Projet de scénario original : L’Exilé malgré lui / Loin des murs du front Cédric Mouats
Ce travail est une écriture originale autour du pitch suivant :
" Maman dit que tu es parti faire un long voyage, papa dit qu'il ne faut pas pleurer. Mais moi, je ne pleure jamais. Mais Tu sais, c'est pas poli de s'en aller sans dire au revoir. "
J’ai opté pour une manière différente dans l’écriture du scénario et le développement de ce projet.
EXTRAIT du roman « La Maison bleu horizon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?
Projet de scénario original : L’Exilé malgré lui / Loin des murs du front Cédric Mouats
Ce travail est une écriture originale autour du pitch suivant :
" Maman dit que tu es parti faire un long voyage, papa dit qu'il ne faut pas pleurer. Mais moi, je ne pleure jamais. Mais Tu sais, c'est pas poli de s'en aller sans dire au revoir. "
J’ai opté pour une manière différente dans l’écriture du scénario et le développement de ce projet.
EXTRAIT du roman « La Maison bleu horizon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?
François Bourglan, La grandeur des humblesbbourglan
L'histoire de François Bourglan, militaire anonyme de la 2nde Guerre Mondiale. L'histoire d'un modeste cordonnier breton mais talentueux qui relate la vie de l'avant guerre à l'après guerre. Une histoire rédigée par la plume de son fils, Roland.
Nouvelle policière écrite par Baptiste Belguiral, élève de 1ère bac professionnel Productions aquacoles du Legtpa Louis Pasteur de La Canourgue, dans le cadre d'un atelier d'écriture mené en novembre 2012 par C. Estevenon, M. Fouché et l'écrivain Sergueï Dounovetz.
Chemin faisant - Contes et pistes pédagogiquesmo_ment
Pour les jeunes, un dossier pédagogique, entièrement didactisé, avec de très beaux contes sur plusieurs sujets : les émotions, les sentiments, les attitudes, les conflits sociaux, la nature, la découverte de soi-même et des autres, les questions éthiques, les choix...
Impliquer les utilisateurs, bien sûr! Mais comment? Décrouvrons-le ensemble lors d’une Jam session! L’implication des utilisateurs dans la construction du produit est au centre de toutes les discussions...
Mais comment mettre en œuvre une collaboration réelle, productive et durable?
Au-delà des sondages, des versions alpha ou des tests derrière des vitres sans tain, les jams sessions, événements spontanés, créatifs et énergiques ne sont pas extraordinaires que dans la musique!
Prenez place, installez-vous confortablement le temps d’un ou deux morceaux, ou de la présentation d’un premier prototype, et montez sur scène pour enrichir la vision initiale et construire avec nous un produit fascinant!
Let’s jam for better products!
François Bourglan, La grandeur des humblesbbourglan
L'histoire de François Bourglan, militaire anonyme de la 2nde Guerre Mondiale. L'histoire d'un modeste cordonnier breton mais talentueux qui relate la vie de l'avant guerre à l'après guerre. Une histoire rédigée par la plume de son fils, Roland.
Nouvelle policière écrite par Baptiste Belguiral, élève de 1ère bac professionnel Productions aquacoles du Legtpa Louis Pasteur de La Canourgue, dans le cadre d'un atelier d'écriture mené en novembre 2012 par C. Estevenon, M. Fouché et l'écrivain Sergueï Dounovetz.
Chemin faisant - Contes et pistes pédagogiquesmo_ment
Pour les jeunes, un dossier pédagogique, entièrement didactisé, avec de très beaux contes sur plusieurs sujets : les émotions, les sentiments, les attitudes, les conflits sociaux, la nature, la découverte de soi-même et des autres, les questions éthiques, les choix...
Impliquer les utilisateurs, bien sûr! Mais comment? Décrouvrons-le ensemble lors d’une Jam session! L’implication des utilisateurs dans la construction du produit est au centre de toutes les discussions...
Mais comment mettre en œuvre une collaboration réelle, productive et durable?
Au-delà des sondages, des versions alpha ou des tests derrière des vitres sans tain, les jams sessions, événements spontanés, créatifs et énergiques ne sont pas extraordinaires que dans la musique!
