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VIE DU GROUPE
La coopération agricole
jusque dans l’assiette !
p.6
FILIÈRES ET MÉTIERS
Focus sur la directive
nitrates
p.9
ENVIRONNEMENT
Maintenance
photovoltaïque : les
bonnes pratiques
p.15
Le magazine
des adhérents
de Vivadour
décembre 2014
n° 26
Réglementation
Réforme de la Politique Agricole Commune :
ce qui va changer p.18 à 20
››Nouveau mode de calcul de l’aide directe
››L’aide verte et ses conditions
››Les aides complémentaires
SOMMAIRE2
3	 n	Édito
« Oui à une agroécologie ambitieuse et performante »
4	 n	 Vie du groupe
Gamm Vert : du nouveau au rayon innovation
Communication : la coopération agricole de retour à l’écran et sur les ondes !
Consommation : Frais d’Ici, la coopération agricole jusque dans l’assiette !
Carrière : bravo et merci à Bernard Pupin !
7	 n	 Actu de la coop
Gascogn’Agri - Les Terres de Jim : nouveau partenariat entre Vivadour et les Jeunes Agriculteurs
Fêtes des silos et visites d’essais maïs : tests de variétés, réforme de la PAC et directive nitrates au
programme des dernières réunions
9	 n	 Filières et métiers
Directive nitrates : le point sur la réglementation
Évolution produit : la gamme des vins Tentations « new-look » !
Maïs semence : record de collecte en 2014
12	 n	Agronomie
Réglementation : la gestion du datura. Une obligation réglementaire !
14	 n	Environnement
Innovation : performances au rendez-vous pour la pompe solaire de Manciet
Production solaire : pour une rentabilité optimale, ne pas négliger la surveillance et la maintenance
16	 n	Innovation
Une technologie éprouvée pour une nouvelle application : drone d’engin !
18	 n	Réglementation
Amiante : des aides pour le désamiantage des bâtiments agricoles
PAC 2015 : nouvelle réforme, nouvelles règles pour vos aides directes !
21	 n	Qualité
Maïs : engagés pour la qualité et la traçabilité
Certifications :Vivadour confirme !
23	 n	 Infos pratiques
Collecte d’emballages : les nouveautés ADIVALOR
Météo : « été pourri » ? Pas si sûr…
4	 n ›
Initiative
William Servat
ÉDITOL’agroécologie, fer de lance de la politique agricole du gouvernement,
s’affiche partout : il n’existe plus un projet de recherche, une action de
communication, un programme scientifique ou technique qui ne se
drape dans l’agroécologie, se vêtant ainsi, pour citer Victor Hugo, « de
probité candide et de lin blanc ».
Cette situation n’est pas sans risque, faute d’une définition claire, vali-
dée, partagée et opérationnelle de l’agroécologie…
Risque d’opposition entre acteurs, voire entre chapelles, les uns expli-
quant qu’il s’agit d’une rupture totale et radicale des pratiques quand
d’autres identifient plutôt un continuum de bonnes pratiques agrono-
miques, valorisant les performances des agroécosystèmes.
Risque de passer d’une approche scientifique et technique à des pos-
tures politiques et sociétales, voire dogmatiques, sort qui fut réservé
à l’écologie, dont nos concitoyens ont oublié qu’il s’agit, comme
son étymologie grecque l’explicite, de la « science de l’habitat »
qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec leur
environnement.
Risque, enfin, de cacher sous un vocable flou des mesures évi-
demment contradictoires : ainsi les pouvoirs publics, dans le
même mouvement, peuvent-ils annoncer leur vision straté-
gique d’une agriculture puissante, performante sur le plan
environnemental, exportatrice, actrice de la croissance éco-
nomique et une avalanche de mesures contraignantes qui ne
permettent pas de combiner de façon équilibrée ces différentes
exigences.
Notre vision est claire : l’agroécologie, vocable dans lequel nous nous reconnaissons volontiers, peut être et
doit être une vision moderne d’une agriculture qui vise simultanément et de manière équilibrée plusieurs per-
formances (environnementales, économiques, technologiques…), en s’appuyant sur l’innovation technique et
en valorisant les processus naturels mis en œuvre au sein des écosystèmes.
Vivadour s’engage en collaboration avec les différents instituts techniques au service d’une agriculture plu-
ri-performante, puisant abondamment dans le progrès technologique, qui n’exclut aucun levier agronomique,
écologique ou lié aux usages raisonnés des intrants. Une agriculture qui ne cultive pas le « ou », la performance
ou l’environnement, mais qui décline le « et », produire plus, produire de la qualité et produire proprement.
Oui donc à une agroécologie ambitieuse et performante.
Christophe Terrain
Président de Vivadour
Président d’Arvalis Institut du Végétal
« Oui à une agroécologie
ambitieuse et
performante »
Avec DONAGRI, les
coopératives gersoises
cultivent la solidarité !
DONAGRI, fond de dotation solidaire aux
agriculteurs, est une association créée par
des agriculteurs pour venir en aides aux
professionnels gersois victimes d’acci-
dents sévères survenus au cours de leur
activité. Une initiative qui a su mobiliser le
monde agricole gersois, fortement impli-
qué pour accompagner l’association dans
sa mission en faveur de ces agriculteurs
en difficulté : organisation de collectes
de fonds, mise en place d’opérations de
communication et de médiatisation, ac-
compagnement vers la réinsertion pro-
fessionnelle ou dans la réalisation des
formalités administratives… Le champ
d’action de l’association, parrainée par
le rugbyman William Servat, est large et
permet aux agriculteurs victimes d’acci-
dent de trouver le soutien, logistique et
humain, nécessaire pour se relancer après
un accident.Les fonds récoltés permettent
notamment d’aider les victimes à s’équi-
per afin de poursuivre leur activité et ainsi
continuer à travailler. Cascap, Gersycoop,
Cerfrance Gascogne Adour, Silos Vicois,
Val de Gascogne ou encore Vivadour font
partie des entreprises et marques ger-
soises rassemblées autour de ce projet
solidaire.
En savoir plus :
DONAGRI,
12 quai des marronniers, 32000 Auch.
www.donagri.fr. - contact@donagri.fr
4
INITIATIVE Gamm Vert
Après la création d’un Gamm Vert
à Maubourguet en avril dernier,
Vivadour, par l’intermédiaire de sa
filiale Gascovert, poursuit le déve-
loppement de son réseau de ma-
gasins de proximité. Depuis peu,
le Gamm Vert d’Auch expérimente
un tout nouveau concept d’aména-
gement de la pépinière qui a op-
timisé l’espace jardinerie de l’en-
seigne auscitaine.
La filiale Gascovert du groupe Vivadour
regroupe 17 magasins, Gamm Vert et
Comptoir du Village, sur l’ensemble du
département du Gers et les cantons limi-
trophes. Cette stratégie de développe-
ment basée sur la proximité et le service
porte aujourd’hui ses fruits, puisque les
magasins Gamm Vert sont désormais lea-
ders de la jardinerie sur le département.
Le franchiseur Gamm Vert SA, avec qui Vi-
vadour conduit un partenariat constructif
et solide depuis de nombreuses années,
a récemment sollicité le groupe pour ex-
périmenter en conditions réelles leur tout
nouveau concept de pépinière sur le site
du magasin d’Auch. Très innovant, ce
procédé repose sur une structuration de
la pépinière par thèmes et gammes de
produits, la rendant de fait beaucoup plus
lisible et attractive pour la clientèle. En mai
dernier, le « staff végétal » de Gamm Vert
Du nouveau au rayon
innovation
et l’équipe du magasin d’Auch ont ainsi
transformé en quelques jours l’espace jar-
dinerie de la boutique. Le nouveau posi-
tionnement des produits par thèmes ainsi
que le balisage particulièrement informa-
tif et visuel ont immédiatement séduit la
clientèle. La saison automnale étant par-
ticulièrement propice aux plantations, ces
premiers résultats positifs devraient être
confirmés rapidement.
Alain DA DALT
Directeur des Relations extérieures
Un nouveau concept plébiscité par le CODEV
Les 2 et 3 septembre derniers, le CODEV Gamm Vert, comité de développement qui
réunit les directeurs des filières distributions grands publics des plus grosses coopéra-
tives françaises, a déplacé ses travaux sur le site de Vivadour à Auch. Ils ont alors pu
visiter le magasin Gamm Vert pour découvrir en situation réelle le tout nouvel espace
pépinière. Le nouveau concept d’aménagement a ainsi été plébiscité à l’unanimité
par les membres du CODEV, qui ont souligné la pertinence de la nouvelle implanta-
tion pépinière et la qualité du magasin dans son ensemble.
VIEDUGROUPE
HORIZONN° 26
5
Communication La coopération agricole de
retour à l’écran et sur les ondes !En 2013, le mouvement national
de la coopération agricole faisait
son apparition à l’écran pour pré-
senter au plus grand nombre les
vertus et les composantes du sys-
tème coopératif français. En 2014,
la campagne de communication se
poursuit, en radio et en télévision,
pour accroître la notoriété et faire
davantage de pédagogie sur le mo-
dèle d’entreprise.
Du 27 octobre au 21 novembre, une série
de 10 chroniques radio d’une minute, fai-
sant intervenir 10 femmes et hommes de la
coopération agricole, présentait les atouts
du modèle sur 10 thématiques centrales
telles que l’économie, l’emploi, les terri-
toires, la qualité, la gouvernance, l’interna-
tional…
En radio, place à
la pédagogie
Cette nouvelle étape de la campagne s’ins-
crit au cœur de la stratégie de montée en
puissance médiatique, pour continuer à
exposer la marque collective et médiatiser
ce qui fait la force des entreprises dans le
débat actuel : des acteurs économiques
dynamiques et puissants, basés sur des va-
leurs solidaires, engagés dans l’avenir des
territoires et capables de répondre aux en-
jeux agricoles des années à venir. Philippe
Mangin (photo ci-contre) intervenait ainsi
au sujet du modèle coopératif et de sa gou-
vernance ; Agnès Duwer (Scara) présentait
les atouts des coopératives pour l’emploi ;
Jean-Pierre Faucon (Sodiaal) mettait en va-
leur le poids de la coopération dans les ter-
ritoires ; Yvette Thomas (Charente Alliance)
évoquait les avantages du modèle coopé-
ratif pour l’économie française ; Claude
Choux (Probiolor) présentait les atouts des
coopératives pour le bio ; Jacques Mer-
cier (Coopérative de Boisseaux) mettait en
avant leurs efforts pour la préservation de
l’environnement ; Thibault Constant (In-
Vivo) illustrait la capacité d’innovation des
coopératives agricoles ; Sylvie Alem (Cave
de Monbazillac) expliquait leur travail pour
la qualité et la sécurité des produits ; Pascal
Prot (Vivescia) mettait en valeur leurs posi-
tions de leaders à l’international ; Alain Via-
laret (Blue Whale) exposait les possibilités de
développement à l’étranger pour les PME.
La coopération agricole en radio
Ces chroniques étaient diffusées chaque
matin sur France Info (à 8 h 14, du 27 au
31 octobre et du 10 au 14 novembre),
France Inter (à 8 h 19, du 3 au 7 et du 17
au 21 novembre), sur RTL et Radio Clas-
sique (respectivement à 6 h 59 et 7 h 29,
du 27 octobre au 21 novembre).
Gagner encore en
visibilité et notoriété
Pour poursuivre la stratégie de visibilité du
modèle coopératif, le film publicitaire de la
coopération agricole était à nouveau diffusé
sur TF1, France 2, France 3, France 5, iTélé
et BFM TV du 27 octobre au 23 novembre.
Le film de 30 secondes a été retravaillé afin
de maximiser l’impact et la mémorisation
du nom « la coopération agricole ». Une
version plus courte de 15 secondes a égale-
ment été créée afin de gagner en répétition
et donc en mémorisation. Pour compléter
ce dispositif, une campagne d’achat d’es-
pace sur internet permettra de valoriser la
coopération agricole et ses atouts auprès
des leaders d’opinion et des jeunes.
Une nouvelle étape de la stratégie
de communication
Cette première vague de communi-
cation publicitaire constitue le point
de départ d’une année de montée en
puissance pour la coopération agricole.
La volonté de faire davantage de péda-
gogie trouvera au cours de l’année son
prolongement à travers deux autres ac-
tions phares :
- le lancement des premiers Trophées
de la coopération agricole, qui
concernent cette année un concours
valorisant des projets et initiatives me-
nées au sein des coopératives.
- l’organisation de la première se-
maine de la coopération agricole avec
un événement programmé début
juin 2015 pour créer un temps fort de
communication nationale et régionale
pour la coopération agricole.
Extrait de la campagne publicitaire
imaginée pour promouvoir la coopération
agricole.
Philippe Mangin, président de Coop de
France.
VIEDUGROUPE
6
Consommation
Carrière
Frais d’Ici : la coopération
agricole jusque dans l’assiette !
Bravo et merci à Bernard Pupin !
Depuis le 15 octobre dernier, le maga-
sin alimentaire Frais d’Ici, installé à Por-
tet-sur-Garonne dans la banlieue de Tou-
louse, offre une toute nouvelle solution
aux consommateurs friands de produits
frais, locaux et de qualité. Lancé par
l’Union Nationale InVivo, en partenariat
avec les coopératives régionales Ferme de
Figeac, Val de Gascogne, Arterris et Viva-
dour, ce concept de distribution innovant
répond directement aux nouvelles attentes
des consommateurs telles que la traçabi-
lité, la proximité, le goût, la qualité et le
juste prix.
70 % de produits issus de
Midi-Pyrénées
Sur 550 m2
de surface de vente, Frais d’Ici
réunit plus de 2 500 produits issus du tra-
vail de producteurs et groupements de
producteurs locaux ou régionaux, dont
80 % proviennent du grand Sud-Ouest et
70 % de Midi-Pyrénées.
Une performance pour le magasin qui pro-
pose une crèmerie ainsi que des rayons
fruits et légumes, viandes et même épice-
rie et boissons, ce qui permet aux clients
de réaliser tous leurs achats dans un seul
et même lieu. Le magasin se distingue
également avec une offre de service basée
sur l’échange et le partage. Les 4 chefs de
rayon recrutés pour ce magasin sont en ef-
fet disponibles pour accompagner le client
dans son parcours, le renseigner sur l’ori-
gine ou l’histoire des produits proposés.
Un concept innovant donc, mais égale-
ment avantageux pour le consommateur
et les producteurs. En effet, en réduisant
le nombre d’intermédiaires, Frais d’Ici ap-
plique des prix justes pour le client et pour
le producteur. Parce qu’il met en place des
contrats de longue durée avec les four-
nisseurs, Frais d’Ici contribue d’autre part
à la sécurisation des débouchés des agri-
culteurs contractants. Autre innovation, et
non des moindres, les clients du magasin
peuvent donner leur avis sur les produits
qu’ils souhaiteraient voir en rayon grâce
au site internet www.fraisdici.fr. Régu-
lièrement, des événements seront égale-
ment organisés pour permettre aux clients
d’échanger avec les producteurs et de goû-
ter de nouveaux produits. Après celui de
Portet-sur-Garonne, qui fait office de test,
InVivo prévoit d’ouvrir 150 à 200 autres
magasins partout en France. Tout le monde
pourra ainsi profiter des bons produits de
la coopération agricole !
Plus d’infos : www.fraisdici.fr
Le 24 octobre der-
nier, Vivadour a
célébré la carrière
de Bernard Pupin,
directeur général
adjoint du groupe,
lors de son départ à
la retraite après 40
années passées au
service des agriculteurs et du développement
de l’agriculture locale.
Le président du groupe Vivadour, Christophe
Terrain, lui a remis la médaille Vermeil de la
Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agri-
cole. Gérard Pargade, vice-président du groupe
et vice-président de Coop de France Midi-Pyré-
nées lui a également offert le trophée symbole
de la coopération agricole réalisé par le peintre
sculpteur Daniel Fronza.
Collaborateurs d’hier et d’aujourd’hui étaient
ainsi réunis pour rendre hommage à celui que
Christophe Terrain décrit comme « un homme
fédérateur, bâtisseur et structurant ». Et de
rajouter « il a été un acteur essentiel dans le
rapprochement des coopératives et des fusions
successives qui ont permis de créer le groupe
Vivadour ».
En effet, depuis ses débuts dans les années 70
au sein de l’UUCAAB puis de la CAMA, dont
il prendra la direction en 1981, il n’aura eu
de cesse de contribuer au développement de
l’agriculture gersoise, par la création d’une dy-
namique de coopérations agricoles pérennes et
protectrices pour les agriculteurs. Il a ainsi été
de tous les combats qui ont permis de créer
un modèle coopératif moteur pour le dévelop-
pement agricole et économique du territoire.
Création de la commission engrais de l’URCA
qui permit de mutualiser les achats en 1985-86,
reprise de Bourgela en 1991,fusion avec la Pay-
sanne Bassouaise en 1991-92,il a été un acteur
moteur du rapprochement avec les différentes
coopératives constitutives du groupe Vivadour.
Proche des hommes,il s’est montré tout au long
de sa carrière très attaché à l’accompagnement
des agriculteurs en difficulté. Conscient de la
nécessité de faire progresser en permanence le
modèle agricole coopératif, il a également dé-
veloppé les services commerciaux et marketing
contribuant ainsi au redressement et à la struc-
turation des outils coopératifs du groupe.
