1. 2 3
Avec son vignoble et ses maisons
de champagne renommées
dans le monde, son patrimoine
architectural exceptionnel
et son paysage vert, son pôle de
compétitivité à vocation mondiale
et la convergence des plus grandes
écoles, dix villes de caractère,
un million d’habitants au vécu
partagé et un grand projet urbain
à l’horizon 2020: le territoire
a tout pour se doter d’un futur
aussi performant qu’agréable.
3. 6 7
Comment nous projeter dans l’avenir 8
Renouons avec l’histoire de Reims 14
Demain, au cœur des réseaux 30
Vue sur un territoire ambitieux 32
Le grand projet urbain Reims 2020 38
4. 8 9
COMMENT
NOUS
PROJETER
DANS
L’AVENIR
Adeline Hazan, pouvez-vous nous dire
quelques mots sur ce qui a motivé
le Projet Reims 2020, sur ce qui selon
vous en fait la nécessité et les enjeux ?
ADELINE HAZAN. À l’origine de Reims 2020,
il y a ce constat que nous avions fait depuis
longtemps : notre ville n’a jamais bénéficié
d’un projet d’ensemble. Elle s’est construite
par strates successives. Et même au cours
de ces dix dernières années, où elle a connu
un certain nombre de modifications
– avec notamment la création de grands
équipements –, il n’y a jamais vraiment
eu de fil conducteur ni de vision cohérente.
Avant même les élections municipales
de 2008, notre projet pour Reims a insisté
sur la nécessité de développer une vision
à la fois urbanistique et sociologique qui
aborde l’ensemble des enjeux.
Dans cette logique, nous, l’équipe municipale
et Reims Métropole, avons très rapidement
lancé un concours d’urbanistes afin de
réfléchir à l’avenir de notre ville et de son
agglomération pour les vingt ou trente
prochaines années.
Christian Devillers, Philippe Panerai
et Bruno Fortier, vous avez remporté
cet appel d’offres ; comment avez-vous
perçu la démarche que vient de rappeler
Adeline Hazan ?
CHRISTIAN DEVILLERS. Cette volonté
de cohérence ne peut que nous interpeller,
nous urbanistes ! C’est le cœur de notre
métier : essayer de faire aller ensemble
des choses que notre société a tendance
à séparer. Un projet urbain, c’est cela :
paysages intacts… Cela est déjà présent ici,
à Reims ! Ce diagnostic nous a aussi permis
de mettre en lumière un des atouts majeurs
de Reims, à savoir sa population jeune.
Les acteurs de l’avenir de Reims sont là :
il faut les mobiliser autour du projet urbain !
PHILIPPE PANERAI. J’aimerais ajouter
que nous avons accueilli la commande
et démarré le travail dans un grand
enthousiasme, car les questions posées
nécessitaient une réflexion sur le long
terme. (D’ailleurs, je pense, même si cela
peut sembler utopique, qu’il nous faut
nous projeter au-delà de 2020.) Reims 2020,
ce n’est pas simplement un ensemble
de solutions d’urbanistes à une question
technique, c’est une dynamique qui
a conduit tout le monde, non seulement
les trois équipes d’urbanistes, mais aussi
les élus, les techniciens, les habitants,
à penser l’avenir de la société.
Avec, au fond, une question essentielle :
vers quelle société urbaine voulons-nous
aller ? Une question indissociable de
celles qui touchent à l’avenir de la planète,
aux enjeux environnementaux, à l’équilibre
entre le rural et l’urbain…
Pourquoi, à l’issue de ce travail, est-ce
le terme «proximités» qui a été mis
en avant pour symboliser Reims 2020 ?
ADELINE HAZAN. Concevoir la ville des
proximités tout en dessinant le long terme,
c’est l’axe essentiel de la démarche que
nous avons partagée. Nous avons toujours
veillé à cette double entrée : être au plus
près des habitants, et voir très large,
au-delà même de 2020. C’est ce qui nous
a permis de penser la ville autrement.
Il faut en finir avec cette conception de
la ville fragmentée, avec une urbanisation
qui sépare le quartier où l’on travaille,
le quartier où l’on habite et les quartiers où
l’on se distrait. L’enjeu est de bâtir une ville
qui offre une mixité fonctionnelle et une
diversité de la population, parce que sinon
on construit des ghettos. Et c’est là que
cette notion des proximités prend tout son
sens : permettre que tout soit assez proche
des gens et que chacun puisse avoir à moins
de vingt minutes de chez lui les équipements
nécessaires pour se cultiver, pour travailler,
pour vivre.
Enfin ce qui a été tout à fait original dans
cette démarche, c’est la participation.
établir une cohésion de tous les aspects
de la vie sur un territoire donné. Par exemple,
dans le projet nous développons la question
suivante : comment concilier les mobilités
et la proximité (thème majeur de Reims 2020)?
Car, sans une vision d’ensemble, en se posant
la question des transports de manière isolée,
on court le risque de renforcer la ségrégation.
J’ajouterai que, pour des urbanistes
indépendants, il est rare de pouvoir ainsi
aborder un territoire aussi étendu que celui
de Reims et du G10. De plus les moyens
nous ont été donnés de nous entourer
d’un nombre important de bureaux d’études,
qui ont rempli des missions essentielles
d’analyse des déplacements, de l’environ-
nement, du commerce, de l’économie…
Notre travail s’est enrichi considérablement
de ces expertises techniques.
BRUNO FORTIER. Ces moyens nous ont
notamment permis de présenter un diagnostic,
à partir de l’histoire de la ville, de ses atouts
et de ses manques. Pour ma part j’ai découvert
une ville dans laquelle on entre d’un coup :
on passe du paysage naturel à un cœur
de ville très serré, mêlant les rues anciennes
(dont la ville a gardé toutes les traces)
à une extraordinaire collection de cités-jardins
et d’ensembles, intégrant le logement
social dans la ville (et non pas à l’extérieur
comme c’est souvent le cas) : c’est une sorte
de grand collage dont je ne connais pas
d’équivalent. D’une certaine manière,
on a là ce qui est rêvé à travers le projet
de Grand Paris : une ville dense parmi des
De gauche à droite :
Philippe Panerai, Bruno Fortier,
Adeline Hazan et Christian Devillers.
9
Entretien
Adeline Hazan,
maire de Reims,
présidente de
Reims Métropole.
Christian Devillers,
Bruno Fortier,
Philippe Panerai,
urbanistes.
«LES ACTEURS
DE L’AVENIR
DE REIMS SONT
LÀ : IL FAUT
LES MOBILISER
AUTOUR DU
PROJET URBAIN.»
BRUNO FORTIER
5. 10 11
Nous avons organisé beaucoup de réunions
avec les urbanistes, les habitants, les
conseils de quartier, les professionnels,
les représentants du monde économique,
les universitaires, le monde associatif,
les associations du monde du handicap…
afin que toutes les composantes de la société
puissent s’approprier le diagnostic et
le discuter. Elles ont d’ailleurs fait plus que
le discuter, elles l’ont produit avec nous,
avant de faire des propositions.
Comment vous les urbanistes
avez-vous vécu cette démarche incluant
les habitants ? En quoi cela a-t-il nourri
votre travail ?
PHILIPPE PANERAI. D’abord précisons que
travailler à un projet de cette envergure
implique de vivre avec pendant plus d’une
année, donc une certaine maturation. Même
si on n’habite pas complètement la ville,
on en devient d’une certaine manière
un habitant. De plus se créent des liens
avec les gens, que l’on apprend à connaître…
J’ai toujours pensé qu’il était intéressant
d’écouter les habitants. Il me semble
que cela apporte une compréhension mutuelle
et des réactions par rapport à ce que nous
pouvons dire ou proposer.