Prenez place, installez-vous confortablement le temps d’un ou deux morceaux, ou de la présentation d’un premier prototype, et montez sur scène pour enrichir la vision initiale et construire avec nous un produit fascinant!
Let’s jam for better products!
El documento resume un proyecto realizado en el curso de Informática Aplicada utilizando Microsoft Office 2010. El proyecto incluyó la configuración de una cuenta de Outlook y una presentación sobre los integrantes de la banda Iron Maiden. El estudiante concluye que es importante aprender nuevas versiones de software y mantenerse actualizado con la tecnología en constante cambio.
Este documento describe tres enfoques didácticos fundamentales y sus características. El enfoque centrado en el contenido se centra en la transmisión de información del profesor al alumno. El enfoque centrado en habilidades se centra en el desarrollo de habilidades del pensamiento a través de actividades dirigidas por el alumno. El enfoque centrado en conocimientos considera tanto los contenidos como las habilidades y actitudes del alumno, y se enfoca en la construcción significativa del conocimiento a través de la interacción social
Plongée en Guadeloupe, exploration découverte des fonds sous marins guadeloup...Nautica Plongée Caraïbes
Le club de plongée Nautica vous propose une petite découverte photographique de cette activité de loisir pour plongeur expérimenté ou pour un baptême. Plongez en Guadeloupe à la découverte des fonds sous marins des iles de la Guadeloupe. Poissons multicolores, coraux aux hautes couleurs pour nager avec les tortues ou les dauphins pour une aventure en toute sécurité à partir de 6 ans. Visitez en images les merveilles subaquatiques de la mer des caraïbes aux Antilles françaises.
Situación actual de la planeación curricular en educación superiorAdalberto
El documento analiza la situación actual de la planeación curricular en los centros de formación superior de El Salvador. Se encontró que los currículos presentan deficiencias significativas y no cumplen con factores como el diagnóstico de la realidad nacional, la participación de actores sociales, y la integración de necesidades de estudiantes y sociedad. Solo el 28% de encuestados considera que los currículos son desarrollados según exigencias técnicas. Se recomienda que las universidades realicen un proceso sistémico de planeación curricular
Este documento resume el régimen laboral de los diputados, concejales y ediles en Colombia. Explica la naturaleza y sistema de elección de cada uno, su régimen de remuneración y prestaciones, situaciones administrativas, inhabilidades e incompatibilidades. También incluye preguntas frecuentes sobre cada cargo y disposiciones comunes como aspectos disciplinarios y causales de pérdida de investidura.
Las TICs son herramientas computacionales e informáticas que procesan y presentan información. Su uso en el aula fomenta un aprendizaje activo, constructivo y colaborativo donde el docente guía y los estudiantes son responsables de su propio aprendizaje. Las TICs ofrecen recursos didácticos como portales web y materiales multimedia que mejoran la comunicación y motivación de los estudiantes, aunque también pueden presentar desafíos técnicos.
La nation mohawk brève histoire robert vachonEldoux
The document discusses the benefits of exercise for mental health. Regular physical activity can help reduce anxiety and depression and improve mood and cognitive functioning. Exercise causes chemical changes in the brain that may help boost feelings of calmness and well-being.
Développement d’un système low-cost d’alerte d’hydrométéorologique pour le ba...Eldoux
Bernie MCDONELL
Université d’Ottawa
Ousmane SEIDOU
Université d’Ottawa
Abdou ALI
Centre Régional AGRHYMET
Développement d’un système low-cost d’alerte d’hydrométéorologique pour le bassin du fleuve Niger
A l'occasion de l'eGov Innovation Day 2014 - DONNÉES DE L’ADMINISTRATION, UNE MINE (qui) D’OR(t) - Werner Halter présente Gérer le CO2 comme un indicateur clé de l’administration.
Le Père Gaschon est l’enfant de l’histoire.