ACTUDELACOOP
HORIZONN° 26
7
Gascogn’Agri - Les Terres de Jim Nouveau partenariat avec
les Jeunes AgriculteursLes Jeunes Agriculteurs du Gers
participaient récemment à 2 ma-
nifestations emblématiques de la
dynamique agricole et rurale. Fin
septembre, ils organisaient à Mas-
seube le traditionnel Gascogn’Agri,
événement festif mettant à l’hon-
neur notamment les concours de la-
bour. Ils étaient présents également
à Bordeaux, début septembre, pour
la première édition du festival Les
Terres de Jim…
Aux dires des organisateurs et des nom-
breux visiteurs, Gascogn’Agri 2014 est
une réussite ! Durant 2 jours, les 29 et
30 septembre derniers, plus de 2 000
visiteurs ont pu découvrir l’agriculture
gersoise sous un nouveau jour. Au pro-
gramme : concours départemental et ré-
gional de labour, concours départemental
de la race blonde d’Aquitaine, animations
festives, concert, mini ferme… Le tout
sous un soleil estival, dans le cadre remar-
quable de la base de loisirs de l’île d’Ager
à Masseube. Les deux concours de labour
ont vu le gersois Lionel Daujan s’imposer
en labour planche, lui ouvrant ainsi les
portes du concours national qui s’est tenu
lors de Terres de Jim près de Bordeaux du 4
au 7 septembre. Le concours départemen-
tal des blondes d’Aquitaine, dont la race
représente 80 % du cheptel de vaches al-
laitantes dans le Gers, est également un
passage obligé pour pouvoir participer au
concours national, qui s’est déroulé cette
année à Biarritz du 5 au 7 septembre. Près
de 500 animaux étaient attendus pour
l’occasion, parmi lesquels une quarantaine
a été retenue pour participer au concours
national lors du prochain salon de l’agri-
culture de Paris.
Au cours de l’événement, Lillian Lasserre,
président des Jeunes Agriculteurs de Mi-
di-Pyrénées, et le groupe coopératif Viva-
dour, ont pu officialiser leur engagement
et leur collaboration par la signature d’un
partenariat, renforçant ainsi l’action de Vi-
vadour aux côtés des jeunes agriculteurs,
pour l’agriculture de demain. Ce parte-
nariat vient ainsi officialiser le soutient
apporté par Vivadour aux Jeunes Agricul-
teurs pour leur participation à la première
édition du festival Les Terres de Jim (lire
encadré ci-contre).
Bernard WISS
Responsable Communication et Services
L’agriculture en fête avec Les Terres
de Jim
Lors de Gascogn’Agri, les Jeunes Agri-
culteurs du Gers ont également pré-
senté la première édition du festival Les
Terres de Jim, qui venaient d’avoir lieu à
Saint-Jean-d’Illac, près de Bordeaux. Un
événement inédit qui recevait non seu-
lement le concours national de labour
mais également le concours mondial de
la discipline. Les Jeunes Agriculteurs ont
alors pu profiter de cette vitrine pour
mettre à l’honneur les terroirs, les pro-
duits et le patrimoine gastronomique
et agricole français. Les JA du Gers ont
participé à cet événement par la tenue
d’un stand de restauration avec les spé-
cialités de Midi-Pyrénées.
200 000 visiteurs ont participé à cette
1re
édition du festival, qui se déplacera
en Lorraine en septembre 2015.
ACTUDELACOOP
8
Fêtes des silos et visites d’essais maïs
Tests de variétés, réforme de la PAC et
directive nitrates au programme des
dernières réunions
Les rendez-vous « fêtes des silos et
visites d’essais maïs » se déroulent
traditionnellement en septembre.
Cette année, le programme était
particulièrement chargé, notam-
ment sur la partie réglementaire
liée à la réforme de la Politique
Agricole Commune et à la directive
nitrates.
Tadousse, Le Houga, Jû-Belloc, Villecom-
tal, Monlezun et enfin Ségos accueillaient
en septembre dernier les réunions de pré-
sentation d’essais techniques. Les agri-
culteurs participants ont pu apprécier les
comportements des différentes variétés
de maïs mises à l’essai, présentées par les
correspondants Pioneer et les techniciens
du groupe Vivadour. Après une présen-
tation des conditions pédoclimatiques
des parcelles et de l’itinéraire cultural, les
intervenants ont décrit le comportement
de toutes les variétés grâce aux notations
des équipes techniques mais également à
partir des commentaires et expériences des
agriculteurs présents. Les résultats techni-
co-économiques seront diffusés prochaine-
ment par le service technique, après récolte
et analyse statistique de tous les essais.
PAC : changement dans le
calcul de l’aide directe
La deuxième partie des réunions portait
sur un programme réglementaire chargé
cette année, notamment au sujet de la ré-
forme de la PAC et de la nouvelle directive
nitrates. Les techniciens ont ainsi pu déve-
lopper en détail les changements qui in-
terviendront au niveau du calcul de l’aide
directe (DPU), remplacée par l’addition de
3 aides soumises à conditions, en particu-
lier l’« aide verte » (lire page 18 à 20). Cer-
taines modalités, comme par exemple la
dérogation pour la monoculture de maïs,
étaient encore en attente de réponse de la
part de la Commission au moment de ces
réunions. Les techniciens Vivadour chargés
de la veille réglementaire informeront pro-
chainement les adhérents des évolutions
de ces dispositifs par différents médias :
équipe technique, Diapason, Horizon…
Bernard WISS
Responsable Communication  Services
En savoir plus :
Les agriculteurs sont invités à contacter
leur technicien respectif et interlocuteurs
habituels pour obtenir plus de précisions
sur ces différents dispositifs.
FILIÈRESETMÉTIERS
HORIZONN° 26
9
Directive nitrates Stockage, épandage, distance
des parcours : le point sur la
réglementation
En application de la directive ni-
trates adoptée en 1991, des pro-
grammes d’actions ont été définis
et rendus obligatoires sur l’en-
semble des zones vulnérables. Ils
visent à réduire toute pollution des
eaux provoquée par les nitrates
d’origine agricole et ne concernent
que les exploitants dont une par-
tie des terres ou d’un bâtiment se
situe en zone vulnérable.
La directive nitrates prévoit des mesures
fondées essentiellement sur le respect des
pratiques agricoles et culturales tant sur un
point règlementaire qu’environnemental.
Capacité et stockage des
effluents d’élevage
Premièrement, d’un point de vue règle-
mentaire, les exploitants doivent disposer
d’une capacité de stockage (fumière, fosse
à lisier) de 7 mois pour des fertilisants de
type II (fumiers de volailles, déjections ani-
males sans litière…). Cependant, cette
capacité peut être réduite au temps ef-
fectif passé par les animaux dans les bâ-
timents grâce à un calcul individuel pour
justifier une capacité inférieure à 7 mois
tout en respectant les périodes d’inter-
diction d’épandage et les risques liés aux
conditions climatiques. Ce point ne s’ap-
plique pas au fumier dit « compact pail-
leux », c’est-à-dire au fumier qui a subi
un pré-stockage d’au moins deux mois
en bâtiment ou sous les animaux et non
susceptible d’écoulement. De plus, les ou-
vrages de stockage doivent être étanches
et gérés de manière à n’occasionner aucun
écoulement sur le milieu extérieur.
Néanmoins, le stockage des effluents peut
être réalisé au champ, même si la parcelle
est située en zone vulnérable, sous plu-
sieurs conditions :
–– Le fumier doit être compact pailleux.
–– Le stockage doit se faire en tas, sans
production d’écoulement latéral de jus.
–– En dehors des zones où l’épandage est
interdit, des zones inondables et des
zones d’infiltration.
–– La durée de stockage doit être inférieure
à 10 mois grand maximum.
–– Un délai de 3 ans doit être respecté
avant un retour sur un même emplace-
ment.
Épandage des
effluents d’élevage
Pour les fertilisants de type II, les distances
d’épandages à respecter sont les suivantes :
–– Epandage interdit à moins de 35 mètres
des cours d’eau.
–– Tolérance pour épandre à moins de 10
mètres des cours d’eau s’il y à la pré-
sence d’une couverture végétale perma-
nente de 10 mètres ne faisant pas objet
de traitement phytosanitaire.
Concernant l’épandage sur des parcelles
en pente, plusieurs intervalles ont été
définis afin de déterminer les conditions
d’épandage :
–– De 0 % à 10 % : épandage autorisé.
–– De 10 % à 15 % : épandage autorisé en
présence d’une bande enherbée semée
perpendiculairement à la pente.
–– De 15 % à 20 % : épandage interdit.
Distance des parcours
en élevage
Les distances minimales à respecter par
rapport aux cours d’eau sont les suivantes :
–– 10 m pour les volailles.
–– 20 m pour les palmipèdes.
–– Auxquels s’ajoute une bande végétali-
sée de 5 m de large entre le parcours et
les cours d’eau.
Cette directive rappelle tous les éléments
environnementaux à respecter sur les sites
d’élevage et/ou de gavage. Les consé-
quences d’un non respect de ce nouveau
programme peuvent être préjudiciables
pour l’exploitant.
Mathieu MINVIELLE
Assistant Qualité
En savoir plus :
Rendez-vous sur Diapason.
10
FILIÈRESETMÉTIERS
Évolution produit La gamme des vins Tentations
« new-look » !La gamme des vins Tentations produite
et conditionnée par le groupe Vivadour
est bien connue ! Commercialisée par la
grande distribution, elle se décline au plu-
riel en différents numéros. Sa bouteille au
design singulier la rend unique dans les
linéaires.
Aujourd’hui, pour mieux répondre aux
besoins des consommateurs, elle dispose
d’un bouchon à vis pour faciliter l’ouver-
ture et sa nouvelle étiquette aux codes très
contemporains la rend très identifiable. Il
n’a jamais été aussi simple de partager des
moments de convivialité. Et maintenant,
elle est disponible en blanc sec et moel-
leux, en rosé et en rouge, complétée par
deux vins plus élaborés, conditionnés dans
des bouteilles très qualitatives dotées d’un
bouchon en liège.
Enfin, pour que l’offre soit complète, les
vins (blanc, rosé et rouge) sont également
proposés en BIB 5 l ou 10 l, dans une nou-
velle « livrée »… aux couleurs de Tenta-
tions.
La gamme Tentations est également pré-
sente dans les boutiques des caves de Ca-
zaubon et Vic-Fezensac portant désormais
La filière en bref
La filière viticole représente 1 565 ha de vignobles répartis avant tout dans le Gers
et la zone limitrophe landaise. Les adhérents proviennent d’une douzaine de com-
munes landaises et de plus d’une soixantaine de communes gersoises.
L’encépagement des 1 565 ha se compose de 30 % de colombard, 7 % de char-
donnay, 18 % de sauvignon, 9 % de manseng, 12 % d’ugni blanc, 3 % de baco
et 12 % de rouge. La production est avant tout constituée de blanc sec, blanc
moelleux, puis de rosé sec et enfin de rouge.
Parmi les principaux produits de la gamme Vivadour, les vins se déclinent en deux
marques principales dont Tentations, réservée à la grande distribution et Monas-
tère Notre-Dame, plus traditionnelle pour les cafés, hôtels, restaurants et les par-
ticuliers.
l’enseigne « Chai du Pays d’Armagnac »,
véritable vitrine des viticulteurs et de leurs
œnologues.
Pascal DUPEYRON
Directeur Viticole
HORIZONN° 26
11
Maïs semence Record de collecte
en 2014A l’occasion du lancement de la
récolte de maïs, débutée le 4 sep-
tembre dernier, le groupe Viva-
dour a organisé la traditionnelle
visite au champ, qui a notamment
confirmé le très bon potentiel de
rendement de l’année. Retour sur
l’actualité du maïs semence.
La visite de champs de production de
maïs semence a eu lieu le 9 septembre
en présence de membres du conseil d’ad-
ministration et de représentants du syn-
dicat des producteurs de maïs semence
Armagnac Bigorre. Cette tournée qui a
confirmé le très bon potentiel de rende-
ment de l’année était également l’oc-
casion de débattre sur les résultats des
expérimentations réalisées. Deux thèmes
d’expérimentation ont apporté des résul-
tats très convaincants : le développement
de nouvelles stratégies de désherbage et
l’importance du positionnement du trai-
tement fongicide. Les réunions de bilan
de fin d’année permettront d’échanger à
nouveau sur ces thématiques et de pré-
senter de nouvelles perspectives tech-
niques intéressantes.
La campagne 2014, dont la récolte a dé-
buté le 4 septembre, se caractérise par :
–– Des semis globalement précoces
puisqu’en date du 15 mai plus de 95
% du programme étaient déjà semés.
–– Un potentiel de rendement très bon,
bien supérieur aux objectifs fixés par le
donneur d’ordres. Certains rendements
exceptionnels sur des génétiques
connues sont déjà observés. Cette an-
née 2014 restera comme une année re-
cord, tant en termes de surfaces, avec
plus de 4 000 ha semés, que de quin-
taux réceptionnés sur le site de Riscle.
–– Un effet indéniable des dates de flo-
raisons sur le potentiel de rendement
puisque sur les 3 premières semaines
de récolte, il a été observé de manière
significative que les floraisons les plus
précoces sont celles qui obtiennent les
meilleurs rendements. Il restera à véri-
fier cela à l’avenir.
Cette campagne oblige ainsi à optimi-
ser au maximum l’usine de Riscle afin
de rentrer la collecte selon les exigences
fixées par le donneur d’ordres. La météo
favorable de septembre et la forte mobi-
lisation des équipes terrain et usine per-
mettent de récolter avec une très bonne
cadence journalière et d’être en phase
avec les objectifs fixés par le partenaire
semencier.
Benoit LAMOUROUX
Responsable technique Semences
12
Réglementation La gestion du datura.
Une obligation réglementaire !Le datura s’est considérablement
développé cette année et a envahi
de nombreuses parcelles de maïs,
tournesols, cultures en dérobés
et même les prairies. Les mesures
préventives (plan de surveillance
sanitaire, agréage, nettoyage,
battage, désherbage) visent à as-
surer le bon respect de la régle-
mentation sur la contamination
des productions végétales. Aussi
il est important de bien maîtriser
le désherbage des cultures afin de
respecter cette nouvelle réglemen-
tation et assurer une bonne quali-
té sanitaire des récoltes.
Le datura stramoine (datura stramonium
L), adventice très toxique classé parmi
les « substances indésirables dans les ali-
ments », fait l’objet d’une réglementation
renforcée depuis le 16 juin 2011. Son
éradication est désormais une priorité sur
notre territoire.
Le datura, une
plante toxique
Le datura est une plante annuelle de la
famille des solanacées. Cette adventice
a une période de levée préférentielle qui
s’échelonne du printemps jusqu’à la fin de
l’été. De plus en plus présente sur le ter-
ritoire, elle pénalise fortement les rende-
ments et la qualité de la récolte. En effet,
le datura stramoine est une plante riche en
alcaloïdes et tous les organes de la plante
contiennent ces substances : feuilles,
fleurs, graines,…
Une étude récente montre qu’il suffirait
d’un pied de datura pour 25 m² pour
provoquer des intoxications aigües et
mortelles chez les bovins via l’ensilage.
De plus, une plante adulte produit 15
à 20 capsules (fruits) et chacune d’elle
contient de 80 à 100 graines, soit un to-
tal de 1200 à 2000 graines par plante.
Il est impératif de bien maîtriser cette
adventice dans les cultures pour limiter
sa prolifération et la contamination des
récoltes.
La réglementation
Datura stramonium L, reconnu graine
nocive et toxique pour la santé publique,
est depuis 2002 réglementée dans
l’alimentation animale par la directive
2002/32/CE « Substances indésirables
dans les aliments pour animaux ». En
2009, la directive 2009/141/CE élargit
la réglementation à toutes les espèces
de datura (datura stramonium, datura
metel, datura discolor…). La présence
de cette graine (toutes espèces de da-
tura) dans les aliments peut entraîner
une mortalité importante des élevages.
La teneur maximale fixée par la régle-
mentation est de 1 000 mg/kg dans les
aliments et matières premières à desti-
nation de l’alimentation animale (maïs,
céréales à paille, tournesol…). Cette évo-
lution réglementaire fait suite à l’avis de
l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité
des Aliments) qui a conclu, dans son avis
du 9 avril 2008, que les alcaloïdes tropa-
niques étaient présents dans toutes les
espèces du genre datura et qu’il conve-
nait donc d’étendre à toutes les espèces
la portée des teneurs maximales établies
pour datura stramonium L. (de la direc-
tive 2002/32/CE), afin de protéger la san-
té des animaux. Le Règlement européen
574/2011 du 16 juin 2011 vient renfor-
cer cette directive de 2009.
La lutte contre le datura
Le datura est une plante qui a des levées
très échelonnées qui peuvent s’étaler du
printemps à la fin de l’été. Il est difficile de
la maîtriser dans les zones où la végétation
couvre peu le sol (fournières). En effet,
dans ces zones où la culture ne couvre pas
totalement le sol, le datura va profiter de
la lumière et poursuivre ses levées jusqu’à
ce que les plantes cultivées se soient suffi-
samment développées. Il convient d’inter-
AGRONOMIE
HORIZONN° 26
13
venir au-delà pour assurer le contrôle des
levées tardives.