Il est évident que les réactions des habitants
aident – par exemple, à se rendre compte
qu’une chose n’était pas aussi essentielle
qu’on l’avait cru au départ, ou au contraire
qu’il est nécessaire d’accorder plus d’attention
à tel ou tel point…
BRUNO FORTIER. Parler aux habitants n’est
pas en soi quelque chose d’inhabituel dans
notre métier. Ce qui l’a été lors de ce projet,
c’est la multiplicité et la diversité des
rencontres. La ville a immédiatement voulu
que nous ayons un débat avec la population
et a tout fait pour favoriser les échanges.
Pour ma part j’ai eu l’impression que ce que
les habitants souhaitaient de leur ville nous
engageait dans d’autres pistes que celles
couramment suggérées par les urbanistes.
La densité : les habitants l’ont…, la nature,
elle est à deux pas…, alors quoi ?
Tout «simplement» : un avenir et un élan !
Nous avons donc parlé à la fois du présent
(les canaux, les ports intérieurs, ce que
l’on pourrait y construire…) et de l’ailleurs :
du monde et du mouvement. Reims a un nom,
des paysages absolument étourdissants.
PHILIPPE PANERAI. J’ai aussi trouvé
intéressant qu’il y ait une grande variété de
lieux de rencontre et de formes de réunions.
Cette variété était en soi appréciable, avec
d’agréables surprises, comme ces balades
urbaines durant lesquelles les habitants
redécouvraient la ville en notre compagnie.
CHRISTIAN DEVILLERS. Revenons sur ce
qui fait une métropole. Je pense qu’il existe
des métropoles héritées de l’histoire, donc
évidentes. Mais quand ce n’est pas le cas,
on peut parler de processus, ou de démarches
de métropolisation.
Il faut aborder cette question des métropoles
en termes de mouvement et de projet.
Nous nous sommes livrés à un petit exercice
amusant : tracer un carré de 100 km de côté
autour du G10, pour constater qu’un million
d’habitants y vivent, une moitié à la campagne
et l’autre moitié en ville. Un million d’habitants
c’est en soi une métropole évidente, mais
un million d’habitants dispersés, ça ne fait
pas une ville. La vraie question, c’est
de partir de cette réalité, à savoir des villes
assez éloignées les unes des autres, avec
au centre une ville un peu plus importante,
pour se demander comment leur interaction
peut créer une métropole.
Parce que, au fond, la différence entre
une métropole et un territoire dispersé,
c’est l’interaction. Et quand on pense aux
nouvelles formes de déplacements,
de travail, de communication, la conception
d’une «métropole éclatée» devient une
perspective très intéressante. C’est un vrai
projet politique, sans lequel il n’y aurait pas
de projet urbain.
CHRISTIAN DEVILLERS. Il est vrai qu’une
des grandes frustrations de l’urbaniste est
de devoir connaître une ville dans un temps
souvent très limité. Les contacts avec
les habitants sont alors très importants,
irremplaçables. Les gens nous parlent de
choses que nous ne pouvons pas forcément
voir sur le terrain, des réalités qui ne nous
sont pas décrites dans des documents.
Une autre particularité de ce projet, c’est
la grande étendue du territoire concerné :
la ville de Reims, son agglomération,
plus les autres villes du G10. Comment
articuler ces différentes échelles au sein
d’un même projet ? Et quelle place
pour une nouvelle métropole ?
BRUNO FORTIER. Ce terme de métropole
est mis à toutes les sauces. Est-ce
une ville géante? Reims alors, grâce au ciel,
me paraît plutôt mal placée. Est-ce une ville
rayonnante? J’y crois pour ma part beaucoup
plus. Elle peut fonctionner en réseau
(c’est toute l’ambition du G10) et faire valoir
les flux sur lesquels elle se trouve, lieu de
destination et ville au plein sens du terme
dans un continuum urbain où elle a encore
un visage et une réelle présence.
Peu de villes ont encore des murs : à Reims
ce sont ses paysages et c’est en se tissant
sur eux – autour de la nouvelle gare TGV
et en vis-à-vis du vignoble – qu’il faut la faire
participer d’un Grand Paris où l’on arrive
à Reims tout aussi vite qu’à Marne-la-Vallée.
C’est son paradoxe et sa chance.
PHILIPPE PANERAI. L’alternative me semble
assez simple. Ou bien il y a la réalisation
de Reims Métropole, c’est-à-dire la mise
en réseau de Reims avec les autres villes
du G10, ou bien Reims reste une ville
certes charmante avec son vignoble, mais
de plus en plus isolée. Il me semble qu’il
n’y a pas d’autres options pour ce territoire.
Christian Devillers a évoqué la notion
de métropole éclatée, nous avons préféré
utiliser pour Reims celui de «métropole
discontinue». Cela pose la question d’une
organisation du pouvoir politique et du
pouvoir économique, comme celle d’une
organisation générale de la vie quotidienne.
Pour se figurer la chose, songeons à une
constellation : il ne s’agit pas d’un système
où un centre unique commande tout, mais
d’un système dans lequel il peut y avoir un
centre majeur – c’est le cas ici avec Reims –
et où les autres acteurs ont une existence
forte si bien que chacun tient un rôle essentiel
pour assurer l’équilibre d’ensemble.
Et cela est vrai à différentes échelles : celle
du G10, de Reims Métropole, de la ville
et de ses quartiers… Tout habitant a le droit
d’être proche d’un centre dans lequel
il y a un minimum de services, de loisirs…
sans être dépendant du centre principal.
Et il faut que ces différents centres,
soient inscrits dans leur histoire, comptent
sur leurs équipements, sur la beauté de
leur site, qu’ils aient chacun quelque chose
qui intéresse ceux qui n’y habitent pas.
«TOUT
HABITANT
A LE DROIT
D’ÊTRE PROCHE
D’UN CENTRE,
DANS LEQUEL
IL Y A
UN MINIMUM
DE SERVICES,
DE LOISIRS…»
PHILIPPE PANERAI
C es
6. 12 13
Adeline Hazan, pensez-vous aussi
qu’il n’y a pas de projet urbain
sans projet politique, et comment
y travaillez-vous avec les élus concernés
par cette échelle métropolitaine,
notamment les maires des villes du G10 ?
ADELINE HAZAN. Une métropole, c’est
avant tout un projet politique. Pour une
agglomération comme celle de Reims
il n’y a pas d’autre choix. C’est la raison pour
laquelle nous avons décidé de nous servir
de la réforme des collectivités territoriales,
qui, si elle comporte beaucoup d’aspects
négatifs, a au moins un effet positif :
celui de créer l’entité nouvelle d’un pôle
métropolitain, à savoir une ville-centre de
plus de 150000 habitants dans un ensemble
de plus de 350000 habitants. Cela correspond
parfaitement à notre situation avec Reims,
ses 180000 habitants et les villes du G10
qui forment un ensemble de près d’un
million d’habitants. Nous allons donc nous
appuyer sur ce dispositif et cette structure.
Comment faire ? D’abord en prenant
la décision ensemble, symboliquement
et juridiquement, d’un premier acte fort.
Avant notre élection, le G10 était un club,
un rassemblement de villes; on l’a transformé
en association. Cela n’a pas été facile,
car il s’agit de villes réparties sur trois
départements et deux régions, des villes
qui sont toutes moins peuplées que Reims,
qui donc pouvaient craindre d’être absorbées
ou dominées. Raison pour laquelle, comme
mon prédécesseur, il me paraît important
que ce ne soit pas le maire de Reims qui soit
à la tête du G10; aussi c’est le maire d’Épernay
qui en est le président. L’un des enjeux
essentiels est d’abord de faire comprendre
aux habitants ce qu’est ce G10.
qui aujourd’hui ne servent que de parking !
