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Gestion Financière
Internationale
Karima MIALED
Gestion Financière
Objectifs : maximiser la valeur de l’entreprise et
créer de la richesse pour les actionnaires.
≈
maximiser la rentabilité des actifs dans lesquels sont
employés les fonds propres et empruntés tout en
cherchant à minimiser les coûts d’endettement et les
risques fnanciers auxquels les actifs peuvent être
exposés.
Démarche : allouer de façon optimale les
ressources fnancières à des projets
d’investissement viables.
. Elle est centrée sur la
décision fnancière et celle d’investissement
Gestion Financière
Internationale
La GFI, à l’instar de la gestion fnancière, vise à gérer de façon optimale
les fux fnanciers et les risques émanant des opérations efectuées
à l’international.
L’approche classique du coût du capital en environnement purement
national, la mobilisation de ressources en dette et en capital, la
gestion des lignes de trésorerie (et leur composition en devises), la
fscalité et l’analyse de crédit doivent être adaptées afn de prendre
en compte la spécifcité de l’environnement international.
Domaine d’application de
la GFI
1.Les entreprises multinationales (EMN) :
Défnition : une entité privée opérant dans plusieurs
pays étrangers via un réseau de fliales, de succursales
ou de bureaux de représentation. Les EMN disposent de
sièges et de quartiers généraux dans le monde
entier. Leur structure de capital et de propriété est à la
fois nationale et étrangère au pays de leur siège (Cf.
Tableau 1).
Elle inclut aussi bien des entreprises dans le secteur de
l’industrie que dans celui des services (cabinets de
conseils, constructions, cabinets juridiques, banque,
télécommunications, immobilier, etc)
Domaine d’application de
la GFI
Ventes
étrangè
res
Employés
étrangers
Nombre
de pays
Lufthansa
(Allemande)
61% 37% 92
Ford (USA) 38% 54% 137
Coca Cola
(USA)
70% 70% 200
Renault
(France)
62% 33% 36
IBM (USA) 60% 52% 165
Microsoft
(USA)
60% 33% 70
General
Electric
45% 45% + 100
Domaine d’application de
la GFI
2. Les entreprises nationales ayant des
activités internationales telles que :
1.Une activité commerciale, qu’il s’agit d’achats
à l’étranger (importation ) ou de ventes à
l’étranger (exportation),
2.Les opérations d’investissement, qui
conditionnent le développement commercial ou
industriel sur les marchés extérieurs,
3.Les opérations de sous-traitance de certaines
activités sur des marchés internationaux.
Domaine d’application de
la GFI
Conséquences :
À chaque type d’organisation commerciale, pourra
correspondre un type de problèmes de
fnancement, qui sera lui-même fonction de la
dimension de l’entreprise ou du groupe et de sa
structure fnancière.
1. Le fnancement des importations
2. Le fnancement des exportations
3. Le fnancement des investissements à l’étranger
4. Le fnancement des fliales étrangères
Domaine d’application de
la GFI
Leur gestion s’effectue dans la perspective d’un
marché mondial davantage que dans celle plus
restreinte d’un marché national. D’où la nécessité
d’une bonne compréhension du phénomène de la
mondialisation et des risques fnanciers
internationaux en particulier ceux liés aux
fluctuations des taux de change et aux risques
de crédits relatifs aux paiements commerciaux.
Ces nouvelles variables affectent les décisions
d'investissement et de fnancement.
Plan
Partie 1: Description de l'environnement
fnancier international et des marchés fnanciers
internationaux. On y examine les différentes
techniques et stratégies de gestion du risque de
change et de risque politique dont souffrent les
entreprises.
Partie 2: Elle permet de voir comment la
présence de ces nouvelles variables peut affecter les
décisions d'investissement et de fnancement des
entreprises opérant dans un contexte international.
Thèmes
1. Le marché des changes : institutions et
fonctionnement
2. La détermination des taux de changes
3. Les taux de change et d'intérêt : l'arbitrage et la
spéculation
4. Le risque de change : sources et gestion
5. L’investissement à l’international
6. Le coût du capital, la structure fnancière et le
fnancement à l’international.
Exposés
1. Le commerce international
2. La globalisation des marchés de capitaux.
3. L’environnement fnancier international (SMI)
4. L’impact de la globalisation fnancière (gains et limites).
5. Les crises fnancières de 1929 – 2008.
6. Les crises fnancières et crises de change
7. Système fnancier marocain
8. Le marché des changes marocain : organisation et fonctionnement.
9. Crise et fnance internationale : faut-il réguler la fnance internationale
10. Le rôle des économies émergentes dans l’essor de la fnance globalisée.
Marché des changes :
institutions et
fonctionnement
Marché des changes :
institutions et fonctionnement
Au niveau national, les règlements s’effectuent par le
transfert d’instruments de paiement libellés dans la
monnaie considérée du débiteur vers le créancier.
Dès lors que les paiements concernent des agents
utilisant habituellement des monnaies diférentes,
il devient nécessaire d’assurer la conversion de ces
monnaies les unes dans les autres.
Telle est la fonction du marché des changes
Marché des changes :
institutions et fonctionnement
Le marché des changes procure la structure
institutionnel nécessaire pour permettre :
1.L’échange de la monnaie d’un pays contre
celle d’un autre pays :
Plus de 5300 milliard de Dollars, c'est le
montant quotidien échangé sur ce marché, tous
produits confondus, c'est à dire aussi bien pour
le change classique que pour les produits
dérivés (source BRI) http://www.bis.org.
Marché des changes :
institutions et
fonctionnement
2. La détermination du cours
ou taux de change d’une
monnaie contre l’autre
3. La livraison physique d’une
monnaie contre l’autre
1. L’étendue géographique du
marché des changes
Le marché des changes fonctionne en continue
(24 heures sur 24) à travers le monde.
Les premières places fnancières importantes
ouvrent chaque matin en Asie, à Sydney et à
Tokyo puis le mouvement d’ouverture se déplace
vers l’Ouest avec Hongkong et Singapour ensuite
vers Bahreïn puis vers l’Europe avec Francfort,
Zurich et Paris et Londres. Ensuite, l’Atlantique
vers New York et se dirige vers Chicago et se
termine avec San Francisco et Los Angeles.
1. L’étendue géographique du
marché des changes
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
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1
1
1
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1
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0
2
1
2
2
2
3
2
4
Paris
/Londres
New-York
Los-
Angeles
Tokyo
Hongkong/
Singapour
1. L’étendue géographique du
marché des changes
1. L’étendue géographique du
marché des changes
1. L’étendue géographique du
marché des changes
Les couples de devises les plus traités dans le
monde
(en % du volume total)
Dollar US/Euro 28 Dollar US/Autres
monnaies
1
7
Dollar US/Yen 17 EURO/Yen 3
Dollar US/Livre 14 EURO/ Livre 2
Dollar US/Franc
suisse
4 EURO/Franc
suisse
1
Dollar US/Dollar
australien
5 EURO/Autres
monnaies
2
Dollar US/Dollar
canadien
4 Autres couples de
monnaies
2
1. L’étendue géographique du
marché des changes
Le sigle de la devise est composé de 3 lettres et
contient 2 informations :
1. Le sigle du pays pour les 2 premières lettres du
sigle.
2. L'initiale de la devise pour la dernière lettre du sigle.
Exemple :
1. GBP, GB=Great-Britain, P=Pound.
2. CHF, CH=Confédération Helvétique (Suisse),
F=Franc
2. Les acteurs du marché des
changes
Le marché des changes comprend deux
compartiments :
1. Le marché interbancaire ou le marché de gros.
Dans ce marché, les transactions portent sur des
gros montants (des multiples de millions de
dollars).
2. Le marché de détail ou de clientèle particulière.
Dans ce marché, les transactions entre banque et
ses clients portent sur des petits montants.
2. Les acteurs du marché des
changes
1. Les entreprises et les particuliers : il s’agit de
clientèle privée composée des exportateurs et
importateurs (transactions commerciales), des
gestionnaires de portefeuilles de titres étrangers
(transactions fnancières), et des particuliers à
l’occasion de leurs voyages à l’étranger.
2. Les banques commerciales et les établissements
fnanciers: les deux interviennent à la fois sur le
marché interbancaire et sur le marché du détail pour
exécuter les ordres de leurs clients. Ils tirent leurs
profts des achats de devises étrangères à un cours
acheteur (bid) et de leur vente à un cours vendeur (ask)
légèrement supérieur.
2. Les acteurs du marché des
changes
3. Les banques centrales et les trésors publics (les
régulateurs): les deux interviennent pour exécuter les ordres de
leurs propre clientèle (les administrations publiques) et pour
acquérir des avoirs supplémentaires en devises. Mais elles ont
également pour rôle de réguler la monnaie nationale par apport
aux devises.
4. Les courtiers (brokers) : ils sont de « purs » intermédiaires et
ne se livrent donc à aucune opération pour leur propre compte. Ils
regroupent et centralisent les ordres d’achats et de ventes de
plusieurs banques auxquels ils s’efforcent de trouver une
contrepartie aux meilleurs cours.
3. Organisation et
fonctionnement du marché des
changes
3.1 Le marché des changes au comptant
3.2 Le marché des changes à terme
3.1 Le marché des changes au
comptant
Défnition du taux de change :
Le taux de change d’une monnaie exprime le prix de cette
monnaie en une autre monnaie de référence (dollar,
euro).
3.1.1. Les règles générales de fonctionnement :
Sur le marché au comptant, le cours de change (Spot)
est fxé lors de la transaction pour une livraison
immédiate. En pratique, chacun des deux partenaires
de la transaction s’engage à livrer à son coéchangiste la
monnaie vendue dans un délai n’excédant pas deux jours
ouvrés suivant la transaction. Exemple: une opération
conclue le mardi sera dénouée le jeudi
3.1 Le marché des changes au
comptant
3.1.1. Les cotations :
A.Certain et incertain :
Le taux de change étant le prix relatif de deux monnaies,
il convient d’être prudent sur la signifcation des deux
valeurs numériques. On distingue alors entre cotation
au certain (l’unité de monnaie nationale est
exprimée en monnaie étrangère) et cotation à
l’incertain (on défnit le cours d’une unité de
devise étrangère en monnaie nationale).
EX : 1 EUR = 11,23 MAD ( à l’incertain ou indirecte)
1 MAD = 0,0890293 EUR (au certain ou directe)
3.1 Le marché des changes au
comptant
Exemple :
Places Cotations
Zurich à l’incertain : on cote
un dollar, un euro ou
une livre en francs
suisses (monnaie
locale).
Tokyo Cote au certain le
prix d’une unité de
monnaie nationale
en devises
étrangères.
Londres Idem
Canada Idem
Australie idem
3.1 Le marché des changes au
comptant
Depuis le premier janvier 1999, l’ensemble des
places de la zone euro cotent au certain.
Au USA la situation est plus complexe : les
transactions interbancaires sont cotées à
l’incertain alors que les transactions entre
banques et clients non bancaires se fait au certain.
Important : cotation à l’incertain = 1/ cotation
au certain
3.1 Le marché des changes au
comptant
B. Devise directrice et devise secondaire :
Dans les transactions interbancaires, l’énoncé d’un
cours est généralement précédé d’un symbole
annonçant le sens de la cotation : ainsi USD/CHF=
1.2816 exprime la valeur du dollar (ici monnaie
cotée « directrice » ou « principale », en anglais
base currency) en francs suisse (monnaie cotante ou
devise « dirigée » ou « secondaire »).
Ainsi la valeur 1.2816 indique la valeur de la devise
directrice en devise secondaire; càd la cotation au
certain du dollar en francs suisses ou la cotation à
l’incertain de ce dernier par apport au dollar.
3.1 Le marché des changes au
comptant
C. Cours acheteur cours vendeur :
La cotation prend la forme non d’un cours unique
mais d’une fourchette représentant les cours
d’achat et de vente de la devise directrice par le
coteur.
Ainsi, si le cours EUR/USD = 1.2010/1.2015, il faut
comprendre que le coteur propose d’acheter un
« euro » contre 1.2010 USD (cours acheteur : bid
rate) et de le vendre contre 1.2015 USD (cours
vendeur : ask rate), l’écart entre les deux cours
(bid-ask), ou spread (ici 5 points)
3.1 Le marché des changes au
comptant
Le spread , exprimé en point (5 points dans l’exemple
précédent) est habituellement assez serré du fait de la
concurrence.
D. Cotations directes et croisées :
Un cours croisé est un cours de change entre deux monnaies,
calculés à partir du cours de chacune d’elles en dollar.
Causes : la prééminence du dollar comme monnaie de
facturation et de règlement des transactions commerciales
et fnancières lui procure de ce fait le rôle d’étalon de
mesure commune à l’ensemble des monnaies convertibles.
3.1 Le marché des changes au
comptant
Exemple :
Les marchés Yen-francs suisses seraient
extrêmement étroits, peu liquide. Par
conséquent, il n’existe pas de cotation directe de
ces deux monnaies autres que le dollar. Ainsi,
sur la place parisienne, la cote du yen et du franc
suisse doit être fabriquée par le banquier à partir
d’une double opération de change, par la
méthode des cours croisés.
3.1 Le marché des changes au
comptant
Exemple chifré :
Supposons qu’une banque parisienne ait à proposer à l’un
de ses clients éprouvant des besoins en monnaie suisse
un cours vendeur du franc suisse contre euro
(CHF/EUR).
La banque va construire ce cours de change à partir des
cotations directes, en dollar, de chacune de ces
monnaies. La banque devra se procurer des dollars pour
pouvoir acquérir les francs suisses et va procéder :
1. À une vente d’euros contre dollars
2. et à un achat de franc suisse contre dollar sur le
marché interbancaire à Zurich.
3.1 Le marché des changes au
comptant
Les deux opérations doivent être (autant que possible)
simultanées afn d’éviter à la banque une position
créditrice en dollars.
Ainsi si les cours proposés par les cambistes sont les
suivants :
EUR/USD = 1.2010/1.2040 (à Paris)
USD/CHF = 1.2810/1.2835 (à Zurich)
Et en supposant que la banque travaille sur les cours du
marché, elle vend à Paris les euros au taux acheteur, soit
au cours de 1.2010 USD et revend les dollars à Zurich au
taux acheteur de 1.2810 CHF.
3.1 Le marché des changes au
comptant
En défnitive, un CHF est acheté à Zurich au prix
de 1/1.2810 USD, ce qui coûte à la banque, à
paris 1/1.2810 x 1/1.2010 = 0.6500 EUR tel sera
son cours vendeur CHF/EUR.
La banque A affiche les cotations suivantes :
EUR / GBP 0,8506 – 0,8518 ; EUR / CHF 1,3426 – 1,3439.
Quelle est la cotation GBP / CHF ?
La cotation GBP / CHF est obtenue comme suit.
 Le cours acheteur GBP / CHF est le prix auquel la banque veut acheter
des GBP avec des CHF, c’est-a-dire le nombre de CHF qu’elle veut payer
pour 1 GBP. Cela équivaut pour la banque A à acheter des EUR avec des
CHF, puis a vendre ces EUR pour obtenir des GBP.
La banque A donne 1,3426 CHF et obtient 1 EUR qu’elle revend et obtient
0,8518 GBP. La banque A a donc pour 1,3426 CHF 0,8518 GBP, ou encore
pour 1,3426/0,8518 CHF 1 GBP. Le cours acheteur GBP / CHF est 1,5761.
 Le cours vendeur GBP / CHF est le nombre de CHF que la banque A veut
pour vendre un GBP. Cela revient pour la banque A à vendre des GBP
contre des EUR au cours acheteur de EUR /GBP 0,8506 et à vendre ces
EUR contre des CHF, c’est-à-dire que, pour 0,8506 GBP, elle obtient 1
EUR qu’elle vend ensuite contre des CHF au cours vendeur EUR / CHF
1,3439.
