’emploi ou
encore de l’emploi vers le chômage ne sont pas concernées.
de la Loire apparaissent également comme très attrac-
tives.
Les résultats sont légèrement différents du côté des
non-cadres. L’Île-de-France, en particulier, enregistre
presque autant d’arrivées que de départs. Mais, tout
comme pour les cadres, la Nouvelle-Aquitaine apparaît
comme la région la plus attractive pour les non-cadres.
9 % des non-cadres ayant changé de région sont ori-
ginaires de la Nouvelle-Aquitaine mais 11 % sont arri-
vés dans la région. Aussi, la région a enregistré 1,2 fois
plus d’arrivées de non-cadres que de départs.
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES10
Les cartes par région indiquent les principaux flux entre départements de cadres et de non-cadres.
Sont ainsi indiqués sur les cartes les 20 mouvements qui comptent le plus de salariés. Il s’agit des
changements de département de travail et de résidence qui ont été les plus fréquents pour les salariés
en poste au cours de l’année 2013 concernant la région représentée. Par exemple, pour la région
Hauts-de-France, 147 cadres ont quitté les Hauts-de-Seine en 2013 pour aller s’installer dans le dépar-
tement du Nord. Inversement 105 cadres ont quitté le département du Nord pour aller s’installer dans
les Hauts-de-Seine. Ces deux flux (147 cadres et 105 cadres) font partie des 20 principaux flux concer-
nant des départements de la région Hauts-de-France. Ils sont donc représentés sur la carte par une
double flèche entre les deux départements. Parmi les 20 principaux flux concernant un département
de la région, on trouve également des mouvements du département de l’Oise vers le département du
Nord. Inversement, le flux du département du Nord vers le département de l’Oise ne fait pas partie
des 20 principaux flux. On matérialise donc le flux du département de l’Oise vers le département du
Nord par une flèche simple partant de l’Oise pour pointer vers le Nord.
Précisons que les flux de cadres concernant la région Corse sont trop faibles pour être significatifs. La
Corse n’est donc pas traitée ici. De même, les régions d’outre-mer ne sont pas représentées, cette étude
étant limitée à la France métropolitaine.
–LES PRINCIPAUX FLUX DE CADRES ET DE NON-CADRES
PAR RÉGION–
–
DÉFINITION
–
Auvergne-Rhône-Alpes 11
Bourgogne-Franche-Comté 12
Bretagne 13
Centre-Val de Loire 14
Grand Est 15
Hauts-de-France 16
Île-de-France 17
Normandie 18
Nouvelle-Aquitaine 19
Occitanie 20
Pays de la Loire 21
Provence-Alpes-Côte d’Azur 22
–
SOMMAIRE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 11
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 8–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Auvergne-Rhône-Alpes
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
En Auvergne-Rhône-Alpes, les flux de cadres des
Hauts-de-Seine ou de Paris vers le Rhône arrivent net-
tement en tête des flux les plus importants (figure 8).
Les flux inverses de cadres du Rhône vers les départe-
ments de Paris et des Hauts-de-Seine sont moindres
mais restent importants par rapport aux autres mou-
vements de cadres. Ceci témoigne de la très forte at-
tractivité exercée par la métropole lyonnaise sur les
cadres franciliens, et ce comparativement à la métro-
pole grenobloise qui les attire moins.
Pour les non-cadres, les flux entre l’Isère et le Rhône
arrivent largement en tête des mobilités les plus impor-
tantes. Elles s’exercent donc au sein même de la ré-
gion, entre départements limitrophes, ce qui atteste
de mobilités plus courtes que pour les cadres.
Qu’il s’agisse des cadres ou des non-cadres, on observe
aussi que les mobilités les plus importantes s’exercent
en direction ou depuis l’ancienne région Rhône-Alpes.
Les déplacements vers et en provenance de l’Auvergne
ne sont que faiblement représentés. Les flux entre
Auvergne-Rhône-Alpes et les régions limitrophes du
Centre-Val de Loire, de la Nouvelle-Aquitaine, de l’Occi-
tanie et de la Bourgogne-Franche-Comté sont quant à
eux rares, et ce pour l’ensemble des salariés qu’ils
soient cadres ou non-cadres.
–
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES12
En Bourgogne-Franche-Comté, les principaux flux
de cadres et des non-cadres s’exercent entre le Rhône
et la Saône-et-Loire, et ce dans les deux sens, c’est-à-dire
autant du Rhône que vers la Saône-et-Loire que de la
Saône-et-Loire vers le Rhône (figure 9). Des mobilités
plus longues sont observées plus fréquemment chez
les cadres, que ce soit entre la Côte-d’Or et le Rhône,
Paris et la Côte-d’Or, le Rhône et la Côte-d’Or.
Pour les non-cadres, les déplacements entre départe-
ments limitrophes sont de loin les plus fréquents. Ils
concernent aussi bien des flux vers des régions voisines
(comme des mobilités entre la Saône-et-Loire et le
Rhône), que des déplacements internes à la région
Bourgogne-Franche-Comté (entre le Jura et le Doubs,
la Côte-d’Or et l’Yonne, par exemple). Aussi, les princi-
pales mobilités non-cadres qui s’exercent dans la ré-
gion concernent tous les départements qui la com-
posent à l’exception de la Nièvre, alors que, côté
cadres, l’Yonne, la Haute-Saône, le Territoire de Belfort
et la Nièvre sont moins concernés par les mobilités
géographiques.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 9–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Bourgogne-Franche-Comté
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 13
En Bretagne, les flux en provenance de Paris ou des
Hauts-de-Seine vers l’Ille-et-Vilaine arrivent en tête des
déplacements les plus importants pour les cadres, sou-
lignant l’attrait exercé par la métropole de Rennes sur
les cadres franciliens (figure 10).
Pour les non-cadres, les mobilités sont plus courtes : les
trois flux les plus importants s’exerçant de l’Ille-et-Vi-
laine vers la Loire-Atlantique, des Côtes-d’Armor vers
l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan vers l’Ille-et-Vilaine. Pour
les non-cadres, 14 des 20 principaux flux concernent
des mobilités entre départements bretons contre seu-
lement 5 des 20 principaux flux pour les cadres. Aussi,
pour les non-cadres bretons, les Pays de la Loire repré-
sentent de loin le territoire le plus attractif lorsqu’ils
ont changé de région. Elles se révèlent plus impor-
tantes que les mobilités vers l’Île-de-France. Qu’il
s’agisse des cadres ou des non-cadres, les mobilités
vers ou depuis l’autre région limitrophe à la Bretagne,
en l’occurrence la Normandie, sont moins importantes.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 10–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Bretagne
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
BRETAGNE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES14
Dans le Centre-Val de Loire, région limitrophe de
l’Île-de-France, les principaux flux des cadres s’exercent
dans les deux sens entre les Hauts-de-Seine et le Loiret,
et entre Paris ou les Hauts-de-Seine et l’Indre-et-Loire
(également de manière réciproque). Chez les cadres,
les mobilités se font surtout entre départements non-
limitrophes (figure 11). Des mobilités s’exerçant de-
puis le Loiret vers l’Eure-et-Loir sont bien constatées,
mais elles concernent peu de cadres.
Pour les non-cadres, les flux entre le Loiret et Paris,
d’une part, et le Loir-et-Cher et l’Indre-et-Loire, d’autre
part, sont les plus importants. Les non-cadres se dépla-
cent tout aussi bien entre départements voisins
qu’entre départements non-limitrophes.