Nous allons rapidement engager leur
réhabilitation.
Et puis il y a des projets de réaménagement
de quartiers, qui évidemment coûteront
beaucoup plus cher. Il est important
que les habitants s’approprient le projet
non seulement dans son principe, mais
également dans sa mise en œuvre.
Ainsi nous allons continuer à travailler
avec les conseils de quartier et organiser,
comme pour le diagnostic, des réunions
thématiques avec des professionnels de
l’économie, du tourisme, de l’enseignement…
pour arriver à réaliser le projet comme
nous l’avons conçu : avec la population.
En développant un projet d’une telle
ampleur, n’y a-t-il pas le risque d’avoir
fait rêver les Rémois pour ensuite
les décevoir, du fait que tout ne pourra
pas être réalisé tout de suite ?
CHRISTIAN DEVILLERS. Je pense que
les habitants n’ont rien contre les rêves et
qu’ils ont besoin d’avoir une idée plus positive
de leur ville. Le rêve n’est pas une chose
négative ! Évidemment, la temporalité
d’un habitant n’est pas la même que celle
d’un élu, qui n’est pas la même que celle
d’un urbaniste. Nous entrons maintenant
dans une période cruciale : les rêves
vont commencer à se concrétiser, mais
il est vrai que les moyens restent limités.
On y arrivera en créant des actions concrètes.
Nous avons décidé par exemple de mettre
en place prochainement un «pass culture»
qui sera valable dans tous les établissements
culturels des villes du G10. On va également
créer une sorte de rallye touristique, à la fois
sportif et ludique, qui devrait permettre
aux habitants de s’approprier cette réalité
territoriale. Nous avons aussi eu l’idée
de créer une agence de développement
économique commune. C’est un projet
en débat avec les maires des autres villes,
mais je suis convaincue qu’on y arrivera.
Ces quelques exemples montrent le principe
de notre projet politique : ne plus raisonner
en termes de concurrence entre nos villes,
mais en termes de complémentarité. Si par
exemple l’on songe à un grand équipement
sportif, notre réflexe doit être de nous
demander : où sera-t-il le mieux adapté ?
et non que chacun, dans son coin, essaye
tant bien que mal d’en construire un petit
dans sa ville.
Quelles sont les prochaines étapes
du Projet Reims 2020 ?
ADELINE HAZAN. Nous sommes en train
d’organiser la répartition dans le temps des
décisions qui ont été prises dans le cadre
de Reims 2020. Notre projet a été présenté
le 3 décembre dernier. Il faut maintenant
déterminer les priorités. Bien évidemment
cela se croise avec les contraintes budgétaires
dans le cadre de la programmation
pluriannuelle d’investissement. Certaines
actions sont possibles très vite, d’autres le
seront à moyen terme. Prenons par exemple
les dix places publiques que nous avons
sélectionnées, des places extraordinaires
Mais il serait faux de considérer que
tout ceci n’a été qu’une vaste opération
de communication qui n’aboutit à rien.
Il faut montrer des éléments du projet,
mêmes modestes: les études, les différentes
options, les décisions, les réalisations…
Montrons que tout cela est en marche,
que l’avenir ne s’arrête pas là.
PHILIPPE PANERAI. Le rêve est indispensable,
particulièrement en ces temps où nos
sociétés semblent désabusées. La vision
d’un avenir commun dans lequel être plus
heureux me paraît nécessaire. On ne peut
pas tout concrétiser tout de suite, mais
les premières réalisations, même limitées,
doivent permettre d’étayer le rêve.
ADELINE HAZAN. En effet, l’impression
que tout cela n’est qu’un rêve inutile
serait injuste. Que toutes les réalisations
ne soient pas immédiates est dans la logique
du projet, qui, rappelons-le, échelonne
les choses jusqu’en 2020 et au-delà.
J’ajoute que ce projet a permis de redonner
de la fierté aux Rémois. Et j’insiste sur
ce point. Quand j’ai commencé à réfléchir
à des projets pour notre ville, j’ai été
frappée de constater que malgré la richesse
historique, l’architecture extraordinaire,
la situation géographique exceptionnelle…
les Rémois n’étaient plus assez fiers de
leur ville, ils avaient comme un sentiment
de fatalité. Ce projet permet à tous
les Rémois de trouver une fierté nouvelle.
«LA DIFFÉRENCE
ENTRE UNE
MÉTROPOLE
ET UN TERRITOIRE
DISPERSÉ, C’EST
L’INTERACTION.»
CHRISTIAN DEVILLERS
«L’ENJEU EST
DE BÂTIR UNE
VILLE QUI OFFRE
UNE MIXITÉ
FONCTIONNELLE.»
ADELINE HAZAN
8. Je me souviens…
Le centre-ville ancien, chargé d’Histoire, mêlait
maisons bourgeoises et quartiers populaires. Pour
rien au monde on n’aurait manqué le marché du
samedi aux Halles Boulingrin ! Les Promenades
étaient le terrain de jeu des enfants jusqu’aux
Bains de la Vesle où l’on apprenait à nager et on
regardait s’affairer le flot des péniches. Dans les
faubourgs, on allait voir pousser les cités-jardins
où les ouvriers cultivaient leur potager et s’élever
les immeubles modernes en imaginant leur
confort et la vue de là-haut.
9. L’énergie des bâtisseurs
Entièrement détruite lors de la Première Guerre
mondiale, Reims s’est relevée en s’inspirant de
son temps, l’Art déco des années 20, en redressant
sa Cathédrale, merveille architecturale qui vibre
encore du sacre des rois de France, en soulignant
chaque trace d’Art et d’Histoire et en rangeant
le Palais du Tau et la Basilique Saint-Remi au
Patrimoine mondial de l’Humanité.
Aujourd’hui, le verre de la Médiathèque reflète
800 ans d’énergie et d’ambition des bâtisseurs
et les projette vers le futur…
10. L’odyssée industrielle
Berceau de l’aviation française, Reims a connu
les riches heures du textile et de la verrerie, fait
de l’emballage une spécialité et accompagné
l’essor de l’automobile. Son réseau d’enseigne-
ment supérieur a soutenu le mouvement, de
l’Université de Reims Champagne-Ardenne à
Reims Management School, Sciences Po et l’École
Supérieure d’Art et de Design.
Aujourd’hui, Reims a tout pour se tourner vers les
métiers et les secteurs qui garantissent l’avenir
de ses jeunes, de ses emplois, et sa position de
choix face au Grand Paris.
11. L’art de vivre la campagne
Riche de ses vignobles et renommée pour son
champagne qui fait pétiller les fêtes du monde,
Reims a fait une belle place aux jardins familiaux,
populaires et colorés, et aux îlots maraîchers.
Autour, l’agriculture a prospéré de plaines à blé
en champs de betteraves et valorisé la campagne.
Et si l’exploration des agro-ressources promet de
faire émerger les énergies et les matériaux de
demain, et de stimuler la compétitivité du terri-
toire à l’échelle mondiale, c’est sur son agriculture
proche qu’il fonde son art de vivre.
12. À chacun son mode
Dans les années 1970, l’autoroute A4 a rapproché
Reims de Paris, coupant la ville en deux, certes.
En 2007, le TGV Est a placé Reims au carrefour
des grands axes européens vers Londres au nord,
Francfort et Bâle à l’est, et vers la Méditerranée.
TER a irrigué la région et le réseau de bus a relié
les quartiers. Le tramway, chassé en 1939 par la
modernité, est revenu en 2011 pour sa modernité…
Et le vélo reprend chaque jour un peu plus sa
place en ville. À chacun son mode de déplacement
et pour tous, une mobilité plus propre dans une
ville apaisée.