En conséquence, la banque obtient 1,3439 CHF avec 0,8506 GBP. Le cours
vendeur GBP / CHF est égal a 1,3439/0,8506 CHF. Le cours vendeur GBP /
CHF est 1,5799.
On obtient donc la cotation suivante : GPB / CHF 1,5761 – 1,5799.
3.2 Le marché des changes à
terme
Les opérations de change à terme (forward) se
distinguent des précédentes en ce que l’échange des
monnaies s’effectue à une date ultérieure, alors que
les conditions de l’échange (montant de devises
concerné et taux de change) sont fxées dès la
conclusion de la transaction et ne varieront plus.
Les échéances standards sont 30 jours, 60 jours, 90
jours, 180 jours et un an.
Change à terme : raison d’être
A l'origine et comme pour beaucoup d'opérations, le
change à terme est lié à une transaction commerciale.
3.2 Le marché des changes à
terme
Exemple: Une entreprise française a vendu au Japon
une marchandise dont la valeur est égale à 1 million
d'euros. Compte tenu des délais de fabrication et de
livraison, le règlement interviendra dans 1 an et
sera effectué dans la devise du client, c'est à dire le
Yen. Notre exportateur va donc recevoir dans un an
un certain montant en Yen qu'il devra céder au cours
du moment. Ce cours n'étant pas connu à la mise en
place de la transaction, on dit que l'exportateur est en
risque de change.
3.2 Le marché des changes à
terme
À la date d’échéance deux scénarios se présentent :
1. Si le cours EUR/JPY = 100 au moment de la
signature de la transaction. La facture sera
établie pour 100 millions de Yens qui une fois
convertis donneraient bien 1 million
d'Euros.
2. Si , malheureusement, la parité EUR/JPY = 120,
les 100 millions de JPY ne représenteront
plus que 833 333 EUR.
3.2 Le marché des changes à
terme
L’exportateur à besoin donc de connaître précisément
le cours auquel il pourra céder les Yens qu'il recevra,
dans un an, en paiement de ses marchandises.
Sa Banque lui fournira le cours de change à terme, ce
qui lui permettra :
1. De s'assurer que les devises reçues donneront bien
le montant prévu en devise nationale (et lui
assureront donc les marges prévues)
2. D'établir précisément le montant, en Yen, de la
transaction.
Le risque est le même en cas de baisse du cours
pour un importateur.
3.2 Le marché des changes à
terme
Vente à terme
La banque s’engage, aujourd’hui, à acheter auprès du
client des JPY qui lui seront livrés dans un an, le taux
de change étant défni de manière irrévocable.
La banque encourt le risque d’une dépréciation de son
portefeuille si le JPY, qui ne lui sera livré que dans un
an, se déprécie.
3.2.1. La formation des taux de change à terme :
Le mécanisme de formation des cours à terme est
différent suivant qu’il s’agit d’une vente ou d’un achat.
3.2 Le marché des changes à
terme
1. Client passe un ordre de vente de X JPY à j+360 j
2. Banque achète un X JPY à j+360 j
3. Banque vend les X JPY (qu’elle n’a pas encore reçu)
sur le marché au comptant (à livrer à j+2) au cours du
moment contre-valeur d’un Y EUR.
En même temps:
4. La banque doit emprunter un X JPY (à un taux
d’intérêt (Te)) sur le marché pour une durée de 360 j
(l’emprunt sera remboursé par la livraison du client à
j+360)
4. La banque doit placer le Y EUR qu’elle a reçu (à un
taux d’intérêt (Tp)) et qu’elle ne va livrer que dans
360 j.
3.2 Le marché des changes à
terme
Si l’on suppose que pour l’échéance considérée le
taux d’intérêt (Tp) est supérieur au taux
d’intérêt (Te), la banque gagne en intérêt. Ce gain
sera restituer au client à qui la banque va acheter
des JPY à un cours à terme plus élevé que le cours
au comptant.
Inversement, si le taux d’intérêt (Tp) est inférieur
au taux d’intérêt (Te), la banque subit un coût
qu’elle va répercuter sur son client en lui achetant
des JPY à un cours à terme inférieur au cours spot.
3.2 Le marché des changes à
terme
Le cours de change à terme d’une monnaie contre
une autre est calculé en fonction de deux variables
connues à la date à laquelle le cours est fxé :
1.Un cours de change au comptant
2.Un diférentiel de taux d’intérêt
Le mécanisme de formation des cours de change
à terme correspond à une opération d’emprunt,
de placement et un cours de change spot.
3.2 Le marché des changes à
terme
3.2.1. L’expression des taux de change à terme :
le report ou le déport :
La valeur du taux de change à terme diffère de la
valeur du taux de change au comptant. L’écart
entre les deux valeurs s’appelle, selon son signe, le
report ou le déport :
1. Une devise cote un report (premium) lorsque son
cours à terme est supérieur à son cours au
comptant.
2. Dans le cas contraire, lorsque son cours à terme
est inférieur à son cours au comptant, elle cote un
déport (discount).
3.2 Le marché des changes à
terme
3.2.2. Le dénouement des opérations à terme :
Une opération à terme constitue, en principe, un
engagement ferme et défnitif entre une banque et son
client ce qui signife qu’il ne peut être modifé.
Toutefois, les banques offrent à leur clientèle,
désireuse d’amender l’accord initial, la possibilité de
se dégager avant le terme normal du contrat ou de
prolonger ce contrat au-delà de son échéance normale.
A.L’annulation d’une opération à terme :
3.2 Le marché des
changes à terme
Comment déterminer le taux de change à terme ?
Un importateur français doit effectuer le règlement
d’une commande dans 3 mois payable en USD. Il
demande à sa banque le prix auquel elle peut
s’engager à lui vendre des USD contre des EUR
sur cette échéance. Comment la banque va-elle
coter à terme USD/EUR.
Données :
Spot EUR/USD : 0,9430.
Taux USD à 3 mois = 1,87% / 1,91%.
Taux EUR à 3 mois 3,50% / 3,54%.
1. Client passe un ordre de vente de X EUR à 3
mois (Banque achète un X EUR à 3 mois).
2. Banque vend les X EUR (qu’elle n’a pas encore
reçu) sur le marché au comptant au cours spot
de 0,9430 (elle récupère ainsi (X x 0,9430)
USD ).
En même temps:
4. La banque doit emprunter un X EUR à 3 mois
au taux en vigueur de 3,54%.
4. La banque doit placer le ((X x 0,9430) USD)
qu’elle a reçu (à un taux de placement de 1,87%
sur 3 mois.
Résultat au terme des 3 mois :
La banque récupère les USD placés plus les intérêts, soit au
total, (X.0,9430) x (1+1,87%/4) qu’elle va devoir livrer à
son client en contre partie des EUR.
Ces EUR vont servir à rembourser le montant d’emprunt X
EUR plus les intérêt soit au total : X x (1+3,54%/4).
La banque ne fera ni perte ni gain si le taux Forward
(FUSD/EUR ) auquel elle vend les USD à son client lui permet
de récupérer un X EUR qui correspond parfaitement au
remboursement de son emprunt.
(X.0,9430) x (1+1,87%/4) x FUSD/EUR = X x (1+3,54%/4).
(X.0,9430) x (1+1,87%/4) x FUSD/EUR = X x
(1+3,54%/4).
FUSD/EUR = X x (1+3,54%/4) / (X.0,9430) x
(1+1,87%/4).
FUSD/EUR = 1,00885/ 0,94741 = 1,0648.
La banque sera prête à vendre 1 USD contre valeur
de 1,0648 EUR.
Généralisation
Ce raisonnement peut être étendu au cas général.
Exemple : un client qui désire vendre à terme une devise A pour
acheter une devise B. La banque se retrouve donc acheteuse
de devise A et devra livrer en contrepartie la devise B à terme.
Nous noterons :
SA/B Le taux de change spot.
FA/B Le taux de change théorique à terme
Tp
a et Te
a correspondant au Taux de placement et d’emprunt sur
la devise A.
Tp
b et Te
b correspondant au Taux de placement et d’emprunt sur
la devise B.
FA/B = (1+ Te
a )/(1+ Tp
b ) x SA/B
L’arbitrage
Un cambiste possède 400 000 PLZ et souhaite
réaliser un arbitrage de place. Sachant que :
À Varsovie EUR/PLZ: 4,5565/4,5653
EUR/USD : 1,1411/1,1416
À New-Yrok USD/PLZ : 3,8695/3,8905
L’arbitrage
Vous êtes arbitragiste sur le Yen Japonais JPY au comptant,
et en ce moment même, voilà les cotations que vous
pouvez observer sur votre ordinateur :
EUR/JPY : 1,3890/1,3904
EUR/USD : 1,2850/1,2870
USD/JPY : 1,0846/1,0864
1. Avez-vous ici une possibilité d’arbitrage? Si oui laquelle ?
2. Quel serait le gain réalisé grâce à cette opération si vous
disposiez de 1 000 000 JPY (commission étant nulles).
Exercices
Cotation Certain/ Incertain :
1. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste
français sont-elles au certain ou à l’incertain ?
a) USD/EUR 0.7973 /0.7974
b) GBP/EUR 1.4922 /1.4923
c) EUR/USD 1.1423 / 1.1425
2. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste
américain sont-elles au certain ou à l’incertain ?
d) TRY/USD 0.6778 / 0.6780
e) EUR/USD 1.1423 /1.1425
f) USD/CHF 1.3747 / 1.3748
Exercices
3. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste
londonien sont-elles au certain ou à l’incertain ?
g) GBP/USD 1.6624 / 1.6625
h) EUR/GBP 0.687 / 0.687
i) GBP/CHF 2.2851 / 2.2853
Sens de la cotation :
Un client demande des cotations sur ces devises, quel
prix allez-vous lui donner ?
Exercices
a) Il veut acheter du USD contre EUR. Cotation EUR/USD : 1.1423/1.1425
b) Il veut vendre du JPY contre USD. Cotation USD/JPY : 110.17/ 110.18
c) Il veut acheter du GBP contre CHF. Cotation GBP/CHF : 2.2851/ 2.2853
d) Il veut vendre du GBP contre USD. Cotation GBP/USD : 1.6622/ 1.6623
e) Il veut vendre du CAD contre USD. Cotation USD/CAD : 1.3307/ 1.3308
f) Il veut acheter de l’AUD contre USD. Cotation AUD/USD : 0.7070/
0.7072
g) Il veut vendre du CHF contre EUR. Cotation EUR/CHF : 1.5697/ 1.5698
Exercices
Cours croisés :
a) Un client demande une cotation pour vendre de la
couronne norvégienne (NOK) contre de la couronne
suédoise (SEK) sachant que vous avez les cotations
suivantes :
EUR/NOK 8.2388 / 8.2392. EUR/SEK 8.9688 / 8.9692
1. Quelle cotation allez-vous lui faire ?
b) Un client demande une cotation pour acheter de la
couronne norvégienne (NOK) contre du yen (JPY)
sachant que vous avez les cotations suivantes :
EUR/NOK 8.2388 / 8.2392. EUR/JPY 125.80 / 125.82.
1. Quelle cotation allez vous lui faire ?
Exercices
Une société exporte le 12 mars des marchandises à
un client américain pour 100000 USD mais ne
sera payée que 3 mois plus tard. Au 12 mars, le
USD vaut 0,70 EUR, le taux EUR 3 mois = 10%
et le taux d’intérêt américain 3 mois = 6%. Elle
propose à sa banque de signer avec elle un
contrat à terme portant sur un taux de change
garanti USD/EUR = 0,70. La banque a-elle-
intérêt à signer ce type de contrat ?
Gestion du risque de
change
Gestion du risque de
change
La gestion du risque de change passe par plusieurs
étapes à savoir :
1. Identifcation du type du risque de change
2. Evaluation de la position de change
3. Mise en place des techniques adéquates de
couverture
1.Identifcation du type du risque
de change
1. Risque de change :
C’est le risque de perte lié aux variations du cours
de change. Il désigne les pertes éventuelles
encourues par l’entreprise du fait des
variations de parité de change entre la
monnaie nationale et les devises étrangères.
La notion de risque de change est intimement liée
à la notion de position de change.
1.Identifcation du type du risque
de change
2. Exposition au risque de change :
Une entreprise se trouve exposée au risque de
change à plusieurs titres : du fait de son activité
commerciale, de ses investissements à
l’étranger et enfn en raison de ses opérations
fnancières.
2.1. risque de change de transaction
2.2. risque de change de consolidation
2.3. risque de change économique
2.1. Le risque de change de
transaction
Le risque de change apparaît dès la signature d’un
contrat et peut être lié à :
1. L’activité commerciale de l’entreprise : il s’agit
généralement des ventes libellées en devises à
l’exportation, d’achats libellées en devises à
l’importation, de soumissions à un appel d’ofre
en devises, …
2. Opérations d’investissements à l’étranger,
3. Opérations fnancières : prêt ou emprunt dont le
remboursement se fera en monnaie étrangère.
2.1. Le risque de change de
transaction
Le risque de transaction provient donc du
changement de la valeur des créances et des
dettes exposées à une variation du taux de
change.
C’est un risque technique qui nécessite l’utilisation
des instruments du marché des change.
2.1. Le risque de change de
transaction
Exemple 1 : Achat et vente à crédit
Un industriel belge vend un équipement à un client
américain pour 1.800.000 $ à 60 jours. Le TCC est de
1.12 €/$. L’industriel belge s’attend donc à encaisser
1.800.000* 1.12 = 2016000 €.
À J+60 l’industriel belge peut être confronté à deux
situations :
H1: avec un $= 1.08 €, il ne va encaisser que 1944000 €
soit 72000 € de moins que prévu.
H2 : avec un $=1.15, il recevrait alors 2070000 € soit une
majoration de 54000 €
2.1. Le risque de change de
transaction
Exemple 2 : Prêt ou emprunt
Le groupe GEMEX, fliale mexicaine de Pepsico,
avait une dette de 264.000.000 $, à la mi-
décembre 1994. En janvier 1995 le cours du Peso
mexicain (Ps) est passé en 2 ou 3 jours de 3.45
Ps/$ à 4.65 Ps puis à 5.50 soit une appréciation
du $ de près de 60 %. La dette de GEMEX de
264.000.000 $ est passé ainsi de 910.000.000 Ps
à 1.452.000.000 Ps.
2.2. Le risque de change de
consolidation
Le risque de change de consolidation, appelé
risque de change patrimonial, résulte de
l’obligation de convertir les états fnanciers des
fliales étrangères (établis en monnaie étrangères)
dans la monnaie de la société mère pour établir les
états fnanciers consolidés.
Le risque de change de consolidation représente
la variation possible des capitaux propres
consolidés et du résultat consolidé, en raison de la
variation des taux de change.
2.2. Le risque de change de
consolidation
C’est un risque comptable qui concerne l’évaluation de
la performance des fliales. Bien que cette évaluation
puisse être faite d’après les états en monnaie locale, les
comparaisons sont facilitées par le retraitement en une et
même unité monétaire des états de toutes les fliales d’un
groupe.
Important :
Important : la conversion n’est pas automatique, elle
dépend du degré d’autonomie de la fliale par rapport à la
société mère.
Une fliale autonome est gérée dans le cadre de son
environnement économique local et doit par conséquent être
valorisée dans sa monnaie locale.
Une fliale non autonome fonctionne comme une extension de la
société mère.
2.2. Le risque de change de
consolidation
On distingue deux méthodes de conversion : la méthode du
cours de clôture et la méthode du coût historique
1.La méthode du cours de clôture : il s’agit de la méthode
la plus utilisée dans le monde. Selon cette méthode, tous
les postes des états fnanciers, sauf quelques exceptions,
sont convertis au taux de change en vigueur le jour
de la clôture de l’exercice comptable.
