Conférence Big Data sémantique La Réunion le 27 avril 2016
Journal de Mayotte Matinale CCIM-GEMTIC du 3 juillet 2015
1. Social
Religieux
Les citoyens de la
Convalescence actifs contre
les délinquants
La magie d’internet gagne
lentement les entreprises
mahoraises
Lundi
6 juillet 2015
Les crises régionales
pèsent sur l’aéroport de
Mayotte
L’évolution du nombre de passagers est désormais négative
depuis le début de l’année à l’aéroport de Pamandzi.
L’interminable grève à Air Madagascar pénalise toute la
région. Page 2
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lejournaldemayotte
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2. 2Le journal de Mayotte - Lundi 6 juillet 2015
Les crises régionales
pèsent sur l’aéroport de
Mayotte
Aéroport
L’évolution du nombre de pas-
sagers est désormais néga-
tive depuis le début de l’année
à l’aéroport de Pamandzi.
L’interminable grève à Air
Madagascar pénalise toute la
région.
Air Madagascar en grève et au
bord du gouffre, Inter Île Air qui
reprend ses vols après une nou-
velle passe d’armes comorienne
et XL Airways (présente depuis
2012) qui s’est désengagée hors
période de pointe pour jouer
la carte du profiteur de haute
saison… Trois des sept compag-
nies aériennes* qui desservent
Mayotte connaissent des crises
ou ont fait des choix stratégiques
qui pèsent sur l’activité de
l’aéroport de notre département.
En Avril déjà, les nombreuses an-
nulations d’Air Madagascar pen-
dant les vacances avaient plombé
les résultats mensuels. En juin, à
nouveau les chiffres ne sont pas
très bons. Avec 343 mouvements
d’avions (335 en avril), le mois
est le 2e plus mauvais depuis le
début de l’année.
En nombre de passagers, les 6
premiers mois de l’année af-
fichent un cumul de 146.236
personnes, décevant compte tenu
des ambitions de l’aéroport de
Mayotte. «Le bilan est à présent
négatif sur les six premiers mois
de l’année, avec un recul de
0,36%, alors que nous devrions
être à +5%», regrette Daniel
Lefebvre, le directeur de la so-
ciété d’exploitation de l’aéroport
(SEAM).
En 2014, avec 301.226 passagers
sur l’ensemble de l’année (hors
transit), Pamandzi affichait une
progression correcte de +3,2 %
sur un an, après +9,3 % en 2013.
L’objectif des 5% de croissance
du nombre de voyageurs semble
désormais compliqué à attein-
dre.
Le fret en forme
L’aéroport de Mayotte peut tou-
jours compter sur Air Austral, la
compagnie aérienne historique
du département et sa filiale Ewa
(dépendante néanmoins d’un seul
avion), sur Kenya Airways et ses
cinq rotations hebdomadaires
vers Paris via Nairobi opérées
depuis 2006, et Corsair avec
deux à trois liaisons par semaine
directes au départ de Paris (via
Madagascar vers Paris) depuis
2010, même si la ligne n’est pas
toujours fluide, particulièrement
en saison des pluies.
Autre activité en demi-teinte,
le fret postal avec 349,4 tonnes
transportées depuis le début de
l’année.
L’aéroport de Mayotte peut tout
de même compter sur le fret
aérien qui poursuit sa tendance
du début de l’année, avec 786,5
tonnes. Il affiche toujours une
progression dans la lignée de
2014 (+6,4%).
Les mois des grandes vacances
sont toujours les plus chargés et
donc les plus importants en mat-
ière de statistiques. L’évolution
de la crise à Air Madagascar et
le remplissage des vols avant la
rentrée seront déterminants pour
la tendance de l’année.
RR
Les banques d’enregistrement de l’aérogare de Pamandzi
3. Le journal de Mayotte - Lundi 6 juillet 2015
Les citoyens de la
Convalescence actifs
contre les délinquants
Social
C’est sur les lieux même de
l’agression de la juriste Sanya
Youssouf, dans les locaux du
Cabinet mahorais de Conseil
à Convalescence (Mamoud-
zou), que s’est tenue la pre-
mière réunion du COSEM sur
le dispositif « Voisin vigilant
». En présence du Commis-
saire de police, auquel les ha-
bitants ont pu adresser leurs
doléances.
