En 1927, Raoul Follereau fonde la Ligue d'Union Latine, organe de défense contre tous les paganismes et toutes les barbaries. Article décrivant la pensée politique de Raoul Follereau exprimée dans trois de ses œuvres : faudra-t-il arracher les cordes de la lyre, le sourire de la France et la trahison de l'intelligence.
1. Présentation Mercredi 16 juin 2010
Blog : Raoul Follereau, entre om bre et
lum iere.
La pensée politique de Raoul Follereau
Description : Site non officiel de réflex ion et
d'inform ation sur la vie et l'œuvre de Raoul
Follereau ainsi que sur la Fondation Raoul
Follereau. Nous poursuivons nos travaux sur les facettes cachées de la Ligue d’Union Latine fondée par Raoul
Partager ce blog Follereau en 1927 (notre article précédent est lisible ici).
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C ontact Rappelons que, selon la Fondation Raoul Follereau, cette Ligue avait pour objectif de publier et d
’éditer des auteurs de théâtre ou de poésie et, plus généralement, d’œuvrer pour la paix dans le
Articles récents monde.
La Fondation Raoul Follereau, un OJNI bien
verrouillé Pourtant, dans la première partie de notre article qui se trouve ici, nous avons souligné au moins quatre
Récipon, l'héritier choisi par Raoul Follereau : points de convergence entre Raoul Follereau et Jules Molle, fondateur d’un groupement antisémite intitulé
verbatim
Ligue latine, puis Union latine, ainsi que Henry Coston et Henri-Robert Petit, tous deux candidats aux
Raoul Follereau, un marchand du temple élections législatives d’avril 1936 sous l’étiquette « candidats antijuifs d’Union Latine ». Quelques semaines
La Fondation Raoul Follereau, riche à millions plus tôt, ces deux individus - entre autres antisémites notoires - avaient partagé la tribune avec Raoul
Raoul Follereau, l'inventeur de sa propre Follereau lors d’une conférence de propagande antisémite (voir notre article sur ce sujet ici).
Histoire
Raoul Follereau et le régime collaborationniste Dans sa biographie (Raoul Follereau, Hier et aujourd’hui, Fayard, 1992, p. 43) Étienne Thévenin identifie les
de Vichy
trois influences qui caractérisent Raoul Follereau :
C ompléments sur l'antisémitisme de Raoul
Follereau
- le catholicisme intégral et ultramontain (autrement dit, la primauté du spirituel sur le temporel, c'est à dire
La Fondation Raoul Follereau reprend la fiche
Wikipédia de Raoul Follereau la primauté du Vatican sur la IIIème République) ;
La pensée politique de Raoul Follereau - l’Action française de Charles Maurras au contact duquel Raoul Follereau se serait forgé “une certaine
Le contexte de la Ligue d'Union latine de
idée de la France” (reprise anachronique et assez peu heureuse, de notre point de vue, des mémoires de
Raoul Follereau De Gaulle quand on sait l'animosité que Raoul Follereau et André Récipon, son fils spirituel, vouaient à
Liste complète l'égard du Général) ;
- la latinité, compendium du classicisme, de l’esthétique et des valeurs de l’antiquité gréco-romaine.
Infos importantes
Bibliographie - Nos sources
Pourquoi ce blog ? Lorsque, début 1927, Raoul Follereau fonde la Ligue d’Union latine, il entend promouvoir ses idées afin de
« défendre la civilisation chrétienne contre tous les paganismes et toutes les barbaries ». Il entend « unir
Catégories et fédérer les élites latines pour la défense et la gloire de leur civilisation » et veut travailler pour un «
La vie cachée de Raoul Follereau (9) relèvement moral du monde » (dixit Thévenin).
Fondation Raoul Follereau (5)
Derniers Commentaires Nous allons examiner cette doctrine dans trois textes fondateurs que nous a laissés Raoul Follereau. Les
versions dont nous disposons sont celles que la Fondation Raoul Follereau a éditées en 2002 pour le
06/10/2010 15:43:30
La Fondation Raoul Follereau, riche à millions centenaire de la naissance de Raoul Follereau (Œuvres complètes de Raoul Follereau, éditions Fondation
04/10/2010 12:15:22
Raoul Follereau, 2002) :
C réation du blog "Raoul Follereau, entre
ombre et lumière"
07/07/2010 13:00:45
Pourquoi ce blog ? 1 - Faudra-t-il arracher les cordes de la lyre ? (1930) (cité ci-après sous la forme Faudra-t-il ... p.00)
23/04/2010 12:41:21
Pourquoi ce blog ?
22/04/2010 09:22:42 Il s’agit d’une conférence que Raoul Follereau tiendra à de très nombreuses reprises, y compris à
Raoul Follereau et le fascisme italien l’étranger. Le texte dont nous disposons semble être celui de la conférence qui se serait tenue dans
une des salles de la Sorbonne, le 6 mars 1930.