2. La méthode du cours historique : chaque élément non
monétaire d’actif et de passif est converti au taux de
change qui était en vigueur lors de l’entrée de l’élément
considéré dans l’entreprise.
2.2. Le risque de change de
consolidation
La méthode du cours de
clôture
La méthode du cours
historique
1. Actifs et dettes : convertis au
TC en vigueur à la date
d’arrêté du bilan
2. Postes du compte de résultat :
convertis au TC moyen de la
période
3. Capitaux propres : convertis
au TC historique et au TC de la
date de réalisation des
bénéfces mis en réserves. Les
dividendes sont convertis au
TC en vigueur à la date de
mise en distribution.
1. Actifs et dettes : convertis au
cours de clôture.
2. Immobilisation et stocks :
convertis au cous historique
3. Les produits et charges :
convertis au cours de la date
où ils sont constatés (en
pratique on utilise le cours de
change moyen de la période)
4. Les dotations aux
amortissements et aux
provisions et les variations de
stocks : convertis au cous
historique.
5. Les capitaux propres : idem
que la méthode du cours de
clôture.
2.3. Le risque de change
économique
Le risque économique, appelé également risque
d’opérations, de compétitivité ou risque
stratégique, résulte de modifcation de la
valeur actuelle d’une entreprise causée par des
évolutions dans les fux de trésorerie futurs, suite
à des variations imprévus des taux de
change.
Le risque économique est un risque de
transaction anticipé
anticipé pour les ventes et les
achats futurs.
2. Evaluation de la position de
change
L’Evaluation du risque de change passe par
l’évaluation des différentes positions de change
de l’entreprise.
2.1. Evaluation de la position de change de
transaction
2.2. Evaluation de la position de change de
consolidation
2.3. Evaluation de la position de change
économique
2. Evaluation de la position de
change
Position de change :
C’est la présentation sous forme de balance de
l’ensemble des créances (ou avoirs) et des
engagements (ou dettes) de l’entreprise
libellés en une ou plusieurs devises. C’est la
différence entre les devises possédées ou à
recevoir et les devises dues ou à livrer.
Elle peut être assimilée à un extrait du bilan de
l’entreprise qui ne prend en compte que les
valeurs libellées en devises.
2. Evaluation de la position de
change
Illustration :
Flux à recevoir
en devise
Flux à payer en
devise
Baisse de la
devise
contre MAD
Perte de change Gain de change
Hausse de la
devise
contre MAD
Gain de change Perte de change
2.1. Evaluation de la position de
change de transaction
La position de change de transaction d’une
entreprise, dépend de :
1. Ses comptes clients et comptes rattachés en
devises,
2. Ses comptes fournisseurs et comptes
rattachés en devises.
2.1. Evaluation de la position de
change de transaction
Les créances (comptes clients) ou les dettes
(comptes fournisseurs) en devises doivent être
décomposées par devises et regroupées par
échéance. Ensuite, on procède au calcul de la
différence entre les créances et les dettes en
devises.
La différence donne une position de change pour
une date donnée comme retracée dans l’exemple
suivant :
2.1. Evaluation de la position de
change de transaction
EUR JPY USD ……..
Facturation
commercial
Clients (+)
Fournisseurs (-)
Opérations
fnancières
Prêts (+)
Emprunts (-)
Autres transactions
commerciales et
fnancières
Brevets et licences (+ou
-)
Versement ou
perception de
2.1. Evaluation de la position de
change de transaction
Scénario 1: Les dettes de l’entreprise dépasse ses
créances libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une
position nette courte
position nette courte.
Dans ce cas deux situations se présentent :
1.Une hausse du cours de la devise par rapport à la
monnaie de référence se traduit par une perte de
change.
2.Une baisse du cours de la devise entraine un gain de
change.
Créances en
USD
Position
courte en
USD
Dettes en
USD
2.1. Evaluation de la position
de change de transaction
Scénario 2: Les créances de l’entreprise dépasse ses dettes
libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une position
position
nette longue
nette longue.
Dans ce cas deux situations se présentent :
1.Une hausse du cours de la devise par rapport à la
monnaie de référence se traduit par un gain de change.
2.Une baisse du cours de la devise entraine une perte de
change.
Dettes en USD
Position longue
en USD
Créances en
USD
2.1. Evaluation de la position
de change de transaction
Scénario 3: Les créances de l’entreprise sont
égaux aux dettes libellés dans une devise
donnée. Il s’agit là d’une position fermée : le
position fermée : le
risque de change est nulle.
risque de change est nulle.
Créances en
USD
Dettes en
USD
2.1. Evaluation de la position
de change de transaction
À noter par apport à l’échéance :
1.Échéance : une entreprise peut avoir une
position longue en USD à 6 mois et une position
courte en USD à 3 mois.
2.Devises : une entreprise peut être en position
longue en EUR mais en position courte en USD.
2.3. Evaluation de la position
de change économique
La position de change économique indique dans
quelle mesure les cash-fows futurs sont
infuencés par les variations des cours de
change. Elle est difficile à apprécier dans la
mesure où elle prend compte des commandes en
carnet non encore facturées.
la position de change économique dépend de la
monnaie locale (variable macro-économique)
2.3. Evaluation de la position
de change économique
Il faut évaluer l’impact sur les fux entrants et sortants
de trésorerie
Scénario 1 : Appréciation de la monnaie locale
Les ventes à l’étranger vont diminuer : perte de
compétitivité. De même les ventes locales en
monnaie nationale peuvent diminuer si la
concurrence existe sur le marché local. Aussi, la les
intérêts produits et les dividendes reçus à
l’étranger convertis en monnaie locale diminueront.
2.3. Evaluation de la position de
change économique
Scénario 2 : Dépréciation de la monnaie locale
L’impact d’une dépréciation se traduit par :
1. Les ventes locales devraient augmenter (gain en
compétitivité).
2. Les ventes à l’étranger devraient s’améliorer (gain en
compétitivité)
3. Les ventes vont baisser si la fabrication nécessite l’utilisation
de matières premières importées (perte de compétitivité)
4. Si l’entreprise a emprunté à l’étranger, elle verra ses charges
fnancières augmenter.
3. Mise en place des techniques
adéquates de couverture
En matière de couverture, on distingue
traditionnellement entre les 3.1. Techniques de
couverture internes et les 3.2. Techniques de
couvertures externes.
Les techniques de
couvertures externes
Les techniques de
couverture internes
Le risque est transféré au
marché, aux banques ou à
d’autres institutions
3. Mise en place des techniques
adéquates de couverture
3.1. Techniques de couverture internes :
3.1.1. Facturation dans la monnaie nationale
3.1.2. Termaillage ou la leads and lags
3.1.3. Le Netting
3.1. Les techniques de couverture
internes
3.1.1. Facturation dans la monnaie nationale :
Il s’agit de la solution la plus simple mais pas toujours
possible dans la mesure où elle est source de conflit
d’intérêt entre importateur et exportateur.
Importateur : intéressé par une facturation dans une
devise faible
Exportateur: intéressé par une facturation dans une
devise forte par rapport à sa propre monnaie
3.1. Les techniques de couverture
internes
De même la facturation dans une monnaie nationale
présente l’inconvénient
l’inconvénient d’empêcher les
entreprises de bénéfcier des évolutions de
change favorables sur certaines devises.
3.1.2. Termaillage ou la leads and lags :
Il s’agit d’une méthode qui consiste à avancer ou à
retarder le paiement des achats à l’étranger
(modifer les délais de règlement) en fonction
des perspectives de modifcation des taux de
change.
3.1. Les techniques de couverture
internes
Scénario 1: Exportateurs prévoyant une
dépréciation de la monnaie nationale
pourront retarder la perception de leurs
créances en devises fortes pour bénéfcier de
gain de change.
3.1. Les techniques de couverture
internes
Exportateurs ayant des créances en devises
fortes
signature du
contrat
(100000
EUR) à 3
mois
TC :
EUR= 10
MAD
TC :
EUR= 11
MAD
TC :
EUR= 11.50
MAD
1er
janvi
er
1er
mars
1er
avril
Echéance
1er
Juin
H2 : EUR= 12.5
MAD
Gain de change
:
100000*(12.50
-11.50) =
100000
H1 : EUR= 11
MAD
Perte de
change :
100000*(11-
11.5) = -
50000 MAD
3.1. Les techniques de couverture
internes
Scénario 2: Exportateurs prévoyant une
appréciation de la monnaie nationale
pourront accélérer la perception de leurs
créances en devises faibles pour bénéfcier de
gain de change.
3.1. Les techniques de couverture
internes
Exportateurs ayant des créances en devises
faibles
Signature
du contrat
au 1er
Janvier
(100000
EUR) à 3
mois
1EUR=
12MAD
TC :
1EUR=
11MAD
TC :
1EUR= 10.
50MAD
TC :
1EUR= 10
MAD
1er
Janvi
er
1er
févri
er
1er
mars
1er
avril
Échéanc
e
3.1. Les techniques de couverture
internes
Scénario 3 : Importateur ayant des dettes libellées en
devises fortes et prévoyant une dépréciation de la
monnaie nationale par rapport à la monnaie de
facturation auront tendance à accélérer le règlement
de leurs achats pour éviter d’avoir à débourser
davantage si la dépréciation escomptée se produit.
Scénario 4 : Importateur ayant des dettes libellées en
devises faible et prévoyant une appréciation de la
monnaie nationale cherche à allonger la durée du
crédit.
3.1. Les techniques de couverture
internes
En résumé : le termaillage se ramène à une modifcation
des clauses contractuelles de règlement.
Si le termaillage permet d’éliminer le risque de change,
plusieurs éléments doivent être pris en compte :
1. Le termaillage peut poser des problèmes de trésorerie
(accélération et retards de paiement). En conséquence, les
exportateurs et les importateurs doivent comparer
comparer le gain
de change aléatoire au coût de fnancement certain
qu’induisent les modifcations des délais de règlements
3.1. Les techniques de couverture
internes
Cas particulier : Termaillage et Escompte,
Exemple : un exportateur allemand a conclu avec le client
japonais un contrat de vente livrable et payable à 3 mois
d’un montant de 700 millions de YJP sur la base de taux
de change JPY-EUR = 0,85.
Si l’exportateur allemand anticipe une dépréciation du YJP
avec une prévision de JPY-EUR = 0,82. Pour ne pas subir
de risque de change ni d’avoir à se couvrir, l’exportateur
peut négocier avec l’entreprise japonaise de payer sa
créance immédiatement moyennant un escompte. Quel
taux d’escompte l’entreprise allemande va proposer pour
que le paiement immédiat soit plus intéressant que le
paiement à 3 mois avec une conversion à JPY-EUR =
0,82.
3.1. Les techniques de couverture
internes
3.1.3. Le Netting :
Une entreprise peut limiter son risque de change
en compensant les encaissements et les
décaissements dans une même monnaie.
La généralisation de la procédure pour des groupes
de taille importante aura pour effet de réduire
considérablement les coûts de transaction en
minimisant les flux fnanciers.
3.1. Les techniques de couverture
internes
Important : la compensation n’est possible que si
tous les paiements sont dus aux mêmes dates.
La compensation peut-être bilatérale (relation
entre deux sociétés) ou multilatérales ( relation
entre plusieurs sociétés du même groupe)
3.1. Les techniques de couverture
internes
1. Compensation bilatérale : deux sociétés sont
en relation commerciale et effectuent des ventes
réciproques. Le cas, par exemple, d’une société
mère qui vendrait à sa fliale étrangère des
produits semi-fnis et qui rachèterait les produits
fnis.
A B
A B
avant
compensation
500 000 $
400 000 $
après
compensation
100 000 $
3.1. Les techniques de couverture
internes
2. Compensation multilatérale : il s’agit d’un
système utilisé, généralement, lorsque les
transactions sont effectuées par plusieurs
entreprises à la fois et dont l’objectif est de
réduire les paiements à l’intérieur du groupe.
Le volume total des transferts sera réduit, puisque
chacune des entreprises ne recevra ou ne paiera
que le montant net de sa position débitrice ou
créditrice.
3.1. Les techniques de couverture
internes
Schéma : avant compensation
A B
C
1.500.0
00 $
1.000.0
00 $
1.000.0
00
$
1.500.0
00
$
3.00.00
0
$
1.300.0
00 $
3.1. Les techniques de couverture
internes
Schéma : après compensation
A C
1.500.000 $
3.1. Les techniques de couverture
internes
En résumé, le netting présente les avantages
suivant :
1. Lorsqu’on réduit les positions de change, le
risque de change diminue ;
2. Lorsqu’on veut se couvrir à terme, les frais de
couverture sont diminués ;
3. Lorsque le mouvement des fux est limité, la
gestion des fux est réduite.
3.1. Les techniques de couverture
internes
Cependant, le système de netting rencontre des
limites : il y’a souvent des difficultés de faire
coïncider les dates de maturités des fux. De plus,
la réglementation des changes dans certains pays
interdit la procédure de compensation.
Exemple :
Au Maroc, le netting est interdit puisque toute
opération de change doit être adossée à une
transaction commerciale, à un prêt ou un
emprunt.
3.1. Les techniques de
couverture internes:
L’OCP et ses fliales (Star, Prayon, et Zwari) ont
des mouvements de fonds qui se présentent
comme suit : diapositive suivante.
Quelle est la technique auquel l’OCP peut recourir
pour réduire ces mouvements et réduire ainsi le
risque de change ? Reprenez le schéma après
utilisation de cette technique. Cette technique
est-elle applicable au Maroc ? (justifez)
3.1. Les techniques de couverture
internes:
3.2. Les techniques de couverture
externes
Les techniques de couverture externes limitant le
risque de change (principalement le risque de
transaction) sont fournis par des organismes
fnanciers spécialisés et dans une moindre mesure,
par des instruments de marché.
1.La couverture au comptant et par avance en
devises
2.La couverture COFACE
3.La couverture à terme
4.Le recours aux options sur devises
3.2. Les techniques de couverture
externes
1. La couverture au comptant ou par avance en devises
1.1. L’avance en devises à l’exportation (ADE):
L’avance en devises constitue un moyen de couverture
uniquement dans le cas d’opérations d’export.
Elle répond à une double préoccupation pour l’exportateur :
d’une part, elle permet de se couvrir contre le risque de
change et d’autre part, elle permet à l’entreprise de fnancer
son opération commerciale.
3.2. Les techniques de couverture
externes
Principe :
Elle consiste à mobiliser les créances à l’exportation en
empruntant auprès d’une banque des devises pour le
montant et la durée prévus au contrat commercial.
Exemple :
Une entreprise Française ayant signé le 1er mars un
contrat d’exportation de 1 million $, avec réception
de paiement dans 180 jours, soit le 1er septembre.
Sachant qu’elle va recevoir les $ dans 6 mois,
l’entreprise peut dès le 1er mars les emprunter pour
6 mois et les céder immédiatement au comptant
contre € bénéfciant ainsi du cours du jour.
3.2. Les techniques de couverture
externes
Procédant ainsi, l’entreprise a, d’une part, couvert au
comptant sa position de change courte en $, et
a effectué, d’autre part, une opération de
trésorerie (puisqu’elle dispose immédiatement de
liquidité en euros lui permettant de fnancer ses
besoins d’exploitation).
Important :
Important :
L’avance en devises est intéressante lorsque le taux
d’intérêt de la devise concernée, ici le $, est
est
inférieur
inférieur au taux de placement en monnaie
nationale, ici l’euro.