La maîtrise du datura
selon la culture
Le tournesol
Plusieurs stratégies permettent un bon
contrôle du datura dans le tournesol. Le
choix du programme de désherbage dé-
pendra essentiellement du niveau d’infes-
tation de la parcelle.
–– Faible pression datura : dans ces situa-
tions, un programme de désherbage
en pré-levée à base de RACER ME®
(flurochloridone) peut être envisagé. La
dose de RACER ME®
sera adaptée à la
pression adventice de la parcelle, mais
il ne faudra pas descendre en dessous
de 2 l/ha.
–– Forte pression datura : dans ces par-
celles, le recours à des variétés tolé-
rantes aux herbicides de post-levée est
obligatoire. L’utilisation de PULSAR 40®
(imazamox) sur variétés de tournesol
oléique Clearfield®
et EXPRESS SX®
(tri-
bénuron-méthyle) sur des variétés de
tournesol oléique Expressun®
permet
une bonne maîtrise du datura dans les
situations difficiles. Ces 2 herbicides
appartiennent à la famille des sulfonylu-
rées, famille très utilisée pour le désher-
bage des céréales. Des cas de résistance
de mauvaises herbes ont été identifiés,
aussi l’utilisation de ces solutions herbi-
cides ne doit se faire que dans ces si-
tuations difficiles afin de préserver leur
efficacité.
Le désherbage mécanique peut aussi être
envisagé pour maîtriser les levées de datu-
ra jusqu’à ce que le tournesol ne couvre
plus le sol. Son efficacité et sa faisabilité
restent cependant plus aléatoires.
Le maïs
Pour un bon contrôle du datura dans le
maïs, il est nécessaire d’intervenir en post-
levée. Cette intervention peut venir en
complément d’une intervention de pré-le-
vée avec CAMIX®
(S métolachlore et mé-
sotrione).
Les solutions de désherbage à base de
tricétones restent les plus efficaces : CAL-
LISTO®
, ELUMIS®
(Mésotrione - nicosul-
furon), LAUDIS®
WG (isoxadifen-éthyl
tembotrione) + Actirob®
(huile). Dans
des parcelles très sales, il sera parfois né-
cessaire d’intervenir en 2 passages de
post-levée afin de bien contrôler les levées
tardives de datura. Les traitements en di-
rigé permettront de décaler la post-levée
encore plus tardivement, notamment dans
les zones les plus claires des parcelles.
Le soja
Le soja est très sensible à la concurrence
des mauvaises herbes. Le faible dévelop-
pement végétatif ne permet pas de limiter
les levées tardives de datura. Pour obtenir
une efficacité correcte sur cette adventice,
il est nécessaire de pratiquer 2 interven-
tions en post-levée à base de Pulsar 40®
(imazamox) 0,62 l/ha + MIX IN®
1 l/ha
(huile) à un stade de 4 feuilles maximum.
Enfin, pour un bon contrôle des daturas
dans les exploitations, la lutte doit aussi se
faire aux abords des parcelles cultivées et
dans les parcelles non cultivées en été. Il
est nécessaire de bien entretenir les abords
des parcelles, passages d’enrouleurs…
Il est aussi important de bien nettoyer le
matériel de travail du sol et le matériel
de récolte afin de ne pas contaminer les
parcelles entre elles. Le technicien de Vi-
vadour* accompagne les adhérents de la
coopérative pour élaborer une stratégie de
lutte contre le datura sur leur exploitation.
A savoir !
« Les produits phytosanitaires ne sont pas des
produits anodins, ni pour l’environnement, ni
pour la santé des utilisateurs. Lisez soigneu-
sement l’étiquette, elle vous informe sur les
précautions à prendre. C’est elle qui fait foi
en dernier ressort.Vous pouvez consulter
notre dépliant explicatif sur la lecture d’une
étiquette ou notre guide de bonnes pratiques
d’utilisation des produits phytosanitaires. Pour
plus d’informations, contactez votre technicien
Vivadour. » BSV et Agroconseils consultables
sur Diapason.
*Vivadour est certifié pour le Conseil et la Distribution de
produits phytopharmaceutiques aux utilisateurs profession-
nels (n° agrément MP02181).
Stéphane BALLAS
Responsable des Cultures contractuelles
Marianne DECLA-MERIC
Ingénieure Progrès technique et
Développement durable
14
Innovation Performances au rendez-vous
pour la pompe solaire de MancietDans le précédent numéro du ma-
gazine, il était fait état de la mise
en service d’une pompe solaire au
cours du mois de juin. Aujourd’hui,
retour en détails sur les premiers
résultats positifs de ce dispositif
innovant.
« Les pompes solaires, ça ne marchera ja-
mais » pouvait-on entendre régulièrement
de la part des plus sceptiques. Et pourtant,
aujourd’hui, à en croire les premiers résultats
de ce nouveau dispositif, ça marche ! La si-
tuation à résoudre était simple : parvenir à
pomper 10 000 m3
d’eau en 70 jours, sur
plus d’un kilomètre de longueur, avec des
dénivelés successifs, allant de 10 à 12 m. Plu-
sieurs solutions avaient alors été envisagées
pour atteindre l’objectif de 120 m3
d’eau par
jour : groupe électrogène fuel, alimentation
électrique fixe ou alimentation solaire. Il a
finalement été décidé de mettre en place
un pompage solaire autonome, au fil du so-
leil, avec une puissance solaire installée de 3
Kwc. Malgré sa taille relativement réduite,
l’installation est l’une des plus importantes
en France à ce jour.
Des résultats supérieurs
aux prévisions
La solution retenue, à savoir une pompe
immergée, permet un auto-amorçage du
système. De faible encombrement, avec
un diamètre ne dépassant pas 15 cm et un
poids de 16 kg, la pompe reste facilement
adaptable sur flotteur et déplaçable après
installation. L’auto-amorçage facilite l’utilisa-
tion de ce type de matériel, qui se met en
route et s’arrête de manière autonome. Il est
ainsi très facile de conditionner le démarrage
et l’arrêt à des sondes sans nuisance sonore.
Les performances mesurées cet été, malgré le
déficit d’ensoleillement, sont supérieures aux
prévisions. Lors des meilleures journées, le dé-
bit instantané a même atteint plus de 200 m3
,
la moyenne se situant entre 150 et 200.
Sur le plan économique, le coût d’investis-
sement est inférieur à 8 000 € HT. Le temps
de retour sur investissement par rapport aux
autres systèmes envisagés est quant à lui in-
férieur à 8 ans, sans tenir compte du fait qu’il
est possible de recourir aux panneaux so-
laires pour d’autres utilisations. Par exemple,
si les panneaux sont utilisés deux mois ail-
leurs sur l’exploitation, le temps de retour
descend à moins de 3 ans. Dans certains cas,
ce temps de retour peut passer sous la barre
des 2 années, dès lors que les volumes pom-
pés commencent à être plus significatifs. A
noter également qu’il est possible de suivre
et de piloter ces pompes à distance, via un
système de télégestion. Des utilisations an-
nexes ont été développées sur ce site avec
notamment une antenne du réseau d’irriga-
tion pour remplir un abreuvoir. De même,
après la campagne d’hivernage, le système a
été conçu pour pouvoir être déplacé et adap-
té afin de fournir de l’électricité pour d’autres
utilisations sur la même exploitation agricole.
A noter cependant que quelques cas de fi-
gures restent non réalisables à ce jour en
version solaire : enrouleurs standards, fortes
utilisations nocturnes… Ces applications
sont en cours de développement chez tous
les fabricants de pompes.
De nombreux projets
à l’étude
Une quinzaine d’études a été lancée dans
la région Midi-Pyrénées et la gamme de
pompes existantes permet aujourd’hui d’at-
teindre des capacités importantes. Un des
dossiers les plus intéressants concerne un cas
de figure qui s’approche des plus grandes
installations européennes. Des projets parti-
culiers concernant d’autres utilisations que le
remplissage comme les pivots ou les enrou-
leurs modifiés sont également à l’étude.
Frédéric MARCATO
Directeur Vivanat
En savoir plus  !
Bureau d’études de la ferme expérimentale
de Riscle.
Coûts d’exploitation cumulés
du pompage sur 20 ans
ENVIRONNEMENT
15
HORIZONN° 26
Production solaire En bref
Pour une rentabilité optimale,
ne pas négliger la surveillance
et la maintenance
Après plusieurs années de fonc-
tionnement, les installations
solaires montrent les premiers
signes de fatigue. Or, la rentabilité
de ces outils ne peut se faire que
sur le long terme. Certaines règles
de maintenance sont donc à res-
pecter pour optimiser l’efficacité
technique et économique de ces
dispositifs.
Pour dresser un état des lieux de la situation
et préserver au maximum les installations
d’un vieillissement précoce, une trentaine
d’opération de maintenance préventive a
été effectuée cet été par Sébastien Fauquet.
Un système de surveillance des installations
à également été mis en place. Des opéra-
tions de maintenances simples permettent
en effet d’entretenir la performance des
installations et de limiter ainsi les risques
d’incendies. La majorité des compagnies
d’assurance demande d’ailleurs de fournir
ce type de document de vérification. Les
premiers retours de chantiers confirment
l’utilité absolue d’effectuer ces opérations,
en particulier pour les installations dépas-
sant 15 KWc. Des points d’échauffement
peuvent en effet apparaître dans le cas où
l’installation n’est pas vérifiée. De même,
le nettoyage des onduleurs entraîne un re-
gain de productivité et réduit le risque de
chauffe sur ces appareils. La surveillance
par télégestion permet de s’assurer rapide-
ment d’être prévenu d’une panne critique,
comme la coupure de l’installation par
exemple. Elle permet aussi de suivre le vieil-
lissement de son exploitation et de le com-
parer aux autres installations voisines. De
nombreuses pannes critiques peuvent ainsi
être évitées si la perte de production est dé-
tectée avant la panne. Enfin, la possibilité
d’analyser le fonctionnement (onduleur par
onduleur) permet également de diagnosti-
quer la source du dysfonctionnement.
Frédéric MARCATO
Directeur Vivanat
Biomasse
La parution des décrets permet de com-
biner nouvelle PAC et production de bio-
masse. À suivre.
VIVANAT
Développement de l’épandage en vigne
cet hiver. Les produits, 100 % végétaux
et utilisables en agriculture biologique,
seront disponibles après les vendanges.
Méthanisation
Le projet METHAPALM a été lancé cet
été en collaboration avec les Produc-
tions Animales. Après deux années
d’étude, trois modèles de méthani-
seurs à l’échelle de l’exploitation ont
été sélectionnés pour évaluer leur per-
formance sur la filière canard dans un
premier temps. Deux sites ont déjà été
retenus.
Eaux Vives
La concertation avec la DDT (Direction
Départementale des Territoires) a dé-
bouché sur le dépôt des premiers dos-
siers retenus parmi les 200 sélectionnés
à ce jour. Les inscriptions sont toujours
possibles auprès du service développe-
ment avant la fin de l’année en cours.
Nouveauté : service également dispo-
nible pour les viticulteurs désirant ins-
taller du goutte à goutte dans le cadre
d’une restructuration.
News Bioplastiques
Signature d’un partenariat avec la socié-
té Végéplast pour étudier le développe-
ment de nouvelles générations de bio-
plastiques issus de co-produits agricoles
du groupe Vivadour.
Frédéric MARCATO
Directeur Vivanat
16
Une technologie éprouvée pour une nouvelle application
Drone d’engin !Un drone de l’anglais « faux-bour-
don », également appelé UAV
(pour Unmanned Aerial Vehicle),
est un aéronef sans pilote, télé-
commandé à distance ou auto-
nome qui peut éventuellement
emporter une charge utile, desti-
née à des missions de surveillance,
de renseignement, d’exploration,
de combat, de transport, etc.
Cette technologie qui semble assez ré-
cente est pourtant développée depuis la
première guerre mondiale principalement
par l’armée. Comme d’autres engins uti-
lisés par les forces militaires se retrouvant
aujourd’hui utilisés par l’industrie, le drone
civil actuel hérite d’un mélange entre aéro-
modélisme et nouvelle technologie.
Son utilisation civile devient répandue dans
le domaine de l’audiovisuel, du contrôle
des installations ou le diagnostic ther-
mique des bâtiments industriels (ou habi-
tations) et plus récemment dans la surveil-
lance des voie ferrées et dans l’agriculture
avec de nouveaux services embryonnaires
pour le conseil agronomique.
Les drones sont en effet utilisés depuis peu
pour la cartographie des parcelles, l’obser-
vation de dégâts sur cultures (gibiers) ou
l’agriculture de précision. Comment ce
nouvel outil pourrait-il trouver sa place
dans l’agriculture de demain et être utilisé
à des fins agronomiques pour le pilotage
des cultures ?
Vivadour avec le concours d’Ovalie Inno-
vation s’inscrit donc dans un projet de
recherche et développement dans le but
d’évaluer et de découvrir des utilisations
futures pour ce nouvel outil.
Son utilisation devrait permettre de conce-
voir une nouvelle offre de conseil agricole
grâce au développement :
–– d’un système d’imagerie drone longue
portée apportant réactivité, flexibilité et
haute résolution,
–– d’algorithmes de traitement d’image,
–– de modèles agronomiques associés.
Soutenu par un financement FUI (Fonds
Unique Interministériel), labellisé par les
pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest In-
novation et Aerospace Valley, ce projet doit
durer 4 ans et permettre de trouver des
applications concrètes pour les grandes
cultures (maïs, blé, colza, tournesol). Il
s’inscrit dans le contexte stratégique et
économique de l’agriculture de précision.
Il s’agit pour l’agriculteur de maximiser les
revenus de l’exploitation tout en minimi-
sant l’impact environnemental des pra-
tiques agricoles en modulant les intrants
au niveau intra-parcellaire.
La primeur de ce consortium est de réu-
nir autour de la table et dans les champs
des partenaires spécialistes de la techno-
logie drone (concepteurs), du traitement
de l’imagerie, des modèles agronomiques
et de la mise en place et distribution des
services agricoles pour la gestion de la fer-
tilisation, du désherbage, de l’irrigation…
Les principaux partenaires
–– Delair-Tech est une PME start-up qui
conçoit, produit, commercialise des solu-
tions d’observation aérienne par drones
de longue endurance pour les secteurs
industriels et agricoles. Delair-Tech est
aujourd’hui la seule société à proposer
des produits capables de s’insérer dans
l’espace aérien civil sur de grandes dis-
tances et est ainsi la référence pour les
missions de surveillance de réseaux, la
cartographie de grands espaces ou en-
core la réalisation de mesures environ-
nementales en milieux inaccessibles.
Egalement spécialisée dans le traitement
des images elle garantit à ses clients un
service personnalisé de la prise de vue à
la livraison des données.
–– Les Instituts techniques (Arvalis et le
Cetiom) qui apporteront leur capaci-
té d’expérimentation et leur expertise
agronomique.
–– L’union de coopérative InVivo qui fera
évoluer ses Outils d’Aide à la Décision
(OAD).
HORIZONN° 26
17
INNOVATION–– Les Laboratoires de recherche acadé-
mique de l’INRA (modèles agrono-
miques) et du LAAS-CNRS (capteurs).
–– Arterris, Terres du Sud, Ovalie-Innova-
tion qui apporteront leur expertise du
terrain et se feront le relais des attentes
des agriculteurs.
Aussi, bientôt, les agriculteurs pourront
admirer dans le ciel le vol d’un oiseau un
peu particulier (à ne pas confondre avec
les palombes !). Sa mission sera de prendre
des images parcellaires et d’alimenter en
données un nouvel OAD.
Stéphane BALLAS
Chargé de projet Ovalie Innovation.
Chronologie et historique
1915. Naissance des premiers prototypes
d’avions sans pilote radiocommandés par
l’armée sans être réellement utilisés sur le
terrain des opérations.
1930. Le nom de « drone » (faux-bourdon
ou mâle de l’abeille, en anglais) est don-
né en Grande-Bretagne aux avions cibles
dont le vol est bruyant, lent et à la durée
de vie éphémère.
1954. Les drones développés par les Amé-
ricains durant la guerre froide sont enga-
gés sur le terrain au Vietnam.
1990. La doctrine de la guerre « zéro
mort » donne la priorité aux drones armés,
déjà utilisés pendant la guerre Iran-Irak.
Années 2000. Utilisés dans les principaux
conflits ou opérations de maintien de
la paix, les petits drones commencent à
trouver des usages civils pour la sécurité,
la recherche, la surveillance ou l’inspection
dans des environnements sensibles ou
dangereux.
2012. La France, à travers la Direction Gé-
nérale de l’Aviation Civile, est le premier
pays à élaborer avec les professionnels une
réglementation encadrant précisément
l’usage des drones civils.
Les atouts du drone
La précision
De l’ordre du centimètre. Les drones peuvent, suivant les capteurs utilisés, capter des
résolutions très fines permettant d’exploiter des informations nouvelles comme la détec-
tion des adventices (projet Européen Rhea qui associe la télédétection des adventices par
drone au traitement localisé par robot).
La flexibilité et la souplesse d’acquisition
Contrairement à d’autres outils comme le satellite, qui ne permet pas d’être à un instant
donné au-dessus des parcelles, le drone peut être déployé en une vingtaine de minutes
par l’opérateur et ne pas être gêné par la couverture nuageuse (vol sous les nuages à
moins de 150m d’altitude).
