L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) est hautement préoccupée par l’entêtement et l’aveuglement du Conseil Électoral Provisoire qui, à très court terme, peuvent induire dans le pays, une réalité de polarisation qui infirmera la possibilité de renouvellement des institutions dans la transparence démocratique.
Les dernières élections et la mauvaise gestion par le Conseil Électoral des contestations qui en ont résulté ont sérieusement érodé la confiance du pays quant à l’indépendance du CEP et quant à sa capacité à gérer le processus électoral pour que le vote exprimé lors des derniers comices soit effectivement les résultats validés et publiés.
La décision scandaleuse du Conseil Électoral Provisoire de valider les résultats du premier tour des élections présidentielles après un processus de vérification sollicité par des candidats et qui a mis en évidence une situation de fraude et d’irrégularités qui ont entaché l’ensemble des 78 procès-verbaux pris au hasard, a fini par convaincre l’opinion publique de l’impérieuse obligation de vérification du suffrage exprimé par une commission indépendante réclamée bien avant par différentes entités.
Le Forum Economique Du Secteur Prive condamne les actes de violences
L’ANMH JUGE « DANGEREUX » LE REFUS DE TRANSPARENCE DU CEP
1. 67, Rue Grégoire Pétion-Ville, 2ème étage Apollo Market, Tél : 3801-7639
Boite Postale : 15174, Pétion-Ville Haïti. E-mail : anmhhaiti.medias@yahoo.fr
NOTE DE CONJONCTURE DE L’ASSOCIATION NATIONALE DES MÉDIAS HAÏTIENS (ANMH)
L'Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) est hautement préoccupée par
l'entêtement et l'aveuglement du Conseil Électoral Provisoire qui, à très court terme, peuvent
induire dans le pays, une réalité de polarisation qui infirmera la possibilité de renouvellement
des institutions dans la transparence démocratique.
Les dernières élections et la mauvaise gestion par le Conseil Électoral des contestations qui en
ont résulté ont sérieusement érodé la confiance du pays quant à l'indépendance du CEP et
quant à sa capacité à gérer le processus électoral pour que le vote exprimé lors des derniers
comices soit effectivement les résultats validés et publiés.
La décision scandaleuse du Conseil Électoral Provisoire de valider les résultats du premier tour
des élections présidentielles après un processus de vérification sollicité par des candidats et
qui a mis en évidence une situation de fraude et d’irrégularités qui ont entaché l'ensemble des
78 procès-verbaux pris au hasard, a fini par convaincre l'opinion publique de l'impérieuse
obligation de vérification du suffrage exprimé par une commission indépendante réclamée bien
avant par différentes entités.
Après un pareil constat, le CEP qui proclame dans tous ses communiqués sa volonté
d'organiser "des élections inclusives, transparentes, crédibles et libres", aurait dû être alerté
pour prendre la décision d'investiguer un plus grand nombre de procès-verbaux ce qui lui aurait
permis de vérifier par lui-même, l'ampleur de la fraude et des irrégularités qui ont entaché les
élections. Une telle attitude aurait été plus conforme à la mission que le peuple haïtien a
confiée au Conseil Électoral. De telles dispositions de correction auraient pu faire revenir la
confiance des acteurs impliqués directement dans les élections, des électeurs, ainsi que de
l'opinion publique en général. À défaut de le faire, le Conseil Électoral est seul responsable de
la mauvaise perception qui affecte aujourd'hui sa crédibilité et son image.
L'indépendance des institutions démocratiques et des pouvoirs de l'État ne les autorise
aucunement à produire des comportements pouvant être considérés comme une situation de
rébellion contre la nation. Le CEP, en refusant de faire droit à la demande des candidats et aux
recommandations des institutions nationales qui ont observé les élections et qui y ont décelé
un ensemble d'anomalies, se trouve en porte-à-faux avec les obligations de transparence des
entités publiques et avec le droit de contrôle des citoyens qui en ont fait la délégation de
pouvoir.