Par ailleurs, parmi toutes les régions qui entourent le
Centre-Val de Loire, la Normandie et la Bourgogne-
Franche-Comté sont celles qui attirent le moins les
salariés, cadres ou non-cadres. En revanche, des mobi-
lités existent davantage depuis ou vers la Nouvelle-
Aquitaine, les Pays de la Loire ou l’Auvergne-Rhône-
Alpes même si elles sont, côté cadres comme côté
non-cadres, moins importantes que celles observées
entre l’Île-de-France et le Centre-Val de Loire.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 11–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Centre-Val de Loire
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
CENTRE-VAL DE LOIRE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 15
Dans le Grand Est, les flux vers le Bas-Rhin que ce
soit en provenance de Paris ou des Hauts-de-Seine arri-
vent en tête des mobilités les plus importantes pour
les cadres (figure 12). Ces mobilités longues sont
révélatrices de l’attrait joué par la plus grande métro-
pole de l’est de la France (Strasbourg) sur les cadres
franciliens. Les mobilités vers ou depuis les régions li-
mitrophes des Hauts-de-France et de la Bourgogne-
Franche-Comté sont très rares chez les cadres, qui leur
préfèrent de loin des mobilités vers la région plus
lointaine Auvergne-Rhône-Alpes et en particulier vers
la métropole lyonnaise.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 12–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Grand Est
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
Pour les non-cadres, les flux les plus importants s’exer-
cent depuis le Haut-Rhin vers le Bas-Rhin, et depuis la
Moselle vers la Meurthe-et-Moselle. Ils témoignent de
mobilités infrarégionales plus courtes que pour les
cadres. La première mobilité longue qui se dessine chez
les non-cadres concerne des flux interrégionaux depuis
le Grand Est vers l’Île-de-France, notamment du Bas-
Rhin vers Paris. Des déménagements de non-cadres
s’observent aussi entre les Hauts-de-France et le Grand
Est, mais ils concernent en premier lieu des mobilités
entre les départements limitrophes de l’Aisne et de la
Marne.
–
GRAND EST
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES16
Dans les Hauts-de-France, les flux depuis les Hauts-
de-Seine vers le Nord ainsi que depuis Paris vers le
Nord arrivent en tête des mobilités les plus impor-
tantes (figure 13). L’attrait de la métropole lilloise
pour les cadres franciliens explique le poids pris par
ces déplacements. Les déplacements de cadres nor-
distes vers les Hauts-de-Seine et Paris occupent égale-
ment une place importante en termes de mobilités.
Des mobilités plus longues s’exercent aussi, mais dans
une moindre mesure, depuis le Nord vers les Bouches-
du-Rhône, le Rhône, la Loire-Atlantique, l’Ille-et-Vilaine
ou encore la Gironde.
Pour les non-cadres, les principales mobilités s’exercent
essentiellement à l’échelle infrarégionale, entre le
Nord et le Pas-de-Calais, et ce dans les deux sens,
même si les flux observés depuis et vers l’Île-de-France
ne sont pas négligeables. Des flux vers des régions plus
éloignées sont également observés, ce qui n’est que
rarement le cas dans les autres régions. À ce titre, les
régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-
Alpes et Nouvelle-Aquitaine apparaissent alors comme
des choix privilégiés des non-cadres nordistes. De plus,
qu’il s’agisse des cadres ou des non-cadres, les dépla-
cements vers ou depuis la région limitrophe du Grand
Est sont rares.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 13–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Hauts-de-France
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
HAUTS-DE-FRANCE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 17
En Île-de-France, les mobilités Paris / Hauts-de-Seine
et Hauts-de-Seine / Paris sont de loin les plus impor-
tantes côté cadres (figure 14). Ils arrivent aussi lar-
gement en tête des flux les plus importants chez les
non-cadres. Dans les deux cas, les mobilités s’exercent
entre des départements limitrophes qui sont fortement
attractifs en termes d’emplois puisque marqués par la
présence de grands groupes et de sièges sociaux. Par
ailleurs, si l’on considère les mobilités qui s’exercent
entre régions, le poids des déplacements vers des ter-
ritoires voisins est moins important que des déplace-
ments vers des régions éloignées de l’Île-de-France.
Pour les cadres, le choix d’Auvergne-Rhône-Alpes arrive
en tête, loin devant celui de Provence-Alpes-Côte
d’Azur ou encore l’Occitanie (le Rhône, les Bouches-du-
Rhône et la Haute-Garonne drainant une grande par-
tie des cadres franciliens mobiles).
Côté non-cadres, les premiers déplacements extrarégio-
naux s’observent aussi en direction d’Auvergne-Rhône-
Alpes (principalement le Rhône). Le positionnement
économique des métropoles lyonnaise, marseillaise et
toulousaine explique l’attractivité de ces régions et des
départements dans lesquelles celles-ci se situent.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 14–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Île-de-France
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée
100 km
–
ÎLE-DE-FRANCE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES18
En Normandie, les principales mobilités de cadres
s’observent depuis les Hauts-de-Seine vers la Seine-Ma-
ritime. Ils devancent en volume, les déménagements
effectués par les cadres dans le sens inverse (depuis la
Seine-Maritime vers les Hauts-de-Seine) ainsi que les
mobilités exercées depuis Paris ou le Nord vers la
Seine-Maritime (figure 15). Ces mobilités sont por-
tées par l’attractivité que représente la zone d’emploi
rouennaise pour les cadres franciliens, et par celles
exercées par les métropoles lilloise et parisienne pour
les cadres normands.
Pour les non-cadres, les mobilités entre l’Eure et la
Seine-Maritime arrivent largement en tête, quel que
soit le sens dans lesquelles elles s’exercent. Viennent
ensuite des mobilités infrarégionales entre les dépar-
tements limitrophes de la Manche et du Calvados. Les
déménagements depuis ou vers les Hauts-de-France
sont faiblement représentés chez les non-cadres. Par
ailleurs, quel que soit leur statut, les mobilités vers ou
depuis la région limitrophe du Centre-Val de Loire sont
très rares. Lorsqu’ils quittent leur région et qu’ils ne
vont pas s’installer en Île-de-France ou en Hauts-de-
France, les cadres leur préfèrent d’ailleurs des mobilités
plus longues comme celles en direction de Provence-
Alpes-Côte d’Azur ou Auvergne-Rhône-Alpes. Des mobi-
lités s’observent à destination ou depuis les Pays de la
Loire, mais elles sont moins nombreuses que celles
concernant les régions du Sud Est.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 15–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Normandie
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
NORMANDIE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 19
En Nouvelle-Aquitaine, l’essentiel des mobilités
cadres se joue entre départements non limitrophes.
Principalement, ces flux se font en provenance des
Hauts-de-Seine et Paris vers la Gironde, et de manière
moins importante entre la Haute-Garonne et la Gi-
ronde (figure 16). Les premiers flux cadres constatés
à l’intérieur de la région s’exercent entre la Gironde et
les Pyrénées-Atlantiques. Toutefois, ils sont moins im-
portants.
Pour les non-cadres, les principaux flux s’observent
entre Paris et la Gironde, et ce dans les deux sens, ce
qui atteste de l’attractivité respective de la métropole
parisienne pour les salariés franciliens et de celle de
Bordeaux pour les salariés néo-aquitains, comme cela
s’observe aussi côté cadres. Les non-cadres se dis-
tinguent cependant des cadres par davantage de
mobilités entre départements à l’échelle régionale,
notamment entre les Pyrénées-Atlantiques et la Gi-
ronde, les Landes et la Gironde, la Charente-Maritime
et la Gironde ou encore les Landes et les Pyrénées-At-
lantiques. Concernant la région Nouvelle-Aquitaine, on
note aussi que les principales mobilités s’exercent de-
puis et vers l’ancienne région Aquitaine. Les départe-
ments du Limousin et du Poitou-Charentes (à l’excep-
tion de la Charente-Maritime) ont des volumes
moindres de salariés concernés par les mobilités géo-
graphiques.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 16–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Nouvelle-Aquitaine
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
NOUVELLE-AQUITAINE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES20
En Occitanie, les flux en direction de la Haute-Ga-
ronne, que ce soit depuis les Hauts-de-Seine ou Paris
sont de loin les plus importants observés côté cadres
(figure 17). Bien qu’importants, les flux de cadres
franciliens en direction de l’Hérault se situent légère-
ment en deçà. Concernant les cadres occitans qui
quittent la région, les Hauts-de-Seine constituent leur
destination principale, devant Paris. Ces mouvements
qui s’opèrent entre régions éloignées concernent d’ail-
leurs davantage de cadres que ceux effectués entre les
métropoles toulousaines (Haute-Garonne) et montpel-
liéraines (Hérault).
Pour les non-cadres, les flux les plus importants s’exer-
cent entre les départements limitrophes du Gard et de
l’Hérault. Des mobilités entre Paris et la Haute-Ga-
ronne s’observent dans les deux sens, mais de manière
moindre.