Charlemagne introduisit sous la double autorité de sa couronne et de l'Église ce qui allait devenir la féodalité. La terre était unifiée dans sa propriété et partagée entre la noblesse et l'église aux niveaux local et régional. La terre était travaillée et labourée par les paysans qui étaient pour la plupart des serfs. Ils étaient attachés à la terre et ne pouvaient voyager ou se déplacer sans un permis. Mais les bénédictins (ou moines noirs) étaient connus comme les ingénieurs de la féodalité car ils contrôlaient la plupart des bibliothèques héritées de l'Empire romain et à ce titre ils pouvaient unifier la base juridique de cette propriété foncière et le statut de la population en trois ordres : la noblesse dont le rôle était de maintenir la paix et l'ordre, et de protéger les différents territoires ; le clergé séculier ou monastique qui assurait le bien-être spirituel et rituel de la société ; le reste de la société se partageait entre les serfs travaillant la terre et les vilains faisant d'autres tâches comme tous les métiers nécessaires à l'expansion de cette société (commerce et services divers).
Il n’a jamais rompu ce lien avec les dix siècles depuis Charlemagne menant à un avenir au-delà de la Révolution Française
Père Gaschon is a child of history.
Charlemagne introduced what was to become feudalism under the dual authority of his crown and the Church. Land was unified in its ownership and shared between the nobility and the church at local and regional levels. The land was worked and tilled by peasants, most of whom were serfs. They were tied to the land and could not travel or move without a permit. But the Benedictines (or black monks) were known as the engineers of feudalism because they controlled most of the libraries inherited from the Roman Empire, and as such were able to unify the legal basis of this land ownership and the status of the population into three orders: the nobility, whose role was to maintain peace and order, and protect the various territories; the secular or monastic clergy, who ensured the spiritual and ritual well-being of society; the rest of society divided between serfs working the land and vilains doing other tasks such as all the trades necessary for the expansion of this society (trade and various services).
He never broke this link with the ten centuries since Charlemagne leading to a future beyond the French Revolution.
Aux Guides et Scouts d'Europe
rassemblés à Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois
à l'occasion de leur rencontre décennale
du 1er au 10 août 2014
Chers amis, Je vous salue avec joie, alors que vous êtes
rassemblés pour l'Euro jamboree, cette année en France, afin de
renouveler les liens qui vous unissent à Dieu, aux autres, et à
toute la création.
Vous avez choisi comme thème le passage de l'Évangile de
Jean dans lequel deux disciples du Baptiste demandent à Jésus:
« Maître, où demeures-tu? » (Jn 1,38), et le Seigneur leur répond:
« Venez et voyez» (1,39). Pour connaître Jésus, il est nécessaire
de se mettre en route. Chemin faisant, nous nous apercevons
que Dieu se fait rencontrer de diverses manières: dans la beauté
de sa création, lorsqu'il intervient avec amour dans notre
histoire, dans les relations de fraternité et de service que nous
entretenons avec le prochain.
À Rio de Janeiro j'ai indiqué trois étapes importantes pour
répondre à l'appel de Jésus: Allez; sans avoir peur; pour servir.
Si nous acceptons l'invitation du Seigneur à aller vers lui et à
faire l'expérience de son amour qui remplit nos coeurs de joie,
alors il enlèvera toute peur: peur de Dieu, peur de l'autre, peur
d'affronter les défis de la vie. Et il nous enverra annoncer son
amour jusqu'aux extrémités de la terre, servir notre prochain
dans les périphéries les plus reculées.
Mais tout cela n'est possible que SI nous cultivons l'amitié
avec Jésus, en cherchant à le rencontrer davantage, surtout
dans sa Parole et dans les Sacrements. Les Sacrements du
Baptême, de la Confirmation et de l'Eucharistie forment un
unique événement sauveur dans lequel nous sommes configurés
à Jésus-Christ, mort et ressuscité, devenant des créatures
nouvelles, membres de l'Église. Combien de générations doivent à
la pédagogie scoute leur croissance sur le chemin de la sainteté,
la pratique des vertus, et en particulier la grandeur d'âme.
Votre fête coïncide avec le centenaire du début de la
première guerre mondiale. Je vous invite à prier pour qu'en
Europe et dans le monde adviennent l'unité et la paix. Vous êtes
de vrais acteurs de ce monde, et pas seulement des spectateurs!