13. Devenue ville culturelle
Les premiers frémissements remontent à 1969,
quand la Comédie de Reims est inaugurée sous
le nom de Maison André-Malraux avec le statut
de Maison de la Culture, un lieu de diffusion
culturelle destiné au plus large public. Robert
Hossein y crée le Théâtre Populaire de Reims, qui
connaît un succès populaire et renouvelle l’image
de Reims.
Aujourd’hui, les grandes fêtes de Jeanne d’Arc
cohabitent avec l’avant-garde de la scène euro-
péenne en théâtre comme en musique, classique,
jazz, slam ou électronique. Reims est devenue
une ville culturelle européenne.
15. 31
Avec l’essor des mobilités, et tandis
que s’accélèrent les rythmes quotidiens
et les changements sociaux, se dessine
à la fois une nouvelle carte du temps
comme un nouvel âge des territoires,
au sein desquels se transforment
les relations entre les liens et les lieux2
.
En ce qui concerne les liens, moins forts
et pérennes qu’hier, ils deviennent faibles,
multiples, éphémères, voire virtuels,
dans une société où l’espace privé domine
l’espace public et où se pose avec acuité
la question du «en commun».
Ainsi, dans l’optique d’un développement
durable, devient-il nécessaire de prendre en
compte à la fois l’individu (son émancipation,
son épanouissement) et la planète
(ses ressources limitées, ses solidarités
obligatoires) et de les relier par une chaîne
d’émulations coopératives (collectives,
culturelles, civilisationnelles).
En ce qui concerne les lieux, ils s’inscrivent
dans des métropoles qui, au-delà des villes
agglomérées, constituent, aux différentes
échelles de territoires géographiques élargis,
des systèmes urbains complexes. Ainsi,
pour éviter les méfaits de la périurbanisation,
doivent-ils réussir le maillage de plusieurs
pôles, reliés par des transports rapides,
avec des espaces naturels et des parcs,
ouvrant à une nouvelle alliance des villes
et des campagnes.
Par ailleurs, les villes se trouvent confrontées
à deux tensions qu’il leur faut dépasser.
La première oppose la «ville à produire»
(qui privilégie les «actifs») et la «ville
à vivre» (qui s’efforce d’intégrer tous les âges).
Elle conduit à imaginer un nouvel art de vivre
ensemble visant, d’un point de vue individuel,
à concilier les différentes phases de la vie
quotidienne (familiale, professionnelle,
citoyenne), et, d’un point de vue collectif, à
combiner diverses exigences: la compétitivité
(dans une économie-monde), la solidarité
(dans une société individualiste). Bref, le futur
souhaitable consisterait alors à réussir
une qualification mutuelle entre, d’un côté,
les liens que nouent les diverses populations
et, de l’autre, les lieux qui offrent les proximités
favorables à la rencontre.
La seconde tension oppose la «ville héritée»
(qui, dans le temps de l’histoire, valorise
son patrimoine naturel et culturel) et la «ville
qui s’invente» (en jouant sur les accessibilités
et en renouvelant son rapport à la nature).
Bref, le futur souhaitable serait à envisager
sous l’angle d’un urbanisme de la jonction
(qui transforme sans détruire) et de
l’hospitalité (notamment dans les espaces
publics et les lieux de mobilité).
DEMAIN,
AU CŒUR
DES RÉSEAUX,
physiques, sociaux, numériques…
les villes se différencieront moins
par la densité des flux qui les traversent
que par l’intensité des rencontres
qu’elles favorisent. À partir des usages
de celles et ceux qui, quels que soient
leurs âges et leurs cultures, y habitent,
y travaillent ou s’y promènent,
elles devront inventer des formes
d’urbanité inédites, faites d’accessibilités
et de proximités, mais aussi renouer
des liens avec la nature et la campagne.
La démarche «Reims 2020, le choix
des proximités» nous paraît s’inscrire
parfaitement dans ces perspectives.
Premièrement, en son principe, le Projet
Reims 2020 intègre l’aspect des systèmes
métropolitains ci-dessus noté, par un
traitement des espaces aux différentes
échelles, allant des quartiers et centres
urbains (places, promenades, équipements
et services) à la métropole multipolaire
du pays rémois.
Et cela, Reims 2020 peut le faire en raison
de sa position géographique (au carrefour
de l’Europe du Nord, du bassin parisien et
du grand sillon vers le Sud), mais aussi dans
la mesure où, notamment grâce aux vignes
du champagne, l’étalement urbain lui est
épargné ! Il lui est alors possible de mailler
espaces urbains et espaces naturels
(valorisant l’eau comme le potentiel
paysager) et, associant, avec la tradition
des jardins familiaux, engouement actuel
pour les produits du terroir, d’inventer une
agriculture respectueuse de l’environnement.
Deuxièmement, s’agissant de la première
tension, le Projet Reims 2020 paraît
en mesure de la dépasser : c’est que,
si l’objectif de la «ville à produire» est
désormais prioritaire pour la plupart
des territoires, le choix innovant fait par
Reims 2020 des proximités, déclinées
dans tous les domaines (logement,
transport, services, culture…), montre
que le «vivre ensemble à tous les âges»
constitue le principal vecteur retenu pour
concevoir ensemble une ville accessible,
créative, hospitalière, performante et
solidaire.
Troisièmement, s’agissant de la seconde
tension, l’histoire de Reims et ses identités
multiples (ville romaine, puis royale, capitale
du champagne, ville Art déco), son aptitude
à se reconstruire à la suite de destructions,
ainsi que la place accordée à l’art, à la culture
et à l’innovation, constituent d’indéniables
atouts pour que «l’ancienne ville – l’ancienne
vie – et la nouvelle se superposent […] plutôt
qu’elles ne se succèdent dans le temps3
».
En conclusion seront formulées deux
perspectives. D’une part – plutôt que
de chercher à grandir en ressemblant aux
autres – un futur souhaitable pour que
Reims prenne sa juste place dans le système
des villes qui l’entourent (Paris, Nancy, Metz,
Dijon, Luxembourg, Bruxelles) semble
à construire en développant ses atouts
distinctifs. D’autre part – plutôt que
d’envisager un projet achevé et un futur
idéalisé en tentant d’y raccorder le réel –
une démarche féconde serait de s’inscrire
dans une logique de «présents successifs4
»,
pour donner du temps aux apprentissages
et situer, au cœur du processus, l’implication
citoyenne.
1
Directrice du Centre culturel international de Cerisy.
2
Des lieux qui créent des liens (tome 1), Des liens qui
créent des lieux (tome 2), actes du colloque de Cerisy :
Lieux et liens : espaces, mobilités, urbanités, à paraître
en 2011 chez l’Harmattan.
3
Julien Gracq, La Forme d’une ville, José Corti, 1985.
4
Marcel Roncayolo, Territoires en partage. Nanterre,
Seine-Arche : en recherche d’identité(s), Parenthèses,
2007.30
Éclairage
Édith Heurgon,
prospectiviste1
.
«LE PROJET
A POUR OBJECTIF
DE CONCEVOIR
UNE VILLE
ACCESSIBLE,
CRÉATIVE,
PERFORMANTE
ET SOLIDAIRE.»
17. ROTTERDAM
LONDRES
BRUXELLES
FRANCFORT
LUXEMBOURG
PARIS
REIMS
LE HAVRE
NANTES
RENNES
BORDEAUX
MARSEILLE
STUTTGART
STRASBOURG
ZURICH
GENÈVE
MILAN
MSMS
3534
Une place à prendre
Reims et l’ensemble «Marne-
Ardennes-Aisne» occupent
une position nodale, tant routière
que ferroviaire, à mi-chemin
entre le Luxembourg, Paris
et Strasbourg, au carrefour
de l’Europe du Nord et du grand
sillon vers la Méditerranée.