Côté cadres comme non-cadres, on observe enfin des
mouvements importants avec les régions Nouvelle-
Aquitaine (en particulier le département de la Gi-
ronde) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (en particulier le
département des Bouches-du-Rhône). Les flux vers et
en provenance de la troisième région limitrophe (Au-
vergne-Rhône-Alpes) sont d’un volume moindre.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 17–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Occitanie
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
OCCITANIE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 21
Dans les Pays de la Loire, les principaux flux de
cadres s’exercent depuis les Hauts-de-Seine et Paris
vers la Loire-Atlantique, ce qui souligne l’attractivité de
la métropole nantaise pour les cadres franciliens (fi-
gure 18). Le département est également attractif
pour les cadres rennais qui viennent s’installer en Pays
de la Loire. Des mouvements inverses sont aussi
constatés : des cadres nantais quittant leur territoire
pour celui des Hauts-de-Seine, de Paris, ou d’Ille-et-Vi-
laine.
Chez les non-cadres, les mobilités les plus importantes
s’observent entre départements ligériens limitrophes,
notamment de la Vendée vers la Loire-Atlantique et du
Maine-et-Loire vers la Loire-Atlantique. Tout comme
constaté du côté cadres, des mobilités courtes s’ob-
servent aussi chez les non-cadres entre la Bretagne
(Ille-et-Vilaine) et la Loire-Atlantique, et ce dans les
deux sens. Ce dernier département est d’ailleurs attrac-
tif aussi pour les non-cadres franciliens qui ont égale-
ment fait le choix des Pays de la Loire comme lieu de
résidence et de travail. En revanche, les flux depuis ou
vers les régions limitrophes de Nouvelle-Aquitaine,
Normandie et Centre-Val de Loire sont moins impor-
tants.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 18–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Pays de la Loire
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
PAYS DE LA LOIRE
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES22
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les flux les plus
importants pour les cadres s’exercent depuis les Hauts-
de-Seine et Paris vers les Bouches-du-Rhône, où la
métropole d’Aix-Marseille parvient à capter un volume
important de cadres du fait de son profil économique
(figure 19). Des déplacements inverses sont aussi
constatés de manière importante. D’ailleurs, pour les
cadres, les mobilités à destination de l’Île-de-France
sont plus fréquentes que celles concernant les régions
limitrophes d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Occitanie.
Pour les non-cadres, les flux infrarégionaux arrivent
largement en tête des mobilités. Ils s’exercent princi-
palement depuis le Var en direction des Bouches-du-
Rhône, soit entre deux départements voisins. Des flux
importants de salariés sont aussi constatés entre le
Vaucluse et les Bouches-du-Rhône ou le Var et les
Alpes-Maritimes. On peut aussi noter que la région
Provence-Alpes-Côte d’Azur se montre relativement
attractive pour les non-cadres franciliens, et ce de
manière plus forte que pour les non-cadres issus des
régions limitrophes.
Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec.
–Figure 19–
Les 20 principaux flux entre départements pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Pour les cadres Pour les non-cadres
Département concerné par des arrivées
et/ou des départs
Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ
des départements de la région concernée 100 km
–
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
–
APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 23
–MÉTHODOLOGIE–
Cette étude s’appuie sur les déclarations an-
nuelles des données sociales (DADS) recueillies
en 2012 et 2013 (dernière donnée disponible au
moment de l’analyse), seule source exhaustive per-
mettant de répertorier l’ensemble des effectifs sala-
riés employés dans les entreprises et de distinguer les
cadres des non-cadres (via le codage des PCS : Profes-
sions et Catégories Socioprofessionnelles). Ces don-
nées permettent de suivre les trajectoires de mobilité
des salariés d’une année sur l’autre, puis d’identifier
et de mesurer les changements de lieu de résidence
et de lieu de travail sur l’ensemble du territoire.
Toutefois, les informations recueillies dans les DADS
se limitent à l’ensemble des salariés de l’économie
française. Les salariés s’orientant vers des activités
non salariées ou connaissant une période de chô-
mage n’y sont pas comptabilisés.
Nous avons délimité notre champ d’analyse aux sala-
riés du secteur privé recensés fin 2012, toujours sala-
riés du secteur privé fin 2013, et occupant un poste
pérenne sur la période (le poste est considéré comme
pérenne si la rémunération nette annuelle est supé-
rieure à 3 SMIC mensuels ou si la durée d’emploi
annuelle dépasse 30 jours et 120 heures et 1,5 heure
par jour).
Notons que les salariés ayant changé de statut au
cours de l’année 2013 (cadres déclassés ou salariés
ayant accédé au statut de cadre) ne sont pas pris en
compte ici.
www.apec.fr
05NOVEMBRE
2013
© Apec, 2016
Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association
pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er
juillet 1901,
et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre
collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les
partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres,
CFE-CGC, FO-Cadres, CFTC Cadres, UGICT-CGT).
Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé
que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec,
est strictement interdite et constituerait une contrefaçon
(article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle).
ISBN 978-2-7336-0952-1
OCTOBRE 2016
Cette étude a été réalisée par le département études
et recherche de l’Apec.
Pilotage de l’étude : Gaël Bouron.
Analyse et rédaction : Caroline Legrand, Sophie Roux.
Maquette : Daniel Le Henry.
Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier.
Direction du département : Pierre Lamblin.
ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES
51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14
POUR CONTACTER L’APEC
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 9H À 19H EDOBSA0223–10.16
0 809 361 212
Observatoire du marché de l’emploi cadre, l’Apec analyse et anticipe les
évolutions dans un programme annuel d’études et de veille : grandes
enquêtes annuelles (recrutements, salaires, métiers et mobilité
professionnelle des cadres, insertion professionnelle des jeunes diplômés…)
et études spécifiques sur des thématiques clés auprès des jeunes diplômés,
des cadres et des entreprises.
Le département études et recherche de l’Apec et sa quarantaine de
collaborateurs animent cet observatoire.
Toutes les études de l’Apec sont disponibles gratuitement sur le site
www.cadres.apec.fr > rubrique Observatoire de l’emploi
–LES ÉTUDES
DE L’EMPLOI CADRE
DE L’APEC–

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Etude Apec - Les mobilités des cadres dans les territoires

  • 1. – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES– LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE – La mobilité géographique des cadres versus la mobilité géographique des non-cadres. – Les particularités régionales de la mobilité géographique des cadres et des non-cadres. N°2016-43 OCTOBRE 2016 Les mobilités entre territoires peuvent s’observer via les changements de départements de travail et de résidence en une année pour les salariés en poste. L’âge joue un rôle majeur dans ces mobilités. Qu’ils soient cadres ou non-cadres, ce sont essentiellement les moins de 40 ans qui changent de département. Mais les cadres se distinguent nettement des non- cadres en opérant plus souvent des mobilités lon- gues, en particulier entre les départements de l’Île- de-France et les grandes métropoles régionales. On observe également des différences importantes entre les régions. Certaines régions parviennent mieux que d’autres à retenir au sein de leur territoire les cadres qui changent de département ou à attirer des cadres qui viennent d’autres régions. La Nouvelle-Aquitaine apparaît ainsi comme la région la plus attractive, devant l’Occitanie, les Pays de la Loire et Provence- Alpes-Côte d’Azur.
  • 2. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES2 – L’ÂGE EST UN FACTEUR CLEF DE LA MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE – La grande majorité des changements de département ont lieu avant 40 ans (figure 1). C’est le cas de 75 % des mobilités géographiques entre départe- ments pour les cadres (changement de département de travail et de résidence). La proportion atteint 86 % pour les non-cadres. Pour les non-cadres, les mobilités entre départements ont lieu principalement avant 25 ans. Pour les cadres, elles surviennent plus souvent entre 25 et 35 ans. Les mobilités étudiées concernant les salariés en poste qui changent de département pour occuper un nou- veau poste, cette différence s’explique avant tout par une entrée plus tardive sur le marché du travail des cadres par rapport aux non-cadres. Ainsi, les moins de 25 ans ne représentent que 3 % des cadres en poste contre 16 % des non-cadres. –MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE : LA DÉFINITION ADOPTÉE– 1. Dernières données disponibles au moment de l’analyse. L’étude s’intéresse aux mobilités géographiques professionnelles des salariés (cadres et non- cadres) du secteur privé occupant un emploi en France métropolitaine. Dans cette étude, sont ainsi considérés comme mobiles les salariés qui ont changé au cours de l’année 2013, à la fois : - d’établissement de travail (dans la même entreprise ou non) ; - de département de travail ; - de département de résidence. Cela permet d’identifier au mieux les mobilités géographiques qui sont en lien avec les mobilités professionnelles (et non les changements de département uniquement pour raison personnelle). L’étude s’appuie sur les déclarations annuelles des données sociales (DADS) recueillies en 2012 et 20131 , seule source exhaustive permettant de répertorier l’ensemble des effectifs salariés employés dans les entreprises. Ces données portant exclusivement sur la population salariée, seules les trajectoires de mobilités géographiques des salariés en poste ont été étudiées. Les mobilités géographiques d’un poste salarié vers le chômage, des postes non-salariés ou l’inactivité ne peuvent pas être étudiées (cf. méthodologie page 23). De même, les mobilités vers l’étranger ne peuvent pas être comptabilisées. –MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE : LES PARTICULARITÉS DES CADRES VERSUS LES NON-CADRES– Non-cadres 43% Cadres 23% 12% 8% 11% 29% 21% 14% 6% 4%3% 1% 10% 7% 5% 3% Moins de 25 ans 25 à 30 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 ans ou plus Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 1– Répartition par âge des salariés qui ont connu une mobilité géographique entre départements Parmi les cadres en poste ayant changé de département en 2013, 11 % avaient moins de 25 ans.