« Je suis COSEM, je sécurise
Mayotte »… La violence de
l’agression qui s’était déroulée
en pleine journée vers 11h30,
avait choqué l’avocat Elad
Chakrina, alors présent sur les
lieux. Il a donc décidé d’initier
le COSEM, et avec Sanya Yous-
souf elle-même, ils avaient con-
Beaucoup de questions des habitants du quartier, entre
Convalescence et l’église protestante
vié ce samedi un conseil de
quartier, invité le commissaire
de police Philippe Miziniak : «
l’objectif est de mettre en place
le dispositif voisins vigilants un
peu partout sur Mayotte, en lien
avec les forces de l’ordre », ex-
pliquait l’avocat.
C’est avant tout la passivité face
à la délinquance qui est combat-
tue. L’échange d’information
par les habitants et vers la po-
lice était d’ailleurs l’un des
points de l’exposé du commis-
saire Miziniak : « les voisins
nomment un référent, chargé de
joindre le Commissariat en cas
de problème. »
Un dispositif qui a été tenté
avec plus ou moins de succès
depuis 2013 à Mayotte comme
le rappelait le fonctionnaire de
police : « aucun véritable bilan
n’a été dressé, mais les démé-
nagements fréquents à Mayotte
ne penchent pas en faveur d’un
référent stable. » Un habitant
évoquait le temps de réaction
des policiers, « nous ne pou-
vons pas mettre en service plus
de 4 patrouilles la nuit, et 8 en
journée. Nous manquons de
moyens, surtout au regard de la
surveillance que nous demand-
ent les établissement scolaires,
gourmande en effectif », plaid-
ait-il. Une spécificité de May-
otte qui aurait donc besoin de
renfort en hommes.
Interpeller l’auteur des faits,
« mais ne pas se faire justice
soi-même »
Un point positif malgré tout
selon le commissaire : le temps
d’attente moyen au standard
s’est amélioré, « de 11 minutes
et demi à dix minutes ».
Ne pas hésiter à appeler le 17
lors de rassemblement régu-
lier d’une bande, « à la sortie
de bureaux ou de fermetures de
magasins par exemple », et in-
terpeller au besoin l’auteur des
faits, « sans se mettre en danger
», mettait-il en garde.
Et surtout, « sans se faire justice
soi-même. Ce fut l’écueil du
Comité de quartier à Mtsapéré,
dont les membres sont interve-
nus à 3h du matin au domicile
d’un jeune soupçonné d’être
l’auteur d’un vol de portable,
sans nous avertir. » Un ange
passe au sein de l’assemblée
de voisinage où les critiques
à propos des mineurs relâchés
après leur interpellation al-
laient bon train avant le début
de la réunion. « Ce même co-
mité avait empêché un motard
de prendre un sens interdit, qui
4. 4Le journal de Mayotte - Lundi 6 juillet 2015
l’a mal pris », insistait le com-
missaire Miziniak.
Délation ou protection ?
Mais les habitants demandent
des comptes : un homme expli-
que avoir appelé la police après
avoir constaté que son scooter
volé était stocké proche d’un
banga, « la police m’a répon-
du de pas pouvoir intervenir
de nuit… « Le lendemain mon
scooter était parti à Anjouan ! »,
déplorait-il.
Informer la police c’est bien,
mais le risque d’être considéré
comme un délateur est fréquem-
ment évoqué par les Mahorais,
alors qu’il s’agit de se posi-
tionner du bon côté de la loi,
« et de dénoncer les auteurs
d’infractions pénales », expli-
quait le commissaire.
L’environnement est souvent
responsable des conditions
dans lesquelles se déroulent les
cambriolages ou les agressions
: éclaircir les zones en élagant,
en rétablissant l’éclairage pub-
lic, est aussi indispensable. «
Je constate une réelle prise de
conscience de la mairie actu-
ellement puisque nous avons
fait récemment le tour de la
ville avec leurs services pour
dresser un inventaire des lieux
à problèmes, comme le rond
point du Baobab ou la Route du
Stade. »
Des policiers au frais
Sur ce sujet des abords de leur
quartier, les habitants de Con-
valescence ont tous quelque
chose à dire, du banga sauvage
en construction, aux ruines de
bâtiments de la SIM (Société
Immobilière de Mayotte), « qui
servent de planque à proximité
de nos maisons, voire de com-
merce la drogue ».