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2 - Le sourire de la France (1930) (cité ci-après sous la forme Le sourire ... p.00)
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Il s’agit d’une conférence que Raoul Follereau organisa en octobre 1930 afin de financer un voyage en
Amérique du Sud, et plus particulièrement en Argentine. Il semble y disposer d'un certain nombre de
réseaux susceptibles de l'accueillir et de lui réserver le meilleur accueil. Ce voyage avait deux
Recherche objectifs : officiellement, Raoul Follereau aurait été chargé par le Ministre de l'Instruction de l'époque
OK de réaliser une étude sur les raisons de l’influence française en Amérique du Sud. Raoul Follereau en
profite pour y tenir un cycle de conférences Faudra-t-il arracher les cordes de la lyre ? à destination
Référencements sur le net des communautés et élites francophones locales.
Cependant, le choix de l’Amérique du Sud n’est pas anodin. Nous allons vous exposer pourquoi.
Après la première guerre mondiale, l’audience de l’extrême-droite française et de l’intégrisme
catholique s’y développe massivement. C’est ce que nous pouvons lire ici : « Il y a eu des liens entre
l’extrême droite française et l’Argentine depuis les années 1930. L’intégrisme catholique français a
joué un rôle très important dans l’exportation de la doctrine française, en lui fournissant une base
idéologique, notamment par le biais de la dénommée « Cité catholique ». Celle-ci fut créée par Jean
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2. Ousset, un ex-secrétaire de Charles Maurras, qui a été l’un des leaders de l’extrême droite en
France. ». Également, un certain abbé Julio Meinvielle, prêtre ultracatholique et antisémite virulent,
s’illustre particulièrement. Helgio Trindade fait le même constat en introduction de son article La
question du fascisme en Amérique du Sud (article disponible ici), désignant, notamment, l'Argentine,
le Brésil, la Bolivie, le Mexique ou encore le Chili.
Rappelons que Raoul Follereau est un fervent partisan des régimes autoritaires comme le régime
fasciste italien de Mussolini (article ici) ou divers régimes autoritaires tel l’État nouveau ultracatholique
du portugais Salazar (article ici).
Or, certains pays d’Amérique du Sud sont justement agités de soubresauts militaires et
ultranationalistes : par exemple, José Félix Uriburu, un militaire argentin, prend le pouvoir en
Argentine par un coup d’état début septembre 1930, soit quelques semaines avant le départ de Raoul
Follereau, et établit un régime dictatorial, premier d'une série que l'histoire argentine retient sous la
dénomination Décennie infâme.
Au Brésil, où Raoul Follereau se rendra également au cours de ce voyage, le régime politique est
profondément instable. En mars 1930, Getúlio Vargas perd les élections présidentielles. Lui et ses
Monsieur Biographie partisans contestent alors ces résultats et fomentent des troubles qui aboutissent, le 3 octobre 1930,
à une Révolution et à l'instauration, le 3 novembre qui suit, d’un régime autoritaire.
Je suis mort
Raoul Follereau fait discrètement allusion à ces évolutions politiques pour s'en réjouir : « Notre rêve de
toujours était d’aller en Amérique Latine, là où l’immortel esprit, dégagé un peu des vieilles doctrines,
s’est affiné et exalté dans un sang nouveau » (Le sourire ... p. 80).
Dernier "détail" que nous prenons le soin de préciser : ces deux pays dans lesquels Raoul Follereau
prend un plaisir manifeste à se rendre conserveront longtemps un attitude ambigüe face au conflit qui
oppose les pays de l'Axe Rome-Berlin aux Alliés : le Brésil restera neutre jusqu'en 1943 et l'Argentine
jusqu'en 1945. Et ce n'est pas non plus un hasard si une grande partie des dignitaires nazis trouvera
refuge, au sortir de la seconde guerre, en Argentine, au Paraguay ou encore au Brésil, bénéficiant sur
place de sympathies quasi-officielles.
3 - La Trahison de l’intelligence (1936) (cité ci-après sous la forme La Trahison ... p.00)
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Cet ouvrage, édité en 1936, fut, de l'aveu même de son auteur, un échec éditorial. Raoul Follereau y
développe une critique acerbe des mœurs idéologiques et philosophiques de son époque.
Pour la suite de notre exposé, nous allons décomposer notre propos en quelques phrases clés qui seront
étayées d'extraits et de citations tirés des œuvres de Raoul Follereau.