  • 3. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 3 – LES CADRES SONT PLUS MOBILES QUE LES NON-CADRES – Au global, le taux de mobilité géographique, c’est-à- dire la part de salariés ayant changé sur un an de département, est très proche entre cadres et non- cadres. C’est environ 2 % des salariés qui, au cours de l’année 2013, ont déménagé à la fois de départe- 6,8 Moins de 25 ans 25 à 29 ans 0 1 2 3 4 5 6 7 8 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 ans ou plus 5,4 0,20,40,4 1,0 0,9 0,8 0,6 0,6 1,4 1,2 1,7 2,3 3,1 4,1 Cadres Non-cadres Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 2– Taux de mobilité géographique entre départements selon l’âge des salariés en poste (en %) En 2013, 4,1 % des cadres en poste âgés de 25 à 29 ans ont changé de département pour occuper un nouveau poste (taux de mobilité géographique). Ce n’était le cas que de 3,1 % des non-cadres du même âge. ment de travail et de domicile. Cela représente envi- ron 40 000 cadres et 250 000 non-cadres. Mais en observant le taux de mobilité par tranche d’âge, on constate que les cadres sont plus mobiles géographiquement que les non-cadres et ce pour chaque catégorie d’âge (figure 2). Par exemple, 4 % des cadres de 25 à 29 ans ont connu une mobilité géographique entre deux départements en 2013, contre 3 % des non-cadres du même âge.
  • 4. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES4 92% Changement d'entreprise 8% Changement d'établissement Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 3– Nature de mobilité géographique entre départements des non-cadres En 2013, parmi les cadres ayant changé de département, 22 % ont changé d’établissement et 78 % ont changé d’entreprise. 78% Changement d'entreprise 22% Changement d'établissement –Figure 4– Nature de mobilité géographique entre départements des cadres – POUR LES CADRES, CHANGER DE DÉPARTEMENT NE SIGNIFIE PAS NÉCESSAIREMENT CHANGER D’ENTREPRISE – Quand les non-cadres changent de département de travail et de domicile, c’est pratiquement toujours pour changer d’entreprise (figure 3). À l’inverse, près d’un quart des cadres qui ont changé de dépar- tement sont restés dans la même entreprise et ont donc seulement changé d’établissement (figure 4). Cela s’explique en partie par le fait que les cadres sont nettement plus nombreux que les non-cadres à travailler dans des grandes entreprises. 45 % des cadres travaillent dans une entreprise de plus de 500  salariés, contre 28 % des non-cadres. Les grandes entreprises comptent mécaniquement da- vantage d’établissements que les plus petites, ce qui offre plus d’opportunités pour les cadres de connaître une mobilité géographique tout en restant dans la même entreprise. Cela est aussi lié aux caractéris- tiques des entreprises. En particulier, 13 % des non- cadres mobiles ont intégré une entreprise de l’hôtel- lerie-restauration alors que ce secteur (qui compte beaucoup d’entreprises de petite taille, ainsi qu’un important turn-over) ne représente au global que 6 % de l’ensemble des non-cadres.
  • 5. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 5 – L’ÎLE-DE-FRANCE EST, POUR LES CADRES, AU CŒUR DES MOBILITÉS ENTRE DÉPARTEMENTS – Pour les cadres, plus de la moitié des changements de département sont en lien avec la région Île-de-France (figure 5), que ce soit les changements de départe- ment à l’intérieur de cette région (21 %), les départs de l’Île-de-France vers un département d’une autre région (23 %), ou l’arrivée de cadres d’un département d’une autre région vers un département francilien (13 %). C’est nettement moins le cas pour les non-cadres où environ les deux tiers des mobilités entre départements ne concernent pas l’Île-de-France (figure 6). L’Île-de-France constitue une place centrale pour l’em- ploi cadre, en particulier les départements de Paris et des Hauts-de-Seine. Ces deux départements regroupent à eux seuls environ un quart des cadres français du secteur privé. 43% 21 % 23 % 13 % Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 5– Mobilité géographique entre départements pour les cadres En 2013, 21 % des cadres ayant changé de département ont connu une mobilité entre deux départements de la région Île-de-France. 64% 14% 11% 11% –Figure 6– Mobilité géographique entre départements pour les non-cadres Mobilité entre départements ne concernant pas l’Île-de-France D’un département d’une autre région vers un département d’Île-de-France D’un département d’Île-de-France vers un département d’une autre région D’un département d’Île-de-France vers un autre département d’Île-de-France Aussi, parmi les 20 flux de cadres2 les plus importants entre départements, un département de l’Île-de- France est systématiquement représenté. Les flux les plus importants concernent d’ailleurs des change- ments de département à l’intérieur de l’Île-de-France, en particulier entre les Hauts-de-Seine et Paris, entre les Hauts-de-Seine et les Yvelines et entre Paris et la Seine-Saint-Denis. Le premier flux qui ne concerne pas l’Île-de-France concerne les mouvements du départe- ment du Rhône vers le département de l’Isère. Il ne se trouve qu’à la 38e position des flux de mobilité de cadres entre départements les plus importants. Pour les non-cadres, parmi les 20 flux de mobilité les plus importants entre départements, on trouve cinq flux qui ne concernent pas l’Île-de-France. Il s’agit des mouvements entre l’Isère et le Rhône, entre le Rhône et l’Isère, entre le Pas-de-Calais et le Nord, entre le Nord et le Pas-de-Calais et entre le Var et les Bouches- du-Rhône. 2. Les flux de cadres correspondent dans cette étude aux changements de département de travail ET de résidence des cadres sur une année. L’ensemble des cadres quittant par exemple le département de Paris pour le département du Rhône correspondent à un flux. Les cadres quittant le département du Rhône pour le département de Paris correspondent à un autre flux.