70% du PIB européen est
produit dans un rayon de 450 km.
À seulement quarante-cinq
minutes de TGV du Grand Paris
et face à l’espace européen,
Reims et les villes qui l’entourent
n’ont pas vraiment de concurrent.
Il y a une place à prendre,
et c’est maintenant.
18. 36 37
P
IC
A R D I E W
A LLO
N
IE
ALSACEETLORRAIN
E
B O U R G O G N E
ÎLE-DE-FRANCE
REIMS
ÉPERNAY
CHÂTEAU-
THIERRY
CHARLEVILLE-
MÉZIÈRES
RETHEL
SEDAN
SOISSONS
CHÂLONS-EN-
CHAMPAGNE
VITRY-LE-
FRANÇOIS
VATRY
LAON
3736
Le sens de l’histoire
Ni la ville de Reims
ni l’agglomération rémoise,
avec ses 220000 habitants,
n’ont la taille suffisante
pour devenir une métropole
visible dans l’espace européen.
Il faut voir plus grand.
À dix villes et avec près
d’un million d’habitants, tout
devient possible, et naturel
pour les habitants.
Ils partagent le même passé,
le même vécu quotidien
et les mêmes enjeux pour
demain. Un grand territoire
se dessine. Son avenir passe
par la nécessaire solidarité
des projets.
19. 38 39
LE GRAND
PROJET
URBAIN
REIMS 2020
Un cœur à la hauteur d’une métropole 41
Rencontrons-nous,
partageons les proximités 71
Pour attirer et retenir, inventons ici 101
Envie de nature, besoin d’agriculture 131
La culture est à vous 155
38 39
20. 40 41
UN CŒUR
À LA HAUTEUR
D’UNE
MÉTROPOLE
Un centre étendu 47
Des nouveaux quartiers à forte identité 54
La fluidité à grande échelle 58
21. république-
boulingrin
comédie-
rive de vesle
halte
ferroviaire
franchet
d’esperey
halte
ferroviaire
maison blanche
beine-farman
sernam
les rives
du rouillat
l’arc nord-est
le nord
bétheny
le centre
étendu
tramway BÉTHENY
SAINT-BRICE-
COURCELLES
TINQUEUX
BEZANNES
CORMONTREUIL
clairmarais
port colbert
gare tgv reims
champagne-ardenne
gare
reims
centrejacob
delafon
a 26
a 34
a 4
ligne
tgv
le pôle
santé
zac de
bezannes
le pôle
urbain de
l’innovation
campus
23. 46 47
UN CENTRE
ÉTENDU
Aujourd’hui, le centre-ville de Reims semble
réduit à la rue de Vesle et à la place d’Erlon,
sans lien avec des sites majeurs tout proches
comme la gare, la cathédrale, la place Royale
ou le Forum. L’identité d’un grand nombre
de quartiers semble inachevée, malgré
la vie locale et l’architecture caractéristique
qui font leur âme. Les enquêtes auprès des
habitants et les diagnostics des urbanistes
convergent sur un point : Reims est une ville
fragmentée.
Demain, le cœur de Reims s’étendra
de Clairmarais à Saint-Remi et de la place
de la République jusqu’à la place de la
Comédie en passant par les promenades
réaménagées. La valorisation du bâti
historique, même modeste, embellira la ville
et révélera son identité.
Les espaces publics aménagés en lieux de
rencontre et l’intermodalité tisseront le lien
entre les quartiers de la ville, enfin recousue.
RETROUVER
LE PLAISIR
D’HABITER EN VILLE,
c’est le fil rouge du Projet Reims 2020.
Il étend le centre-ville à d’autres quartiers,
donne à chacun son caractère unique
et les relie entre eux par des pistes cyclables
et des transports en commun. Résultat :
un grand centre ou plutôt des centres
recousus, embellis et fluides, où il fait
bon vivre.
24. 48 49
des Beaux-Arts et aux promenades, un grand
centre-ville se dessine. Ce sera la plate-forme
de la vie culturelle et un lieu d’habitation
et de travail prisé.
LES HALLES DU BOULINGRIN,
PLUS QU’UN MARCHÉ
Témoins de l’architecture industrielle des
années 1920, fermées en 1989 et sauvées
en 1990 par leur classement au titre
des Monuments historiques, les halles du
Boulingrin retrouveront leur vocation initiale
de marché de détail et reprendront vie.
La réhabilitation porte sur une surface de
7300 m2
. Sous la voûte du rez-de-chaussée,
des commerçants alimentaires et des
fleuristes déploieront leurs étals deux
ou trois fois par semaine sur 4500 m2
, et des
manifestations culturelles ou événementielles
animeront ponctuellement le lieu.
RÉPUBLIQUE-BOULINGRIN,
L’ATTRACTION
L’espace constitué par le Boulingrin, la place
de la République et la gare centrale de Reims
est le lieu de tous les échanges (TGV, TER,
tramway, bus, voitures, vélos, piétons).
Aujourd’hui, c’est aussi un lieu de rupture
entre trois quartiers: le centre-ville, Clairmarais
et le faubourg de Laon. Le centre-ville actuel
est lui-même morcellé entre un centre
d’affaires situé derrière la gare SNCF, un
centre commerçant couvrant la rue de Vesle
et la place d’Erlon et le centre historique
de l’axe Cardo. L’idée est de créer un centre
à l’échelle d’une métropole d’un million
d’habitants en l’étendant et en le recentrant
sur le secteur gare-République.
Des halles du Boulingrin au nouveau Musée
Les mezzanines (1400 m2
) accueilleront
des expositions temporaires. Les pavillons
périphériques (800 m2
) seront aménagés en
locaux techniques. Deux surfaces de 230 m2
se transformeront en bars à thème culturel
avec terrasse donnant sur la rue du Temple,
qui deviendra piétonne. Le chantier des
halles du Boulingrin, lancé en février 2010,
s’achèvera en septembre 2012. Il marque
le début de la rénovation de l’ensemble
du quartier.
UN GRAND MUSÉE
DES BEAUX-ARTS
Installé à proximité de la cathédrale, dans
l’ancienne abbaye Saint-Denis, du XVIIIe
siècle,
au demeurant remarquable, le musée
des Beaux-Arts de Reims n’est pas à la
hauteur de sa collection. Il conserve environ
29000 œuvres – peintures, sculptures,
mobilier et objets d’art – caractéristiques
des plus grands mouvements artistiques
ou écoles européennes du XVIe
au XXe
siècle.
C’est l’une des plus prestigieuses collections
des musées de France établis en région.
Plusieurs diagnostics réalisés ces dernières
années ont abouti au même constat.
Le musée manque d’espace : 7% seulement
de la collection peuvent être présentés
au public et les œuvres de grand format
ne trouvent pas leur place. La majorité
de la collection est stockée dans des réserves
qui ne respectent pas les normes de
conservation des œuvres. La construction
du nouveau Musée des Beaux-Arts de Reims
dans le quartier du Boulingrin apporte
la solution. Il offre une surface de 10700 m2
contre 6000 m2
actuellement et garantit
à la fois la qualité d’accueil du public,
la présentation et la conservation optimales
des œuvres, et le rayonnement régional
et national du musée. La mission de
programmation lancée en novembre 2010
débouchera sur un concours d’architecture,
pour un déménagement et une ouverture
au public programmés entre 2017 et 2018.