A. Raoul Follereau développe des concepts artistiques classiques et ultraconservateurs. Il
condamne avec virulence la plupart des nouvelles formes d'expression artistique
« notre intention première est de ne point rompre avec la tradition. Nous ne sommes pas
révolutionnaires et nous n’aimons pas ce mot. » (Faudra-t-il ... p. 34 ; Le sourire ... p. 72)
Raoul Follereau s’insurge contre les « excès cubistes, dadaïstes ou autres qui seront la risée de nos
petits-enfants. "Originaux, personnels, audacieux", dit-on autour de nous. "Ignorants, ignorants,
ignorants" répond déjà l’écho. Ces gens-là peignent sans savoir, sculptent sans savoir, écrivent sans
savoir, composent sans savoir. Leur prétendue audace masque leur impuissance. (…) Que (les)
parodies ridicules (de ces cerveaux malades ou facétieux) aient pu – un instant – soutenir l’attention
des hommes, causera un fou rire inextinguible à la postérité » (Le sourire ... p. 67)
« le snobisme qui a poussé, ces dernières années surtout, tant de natures généreusement douées à
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3. produire des œuvres absconses pour le sadique plaisir de faire du neuf à tout prix et pour épater le
populo est un des produits les plus répugnants de la bêtise humaine » (émission de radio du
20.11.1932 citée par Thévenin p.56)
« Plus de charabia, plus de jargon dit : artistique. Plus de théorèmes absurdes de pensées, tels sous
le signe de Freud ou de quelque autre esprit, brillant sans doute, mais très nuisible, et qui donnent
lieu à des digressions de trois heures d’épouvantable ennui, qu’on appelle le théâtre moderne » (Le
sourire ... p.70)
B. Raoul Follereau se réjouit d'Hugo, Musset ou Lamartine, mais il condamne les excès du
romantisme
« Nous n’avaliserons pas ce mouvement dans son entier (le romantisme), à cause de ses excès,
justement, parce que parfois le règne du cœur a tourné au règne du vermouth cassis, parce que nous
n’avons pas d’estime spéciale ni d’admiration spontanée pour les filles publiques, et que nous voulons
toujours raison garder (…). De même que nous ne voyons pas l’utilité première d’élever des statues
aux alcooliques ou aux noceurs, nous ne tirons aucune gloire d’être poitrinaire, et fuirons, comme il
convient, cette horrible dignité » (Faudra-t-il ... p. 35)
C. Pour Raoul Follereau, l’art, et donc l’artiste, a une fonction politique et idéologique
« le poète a à remplir un rôle éminent et grave, il est, en quelque sorte, et plus que tous les hommes
d’action, un conducteur, un chef, un guide d’âme » (Faudra-t-il ... p. 37)
Il faut rapprocher cela des conceptions institutionnelles de Raoul Follereau selon lesquelles la nation
doit être dirigée, non par le peuple ou ses représentants, mais par des élites (voir paragraphe J du
présent article).
D. Raoul Follereau diagnostique et dénonce une « crise d’Idéal » de la société française
« un peuple (…) triste d’un ennui qui paraissait incurable. (…) la jeunesse ne rit plus (…) la jeunesse
est pensive, agitée, inquiète. (…) il manque quelque chose à ces jeunes gens. (…) Ce quelque chose,
c’est l’Idéal. » (Le sourire ... p. 63)
E. Raoul Follereau analyse cette « crise d’Idéal » comme la conséquence de la laïcisation de la
France et de la perte du sens de la Patrie
« l’homme n’aura pas, n’aura jamais de bonheur, s’il ne le cherche au dessus de lui. (…) c’est d’en
haut que vient la lumière et la paix et la joie » (Faudra-t-il ... p. 40)
« Dieu est une nécessité philosophique qu’on ne saurait honnêtement écarter » (La trahison ... p. 106)
« La Société, en se privant volontairement du secours de Dieu, est incapable, sauf par la force, de
maîtriser l’individu » (La trahison ... p. 101)
« la science et l’humanité sont devenues des dieux nouveaux (…) des dieux civils (…) des dieux
tristes, on a cru pouvoir faire un bonheur laïque » (Faudra-t-il ... p. 39)
« Au nom delà science, du progrès, de l’humanité, on a arraché de nos cœurs l’idée de Dieu ; on est
en train de nous anesthésier l’amour de la Patrie » (Faudra-t-il ... p. 38)
« L’ordre de Lénine, ce Moïse rouge, était clair (…) : détruire les deux forces qui, dans chaque individu,
offrent la plus grande résistance, (…) la FOI et le PATRIOTISME » (La trahison ... p. 151)
« le bolchevisme s’est attaché à ruiner dans l’esprit de chacun la notion naturelle, sainte et sacrée du
patriotisme. Ainsi sont nés ce pacifisme, ces objections de conscience, toutes ces idéologies
pitoyables et meurtrières qui trouvèrent trop fréquemment des oreilles et des cœurs complaisants »
(La trahison ... p. 152)
F. Raoul Follereau déplore qu'une « crise de conscience morale » découle naturellement de cette
« crise d’Idéal »
Raoul Follereau dénonce une « crise d’apathie morale, de jouissance matérielle », « l’envie de vivre et
de jouir immédiatement » (Le sourire ... p. 63)
« On est arrivé à un égoïsme cruel, à un cynisme inconscient, à des plaisirs sans joie. Nulle part on
n’a trouvé le bonheur. Parce que le bonheur est partir avec les grandes idées mortes ». (Faudra-t-il ...