  • 6. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES6 – LES CADRES OPÈRENT DAVANTAGE DES MOBILITÉS LONGUES – En cas de changement de département, les cadres se distinguent des non-cadres par l’importance des mobilités liées à un département de la région Île-de- France mais aussi par la part plus importante des mobilités longues3 . Cette pratique de la mobilité longue pour les cadres est particulièrement visible si l’on observe les princi- paux flux de mobilité entre départements, en écar- tant les flux entre départements de l’Île-de-France. Parmi les 20 plus importants flux de changement de département pour les cadres hors flux entre départe- ments franciliens, 19 peuvent être considérés comme 20 premiers changements de départements pour les cadres Volume de cadres 20 premiers changements de départements pour les non-cadres Volume de non-cadres 1 Hauts-de-Seine vers Rhône 388 Isère vers Rhône 917 2 Paris vers Rhône 333 Rhône vers Isère 843 3 Hauts-de-Seine vers Bouches-du-Rhône 262 Pas-de-Calais vers Nord 840 4 Paris vers Bouches-du-Rhône 255 Nord vers Pas-de-Calais 732 5 Hauts-de-Seine vers Haute-Garonne 230 Var vers Bouches-du-Rhône 703 6 Paris vers Haute-Garonne 214 Paris vers Rhône 685 7 Rhône vers Hauts-de-Seine 213 Vendée vers Loire-Atlantique 614 8 Hauts-de-Seine vers Loire-Atlantique 211 Rhône vers Paris 609 9 Paris vers Loire-Atlantique 204 Vaucluse vers Bouches-du-Rhône 597 10 Rhône vers Paris 203 Var vers Alpes-Maritimes 580 11 Hauts-de-Seine vers Gironde 172 Paris vers Bouches-du-Rhône 579 12 Paris vers Gironde 167 Ain vers Rhône 565 13 Hauts-de-Seine vers Nord 147 Bouches-du-Rhône vers Var 552 14 Paris vers Nord 141 Maine-et-Loire vers Loire-Atlantique 547 15 Bouches-du-Rhône vers Hauts-de-Seine 137 Paris vers Alpes-Maritimes 537 16 Bouches-du-Rhône vers Paris 128 Ille-et-Vilaine vers Loire-Atlantique 531 17 Nord vers Paris 128 Rhône vers Ain 527 18 Paris vers Alpes-Maritimes 124 Bouches-du-Rhône vers Paris 519 19 Rhône vers Isère 123 Côtes-d’Armor vers Ille-et-Vilaine 496 20 Rhône vers Bouches-du-Rhône 119 Loire vers Rhône 493 –Tableau 1– Les 20 flux entre départements les plus importants pour les cadres et les non-cadres Hors changement de département à l’intérieur de l’Île-de-France. En gras les mobilités « longues » (c’est-à-dire entre départements non-limitrophes). des mobilités longues. Sont considérées ici comme des mobilités longues, les déménagements entre départements non-limitrophes. Pour les non-cadres, seuls 5 flux parmi les 20 plus importants concernent ce type de mobilité (tableau 1). Par ailleurs, les flux de cadres concernent avant tout les mouvements (dans les deux sens) entre la région parisienne et les grandes métropoles : Lyon (départe- ment du Rhône), Marseille-Aix (Bouches-du-Rhône), Toulouse (Haute-Garonne), Nantes (Loire-Atlantique), Bordeaux (Gironde), Lille (Nord) ou Nice (Alpes-Mari- times). Parmi les principaux flux de cadres (hors mou- vements infra Île-de-France), seuls deux ne concernent pas ce type de mouvement : il s’agit alors de mouve- ments de cadres entre métropoles régionales, entre Lyon et Grenoble et entre Lyon et Marseille. 3. Notons qu’un phénomène similaire se retrouve chez les étudiants et les jeunes diplômés. Les étudiants du supérieur long (bac +4, +5) ont davantage tendance à opérer des mobilités longues que les étudiants du supérieur court. Cf. Céreq, Mobilités interrégionales de jeunes diplômés du supérieur : qui forme pour qui ? Mélanie Vignale, Bref, n° 347, 2016. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. En 2013, 388 cadres ont quitté (lieu de résidence et de travail) le département des Hauts-de-Seine pour aller dans le département du Rhône.
  • 7. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 7 – DES RÉGIONS PARVIENNENT MIEUX QUE D’AUTRES À CONSERVER LEURS CADRES MOBILES – 66 % des cadres qui ont connu une mobilité géogra- phique entre départements ont changé de région (tableau 2). Cette proportion est nettement infé- rieure en Île-de-France (52 %), région qui possède une structure atypique avec une concentration des cadres et des départements de petite taille, ce qui engendre d’importants flux de mobilité entre dépar- tements à l’échelle francilienne. À l’inverse, la région Centre-Val de Loire est celle qui s’est montrée le plus en peine pour retenir ses cadres mobiles. 86 % d’entre eux ont quitté la région. On observe des phé- nomènes convergents concernant les non-cadres, même si, pour toutes les régions, les non-cadres restent plus souvent au sein de la même région quand ils connaissent une mobilité géographique. Plusieurs facteurs interviennent dans la capacité des régions à retenir ou pas les salariés mobiles. Le di- –MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE : DES CARACTÉRISTIQUES RÉGIONALES– % cadres % non-cadres Île-de-France 52 % 45 % Ensemble 66 % 62 % Auvergne-Rhône-Alpes 68 % 57 % Nouvelle-Aquitaine 69 % 61 % Grand Est 75 % 69 % Occitanie 77 % 65 % Provence-Alpes-Côte d'Azur 78 % 71 % Bretagne 79 % 69 % Pays de la Loire 83 % 73 % Bourgogne-Franche-Comté 83 % 71 % Hauts-de-France 83 % 76 % Normandie 84 % 74 % Centre-Val de Loire 86 % 79 % –Tableau 2– Proportion de cadres et de non-cadres ayant quitté leur région parmi les salariés ayant connu une mobilité géographique entre départements au cours de l’année (hors Corse) mensionnement géographique du territoire joue : plus une région est grande et comporte un nombre important de départements, plus les mobilités dépar- tementales infrarégionales sont mécaniquement pro- bables. Typiquement, on compte 12 départements en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes, contre la moitié en Centre-Val de Loire, et moins en- core en Hauts-de-France (5) ou en Bretagne (4). Le profil économique des régions est un autre facteur de rétention, notamment leur capacité à se montrer at- tractives pour l’emploi cadre, mais aussi non-cadre. Ainsi, la région Centre-Val de Loire compte autant de départements que Provence-Alpes-Côte d’Azur (6) mais n’a pas un profil aussi attractif, en particulier quant à la présence de métropoles d’envergure. Des critères plus subjectifs, comme la qualité de vie ou la culture régionale, peuvent jouer également un rôle4 . Avec seulement quatre départements et deux villes de plus de 100 000 habitants (Rennes et Brest), la Bretagne parvient par exemple à conserver une pro- portion non-négligeable de ses salariés qui connaissent une mobilité géographique entre dépar- tements. Elle se situe ainsi pratiquement au même Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. Parmi les cadres d’Auvergne-Rhône-Alpes ayant changé de département au cours de l’année, 68 % sont allés dans un département d’une autre région. 4. Apec, L’attractivité des régions françaises pour les jeunes cadres et jeunes diplômés, novembre 2011. Apec, Attractivité des métropoles et emploi cadre, mai 2014.
  • 8. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES8 niveau que la région Grand Est qui compte dix dépar- tements et cinq villes de plus de 100 000 habitants (Strasbourg, Reims, Metz, Mulhouse, Nancy). – MOBILITÉS ENTRE RÉGIONS : L’ATTRACTION DU SUD ET DU LITTORAL ATLANTIQUE – La mobilité géographique entre régions concerne au global environ 1 % des cadres en poste. La proportion est identique pour les non-cadres. Aussi, parmi les cadres ayant changé de région en déménageant de département de travail et de résidence, 20 % sont allés en Île-de-France (tableau 3). C’est le cas aussi de 18 % des non-cadres. La région Auvergne-Rhône- Alpes est la deuxième région d’accueil des cadres et des non-cadres mobiles. Au global, cinq régions ac- cueillent les deux tiers des cadres et des non-cadres ayant changé de région : Île-de-France, Auvergne- Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Ces résultats peuvent toutefois être nuancés par rap- port aux régions de départ des salariés. Ainsi, parmi les cadres ayant changé de région, 35 % étaient origi- naires de l’Île-de-France, alors que 20 % des cadres ayant changé de région sont arrivés en Île-de-France. L’indicateur d’attractivité de l’Île-de-France pour les cadres n’est donc que de 0,6 (20 / 35). Cela signifie que l’Île-de-France compte 0,6 fois moins de cadres en poste qui arrivent dans la région que de cadres en poste qui la quittent. Ou encore que pour 60 cadres qui sont arrivés dans la région, 100 en sont partis. Cela s’explique par la nature des données exploitées dans cette étude. Rappelons que seules les mobilités géo- graphiques de cadres en poste sont ici étudiées. Or l’Île-de-France est particulièrement attractive pour les jeunes actifs, en particulier pour le premier emploi et pour les plus diplômés. Selon une récente étude du Céreq, 41 % des jeunes diplômés du supérieur long qui ne résident plus dans leur région de formation trois ans après la fin des études ont changé pour l’Île-de-France5 . Ces mobilités des études vers le premier emploi ou du chômage vers l’emploi ne sont pas présentes ici. 5. Céreq, Mobilités interrégionales de jeunes diplômés du supérieur : qui forme pour qui ? Mélanie Vignale, Bref, n° 347, 2016. Cadres Non-cadres Région de départ Région d’arrivée Indicateur d'attractivité Région de départ Région d’arrivée Indicateur d'attractivité Nouvelle-Aquitaine 5,8% 9,5% 1,6 8,9% 10,6% 1,2 Occitanie 7,1% 10,3% 1,4 10,0% 11,5% 1,2 Pays de la Loire 5,2% 7,4% 1,4 6,7% 7,0% 1,0 Provence-Alpes-Côte d'Azur 7,4% 10,3% 1,4 10,0% 10,6% 1,1 Auvergne-Rhône-Alpes 11,1% 14,5% 1,3 12,1% 13,6% 1,1 Bretagne 3,8% 4,8% 1,2 5,6% 5,3% 1,0 Centre-Val de Loire 4,2% 4,2% 1,0 5,1% 4,5% 0,9 Bourgogne-Franche-Comté 3,8% 3,7% 1,0 4,5% 3,8% 0,9 Normandie 4,2% 4,1% 1,0 4,8% 3,7% 0,8 Grand Est 5,9% 5,3% 0,9 6,3% 4,9% 0,8 Hauts-de-France 6,8% 5,8% 0,9 6,8% 5,8% 0,8 Île-de-France 34,5% 19,9% 0,6 18,3% 17,9% 1,0 Corse 0,2% 0,3% NS 0,9% 0,7% NS Total 100% 100% - 100% 100% –Tableau 3– Proportion selon la région de départ et la région d’arrivée des cadres et non-cadres ayant changé de région au cours de l’année Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. Parmi les cadres ayant changé de région en 2013, 35 % étaient originaires de l’Île-de-France et 20 % y sont arrivés. Ainsi l’indicateur d’attractivité de la région est de 0,6 : pour 60 cadres qui sont arrivés dans la région, 100 en sont partis. Avertissement : Seules les mobilités géographiques de cadres en poste sont présentées ici. Les mobilités des études vers le premier emploi, du chômage vers l’emploi ou encore de l’emploi vers le chômage ne sont pas concernées.