Le prix
Le marché du drone est en plein essor mais reste très jeune. Il est difficile aujourd’hui de
définir des prix d’acquisition sachant que cette technologie évolue très vite. Cependant,
son prix restera abordable car ce type de drone peut suivre plusieurs centaines d’hectares
par jour…
Le drone n’a pas vocation à devenir un OAD à lui seul mais les avantages énoncés
ci-dessus pourraient permettre d’alimenter plus précisément et à moindre coût des mo-
dèles déjà existants sur le marché pour la modulation d’azote, l’irrigation, les traitements
phytosanitaires, les prévisions de rendement et la détection de certains insectes ou de
mauvaises herbes.
Les start-up qui poussent comme des champignons doivent encore prouver le
bien-fondé de cette nouvelle solution technologique. Malgré tout, les premiers es-
sais auront lieu lors des campagnes prochaines pour notre coopérative, promesses
d’un développement sans limite. L’utilisation du drone en agriculture ne fait que
commencer, à nous de l’exploiter au maximum et d’en tirer le meilleur au service
des agriculteurs.
18
Amiante PAC 2015
Nouvelle réforme, nouvelles
règles pour vos aides directes !
Au mois de mai 2015, le dossier
PAC sera le premier de la réforme
qui sera en vigueur jusqu’en
2019. Mais l’assolement doit tenir
compte des nouvelles règles dès
cet automne.
Un nouveau calcul de
l’aide directe
LE DPU (droit à paiement unique) est rem-
placé par l’addition de 3 aides :
1.	Le DPB (droit à paiement de base) est
calculé par rapport à la moyenne 2014
des DPU comparée à la moyenne natio-
nale et convergera en plus ou en moins
à 70 % vers la moyenne nationale d’ici
2019. D’ici le printemps, la DDT com-
muniquera une estimation de ce DPB
jusqu’en 2019.
2.	Le paiement redistributif est mis en
place par la France. C’est une aide sup-
plémentaire aux 52 premiers ha (avec
transparence Gaec) qui sera progressive
jusqu’en 2019.
3.	L’aide verte représente 30 % du total
de l’aide directe à l’hectare, elle est sou-
mise à conditions.
L’aide verte et
ses conditions
Cette aide va représenter 30 % des aides
directes et sera soumise à 3 conditions :
5 % de surfaces d’intérêt écologique
(SIE)
L’exploitation doit comporter au mini-
mum 5 % de surfaces d’intérêt écolo-
gique calculé sur la SAU (Surface Agricole
Utile) diminuée des cultures pérennes.
Elles comportent des éléments topogra-
phiques (haies, arbres, bandes tampons,
mares…), des taillis à courte rotation, des
surfaces boisées, des cultures dérobées
ou à couverture végétale et des plantes
fixant l’azote. Le tableau présenté en page
Des aides pour
le désamiantage
des bâtiments
agricoles
L’arrêté du 21/12/2012 réglemente la
destruction et la réhabilitation des bâti-
ments agricoles susceptibles de contenir
de l’amiante.
Diverses obligations concernent les
bâtiments construits avant 1997 :
–– Obligation de faire réaliser un re-
pérage de matériaux et de produits
contenants de l’amiante par un or-
ganisme certifié.
–– En cas de démolition, ce repérage
spécifique d’amiante dans le bâti-
ment est obligatoire.
–– La démolition et le retrait des pro-
duits amiantés sont obligatoire-
ment réalisés par une entreprise
certifiée.
Des dispositifs incitatifs existent
pour faciliter ces démarches :
–– Plan de modernisation des bâti-
ments d’élevage (PMBE) : il priorise
les dossiers de désamiantage et
subventionne les frais liés à la réha-
bilitation des parties amiantées.
–– Accompagnement fiscal : l’adminis-
tration fiscale permet de déduire le
montant des travaux de désamian-
tage réalisés du résultat imposable
de l’exploitation.
En savoir plus :
Renseignements et accompagnement :
- Technicien référent Vivadour habituel
- Services de la Direction Départementale
des Territoires : 05 62 61 46 46
RÉGLEMENTATION
HORIZONN° 26
19
20 liste ces éléments et leur équivalence
pour permettre de calculer le taux de SIE
sur l’exploitation. Des dérogations à cette
obligation existent pour les systèmes in-
tégrant beaucoup de prairies ou de gel.
Nouveauté : ces SIE devront figurer au
15 mai dans la déclaration PAC.
Maintien des surfaces de prairies per-
manentes
Il faut maintenir sur l’exploitation la tota-
lité des prairies déclarées permanentes en
2014.
Diversité d’assolement
Il faut prendre en compte la SAU diminuée
des surfaces pérennes (boisement, prairies
permanentes, arboriculture…) :
–– Si surfaces arables inférieures à 10 ha :
pas d’obligation.
–– Si surfaces arables entre 10 et 30 ha :
obligation d’avoir 2 cultures différentes.
–– Si surfaces arables supérieures à 30 ha :
obligation d’avoir 3 cultures différentes.
La culture principale doit représenter moins
de 75 % de la SAU et les deux cultures
principales ensemble moins de 95 %.
Pour comptabiliser le nombre de cultures
dans l’assolement, la distinction se fait par
le genre botanique. Ainsi par exemple,
tous les maïs (conso, semences, doux…)
et les blés (tendre et dur) comptent pour
une culture. Mais les cultures d’hiver et de
printemps comptent pour 2 cultures (orge
par exemple).
Des dérogations existent pour les sys-
tèmes en herbe ou en jachère.
Pour les maïsiculteurs (monoculture ou sur-
face maïs  75 %), une dérogation devrait
prendre effet en 2015. Elle consiste en l’im-
plantation d’un couvert hivernal semé au
plus tard 15 jours après la récolte du maïs et
détruit au plus tôt le 1er
février. Pour les sols
à plus de 25 % d’argile, la destruction du
couvert sera possible dès le 15 décembre.
Cette démarche restera volontaire pour le
producteur et il s’engagera dans une cer-
tification spécifique pour une durée de 3
ans. Elle fera partie de la déclaration PAC du
15 mai 2015 et sera contrôlée à l’automne
2015. Ainsi pas d’obligation de couvert
derrière maïs dès cet hiver pour respec-
ter le verdissement en 2015.
D’autres aides
complémentaires…
Suivant les productions (majoritairement
liées à l’élevage), il existe des aides cou-
plées.
De plus, le deuxième pilier de la PAC pro-
pose différentes aides liées à l’environ-
nement sous forme de MAEC (mesures
agro-environnementales et climatiques).
Les modalités ne sont pas encore connues.
Il suffit de consulter régulièrement le
portail Diapason sur le site internet :
www.vivadour.coop.
Glibert LANIES
Responsable Services aux agriculteurs
En savoir plus
Votre technicien Vivadour est à votre
écoute pour optimiser ces mesures sur
votre exploitation.
››Suite page 20
RÉGLEMENTATION
20
Liste des Surfaces d’Intérêt Écologique (SIE)
Définition Equivalence
Terres en jachère Terres non utilisées pour la production agricole. 1 m² = 1 m² SIE
Terrasses Celles protégées au titre des BCAE. 1 mètre linéaire (ml) = 2 m² SIE
Haies et bandes boisées Largeur maximale : 10 m. 1 ml = 10 m² SIE
Arbre isolé Diamètre minimal de la couronne : 4 m. Arbres têtards dont le diamètre de la couronne est inférieur à 4 m retenus. 1 arbre = 30 m² SIE
Arbres alignés
Diamètre minimal de la couronne : 4 m, moins de 5 m entre les couronnes. Arbres têtards dont le diamètre de la
couronne est inférieur à 4 m retenus.
1 ml = 10 m² SIE
Groupes d’arbres et bosquets Dont les couronnes se chevauchent et forment un couvert d’une surface maximale de 0,3 ha. 1 m² = 1,5 m² SIE
Bordures de champ Largeur minimale : 1 m, largeur maximale : 20 m. Pas de production agricole. 1 ml = 9 m² SIE
Mare Surface maximale de 0,1 ha. 1 m² = 1,5 m² SIE
Fossés Largeur maximale de 6 m dont cours d’eau d’irrigation ou drainage. 1 ml = 6 m² SIE
Murs traditionnels en pierre
Construction en pierres naturelles, de type taille, blanche sans utilisation de matériaux type béton, par opposition au
mur de type maçonnerie, soutènement… Hauteur minimale : 0,5 m, hauteur maximale : 2 m, largeur minimale : 0,1 m,
largeur maximale : 2 m.
1 ml = 1 m² SIE
Bandes tampons
Deux catégories :
– Le long des cours d’eau : celles protégées par la BCAE bande tampon et les directives nitrates et phyto. Largeur
maximale de 10 m et peut englober des bandes de végétation ripicole jusqu’à 10 m
– les autres bandes tampons situées sur terre arable ou adjacentes. Largeur minimale : 5 m, largeur maximale : 10 m
pas de production agricole. Pâturages et fauche autorisés.
1 ml = 9 m² SIE
Hectares en agroforesterie
Terres arables admissibles (moins de 100 arbres/ha) et sur lesquelles un soutien qui répond aux conditions en vertu
desquelles un soutien est ou a été accordé dans le cadre du développement rural (2e pilier) à l’installation d’un système
agroforestier.
1 m² = 1 m² SIE
Bandes d’hectares admissibles
le long des forêts
Largeur minimale : 1 m. Production agricole possible.
1 ml = 9 m² SIE (sans
production)
1 ml = 1,8 m² SIE (avec
production)
Taillis à courte rotation
Liste des taillis à courte rotation (admissibles aux DPU depuis 2010) : Erable sycomore, Aulne glutineux, Bouleau
verruqueux, Charme, Châtaignier, Frêne commun, Merisier, Espèces du genre Peuplier, Espèces du genre Saule,
Eucalyptus, Robinier. Ni engrais, ni phytos.
1 m² = 0,3 m² SIE
Surfaces boisées 1 m² = 1 m² SIE
Surfaces portant des plantes
fixant l’azote
Liste des espèces fixant l’azote et contribuant à améliorer la biodiversité, implantées pures ou en mélanges entre-elle
(reprise des cultures du plan protéines) : Pois, Féverole, Lupins, Lentilles, Pois chiche, Soja, Luzerne cultivée, Trèfles,
Sainfoin, Vesces, Mélilot, Serradelle, Fenugrec, Lotier corniculé, Minette, Gesses, Haricots, Flageolets, Dolique, Cornille,
Arachide.
1 m² = 0,7 m² SIE
Surfaces portant des cultures
dérobées ou à couverture
végétale
Deux catégories : ­
– Surfaces avec herbe semée en dérobé sous al culture, ou couvert intermédiaire réalisé par le semis d’un mélange
d’espèces.
– Semis entre le 1er
 juillet et le 1er
 octobre d’un mélange de deux espèces parmi (que ce soit pour un couvert directive
nitrate ou non) :
Graminées : avoines, blés, bourrache, brôme, cresson alénois, dactyle, fétuque, fléole, maïs, millet, mohas, orge, pâturin
commun, ray-grass, seigles, sorgho fourrager, triticale, X-Festulolium.
Polygonacées : sarrasin.
Brassicacées : cameline, colzas, chou fourrager, moutardes, navet, navette, radis (fourrager, chinois), roquette.
Hydrophyllacées : phacélie.
Linacées : lins.
Astéracées : niger, tournesol.
Fabacées : féveroles, fenugrec, gesses cultivées, lentilles, lotier corniculé, lupins (blanc, bleu, jaune), luzerne cultivée,
minette, mélilots, pois, pois chiche, sainfoin, serradelle, soja, trèfles, vesces.
1 m² = 0,3 m² SIE
QUALITÉ
HORIZONN° 26
21
Maïs Engagés pour la qualité
et la traçabilitéMembre fondateur de l’associa-
tion Charte Qualité Maïs Classe A,
Vivadour s’est engagé pour la tra-
çabilité et l’amélioration continue
de la qualité physique et sanitaire
du maïs. Comme chaque année,
il s’agit désormais pour les adhé-
rents de compléter et retourner le
contrat d’engagement pour main-
tenir l’appellation « maïs classe
A » de la collecte du groupe.
Ce contrat (voir ci-dessous) récapitule l’en-
semble des règles à respecter pour garantir
la qualité de la collecte au titre de l’appel-
lation « maïs classe A ». Les adhérents de
la coopérative doivent alors compléter ce
contrat et le retourner à Vivadour avant le
premier apport de maïs. L’objectif de l’as-
sociation consiste à réduire au minimum,
par des moyens appropriés, de la semence
jusqu’au chargement, la présence fortuite
de grains de maïs potentiellement issus de
variétés génétiquement modifiées. Ainsi,
avec le soutien du groupe Vivadour, elle
œuvre à promouvoir des actions visant à
maîtriser la qualité physique et sanitaire
de tous les maïs, notamment en limitant
le développement des fusariums, générant
les mycotoxines de champ, et des plantes
porteuses de graines toxiques, notam-
ment le datura.
Les règles à respecter
Au titre de ce contrat, l’adhérent Vivadour
s’engage à respecter plusieurs conditions
permettant d’assurer une bonne qualité
de maïs et sa traçabilité :
–– Conserver une preuve des achats de se-
mences (étiquettes SOC, et/ou factures,
et/ou bons de livraison).
–– Nettoyer les semoirs et le matériel de
récolte afin d’éviter des contaminations
croisées (autres espèces).
–– Veiller à la propreté intérieure et exté-
rieure des moyens de transport.
–– Veiller particulièrement au bon réglage
de la moissonneuse-batteuse permet-
tant une bonne qualité physique et sani-
taire du grain afin de limiter la présence
d’impuretés, de grains cassés et fissurés,
de graines étrangères notamment
datura.
–– Dans le cas de li-
vraison de maïs sec :
utiliser des produits
homologués pour les
traitements insecti-
cides (grain, locaux),
tout en respectant les
doses homologuées ;
signaler tout traite-
ment insecticide sur
le grain (date, dose et
produit utilisé) ; infor-
mer les éventuels pres-
tataires (semis, récolte,
transport, séchage, stockage…) des exi-
gences listées ci-dessus les concernant.
Stéphane BALLAS
Responsable Cultures contractuelles
En savoir plus : www.maisclasse-a.com
QUALITÉ
2222
Certifications Vivadour confirme !
Comme chaque année, de nombreux au-
dits externes ont eu lieu afin de maintenir
ou de renouveler les différentes certifica-
tions dont bénéficie le groupe coopératif
Vivadour. En 2014, 3 audits de renouvel-
lement se sont déroulés avec succès : à
l’usine de semences, concernant le plan
« Qualité Poussières » ainsi que pour
les volailles « Standard et Label » et les
palmipèdes à foie gras au sujet d’Agri
Confiance®
.
Différents audits de suivi de certification
intervenaient également cette année. En
mars, pour les normes ISO 9001 et CSA-
GTP de la coopérative Vivadour ; en juin,
pour la norme CSA-GTP d’Aréal et Nova-
sol ; en septembre, au sujet des référentiels
biocarburants 2BSvs et RBSA pour Actéo ;
en octobre, pour l’agrément Conseil et
Distribution de produits phytosanitaires
aux professionnels pour Actéo ainsi que
pour l’agrément Distribution de produits
phytosanitaires au grand public de Gasco-
vert ; en novembre enfin, avec les derniers
audits externes pour les semences et les
caves de Vivadour (ISO 9001). Sans sur-
prise, les différents agréments et certifica-
tions de Vivadour et de ses filiales ont été
renouvelés, soulignant la qualité du travail
des équipes dans la mise en place et le sui-
vi de ces dispositifs.
Sylvie DARBINS
Directrice Qualité
INFOSPRATIQUES
HORIZONN° 26
23
Collecte d’emballages
ADIVALOR : les nouveautés
Comme pour les années précédentes, les
collectes annuelles d’emballages vides ont
eu lieu début décembre. Comme il avait
été possible de le remarquer l’an dernier,
certaines règles d’apport imposées par
ADIVALOR ont évolué. Ces mesures ont
pour but de maintenir une collecte gra-
tuite des emballages, ce pourquoi il est
important de les respecter. Ainsi, les ap-
ports non conformes ne sont pas acceptés
et les coûts induits peuvent être refacturés
à l’apporteur.
Parmi les nouveautés cette année, des en-
lèvements « direct à la ferme » peuvent
être organisés sur demande dans la me-
sure où le stock est suffisant : 40 sacs de
bidons ou 80 fagots de sacherie au mini-
mum. À noter toutefois qu’il n’y aura pas
de collecte PPNU cette année, puisqu’elle
est organisée tous les deux ans. En cas de
besoin ponctuel, des solutions de dépan-
nage ont toutefois été mises en place et
sont à la disposition des adhérents.
En savoir plus :
Inscription à une collecte, question, besoin
particulier…
Service environnement : 05 62 69 70 16
Quelques règles importantes
- Les bidons vides (EVPP) : ils doivent
être vidés et rincés, rapportés dans un
sac ADIVALOR, avec le nom de l’appor-
teur inscrit dessus.
- Les sacs de type bigs bags (EVPF) : ils
doivent être regroupés en fagot de 10,
liés solidement.
- Les sacs en papier de type se-
mences (EVSP) : ils doivent être
regroupés en fagot de 50 et
liés solidement.
Pour connaître l’ensemble des
« bons gestes » à respecter,
les adhérents sont invités à
se rapprocher de leur dépôt
respectif.