SERNAM ET TRI POSTAL,
LE MAILLAGE
La reconquête de la friche ferroviaire
du Sernam, à l’est du Boulingrin, est une
opération privée qui présente de multiples
intérêts. Elle relie le centre-ville au secteur
de la Cartonnerie et à la commune
de Bétheny. Elle assure la continuité du tissu
urbain entre l’hypercentre, les quartiers
nord et l’urbanisation projetée à l’est de
l’agglomération. Elle offre un accès attractif
au centre-ville en valorisant le paysage
de la place de la République.
2012
Réouverture des
halles en septembre
2012-2018
Rénovation du
quartier République-
Boulingrin
2017-2018
Un grand musée
des Beaux-Arts
25. 50 51
Elle crée un nouveau quartier en phase avec
l’ambition d’équilibre territorial par sa mixité
fonctionnelle et sociale. Ses aménagements
paysagers prolongent les promenades et
renforcent la Méridienne verte qui traversera
la ville du nord au sud.
L’aménagement du Tri postal procède
du même maillage et crée le trait d’union
entre l’opération Sernam, la gare centrale
et le quartier Clairmarais, via une passerelle
piétonne qui sera construite en 2015.
COMÉDIE-RIVE DE VESLE,
L’EXTENSION
La requalification de la traversée urbaine
de Reims (ex-A4) en boulevard urbain et
l’arrivée du tramway offrent une formidable
opportunité de recoudre la ville en réveillant
le quartier de la Comédie. Le projet permet
d’étendre le centre-ville de la place
de la République à la place de la Comédie
et de réconcilier enfin les deux rives de Reims.
Le nouveau quartier s’articulera autour
de trois places publiques revisitées et reliées
par une voie piétonne. La place de l’Atelier,
animée de spectacles et de terrasses de cafés,
mènera au bord de la Vesle. La place
de la Comédie, irriguée par le tramway,
reliera la Comédie de Reims aux commerces
et aux cinémas de Rive de Vesle à travers
un arboretum ouvert. La place Saint-Exupéry
deviendra un lieu d’événements culturels et
le point de rencontre des habitants du quartier
Arlette-Rémia.
RIVE DE VESLE,
RIVE DE VIE
Il y aura des commerces et des cinémas
(30000 m2
), de l’habitat (30000 m2
de logements, de résidences étudiants
et seniors) et un hôtel (5000 m2
). Le projet
Rive de Vesle prolonge et dynamise l’axe
commercial de la rue de Vesle, valorise
les berges de la Vesle plantées de terrasses
et redessine le quartier en reliant
les équipements publics (Comédie, Atelier
de la Comédie, Stade Auguste-Delaune)
par un réseau de cheminements doux.
Il inaugure le premier espace commercial
de la ville à haute qualité environnementale
avec sa terrasse paysagère prolongeant
les rives de la Vesle, son passage intérieur
qui renoue avec la tradition des passages
rémois en évitant la climatisation et
son accessibilité exemplaire aux piétons.
LA CASERNE COLBERT RENAÎT
Le quartier résidentiel du boulevard de la Paix
comporte, outre le grand vide de la caserne,
peu d’équipements de proximité. Le projet
d’aménagement va le restructurer autour
de nouveaux espaces publics et le revitaliser
grâce à la réhabilitation de la caserne en lieu
de commodités et de rencontres.
Au rez-de-chaussée : des commerces de
proximité, une supérette, un café, un cabinet
médical. En étage, la mixité fonctionnelle :
le siège de l’Effort Rémois (7000 m2
), 5000 m2
d’espaces tertiaires et 1500 m2
de bureaux,
des logements (12000 m2
), une résidence
d’étudiants (4000 m2
) et une résidence
d’affaires (4000 m2
). Pour continuer l’histoire
du site, ce projet mêle architecture moderne
et respect du patrimoine.
Comédie-Rive de Vesle.
Le projet permet d’étendre
le centre-ville de la place
de la République à la place
de la Comédie.
Elle donne une image attractive de la ville
avec un signal architectural fort. Elle crée
un nouveau quartier dense, au pied d’une
station du tramway, qui répond à l’ambition
d’équilibre territorial par son caractère
multifonctionnel. Le programme prévoit
en effet la construction d’environ 43000 m2
associant bureaux (26000 m2
), logements en
accession à la propriété (6600 m2
) et logements
sociaux (10000 m2
), ce qui double le nombre
de logements sociaux dans ce secteur.
26. 52 53
CLAIRMARAIS-PORT COLBERT,
TRAIT D’UNION
Central à l’échelle de l’agglomération de Reims
et directement relié au quartier d’affaires
Clairmarais, le site du Port Colbert paraît
à la fois magnétique et trop peu repéré.
Reims pourrait s’y redéployer à long terme
pour se doter d’un grand centre et élargir
son potentiel résidentiel. Connecter
le Port Colbert à la ville tout en maintenant
son activité industrielle, c’est l’ambition
de ce projet. Il n’est envisagé que sur
une partie des terrains pour tenir compte
du maintien de l’activité et du traitement
des pollutions industrielles historiques.
Le futur quartier Clairmarais,
au pied de la gare centrale
de Reims.
Connecter le Port Colbert
à la ville tout en maintenant
son activité industrielle. PREMIÈRE PIERRE :
LA MUTATION JACOB DELAFON
Cette vaste friche industrielle (28000 m2
)
bénéficie d’un emplacement privilégié
à cinq minutes à pied de la gare centrale
de Reims et du quartier Clairmarais, le long
de la Coulée verte et du canal.
La mutation des terrains Jacob Delafon
en zone mixte (20000 m2
d’activités, un hôtel
de 120 chambres et 32000 m2
de logements)
sera la première pierre du nouveau quartier
Port Colbert.
27. 54 55
DES NOUVEAUX
QUARTIERS
À FORTE IDENTITÉ
ARC NORD-EST
ET NORD BÉTHENY,
LE GRAND RÉÉQUILIBRAGE
Entre Reims et Bétheny, les différentes
opérations d’urbanisation en cours dessinent
une mosaïque de quartiers monofonctionnels
séparés par des infrastructures.
Le Projet Reims 2020 prévoit de les conjuguer
pour assurer le grand rééquilibrage du Nord
de l’agglomération. Cette urbanisation tient
en deux initiatives. La création d’axes routiers
structurants et de radiales de transports
en commun performantes (Bétheny Express
et Épinettes Express) assurera la continuité
urbaine du centre de Reims à Bétheny via
La Husselle, voire jusqu’à la BA 112 et d’Orgeval
à Dauphinot.
Le développement des mixités fonctionnelles
et sociales dans toutes les opérations
permettra de créer un tissu urbain riche et
attractif répondant aux besoins des habitants,
notamment en matière d’habitat, du locatif
à l’accession à la propriété, du collectif
à l’individuel et du F1 au F6.
Le programme associe logements, activités,
équipements et commerces de Bétheny-Nord
à Bétheny-Est en passant par La Husselle
et le Tir-aux-Pigeons et par les écoquartiers
de la 12e
-Escadre et Dauphinot-Remafer
à Reims.
LE PÔLE URBAIN
DE L’INNOVATION, VITRINE
C’est l’une des idées phares du Projet
Reims 2020 : créer une vitrine technologique
dans le Sud de l’agglomération rémoise.