  • 9. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 9 Pour les cadres en poste, d’autres régions présentent un déficit d’attractivité en accueillant moins de cadres que de cadres qui quittent leur territoire. C’est le cas des Hauts-de-France et du Grand Est. À l’inverse des régions comptent plus d’arrivées de cadres que de départs. La Nouvelle-Aquitaine apparaît ainsi comme la région la plus attractive pour les cadres en poste (figure 7). 6 % des cadres ayant changé de région sont originaires de la Nouvelle-Aquitaine mais 10 % sont arrivés dans la région. Aussi, la région a enregistré 1,6 fois plus d’arrivées de cadres que de départs. Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Pays 0,9 0,6 0,9 1 1 1 1,3 1,2 1,4 1,4 1,6 1,4 Supérieur à 1,3 (région très attractive) Indicateur d’attractivité De 1 à 1,3 1 De 0,7 à 1 Inférieur à 0,7 (région moins attractive) 1 Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 7– Indicateur d’attractivité par région pour les cadres L’indicateur d’attractivité de chaque région correspond au rapport entre le volume de cadres arrivés dans la région et le volume de cadres ayant quitté la région. Un indica- teur de 1,6 signifie par exemple que pour 160 cadres qui sont arrivés dans la région au cours de l’année, 100 en sont partis. Avertissement : Seules les mobilités géographiques de cadres en poste sont présentées ici. Les mobilités des études vers le premier emploi, du chômage vers l’emploi ou encore de l’emploi vers le chômage ne sont pas concernées. de la Loire apparaissent également comme très attrac- tives. Les résultats sont légèrement différents du côté des non-cadres. L’Île-de-France, en particulier, enregistre presque autant d’arrivées que de départs. Mais, tout comme pour les cadres, la Nouvelle-Aquitaine apparaît comme la région la plus attractive pour les non-cadres. 9 % des non-cadres ayant changé de région sont ori- ginaires de la Nouvelle-Aquitaine mais 11 % sont arri- vés dans la région. Aussi, la région a enregistré 1,2 fois plus d’arrivées de non-cadres que de départs.
  • 10. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES10 Les cartes par région indiquent les principaux flux entre départements de cadres et de non-cadres. Sont ainsi indiqués sur les cartes les 20 mouvements qui comptent le plus de salariés. Il s’agit des changements de département de travail et de résidence qui ont été les plus fréquents pour les salariés en poste au cours de l’année 2013 concernant la région représentée. Par exemple, pour la région Hauts-de-France, 147 cadres ont quitté les Hauts-de-Seine en 2013 pour aller s’installer dans le dépar- tement du Nord. Inversement 105 cadres ont quitté le département du Nord pour aller s’installer dans les Hauts-de-Seine. Ces deux flux (147 cadres et 105 cadres) font partie des 20 principaux flux concer- nant des départements de la région Hauts-de-France. Ils sont donc représentés sur la carte par une double flèche entre les deux départements. Parmi les 20 principaux flux concernant un département de la région, on trouve également des mouvements du département de l’Oise vers le département du Nord. Inversement, le flux du département du Nord vers le département de l’Oise ne fait pas partie des 20 principaux flux. On matérialise donc le flux du département de l’Oise vers le département du Nord par une flèche simple partant de l’Oise pour pointer vers le Nord. Précisons que les flux de cadres concernant la région Corse sont trop faibles pour être significatifs. La Corse n’est donc pas traitée ici. De même, les régions d’outre-mer ne sont pas représentées, cette étude étant limitée à la France métropolitaine. –LES PRINCIPAUX FLUX DE CADRES ET DE NON-CADRES PAR RÉGION– – DÉFINITION – Auvergne-Rhône-Alpes 11 Bourgogne-Franche-Comté 12 Bretagne 13 Centre-Val de Loire 14 Grand Est 15 Hauts-de-France 16 Île-de-France 17 Normandie 18 Nouvelle-Aquitaine 19 Occitanie 20 Pays de la Loire 21 Provence-Alpes-Côte d’Azur 22 – SOMMAIRE –
  • 11. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 11 Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 8– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Auvergne-Rhône-Alpes Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km En Auvergne-Rhône-Alpes, les flux de cadres des Hauts-de-Seine ou de Paris vers le Rhône arrivent net- tement en tête des flux les plus importants (figure 8). Les flux inverses de cadres du Rhône vers les départe- ments de Paris et des Hauts-de-Seine sont moindres mais restent importants par rapport aux autres mou- vements de cadres. Ceci témoigne de la très forte at- tractivité exercée par la métropole lyonnaise sur les cadres franciliens, et ce comparativement à la métro- pole grenobloise qui les attire moins. Pour les non-cadres, les flux entre l’Isère et le Rhône arrivent largement en tête des mobilités les plus impor- tantes. Elles s’exercent donc au sein même de la ré- gion, entre départements limitrophes, ce qui atteste de mobilités plus courtes que pour les cadres. Qu’il s’agisse des cadres ou des non-cadres, on observe aussi que les mobilités les plus importantes s’exercent en direction ou depuis l’ancienne région Rhône-Alpes. Les déplacements vers et en provenance de l’Auvergne ne sont que faiblement représentés. Les flux entre Auvergne-Rhône-Alpes et les régions limitrophes du Centre-Val de Loire, de la Nouvelle-Aquitaine, de l’Occi- tanie et de la Bourgogne-Franche-Comté sont quant à eux rares, et ce pour l’ensemble des salariés qu’ils soient cadres ou non-cadres. – AUVERGNE-RHÔNE-ALPES –
  • 12. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES12 En Bourgogne-Franche-Comté, les principaux flux de cadres et des non-cadres s’exercent entre le Rhône et la Saône-et-Loire, et ce dans les deux sens, c’est-à-dire autant du Rhône que vers la Saône-et-Loire que de la Saône-et-Loire vers le Rhône (figure 9). Des mobilités plus longues sont observées plus fréquemment chez les cadres, que ce soit entre la Côte-d’Or et le Rhône, Paris et la Côte-d’Or, le Rhône et la Côte-d’Or. Pour les non-cadres, les déplacements entre départe- ments limitrophes sont de loin les plus fréquents. Ils concernent aussi bien des flux vers des régions voisines (comme des mobilités entre la Saône-et-Loire et le Rhône), que des déplacements internes à la région Bourgogne-Franche-Comté (entre le Jura et le Doubs, la Côte-d’Or et l’Yonne, par exemple). Aussi, les princi- pales mobilités non-cadres qui s’exercent dans la ré- gion concernent tous les départements qui la com- posent à l’exception de la Nièvre, alors que, côté cadres, l’Yonne, la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et la Nièvre sont moins concernés par les mobilités géographiques. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 9– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Bourgogne-Franche-Comté Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ –
  • 13. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 13 En Bretagne, les flux en provenance de Paris ou des Hauts-de-Seine vers l’Ille-et-Vilaine arrivent en tête des déplacements les plus importants pour les cadres, sou- lignant l’attrait exercé par la métropole de Rennes sur les cadres franciliens (figure 10). Pour les non-cadres, les mobilités sont plus courtes : les trois flux les plus importants s’exerçant de l’Ille-et-Vi- laine vers la Loire-Atlantique, des Côtes-d’Armor vers l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan vers l’Ille-et-Vilaine. Pour les non-cadres, 14 des 20 principaux flux concernent des mobilités entre départements bretons contre seu- lement 5 des 20 principaux flux pour les cadres. Aussi, pour les non-cadres bretons, les Pays de la Loire repré- sentent de loin le territoire le plus attractif lorsqu’ils ont changé de région. Elles se révèlent plus impor- tantes que les mobilités vers l’Île-de-France. Qu’il s’agisse des cadres ou des non-cadres, les mobilités vers ou depuis l’autre région limitrophe à la Bretagne, en l’occurrence la Normandie, sont moins importantes. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 10– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Bretagne Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – BRETAGNE –