p. 39)
« Nous nous dressons contre toutes les anarchies mentales, contre toutes les dissolutions de
mœurs aussi, notre position sera violente contre la pornographie » (Le sourire ... p. 72)
La pornographie « est, avant tout sombre, bête et stupide, bête et bestiale et malpropre au sens
physique du mot. Elle nous fait horreur et plus encore, elle nous dégoûte parce qu’elle est la plus
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4. avilissante anarchie » (Le sourire ... p. 73)
« Ceux qui, dans des buts de lucre, font un commerce éhonté de basse pornographie, flattant pour
atteindre au gros tirages les appétits les plus vifs, sèment ainsi dans les jeunes âmes les poisons
abominables et font enfin à notre pays un tort immense et parfois irréparable. La position que
j’occupe parmi les jeunes poètes, mes collaborateurs et mes amis, m’a permis de dénombrer les
tragédies domestiques et les drames spirituels causés par cette absinthe de voyou » (émission de
radio du 20.11.1932 citée par Thévenin p.57)
« Il paraît qu’on ne peut légalement rien contre ces commerçants qui s’enrichissent aux dépens de la
santé morale de la patrie » (Le sourire ... p. 83)
« Notre œuvre de clarté (…) sera en même temps une œuvre d’hygiène, de salubrité morale » (Le
sourire ... p. 73)
Pour Raoul Follereau, la nationalité française est nécessairement liée à une communauté de pensée
avec la sienne :
« (...) Paris n’est pas toujours en France » (Faudra-t-il ... p. 50 ; Le sourire ... p. 79)
« Nous sommes français et c’est tout dire. Mais la pornographie, elle, n’est pas française. » (Le
sourire ... p. 73)
Raoul Follereau considère que ces crises (d’Idéal et, subséquemment, morale) « entravent le
développement et l’essor de la pensée humaine » (Le sourire ... p. 68)
« Crise d’idéal, crise de conscience morale ont douloureusement étreint les cerveaux » (Le sourire ...
p. 85)
G. Face à cette situation, Raoul Follereau préconise LA solution : la latinité.
« c’est (…) un remède philosophique qui est nécessaire (…). Nous croyons trouver ce remède (…)
dans un réveil de l’esprit latin. » (Le sourire ... p. 68)
« il y a donc possibilité certaine, en face de l’anarchie qui monte et de la dissolution des énergies et
des mœurs, de recréer cet esprit latin » (Le sourire ... p. 70)
H. Raoul Follereau tombe dans l'ethnocentrisme autour de la civilisation latino-catholique
« Il est d’évidence que la latinité (…) est le suprême formule de la civilisation ; que rien, sans elle ne
fut constructif, qu’elle fut la mère naturelle ou d’adoption des plus grands génies et que les plus grands
chefs d’œuvres naquirent à son ombre » (Le sourire ... p. 68)
« Qu’on le veuille ou non, aucune autre forme d’esprit, si séduisante soit-elle d’abord, n’a tellement
bâti pour l’avenir. La plupart des thèses (et des exemples récents sont là qui nous éclairent) furent
destructrices, ce qui est facile, mais ne surent point refaire la maison du bonheur » (Le sourire ... p.
68)
« Nous voulons défendre cette culture et cette civilisation à laquelle la France doit sa grandeur et sa
magnificence, (…) le plus pur et le plus beau flambeau qui ait jamais brillé sur le monde » (Le sourire
... p. 78)
« La France (…) trouvera en cette action latine l’occasion d’être, une fois de plus, à la tête des
peuples » (Le sourire ... p. 83)
« Faire revivre l’esprit latin, (…) c’est redonner à la France un titre nouveau à la royauté spirituelle du
monde » (Le sourire ... p. 84)
I. Pour Raoul Follereau, la latinité, c’est avant tout l’ordre, la clarté, la discipline
« on peut, à notre sens, la définir (la latinité) d’un seul mot : ordre. L’ordre est sa marque dominante,
son caractère essentiel. Il est la raison d’être de sa pérennité. (…) il est aussi ce qui manque le plus
au monde de l’après-guerre » (Le sourire ... p. 70 ; La trahison ... p. 146)
« L’Ordre, c’est la clarté et la discipline » (La trahison ... p. 147)
Les produits de l’esprit latin sont « (…) hiérarchie, ordre, clarté et vertus morales : désintéressement,
dévouement (…) » (La trahison ... p. 123)
Raoul Follereau n'hésite pas à faire preuve de manichéisme : « Il faut le dire, le répéter et le redire
encore : (…) tout, au monde de la pensée, va à ces deux pôles d’attraction et se résorbe enfin en ces
deux éléments naturels : l’ordre et l’anarchie » (Le sourire ... p. 74 ; La trahison ... p. 151)
Entre ordre et anarchie, aucun compromis n’est possible : la faillite morale de la société française de
l'époque de Raoul Follereau « pouvait se prévoir. Elle s’annonça longtemps à l’avance. » / « Depuis
des générations (…) on s’est acheminé vers ce renoncement. » / « On s’est englué dans des formules
neutres, embourbé dans des habitudes lâches, dans les gestes convenus, les paroles apprises. » / «