La Constitution haïtienne établit un régime démocratique sur la base du suffrage universel.
Mais, à chaque élection, de grands électeurs étrangers avec la complicité de grands électeurs
nationaux se substituent à la libre expression du suffrage du peuple souverain en désignant à
sa place nos dirigeants, en violation de la Constitution et du code électoral.
Conseil
d’Administration
Président
Hérold JEAN-FRANÇOIS
Vice-président
Léopold BERLANGER
Secrétaire
Richard WIDMAÏER
Trésorier
Aruns BELLEVUE
Conseillers:
Liliane PIERRE-PAUL
Max CHAUVET
Patrick MOUSSIGNAC
Frantz DUVAL
Jean-Marc APOLLON
2. 67, Rue Grégoire Pétion-Ville, 2ème étage Apollo Market, Tél : 3801-7639
Boite Postale : 15174, Pétion-Ville Haïti. E-mail : anmhhaiti.medias@yahoo.fr
Dans l'actuel processus qui mobilise déjà la rue, le CEP, avec la dernière arrogance, avance
tête baissée pour créer un précédent d'une élection présidentielle qui produira un Président de
la République par défaut! Cette posture arrogante et effarante des neuf membres du Conseil
Électoral ne peut susciter que plus de rejet et de confrontation dans la République des
citoyens. Le CEP est d’ores et déjà responsable d'une aggravation de la polarisation qui pourra
s'exprimer par la désobéissance civile, le boycott des élections et in fine, donnera naissance à
un Président de la République et à des élus illégitimes et contestés à l'avance.
L'Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) croit que toute avancée pour conclure le
processus électoral comme le CEP et le pouvoir entendent le faire enfantera des dirigeants
mort-nés et représentera du même coup une abondante semence de nouvelles crises que
notre pays ne tardera pas à moissonner.
La libre expression du mécontentement de la population fait partie des garanties
constitutionnelles qui consolident le processus démocratique. Il est illusoire de prétendre
neutraliser ses manifestations par l'utilisation de la répression et en faisant un usage
inapproprié de la force publique comme le CEP en a fait l'allusion.
Les élections sont un mécanisme garantissant la participation populaire dans le renouvellement
continu des institutions à travers les élus légitimes qui les composent dans une dynamique
privilégiant l'alternance démocratique. Une condition indispensable pour qu'il y ait élections
dont le concept même induit la compétition, suppose des candidats consentants qui font
confiance à l'impartialité de l'organisme électoral, son indépendance éprouvée et la garantie
que les résultats du scrutin traduisent
véritablement le vote déposé dans les urnes par l'ensemble des votants en toute autonomie.
À analyser l'attitude du Conseil Électoral Provisoire, les citoyens seraient en droit de se
demander pour qui le CEP organise-t-il les élections? Le Conseil Électoral doit se mettre à
l'écoute et doit être attentif aux récriminations des uns et des autres. Un CEP sourd-muet-
aveugle est un facteur idéal pour une aggravation de la crise post-électorale qu'il aura lui-
même enfantée.
La logique insensée d'une élection sans candidats consentants et sans votants potentiels est
contre nature. Il s'agit là d'une démarche stérile, un déconcertant gaspillage de ressources
avec la garantie au bout du compte d'une situation d'impasse politique qui ne saurait être
profitable ni à ses géniteurs ni à la nation. Si le CEP veut sauver le processus électoral, il lui
faut, dans un sursaut de réveil citoyen, se mettre désormais à l'écoute pour se projeter dans
l'opinion, s'il n'est pas trop tard, comme une entité finalement responsable pour éviter au pays
le spectre d'une catastrophe prévisible que les conseillères et conseillers électoraux semblent
être les seuls à ne pas percevoir.
Pour le Conseil :
Hérold Jean-François
Président ANMH.