La question sur l’application de
lois « qui pourraient sembler
peu adaptées à Mayotte », était
posée. « L’ordonnance de 1945
privilégie l’éducatif au répressif
», rappelle le commissaire Miz-
iniak, « la prison n’est pas la so-
lution miracle. » L’implication
pénale des parents de mineurs
est systématique, nous avait
indiqué le procureur, mais la
saisie de biens qui marquerait
les esprits, encore rare. Surtout
que Mayotte bat des records, «
avec la proportion de mineurs
délinquants, rapportée à leur
population, plus élevée que la
moyenne nationale », rapporte
le policier.
Une habitante s’interrogeait sur
les rondes des policiers, « qui
restent au frais dans leur 4X4
sous les yeux des jeunes délin-
quants. Ne peuvent-ils pas sortir
? ». Le commissaire reconnais-
sait qu’une meilleure formation
des policiers était nécessaire.
Le but de l’après-midi était at-
teint : les habitants ont échangé
leurs coordonnées, et ont pu
faire remonter leurs doléances.
Il ne leur reste plus qu’à être ac-
tifs, dans les limites de la loi.
Anne Perzo-Lafond
Une réunion se tenait ce same-
di entre les représentants de la
compagnie Inter Iles et les au-
torités comoriennes, dont la
ministre des transports. « Pour
l’Union des Comores, il n’est
plus question de taxes interna-
tionales entre Anjouan et les
Comores », rapportent les di-
rigeants d’Inter Iles.
Seffoudine Inzoudine devant un
de ses Cessna
Seffoudine Inzoudine devant un
de ses Cessna
Le directeur de l’aéroport
d’Anjouan avait tenté une nou-
velle fois d’appliquer à la com-
pagnie comorienne des taxes
internationales et non domes-
tique comme c’est le cas sur les
trois autres îles des Comores «
au motif que l’aviation civile
comorienne n’a aucun contrôle
sur l’aviation civile mahoraise
», avait rapporté Seffoudine
Inzoudine, PDG d’Inter Iles au
JDM.
Un accord a été paraphé ce di-
manche, « La compagnie re-
prend ses vols à partir de lundi
».
Inter Iles : « Reprise
des vols versAnjouan »
Aérien
Seffoudine Inzoudine devant un
de ses Cessna
5. 5Le journal de Mayotte - Lundi 6 juillet 2015
Internet est devenu le vecteur
de communication et de com-
mercialisation incontournable.
Encore faut-il savoir nager
dans la jungle des blogs et des
réseaux sociaux. Une matinale
d’information lui était con-
sacrée à la CCI ce vendredi.
Avec une annonce de la 4G pour
le mois d’août.
Même à 80 ans on peut s’y mettre
! Et d’ailleurs, elles s’y mettent
les personnes âgées qui ont inves-
ti depuis 20 ans les locaux des cy-
ber communes, avant de s’acheter
leur premier ordinateur portable.
«Nous vivons la 3ème révolution
de l’humanité, après le langage
et l’écrit», explique Rémy Exel-
mans, ex-directeur de SFR May-
La magie d’internet gagne
lentement les entreprises
mahoraises
Economie
otte, et désormais coach digital
pour sa boite Océan Stratégie,
lors de la conférence qu’il livrait
à une petite quinzaine de chefs
d’entreprise vendredi matin. Le
net, la toile, le web fait de plus en
plus d’adeptes et donc de consom-
mateurs potentiels : 3 milliards de
personnes sont connectées dans
le monde, et internet représente
10% du PIB (Produit Intérieur
brut) mondial, « le même volume
que le pétrole, et ça n’arrête pas
de croître ».
Les entreprises l’ont bien com-
pris, et les secteurs liés au tour-
isme, aux banques, aux médias
ont investi les premiers la toile,
avec neuf personnes sur dix qui
effectuent leurs achats en ligne :
«Airbnb est devenu la référence
Dans la salle de la CCI, beaucoup de questions d’ordre pratique pour
réussir son site
mondial en terme de logement,
et pèse plus lourd en Bourse
qu’Accor sans posséder un seul
hôtel. » Même constat pour le co-
voiturage avec Blablacar, « et ça
gagne tout le monde, les objets
connectés vont bientôt mesurer
votre taux de glycémie, et don-
ner les informations liées à votre
santé directement à votre assur-
ance. »
« Une 4G annoncée pour août à
Mayotte »
On bascule vite dans 2001
l’Odyssée de l’espace pour son
côté futuriste et inquiétant, mais
qui aurait pu prévoir lors du
lancement il y a 10 ans seulement
de Facebook, que nos photos al-
laient être diffusées au monde en-
tier d’un seul clic.