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5. Du rite des religions (…) les civilisations desséchées ont fait des manuels de savoir-vivre et de
maintien. » / «Les bien-pensants sont devenus des rien-pensants. Au lieu d’être charitables, ils sont
devenus modérés, libéraux, comme si la vérité supportait un marchandage, un compromis ou une
atténuation. Sous prétexte de concilier, ils ont déserté, ils ont renié. » (La trahison ... p. 94)
La conséquence de la tiédeur des modérés et des bien-pensants, c'est l'anarchie et donc, le
bolchevisme : « La plus récente création politique née de ces erreurs et de ces malheurs, c’est le
bolchevisme (…) » (La trahison ... p. 94)
« Ce qu’il importe donc, c’est de donner au monde un certain nombre de principes d’ordre, de clarté et
de justice qui puissent être communs (…). Sinon, on va à l’anarchie. Et l’anarchie porte aujourd’hui un
nom social : le bolchevisme » (La trahison ... p. 150)
« Les heures qui passent aggravent et précisent le tragique dilemme où se débat le monde : Ordre ou
anarchie, civilisation ou barbarie, chrétienté ou bolchevisme. Il n’est plus possible de tergiverser,
d’échafauder des compromis médiocres et lâches, il faut choisir, il faut décider » (La trahison ... p.
151)
Outre Dieu et la Patrie, la Ligue d’Union Latine défend également la Famille et le Travail :
« Pro aris et focis : pour la famille, temple et gardienne des nations, pour le travail et toutes ses
saines joies (…), pour ce que donnent, plus fort que tous les forts du monde, la Foi et l’Idéal, (…)
nous vous appelons au travail » (Le sourire ... p. 75 ; La trahison ... p. 151)
Dix ans plus tard, le régime de Vichy du Maréchal Pétain abandonnera la devise Égalité, Liberté,
Fraternité pour adopter celui de Travail, Famille Patrie, exauçant ainsi les vœux de Raoul Follereau.
Pour Raoul Follereau, la latinité, c’est le juste équilibre entre le bolchevisme qui est la négation de
l’individu au profit de la Communauté, la philosophie germanique, initiée (selon Raoul Follereau) par
Luther, qui est l’hypertrophie de l’individu au détriment de la Communauté et la philosophie anglo-
saxonne qui pêche par manque de cohérence et de clarté (longs développements dans La trahison ...
)
J. Raoul Follereau dénonce les acquis de la Révolution Française de 1789 qui, selon lui, mènent
droit au désordre et, donc, au communisme, cette « nouvelle géhenne » (géhenne : terme biblique
désignant un lieu de tortures et d’abominations, l’Enfer).
« On saisit immédiatement que notre position définitive, en ces trois termes, ORDRE, CLARTE,
DISCIPLINE, est essentiellement anti-révolutionnaire » (Le sourire ... p. 72)
« Il faut battre en brèche les théories généreuses au premier abord et cruelles quant au fond, qui
forment la base même de rêves trop faciles. Les hommes ne naissent pas égaux ; ils ne le
deviennent, ni ne le demeurent. » (Le sourire ... p. 71 ; La trahison ... p. 147)
« Que la société leur reconnaisse autant de droits à être heureux, évidemment ! Mais le bonheur n’est
pas une chose simple, et tous les chemins qui y mènent n’ont pas les mêmes fleurs » (Le sourire ...
p. 71 ; La trahison ... p. 147)
« La Liberté a supprimé les libertés.
L’Égalité a engendré la médiocrité.
La Fraternité, depuis cent cinquante ans qu’on la proclame sur les mairies de France, a vu passer
quatre révolutions, une bonne douzaine de guerre, d’innombrables émeutes et grèves de toutes
sortes » (La trahison ... p. 92)
Raoul Follereau considère qu’une nation doit être menée par une élite : « La nécessité d’une élite est
pour une nation une question capitale. Le pays doit penser par elle, et vouloir par elle. (…) Le cerveau
d’un peuple est nécessaire, mais il ne doit pas tenir le corps tout entier. Une planète de penseurs
mourrait de faim » (Le sourire ... p. 71 ; (La trahison ... p. 106)
« L’individualisme sentimental d’un Jean-Jacques Rousseau n’est pas seulement une lourde utopie,
mais un danger public » (La trahison ... p. 123)
« On ne peut que sourire en songeant que c’est au nom de la liberté que fut élevée cette nouvelle
géhenne (le communisme). Et que la fameuse Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen a servi
de fondation à cette prison modèle » (La trahison ... p. 96)
Pour Raoul Follereau, le communisme n’est que l’étape finale d’un long processus de décomposition
intellectuelle, conséquence directe des crises d’Idéal et morale qu’il dénonce (voir ci-dessus les § D,
E et F) : « Il faut le dire. Si le bolchevisme a pu parfois provoquer ses ravages, c’est qu’il a trouvé
devant lui des âmes en état de moindre résistance, des âmes anémiées, énervées par un siècle de
sot positivisme et de matérialisme stérile et décevant. Le bolchevisme n’est que la hyène qui achève
l’agonisant pour se repaître du cadavre. Les assassins de l’homme sont de plus ancienne lignée. » (La
trahison ... p. 103).