Elle ira de Bezannes à Tinqueux, en passant
par Les Mesneux, Ormes et Reims, et
bénéficiera d’une intermodalité remarquable
à la jonction de la gare TGV Champagne-
Ardenne, du tramway de la sortie sud du
contournement autoroutier de Reims et des
deux haltes ferroviaires Franchet d’Esperey
et Maison Blanche sur la ligne TER Épernay
Reims. Ce lieu de foisonnement intellectuel
et de création économique accueillera des
BEINE-FARMAN,
UN ÉCOQUARTIER
Le regroupement de l’université de Reims
au Sud de l’agglomération libère le site
du Moulin-de-la-Housse, soit environ
40 hectares. Il accueillera un écoquartier
associant habitat et activités et offrira
à ses habitants une proximité domicile-travail
appréciable au quotidien. Dans le même
temps, la création d’une halte ferroviaire,
maillée avec une nouvelle ligne de bus
en site propre et un parking relais, dotera
l’Est de la ville d’un pôle multimodal moteur.
Il reliera les quartiers Europe, Croix-Blandin,
Écoparc Reims-Sud (Farman-Pompelle) et
Le Pôle urbain de l’innovation,
lieu de foisonnement intellectuel
et de création économique.
stimulera le développement de l’écoquartier.
C’est une occasion unique pour agréger
des équipements existants comme
le Centre régional de la navigation aérienne,
la Cité de l’auto, le Parc des expositions ou le
Centre de formation d’apprentis du bâtiment,
et des équipements futurs, comme le
campus de formation industrielle (PREMICA)
et l’ensemble tertiaire et industriel Farman-
Pompelle.
équipements majeurs : l’université de Reims
regroupée aux côtés de Reims Management
School, des sièges sociaux, des laboratoires
high-tech, une pépinière de jeunes
entreprises universitaires, le CHU, la plus
grande clinique privée de France, qui réunira
les sites de Courlancy et de Saint-André,
et des équipements de loisirs.
Le Pôle urbain de l’innovation dotera
le territoire d’une plate-forme de rayonnement
économique comparable à Euralille ou Euromed
par son échelle, son ambition et sa lisibilité.
Ouvert sur le Grand Parc de Champagne,
il inaugurera une approche inédite des
lisières urbaines, mêlant harmonieusement
bâti et espaces paysagers, dont un golf
et un parc urbain.
RIVES DU ROUILLAT,
UNE PORTE D’ENTRÉE
MAJEURE
À sa construction, le quartier de Murigny
se trouvait en limite de campagne, face
à la montagne de Reims. Au fil des années,
un grand centre commercial s’est développé
sur la commune de Champfleury. La création
du Pôle urbain de l’innovation et la nouvelle
connexion LGV-A4 repoussent à nouveau
les limites de l’urbanisation et offrent
une formidable opportunité de «refaire
de la ville» au sud. L’objectif est de rassembler
des zones monofonctionnelles et des terres
agricoles séparées par des infrastructures
dans un espace d’avenir allant de Bezannes
à Champfleury, Trois-Puits et Villers-aux-
Nœuds, avec Murigny pour tête de pont.
Ainsi, Murigny affirmera son statut de porte
d’entrée majeure de l’agglomération et se
métamorphosera en quartier multifonctionnel
apportant de nouveaux services de proximité
à ses habitants. Sa vocation commerciale
sera confortée et s’appuiera sur la locomotive
qu’est la zone commerciale de Champfleury.
La création d’une zone à vocation
médico-sociale sur Cormontreuil (parc
Pierre-de-Coubertin) réinstallera de l’activité
dans ce quartier essentiellement résidentiel.
L’intégration paysagère du Rouillat agrémentera
la perspective et l’avenue de Champagne
reprofilée en boulevard urbain accueillera
des architectures dignes d’une porte d’entrée
de métropole du XXIe
siècle.
28. 56 57
LGV
LGV
Gare TGV
NORD
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Les Mesneuxxes M
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Villers-aux-Nœuds
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JOUER LA COMPLÉMENTARITÉ
Nous devons considérer le pays rémois comme un territoire
vécu, un bassin de vie naturel pour les habitants et un espace
de projet. Ainsi, la complémentarité des territoires doit per-
mettre d’apporter une réponse en termes de logement, de
loisirs, d’activités économiques, agricoles (à la campagne, la
production et la transformation ; en ville, la distribution) et
viticoles (entre vignoble et maisons de champagne).
Cette complémentarité s’appuie sur la maîtrise des limites
urbaines. Limiter l’extension urbaine en ouvrant la ville sur la
campagne et les paysages rémois constitue un enjeu majeur
dans le traitement des lisières sensibles. Face au vignoble du
Mont-de-Berru par exemple, l’aménagement d’un nouveau
quartier au-delà de la voie ferrée permettrait de limiter
l’étalement urbain tout en favorisant les échanges ville-
campagne. Les coutures entre ville et campagne passent
aussi par le développement de sites potentiels d’extension
urbaine. Il ne s’agit pas de concentrer l’extension urbaine
sur ces quartiers, mais de proposer des formes à la fois
compactes et respectueuses de leur environnement paysager.
Ainsi, le Pôle urbain de l’innovation constituera une vitrine
ambitieuse de la ville tournée vers le vignoble. Les jardins
familiaux et les parcs tisseront des liens entre ville et cam-
pagne jusqu’au cœur de Reims.
En matière de logement, la complémentarité doit permettre
une meilleure répartition du logement locatif aidé entre
l’agglomération (40% de logements HLM) et le secteur rural
(7% seulement) pour accompagner le développement écono-
mique des campagnes. Concernant l’accession à la propriété,
facteur majeur de l’étalement urbain, l’organisation concer-
tée de la production de logements permettra d’éviter la migra-
tion. Le PLH en cours d’élaboration sur Reims Métropole et
la programmation dans les zones opérationnelles répondront
à cet enjeu.
LES BOURGS-CENTRES,
L’EXTENSION RAISONNÉE
Pour maîtriser l’étalement urbain, sans
l’éradiquer, le Projet Reims 2020 privilégie
le développement des bourgs-centres,
en particulier ceux disposant d’une gare TER.
L’objectif est de rapprocher l’habitat diversifié,
les services aux populations et les activités
économiques au sein d’un espace aujourd’hui
morcelé. Ce développement, basé sur
le maillage des réseaux de transports et
la complémentarité, ne signifie pas la négation
des spécificités locales, mais la recherche
de nouvelles proximités attractives pour
les habitants, performantes pour les bourgs-
centres et vertueuses pour le territoire,
concrétisant les orientations du SCoT.
CRÉER L’ÉQUILIBRE
Lier développement et déplacements (notamment les transports en commun)
est une priorité du Projet Reims 2020. Elle préside à l’ouverture des parcs
d’activités, à la réalisation de logements, à la rénovation ou au déplacement
de pôles vieillissants. Cette stratégie, clairement affirmée dans le SCoT,
suppose la limitation des possibilités de construction par les communes rurales
et l’ouverture au développement urbain des bourgs-centres connectés au TER
notamment. Il s’agit aussi, dans une période de contraction des moyens des
collectivités locales, d’effectuer des arbitrages en faveur des bourgs-centres
dans la programmation des équipements à travers les divers contrats, en
particulier le «contrat de pays».
L’équilibre des activités économiques évitera le risque de multiplication
des parcs d’activités et de concurrence entre territoires. Les zones d’aména-
gement commercial seront définies en considérant les exigences de structu-
ration spatiale du territoire, de protection de l’environnement et de qualité de
l’urbanisme. La stratégie visera à renforcer les secteurs culture-loisirs,
cinéma notamment,et les boutiques en centre-ville,et à déployer les nouveaux
concepts de parcs d’activités commerciales en périphérie urbaine.
Les bourgs-centres, organisation
et structuration des espaces.
Extensions urbaine sur les franges d’agglomération
Bourgs-centres ruraux structurants
Bourgs-centres ruraux d’appui
Centralités urbaines métropolitaines
Centralités urbaines d’appui
Contournement sud autoroutier
Couloir de développement
29. 58 59
LA FLUIDITÉ À
GRANDE ÉCHELLE
Dessiner une métropole durable et solidaire
implique de revoir le principe du «tout voiture»
et de s’adapter aux nouvelles pratiques
urbaines.