Je vous encourage à ne pas avoir peur d'affronter les défis afin de
sauvegarder les valeurs chrétiennes, en particulier la défense de
la vie, le développement, la dignité de la personne, la lutte contre
la pauvreté, et tant d'autres combats que nous avons à livrer
chaque jour.
Et quand votre marche sera plus difficile, vous vous
souviendrez que vous êtes fils et filles de l'Église. L'Église est
votre Mère, elle vous soutient et elle compte sur vous! Vous êtes
appelés à l'aimer et à la servir dans la joie et la générosité
propres à votre jeunesse. Que la Vierge Marie vous accompagne
de sa tendresse, maintenant et durant toute votre vie.
Du Vatican, le 3 juillet 2014
François
Mairies communes du Pays de Fouesnant --phpba qzou
La Guerre au Pays de Fouesnant - -php8q272e
1. Les tribulations d’Alain Person
à la déclaration de la guerre 39 - 45
Ou son itinéraire peu ordinaire,
jusqu’à sa démobilisation et son retour à Fouesnant
Alain Person est né à Fouesnant le 22 mai 1917, dans le quartier de Sainte-Anne au
sein d’une famille de sept garçons. (Voir le Foën Izella N°16 octobre 2000)
Il est incorporé au service militaire en 1937, au 505ème régiment de char à Vannes. Il
prépare le brevet de préparation militaire et peut ainsi choisir son régiment. Mais lors de son
choix, il voulait entrer au Spahis, faute de place, il se rabat sur le 512ème régiment de chars
basé à Châlons-sur-Marne, qui fait partie du 28ème bataillon de Chars.
Il n’a pas le temps d’être démobilisé que la déclaration de la guerre arrive le 3
septembre 1939, et au lieu de rentrer en Bretagne il est dirigé vers la Meurthe-et-Moselle, à
Pont-à-Mousson, toujours dans les chars.
Il est dirigé ensuite sur Mamet vers Bois le Prêtre au sud de Nancy et Watémesnil
toujours en Meurthe et Moselle, puis Baccarat dans les Vosges et arrive à Domptail le 5
octobre 1939.
Il repart ensuite pour Rambervillier, puis les bois de Raon l’Etape où il stationne et
monte la garde par des températures de moins 32°, avec 50cm de neige. Le campement, ce
sont les granges où il dort sur de la paille avec une seule couverture, cela durera un mois.
Au bout du mois, l’ordre est donné de rejoindre Narvick en Norvège, mais après
l’ordre vient le contre ordre. Après avoir roulé en direction Cherbourg, où il devait embarquer
sur un bateau, arrivé vers Melun, c’est l’ordre du retour à Domptail.
Après ce nouveau campement c’est le départ pour Sommière peu avant Noël où il
passera Noël et le nouvel An, toujours dans le froid, les pieds gelés, et encore l’attente. Une
manœuvre est organisée à Saint-Dizier et Bitche et de nouveau retour à Sommière où aucun
contact n’a lieu avec l’ennemi, durant cette période d’observation de plusieurs mois.
C’est à ce moment qu’il est victime d’un accident de guerre. Son camarade pilote de
char l’appelle pour venir le rejoindre dans le char. Dans sa précipitation à pénétrer dans la
tourelle, il accroche la porte de la tourelle, et comme elle n’est pas verrouillée, elle s’abat sur
lui. Il est assommé, tombe dans le coma. Transporté et hospitalisé à Reims au collège SaintJoseph, transformé en hôpital, où le dortoir tient lieu de salle commune de quarante malades.
Les soins étaient prodigués par les sœurs.
Le résultat : nez fracturé et près trois heures d’attente pour être opéré et une
hospitalisation qui va durer un mois. L’opération ne s’est pas passée aussi simplement que
cela. Très agité, Alain casse les sangles qui devaient le maintenir sur la table durant
l’opération. Ils durent se mettrent à cinq pour le maintenir par terre afin de l’anesthésier avec
le masque à chloroforme (méthode habituelle à l’époque) et procéder à l’opération.
Durant son séjour il fait la connaissance de Léo Bretonnel un parisien et, bizarrerie de
la vie en ce lieu insolite, celui-ci passait ses vacances à Beg Meil et connaissait bien la région.