  • 14. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES14 Dans le Centre-Val de Loire, région limitrophe de l’Île-de-France, les principaux flux des cadres s’exercent dans les deux sens entre les Hauts-de-Seine et le Loiret, et entre Paris ou les Hauts-de-Seine et l’Indre-et-Loire (également de manière réciproque). Chez les cadres, les mobilités se font surtout entre départements non- limitrophes (figure 11). Des mobilités s’exerçant de- puis le Loiret vers l’Eure-et-Loir sont bien constatées, mais elles concernent peu de cadres. Pour les non-cadres, les flux entre le Loiret et Paris, d’une part, et le Loir-et-Cher et l’Indre-et-Loire, d’autre part, sont les plus importants. Les non-cadres se dépla- cent tout aussi bien entre départements voisins qu’entre départements non-limitrophes. Par ailleurs, parmi toutes les régions qui entourent le Centre-Val de Loire, la Normandie et la Bourgogne- Franche-Comté sont celles qui attirent le moins les salariés, cadres ou non-cadres. En revanche, des mobi- lités existent davantage depuis ou vers la Nouvelle- Aquitaine, les Pays de la Loire ou l’Auvergne-Rhône- Alpes même si elles sont, côté cadres comme côté non-cadres, moins importantes que celles observées entre l’Île-de-France et le Centre-Val de Loire. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 11– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Centre-Val de Loire Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – CENTRE-VAL DE LOIRE –
  • 15. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 15 Dans le Grand Est, les flux vers le Bas-Rhin que ce soit en provenance de Paris ou des Hauts-de-Seine arri- vent en tête des mobilités les plus importantes pour les cadres (figure 12). Ces mobilités longues sont révélatrices de l’attrait joué par la plus grande métro- pole de l’est de la France (Strasbourg) sur les cadres franciliens. Les mobilités vers ou depuis les régions li- mitrophes des Hauts-de-France et de la Bourgogne- Franche-Comté sont très rares chez les cadres, qui leur préfèrent de loin des mobilités vers la région plus lointaine Auvergne-Rhône-Alpes et en particulier vers la métropole lyonnaise. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 12– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Grand Est Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km Pour les non-cadres, les flux les plus importants s’exer- cent depuis le Haut-Rhin vers le Bas-Rhin, et depuis la Moselle vers la Meurthe-et-Moselle. Ils témoignent de mobilités infrarégionales plus courtes que pour les cadres. La première mobilité longue qui se dessine chez les non-cadres concerne des flux interrégionaux depuis le Grand Est vers l’Île-de-France, notamment du Bas- Rhin vers Paris. Des déménagements de non-cadres s’observent aussi entre les Hauts-de-France et le Grand Est, mais ils concernent en premier lieu des mobilités entre les départements limitrophes de l’Aisne et de la Marne. – GRAND EST –
  • 16. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES16 Dans les Hauts-de-France, les flux depuis les Hauts- de-Seine vers le Nord ainsi que depuis Paris vers le Nord arrivent en tête des mobilités les plus impor- tantes (figure 13). L’attrait de la métropole lilloise pour les cadres franciliens explique le poids pris par ces déplacements. Les déplacements de cadres nor- distes vers les Hauts-de-Seine et Paris occupent égale- ment une place importante en termes de mobilités. Des mobilités plus longues s’exercent aussi, mais dans une moindre mesure, depuis le Nord vers les Bouches- du-Rhône, le Rhône, la Loire-Atlantique, l’Ille-et-Vilaine ou encore la Gironde. Pour les non-cadres, les principales mobilités s’exercent essentiellement à l’échelle infrarégionale, entre le Nord et le Pas-de-Calais, et ce dans les deux sens, même si les flux observés depuis et vers l’Île-de-France ne sont pas négligeables. Des flux vers des régions plus éloignées sont également observés, ce qui n’est que rarement le cas dans les autres régions. À ce titre, les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône- Alpes et Nouvelle-Aquitaine apparaissent alors comme des choix privilégiés des non-cadres nordistes. De plus, qu’il s’agisse des cadres ou des non-cadres, les dépla- cements vers ou depuis la région limitrophe du Grand Est sont rares. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 13– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Hauts-de-France Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – HAUTS-DE-FRANCE –
  • 17. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 17 En Île-de-France, les mobilités Paris / Hauts-de-Seine et Hauts-de-Seine / Paris sont de loin les plus impor- tantes côté cadres (figure 14). Ils arrivent aussi lar- gement en tête des flux les plus importants chez les non-cadres. Dans les deux cas, les mobilités s’exercent entre des départements limitrophes qui sont fortement attractifs en termes d’emplois puisque marqués par la présence de grands groupes et de sièges sociaux. Par ailleurs, si l’on considère les mobilités qui s’exercent entre régions, le poids des déplacements vers des ter- ritoires voisins est moins important que des déplace- ments vers des régions éloignées de l’Île-de-France. Pour les cadres, le choix d’Auvergne-Rhône-Alpes arrive en tête, loin devant celui de Provence-Alpes-Côte d’Azur ou encore l’Occitanie (le Rhône, les Bouches-du- Rhône et la Haute-Garonne drainant une grande par- tie des cadres franciliens mobiles). Côté non-cadres, les premiers déplacements extrarégio- naux s’observent aussi en direction d’Auvergne-Rhône- Alpes (principalement le Rhône). Le positionnement économique des métropoles lyonnaise, marseillaise et toulousaine explique l’attractivité de ces régions et des départements dans lesquelles celles-ci se situent. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 14– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Île-de-France Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – ÎLE-DE-FRANCE –
  • 18. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES18 En Normandie, les principales mobilités de cadres s’observent depuis les Hauts-de-Seine vers la Seine-Ma- ritime. Ils devancent en volume, les déménagements effectués par les cadres dans le sens inverse (depuis la Seine-Maritime vers les Hauts-de-Seine) ainsi que les mobilités exercées depuis Paris ou le Nord vers la Seine-Maritime (figure 15). Ces mobilités sont por- tées par l’attractivité que représente la zone d’emploi rouennaise pour les cadres franciliens, et par celles exercées par les métropoles lilloise et parisienne pour les cadres normands. Pour les non-cadres, les mobilités entre l’Eure et la Seine-Maritime arrivent largement en tête, quel que soit le sens dans lesquelles elles s’exercent. Viennent ensuite des mobilités infrarégionales entre les dépar- tements limitrophes de la Manche et du Calvados. Les déménagements depuis ou vers les Hauts-de-France sont faiblement représentés chez les non-cadres. Par ailleurs, quel que soit leur statut, les mobilités vers ou depuis la région limitrophe du Centre-Val de Loire sont très rares. Lorsqu’ils quittent leur région et qu’ils ne vont pas s’installer en Île-de-France ou en Hauts-de- France, les cadres leur préfèrent d’ailleurs des mobilités plus longues comme celles en direction de Provence- Alpes-Côte d’Azur ou Auvergne-Rhône-Alpes. Des mobi- lités s’observent à destination ou depuis les Pays de la Loire, mais elles sont moins nombreuses que celles concernant les régions du Sud Est. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 15– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Normandie Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – NORMANDIE –
  • 19. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 19 En Nouvelle-Aquitaine, l’essentiel des mobilités cadres se joue entre départements non limitrophes. Principalement, ces flux se font en provenance des Hauts-de-Seine et Paris vers la Gironde, et de manière moins importante entre la Haute-Garonne et la Gi- ronde (figure 16). Les premiers flux cadres constatés à l’intérieur de la région s’exercent entre la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques. Toutefois, ils sont moins im- portants. Pour les non-cadres, les principaux flux s’observent entre Paris et la Gironde, et ce dans les deux sens, ce qui atteste de l’attractivité respective de la métropole parisienne pour les salariés franciliens et de celle de Bordeaux pour les salariés néo-aquitains, comme cela s’observe aussi côté cadres. Les non-cadres se dis- tinguent cependant des cadres par davantage de mobilités entre départements à l’échelle régionale, notamment entre les Pyrénées-Atlantiques et la Gi- ronde, les Landes et la Gironde, la Charente-Maritime et la Gironde ou encore les Landes et les Pyrénées-At- lantiques. Concernant la région Nouvelle-Aquitaine, on note aussi que les principales mobilités s’exercent de- puis et vers l’ancienne région Aquitaine. Les départe- ments du Limousin et du Poitou-Charentes (à l’excep- tion de la Charente-Maritime) ont des volumes moindres de salariés concernés par les mobilités géo- graphiques. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 16– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Nouvelle-Aquitaine Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – NOUVELLE-AQUITAINE –