3.2. Les techniques de couverture
externes
2. l’avance en devise import (ADI) :
Pour les entreprises importatrices, une ADI est
également envisageable mais elle ne joue pas son
rôle de couverture contre le risque de change.
Elle est en générale demandé par des
importateurs qui désirent régler au comptant un
fournisseur afn de bénéfcier d’un escompte sur
leur commande.
3.2. Les techniques de couverture
externes
2. La couverture COFACE : Compagnie française
d’assurance pour le commerce extérieur
La COFACE est une société anonyme de droit privé
dont le capital est détenu par les grandes banques
et les sociétés d’assurance et de réassurance.
La gestion du risque de change proposé par la
COFACE ne concerne principalement que les PME.
3.2. Les techniques de couverture
externes
3. Le recours aux options sur devises :
Qu’est ce qu’une option de change ?
L’option de change est un contrat par lequel, moyennant le
paiement immédiat d’une prime, l’acheteur acquiert le droit, et
non l’obligation, de lui réaliser une opération d’achat « call
call » ou
de vente « put
put » de devises à un cours fxé par les parties appelé
prix d’exercice « strike ».
3.2.2. Options sur devises
Les options sont deux types :
Option d’achat appelé un « call » :
Exemple : un call USD/EUR ou call USD/put EUR,
donne le droit à son acquéreur d’acheter les USD
contre l’EUR au prix d’exercice.
Option de vente appelé un « put » :
Exemple : un put USD/EUR ou put USD/call EUR,
donne le droit à son acquéreur de vendre les
USD contre l’EUR au prix d’exercice.
3.2.2. Options sur devises
Une option d’achat
option d’achat est dite :
1 In the money
In the money (dans la monnaie) si le cours de la devise est
supérieur au prix d’exercice.
prix d’exercice.
2. Out of the money
Out of the money, (hors monnaie), si le cours de la devise
est inférieur au prix d’exercice.
prix d’exercice.
3. At the money
At the money, (à la monnaie), si le cours de la devise
cours de la devise est
égal
égal au prix d’exercice
prix d’exercice.
L’acheteur d’une option détient une assurance
contre une évolution défavorable des cours
de change tout en conservant la possibilité
de profter d’une évolution favorable.
3.2.2. Options sur devises
Une option de vente
option de vente est :
1 In the money
In the money (dans la monnaie) si le cours de la devise
est inférieur au prix d’exercice.
prix d’exercice.
2. Out of the money
Out of the money, (hors monnaie), si le cours de la
devise est supérieur au prix d’exercice.
prix d’exercice.
3. At the money
At the money, (à la monnaie), si le cours de la devise
cours de la devise est
égal
égal au prix d’exercice
prix d’exercice.
3.2.2. Options sur devises
5. Le dénouement de l’option : l’acquéreur de l’option
dispose de deux modes de dénouement :
 Abandonner l’option, si à la date d’expiration du
contrat, les conditions du marché sont plus
avantageuses que celles de l’option.
 Exercer ou « lever » l’option, càd prendre livraison
(dans le cas d’un call) ou livrer (dans le cas d’un put)
l’actif sous-jacent.
6. L’échéance de l’option : fait l’objet d’une libre
négociation entre l’acheteur et le vendeur. Par ailleurs,
l’échéance des options de devises sont très courtes et
rarement supérieures à une année.
3.2.2. Options sur
devises
Exemple : cas d’un call USD/put EUR.
Le 1er juillet, les données du marché de change
affichées sont les suivantes (en négligeant le
spread) :
Cours comptant : USD/EUR : 1,0300
Call USD/put EUR : prix d’exercice : USD/EUR :
1.0300
Échéance : 1er Août, Nominal : 100 000 USD, option
européenne, prime : 1,30%.
3.2.2. Options sur
devises
Schématiquement, les droits et obligations des
cocontractants :
Acheteur du
call USD/put
EUR
Acheteur du
call USD/put
EUR
A le droit d’acheter 100
000 USD au cours de
USD/EUR : 1.0300 le 1er
Août
A le droit d’acheter 100
000 USD au cours de
USD/EUR : 1.0300 le 1er
Août
A l’obligation de livrer
100 000 USD au cours
de USD/EUR = 1.0300
si l’acheteur du call
USD/put EUR le
souhaite au 1er
Août
A l’obligation de livrer
100 000 USD au cours
de USD/EUR = 1.0300
si l’acheteur du call
USD/put EUR le
souhaite au 1er
Août
Contrepartie :
Vendeur du call
USD/ put EUR
Contrepartie :
Vendeur du call
USD/ put EUR
Call
USD/put
EUR
Prime
1339
EUR
3.2.2. Options sur
devises
Dénouement de l’option le 1er Août :
Si le cours comptant USD/EUR est inférieur à 1,0300,
l’acquéreur du call USD/put EUR n’exerce pas son
option. En effet, l’acquisition de USD contre EUR sur le
marché des changes au comptant se fera à un cours
plus avantageux que le prix d’exercice de l’option.
Abandon de l’option.
Au contraire si le cours comptant USD/EUR est supérieur
à 1,0300, l’acquéreur du call USD/put EUR va exercer
son option. Il achète les 100 000 USD au cours de
USD/EUR : 1.0300. le vendeur du call est tenu de lui
livrer 100 000 USD au cours de change de USD/EUR :
1.0300.
3.2.2. Options sur
devises
L’acheteur du call USD/EUR réalise un gain
lorsque que le cours au comptant le 1er Août est
supérieur à 1.04339 (1,04339 – 1,0300 =
0,01339).
3.2.2. Options sur
devises
Exemple : cas d’un put USD/call EUR :
Le 1er juillet, les données du marché de change
affichées sont les suivantes (en négligeant le
spread) :
Cours comptant : USD/EUR : 1,0300
put USD/call EUR : prix d’exercice : USD/EUR :
1.0300
Échéance : 1er Août, Nominal : 100 000 USD, option
européenne, prime : 1,40%.
3.2.2. Options sur
devises
Schématiquement, les droits et obligations des
cocontractants :
Acheteur du
put USD/call
EUR
Acheteur du
put USD/call
EUR
A le droit de céder 100
000 USD au cours de
USD/EUR : 1.0300 le 1er
Août
A le droit de céder 100
000 USD au cours de
USD/EUR : 1.0300 le 1er
Août
A l’obligation d’acheter
100 000 USD au cours
de USD/EUR = 1.0300
si l’acheteur du put
USD/call EUR le
souhaite au 1er
Août
A l’obligation d’acheter
100 000 USD au cours
de USD/EUR = 1.0300
si l’acheteur du put
USD/call EUR le
souhaite au 1er
Août
Contrepartie :
Vendeur du put
USD/ call EUR
Contrepartie :
Vendeur du put
USD/ call EUR
put
USD/call
EUR
Prime
1442
EUR
3.2.2. Options sur
devises
Dénouement de l’option le 1er Août :
Si le cours comptant USD/EUR est supérieur à 1,0300,
l’acquéreur du put USD/call EUR n’exerce pas son
option. En effet, la cession du USD contre EUR sur le
marché des changes au comptant se fera à un cours
plus avantageux que le prix d’exercice de l’option.
Abandon de l’option.
Au contraire si le cours comptant USD/EUR est inférieur à
1,0300, l’acquéreur du put USD/call EUR va exercer son
option. Il vend les 100 000 USD au cours de USD/EUR :
1.0300. le vendeur du put est tenu de lui acheter 100
000 USD au cours de change de USD/EUR : 1.0300.
3.2.2. Options sur
devises
L’acheteur du put USD/EUR réalise un gain lorsque
que le cours au comptant le 1er Août est inférieur
à 1.01558 (1,0300 – 1,01558 = 0,01442).
3.2.2. Options sur devises
Exemple :
Le 1er mars, une entreprise américaine vend des
micro-ordinateurs à une entreprise canadienne d’une
valeur de 2.000.000 de dollar canadien et à échéance
de 2 mois. Pour se couvrir contre une baisse du
dollar canadien, l’entreprise va se couvrir en
achetant une option de vente.
Données numériques :
Cours spot au 1er mars : 1 CAD = 0.728 US$
Le prix d’exercice retenu : 1 CAD = 0.73 US$
Le cours de l’option (c.à.d la prime ) : 2.85 cents par
dollars canadien (Le trésorier verse à la banque une
prime de 2 000 000 x 0.0285=57000 US$).
3.2.2. Options sur devises
Au 1er mai deux scénarios se présentent :
1er scénario : baisse du dollar canadien, 1 CAD=0.6520 US$.
L’entreprise américaine exerce son option de vente au taux de
1CAD= 0.73 US$. Le prix des dollars canadiens ressort à 2 000
000 x (0.73 - 0.0285)=1 403 000 US$
En l’absence de couverture, le prix des dollars canadiens ressort
à
2 000 000 x (0.6520) = 1 304 000 US$.
L’entreprise aurait pu subir une perte égale à : 2 000 000 x
(0.7280-0.6520)= 152 000 US$
3.2.2. Options sur devises
La couverture n’est pas gratuite; elle suppose un coût
égal à la prime qui a été versée lors de l’achat de
l’option (2 000 000 x 0.0285=57000 US$) diminuée
de la différence entre le cours spot du CAD et le
prix d’exercice de l’option (2 000 000 x ((0.7280-
0.73)= - 4000).
Le coût de la protection est égal :
2 000 000 x ((0.7280-0.73)+0.0285)=53000 US$
Au total, se couvrir avec une option permet de réduire
la perte de change de 152 000-53000= 99000 US$
3.2.2. Options sur devises
2ème scénario : hausse du dollar canadien, 1
CAD=0.763 US$.
Conséquence : l’exportateur abandonne son option
et vends les CAD sur le marché au comptant et
récupère ainsi :
2 000 000 x 0.7630= 1 526 000 US$
Une somme dont il faut retrancher le montant de la
prime
1 526 000-57000=1 469 000 US$
3.2.2. Options sur devises
Résumé :
Résumé :
En l’absence de couverture, l’entreprise américaine
qui détient une créance en dollars canadien subit
une perte dès que le cours de la devise
perte dès que le cours de la devise
canadienne est inférieur au cours spot
canadienne est inférieur au cours spot et un gain
un gain
si le cours de cette devise s’apprécie
si le cours de cette devise s’apprécie.
3.2. Les techniques de couverture
externes
Il existe quatre stratégies de bases des options
change à savoir :
1. L’achat d’un call (option d’achat),
2. L’achat d’un put (option de vente),
3. La vente d’un call (option d’achat),
4. La vente d’un put (option de vente).
3.2. Les techniques de couverture
externes
1. L’achat d’un call (option d’achat) :
L’acheteur d’une option d’achat de devises acquiert le
droit et non l’obligation d’acheter des devises à un
certain prix K (prix d’exercice) , pendant une certaine
durée ou à une date défnie moyennant le versement
immédiat d’une prime C au vendeur de l’option. Soit
TCe le cours de change de la devise à échéance.
Le tableau suivant montre quand il faut exercer ou pas
l’option d’achat, la valeur de l’option d’achat ainsi
que le proft dégagé.
TCe < K TCe > K
Action Ne pas
exercer
Exercer
Valeur 0 TCe - K
PROFIT - C TCe -K-C
3.2. Les techniques de couverture
externes
Exemple 1 : supposons l’achat d’une option d’achat
européenne, caractérisée ainsi :
1. Option d’achat d’Euro/MAD, 2. Prix d’exercice
Prix d’exercice : K=10 MAD,
3. Prime
Prime : C=2% du montant de l’option, 4. Montant
Montant : 1 000
000 Euro,
5. Durée
Durée : 3 mois, 6. Le cours au comptant
Le cours au comptant est de 10 MAD,
L’acheteur de l’option devra alors exercer son option
exercer son option si le
cours d’achat
cours d’achat de l’euro au comptant est supérieur
est supérieur à 10.2
10.2
MAD
MAD. Si le cours d’achat
cours d’achat de l’euro est inférieur à 10.2
inférieur à 10.2
MAD
MAD, l’acheteur de l’option ne l’exercera pas
ne l’exercera pas et sa perte
sera égale au montant de la prime payée, soit 20.000 MAD.
La fgure suivante illustre cette option.
3.2. Les techniques de couverture
externes
Proft
Perte
Cours
comptant
Proft =
Proft =
TCe - K- C
TCe - K- C
Prime
C=0.02
Perte = - C
Perte = - C
K
K
3.2. Les techniques de couverture
externes
2. L’achat d’un put (option de vente) :
L’acheteur d’une option de vente de devises acquiert le
droit et non l’obligation de vendre un certain montant
de devises à un certain cours K (Prix d’exercice),
pendant une certaine durée ou à une date défnie,
moyennant le paiement d’une prime P au vendeur de
l’option de vente. Soit TCe le cours de change de la
devise à échéance.
Le tableau suivant montre quand il faut exercer ou pas
l’option de vente, la valeur de l’option ainsi que le
proft dégagé.
TCe < K TCe > K
Action Exercer Ne pas
exercer
Valeur TCe - K 0
PROFIT TCe -K-P -P
3.2. Les techniques de couverture
externes
Exemple 2 : supposons l’achat d’une option de vente
européenne, caractérisée ainsi :
1.
1. Option de vente
Option de vente de USD/MAD, 2. Prix d’exercice
Prix d’exercice : K=11
MAD, 3. Prime
Prime : P=2%, 4. Montant
Montant : 1.000.000 USD, 5.
Durée
Durée : 3 mois, 6. Le cours au comptant
cours au comptant est de 10 MAD.
L’acheteur de l’option exercera
exercera son option si le cours de
cours de
vente du
vente du $, à échéance, est inférieur à 11.2 MAD
est inférieur à 11.2 MAD. Si
le cours de vente du dollar
cours de vente du dollar est supérieur à 11.2
supérieur à 11.2
MAD
MAD, l’acheteur de l’option ne l’exercera pas
ne l’exercera pas et
réalisera ainsi une perte égale au montant de la prime
payée, soit 20 000 MAD.
La fgure suivante illustre cette option.
3.2. Les techniques de couverture
externes
Proft
Prime =
0.02
Cours au
comptant
$ /MAD
Perte
Proft =
K-TCe-P
Perte = - P
3.2. Les techniques de couverture
externes
3. La vente d’un call (option d’achat) :
Le vendeur d’une option d’achat s’engage à vendre un certain
montant en devises à un cours de change (prix d’exercice)
si l’acheteur exerce son droit d’option. En cédant le droit
d’option, le vendeur reçoit en échange une prime.
En reprenant l’exemple 1, le vendeur de cette option d’achat
touchera une prime de 20 000 MAD. Cette prime constitue
son gain maximal, dans le cas ou l’acheteur n’exerce pas
son option. Cependant, si le cours de l’Euro à l’échéance
supérieur à 10.02 MAD, le vendeur du call subira une perte
qui peut être très importante comme illustré sur la fgure
suivante :
3.2. Les techniques de couverture
externes
Proft
K
K Perte =
C+K- TCe
Proft = C
Cours
au
compta
nt
Perte
Prime
3.2. Les techniques de couverture
externes
4. La vente d’un put (option de vente) :
Le vendeur d’une option de vente s’engage à acheter un
montant en devises à un cours de change (K prix d’exercice)
si l’acheteur exerce son droit d’option. Le vendeur cède le
droit d’option de vente et reçoit en échange une prime
unitaire P. Le vendeur de l’option d’achat devra se tenir prêt
à acheter le montant en devises au prix d’exercice, au cas ou
l’acheteur exerce son option.