Direction de la publication : Franck Clavier - Coordination de rédaction : Bernard Wiss - Crédits photo : Vivadour - FOVEA Franck Chevallier
- Vincent Nguyen - Donagri - Réalisation et impression : Raffut  Communication - BCR Imprimeur - Pour tout renseignement : Bernard
Wiss, Vivadour - Service Communication - Vivadour, siège social : Rue de la Menoue - 32400 RISCLE - Tél. 05 62 69 71 72 - Fax 05 62 69 93 14
- Agrément N 2471 - SIREN 381 996 214 RCS Auch - ISSN : 2268-1299
Météo
« Été pourri » ?
Pas si sûr…
N’en déplaise aux touristes légèrement
déçus par la météo de l’été dernier, on
observe sur notre territoire des tempéra-
tures et des précipitions conformes aux
moyennes enregistrées ces dernières
années sur la période allant de juin à
septembre. En étudiant ces relevés plus
en détail, on relève en effet que les tem-
pératures élevées des mois de juin et
septembre compensent les déficits de
températures enregistrées au cours du
mois d’août. De manière plus générale,
c’est en fait l’ensoleillement qui se ré-
vèle déficitaire sur la période étudiée.
Pour l’année 2014, les 9 premiers mois
affichent un degré de plus au regard des
moyennes des années 1970 à 2000, ce
qui en fait une des 5 années les plus
chaudes depuis 1970. A noter que sur
un plan mondial, le mois d’août s’est
avéré être l’un des plus chauds depuis
le début des relevés météo…
Nouveauté
Le prochain numéro du magazine
Horizon présentera le tout nouveau
site météo de Vivadour. Accessible
via Diapason, cette interface propo-
sera de nouveaux outils, des mises à
jour plus fréquentes, un plus grand
nombre de points de prévisions et
de nombreuses informations météo
permettant une gestion optimisée de
l’exploitation agricole.
Horizon 26

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Horizon 26

  • 1. VIE DU GROUPE La coopération agricole jusque dans l’assiette ! p.6 FILIÈRES ET MÉTIERS Focus sur la directive nitrates p.9 ENVIRONNEMENT Maintenance photovoltaïque : les bonnes pratiques p.15 Le magazine des adhérents de Vivadour décembre 2014 n° 26 Réglementation Réforme de la Politique Agricole Commune : ce qui va changer p.18 à 20 ››Nouveau mode de calcul de l’aide directe ››L’aide verte et ses conditions ››Les aides complémentaires
  • 2. SOMMAIRE2 3 n Édito « Oui à une agroécologie ambitieuse et performante » 4 n Vie du groupe Gamm Vert : du nouveau au rayon innovation Communication : la coopération agricole de retour à l’écran et sur les ondes ! Consommation : Frais d’Ici, la coopération agricole jusque dans l’assiette ! Carrière : bravo et merci à Bernard Pupin ! 7 n Actu de la coop Gascogn’Agri - Les Terres de Jim : nouveau partenariat entre Vivadour et les Jeunes Agriculteurs Fêtes des silos et visites d’essais maïs : tests de variétés, réforme de la PAC et directive nitrates au programme des dernières réunions 9 n Filières et métiers Directive nitrates : le point sur la réglementation Évolution produit : la gamme des vins Tentations « new-look » ! Maïs semence : record de collecte en 2014 12 n Agronomie Réglementation : la gestion du datura. Une obligation réglementaire ! 14 n Environnement Innovation : performances au rendez-vous pour la pompe solaire de Manciet Production solaire : pour une rentabilité optimale, ne pas négliger la surveillance et la maintenance 16 n Innovation Une technologie éprouvée pour une nouvelle application : drone d’engin ! 18 n Réglementation Amiante : des aides pour le désamiantage des bâtiments agricoles PAC 2015 : nouvelle réforme, nouvelles règles pour vos aides directes ! 21 n Qualité Maïs : engagés pour la qualité et la traçabilité Certifications :Vivadour confirme ! 23 n Infos pratiques Collecte d’emballages : les nouveautés ADIVALOR Météo : « été pourri » ? Pas si sûr… 4 n › Initiative William Servat
  • 3. ÉDITOL’agroécologie, fer de lance de la politique agricole du gouvernement, s’affiche partout : il n’existe plus un projet de recherche, une action de communication, un programme scientifique ou technique qui ne se drape dans l’agroécologie, se vêtant ainsi, pour citer Victor Hugo, « de probité candide et de lin blanc ». Cette situation n’est pas sans risque, faute d’une définition claire, vali- dée, partagée et opérationnelle de l’agroécologie… Risque d’opposition entre acteurs, voire entre chapelles, les uns expli- quant qu’il s’agit d’une rupture totale et radicale des pratiques quand d’autres identifient plutôt un continuum de bonnes pratiques agrono- miques, valorisant les performances des agroécosystèmes. Risque de passer d’une approche scientifique et technique à des pos- tures politiques et sociétales, voire dogmatiques, sort qui fut réservé à l’écologie, dont nos concitoyens ont oublié qu’il s’agit, comme son étymologie grecque l’explicite, de la « science de l’habitat » qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec leur environnement. Risque, enfin, de cacher sous un vocable flou des mesures évi- demment contradictoires : ainsi les pouvoirs publics, dans le même mouvement, peuvent-ils annoncer leur vision straté- gique d’une agriculture puissante, performante sur le plan environnemental, exportatrice, actrice de la croissance éco- nomique et une avalanche de mesures contraignantes qui ne permettent pas de combiner de façon équilibrée ces différentes exigences. Notre vision est claire : l’agroécologie, vocable dans lequel nous nous reconnaissons volontiers, peut être et doit être une vision moderne d’une agriculture qui vise simultanément et de manière équilibrée plusieurs per- formances (environnementales, économiques, technologiques…), en s’appuyant sur l’innovation technique et en valorisant les processus naturels mis en œuvre au sein des écosystèmes. Vivadour s’engage en collaboration avec les différents instituts techniques au service d’une agriculture plu- ri-performante, puisant abondamment dans le progrès technologique, qui n’exclut aucun levier agronomique, écologique ou lié aux usages raisonnés des intrants. Une agriculture qui ne cultive pas le « ou », la performance ou l’environnement, mais qui décline le « et », produire plus, produire de la qualité et produire proprement. Oui donc à une agroécologie ambitieuse et performante. Christophe Terrain Président de Vivadour Président d’Arvalis Institut du Végétal « Oui à une agroécologie ambitieuse et performante »
  • 4. Avec DONAGRI, les coopératives gersoises cultivent la solidarité ! DONAGRI, fond de dotation solidaire aux agriculteurs, est une association créée par des agriculteurs pour venir en aides aux professionnels gersois victimes d’acci- dents sévères survenus au cours de leur activité. Une initiative qui a su mobiliser le monde agricole gersois, fortement impli- qué pour accompagner l’association dans sa mission en faveur de ces agriculteurs en difficulté : organisation de collectes de fonds, mise en place d’opérations de communication et de médiatisation, ac- compagnement vers la réinsertion pro- fessionnelle ou dans la réalisation des formalités administratives… Le champ d’action de l’association, parrainée par le rugbyman William Servat, est large et permet aux agriculteurs victimes d’acci- dent de trouver le soutien, logistique et humain, nécessaire pour se relancer après un accident.Les fonds récoltés permettent notamment d’aider les victimes à s’équi- per afin de poursuivre leur activité et ainsi continuer à travailler. Cascap, Gersycoop, Cerfrance Gascogne Adour, Silos Vicois, Val de Gascogne ou encore Vivadour font partie des entreprises et marques ger- soises rassemblées autour de ce projet solidaire. En savoir plus : DONAGRI, 12 quai des marronniers, 32000 Auch. www.donagri.fr. - contact@donagri.fr 4 INITIATIVE Gamm Vert Après la création d’un Gamm Vert à Maubourguet en avril dernier, Vivadour, par l’intermédiaire de sa filiale Gascovert, poursuit le déve- loppement de son réseau de ma- gasins de proximité. Depuis peu, le Gamm Vert d’Auch expérimente un tout nouveau concept d’aména- gement de la pépinière qui a op- timisé l’espace jardinerie de l’en- seigne auscitaine. La filiale Gascovert du groupe Vivadour regroupe 17 magasins, Gamm Vert et Comptoir du Village, sur l’ensemble du département du Gers et les cantons limi- trophes. Cette stratégie de développe- ment basée sur la proximité et le service porte aujourd’hui ses fruits, puisque les magasins Gamm Vert sont désormais lea- ders de la jardinerie sur le département. Le franchiseur Gamm Vert SA, avec qui Vi- vadour conduit un partenariat constructif et solide depuis de nombreuses années, a récemment sollicité le groupe pour ex- périmenter en conditions réelles leur tout nouveau concept de pépinière sur le site du magasin d’Auch. Très innovant, ce procédé repose sur une structuration de la pépinière par thèmes et gammes de produits, la rendant de fait beaucoup plus lisible et attractive pour la clientèle. En mai dernier, le « staff végétal » de Gamm Vert Du nouveau au rayon innovation et l’équipe du magasin d’Auch ont ainsi transformé en quelques jours l’espace jar- dinerie de la boutique. Le nouveau posi- tionnement des produits par thèmes ainsi que le balisage particulièrement informa- tif et visuel ont immédiatement séduit la clientèle. La saison automnale étant par- ticulièrement propice aux plantations, ces premiers résultats positifs devraient être confirmés rapidement. Alain DA DALT Directeur des Relations extérieures Un nouveau concept plébiscité par le CODEV Les 2 et 3 septembre derniers, le CODEV Gamm Vert, comité de développement qui réunit les directeurs des filières distributions grands publics des plus grosses coopéra- tives françaises, a déplacé ses travaux sur le site de Vivadour à Auch. Ils ont alors pu visiter le magasin Gamm Vert pour découvrir en situation réelle le tout nouvel espace pépinière. Le nouveau concept d’aménagement a ainsi été plébiscité à l’unanimité par les membres du CODEV, qui ont souligné la pertinence de la nouvelle implanta- tion pépinière et la qualité du magasin dans son ensemble.
  • 5. VIEDUGROUPE HORIZONN° 26 5 Communication La coopération agricole de retour à l’écran et sur les ondes !En 2013, le mouvement national de la coopération agricole faisait son apparition à l’écran pour pré- senter au plus grand nombre les vertus et les composantes du sys- tème coopératif français. En 2014, la campagne de communication se poursuit, en radio et en télévision, pour accroître la notoriété et faire davantage de pédagogie sur le mo- dèle d’entreprise. Du 27 octobre au 21 novembre, une série de 10 chroniques radio d’une minute, fai- sant intervenir 10 femmes et hommes de la coopération agricole, présentait les atouts du modèle sur 10 thématiques centrales telles que l’économie, l’emploi, les terri- toires, la qualité, la gouvernance, l’interna- tional… En radio, place à la pédagogie Cette nouvelle étape de la campagne s’ins- crit au cœur de la stratégie de montée en puissance médiatique, pour continuer à exposer la marque collective et médiatiser ce qui fait la force des entreprises dans le débat actuel : des acteurs économiques dynamiques et puissants, basés sur des va- leurs solidaires, engagés dans l’avenir des territoires et capables de répondre aux en- jeux agricoles des années à venir. Philippe Mangin (photo ci-contre) intervenait ainsi au sujet du modèle coopératif et de sa gou- vernance ; Agnès Duwer (Scara) présentait les atouts des coopératives pour l’emploi ; Jean-Pierre Faucon (Sodiaal) mettait en va- leur le poids de la coopération dans les ter- ritoires ; Yvette Thomas (Charente Alliance) évoquait les avantages du modèle coopé- ratif pour l’économie française ; Claude Choux (Probiolor) présentait les atouts des coopératives pour le bio ; Jacques Mer- cier (Coopérative de Boisseaux) mettait en avant leurs efforts pour la préservation de l’environnement ; Thibault Constant (In- Vivo) illustrait la capacité d’innovation des coopératives agricoles ; Sylvie Alem (Cave de Monbazillac) expliquait leur travail pour la qualité et la sécurité des produits ; Pascal Prot (Vivescia) mettait en valeur leurs posi- tions de leaders à l’international ; Alain Via- laret (Blue Whale) exposait les possibilités de développement à l’étranger pour les PME. La coopération agricole en radio Ces chroniques étaient diffusées chaque matin sur France Info (à 8 h 14, du 27 au 31 octobre et du 10 au 14 novembre), France Inter (à 8 h 19, du 3 au 7 et du 17 au 21 novembre), sur RTL et Radio Clas- sique (respectivement à 6 h 59 et 7 h 29, du 27 octobre au 21 novembre). Gagner encore en visibilité et notoriété Pour poursuivre la stratégie de visibilité du modèle coopératif, le film publicitaire de la coopération agricole était à nouveau diffusé sur TF1, France 2, France 3, France 5, iTélé et BFM TV du 27 octobre au 23 novembre. Le film de 30 secondes a été retravaillé afin de maximiser l’impact et la mémorisation du nom « la coopération agricole ». Une version plus courte de 15 secondes a égale- ment été créée afin de gagner en répétition et donc en mémorisation. Pour compléter ce dispositif, une campagne d’achat d’es- pace sur internet permettra de valoriser la coopération agricole et ses atouts auprès des leaders d’opinion et des jeunes. Une nouvelle étape de la stratégie de communication Cette première vague de communi- cation publicitaire constitue le point de départ d’une année de montée en puissance pour la coopération agricole. La volonté de faire davantage de péda- gogie trouvera au cours de l’année son prolongement à travers deux autres ac- tions phares : - le lancement des premiers Trophées de la coopération agricole, qui concernent cette année un concours valorisant des projets et initiatives me- nées au sein des coopératives. - l’organisation de la première se- maine de la coopération agricole avec un événement programmé début juin 2015 pour créer un temps fort de communication nationale et régionale pour la coopération agricole. Extrait de la campagne publicitaire imaginée pour promouvoir la coopération agricole. Philippe Mangin, président de Coop de France.
  • 6. VIEDUGROUPE 6 Consommation Carrière Frais d’Ici : la coopération agricole jusque dans l’assiette ! Bravo et merci à Bernard Pupin ! Depuis le 15 octobre dernier, le maga- sin alimentaire Frais d’Ici, installé à Por- tet-sur-Garonne dans la banlieue de Tou- louse, offre une toute nouvelle solution aux consommateurs friands de produits frais, locaux et de qualité. Lancé par l’Union Nationale InVivo, en partenariat avec les coopératives régionales Ferme de Figeac, Val de Gascogne, Arterris et Viva- dour, ce concept de distribution innovant répond directement aux nouvelles attentes des consommateurs telles que la traçabi- lité, la proximité, le goût, la qualité et le juste prix. 70 % de produits issus de Midi-Pyrénées Sur 550 m2 de surface de vente, Frais d’Ici réunit plus de 2 500 produits issus du tra- vail de producteurs et groupements de producteurs locaux ou régionaux, dont 80 % proviennent du grand Sud-Ouest et 70 % de Midi-Pyrénées. Une performance pour le magasin qui pro- pose une crèmerie ainsi que des rayons fruits et légumes, viandes et même épice- rie et boissons, ce qui permet aux clients de réaliser tous leurs achats dans un seul et même lieu. Le magasin se distingue également avec une offre de service basée sur l’échange et le partage. Les 4 chefs de rayon recrutés pour ce magasin sont en ef- fet disponibles pour accompagner le client dans son parcours, le renseigner sur l’ori- gine ou l’histoire des produits proposés. Un concept innovant donc, mais égale- ment avantageux pour le consommateur et les producteurs. En effet, en réduisant le nombre d’intermédiaires, Frais d’Ici ap- plique des prix justes pour le client et pour le producteur. Parce qu’il met en place des contrats de longue durée avec les four- nisseurs, Frais d’Ici contribue d’autre part à la sécurisation des débouchés des agri- culteurs contractants. Autre innovation, et non des moindres, les clients du magasin peuvent donner leur avis sur les produits qu’ils souhaiteraient voir en rayon grâce au site internet www.fraisdici.fr. Régu- lièrement, des événements seront égale- ment organisés pour permettre aux clients d’échanger avec les producteurs et de goû- ter de nouveaux produits. Après celui de Portet-sur-Garonne, qui fait office de test, InVivo prévoit d’ouvrir 150 à 200 autres magasins partout en France. Tout le monde pourra ainsi profiter des bons produits de la coopération agricole ! Plus d’infos : www.fraisdici.fr Le 24 octobre der- nier, Vivadour a célébré la carrière de Bernard Pupin, directeur général adjoint du groupe, lors de son départ à la retraite après 40 années passées au service des agriculteurs et du développement de l’agriculture locale. Le président du groupe Vivadour, Christophe Terrain, lui a remis la médaille Vermeil de la Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agri- cole. Gérard Pargade, vice-président du groupe et vice-président de Coop de France Midi-Pyré- nées lui a également offert le trophée symbole de la coopération agricole réalisé par le peintre sculpteur Daniel Fronza. Collaborateurs d’hier et d’aujourd’hui étaient ainsi réunis pour rendre hommage à celui que Christophe Terrain décrit comme « un homme fédérateur, bâtisseur et structurant ». Et de rajouter « il a été un acteur essentiel dans le rapprochement des coopératives et des fusions successives qui ont permis de créer le groupe Vivadour ». En effet, depuis ses débuts dans les années 70 au sein de l’UUCAAB puis de la CAMA, dont il prendra la direction en 1981, il n’aura eu de cesse de contribuer au développement de l’agriculture gersoise, par la création d’une dy- namique de coopérations agricoles pérennes et protectrices pour les agriculteurs. Il a ainsi été de tous les combats qui ont permis de créer un modèle coopératif moteur pour le dévelop- pement agricole et économique du territoire. Création de la commission engrais de l’URCA qui permit de mutualiser les achats en 1985-86, reprise de Bourgela en 1991,fusion avec la Pay- sanne Bassouaise en 1991-92,il a été un acteur moteur du rapprochement avec les différentes coopératives constitutives du groupe Vivadour. Proche des hommes,il s’est montré tout au long de sa carrière très attaché à l’accompagnement des agriculteurs en difficulté. Conscient de la nécessité de faire progresser en permanence le modèle agricole coopératif, il a également dé- veloppé les services commerciaux et marketing contribuant ainsi au redressement et à la struc- turation des outils coopératifs du groupe.