« (…) jamais peut-être, de plus grands dangers n’ont menacé l’âme profonde des peuples. Trompés,
endormis (…), les esprits ont insensiblement dévié de la route logique et naturelle de l’Ordre. (…) Des
germes sournois, au masque de généreuses idéologies, s’y sont infiltrés et fermentent gravement.
Faire revivre l’esprit latin, c’est dissiper ces miasmes et ces malaises (…) » (Le sourire ... p. 84)
Quand on connait les écrits de Raoul Follereau, sa filiation intellectuelle revendiquée avec Charles
Maurras , père de l'antisémitisme d'État, et ses fréquentations antisémites (tels Coston, Petit ou
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6. Darquier de Pellepoix, etc.) on peut comprendre que ces deux formulations « Les assassins de
l'homme sont de plus ancienne lignée » et « des germes sournois, au masque de généreuses
idéologies s'y sont infiltrés » est une allusion à peine voilée aux juifs, aux francs-maçons, aux
communistes, brefs, aux agents de l'Anti-France ...
K. Raoul Follereau croit en la « France réelle » de Charles Maurras et dénonce les ennemis de
l’intérieur, ces agents de l’Anti-France : les étrangers, les Juifs, les protestants, les communistes,
le régime républicain et parlementaire, etc.
« J’ai cité Freud, j’eus peu en citer d’autres. Je n’ai rien contre cet étranger, sinon qu’il est
étranger, et dangereux comme tel » (Le sourire ... p. 70)
Raoul Follereau dénonce la pensée germanique comme barbare et guerrière. Il l'explique par le fait que
Luther en serait le père fondateur, auteur d’un « schisme » d’avec l’esprit latin.
« Les caractéristiques du Barbare ainsi définies sont celles de la philosophie germanique toute
entière. Le Germanisme (…) est né d’une révolte. Il est né de l’insurrection d’un individu contre le
pouvoir établi ; son père est Luther et son premier acte fut la destruction de la Bulle du pape romain.
(…) L’esprit germain, né d’une révolte, ne peut vivre que de la révolte et de la violence. » (La trahison
... p. 116)
Selon Raoul Follereau qui reprend, une fois encore, les idées de Charles Maurras, « l’hypertrophie du
moi » constatée chez les philosophes allemands trouverait sa source dans la Réforme de Luther et
conduit directement à l’anarchie. (La trahison ... p. 114)
« (…), admettre Luther, c’est attendre Lénine » (Le sourire ... p. 74)
En parlant des auteurs sud-américains d'influence latine, Raoul Follereau dit : « Les Français n’ont que
trop souvent de sourire pour les littératures étrangères, j’entends par là étrangères à notre civilisation.
Par peur de ne point paraître assez large d’esprit, assez libéral, assez éclectique, on se viole les
méninges pour essayer d’admettre telle littérature nordique, germanique voire depuis quelques mois,
soviétique. Pendant ce temps, paraissent en des pays amis, des livres qui sont près de nous, qui sont
l’illustration et la défense de notre race (…). » (Le sourire ... p. 82)
« les conflits maintenant sont moins de nations que de races » (Le sourire ... p. 74)
Dans son livre Les lois antireligieuses de 1904 trahissent la France, Raoul
Follereau parle des juifs comme d’une « race toute puissante » en Allemagne.
(Raoul Follereau, Les livres p. 43)
« Lénine, ce Moïse rouge » (La trahison ... p. 152) Allusion explicite au
complot judéo-bolchevique cher à l’extrême droite française de l’entre-deux-
guerres. L’association de Moïse et de Lénine remonte à un ouvrage de Dietrich
Eckart (photo à droite), antisémite notoire, complice d’Hitler lors du putsch de
1923 et auteur du livre Le Bolchevisme de Moïse à Lénine.