  • 20. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES20 En Occitanie, les flux en direction de la Haute-Ga- ronne, que ce soit depuis les Hauts-de-Seine ou Paris sont de loin les plus importants observés côté cadres (figure 17). Bien qu’importants, les flux de cadres franciliens en direction de l’Hérault se situent légère- ment en deçà. Concernant les cadres occitans qui quittent la région, les Hauts-de-Seine constituent leur destination principale, devant Paris. Ces mouvements qui s’opèrent entre régions éloignées concernent d’ail- leurs davantage de cadres que ceux effectués entre les métropoles toulousaines (Haute-Garonne) et montpel- liéraines (Hérault). Pour les non-cadres, les flux les plus importants s’exer- cent entre les départements limitrophes du Gard et de l’Hérault. Des mobilités entre Paris et la Haute-Ga- ronne s’observent dans les deux sens, mais de manière moindre. Côté cadres comme non-cadres, on observe enfin des mouvements importants avec les régions Nouvelle- Aquitaine (en particulier le département de la Gi- ronde) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (en particulier le département des Bouches-du-Rhône). Les flux vers et en provenance de la troisième région limitrophe (Au- vergne-Rhône-Alpes) sont d’un volume moindre. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 17– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Occitanie Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – OCCITANIE –
  • 21. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 21 Dans les Pays de la Loire, les principaux flux de cadres s’exercent depuis les Hauts-de-Seine et Paris vers la Loire-Atlantique, ce qui souligne l’attractivité de la métropole nantaise pour les cadres franciliens (fi- gure 18). Le département est également attractif pour les cadres rennais qui viennent s’installer en Pays de la Loire. Des mouvements inverses sont aussi constatés : des cadres nantais quittant leur territoire pour celui des Hauts-de-Seine, de Paris, ou d’Ille-et-Vi- laine. Chez les non-cadres, les mobilités les plus importantes s’observent entre départements ligériens limitrophes, notamment de la Vendée vers la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire vers la Loire-Atlantique. Tout comme constaté du côté cadres, des mobilités courtes s’ob- servent aussi chez les non-cadres entre la Bretagne (Ille-et-Vilaine) et la Loire-Atlantique, et ce dans les deux sens. Ce dernier département est d’ailleurs attrac- tif aussi pour les non-cadres franciliens qui ont égale- ment fait le choix des Pays de la Loire comme lieu de résidence et de travail. En revanche, les flux depuis ou vers les régions limitrophes de Nouvelle-Aquitaine, Normandie et Centre-Val de Loire sont moins impor- tants. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 18– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Pays de la Loire Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – PAYS DE LA LOIRE –
  • 22. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES22 En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les flux les plus importants pour les cadres s’exercent depuis les Hauts- de-Seine et Paris vers les Bouches-du-Rhône, où la métropole d’Aix-Marseille parvient à capter un volume important de cadres du fait de son profil économique (figure 19). Des déplacements inverses sont aussi constatés de manière importante. D’ailleurs, pour les cadres, les mobilités à destination de l’Île-de-France sont plus fréquentes que celles concernant les régions limitrophes d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Occitanie. Pour les non-cadres, les flux infrarégionaux arrivent largement en tête des mobilités. Ils s’exercent princi- palement depuis le Var en direction des Bouches-du- Rhône, soit entre deux départements voisins. Des flux importants de salariés sont aussi constatés entre le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône ou le Var et les Alpes-Maritimes. On peut aussi noter que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur se montre relativement attractive pour les non-cadres franciliens, et ce de manière plus forte que pour les non-cadres issus des régions limitrophes. Source : Insee, DADS 2013, exploitation Apec. –Figure 19– Les 20 principaux flux entre départements pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Pour les cadres Pour les non-cadres Département concerné par des arrivées et/ou des départs Les 20 principaux flux à l’arrivée et/ou au départ des départements de la région concernée 100 km – PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR –
  • 23. APEC – LES MOBILITÉS DES CADRES DANS LES TERRITOIRES 23 –MÉTHODOLOGIE– Cette étude s’appuie sur les déclarations an- nuelles des données sociales (DADS) recueillies en 2012 et 2013 (dernière donnée disponible au moment de l’analyse), seule source exhaustive per- mettant de répertorier l’ensemble des effectifs sala- riés employés dans les entreprises et de distinguer les cadres des non-cadres (via le codage des PCS : Profes- sions et Catégories Socioprofessionnelles). Ces don- nées permettent de suivre les trajectoires de mobilité des salariés d’une année sur l’autre, puis d’identifier et de mesurer les changements de lieu de résidence et de lieu de travail sur l’ensemble du territoire. Toutefois, les informations recueillies dans les DADS se limitent à l’ensemble des salariés de l’économie française. Les salariés s’orientant vers des activités non salariées ou connaissant une période de chô- mage n’y sont pas comptabilisés. Nous avons délimité notre champ d’analyse aux sala- riés du secteur privé recensés fin 2012, toujours sala- riés du secteur privé fin 2013, et occupant un poste pérenne sur la période (le poste est considéré comme pérenne si la rémunération nette annuelle est supé- rieure à 3 SMIC mensuels ou si la durée d’emploi annuelle dépasse 30 jours et 120 heures et 1,5 heure par jour). Notons que les salariés ayant changé de statut au cours de l’année 2013 (cadres déclassés ou salariés ayant accédé au statut de cadre) ne sont pas pris en compte ici.
  • 24. www.apec.fr 05NOVEMBRE 2013 © Apec, 2016 Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901, et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres, CFE-CGC, FO-Cadres, CFTC Cadres, UGICT-CGT). Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle). ISBN 978-2-7336-0952-1 OCTOBRE 2016 Cette étude a été réalisée par le département études et recherche de l’Apec. Pilotage de l’étude : Gaël Bouron. Analyse et rédaction : Caroline Legrand, Sophie Roux. Maquette : Daniel Le Henry. Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier. Direction du département : Pierre Lamblin. ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES 51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14 POUR CONTACTER L’APEC DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H EDOBSA0223–10.16 0 809 361 212 Observatoire du marché de l’emploi cadre, l’Apec analyse et anticipe les évolutions dans un programme annuel d’études et de veille : grandes enquêtes annuelles (recrutements, salaires, métiers et mobilité professionnelle des cadres, insertion professionnelle des jeunes diplômés…) et études spécifiques sur des thématiques clés auprès des jeunes diplômés, des cadres et des entreprises. Le département études et recherche de l’Apec et sa quarantaine de collaborateurs animent cet observatoire. Toutes les études de l’Apec sont disponibles gratuitement sur le site www.cadres.apec.fr > rubrique Observatoire de l’emploi –LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE DE L’APEC–