Cela ne fit que souder un peu plus l’amitié entre nos deux compères.
1/7
2. Comme la nourriture était plutôt restreinte, l’eau comme boisson et la température
froide, malgré un état de santé encore fébrile, Léo décide avec Alain de se procurer du vin
afin de réchauffer l’atmosphère. Ils avaient repéré un magasin « Familistère » à une
cinquantaine de mètres de l’hôpital. Pour accompagner le fromage il fallait du vin.
Ils prirent leurs gourdes, « les planquent » sous la capote sans enfiler les manches et
direction l’alimentation. La sortie fut sans encombre, l’excuse était un petit travail qui
consistait à piquer la glace de l’entrée afin d’y mettre le mâchefer récupéré dans le poêle
servant de chauffage au poste de garde et éviter ainsi les dérapages à l’entrée de
l’établissement. Pendant que l’un d’eux allait au ravitaillement, l’autre réalisait le petit travail.
Après cette escapade nos deux copains, munit du breuvage, retournaient à la chambrée. Mais
le manège ne pouvait durer, ils décidèrent une autre solution.
Ils avaient repéré que le meilleur moyen de se rendre au magasin, était de passer par la
chapelle. Quelle ne fut pas la surprise des sœurs de voir nos deux amis très assidus aux prières
du soir. Ils restent dans l’obscurité au fond de la chapelle à proximité de la porte qui donne
directement sur le magasin et quand les sœurs entonnent leurs chants, s’éclipsent sans bruit.
Ils reviennent avant la fin des chants, chargés du précieux breuvage, destiné à l’ensemble de
la chambrée. A la fin de l’office, ils avaient droit aux félicitations de la Mère supérieure pour
leur assiduité aux prières.
Deux autres escapades se sont faites par le mur d’enceinte de l’hôpital en escaladant à
l’aide de poiriers en espalier et d’un poteau téléphonique positionnés de part et d’autre de ce
mur, ceci pour aller au café « Le Cristal », le plus important de Reims, afin d’y déguster du
champagne offert gracieusement par des aviateurs anglais du camp de Courcy, qui voulaient
voir des soldats Français blessés.
Au bout de son mois d’hospitalisation, il obtient une convalescence de huit jours, qu’il
vient passer à Fouesnant. Léo lui demande de lui ramener de Bretagne de l’andouille, du kigsal et lambig. Mais à son retour, Léo était décédé suite à des complications pulmonaires.
Il avait pour mission à son retour de convalescence de rejoindre le camp de Soin à
Suippes. Durant le séjour, le camp est attaqué par deux bombardiers de l’aviation allemande,
des Dormiers 17, mais la riposte anglaise, provenant du camp de Corcy, est immédiate. Le
bilan est d’un avion abattu et deux aviateurs capturés.
Alain Person sur un char Patton en 1945
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3. Quel étonnement pour nous de voir les Allemands équipés de pistolets de fabrication
française, de la marque « Manufacture française », et vêtus d’une tenue légère, veste verte
sans maillot de corps, alors que nous avions une tenue kaki complète, plus une salopette et
une veste de cuir par-dessus et les traditionnelles bandes molletières.
Puis c’est le départ pour la Belgique le 11 mai, pour Aix La Chapelle, de la 3ème
compagnie, commandée par le Capitaine Clarac, alors qu’Alain est comme co-pilote sur le
char «Casablanca ». Ils arrivent à Charleroi le 12 mai où ils stationnent jusqu’au 14 mai.
Le premier jour au Vieux Campinière, alors qu’ils stationnent dans un bois, Alain qui est de
garde, est étonné de voir une jeune fille qui courait dans la prairie voisine, et étendait des
draps sur l’herbe de la prairie. Alain fait part à son Capitaine du manège de la jeune fille.
Le Capitaine à la tête d’une patrouille, se rend à la ferme voisine où la jeune fille
s’était réfugiée. Ils constatent que la jeune fille étendait des draps blancs, coupés en forme de
flèche dans un bout, et que toutes les flèches se dirigeaient vers le bois où était stationnée la
compagnie. Elle pouvait ainsi indiquer à l’aviation allemande notre position.