L. Raoul Follereau conçoit l’Art comme un outil de propagande au service d’une idéologie
« nous sommes sur le point de réaliser notre premier film : (…). On sait aussi le pouvoir inouï de
diffusion de ce nouveau mode d’art, et combien il saura être utile à une juste cause » (Faudra-t-il ...
p. 45 ; Le sourire ... p. 77)
« cette œuvre d’union latine et de propagande française, nous la poursuivrons, nous la poursuivrons
par tous les moyens » (Faudra-t-il ... p. 49)
« Nous croyons aussi que c’est par l’Art qu’on donnera le premier sens esthétique et moral à la foule »
(Le sourire ... p. 73
« Il nous appartient (aux poètes et artistes) de redonner au monde ce goût de l’idéal » (Faudra-t-il ...
p. 43)
Pour Raoul Follereau, seules comptent « non pas les pas redoublés médiocres ou les valses faciles
d’un répertoire sans art comme sans âme, mais les œuvres ayant une portée artistique et un sens
moral (…) » (Le sourire ... p. 73)
L’Art doit être le moyen de « régénérer » le public.
« La Ligue d’Union latine a donné, tant à Paris qu’en Province et à l’étranger, deux cents
représentations de bon, sain et utile théâtre » (Le sourire ... p. 76)
M. Récurrence de la blancheur
Dans ces citations, Raoul Follereau décline une obsession pour la blancheur.
Fernand Gregh « est celui, qui, lourd d’une immense talent, n’a jamais descendu, abaissé son art,
prostitué la haute pensée dont il est l’écho à d’obscures fins de succès ou d’argent ; il est celui qui a
préféré la gloire pure de l’élite, le bonheur blanc d’avoir vécu tranquille avec lui-même à tous les
succès avilissants, aux applaudissements de cour, aux richesses démagogiques » (Faudra-t-il ... p.
34)
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7. « pour cela (…) nous travaillerons sans relâche, dans l’enthousiasme et dans la joie. À défaut
d’audace, nous aurons la Foi, invincible et sûre, et la sérénité d’un passé blanc » (Faudra-t-il ... p.
43)
« tendons nous les mains, nos mains loyales et blanches » (Faudra-t-il ... p. 44)
« non jamais, sur aucune des routes blanches de son histoire, la France ne fut plus belle, plus forte
ni meilleure » (Le sourire ... p. 62)
« C’est par notre pensée latine que nous ferons le destin blanc de nos patries (…) » (Le sourire ... p.
73 ; La Trahison ... p. 150)
« Deux routes s’offrent à vous, jeunesse. Il faut savoir choisir, (…) et (…) prendre la route blanche et
dorée qui vit les sandales d’un Virgile et le grand chapeau de Mistral » (Le sourire ... p. 75)
« Pro aris et focis : pour la famille, temple et gardienne des nations, pour le travail et toutes ses
saines joies, pour le bonheur d’une conscience blanche (…) » (Le sourire ... p. 75)
« Alors la statue blanche (la France) sourira » (Le sourire ... p. 84)
N. Quelques noms glanés sur internet
Qu'il s'agisse de la Ligue d'Union latine ou de la Jeune Académie dont elle prend la suite, nous avons
trouvé sur internet quelques liens intéressants qui alimentent notre réflexion et qui confirment la
tonalité politique de l'œuvre de Raoul Follereau.
Ici, nous retrouvons une dénommée Vivienne Orland. Vivienne Orland connait bien la Jeune
Académie : elle fut premier prix de poésie de la Jeune Académie pour son ouvrage Ecce Homo
et vit son recueil de poème Le Cygne Sauvage publié aux éditions de la Jeune Académie.
Mais, elle fut également l'auteur d'ouvrages tels que Sous le triangle (1935), L a Franc-Maçonnerie
Danger Social (1936) ou Franc-Maçonnerie et Front Populaire (1937) édités aux éditions Baudinière.
Ces trois derniers livres furent écrits en collaboration avec Albert Vigneau, collaborateur de Vichy
anti-maçon de Bernard Faÿ. Il finira condamné pour faits de collaboration à 20 ans de prison où,
d'ailleurs, il décédera.
Dans le livre auquel le lien mène, nous pouvons lire, page 24 : « Si le Front Populaire devient
effectivement maître chez nous, (...) ce sera peut-être la Révolution sanglante où l'on verra les vrais
patriotes brimés, menacés, massacrés. Ce sera la violation de la propriété, de la liberté individuelle.
Certaines catégories d'étrangers, semeurs de trouble, meneurs redoutables, juifs de mauvais aloi,
métèques protégés des loges, sont prêts, hélas ! à cette triste besogne ».
Par ailleurs, les éditos de L'Œuvre latine de Raoul Follereau sont cités à au moins trois reprises :
pages 43, 69 et 70.
Ici, nous trouvons un extrait du livre 100 fiches d'histoire du XXème siècle d'un collectif d'auteurs
(Caroline Bégaud, Tramor Quemeneur, Éric Lafon, Laure Pitti) aux éditions Bréal. Qu'écrivent-ils ?