  • 7. ACTUDELACOOP HORIZONN° 26 7 Gascogn’Agri - Les Terres de Jim Nouveau partenariat avec les Jeunes AgriculteursLes Jeunes Agriculteurs du Gers participaient récemment à 2 ma- nifestations emblématiques de la dynamique agricole et rurale. Fin septembre, ils organisaient à Mas- seube le traditionnel Gascogn’Agri, événement festif mettant à l’hon- neur notamment les concours de la- bour. Ils étaient présents également à Bordeaux, début septembre, pour la première édition du festival Les Terres de Jim… Aux dires des organisateurs et des nom- breux visiteurs, Gascogn’Agri 2014 est une réussite ! Durant 2 jours, les 29 et 30 septembre derniers, plus de 2 000 visiteurs ont pu découvrir l’agriculture gersoise sous un nouveau jour. Au pro- gramme : concours départemental et ré- gional de labour, concours départemental de la race blonde d’Aquitaine, animations festives, concert, mini ferme… Le tout sous un soleil estival, dans le cadre remar- quable de la base de loisirs de l’île d’Ager à Masseube. Les deux concours de labour ont vu le gersois Lionel Daujan s’imposer en labour planche, lui ouvrant ainsi les portes du concours national qui s’est tenu lors de Terres de Jim près de Bordeaux du 4 au 7 septembre. Le concours départemen- tal des blondes d’Aquitaine, dont la race représente 80 % du cheptel de vaches al- laitantes dans le Gers, est également un passage obligé pour pouvoir participer au concours national, qui s’est déroulé cette année à Biarritz du 5 au 7 septembre. Près de 500 animaux étaient attendus pour l’occasion, parmi lesquels une quarantaine a été retenue pour participer au concours national lors du prochain salon de l’agri- culture de Paris. Au cours de l’événement, Lillian Lasserre, président des Jeunes Agriculteurs de Mi- di-Pyrénées, et le groupe coopératif Viva- dour, ont pu officialiser leur engagement et leur collaboration par la signature d’un partenariat, renforçant ainsi l’action de Vi- vadour aux côtés des jeunes agriculteurs, pour l’agriculture de demain. Ce parte- nariat vient ainsi officialiser le soutient apporté par Vivadour aux Jeunes Agricul- teurs pour leur participation à la première édition du festival Les Terres de Jim (lire encadré ci-contre). Bernard WISS Responsable Communication et Services L’agriculture en fête avec Les Terres de Jim Lors de Gascogn’Agri, les Jeunes Agri- culteurs du Gers ont également pré- senté la première édition du festival Les Terres de Jim, qui venaient d’avoir lieu à Saint-Jean-d’Illac, près de Bordeaux. Un événement inédit qui recevait non seu- lement le concours national de labour mais également le concours mondial de la discipline. Les Jeunes Agriculteurs ont alors pu profiter de cette vitrine pour mettre à l’honneur les terroirs, les pro- duits et le patrimoine gastronomique et agricole français. Les JA du Gers ont participé à cet événement par la tenue d’un stand de restauration avec les spé- cialités de Midi-Pyrénées. 200 000 visiteurs ont participé à cette 1re édition du festival, qui se déplacera en Lorraine en septembre 2015.
  • 8. ACTUDELACOOP 8 Fêtes des silos et visites d’essais maïs Tests de variétés, réforme de la PAC et directive nitrates au programme des dernières réunions Les rendez-vous « fêtes des silos et visites d’essais maïs » se déroulent traditionnellement en septembre. Cette année, le programme était particulièrement chargé, notam- ment sur la partie réglementaire liée à la réforme de la Politique Agricole Commune et à la directive nitrates. Tadousse, Le Houga, Jû-Belloc, Villecom- tal, Monlezun et enfin Ségos accueillaient en septembre dernier les réunions de pré- sentation d’essais techniques. Les agri- culteurs participants ont pu apprécier les comportements des différentes variétés de maïs mises à l’essai, présentées par les correspondants Pioneer et les techniciens du groupe Vivadour. Après une présen- tation des conditions pédoclimatiques des parcelles et de l’itinéraire cultural, les intervenants ont décrit le comportement de toutes les variétés grâce aux notations des équipes techniques mais également à partir des commentaires et expériences des agriculteurs présents. Les résultats techni- co-économiques seront diffusés prochaine- ment par le service technique, après récolte et analyse statistique de tous les essais. PAC : changement dans le calcul de l’aide directe La deuxième partie des réunions portait sur un programme réglementaire chargé cette année, notamment au sujet de la ré- forme de la PAC et de la nouvelle directive nitrates. Les techniciens ont ainsi pu déve- lopper en détail les changements qui in- terviendront au niveau du calcul de l’aide directe (DPU), remplacée par l’addition de 3 aides soumises à conditions, en particu- lier l’« aide verte » (lire page 18 à 20). Cer- taines modalités, comme par exemple la dérogation pour la monoculture de maïs, étaient encore en attente de réponse de la part de la Commission au moment de ces réunions. Les techniciens Vivadour chargés de la veille réglementaire informeront pro- chainement les adhérents des évolutions de ces dispositifs par différents médias : équipe technique, Diapason, Horizon… Bernard WISS Responsable Communication Services En savoir plus : Les agriculteurs sont invités à contacter leur technicien respectif et interlocuteurs habituels pour obtenir plus de précisions sur ces différents dispositifs.
  • 9. FILIÈRESETMÉTIERS HORIZONN° 26 9 Directive nitrates Stockage, épandage, distance des parcours : le point sur la réglementation En application de la directive ni- trates adoptée en 1991, des pro- grammes d’actions ont été définis et rendus obligatoires sur l’en- semble des zones vulnérables. Ils visent à réduire toute pollution des eaux provoquée par les nitrates d’origine agricole et ne concernent que les exploitants dont une par- tie des terres ou d’un bâtiment se situe en zone vulnérable. La directive nitrates prévoit des mesures fondées essentiellement sur le respect des pratiques agricoles et culturales tant sur un point règlementaire qu’environnemental. Capacité et stockage des effluents d’élevage Premièrement, d’un point de vue règle- mentaire, les exploitants doivent disposer d’une capacité de stockage (fumière, fosse à lisier) de 7 mois pour des fertilisants de type II (fumiers de volailles, déjections ani- males sans litière…). Cependant, cette capacité peut être réduite au temps ef- fectif passé par les animaux dans les bâ- timents grâce à un calcul individuel pour justifier une capacité inférieure à 7 mois tout en respectant les périodes d’inter- diction d’épandage et les risques liés aux conditions climatiques. Ce point ne s’ap- plique pas au fumier dit « compact pail- leux », c’est-à-dire au fumier qui a subi un pré-stockage d’au moins deux mois en bâtiment ou sous les animaux et non susceptible d’écoulement. De plus, les ou- vrages de stockage doivent être étanches et gérés de manière à n’occasionner aucun écoulement sur le milieu extérieur. Néanmoins, le stockage des effluents peut être réalisé au champ, même si la parcelle est située en zone vulnérable, sous plu- sieurs conditions : –– Le fumier doit être compact pailleux. –– Le stockage doit se faire en tas, sans production d’écoulement latéral de jus. –– En dehors des zones où l’épandage est interdit, des zones inondables et des zones d’infiltration. –– La durée de stockage doit être inférieure à 10 mois grand maximum. –– Un délai de 3 ans doit être respecté avant un retour sur un même emplace- ment. Épandage des effluents d’élevage Pour les fertilisants de type II, les distances d’épandages à respecter sont les suivantes : –– Epandage interdit à moins de 35 mètres des cours d’eau. –– Tolérance pour épandre à moins de 10 mètres des cours d’eau s’il y à la pré- sence d’une couverture végétale perma- nente de 10 mètres ne faisant pas objet de traitement phytosanitaire. Concernant l’épandage sur des parcelles en pente, plusieurs intervalles ont été définis afin de déterminer les conditions d’épandage : –– De 0 % à 10 % : épandage autorisé. –– De 10 % à 15 % : épandage autorisé en présence d’une bande enherbée semée perpendiculairement à la pente. –– De 15 % à 20 % : épandage interdit. Distance des parcours en élevage Les distances minimales à respecter par rapport aux cours d’eau sont les suivantes : –– 10 m pour les volailles. –– 20 m pour les palmipèdes. –– Auxquels s’ajoute une bande végétali- sée de 5 m de large entre le parcours et les cours d’eau. Cette directive rappelle tous les éléments environnementaux à respecter sur les sites d’élevage et/ou de gavage. Les consé- quences d’un non respect de ce nouveau programme peuvent être préjudiciables pour l’exploitant. Mathieu MINVIELLE Assistant Qualité En savoir plus : Rendez-vous sur Diapason.
  • 10. 10 FILIÈRESETMÉTIERS Évolution produit La gamme des vins Tentations « new-look » !La gamme des vins Tentations produite et conditionnée par le groupe Vivadour est bien connue ! Commercialisée par la grande distribution, elle se décline au plu- riel en différents numéros. Sa bouteille au design singulier la rend unique dans les linéaires. Aujourd’hui, pour mieux répondre aux besoins des consommateurs, elle dispose d’un bouchon à vis pour faciliter l’ouver- ture et sa nouvelle étiquette aux codes très contemporains la rend très identifiable. Il n’a jamais été aussi simple de partager des moments de convivialité. Et maintenant, elle est disponible en blanc sec et moel- leux, en rosé et en rouge, complétée par deux vins plus élaborés, conditionnés dans des bouteilles très qualitatives dotées d’un bouchon en liège. Enfin, pour que l’offre soit complète, les vins (blanc, rosé et rouge) sont également proposés en BIB 5 l ou 10 l, dans une nou- velle « livrée »… aux couleurs de Tenta- tions. La gamme Tentations est également pré- sente dans les boutiques des caves de Ca- zaubon et Vic-Fezensac portant désormais La filière en bref La filière viticole représente 1 565 ha de vignobles répartis avant tout dans le Gers et la zone limitrophe landaise. Les adhérents proviennent d’une douzaine de com- munes landaises et de plus d’une soixantaine de communes gersoises. L’encépagement des 1 565 ha se compose de 30 % de colombard, 7 % de char- donnay, 18 % de sauvignon, 9 % de manseng, 12 % d’ugni blanc, 3 % de baco et 12 % de rouge. La production est avant tout constituée de blanc sec, blanc moelleux, puis de rosé sec et enfin de rouge. Parmi les principaux produits de la gamme Vivadour, les vins se déclinent en deux marques principales dont Tentations, réservée à la grande distribution et Monas- tère Notre-Dame, plus traditionnelle pour les cafés, hôtels, restaurants et les par- ticuliers. l’enseigne « Chai du Pays d’Armagnac », véritable vitrine des viticulteurs et de leurs œnologues. Pascal DUPEYRON Directeur Viticole
  • 11. HORIZONN° 26 11 Maïs semence Record de collecte en 2014A l’occasion du lancement de la récolte de maïs, débutée le 4 sep- tembre dernier, le groupe Viva- dour a organisé la traditionnelle visite au champ, qui a notamment confirmé le très bon potentiel de rendement de l’année. Retour sur l’actualité du maïs semence. La visite de champs de production de maïs semence a eu lieu le 9 septembre en présence de membres du conseil d’ad- ministration et de représentants du syn- dicat des producteurs de maïs semence Armagnac Bigorre. Cette tournée qui a confirmé le très bon potentiel de rende- ment de l’année était également l’oc- casion de débattre sur les résultats des expérimentations réalisées. Deux thèmes d’expérimentation ont apporté des résul- tats très convaincants : le développement de nouvelles stratégies de désherbage et l’importance du positionnement du trai- tement fongicide. Les réunions de bilan de fin d’année permettront d’échanger à nouveau sur ces thématiques et de pré- senter de nouvelles perspectives tech- niques intéressantes. La campagne 2014, dont la récolte a dé- buté le 4 septembre, se caractérise par : –– Des semis globalement précoces puisqu’en date du 15 mai plus de 95 % du programme étaient déjà semés. –– Un potentiel de rendement très bon, bien supérieur aux objectifs fixés par le donneur d’ordres. Certains rendements exceptionnels sur des génétiques connues sont déjà observés. Cette an- née 2014 restera comme une année re- cord, tant en termes de surfaces, avec plus de 4 000 ha semés, que de quin- taux réceptionnés sur le site de Riscle. –– Un effet indéniable des dates de flo- raisons sur le potentiel de rendement puisque sur les 3 premières semaines de récolte, il a été observé de manière significative que les floraisons les plus précoces sont celles qui obtiennent les meilleurs rendements. Il restera à véri- fier cela à l’avenir. Cette campagne oblige ainsi à optimi- ser au maximum l’usine de Riscle afin de rentrer la collecte selon les exigences fixées par le donneur d’ordres. La météo favorable de septembre et la forte mobi- lisation des équipes terrain et usine per- mettent de récolter avec une très bonne cadence journalière et d’être en phase avec les objectifs fixés par le partenaire semencier. Benoit LAMOUROUX Responsable technique Semences
  • 12. 12 Réglementation La gestion du datura. Une obligation réglementaire !Le datura s’est considérablement développé cette année et a envahi de nombreuses parcelles de maïs, tournesols, cultures en dérobés et même les prairies. Les mesures préventives (plan de surveillance sanitaire, agréage, nettoyage, battage, désherbage) visent à as- surer le bon respect de la régle- mentation sur la contamination des productions végétales. Aussi il est important de bien maîtriser le désherbage des cultures afin de respecter cette nouvelle réglemen- tation et assurer une bonne quali- té sanitaire des récoltes. Le datura stramoine (datura stramonium L), adventice très toxique classé parmi les « substances indésirables dans les ali- ments », fait l’objet d’une réglementation renforcée depuis le 16 juin 2011. Son éradication est désormais une priorité sur notre territoire. Le datura, une plante toxique Le datura est une plante annuelle de la famille des solanacées. Cette adventice a une période de levée préférentielle qui s’échelonne du printemps jusqu’à la fin de l’été. De plus en plus présente sur le ter- ritoire, elle pénalise fortement les rende- ments et la qualité de la récolte. En effet, le datura stramoine est une plante riche en alcaloïdes et tous les organes de la plante contiennent ces substances : feuilles, fleurs, graines,… Une étude récente montre qu’il suffirait d’un pied de datura pour 25 m² pour provoquer des intoxications aigües et mortelles chez les bovins via l’ensilage. De plus, une plante adulte produit 15 à 20 capsules (fruits) et chacune d’elle contient de 80 à 100 graines, soit un to- tal de 1200 à 2000 graines par plante. Il est impératif de bien maîtriser cette adventice dans les cultures pour limiter sa prolifération et la contamination des récoltes. La réglementation Datura stramonium L, reconnu graine nocive et toxique pour la santé publique, est depuis 2002 réglementée dans l’alimentation animale par la directive 2002/32/CE « Substances indésirables dans les aliments pour animaux ». En 2009, la directive 2009/141/CE élargit la réglementation à toutes les espèces de datura (datura stramonium, datura metel, datura discolor…). La présence de cette graine (toutes espèces de da- tura) dans les aliments peut entraîner une mortalité importante des élevages. La teneur maximale fixée par la régle- mentation est de 1 000 mg/kg dans les aliments et matières premières à desti- nation de l’alimentation animale (maïs, céréales à paille, tournesol…). Cette évo- lution réglementaire fait suite à l’avis de l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) qui a conclu, dans son avis du 9 avril 2008, que les alcaloïdes tropa- niques étaient présents dans toutes les espèces du genre datura et qu’il conve- nait donc d’étendre à toutes les espèces la portée des teneurs maximales établies pour datura stramonium L. (de la direc- tive 2002/32/CE), afin de protéger la san- té des animaux. Le Règlement européen 574/2011 du 16 juin 2011 vient renfor- cer cette directive de 2009. La lutte contre le datura Le datura est une plante qui a des levées très échelonnées qui peuvent s’étaler du printemps à la fin de l’été. Il est difficile de la maîtriser dans les zones où la végétation couvre peu le sol (fournières). En effet, dans ces zones où la culture ne couvre pas totalement le sol, le datura va profiter de la lumière et poursuivre ses levées jusqu’à ce que les plantes cultivées se soient suffi- samment développées. Il convient d’inter-