La patrouille arrête tout le monde et les aligne le long d’un mur. Le Capitaine
interroge la jeune fille « Que faites-vous ? » ; Pour toute réponse il reçoit un crachat en pleine
figure. Suite à cette réponse tous les occupants de la ferme sont amenés au campement et
interrogé. Quel sort a été fait à la jeune fille, je suis bien incapable de le dire, mais je ne l’ai
pas revue.
Le 14 mai ils partent à Mettet et le lendemain ont lieu les terribles combats aux
alentours de Oret et Florennes et à Flavion. Lors de ce combat inégal, on ne comptait pas
moins de quinze chars allemands, à la tête desquels se trouvait Rommel, pour un char
français. Le 16 mai, sur les trente chars du régiment il n’en reste que 7. Puis c’est le repli vers
Beaumont et la forêt de Nouvion en France. Au lendemain de ces combats, les Officiers
convoquent tous les Sous-Officiers et hommes de troupe, pour la remise de la citation à la
vigilance que reçoit Alain pour son dévouement, il est présenté en exemple à toute la
compagnie. Quelle fierté pour Alain !
Le régiment fut détruit dans un combat de char à char, alors que l’aviation allemande
bombardait les camions de ravitaillement à l’arrière. Le « Casablanca » un des seuls rescapés
est détruit par son équipage en y mettant le feu. Au bout d’une journée et demie il ne restait
plus rien et nos survivants repartent à pied, l’effectif restant est d’environ 40% du régiment.
Ils trouvent dans leur débâcle des camions pour se replier. Ils se camouflent derrière une
ferme une nuit et rejoignent leur cantonnement le lendemain. Nouveau départ vers Charleroi
où ils ont juste le temps de traverser le pont, qu’une patrouille met en fuite un groupe de la
5ème colonne en pleine opération de minage de ce pont.
Les rescapés continuent leur fuite en arrière vers la forêt de Nouvion, à proximité du
camp de Mourmelon où a lieu le regroupement. Le 18 mai, ils prennent la direction de Paris et
font une halte dans les marais de Sézanne avant de rejoindre le camp de Satory à proximité de
Guyancourt dans les Yvelines. Entre le 25 mai et le 2 juin a lieu la reconstitution du régiment.
Ordre leur est donné de chercher de nouveaux chars à Paris. Ils y en avaient de tout neufs aux
jardins du Luxembourg, bâchés et prêts au départ, mais interdiction leur est faite de les
prendre.
Ils se rendent à Vincennes et là quelques chars les attendent. Un régiment est
reconstitué, composé de jeunes recrues encadrées par quelques anciens. Dans la 3ème
compagnie reconstituée, Alain est affecté au « Murat », alors que le commandant Pinot prend
la tête du 28ème bataillon de chars. Son chef de char est le lieutenant Pavillon.
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4. Ils repartent vers la Somme le 3 juin et la forêt d’Halatte, se regroupent dans la forêt
de Champion, contre-attaquent vers Roye dans la Somme le 5 juin. Ils stationnent dans une
plaine complètement à découvert, encore une ineptie des chefs.
Nouveau bombardement allemand par des Stukas, en vagues successives. Pas de
possibilité de réponse aux attaques des avions allemands, nos chars n’avaient pas
d’équipement anti-aérien. Le Capitaine Clarat, lors d’un bombardement allemand est
grièvement blessé, veut qu’on le laisse sur place et demande à sa compagnie de poursuivre.
Mais Alain va le chercher et le ramène vers son char et lui sauve ainsi la vie.
Citation d’Alain Person
pour son intervention ,
afin d’évacuer son
capitaine, très
grièvement blessé, et
qu’il se fasse soigner à
l’arrière.
Celui-ci ne voulait pas
que l’on s’occupe de lui
et qu’on le laisse sur
place, pour que la
compagnie puisse
continuer à se battre
contre l’ennemi.
Le 7 juin c’est de nouveau la débandade, chacun s’enfuit comme il peut. Alain et son
équipage, avec deux autres chars, le « Tunis » et le « Kellerman »,s’en sortent, se replient à
Montigny ( Aisne) et prennent la direction de Montdidier et Saint-Juste-En-Chaussées dans
l’Oise, suivis par l’aviation ennemie qui bombarde à chaque arrêt. Durant la nuit il monte la
garde autour de son char et permet ainsi au pilote de se reposer.