En reprenant l’exemple 2, le vendeur de cette option d’achat
touchera une prime de 20 000 MAD. Cette prime constitue
son gain maximal, dans le cas ou l’acheteur n’exerce pas son
option. Cependant, si le cours du $ à l’échéance est inférieur
au point mort de 11.02 MAD, le vendeur du put subira une
perte comme illustré dans la fgure suivante :
3.2. Les techniques de couverture
externes
Proft
K
K
Proft
Prime
= 0.02 Cours
comptant
$/MAD
Perte
Perte =
TCe+P-K
3.2. Les techniques de couverture
externes
Avantages et limites :
1.Avantages :
 Souplesse d’utilisation tout en donnant la possibilité de
profter d’une évolution favorable du cours de la devise :
une hausse lorsqu’on est vendeur de devises ou d’une
baisse lorsqu'on est acheteur de devises.
2. Limites :
 Elles sont d’un montant très élevé (> 1 million de dollars),
 Elles sont plus coûteuses qu’une couverture à terme
 Leurs échéances sont courtes, rarement supérieur à 6
mois ou une année ;
 Elles ne sont pas d’accès facile pour une clientèle non
bancaire
 Elles ne sont pas négociable sur un marché secondaire

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  • 2. Gestion Financière Objectifs : maximiser la valeur de l’entreprise et créer de la richesse pour les actionnaires. ≈ maximiser la rentabilité des actifs dans lesquels sont employés les fonds propres et empruntés tout en cherchant à minimiser les coûts d’endettement et les risques fnanciers auxquels les actifs peuvent être exposés. Démarche : allouer de façon optimale les ressources fnancières à des projets d’investissement viables. . Elle est centrée sur la décision fnancière et celle d’investissement
  • 3. Gestion Financière Internationale La GFI, à l’instar de la gestion fnancière, vise à gérer de façon optimale les fux fnanciers et les risques émanant des opérations efectuées à l’international. L’approche classique du coût du capital en environnement purement national, la mobilisation de ressources en dette et en capital, la gestion des lignes de trésorerie (et leur composition en devises), la fscalité et l’analyse de crédit doivent être adaptées afn de prendre en compte la spécifcité de l’environnement international.
  • 4. Domaine d’application de la GFI 1.Les entreprises multinationales (EMN) : Défnition : une entité privée opérant dans plusieurs pays étrangers via un réseau de fliales, de succursales ou de bureaux de représentation. Les EMN disposent de sièges et de quartiers généraux dans le monde entier. Leur structure de capital et de propriété est à la fois nationale et étrangère au pays de leur siège (Cf. Tableau 1). Elle inclut aussi bien des entreprises dans le secteur de l’industrie que dans celui des services (cabinets de conseils, constructions, cabinets juridiques, banque, télécommunications, immobilier, etc)
  • 5. Domaine d’application de la GFI Ventes étrangè res Employés étrangers Nombre de pays Lufthansa (Allemande) 61% 37% 92 Ford (USA) 38% 54% 137 Coca Cola (USA) 70% 70% 200 Renault (France) 62% 33% 36 IBM (USA) 60% 52% 165 Microsoft (USA) 60% 33% 70 General Electric 45% 45% + 100
  • 6. Domaine d’application de la GFI 2. Les entreprises nationales ayant des activités internationales telles que : 1.Une activité commerciale, qu’il s’agit d’achats à l’étranger (importation ) ou de ventes à l’étranger (exportation), 2.Les opérations d’investissement, qui conditionnent le développement commercial ou industriel sur les marchés extérieurs, 3.Les opérations de sous-traitance de certaines activités sur des marchés internationaux.
  • 7. Domaine d’application de la GFI Conséquences : À chaque type d’organisation commerciale, pourra correspondre un type de problèmes de fnancement, qui sera lui-même fonction de la dimension de l’entreprise ou du groupe et de sa structure fnancière. 1. Le fnancement des importations 2. Le fnancement des exportations 3. Le fnancement des investissements à l’étranger 4. Le fnancement des fliales étrangères
  • 8. Domaine d’application de la GFI Leur gestion s’effectue dans la perspective d’un marché mondial davantage que dans celle plus restreinte d’un marché national. D’où la nécessité d’une bonne compréhension du phénomène de la mondialisation et des risques fnanciers internationaux en particulier ceux liés aux fluctuations des taux de change et aux risques de crédits relatifs aux paiements commerciaux. Ces nouvelles variables affectent les décisions d'investissement et de fnancement.
  • 9. Plan Partie 1: Description de l'environnement fnancier international et des marchés fnanciers internationaux. On y examine les différentes techniques et stratégies de gestion du risque de change et de risque politique dont souffrent les entreprises. Partie 2: Elle permet de voir comment la présence de ces nouvelles variables peut affecter les décisions d'investissement et de fnancement des entreprises opérant dans un contexte international.
  • 10. Thèmes 1. Le marché des changes : institutions et fonctionnement 2. La détermination des taux de changes 3. Les taux de change et d'intérêt : l'arbitrage et la spéculation 4. Le risque de change : sources et gestion 5. L’investissement à l’international 6. Le coût du capital, la structure fnancière et le fnancement à l’international.
  • 11. Exposés 1. Le commerce international 2. La globalisation des marchés de capitaux. 3. L’environnement fnancier international (SMI) 4. L’impact de la globalisation fnancière (gains et limites). 5. Les crises fnancières de 1929 – 2008. 6. Les crises fnancières et crises de change 7. Système fnancier marocain 8. Le marché des changes marocain : organisation et fonctionnement. 9. Crise et fnance internationale : faut-il réguler la fnance internationale 10. Le rôle des économies émergentes dans l’essor de la fnance globalisée.
  • 12. Marché des changes : institutions et fonctionnement
  • 13. Marché des changes : institutions et fonctionnement Au niveau national, les règlements s’effectuent par le transfert d’instruments de paiement libellés dans la monnaie considérée du débiteur vers le créancier. Dès lors que les paiements concernent des agents utilisant habituellement des monnaies diférentes, il devient nécessaire d’assurer la conversion de ces monnaies les unes dans les autres. Telle est la fonction du marché des changes
  • 14. Marché des changes : institutions et fonctionnement Le marché des changes procure la structure institutionnel nécessaire pour permettre : 1.L’échange de la monnaie d’un pays contre celle d’un autre pays : Plus de 5300 milliard de Dollars, c'est le montant quotidien échangé sur ce marché, tous produits confondus, c'est à dire aussi bien pour le change classique que pour les produits dérivés (source BRI) http://www.bis.org.
  • 15. Marché des changes : institutions et fonctionnement 2. La détermination du cours ou taux de change d’une monnaie contre l’autre 3. La livraison physique d’une monnaie contre l’autre
  • 16. 1. L’étendue géographique du marché des changes Le marché des changes fonctionne en continue (24 heures sur 24) à travers le monde. Les premières places fnancières importantes ouvrent chaque matin en Asie, à Sydney et à Tokyo puis le mouvement d’ouverture se déplace vers l’Ouest avec Hongkong et Singapour ensuite vers Bahreïn puis vers l’Europe avec Francfort, Zurich et Paris et Londres. Ensuite, l’Atlantique vers New York et se dirige vers Chicago et se termine avec San Francisco et Los Angeles.
  • 17. 1. L’étendue géographique du marché des changes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1 6 1 7 1 8 1 9 2 0 2 1 2 2 2 3 2 4 Paris /Londres New-York Los- Angeles Tokyo Hongkong/ Singapour
  • 18. 1. L’étendue géographique du marché des changes
  • 19. 1. L’étendue géographique du marché des changes
  • 20. 1. L’étendue géographique du marché des changes Les couples de devises les plus traités dans le monde (en % du volume total) Dollar US/Euro 28 Dollar US/Autres monnaies 1 7 Dollar US/Yen 17 EURO/Yen 3 Dollar US/Livre 14 EURO/ Livre 2 Dollar US/Franc suisse 4 EURO/Franc suisse 1 Dollar US/Dollar australien 5 EURO/Autres monnaies 2 Dollar US/Dollar canadien 4 Autres couples de monnaies 2
  • 21. 1. L’étendue géographique du marché des changes Le sigle de la devise est composé de 3 lettres et contient 2 informations : 1. Le sigle du pays pour les 2 premières lettres du sigle. 2. L'initiale de la devise pour la dernière lettre du sigle. Exemple : 1. GBP, GB=Great-Britain, P=Pound. 2. CHF, CH=Confédération Helvétique (Suisse), F=Franc
  • 22. 2. Les acteurs du marché des changes Le marché des changes comprend deux compartiments : 1. Le marché interbancaire ou le marché de gros. Dans ce marché, les transactions portent sur des gros montants (des multiples de millions de dollars). 2. Le marché de détail ou de clientèle particulière. Dans ce marché, les transactions entre banque et ses clients portent sur des petits montants.
  • 23. 2. Les acteurs du marché des changes 1. Les entreprises et les particuliers : il s’agit de clientèle privée composée des exportateurs et importateurs (transactions commerciales), des gestionnaires de portefeuilles de titres étrangers (transactions fnancières), et des particuliers à l’occasion de leurs voyages à l’étranger. 2. Les banques commerciales et les établissements fnanciers: les deux interviennent à la fois sur le marché interbancaire et sur le marché du détail pour exécuter les ordres de leurs clients. Ils tirent leurs profts des achats de devises étrangères à un cours acheteur (bid) et de leur vente à un cours vendeur (ask) légèrement supérieur.
  • 24. 2. Les acteurs du marché des changes 3. Les banques centrales et les trésors publics (les régulateurs): les deux interviennent pour exécuter les ordres de leurs propre clientèle (les administrations publiques) et pour acquérir des avoirs supplémentaires en devises. Mais elles ont également pour rôle de réguler la monnaie nationale par apport aux devises. 4. Les courtiers (brokers) : ils sont de « purs » intermédiaires et ne se livrent donc à aucune opération pour leur propre compte. Ils regroupent et centralisent les ordres d’achats et de ventes de plusieurs banques auxquels ils s’efforcent de trouver une contrepartie aux meilleurs cours.
  • 25. 3. Organisation et fonctionnement du marché des changes 3.1 Le marché des changes au comptant 3.2 Le marché des changes à terme
  • 26. 3.1 Le marché des changes au comptant Défnition du taux de change : Le taux de change d’une monnaie exprime le prix de cette monnaie en une autre monnaie de référence (dollar, euro). 3.1.1. Les règles générales de fonctionnement : Sur le marché au comptant, le cours de change (Spot) est fxé lors de la transaction pour une livraison immédiate. En pratique, chacun des deux partenaires de la transaction s’engage à livrer à son coéchangiste la monnaie vendue dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrés suivant la transaction. Exemple: une opération conclue le mardi sera dénouée le jeudi
  • 27. 3.1 Le marché des changes au comptant 3.1.1. Les cotations : A.Certain et incertain : Le taux de change étant le prix relatif de deux monnaies, il convient d’être prudent sur la signifcation des deux valeurs numériques. On distingue alors entre cotation au certain (l’unité de monnaie nationale est exprimée en monnaie étrangère) et cotation à l’incertain (on défnit le cours d’une unité de devise étrangère en monnaie nationale). EX : 1 EUR = 11,23 MAD ( à l’incertain ou indirecte) 1 MAD = 0,0890293 EUR (au certain ou directe)
  • 28. 3.1 Le marché des changes au comptant Exemple : Places Cotations Zurich à l’incertain : on cote un dollar, un euro ou une livre en francs suisses (monnaie locale). Tokyo Cote au certain le prix d’une unité de monnaie nationale en devises étrangères. Londres Idem Canada Idem Australie idem
  • 29. 3.1 Le marché des changes au comptant Depuis le premier janvier 1999, l’ensemble des places de la zone euro cotent au certain. Au USA la situation est plus complexe : les transactions interbancaires sont cotées à l’incertain alors que les transactions entre banques et clients non bancaires se fait au certain. Important : cotation à l’incertain = 1/ cotation au certain
  • 30. 3.1 Le marché des changes au comptant B. Devise directrice et devise secondaire : Dans les transactions interbancaires, l’énoncé d’un cours est généralement précédé d’un symbole annonçant le sens de la cotation : ainsi USD/CHF= 1.2816 exprime la valeur du dollar (ici monnaie cotée « directrice » ou « principale », en anglais base currency) en francs suisse (monnaie cotante ou devise « dirigée » ou « secondaire »). Ainsi la valeur 1.2816 indique la valeur de la devise directrice en devise secondaire; càd la cotation au certain du dollar en francs suisses ou la cotation à l’incertain de ce dernier par apport au dollar.
  • 31. 3.1 Le marché des changes au comptant C. Cours acheteur cours vendeur : La cotation prend la forme non d’un cours unique mais d’une fourchette représentant les cours d’achat et de vente de la devise directrice par le coteur. Ainsi, si le cours EUR/USD = 1.2010/1.2015, il faut comprendre que le coteur propose d’acheter un « euro » contre 1.2010 USD (cours acheteur : bid rate) et de le vendre contre 1.2015 USD (cours vendeur : ask rate), l’écart entre les deux cours (bid-ask), ou spread (ici 5 points)
  • 32. 3.1 Le marché des changes au comptant Le spread , exprimé en point (5 points dans l’exemple précédent) est habituellement assez serré du fait de la concurrence. D. Cotations directes et croisées : Un cours croisé est un cours de change entre deux monnaies, calculés à partir du cours de chacune d’elles en dollar. Causes : la prééminence du dollar comme monnaie de facturation et de règlement des transactions commerciales et fnancières lui procure de ce fait le rôle d’étalon de mesure commune à l’ensemble des monnaies convertibles.
  • 33. 3.1 Le marché des changes au comptant Exemple : Les marchés Yen-francs suisses seraient extrêmement étroits, peu liquide. Par conséquent, il n’existe pas de cotation directe de ces deux monnaies autres que le dollar. Ainsi, sur la place parisienne, la cote du yen et du franc suisse doit être fabriquée par le banquier à partir d’une double opération de change, par la méthode des cours croisés.
  • 34. 3.1 Le marché des changes au comptant Exemple chifré : Supposons qu’une banque parisienne ait à proposer à l’un de ses clients éprouvant des besoins en monnaie suisse un cours vendeur du franc suisse contre euro (CHF/EUR). La banque va construire ce cours de change à partir des cotations directes, en dollar, de chacune de ces monnaies. La banque devra se procurer des dollars pour pouvoir acquérir les francs suisses et va procéder : 1. À une vente d’euros contre dollars 2. et à un achat de franc suisse contre dollar sur le marché interbancaire à Zurich.
  • 35. 3.1 Le marché des changes au comptant Les deux opérations doivent être (autant que possible) simultanées afn d’éviter à la banque une position créditrice en dollars. Ainsi si les cours proposés par les cambistes sont les suivants : EUR/USD = 1.2010/1.2040 (à Paris) USD/CHF = 1.2810/1.2835 (à Zurich) Et en supposant que la banque travaille sur les cours du marché, elle vend à Paris les euros au taux acheteur, soit au cours de 1.2010 USD et revend les dollars à Zurich au taux acheteur de 1.2810 CHF.
  • 36. 3.1 Le marché des changes au comptant En défnitive, un CHF est acheté à Zurich au prix de 1/1.2810 USD, ce qui coûte à la banque, à paris 1/1.2810 x 1/1.2010 = 0.6500 EUR tel sera son cours vendeur CHF/EUR.