Page 134, ils écrivent, concernant la mobilisation des nationalistes français en faveur des franquistes
pendant la guerre civile espagnole « Des trafics d'armes et de subsides sont organisés, notamment
dans l'Algérie française (...) : Raoul Follereau fonde la Ligue d'Union latine qui, sous des prétextes
spécieux invoquant la reconstruction des églises espagnoles, organise des meetings politiques
radicaux tout en récoltant de l'argent envoyé aux nationalistes espagnols ».
Ici, nous trouvons la référence à un livre de Marianne AURIOL intitulé Histoire de France pour les
enfants, édité en 1936 par la Ligue d'Union Latine. Ce livre, que nous n'avons pas eu entre les
mains, a néanmoins été préfacé par le Maréchal Franchet d'Espèrey qui fut un discret soutien de
l'organisation terroriste d'extrême droite La Cagoule lors de sa création, en 1934.
Ici, nous lisons que Maurice Bousquet (existe-t-il un lien de famille avec le sinistre René Bousquet,
secrétaire général de la police du Régime de Vichy ?) fréquentait sous le pseudo René Hener les
cercles tels la Ligue d'Union latine de Raoul Follereau. Nous restons bien dans les milieux de la
latinité et de l'extrême droite française. Il est effectivement écrit : « S’opposant vigoureusement aux
courants littéraires avant-gardistes qui bouleversent la forme et la structure de l’écrit, tel le
surréalisme, (René Hener et Jean Romann) se veulent les défenseurs et promoteurs du vers français
traditionnel. Leurs racines sont « l’Antiquité, la Grèce et Rome », leur inspiration : les auteurs
classiques français. Leur maître tant en littérature qu’en politique est Charles Maurras : plusieurs des
rédacteurs de la revue se revendiquent comme ses disciples. Cette fidélité à l’Action française ne se
démentira pas. Après guerre, les éditoriaux à caractère politique et polémique disparaîtront au profit
d’une orientation plus strictement littéraire, mais les poètes amis de la revue demeureront pour
beaucoup des collaborateurs de l’hebdomadaire Aspects de la France.»
Synthèse et conclusion
Au fil de ces extraits, nous avons pu avoir un aperçu de la doctrine et de l'idéologie de Raoul Follereau.
Certes, la Ligue d'Union latine est une organisation qui vise à promouvoir la culture, l'art et la littérature.
Mais primo, la Ligue d'Union latine ne serait être limitée à cela et secundo, il ne s'agit pas de n'importe
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8. quel Art, Culture ou Littérature.
Premièrement, la Ligue d'Union latine n'a pas que vocation à éditer des auteurs. La Fondation Raoul
Follereau mentionne, dans ses publications disponibles sur leur site internet, qu'"Avec sa ligue d'Union
latine, Raoul Follereau se lance dans la bataille des idées". Cette formulation pour le moins pudique serait
amusante si elle n'occultait pas le fait que "ses idées" sont celles véhiculées par l'extrême droite la plus
virulente de l'entre-deux-guerres en France.
Il faut le dire clairement, Raoul Follereau développe une doctrine qui, à bien des égards, est d'inspiration
fasciste :
- rejet de l'égalité républicaine et du parlementarisme,
- promotion d'une élite destinée à gouverner et diriger le peuple,
- promotion d'une société basée sur la Morale, l'Ordre et la Discipline,
- promotion des valeurs Dieu, Travail, Famille, Patrie,
- restriction de la communauté nationale autour des valeurs d'une civilisation exclusivement blanche, latine
et ultracatholique,
- rejet des modérés, des libéraux, des idéologies non catholiques (protestants, juifs, ...) ou athées
(communistes, francs-maçons),
- vision ultraconservatrice voire même réactionnaire des courants modernes et avant-gardistes de l'Art,
- conception utilitariste de l'Art afin d'en faire un outil de propagande idéologique et d'éducation du peuple,
- etc.
Pour cela, il s'inspire directement de Charles Maurras qui fut LE théoricien majeur du nationalisme intégral
avec tout ce que cela suppose d'idéologie antisémite, xénophobe et ethnocentrique. Et il n'hésite pas à
côtoyer et à s'afficher en public avec des théoriciens célèbres de l'antisémitisme et de l'antibolchevisme
tels Henry Coston, Henri-Robert Petit, Jacques Ditte, Louis Darquier de Pellepoix, le Comte Armand de
Chastenet de Puységur, etc. (voir article ici).
Deuxièmement, si son activité littéraire et culturelle est bien réelle, elle s'inscrit dans une démarche de
pure propagande idéologique. La promotion de jeunes auteurs semble prioritairement liée à la conformité de
leurs convictions politiques, spirituelles ou idéologiques avec celles qui habitent Raoul Follereau.
Pour être sûr de lire la dernière version de cet article, consulter notre blog ici.
http://follereau-entre-ombre-et-lumiere.over-blog.com/
Par Entre ombre et lumière - Publié dans : La vie cachée de Raoul Follereau
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