Le 9 juin ils se dirigent vers Clermont et Nogent-sur-Oise, des accrochages ont lieu.
Le lendemain 10 juin, ils prennent la direction de Montdidier, le « Kellerman » est
détruit par un obus, il n’y a qu’un seul survivant. Après cette attaque ils se dirigent vers PontSaint-Maxens, mais le pont qu’ils devaient traverser saute sous leurs yeux alors qu’un
régiment de Sénégalais le traversait, causant de nombreux morts. Ils prennent la direction de
Paris et à Verbery, ils traversent l’Oise sur un pont dont la charge autorisée était nettement endessous du poids du char. Notre équipage décide malgré le risque d’effondrement du pont de
l’emprunter, n’ayant guère d’autres solutions. Le passage s’effectue sans qu’il ne s’effondre
au grand soulagement de l’équipage.
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5. Alain prend les commandes du char, mais au bout de trois km est obligé de s’arrêter,
complètement épuisé. Le pilote durant ce parcours s’est assoupi et a pu récupérer un peu de sa
fatigue et ils reprennent la route en direction de Chantilly. Le soir ils stationnent dans la
lisière du bois, complètement fatigués, ils retrouvent des éléments de la 28ème compagnie
complètement perdus. Ils s’endorment à même le sol près de leur char et ne se réveillent que
le lendemain matin à dix heures trente.
Au réveil oh ! Surprise, plus de char. Les autres éléments de la 28ème compagnie l’ont
dérobé et sont partis avec. Notre équipage fait du stop et trouve un camion de passage. Ils
partent en direction de Paris et bonne surprise retrouvent leur char à Saint-Germain-des-Prés.
Ils en reprennent possession et partent pour Sens.
Après une contre attaque le 12 juin, le reste du régiment se regroupe à Clayes-Souilly
(Seine et Marne) dans la région de Meaux, mais lors de l’attaque d’une colonne motorisée
Allemande, un char est hors d’usage. Nouveau repli dans la forêt d’Armonvilliers, dans la
région de Tournant en Brie le 13 juin.
Le 14 juin, jour d’arrivée des Allemands à Paris, nouveau repli vers Montereau
(Yonne), puis le 15 juin c’est le départ pour Sens et Bourges. Ils traversent la Loire. Ils se font
bombarder par l’aviation italienne, qui est prise en chasse par des chasseurs canadiens, et les
mettent en fuite. Ils prennent la direction de Limoges. Ils apprennent la signature de
l’Armistice du 22 juin.
Arrivé à Limoges on leur fait savoir qu’ils ont une mission à Saint-Germain-desFossées. A leur arrivée la-bas, il n’y a rien de spécial. C’est le retour à Limoges, mais en cour
de route aux alentours d’Oradour-sur-Glane les chenilles sont hors d’usage. Il faut abandonner
le char sur place. Tout l’équipage repart vers le camp de Bordaret, puis de Saint-Sulpice où ils
restent un mois.
Les militaires sont réquisitionnés par le gouvernement de Vichy à l’entretien des voies
de chemin de fer. La démobilisation était possible dans la zone libre, à la condition d’avoir un
certificat de travail.
Le radio du Murat un dénommé Florin, lui fait part qu’éventuellement, chez ses
parents à Couing, dans la région de Châteauroux, il pourrait obtenir un travail et donc un
certificat de travail. Ceux-ci possédaient une ferme de plus de cent hectares et la main
d’œuvre manquait. La demande est faite, et il ne faut plus qu’attendre le certificat de travail.
Entre temps ils doivent aller à la gare de La Soutéraine expédier les quatre chars
restants, sur les Wagons à destination de Roanne. Après la livraison des chars, c’est la fin de
l’épopée du 28ème, la compagnie n’avait plus de matériel, c’est donc la dissolution.
A la réception du certificat, il se fait démobiliser à Gransbourg à côté de Guéret dans
la Creuse en compagnie d’un dénommé Jeffroy originaire de Plougras dans les Cotes-duNord.