  • 37. La banque A affiche les cotations suivantes : EUR / GBP 0,8506 – 0,8518 ; EUR / CHF 1,3426 – 1,3439. Quelle est la cotation GBP / CHF ? La cotation GBP / CHF est obtenue comme suit.  Le cours acheteur GBP / CHF est le prix auquel la banque veut acheter des GBP avec des CHF, c’est-a-dire le nombre de CHF qu’elle veut payer pour 1 GBP. Cela équivaut pour la banque A à acheter des EUR avec des CHF, puis a vendre ces EUR pour obtenir des GBP. La banque A donne 1,3426 CHF et obtient 1 EUR qu’elle revend et obtient 0,8518 GBP. La banque A a donc pour 1,3426 CHF 0,8518 GBP, ou encore pour 1,3426/0,8518 CHF 1 GBP. Le cours acheteur GBP / CHF est 1,5761.  Le cours vendeur GBP / CHF est le nombre de CHF que la banque A veut pour vendre un GBP. Cela revient pour la banque A à vendre des GBP contre des EUR au cours acheteur de EUR /GBP 0,8506 et à vendre ces EUR contre des CHF, c’est-à-dire que, pour 0,8506 GBP, elle obtient 1 EUR qu’elle vend ensuite contre des CHF au cours vendeur EUR / CHF 1,3439. En conséquence, la banque obtient 1,3439 CHF avec 0,8506 GBP. Le cours vendeur GBP / CHF est égal a 1,3439/0,8506 CHF. Le cours vendeur GBP / CHF est 1,5799. On obtient donc la cotation suivante : GPB / CHF 1,5761 – 1,5799.
  • 38. 3.2 Le marché des changes à terme Les opérations de change à terme (forward) se distinguent des précédentes en ce que l’échange des monnaies s’effectue à une date ultérieure, alors que les conditions de l’échange (montant de devises concerné et taux de change) sont fxées dès la conclusion de la transaction et ne varieront plus. Les échéances standards sont 30 jours, 60 jours, 90 jours, 180 jours et un an. Change à terme : raison d’être A l'origine et comme pour beaucoup d'opérations, le change à terme est lié à une transaction commerciale.
  • 39. 3.2 Le marché des changes à terme Exemple: Une entreprise française a vendu au Japon une marchandise dont la valeur est égale à 1 million d'euros. Compte tenu des délais de fabrication et de livraison, le règlement interviendra dans 1 an et sera effectué dans la devise du client, c'est à dire le Yen. Notre exportateur va donc recevoir dans un an un certain montant en Yen qu'il devra céder au cours du moment. Ce cours n'étant pas connu à la mise en place de la transaction, on dit que l'exportateur est en risque de change.
  • 40. 3.2 Le marché des changes à terme À la date d’échéance deux scénarios se présentent : 1. Si le cours EUR/JPY = 100 au moment de la signature de la transaction. La facture sera établie pour 100 millions de Yens qui une fois convertis donneraient bien 1 million d'Euros. 2. Si , malheureusement, la parité EUR/JPY = 120, les 100 millions de JPY ne représenteront plus que 833 333 EUR.
  • 41. 3.2 Le marché des changes à terme L’exportateur à besoin donc de connaître précisément le cours auquel il pourra céder les Yens qu'il recevra, dans un an, en paiement de ses marchandises. Sa Banque lui fournira le cours de change à terme, ce qui lui permettra : 1. De s'assurer que les devises reçues donneront bien le montant prévu en devise nationale (et lui assureront donc les marges prévues) 2. D'établir précisément le montant, en Yen, de la transaction. Le risque est le même en cas de baisse du cours pour un importateur.
  • 42. 3.2 Le marché des changes à terme Vente à terme La banque s’engage, aujourd’hui, à acheter auprès du client des JPY qui lui seront livrés dans un an, le taux de change étant défni de manière irrévocable. La banque encourt le risque d’une dépréciation de son portefeuille si le JPY, qui ne lui sera livré que dans un an, se déprécie. 3.2.1. La formation des taux de change à terme : Le mécanisme de formation des cours à terme est différent suivant qu’il s’agit d’une vente ou d’un achat.
  • 43. 3.2 Le marché des changes à terme 1. Client passe un ordre de vente de X JPY à j+360 j 2. Banque achète un X JPY à j+360 j 3. Banque vend les X JPY (qu’elle n’a pas encore reçu) sur le marché au comptant (à livrer à j+2) au cours du moment contre-valeur d’un Y EUR. En même temps: 4. La banque doit emprunter un X JPY (à un taux d’intérêt (Te)) sur le marché pour une durée de 360 j (l’emprunt sera remboursé par la livraison du client à j+360) 4. La banque doit placer le Y EUR qu’elle a reçu (à un taux d’intérêt (Tp)) et qu’elle ne va livrer que dans 360 j.
  • 44. 3.2 Le marché des changes à terme Si l’on suppose que pour l’échéance considérée le taux d’intérêt (Tp) est supérieur au taux d’intérêt (Te), la banque gagne en intérêt. Ce gain sera restituer au client à qui la banque va acheter des JPY à un cours à terme plus élevé que le cours au comptant. Inversement, si le taux d’intérêt (Tp) est inférieur au taux d’intérêt (Te), la banque subit un coût qu’elle va répercuter sur son client en lui achetant des JPY à un cours à terme inférieur au cours spot.
  • 45. 3.2 Le marché des changes à terme Le cours de change à terme d’une monnaie contre une autre est calculé en fonction de deux variables connues à la date à laquelle le cours est fxé : 1.Un cours de change au comptant 2.Un diférentiel de taux d’intérêt Le mécanisme de formation des cours de change à terme correspond à une opération d’emprunt, de placement et un cours de change spot.
  • 46. 3.2 Le marché des changes à terme 3.2.1. L’expression des taux de change à terme : le report ou le déport : La valeur du taux de change à terme diffère de la valeur du taux de change au comptant. L’écart entre les deux valeurs s’appelle, selon son signe, le report ou le déport : 1. Une devise cote un report (premium) lorsque son cours à terme est supérieur à son cours au comptant. 2. Dans le cas contraire, lorsque son cours à terme est inférieur à son cours au comptant, elle cote un déport (discount).
  • 47. 3.2 Le marché des changes à terme 3.2.2. Le dénouement des opérations à terme : Une opération à terme constitue, en principe, un engagement ferme et défnitif entre une banque et son client ce qui signife qu’il ne peut être modifé. Toutefois, les banques offrent à leur clientèle, désireuse d’amender l’accord initial, la possibilité de se dégager avant le terme normal du contrat ou de prolonger ce contrat au-delà de son échéance normale. A.L’annulation d’une opération à terme :
  • 48. 3.2 Le marché des changes à terme Comment déterminer le taux de change à terme ? Un importateur français doit effectuer le règlement d’une commande dans 3 mois payable en USD. Il demande à sa banque le prix auquel elle peut s’engager à lui vendre des USD contre des EUR sur cette échéance. Comment la banque va-elle coter à terme USD/EUR. Données : Spot EUR/USD : 0,9430. Taux USD à 3 mois = 1,87% / 1,91%. Taux EUR à 3 mois 3,50% / 3,54%.
  • 49. 1. Client passe un ordre de vente de X EUR à 3 mois (Banque achète un X EUR à 3 mois). 2. Banque vend les X EUR (qu’elle n’a pas encore reçu) sur le marché au comptant au cours spot de 0,9430 (elle récupère ainsi (X x 0,9430) USD ). En même temps: 4. La banque doit emprunter un X EUR à 3 mois au taux en vigueur de 3,54%. 4. La banque doit placer le ((X x 0,9430) USD) qu’elle a reçu (à un taux de placement de 1,87% sur 3 mois.
  • 50. Résultat au terme des 3 mois : La banque récupère les USD placés plus les intérêts, soit au total, (X.0,9430) x (1+1,87%/4) qu’elle va devoir livrer à son client en contre partie des EUR. Ces EUR vont servir à rembourser le montant d’emprunt X EUR plus les intérêt soit au total : X x (1+3,54%/4). La banque ne fera ni perte ni gain si le taux Forward (FUSD/EUR ) auquel elle vend les USD à son client lui permet de récupérer un X EUR qui correspond parfaitement au remboursement de son emprunt. (X.0,9430) x (1+1,87%/4) x FUSD/EUR = X x (1+3,54%/4).
  • 51. (X.0,9430) x (1+1,87%/4) x FUSD/EUR = X x (1+3,54%/4). FUSD/EUR = X x (1+3,54%/4) / (X.0,9430) x (1+1,87%/4). FUSD/EUR = 1,00885/ 0,94741 = 1,0648. La banque sera prête à vendre 1 USD contre valeur de 1,0648 EUR.
  • 52. Généralisation Ce raisonnement peut être étendu au cas général. Exemple : un client qui désire vendre à terme une devise A pour acheter une devise B. La banque se retrouve donc acheteuse de devise A et devra livrer en contrepartie la devise B à terme. Nous noterons : SA/B Le taux de change spot. FA/B Le taux de change théorique à terme Tp a et Te a correspondant au Taux de placement et d’emprunt sur la devise A. Tp b et Te b correspondant au Taux de placement et d’emprunt sur la devise B. FA/B = (1+ Te a )/(1+ Tp b ) x SA/B
  • 53. L’arbitrage Un cambiste possède 400 000 PLZ et souhaite réaliser un arbitrage de place. Sachant que : À Varsovie EUR/PLZ: 4,5565/4,5653 EUR/USD : 1,1411/1,1416 À New-Yrok USD/PLZ : 3,8695/3,8905
  • 54. L’arbitrage Vous êtes arbitragiste sur le Yen Japonais JPY au comptant, et en ce moment même, voilà les cotations que vous pouvez observer sur votre ordinateur : EUR/JPY : 1,3890/1,3904 EUR/USD : 1,2850/1,2870 USD/JPY : 1,0846/1,0864 1. Avez-vous ici une possibilité d’arbitrage? Si oui laquelle ? 2. Quel serait le gain réalisé grâce à cette opération si vous disposiez de 1 000 000 JPY (commission étant nulles).
  • 55. Exercices Cotation Certain/ Incertain : 1. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste français sont-elles au certain ou à l’incertain ? a) USD/EUR 0.7973 /0.7974 b) GBP/EUR 1.4922 /1.4923 c) EUR/USD 1.1423 / 1.1425 2. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste américain sont-elles au certain ou à l’incertain ? d) TRY/USD 0.6778 / 0.6780 e) EUR/USD 1.1423 /1.1425 f) USD/CHF 1.3747 / 1.3748
  • 56. Exercices 3. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste londonien sont-elles au certain ou à l’incertain ? g) GBP/USD 1.6624 / 1.6625 h) EUR/GBP 0.687 / 0.687 i) GBP/CHF 2.2851 / 2.2853 Sens de la cotation : Un client demande des cotations sur ces devises, quel prix allez-vous lui donner ?
  • 57. Exercices a) Il veut acheter du USD contre EUR. Cotation EUR/USD : 1.1423/1.1425 b) Il veut vendre du JPY contre USD. Cotation USD/JPY : 110.17/ 110.18 c) Il veut acheter du GBP contre CHF. Cotation GBP/CHF : 2.2851/ 2.2853 d) Il veut vendre du GBP contre USD. Cotation GBP/USD : 1.6622/ 1.6623 e) Il veut vendre du CAD contre USD. Cotation USD/CAD : 1.3307/ 1.3308 f) Il veut acheter de l’AUD contre USD. Cotation AUD/USD : 0.7070/ 0.7072 g) Il veut vendre du CHF contre EUR. Cotation EUR/CHF : 1.5697/ 1.5698
  • 58. Exercices Cours croisés : a) Un client demande une cotation pour vendre de la couronne norvégienne (NOK) contre de la couronne suédoise (SEK) sachant que vous avez les cotations suivantes : EUR/NOK 8.2388 / 8.2392. EUR/SEK 8.9688 / 8.9692 1. Quelle cotation allez-vous lui faire ? b) Un client demande une cotation pour acheter de la couronne norvégienne (NOK) contre du yen (JPY) sachant que vous avez les cotations suivantes : EUR/NOK 8.2388 / 8.2392. EUR/JPY 125.80 / 125.82. 1. Quelle cotation allez vous lui faire ?
  • 59. Exercices Une société exporte le 12 mars des marchandises à un client américain pour 100000 USD mais ne sera payée que 3 mois plus tard. Au 12 mars, le USD vaut 0,70 EUR, le taux EUR 3 mois = 10% et le taux d’intérêt américain 3 mois = 6%. Elle propose à sa banque de signer avec elle un contrat à terme portant sur un taux de change garanti USD/EUR = 0,70. La banque a-elle- intérêt à signer ce type de contrat ?
  • 60. Gestion du risque de change
  • 61. Gestion du risque de change La gestion du risque de change passe par plusieurs étapes à savoir : 1. Identifcation du type du risque de change 2. Evaluation de la position de change 3. Mise en place des techniques adéquates de couverture
  • 62. 1.Identifcation du type du risque de change 1. Risque de change : C’est le risque de perte lié aux variations du cours de change. Il désigne les pertes éventuelles encourues par l’entreprise du fait des variations de parité de change entre la monnaie nationale et les devises étrangères. La notion de risque de change est intimement liée à la notion de position de change.
  • 63. 1.Identifcation du type du risque de change 2. Exposition au risque de change : Une entreprise se trouve exposée au risque de change à plusieurs titres : du fait de son activité commerciale, de ses investissements à l’étranger et enfn en raison de ses opérations fnancières. 2.1. risque de change de transaction 2.2. risque de change de consolidation 2.3. risque de change économique
  • 64. 2.1. Le risque de change de transaction Le risque de change apparaît dès la signature d’un contrat et peut être lié à : 1. L’activité commerciale de l’entreprise : il s’agit généralement des ventes libellées en devises à l’exportation, d’achats libellées en devises à l’importation, de soumissions à un appel d’ofre en devises, … 2. Opérations d’investissements à l’étranger, 3. Opérations fnancières : prêt ou emprunt dont le remboursement se fera en monnaie étrangère.
  • 65. 2.1. Le risque de change de transaction Le risque de transaction provient donc du changement de la valeur des créances et des dettes exposées à une variation du taux de change. C’est un risque technique qui nécessite l’utilisation des instruments du marché des change.
  • 66. 2.1. Le risque de change de transaction Exemple 1 : Achat et vente à crédit Un industriel belge vend un équipement à un client américain pour 1.800.000 $ à 60 jours. Le TCC est de 1.12 €/$. L’industriel belge s’attend donc à encaisser 1.800.000* 1.12 = 2016000 €. À J+60 l’industriel belge peut être confronté à deux situations : H1: avec un $= 1.08 €, il ne va encaisser que 1944000 € soit 72000 € de moins que prévu. H2 : avec un $=1.15, il recevrait alors 2070000 € soit une majoration de 54000 €
  • 67. 2.1. Le risque de change de transaction Exemple 2 : Prêt ou emprunt Le groupe GEMEX, fliale mexicaine de Pepsico, avait une dette de 264.000.000 $, à la mi- décembre 1994. En janvier 1995 le cours du Peso mexicain (Ps) est passé en 2 ou 3 jours de 3.45 Ps/$ à 4.65 Ps puis à 5.50 soit une appréciation du $ de près de 60 %. La dette de GEMEX de 264.000.000 $ est passé ainsi de 910.000.000 Ps à 1.452.000.000 Ps.
  • 68. 2.2. Le risque de change de consolidation Le risque de change de consolidation, appelé risque de change patrimonial, résulte de l’obligation de convertir les états fnanciers des fliales étrangères (établis en monnaie étrangères) dans la monnaie de la société mère pour établir les états fnanciers consolidés. Le risque de change de consolidation représente la variation possible des capitaux propres consolidés et du résultat consolidé, en raison de la variation des taux de change.
  • 69. 2.2. Le risque de change de consolidation C’est un risque comptable qui concerne l’évaluation de la performance des fliales. Bien que cette évaluation puisse être faite d’après les états en monnaie locale, les comparaisons sont facilitées par le retraitement en une et même unité monétaire des états de toutes les fliales d’un groupe. Important : Important : la conversion n’est pas automatique, elle dépend du degré d’autonomie de la fliale par rapport à la société mère. Une fliale autonome est gérée dans le cadre de son environnement économique local et doit par conséquent être valorisée dans sa monnaie locale. Une fliale non autonome fonctionne comme une extension de la société mère.