  • 13. AGRONOMIE HORIZONN° 26 13 venir au-delà pour assurer le contrôle des levées tardives. La maîtrise du datura selon la culture Le tournesol Plusieurs stratégies permettent un bon contrôle du datura dans le tournesol. Le choix du programme de désherbage dé- pendra essentiellement du niveau d’infes- tation de la parcelle. –– Faible pression datura : dans ces situa- tions, un programme de désherbage en pré-levée à base de RACER ME® (flurochloridone) peut être envisagé. La dose de RACER ME® sera adaptée à la pression adventice de la parcelle, mais il ne faudra pas descendre en dessous de 2 l/ha. –– Forte pression datura : dans ces par- celles, le recours à des variétés tolé- rantes aux herbicides de post-levée est obligatoire. L’utilisation de PULSAR 40® (imazamox) sur variétés de tournesol oléique Clearfield® et EXPRESS SX® (tri- bénuron-méthyle) sur des variétés de tournesol oléique Expressun® permet une bonne maîtrise du datura dans les situations difficiles. Ces 2 herbicides appartiennent à la famille des sulfonylu- rées, famille très utilisée pour le désher- bage des céréales. Des cas de résistance de mauvaises herbes ont été identifiés, aussi l’utilisation de ces solutions herbi- cides ne doit se faire que dans ces si- tuations difficiles afin de préserver leur efficacité. Le désherbage mécanique peut aussi être envisagé pour maîtriser les levées de datu- ra jusqu’à ce que le tournesol ne couvre plus le sol. Son efficacité et sa faisabilité restent cependant plus aléatoires. Le maïs Pour un bon contrôle du datura dans le maïs, il est nécessaire d’intervenir en post- levée. Cette intervention peut venir en complément d’une intervention de pré-le- vée avec CAMIX® (S métolachlore et mé- sotrione). Les solutions de désherbage à base de tricétones restent les plus efficaces : CAL- LISTO® , ELUMIS® (Mésotrione - nicosul- furon), LAUDIS® WG (isoxadifen-éthyl tembotrione) + Actirob® (huile). Dans des parcelles très sales, il sera parfois né- cessaire d’intervenir en 2 passages de post-levée afin de bien contrôler les levées tardives de datura. Les traitements en di- rigé permettront de décaler la post-levée encore plus tardivement, notamment dans les zones les plus claires des parcelles. Le soja Le soja est très sensible à la concurrence des mauvaises herbes. Le faible dévelop- pement végétatif ne permet pas de limiter les levées tardives de datura. Pour obtenir une efficacité correcte sur cette adventice, il est nécessaire de pratiquer 2 interven- tions en post-levée à base de Pulsar 40® (imazamox) 0,62 l/ha + MIX IN® 1 l/ha (huile) à un stade de 4 feuilles maximum. Enfin, pour un bon contrôle des daturas dans les exploitations, la lutte doit aussi se faire aux abords des parcelles cultivées et dans les parcelles non cultivées en été. Il est nécessaire de bien entretenir les abords des parcelles, passages d’enrouleurs… Il est aussi important de bien nettoyer le matériel de travail du sol et le matériel de récolte afin de ne pas contaminer les parcelles entre elles. Le technicien de Vi- vadour* accompagne les adhérents de la coopérative pour élaborer une stratégie de lutte contre le datura sur leur exploitation. A savoir ! « Les produits phytosanitaires ne sont pas des produits anodins, ni pour l’environnement, ni pour la santé des utilisateurs. Lisez soigneu- sement l’étiquette, elle vous informe sur les précautions à prendre. C’est elle qui fait foi en dernier ressort.Vous pouvez consulter notre dépliant explicatif sur la lecture d’une étiquette ou notre guide de bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires. Pour plus d’informations, contactez votre technicien Vivadour. » BSV et Agroconseils consultables sur Diapason. *Vivadour est certifié pour le Conseil et la Distribution de produits phytopharmaceutiques aux utilisateurs profession- nels (n° agrément MP02181). Stéphane BALLAS Responsable des Cultures contractuelles Marianne DECLA-MERIC Ingénieure Progrès technique et Développement durable
  • 14. 14 Innovation Performances au rendez-vous pour la pompe solaire de MancietDans le précédent numéro du ma- gazine, il était fait état de la mise en service d’une pompe solaire au cours du mois de juin. Aujourd’hui, retour en détails sur les premiers résultats positifs de ce dispositif innovant. « Les pompes solaires, ça ne marchera ja- mais » pouvait-on entendre régulièrement de la part des plus sceptiques. Et pourtant, aujourd’hui, à en croire les premiers résultats de ce nouveau dispositif, ça marche ! La si- tuation à résoudre était simple : parvenir à pomper 10 000 m3 d’eau en 70 jours, sur plus d’un kilomètre de longueur, avec des dénivelés successifs, allant de 10 à 12 m. Plu- sieurs solutions avaient alors été envisagées pour atteindre l’objectif de 120 m3 d’eau par jour : groupe électrogène fuel, alimentation électrique fixe ou alimentation solaire. Il a finalement été décidé de mettre en place un pompage solaire autonome, au fil du so- leil, avec une puissance solaire installée de 3 Kwc. Malgré sa taille relativement réduite, l’installation est l’une des plus importantes en France à ce jour. Des résultats supérieurs aux prévisions La solution retenue, à savoir une pompe immergée, permet un auto-amorçage du système. De faible encombrement, avec un diamètre ne dépassant pas 15 cm et un poids de 16 kg, la pompe reste facilement adaptable sur flotteur et déplaçable après installation. L’auto-amorçage facilite l’utilisa- tion de ce type de matériel, qui se met en route et s’arrête de manière autonome. Il est ainsi très facile de conditionner le démarrage et l’arrêt à des sondes sans nuisance sonore. Les performances mesurées cet été, malgré le déficit d’ensoleillement, sont supérieures aux prévisions. Lors des meilleures journées, le dé- bit instantané a même atteint plus de 200 m3 , la moyenne se situant entre 150 et 200. Sur le plan économique, le coût d’investis- sement est inférieur à 8 000 € HT. Le temps de retour sur investissement par rapport aux autres systèmes envisagés est quant à lui in- férieur à 8 ans, sans tenir compte du fait qu’il est possible de recourir aux panneaux so- laires pour d’autres utilisations. Par exemple, si les panneaux sont utilisés deux mois ail- leurs sur l’exploitation, le temps de retour descend à moins de 3 ans. Dans certains cas, ce temps de retour peut passer sous la barre des 2 années, dès lors que les volumes pom- pés commencent à être plus significatifs. A noter également qu’il est possible de suivre et de piloter ces pompes à distance, via un système de télégestion. Des utilisations an- nexes ont été développées sur ce site avec notamment une antenne du réseau d’irriga- tion pour remplir un abreuvoir. De même, après la campagne d’hivernage, le système a été conçu pour pouvoir être déplacé et adap- té afin de fournir de l’électricité pour d’autres utilisations sur la même exploitation agricole. A noter cependant que quelques cas de fi- gures restent non réalisables à ce jour en version solaire : enrouleurs standards, fortes utilisations nocturnes… Ces applications sont en cours de développement chez tous les fabricants de pompes. De nombreux projets à l’étude Une quinzaine d’études a été lancée dans la région Midi-Pyrénées et la gamme de pompes existantes permet aujourd’hui d’at- teindre des capacités importantes. Un des dossiers les plus intéressants concerne un cas de figure qui s’approche des plus grandes installations européennes. Des projets parti- culiers concernant d’autres utilisations que le remplissage comme les pivots ou les enrou- leurs modifiés sont également à l’étude. Frédéric MARCATO Directeur Vivanat En savoir plus  ! Bureau d’études de la ferme expérimentale de Riscle. Coûts d’exploitation cumulés du pompage sur 20 ans
  • 15. ENVIRONNEMENT 15 HORIZONN° 26 Production solaire En bref Pour une rentabilité optimale, ne pas négliger la surveillance et la maintenance Après plusieurs années de fonc- tionnement, les installations solaires montrent les premiers signes de fatigue. Or, la rentabilité de ces outils ne peut se faire que sur le long terme. Certaines règles de maintenance sont donc à res- pecter pour optimiser l’efficacité technique et économique de ces dispositifs. Pour dresser un état des lieux de la situation et préserver au maximum les installations d’un vieillissement précoce, une trentaine d’opération de maintenance préventive a été effectuée cet été par Sébastien Fauquet. Un système de surveillance des installations à également été mis en place. Des opéra- tions de maintenances simples permettent en effet d’entretenir la performance des installations et de limiter ainsi les risques d’incendies. La majorité des compagnies d’assurance demande d’ailleurs de fournir ce type de document de vérification. Les premiers retours de chantiers confirment l’utilité absolue d’effectuer ces opérations, en particulier pour les installations dépas- sant 15 KWc. Des points d’échauffement peuvent en effet apparaître dans le cas où l’installation n’est pas vérifiée. De même, le nettoyage des onduleurs entraîne un re- gain de productivité et réduit le risque de chauffe sur ces appareils. La surveillance par télégestion permet de s’assurer rapide- ment d’être prévenu d’une panne critique, comme la coupure de l’installation par exemple. Elle permet aussi de suivre le vieil- lissement de son exploitation et de le com- parer aux autres installations voisines. De nombreuses pannes critiques peuvent ainsi être évitées si la perte de production est dé- tectée avant la panne. Enfin, la possibilité d’analyser le fonctionnement (onduleur par onduleur) permet également de diagnosti- quer la source du dysfonctionnement. Frédéric MARCATO Directeur Vivanat Biomasse La parution des décrets permet de com- biner nouvelle PAC et production de bio- masse. À suivre. VIVANAT Développement de l’épandage en vigne cet hiver. Les produits, 100 % végétaux et utilisables en agriculture biologique, seront disponibles après les vendanges. Méthanisation Le projet METHAPALM a été lancé cet été en collaboration avec les Produc- tions Animales. Après deux années d’étude, trois modèles de méthani- seurs à l’échelle de l’exploitation ont été sélectionnés pour évaluer leur per- formance sur la filière canard dans un premier temps. Deux sites ont déjà été retenus. Eaux Vives La concertation avec la DDT (Direction Départementale des Territoires) a dé- bouché sur le dépôt des premiers dos- siers retenus parmi les 200 sélectionnés à ce jour. Les inscriptions sont toujours possibles auprès du service développe- ment avant la fin de l’année en cours. Nouveauté : service également dispo- nible pour les viticulteurs désirant ins- taller du goutte à goutte dans le cadre d’une restructuration. News Bioplastiques Signature d’un partenariat avec la socié- té Végéplast pour étudier le développe- ment de nouvelles générations de bio- plastiques issus de co-produits agricoles du groupe Vivadour. Frédéric MARCATO Directeur Vivanat
  • 16. 16 Une technologie éprouvée pour une nouvelle application Drone d’engin !Un drone de l’anglais « faux-bour- don », également appelé UAV (pour Unmanned Aerial Vehicle), est un aéronef sans pilote, télé- commandé à distance ou auto- nome qui peut éventuellement emporter une charge utile, desti- née à des missions de surveillance, de renseignement, d’exploration, de combat, de transport, etc. Cette technologie qui semble assez ré- cente est pourtant développée depuis la première guerre mondiale principalement par l’armée. Comme d’autres engins uti- lisés par les forces militaires se retrouvant aujourd’hui utilisés par l’industrie, le drone civil actuel hérite d’un mélange entre aéro- modélisme et nouvelle technologie. Son utilisation civile devient répandue dans le domaine de l’audiovisuel, du contrôle des installations ou le diagnostic ther- mique des bâtiments industriels (ou habi- tations) et plus récemment dans la surveil- lance des voie ferrées et dans l’agriculture avec de nouveaux services embryonnaires pour le conseil agronomique. Les drones sont en effet utilisés depuis peu pour la cartographie des parcelles, l’obser- vation de dégâts sur cultures (gibiers) ou l’agriculture de précision. Comment ce nouvel outil pourrait-il trouver sa place dans l’agriculture de demain et être utilisé à des fins agronomiques pour le pilotage des cultures ? Vivadour avec le concours d’Ovalie Inno- vation s’inscrit donc dans un projet de recherche et développement dans le but d’évaluer et de découvrir des utilisations futures pour ce nouvel outil. Son utilisation devrait permettre de conce- voir une nouvelle offre de conseil agricole grâce au développement : –– d’un système d’imagerie drone longue portée apportant réactivité, flexibilité et haute résolution, –– d’algorithmes de traitement d’image, –– de modèles agronomiques associés. Soutenu par un financement FUI (Fonds Unique Interministériel), labellisé par les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest In- novation et Aerospace Valley, ce projet doit durer 4 ans et permettre de trouver des applications concrètes pour les grandes cultures (maïs, blé, colza, tournesol). Il s’inscrit dans le contexte stratégique et économique de l’agriculture de précision. Il s’agit pour l’agriculteur de maximiser les revenus de l’exploitation tout en minimi- sant l’impact environnemental des pra- tiques agricoles en modulant les intrants au niveau intra-parcellaire. La primeur de ce consortium est de réu- nir autour de la table et dans les champs des partenaires spécialistes de la techno- logie drone (concepteurs), du traitement de l’imagerie, des modèles agronomiques et de la mise en place et distribution des services agricoles pour la gestion de la fer- tilisation, du désherbage, de l’irrigation… Les principaux partenaires –– Delair-Tech est une PME start-up qui conçoit, produit, commercialise des solu- tions d’observation aérienne par drones de longue endurance pour les secteurs industriels et agricoles. Delair-Tech est aujourd’hui la seule société à proposer des produits capables de s’insérer dans l’espace aérien civil sur de grandes dis- tances et est ainsi la référence pour les missions de surveillance de réseaux, la cartographie de grands espaces ou en- core la réalisation de mesures environ- nementales en milieux inaccessibles. Egalement spécialisée dans le traitement des images elle garantit à ses clients un service personnalisé de la prise de vue à la livraison des données. –– Les Instituts techniques (Arvalis et le Cetiom) qui apporteront leur capaci- té d’expérimentation et leur expertise agronomique. –– L’union de coopérative InVivo qui fera évoluer ses Outils d’Aide à la Décision (OAD).
  • 17. HORIZONN° 26 17 INNOVATION–– Les Laboratoires de recherche acadé- mique de l’INRA (modèles agrono- miques) et du LAAS-CNRS (capteurs). –– Arterris, Terres du Sud, Ovalie-Innova- tion qui apporteront leur expertise du terrain et se feront le relais des attentes des agriculteurs. Aussi, bientôt, les agriculteurs pourront admirer dans le ciel le vol d’un oiseau un peu particulier (à ne pas confondre avec les palombes !). Sa mission sera de prendre des images parcellaires et d’alimenter en données un nouvel OAD. Stéphane BALLAS Chargé de projet Ovalie Innovation. Chronologie et historique 1915. Naissance des premiers prototypes d’avions sans pilote radiocommandés par l’armée sans être réellement utilisés sur le terrain des opérations. 1930. Le nom de « drone » (faux-bourdon ou mâle de l’abeille, en anglais) est don- né en Grande-Bretagne aux avions cibles dont le vol est bruyant, lent et à la durée de vie éphémère. 1954. Les drones développés par les Amé- ricains durant la guerre froide sont enga- gés sur le terrain au Vietnam. 1990. La doctrine de la guerre « zéro mort » donne la priorité aux drones armés, déjà utilisés pendant la guerre Iran-Irak. Années 2000. Utilisés dans les principaux conflits ou opérations de maintien de la paix, les petits drones commencent à trouver des usages civils pour la sécurité, la recherche, la surveillance ou l’inspection dans des environnements sensibles ou dangereux. 2012. La France, à travers la Direction Gé- nérale de l’Aviation Civile, est le premier pays à élaborer avec les professionnels une réglementation encadrant précisément l’usage des drones civils. Les atouts du drone La précision De l’ordre du centimètre. Les drones peuvent, suivant les capteurs utilisés, capter des résolutions très fines permettant d’exploiter des informations nouvelles comme la détec- tion des adventices (projet Européen Rhea qui associe la télédétection des adventices par drone au traitement localisé par robot). La flexibilité et la souplesse d’acquisition Contrairement à d’autres outils comme le satellite, qui ne permet pas d’être à un instant donné au-dessus des parcelles, le drone peut être déployé en une vingtaine de minutes par l’opérateur et ne pas être gêné par la couverture nuageuse (vol sous les nuages à moins de 150m d’altitude). Le prix Le marché du drone est en plein essor mais reste très jeune. Il est difficile aujourd’hui de définir des prix d’acquisition sachant que cette technologie évolue très vite. Cependant, son prix restera abordable car ce type de drone peut suivre plusieurs centaines d’hectares par jour… Le drone n’a pas vocation à devenir un OAD à lui seul mais les avantages énoncés ci-dessus pourraient permettre d’alimenter plus précisément et à moindre coût des mo- dèles déjà existants sur le marché pour la modulation d’azote, l’irrigation, les traitements phytosanitaires, les prévisions de rendement et la détection de certains insectes ou de mauvaises herbes. Les start-up qui poussent comme des champignons doivent encore prouver le bien-fondé de cette nouvelle solution technologique. Malgré tout, les premiers es- sais auront lieu lors des campagnes prochaines pour notre coopérative, promesses d’un développement sans limite. L’utilisation du drone en agriculture ne fait que commencer, à nous de l’exploiter au maximum et d’en tirer le meilleur au service des agriculteurs.