La prime de démobilisation en poche les voilà partis pour Saint-Sulpice pour prendre
le train et direction Châteauroux et la ferme des Florin à Couing.
Au bout de quinze jours de dur labeur pour une petite paye, nos deux copains décident
de partir ; ils se mettent en quête de vélos pour pouvoir se rendre en Bretagne. Un vélo de
femme d’un ouvrier agricole de la région fait l’affaire, mais il n’avait plus de frein. Voilà nos
deux amis en route avec les valises sur le porte-bagages. Ils prennent la direction Chinon et la
ligne de démarcation.
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6. Arrivé à Châtillon-sur-Loire ils se font arrêter par la gendarmerie, qui les accuse de vol
de vélo. Ils recherchaient un blond et un brun. Malheureusement pour eux ils correspondaient
au signalement et voilà nos deux compères en prison. Malgré leurs dénégations, et leurs
contestations sur le bien fondé de leur situation et après de nombreuses vérifications, ils sont
libérés, non sans avoir copieusement enguirlandé nos gendarmes.
Ils se rendent au passage de Descartes pour passer la ligne de démarcation. Au poste
de contrôle français, on leur dit : « il faut aller à Loches pour les militaires démobilisés, car
les Allemands ne vous laisseront pas passer ». Ils insistent sous le regard goguenard de nos
douaniers, trop sûrs de leur refoulement au poste de contrôle allemand. Nos deux copains
partent au poste allemand et tombent sur un officier allemand parlant le français.
Celui-ci leur demande « Où allez-vous ? », « A Quimper » lui répond Alain.
L’Allemand lui dit alors « Quimper ? Je connais ». Il laisse passer nos deux Bretons à la
stupéfaction des militaires français qui surveillaient depuis leur poste, le dénouement de
l’opération.
Après le passage de la ligne de démarcation ils prennent la direction d’Angers, et
dorment dans un champ à la belle étoile. Le deuxième jour c’est la traversée d’Angers,
Chateaubriand, Bain de Bretagne et dorment encore à la belle étoile dans un champ près de
Guer. On leur avait recommandé de ne pas passer près des cotes, une zone infestée
d’Allemands.
Le lendemain matin départ pour Josselin. Arrivés à Josselin, Jeffroy devait prendre la
direction des Côtes-du-Nord et Alain le Finistère. Avant de se séparer, ils décident de s’arrêter
boire un verre dans un café. Quoi de mieux que du champagne… La patronne du café est un
peu ahurie de leur demande, mais arrive à retrouver une bouteille. La bouteille est dégustée
entre nos deux amis et la tenancière du café. Puis c’est le départ. Un peu plus loin une
procession passe à l’occasion du pardon de Notre-Dame des Ronciers en ce dimanche 15 août
1940. La route est en descente et notre Alain une fois lancé n’a que ses chaussures comme
frein.
L’équipe de Football de L ‘USF en 1941, Alain Person 2ème en haut à droite
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7. Il lui est impossible de s’arrêter et fonce dans la procession et termine sa course folle
au pied du Dais en tête du cortège, au grand étonnement des fidèles et du curé, mais aussi de
son copain qui n’en pouvait plus de rire, et qui assistait à la scène assis sur les marches d’un
escalier à proximité de la procession.
Après cet incident c’est la séparation, Jeffroy part pour Plougras et Alain seul vers
Fouesnant.
Arrivé à Concarneau, il voulait voir son frère, douanier à Concarneau. A Douric ar zin,
dans la descente, près de l’église (détruite depuis) il croise son frère qui remontait vers
Lanriec.
Celui-ci fait demi-tour et lui dit «T’es le premier à rentrer, ça s’arrose ». En effet des
quatre autres frères mobilisés il est le premier à rentrer. Après cette pose et trois jours de vélo
il arrive à Fouesnant le 15 août 1940.
Alain va alors connaître l’occupation et le travail chez son frère Louis métayer à Bot
Conan, avant de rejoindre les FFI de Fouesnant en début 1944.
Alain Person en tenue militaire dans la résistance
Diplôme de la croix de guerre d’Alain Person
(Renseignements recueillis par Jean René Canévet en janvier 2005)
Jean René Canévet
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