  • 70. 2.2. Le risque de change de consolidation On distingue deux méthodes de conversion : la méthode du cours de clôture et la méthode du coût historique 1.La méthode du cours de clôture : il s’agit de la méthode la plus utilisée dans le monde. Selon cette méthode, tous les postes des états fnanciers, sauf quelques exceptions, sont convertis au taux de change en vigueur le jour de la clôture de l’exercice comptable. 2. La méthode du cours historique : chaque élément non monétaire d’actif et de passif est converti au taux de change qui était en vigueur lors de l’entrée de l’élément considéré dans l’entreprise.
  • 71. 2.2. Le risque de change de consolidation La méthode du cours de clôture La méthode du cours historique 1. Actifs et dettes : convertis au TC en vigueur à la date d’arrêté du bilan 2. Postes du compte de résultat : convertis au TC moyen de la période 3. Capitaux propres : convertis au TC historique et au TC de la date de réalisation des bénéfces mis en réserves. Les dividendes sont convertis au TC en vigueur à la date de mise en distribution. 1. Actifs et dettes : convertis au cours de clôture. 2. Immobilisation et stocks : convertis au cous historique 3. Les produits et charges : convertis au cours de la date où ils sont constatés (en pratique on utilise le cours de change moyen de la période) 4. Les dotations aux amortissements et aux provisions et les variations de stocks : convertis au cous historique. 5. Les capitaux propres : idem que la méthode du cours de clôture.
  • 72. 2.3. Le risque de change économique Le risque économique, appelé également risque d’opérations, de compétitivité ou risque stratégique, résulte de modifcation de la valeur actuelle d’une entreprise causée par des évolutions dans les fux de trésorerie futurs, suite à des variations imprévus des taux de change. Le risque économique est un risque de transaction anticipé anticipé pour les ventes et les achats futurs.
  • 73. 2. Evaluation de la position de change L’Evaluation du risque de change passe par l’évaluation des différentes positions de change de l’entreprise. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction 2.2. Evaluation de la position de change de consolidation 2.3. Evaluation de la position de change économique
  • 74. 2. Evaluation de la position de change Position de change : C’est la présentation sous forme de balance de l’ensemble des créances (ou avoirs) et des engagements (ou dettes) de l’entreprise libellés en une ou plusieurs devises. C’est la différence entre les devises possédées ou à recevoir et les devises dues ou à livrer. Elle peut être assimilée à un extrait du bilan de l’entreprise qui ne prend en compte que les valeurs libellées en devises.
  • 75. 2. Evaluation de la position de change Illustration : Flux à recevoir en devise Flux à payer en devise Baisse de la devise contre MAD Perte de change Gain de change Hausse de la devise contre MAD Gain de change Perte de change
  • 76. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction La position de change de transaction d’une entreprise, dépend de : 1. Ses comptes clients et comptes rattachés en devises, 2. Ses comptes fournisseurs et comptes rattachés en devises.
  • 77. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction Les créances (comptes clients) ou les dettes (comptes fournisseurs) en devises doivent être décomposées par devises et regroupées par échéance. Ensuite, on procède au calcul de la différence entre les créances et les dettes en devises. La différence donne une position de change pour une date donnée comme retracée dans l’exemple suivant :
  • 78. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction EUR JPY USD …….. Facturation commercial Clients (+) Fournisseurs (-) Opérations fnancières Prêts (+) Emprunts (-) Autres transactions commerciales et fnancières Brevets et licences (+ou -) Versement ou perception de
  • 79. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction Scénario 1: Les dettes de l’entreprise dépasse ses créances libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une position nette courte position nette courte. Dans ce cas deux situations se présentent : 1.Une hausse du cours de la devise par rapport à la monnaie de référence se traduit par une perte de change. 2.Une baisse du cours de la devise entraine un gain de change. Créances en USD Position courte en USD Dettes en USD
  • 80. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction Scénario 2: Les créances de l’entreprise dépasse ses dettes libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une position position nette longue nette longue. Dans ce cas deux situations se présentent : 1.Une hausse du cours de la devise par rapport à la monnaie de référence se traduit par un gain de change. 2.Une baisse du cours de la devise entraine une perte de change. Dettes en USD Position longue en USD Créances en USD
  • 81. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction Scénario 3: Les créances de l’entreprise sont égaux aux dettes libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une position fermée : le position fermée : le risque de change est nulle. risque de change est nulle. Créances en USD Dettes en USD
  • 82. 2.1. Evaluation de la position de change de transaction À noter par apport à l’échéance : 1.Échéance : une entreprise peut avoir une position longue en USD à 6 mois et une position courte en USD à 3 mois. 2.Devises : une entreprise peut être en position longue en EUR mais en position courte en USD.
  • 83. 2.3. Evaluation de la position de change économique La position de change économique indique dans quelle mesure les cash-fows futurs sont infuencés par les variations des cours de change. Elle est difficile à apprécier dans la mesure où elle prend compte des commandes en carnet non encore facturées. la position de change économique dépend de la monnaie locale (variable macro-économique)
  • 84. 2.3. Evaluation de la position de change économique Il faut évaluer l’impact sur les fux entrants et sortants de trésorerie Scénario 1 : Appréciation de la monnaie locale Les ventes à l’étranger vont diminuer : perte de compétitivité. De même les ventes locales en monnaie nationale peuvent diminuer si la concurrence existe sur le marché local. Aussi, la les intérêts produits et les dividendes reçus à l’étranger convertis en monnaie locale diminueront.
  • 85. 2.3. Evaluation de la position de change économique Scénario 2 : Dépréciation de la monnaie locale L’impact d’une dépréciation se traduit par : 1. Les ventes locales devraient augmenter (gain en compétitivité). 2. Les ventes à l’étranger devraient s’améliorer (gain en compétitivité) 3. Les ventes vont baisser si la fabrication nécessite l’utilisation de matières premières importées (perte de compétitivité) 4. Si l’entreprise a emprunté à l’étranger, elle verra ses charges fnancières augmenter.
  • 86. 3. Mise en place des techniques adéquates de couverture En matière de couverture, on distingue traditionnellement entre les 3.1. Techniques de couverture internes et les 3.2. Techniques de couvertures externes. Les techniques de couvertures externes Les techniques de couverture internes Le risque est transféré au marché, aux banques ou à d’autres institutions
  • 87. 3. Mise en place des techniques adéquates de couverture 3.1. Techniques de couverture internes : 3.1.1. Facturation dans la monnaie nationale 3.1.2. Termaillage ou la leads and lags 3.1.3. Le Netting
  • 88. 3.1. Les techniques de couverture internes 3.1.1. Facturation dans la monnaie nationale : Il s’agit de la solution la plus simple mais pas toujours possible dans la mesure où elle est source de conflit d’intérêt entre importateur et exportateur. Importateur : intéressé par une facturation dans une devise faible Exportateur: intéressé par une facturation dans une devise forte par rapport à sa propre monnaie
  • 89. 3.1. Les techniques de couverture internes De même la facturation dans une monnaie nationale présente l’inconvénient l’inconvénient d’empêcher les entreprises de bénéfcier des évolutions de change favorables sur certaines devises. 3.1.2. Termaillage ou la leads and lags : Il s’agit d’une méthode qui consiste à avancer ou à retarder le paiement des achats à l’étranger (modifer les délais de règlement) en fonction des perspectives de modifcation des taux de change.
  • 90. 3.1. Les techniques de couverture internes Scénario 1: Exportateurs prévoyant une dépréciation de la monnaie nationale pourront retarder la perception de leurs créances en devises fortes pour bénéfcier de gain de change.
  • 91. 3.1. Les techniques de couverture internes Exportateurs ayant des créances en devises fortes signature du contrat (100000 EUR) à 3 mois TC : EUR= 10 MAD TC : EUR= 11 MAD TC : EUR= 11.50 MAD 1er janvi er 1er mars 1er avril Echéance 1er Juin H2 : EUR= 12.5 MAD Gain de change : 100000*(12.50 -11.50) = 100000 H1 : EUR= 11 MAD Perte de change : 100000*(11- 11.5) = - 50000 MAD
  • 92. 3.1. Les techniques de couverture internes Scénario 2: Exportateurs prévoyant une appréciation de la monnaie nationale pourront accélérer la perception de leurs créances en devises faibles pour bénéfcier de gain de change.
  • 93. 3.1. Les techniques de couverture internes Exportateurs ayant des créances en devises faibles Signature du contrat au 1er Janvier (100000 EUR) à 3 mois 1EUR= 12MAD TC : 1EUR= 11MAD TC : 1EUR= 10. 50MAD TC : 1EUR= 10 MAD 1er Janvi er 1er févri er 1er mars 1er avril Échéanc e
  • 94. 3.1. Les techniques de couverture internes Scénario 3 : Importateur ayant des dettes libellées en devises fortes et prévoyant une dépréciation de la monnaie nationale par rapport à la monnaie de facturation auront tendance à accélérer le règlement de leurs achats pour éviter d’avoir à débourser davantage si la dépréciation escomptée se produit. Scénario 4 : Importateur ayant des dettes libellées en devises faible et prévoyant une appréciation de la monnaie nationale cherche à allonger la durée du crédit.
  • 95. 3.1. Les techniques de couverture internes En résumé : le termaillage se ramène à une modifcation des clauses contractuelles de règlement. Si le termaillage permet d’éliminer le risque de change, plusieurs éléments doivent être pris en compte : 1. Le termaillage peut poser des problèmes de trésorerie (accélération et retards de paiement). En conséquence, les exportateurs et les importateurs doivent comparer comparer le gain de change aléatoire au coût de fnancement certain qu’induisent les modifcations des délais de règlements
  • 96. 3.1. Les techniques de couverture internes Cas particulier : Termaillage et Escompte, Exemple : un exportateur allemand a conclu avec le client japonais un contrat de vente livrable et payable à 3 mois d’un montant de 700 millions de YJP sur la base de taux de change JPY-EUR = 0,85. Si l’exportateur allemand anticipe une dépréciation du YJP avec une prévision de JPY-EUR = 0,82. Pour ne pas subir de risque de change ni d’avoir à se couvrir, l’exportateur peut négocier avec l’entreprise japonaise de payer sa créance immédiatement moyennant un escompte. Quel taux d’escompte l’entreprise allemande va proposer pour que le paiement immédiat soit plus intéressant que le paiement à 3 mois avec une conversion à JPY-EUR = 0,82.
  • 97. 3.1. Les techniques de couverture internes 3.1.3. Le Netting : Une entreprise peut limiter son risque de change en compensant les encaissements et les décaissements dans une même monnaie. La généralisation de la procédure pour des groupes de taille importante aura pour effet de réduire considérablement les coûts de transaction en minimisant les flux fnanciers.
  • 98. 3.1. Les techniques de couverture internes Important : la compensation n’est possible que si tous les paiements sont dus aux mêmes dates. La compensation peut-être bilatérale (relation entre deux sociétés) ou multilatérales ( relation entre plusieurs sociétés du même groupe)
  • 99. 3.1. Les techniques de couverture internes 1. Compensation bilatérale : deux sociétés sont en relation commerciale et effectuent des ventes réciproques. Le cas, par exemple, d’une société mère qui vendrait à sa fliale étrangère des produits semi-fnis et qui rachèterait les produits fnis. A B A B avant compensation 500 000 $ 400 000 $ après compensation 100 000 $
  • 100. 3.1. Les techniques de couverture internes 2. Compensation multilatérale : il s’agit d’un système utilisé, généralement, lorsque les transactions sont effectuées par plusieurs entreprises à la fois et dont l’objectif est de réduire les paiements à l’intérieur du groupe. Le volume total des transferts sera réduit, puisque chacune des entreprises ne recevra ou ne paiera que le montant net de sa position débitrice ou créditrice.
  • 101. 3.1. Les techniques de couverture internes Schéma : avant compensation A B C 1.500.0 00 $ 1.000.0 00 $ 1.000.0 00 $ 1.500.0 00 $ 3.00.00 0 $ 1.300.0 00 $
  • 102. 3.1. Les techniques de couverture internes Schéma : après compensation A C 1.500.000 $
  • 103. 3.1. Les techniques de couverture internes En résumé, le netting présente les avantages suivant : 1. Lorsqu’on réduit les positions de change, le risque de change diminue ; 2. Lorsqu’on veut se couvrir à terme, les frais de couverture sont diminués ; 3. Lorsque le mouvement des fux est limité, la gestion des fux est réduite.
  • 104. 3.1. Les techniques de couverture internes Cependant, le système de netting rencontre des limites : il y’a souvent des difficultés de faire coïncider les dates de maturités des fux. De plus, la réglementation des changes dans certains pays interdit la procédure de compensation. Exemple : Au Maroc, le netting est interdit puisque toute opération de change doit être adossée à une transaction commerciale, à un prêt ou un emprunt.
  • 105. 3.1. Les techniques de couverture internes: L’OCP et ses fliales (Star, Prayon, et Zwari) ont des mouvements de fonds qui se présentent comme suit : diapositive suivante. Quelle est la technique auquel l’OCP peut recourir pour réduire ces mouvements et réduire ainsi le risque de change ? Reprenez le schéma après utilisation de cette technique. Cette technique est-elle applicable au Maroc ? (justifez)
  • 106. 3.1. Les techniques de couverture internes:
  • 107. 3.2. Les techniques de couverture externes Les techniques de couverture externes limitant le risque de change (principalement le risque de transaction) sont fournis par des organismes fnanciers spécialisés et dans une moindre mesure, par des instruments de marché. 1.La couverture au comptant et par avance en devises 2.La couverture COFACE 3.La couverture à terme 4.Le recours aux options sur devises
  • 108. 3.2. Les techniques de couverture externes 1. La couverture au comptant ou par avance en devises 1.1. L’avance en devises à l’exportation (ADE): L’avance en devises constitue un moyen de couverture uniquement dans le cas d’opérations d’export. Elle répond à une double préoccupation pour l’exportateur : d’une part, elle permet de se couvrir contre le risque de change et d’autre part, elle permet à l’entreprise de fnancer son opération commerciale.
  • 109. 3.2. Les techniques de couverture externes Principe : Elle consiste à mobiliser les créances à l’exportation en empruntant auprès d’une banque des devises pour le montant et la durée prévus au contrat commercial. Exemple : Une entreprise Française ayant signé le 1er mars un contrat d’exportation de 1 million $, avec réception de paiement dans 180 jours, soit le 1er septembre. Sachant qu’elle va recevoir les $ dans 6 mois, l’entreprise peut dès le 1er mars les emprunter pour 6 mois et les céder immédiatement au comptant contre € bénéfciant ainsi du cours du jour.
  • 110. 3.2. Les techniques de couverture externes Procédant ainsi, l’entreprise a, d’une part, couvert au comptant sa position de change courte en $, et a effectué, d’autre part, une opération de trésorerie (puisqu’elle dispose immédiatement de liquidité en euros lui permettant de fnancer ses besoins d’exploitation). Important : Important : L’avance en devises est intéressante lorsque le taux d’intérêt de la devise concernée, ici le $, est est inférieur inférieur au taux de placement en monnaie nationale, ici l’euro.
  • 111. 3.2. Les techniques de couverture externes 2. l’avance en devise import (ADI) : Pour les entreprises importatrices, une ADI est également envisageable mais elle ne joue pas son rôle de couverture contre le risque de change. Elle est en générale demandé par des importateurs qui désirent régler au comptant un fournisseur afn de bénéfcier d’un escompte sur leur commande.