Tout va très vite à Mayotte aussi
où le câble sous-marin porteur de
haut débit a atterri sur une de nos
plages en 2012 : « 16.000 box per-
mettant une connexion WiFi sont
installées, 200.000 mobiles con-
nectés à la 3G et une 4G annon-
cée pour août ». A La Réunion,
on étudie l’arrivée de la FTTH, le
très très haut débit.
Car il faut aller vite, c’est une
nécessité pour être le premier…
Cardiaques s’abstenir : « les plus
forts ne sont pas les plus gros,
mais les plus rapides », martèle
Rémy Exelmans.
Sur les 75.000 internautes Maho-
rais selon son évaluation, 47.000
ont une page Facebook, et « ce
sont 500 à 1.000 colis qui arrivent
chaque jour en lien avec ce mar-
ché ».
Face à cette demande, environ
40 sites de vente seulement sont
enregistrés à Mayotte. La couver-
ture 4G devrait booster ce mar-
ché, « 10% de couverture en plus,
crée 1,5% de croissance », mais la
6. 6Le journal de Mayotte - Lundi 6 juillet 2015
marge de progression est encore
importante en l’état actuel sur
l’île : « la force d’internet, c’est sa
visibilité, et pour cela il faut être
correctement référencé », avait
expliqué le président Mohamed
Ali Hamid, président de la Cham-
bre de Commerce et d’Industrie
de Mayotte dans son allocution
d’introduction de la matinale.
Être le premier
Revoir sa stratégie globale, quand
on est chef d’entreprise, « surtout
bien se connaître », favoriser la
collaboration entre ses propres
services, se former ou s’adjoindre
les compétences de profession-
nels, et enfin, mettre un minimum
d’argent, sont les conditions in-
dispensables à un site réussi.
Pas évident pourtant pour les pe-
tites entreprises présentes dans la
salle, et qui ne savent pas trop par
quel bout commencer : « un blog,
une page Facebook régulièrement
alimentée et un compte Twitter,
sont un bon départ, et quand vous
le pouvez, rajoutez y une vidéo
», conseille Rémy Exelmans à la
manière d’une recette de cuisine.
Plusieurs entreprises mahoraises
utilisent déjà le support Facebook,
« dont Ewa Air et les médias. Le
JDM peut d’ailleurs se targuer
d’avoir 25.000 likes», soulignait-
il !
Rémy Exelmans n’est pas un
geek, mais le temps passé devant
ses écrans à mettre son profil à
jour, est vite énergivore et gri-
gnote sur l’emploi du temps, « je
suis très à cheval sur le fait d’être
le premier », indique-t-il, en pré-
cisant être passé de 2 à 3 heures
par jour, à une demi-heure, « j’ai
un outil Hootsuite qui me permet
de gérer 3 comptes de réseaux so-
ciaux gratuitement ».
Etre présent sur YouTube, racheté
Dans le cadre de son fonctionnement, la municipalité conduite par le
Maire Mohamed MAJANI a décidé de mettre en place une politique
de redynamisation des ressources humaines en s’appuyant sur deux
éléments majeurs: l’entretien d’évaluation et le régime indemnitaire.
Pour cela, elle a sollicité l’accompagne-ment du CNFPT à travers
l’intervention de Monsieur Gilles SIGNARD afin de former tous ses
cadres.
Cette formation de redynamisation ressources humaines aura lieu du
lundi 6 juillet 2015 au jeudi 9 juillet 2015, de 8h à 14h, à la salle de
formation de la Mairie de Mamoudzou
par Google en 2006, est aussi un
must, « 95% des vidéos y sont,
et les jeunes y regardent la télé
maintenant. Et cinq personnes sur
dix qui cliquent sur votre vidéo
vont ensuite sur votre site. »
Quant au prix, difficile d’y voir
clair, si pour l’homme d’affaire, «
par WordPress, il vous en coûtera
300 euros environ », dans la salle
on rapportait que les tarifs prati-
qués sont plus proches de 15.000
euros, « tout dépend de ce qu’il
y a à faire », nuance Rémy Exel-
mans.
Beaucoup de chiffres, un secteur
de passionnés, mais tout le monde
n’est pas encore convaincu de la
rentabilité de l’investissement et
du temps passé… La 4G pourrait
convaincre les plus indécis.
Anne Perzo-Lafond
Formation des cadres à la
mairie de Mamoudzou
Mairie