  • 18. 18 Amiante PAC 2015 Nouvelle réforme, nouvelles règles pour vos aides directes ! Au mois de mai 2015, le dossier PAC sera le premier de la réforme qui sera en vigueur jusqu’en 2019. Mais l’assolement doit tenir compte des nouvelles règles dès cet automne. Un nouveau calcul de l’aide directe LE DPU (droit à paiement unique) est rem- placé par l’addition de 3 aides : 1. Le DPB (droit à paiement de base) est calculé par rapport à la moyenne 2014 des DPU comparée à la moyenne natio- nale et convergera en plus ou en moins à 70 % vers la moyenne nationale d’ici 2019. D’ici le printemps, la DDT com- muniquera une estimation de ce DPB jusqu’en 2019. 2. Le paiement redistributif est mis en place par la France. C’est une aide sup- plémentaire aux 52 premiers ha (avec transparence Gaec) qui sera progressive jusqu’en 2019. 3. L’aide verte représente 30 % du total de l’aide directe à l’hectare, elle est sou- mise à conditions. L’aide verte et ses conditions Cette aide va représenter 30 % des aides directes et sera soumise à 3 conditions : 5 % de surfaces d’intérêt écologique (SIE) L’exploitation doit comporter au mini- mum 5 % de surfaces d’intérêt écolo- gique calculé sur la SAU (Surface Agricole Utile) diminuée des cultures pérennes. Elles comportent des éléments topogra- phiques (haies, arbres, bandes tampons, mares…), des taillis à courte rotation, des surfaces boisées, des cultures dérobées ou à couverture végétale et des plantes fixant l’azote. Le tableau présenté en page Des aides pour le désamiantage des bâtiments agricoles L’arrêté du 21/12/2012 réglemente la destruction et la réhabilitation des bâti- ments agricoles susceptibles de contenir de l’amiante. Diverses obligations concernent les bâtiments construits avant 1997 : –– Obligation de faire réaliser un re- pérage de matériaux et de produits contenants de l’amiante par un or- ganisme certifié. –– En cas de démolition, ce repérage spécifique d’amiante dans le bâti- ment est obligatoire. –– La démolition et le retrait des pro- duits amiantés sont obligatoire- ment réalisés par une entreprise certifiée. Des dispositifs incitatifs existent pour faciliter ces démarches : –– Plan de modernisation des bâti- ments d’élevage (PMBE) : il priorise les dossiers de désamiantage et subventionne les frais liés à la réha- bilitation des parties amiantées. –– Accompagnement fiscal : l’adminis- tration fiscale permet de déduire le montant des travaux de désamian- tage réalisés du résultat imposable de l’exploitation. En savoir plus : Renseignements et accompagnement : - Technicien référent Vivadour habituel - Services de la Direction Départementale des Territoires : 05 62 61 46 46
  • 19. RÉGLEMENTATION HORIZONN° 26 19 20 liste ces éléments et leur équivalence pour permettre de calculer le taux de SIE sur l’exploitation. Des dérogations à cette obligation existent pour les systèmes in- tégrant beaucoup de prairies ou de gel. Nouveauté : ces SIE devront figurer au 15 mai dans la déclaration PAC. Maintien des surfaces de prairies per- manentes Il faut maintenir sur l’exploitation la tota- lité des prairies déclarées permanentes en 2014. Diversité d’assolement Il faut prendre en compte la SAU diminuée des surfaces pérennes (boisement, prairies permanentes, arboriculture…) : –– Si surfaces arables inférieures à 10 ha : pas d’obligation. –– Si surfaces arables entre 10 et 30 ha : obligation d’avoir 2 cultures différentes. –– Si surfaces arables supérieures à 30 ha : obligation d’avoir 3 cultures différentes. La culture principale doit représenter moins de 75 % de la SAU et les deux cultures principales ensemble moins de 95 %. Pour comptabiliser le nombre de cultures dans l’assolement, la distinction se fait par le genre botanique. Ainsi par exemple, tous les maïs (conso, semences, doux…) et les blés (tendre et dur) comptent pour une culture. Mais les cultures d’hiver et de printemps comptent pour 2 cultures (orge par exemple). Des dérogations existent pour les sys- tèmes en herbe ou en jachère. Pour les maïsiculteurs (monoculture ou sur- face maïs  75 %), une dérogation devrait prendre effet en 2015. Elle consiste en l’im- plantation d’un couvert hivernal semé au plus tard 15 jours après la récolte du maïs et détruit au plus tôt le 1er février. Pour les sols à plus de 25 % d’argile, la destruction du couvert sera possible dès le 15 décembre. Cette démarche restera volontaire pour le producteur et il s’engagera dans une cer- tification spécifique pour une durée de 3 ans. Elle fera partie de la déclaration PAC du 15 mai 2015 et sera contrôlée à l’automne 2015. Ainsi pas d’obligation de couvert derrière maïs dès cet hiver pour respec- ter le verdissement en 2015. D’autres aides complémentaires… Suivant les productions (majoritairement liées à l’élevage), il existe des aides cou- plées. De plus, le deuxième pilier de la PAC pro- pose différentes aides liées à l’environ- nement sous forme de MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques). Les modalités ne sont pas encore connues. Il suffit de consulter régulièrement le portail Diapason sur le site internet : www.vivadour.coop. Glibert LANIES Responsable Services aux agriculteurs En savoir plus Votre technicien Vivadour est à votre écoute pour optimiser ces mesures sur votre exploitation. ››Suite page 20
  • 20. RÉGLEMENTATION 20 Liste des Surfaces d’Intérêt Écologique (SIE) Définition Equivalence Terres en jachère Terres non utilisées pour la production agricole. 1 m² = 1 m² SIE Terrasses Celles protégées au titre des BCAE. 1 mètre linéaire (ml) = 2 m² SIE Haies et bandes boisées Largeur maximale : 10 m. 1 ml = 10 m² SIE Arbre isolé Diamètre minimal de la couronne : 4 m. Arbres têtards dont le diamètre de la couronne est inférieur à 4 m retenus. 1 arbre = 30 m² SIE Arbres alignés Diamètre minimal de la couronne : 4 m, moins de 5 m entre les couronnes. Arbres têtards dont le diamètre de la couronne est inférieur à 4 m retenus. 1 ml = 10 m² SIE Groupes d’arbres et bosquets Dont les couronnes se chevauchent et forment un couvert d’une surface maximale de 0,3 ha. 1 m² = 1,5 m² SIE Bordures de champ Largeur minimale : 1 m, largeur maximale : 20 m. Pas de production agricole. 1 ml = 9 m² SIE Mare Surface maximale de 0,1 ha. 1 m² = 1,5 m² SIE Fossés Largeur maximale de 6 m dont cours d’eau d’irrigation ou drainage. 1 ml = 6 m² SIE Murs traditionnels en pierre Construction en pierres naturelles, de type taille, blanche sans utilisation de matériaux type béton, par opposition au mur de type maçonnerie, soutènement… Hauteur minimale : 0,5 m, hauteur maximale : 2 m, largeur minimale : 0,1 m, largeur maximale : 2 m. 1 ml = 1 m² SIE Bandes tampons Deux catégories : – Le long des cours d’eau : celles protégées par la BCAE bande tampon et les directives nitrates et phyto. Largeur maximale de 10 m et peut englober des bandes de végétation ripicole jusqu’à 10 m – les autres bandes tampons situées sur terre arable ou adjacentes. Largeur minimale : 5 m, largeur maximale : 10 m pas de production agricole. Pâturages et fauche autorisés. 1 ml = 9 m² SIE Hectares en agroforesterie Terres arables admissibles (moins de 100 arbres/ha) et sur lesquelles un soutien qui répond aux conditions en vertu desquelles un soutien est ou a été accordé dans le cadre du développement rural (2e pilier) à l’installation d’un système agroforestier. 1 m² = 1 m² SIE Bandes d’hectares admissibles le long des forêts Largeur minimale : 1 m. Production agricole possible. 1 ml = 9 m² SIE (sans production) 1 ml = 1,8 m² SIE (avec production) Taillis à courte rotation Liste des taillis à courte rotation (admissibles aux DPU depuis 2010) : Erable sycomore, Aulne glutineux, Bouleau verruqueux, Charme, Châtaignier, Frêne commun, Merisier, Espèces du genre Peuplier, Espèces du genre Saule, Eucalyptus, Robinier. Ni engrais, ni phytos. 1 m² = 0,3 m² SIE Surfaces boisées 1 m² = 1 m² SIE Surfaces portant des plantes fixant l’azote Liste des espèces fixant l’azote et contribuant à améliorer la biodiversité, implantées pures ou en mélanges entre-elle (reprise des cultures du plan protéines) : Pois, Féverole, Lupins, Lentilles, Pois chiche, Soja, Luzerne cultivée, Trèfles, Sainfoin, Vesces, Mélilot, Serradelle, Fenugrec, Lotier corniculé, Minette, Gesses, Haricots, Flageolets, Dolique, Cornille, Arachide. 1 m² = 0,7 m² SIE Surfaces portant des cultures dérobées ou à couverture végétale Deux catégories : ­ – Surfaces avec herbe semée en dérobé sous al culture, ou couvert intermédiaire réalisé par le semis d’un mélange d’espèces. – Semis entre le 1er  juillet et le 1er  octobre d’un mélange de deux espèces parmi (que ce soit pour un couvert directive nitrate ou non) : Graminées : avoines, blés, bourrache, brôme, cresson alénois, dactyle, fétuque, fléole, maïs, millet, mohas, orge, pâturin commun, ray-grass, seigles, sorgho fourrager, triticale, X-Festulolium. Polygonacées : sarrasin. Brassicacées : cameline, colzas, chou fourrager, moutardes, navet, navette, radis (fourrager, chinois), roquette. Hydrophyllacées : phacélie. Linacées : lins. Astéracées : niger, tournesol. Fabacées : féveroles, fenugrec, gesses cultivées, lentilles, lotier corniculé, lupins (blanc, bleu, jaune), luzerne cultivée, minette, mélilots, pois, pois chiche, sainfoin, serradelle, soja, trèfles, vesces. 1 m² = 0,3 m² SIE
  • 21. QUALITÉ HORIZONN° 26 21 Maïs Engagés pour la qualité et la traçabilitéMembre fondateur de l’associa- tion Charte Qualité Maïs Classe A, Vivadour s’est engagé pour la tra- çabilité et l’amélioration continue de la qualité physique et sanitaire du maïs. Comme chaque année, il s’agit désormais pour les adhé- rents de compléter et retourner le contrat d’engagement pour main- tenir l’appellation « maïs classe A » de la collecte du groupe. Ce contrat (voir ci-dessous) récapitule l’en- semble des règles à respecter pour garantir la qualité de la collecte au titre de l’appel- lation « maïs classe A ». Les adhérents de la coopérative doivent alors compléter ce contrat et le retourner à Vivadour avant le premier apport de maïs. L’objectif de l’as- sociation consiste à réduire au minimum, par des moyens appropriés, de la semence jusqu’au chargement, la présence fortuite de grains de maïs potentiellement issus de variétés génétiquement modifiées. Ainsi, avec le soutien du groupe Vivadour, elle œuvre à promouvoir des actions visant à maîtriser la qualité physique et sanitaire de tous les maïs, notamment en limitant le développement des fusariums, générant les mycotoxines de champ, et des plantes porteuses de graines toxiques, notam- ment le datura. Les règles à respecter Au titre de ce contrat, l’adhérent Vivadour s’engage à respecter plusieurs conditions permettant d’assurer une bonne qualité de maïs et sa traçabilité : –– Conserver une preuve des achats de se- mences (étiquettes SOC, et/ou factures, et/ou bons de livraison). –– Nettoyer les semoirs et le matériel de récolte afin d’éviter des contaminations croisées (autres espèces). –– Veiller à la propreté intérieure et exté- rieure des moyens de transport. –– Veiller particulièrement au bon réglage de la moissonneuse-batteuse permet- tant une bonne qualité physique et sani- taire du grain afin de limiter la présence d’impuretés, de grains cassés et fissurés, de graines étrangères notamment datura. –– Dans le cas de li- vraison de maïs sec : utiliser des produits homologués pour les traitements insecti- cides (grain, locaux), tout en respectant les doses homologuées ; signaler tout traite- ment insecticide sur le grain (date, dose et produit utilisé) ; infor- mer les éventuels pres- tataires (semis, récolte, transport, séchage, stockage…) des exi- gences listées ci-dessus les concernant. Stéphane BALLAS Responsable Cultures contractuelles En savoir plus : www.maisclasse-a.com
  • 22. QUALITÉ 2222 Certifications Vivadour confirme ! Comme chaque année, de nombreux au- dits externes ont eu lieu afin de maintenir ou de renouveler les différentes certifica- tions dont bénéficie le groupe coopératif Vivadour. En 2014, 3 audits de renouvel- lement se sont déroulés avec succès : à l’usine de semences, concernant le plan « Qualité Poussières » ainsi que pour les volailles « Standard et Label » et les palmipèdes à foie gras au sujet d’Agri Confiance® . Différents audits de suivi de certification intervenaient également cette année. En mars, pour les normes ISO 9001 et CSA- GTP de la coopérative Vivadour ; en juin, pour la norme CSA-GTP d’Aréal et Nova- sol ; en septembre, au sujet des référentiels biocarburants 2BSvs et RBSA pour Actéo ; en octobre, pour l’agrément Conseil et Distribution de produits phytosanitaires aux professionnels pour Actéo ainsi que pour l’agrément Distribution de produits phytosanitaires au grand public de Gasco- vert ; en novembre enfin, avec les derniers audits externes pour les semences et les caves de Vivadour (ISO 9001). Sans sur- prise, les différents agréments et certifica- tions de Vivadour et de ses filiales ont été renouvelés, soulignant la qualité du travail des équipes dans la mise en place et le sui- vi de ces dispositifs. Sylvie DARBINS Directrice Qualité
  • 23. INFOSPRATIQUES HORIZONN° 26 23 Collecte d’emballages ADIVALOR : les nouveautés Comme pour les années précédentes, les collectes annuelles d’emballages vides ont eu lieu début décembre. Comme il avait été possible de le remarquer l’an dernier, certaines règles d’apport imposées par ADIVALOR ont évolué. Ces mesures ont pour but de maintenir une collecte gra- tuite des emballages, ce pourquoi il est important de les respecter. Ainsi, les ap- ports non conformes ne sont pas acceptés et les coûts induits peuvent être refacturés à l’apporteur. Parmi les nouveautés cette année, des en- lèvements « direct à la ferme » peuvent être organisés sur demande dans la me- sure où le stock est suffisant : 40 sacs de bidons ou 80 fagots de sacherie au mini- mum. À noter toutefois qu’il n’y aura pas de collecte PPNU cette année, puisqu’elle est organisée tous les deux ans. En cas de besoin ponctuel, des solutions de dépan- nage ont toutefois été mises en place et sont à la disposition des adhérents. En savoir plus : Inscription à une collecte, question, besoin particulier… Service environnement : 05 62 69 70 16 Quelques règles importantes - Les bidons vides (EVPP) : ils doivent être vidés et rincés, rapportés dans un sac ADIVALOR, avec le nom de l’appor- teur inscrit dessus. - Les sacs de type bigs bags (EVPF) : ils doivent être regroupés en fagot de 10, liés solidement. - Les sacs en papier de type se- mences (EVSP) : ils doivent être regroupés en fagot de 50 et liés solidement. Pour connaître l’ensemble des « bons gestes » à respecter, les adhérents sont invités à se rapprocher de leur dépôt respectif. Direction de la publication : Franck Clavier - Coordination de rédaction : Bernard Wiss - Crédits photo : Vivadour - FOVEA Franck Chevallier - Vincent Nguyen - Donagri - Réalisation et impression : Raffut Communication - BCR Imprimeur - Pour tout renseignement : Bernard Wiss, Vivadour - Service Communication - Vivadour, siège social : Rue de la Menoue - 32400 RISCLE - Tél. 05 62 69 71 72 - Fax 05 62 69 93 14 - Agrément N 2471 - SIREN 381 996 214 RCS Auch - ISSN : 2268-1299 Météo « Été pourri » ? Pas si sûr… N’en déplaise aux touristes légèrement déçus par la météo de l’été dernier, on observe sur notre territoire des tempéra- tures et des précipitions conformes aux moyennes enregistrées ces dernières années sur la période allant de juin à septembre. En étudiant ces relevés plus en détail, on relève en effet que les tem- pératures élevées des mois de juin et septembre compensent les déficits de températures enregistrées au cours du mois d’août. De manière plus générale, c’est en fait l’ensoleillement qui se ré- vèle déficitaire sur la période étudiée. Pour l’année 2014, les 9 premiers mois affichent un degré de plus au regard des moyennes des années 1970 à 2000, ce qui en fait une des 5 années les plus chaudes depuis 1970. A noter que sur un plan mondial, le mois d’août s’est avéré être l’un des plus chauds depuis le début des relevés météo… Nouveauté Le prochain numéro du magazine Horizon présentera le tout nouveau site météo de Vivadour. Accessible via Diapason, cette interface propo- sera de nouveaux outils, des mises à jour plus fréquentes, un plus grand nombre de points de prévisions et de nombreuses informations météo permettant une gestion optimisée de l’exploitation agricole.