  • 112. 3.2. Les techniques de couverture externes 2. La couverture COFACE : Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur La COFACE est une société anonyme de droit privé dont le capital est détenu par les grandes banques et les sociétés d’assurance et de réassurance. La gestion du risque de change proposé par la COFACE ne concerne principalement que les PME.
  • 113. 3.2. Les techniques de couverture externes 3. Le recours aux options sur devises : Qu’est ce qu’une option de change ? L’option de change est un contrat par lequel, moyennant le paiement immédiat d’une prime, l’acheteur acquiert le droit, et non l’obligation, de lui réaliser une opération d’achat « call call » ou de vente « put put » de devises à un cours fxé par les parties appelé prix d’exercice « strike ».
  • 114. 3.2.2. Options sur devises Les options sont deux types : Option d’achat appelé un « call » : Exemple : un call USD/EUR ou call USD/put EUR, donne le droit à son acquéreur d’acheter les USD contre l’EUR au prix d’exercice. Option de vente appelé un « put » : Exemple : un put USD/EUR ou put USD/call EUR, donne le droit à son acquéreur de vendre les USD contre l’EUR au prix d’exercice.
  • 115. 3.2.2. Options sur devises Une option d’achat option d’achat est dite : 1 In the money In the money (dans la monnaie) si le cours de la devise est supérieur au prix d’exercice. prix d’exercice. 2. Out of the money Out of the money, (hors monnaie), si le cours de la devise est inférieur au prix d’exercice. prix d’exercice. 3. At the money At the money, (à la monnaie), si le cours de la devise cours de la devise est égal égal au prix d’exercice prix d’exercice. L’acheteur d’une option détient une assurance contre une évolution défavorable des cours de change tout en conservant la possibilité de profter d’une évolution favorable.
  • 116. 3.2.2. Options sur devises Une option de vente option de vente est : 1 In the money In the money (dans la monnaie) si le cours de la devise est inférieur au prix d’exercice. prix d’exercice. 2. Out of the money Out of the money, (hors monnaie), si le cours de la devise est supérieur au prix d’exercice. prix d’exercice. 3. At the money At the money, (à la monnaie), si le cours de la devise cours de la devise est égal égal au prix d’exercice prix d’exercice.
  • 117. 3.2.2. Options sur devises 5. Le dénouement de l’option : l’acquéreur de l’option dispose de deux modes de dénouement :  Abandonner l’option, si à la date d’expiration du contrat, les conditions du marché sont plus avantageuses que celles de l’option.  Exercer ou « lever » l’option, càd prendre livraison (dans le cas d’un call) ou livrer (dans le cas d’un put) l’actif sous-jacent. 6. L’échéance de l’option : fait l’objet d’une libre négociation entre l’acheteur et le vendeur. Par ailleurs, l’échéance des options de devises sont très courtes et rarement supérieures à une année.
  • 118. 3.2.2. Options sur devises Exemple : cas d’un call USD/put EUR. Le 1er juillet, les données du marché de change affichées sont les suivantes (en négligeant le spread) : Cours comptant : USD/EUR : 1,0300 Call USD/put EUR : prix d’exercice : USD/EUR : 1.0300 Échéance : 1er Août, Nominal : 100 000 USD, option européenne, prime : 1,30%.
  • 119. 3.2.2. Options sur devises Schématiquement, les droits et obligations des cocontractants : Acheteur du call USD/put EUR Acheteur du call USD/put EUR A le droit d’acheter 100 000 USD au cours de USD/EUR : 1.0300 le 1er Août A le droit d’acheter 100 000 USD au cours de USD/EUR : 1.0300 le 1er Août A l’obligation de livrer 100 000 USD au cours de USD/EUR = 1.0300 si l’acheteur du call USD/put EUR le souhaite au 1er Août A l’obligation de livrer 100 000 USD au cours de USD/EUR = 1.0300 si l’acheteur du call USD/put EUR le souhaite au 1er Août Contrepartie : Vendeur du call USD/ put EUR Contrepartie : Vendeur du call USD/ put EUR Call USD/put EUR Prime 1339 EUR
  • 120. 3.2.2. Options sur devises Dénouement de l’option le 1er Août : Si le cours comptant USD/EUR est inférieur à 1,0300, l’acquéreur du call USD/put EUR n’exerce pas son option. En effet, l’acquisition de USD contre EUR sur le marché des changes au comptant se fera à un cours plus avantageux que le prix d’exercice de l’option. Abandon de l’option. Au contraire si le cours comptant USD/EUR est supérieur à 1,0300, l’acquéreur du call USD/put EUR va exercer son option. Il achète les 100 000 USD au cours de USD/EUR : 1.0300. le vendeur du call est tenu de lui livrer 100 000 USD au cours de change de USD/EUR : 1.0300.
  • 121. 3.2.2. Options sur devises L’acheteur du call USD/EUR réalise un gain lorsque que le cours au comptant le 1er Août est supérieur à 1.04339 (1,04339 – 1,0300 = 0,01339).
  • 122. 3.2.2. Options sur devises Exemple : cas d’un put USD/call EUR : Le 1er juillet, les données du marché de change affichées sont les suivantes (en négligeant le spread) : Cours comptant : USD/EUR : 1,0300 put USD/call EUR : prix d’exercice : USD/EUR : 1.0300 Échéance : 1er Août, Nominal : 100 000 USD, option européenne, prime : 1,40%.
  • 123. 3.2.2. Options sur devises Schématiquement, les droits et obligations des cocontractants : Acheteur du put USD/call EUR Acheteur du put USD/call EUR A le droit de céder 100 000 USD au cours de USD/EUR : 1.0300 le 1er Août A le droit de céder 100 000 USD au cours de USD/EUR : 1.0300 le 1er Août A l’obligation d’acheter 100 000 USD au cours de USD/EUR = 1.0300 si l’acheteur du put USD/call EUR le souhaite au 1er Août A l’obligation d’acheter 100 000 USD au cours de USD/EUR = 1.0300 si l’acheteur du put USD/call EUR le souhaite au 1er Août Contrepartie : Vendeur du put USD/ call EUR Contrepartie : Vendeur du put USD/ call EUR put USD/call EUR Prime 1442 EUR
  • 124. 3.2.2. Options sur devises Dénouement de l’option le 1er Août : Si le cours comptant USD/EUR est supérieur à 1,0300, l’acquéreur du put USD/call EUR n’exerce pas son option. En effet, la cession du USD contre EUR sur le marché des changes au comptant se fera à un cours plus avantageux que le prix d’exercice de l’option. Abandon de l’option. Au contraire si le cours comptant USD/EUR est inférieur à 1,0300, l’acquéreur du put USD/call EUR va exercer son option. Il vend les 100 000 USD au cours de USD/EUR : 1.0300. le vendeur du put est tenu de lui acheter 100 000 USD au cours de change de USD/EUR : 1.0300.
  • 125. 3.2.2. Options sur devises L’acheteur du put USD/EUR réalise un gain lorsque que le cours au comptant le 1er Août est inférieur à 1.01558 (1,0300 – 1,01558 = 0,01442).
  • 126. 3.2.2. Options sur devises Exemple : Le 1er mars, une entreprise américaine vend des micro-ordinateurs à une entreprise canadienne d’une valeur de 2.000.000 de dollar canadien et à échéance de 2 mois. Pour se couvrir contre une baisse du dollar canadien, l’entreprise va se couvrir en achetant une option de vente. Données numériques : Cours spot au 1er mars : 1 CAD = 0.728 US$ Le prix d’exercice retenu : 1 CAD = 0.73 US$ Le cours de l’option (c.à.d la prime ) : 2.85 cents par dollars canadien (Le trésorier verse à la banque une prime de 2 000 000 x 0.0285=57000 US$).
  • 127. 3.2.2. Options sur devises Au 1er mai deux scénarios se présentent : 1er scénario : baisse du dollar canadien, 1 CAD=0.6520 US$. L’entreprise américaine exerce son option de vente au taux de 1CAD= 0.73 US$. Le prix des dollars canadiens ressort à 2 000 000 x (0.73 - 0.0285)=1 403 000 US$ En l’absence de couverture, le prix des dollars canadiens ressort à 2 000 000 x (0.6520) = 1 304 000 US$. L’entreprise aurait pu subir une perte égale à : 2 000 000 x (0.7280-0.6520)= 152 000 US$
  • 128. 3.2.2. Options sur devises La couverture n’est pas gratuite; elle suppose un coût égal à la prime qui a été versée lors de l’achat de l’option (2 000 000 x 0.0285=57000 US$) diminuée de la différence entre le cours spot du CAD et le prix d’exercice de l’option (2 000 000 x ((0.7280- 0.73)= - 4000). Le coût de la protection est égal : 2 000 000 x ((0.7280-0.73)+0.0285)=53000 US$ Au total, se couvrir avec une option permet de réduire la perte de change de 152 000-53000= 99000 US$
  • 129. 3.2.2. Options sur devises 2ème scénario : hausse du dollar canadien, 1 CAD=0.763 US$. Conséquence : l’exportateur abandonne son option et vends les CAD sur le marché au comptant et récupère ainsi : 2 000 000 x 0.7630= 1 526 000 US$ Une somme dont il faut retrancher le montant de la prime 1 526 000-57000=1 469 000 US$
  • 130. 3.2.2. Options sur devises Résumé : Résumé : En l’absence de couverture, l’entreprise américaine qui détient une créance en dollars canadien subit une perte dès que le cours de la devise perte dès que le cours de la devise canadienne est inférieur au cours spot canadienne est inférieur au cours spot et un gain un gain si le cours de cette devise s’apprécie si le cours de cette devise s’apprécie.
  • 131. 3.2. Les techniques de couverture externes Il existe quatre stratégies de bases des options change à savoir : 1. L’achat d’un call (option d’achat), 2. L’achat d’un put (option de vente), 3. La vente d’un call (option d’achat), 4. La vente d’un put (option de vente).
  • 132. 3.2. Les techniques de couverture externes 1. L’achat d’un call (option d’achat) : L’acheteur d’une option d’achat de devises acquiert le droit et non l’obligation d’acheter des devises à un certain prix K (prix d’exercice) , pendant une certaine durée ou à une date défnie moyennant le versement immédiat d’une prime C au vendeur de l’option. Soit TCe le cours de change de la devise à échéance. Le tableau suivant montre quand il faut exercer ou pas l’option d’achat, la valeur de l’option d’achat ainsi que le proft dégagé. TCe < K TCe > K Action Ne pas exercer Exercer Valeur 0 TCe - K PROFIT - C TCe -K-C
  • 133. 3.2. Les techniques de couverture externes Exemple 1 : supposons l’achat d’une option d’achat européenne, caractérisée ainsi : 1. Option d’achat d’Euro/MAD, 2. Prix d’exercice Prix d’exercice : K=10 MAD, 3. Prime Prime : C=2% du montant de l’option, 4. Montant Montant : 1 000 000 Euro, 5. Durée Durée : 3 mois, 6. Le cours au comptant Le cours au comptant est de 10 MAD, L’acheteur de l’option devra alors exercer son option exercer son option si le cours d’achat cours d’achat de l’euro au comptant est supérieur est supérieur à 10.2 10.2 MAD MAD. Si le cours d’achat cours d’achat de l’euro est inférieur à 10.2 inférieur à 10.2 MAD MAD, l’acheteur de l’option ne l’exercera pas ne l’exercera pas et sa perte sera égale au montant de la prime payée, soit 20.000 MAD. La fgure suivante illustre cette option.
  • 134. 3.2. Les techniques de couverture externes Proft Perte Cours comptant Proft = Proft = TCe - K- C TCe - K- C Prime C=0.02 Perte = - C Perte = - C K K
  • 135. 3.2. Les techniques de couverture externes 2. L’achat d’un put (option de vente) : L’acheteur d’une option de vente de devises acquiert le droit et non l’obligation de vendre un certain montant de devises à un certain cours K (Prix d’exercice), pendant une certaine durée ou à une date défnie, moyennant le paiement d’une prime P au vendeur de l’option de vente. Soit TCe le cours de change de la devise à échéance. Le tableau suivant montre quand il faut exercer ou pas l’option de vente, la valeur de l’option ainsi que le proft dégagé. TCe < K TCe > K Action Exercer Ne pas exercer Valeur TCe - K 0 PROFIT TCe -K-P -P
  • 136. 3.2. Les techniques de couverture externes Exemple 2 : supposons l’achat d’une option de vente européenne, caractérisée ainsi : 1. 1. Option de vente Option de vente de USD/MAD, 2. Prix d’exercice Prix d’exercice : K=11 MAD, 3. Prime Prime : P=2%, 4. Montant Montant : 1.000.000 USD, 5. Durée Durée : 3 mois, 6. Le cours au comptant cours au comptant est de 10 MAD. L’acheteur de l’option exercera exercera son option si le cours de cours de vente du vente du $, à échéance, est inférieur à 11.2 MAD est inférieur à 11.2 MAD. Si le cours de vente du dollar cours de vente du dollar est supérieur à 11.2 supérieur à 11.2 MAD MAD, l’acheteur de l’option ne l’exercera pas ne l’exercera pas et réalisera ainsi une perte égale au montant de la prime payée, soit 20 000 MAD. La fgure suivante illustre cette option.
  • 137. 3.2. Les techniques de couverture externes Proft Prime = 0.02 Cours au comptant $ /MAD Perte Proft = K-TCe-P Perte = - P
  • 138. 3.2. Les techniques de couverture externes 3. La vente d’un call (option d’achat) : Le vendeur d’une option d’achat s’engage à vendre un certain montant en devises à un cours de change (prix d’exercice) si l’acheteur exerce son droit d’option. En cédant le droit d’option, le vendeur reçoit en échange une prime. En reprenant l’exemple 1, le vendeur de cette option d’achat touchera une prime de 20 000 MAD. Cette prime constitue son gain maximal, dans le cas ou l’acheteur n’exerce pas son option. Cependant, si le cours de l’Euro à l’échéance supérieur à 10.02 MAD, le vendeur du call subira une perte qui peut être très importante comme illustré sur la fgure suivante :
  • 139. 3.2. Les techniques de couverture externes Proft K K Perte = C+K- TCe Proft = C Cours au compta nt Perte Prime
  • 140. 3.2. Les techniques de couverture externes 4. La vente d’un put (option de vente) : Le vendeur d’une option de vente s’engage à acheter un montant en devises à un cours de change (K prix d’exercice) si l’acheteur exerce son droit d’option. Le vendeur cède le droit d’option de vente et reçoit en échange une prime unitaire P. Le vendeur de l’option d’achat devra se tenir prêt à acheter le montant en devises au prix d’exercice, au cas ou l’acheteur exerce son option. En reprenant l’exemple 2, le vendeur de cette option d’achat touchera une prime de 20 000 MAD. Cette prime constitue son gain maximal, dans le cas ou l’acheteur n’exerce pas son option. Cependant, si le cours du $ à l’échéance est inférieur au point mort de 11.02 MAD, le vendeur du put subira une perte comme illustré dans la fgure suivante :
  • 141. 3.2. Les techniques de couverture externes Proft K K Proft Prime = 0.02 Cours comptant $/MAD Perte Perte = TCe+P-K
  • 142. 3.2. Les techniques de couverture externes Avantages et limites : 1.Avantages :  Souplesse d’utilisation tout en donnant la possibilité de profter d’une évolution favorable du cours de la devise : une hausse lorsqu’on est vendeur de devises ou d’une baisse lorsqu'on est acheteur de devises. 2. Limites :  Elles sont d’un montant très élevé (> 1 million de dollars),  Elles sont plus coûteuses qu’une couverture à terme  Leurs échéances sont courtes, rarement supérieur à 6 mois ou une année ;  Elles ne sont pas d’accès facile pour une clientèle non bancaire  Elles ne sont pas négociable sur un marché secondaire