Aujourd’hui, l’ouverture du contournement
sud de l’autoroute A4, la mise en service
de la ligne de tramway et la restructuration
du réseau de bus préfigurent la nouvelle
organisation des transports à l’échelle
du territoire. Optimiser chaque réseau (TGV,
TER, tramway, bus, vélo) et les connecter
entre eux dans des pôles de proximité pour
fluidifier les déplacements sera l’objectif
du Plan de déplacements urbains actualisé.
Demain, la traversée urbaine de Reims
(ex-A4) se transformera en boulevard apaisé
et un système de rocades hiérarchisé captera
chaque trafic, qu’il soit de transit, interquartiers,
intercommunes ou de centre-ville.
Un réseau de transports en commun maillé
desservira les zones de développement
et drainera une part importante des migrations
quotidiennes rémoises. Une politique cyclable
ambitieuse fera du vélo un mode de transport
à part entière.
BA112
TR
AM
TR
AM
TR
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Guignicourt
Neufchâtel
Charleville-Mézières
Sedan
Rethel
Luxembourg
Belgique
Cernay-lès-Reims
Châlons-en-Champagne
Vitry-le-François
Troyes
Châlons-en-Champagne
Vitry-le-François
Metz
Dijon
Strasbourg
Allemagne
Paris
Château-Thierry
Soissons
Laon
Calais
Lille
Angleterre
Epernay
Château-Thierry
A4
A4
A26
A26
A4
A4
A34
A34
Gares et haltes ferroviaires
Rocade périphérique ( tronçon existant )
Tramway
Haltes ferroviaires ( projet )
Rocade périphérique ( tronçon programmé )
Voiries structurantes inter-quartiers ( tronçon e
Voiries structurantes inter-quartiers ( tronçon p
Rocade centrale
La mobilité,
à l’échelle de l’agglomération.
La traversée urbaine de Reims (ex-A4)
transformée en boulevard apaisé.
TROIS ROCADES
ROUTIÈRES DÉDIÉES
La réorganisation du réseau viaire s’appuie
sur un système hiérarchisé de rocades
routières qui répondent aux différents
besoins de déplacements et tiennent compte
du développement futur de l’agglomération.
FLUX DE TRANSIT :
LA ROCADE PÉRIPHÉRIQUE
La rocade périphérique s’appuie sur
le contournement sud de l’autoroute A4,
sur l’A26, sur le réseau de voirie existant
(boulevard des Tondeurs) et sur l’A34.
Elle nécessite une jonction en boulevard
urbain entre l’autoroute A34 et le boulevard
des Tondeurs permettant le transit et
la desserte locale. Ce maillon desservira
les parcs d’activités périphériques actuelles
et futures, de Farman, La Neuvillette et
Sous-les-Vignes jusqu’à Bétheny.
Les niveaux de trafic estimés varient
de 20000 à 60000 véhicules par jour selon
la section.
MIGRATIONS QUOTIDIENNES :
LA ROCADE MÉDIANE
La rocade médiane assure la desserte
interquartiers au sein de l’agglomération
et le raccordement aux axes radiaux
structurants. Elle s’appuie en majorité
sur le réseau de voirie existant et sur une
gestion des carrefours par feux tricolores,
qui permet de réguler le trafic par tranche
horaire et de minimiser les points
de congestion aux heures de pointe.
Cette rocade comptera vraisemblablement
deux voies avec éventuellement
un élargissement à deux fois deux voies
au droit des carrefours.
DÉPLACEMENTS DE
PROXIMITÉ :
LA ROCADE CENTRALE
La rocade centrale dessert le nouveau
centre-ville de Reims, élargi à l’est dans
le secteur de Saint-Remi et de la place des
Droits-de-l’Homme, et à l’ouest à la gare
Reims Centre, aux quartiers Clairmarais
et Port Colbert.
Rocade périphérique (tronçon existant)
Rocade périphérique (tronçon programmé)
Voiries structurantes inter-quartiers (tronçon existant)
Voiries structurantes inter-quartiers (tronçon programmé)
Rocade centrale
Gares et haltes ferroviaires
Haltes ferroviaires (projet)
Tramway
30. 60 61
LE BOULEVARD URBAIN
DE LA MÉTROPOLE
Le contournement sud de l’A4, mis en service
en novembre 2010, permet de détourner
le trafic de transit de l’agglomération
rémoise, soit environ 20% du trafic total.
La traversée urbaine de Reims n’en demeure
pas moins chargée avec 65000 voitures par
jour en partie centrale (entre les échangeurs
Reims Centre et Reims Saint-Remi) et 24000
à 55000 voitures par jour au-delà. Elle génère
un lot de nuisances tant pour les automobilistes
que pour les riverains : insécurité routière
aux heures de pointe, pollution de l’air par
les gaz d’échappement et nuisances sonores.
La traversée urbaine de Reims est un axe
de liaison important entre les communes
de l’agglomération et au-delà.
Elle sera aménagée progressivement en
boulevard urbain à deux fois deux voies, avec
une vitesse réduite à 90, puis 70 et 50 km/h
en traversée de ville, l’aménagement de
trottoirs et de pistes cyclables.
Cette transformation va permettre d’apaiser
la circulation en réduisant ses nuisances,
de recoudre la ville tout en desservant les
quartiers et de retrouver la beauté des rives
du canal et de la Vesle. Le Projet Reims 2020
prévoit la création du boulevard urbain en
quatre phases.
TR
AM
TR
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Vitry-le-François
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Château-Thierry
Soissons
A4
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A4
A34
A34
ÉCHANGEUR
TINQUEUX ÉCHANGEUR
CENTRE
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CATHÉDRALE
ÉCHANGEUR
SAINT-REMI
ÉCHANGEUR
CORMONTREUIL
Novembre 2010 : ouverture du contournement Sud de l’A4.
Il draine environ 18000 véhicules par jour. Reste entre 24000 et 65000 véhicules par jour
(en fonction des secteurs) sur la traversée urbaine de Reims (ex-A4).
18 avril 2011 : 90 km/h sur la traversée urbaine de Reims.
La vitesse passe à 90 km/h sur la traversée urbaine de Reims (entre les deux barrières de péage)
pour réduire les nuisances tout en garantissant la fluidité du trafic.
2012-2015 : 70 km/h en centre-ville.
Entre les échangeurs Reims Saint-Remi et Reims Centre, la vitesse passe à 70 km/h
avec des aménagements urbains sur les 2 x 3 voies, la création d’un échangeur
pour la desserte du futur quartier Port Colbert (au niveau de la rue de l’Égalité)
et la modification de l’échangeur Reims Centre (pour la desserte de Rive de Vesle).
À partir de 2015 : 50 km/h en centre-ville.
Entre les échangeurs Reims Saint-Remi et Reims Centre, la vitesse passe à 50 km/h.
Les promeneurs redécouvrent les rives du canal et de la Vesle.
Rocade périphérique (tronçon existant)
Rocade périphérique (tronçon programmé)
Voiries structurantes inter-quartiers (tronçon existant)
Voiries structurantes inter-quartiers (tronçon programmé)
Rocade centrale
Gares et haltes ferroviaires
Haltes ferroviaires (projet)
Tramway
31. 62 63
TER, LES LIENS DU G10
L’optimisation du réseau TER relève
de la compétence de la Région et de SNCF.
Renforcer les dessertes ferroviaires entre
Reims et les villes du G10 est un objectif
stratégique du Projet Reims 2020.
Cette optimisation renforcera le confort
des usagers et favorisera les nouvelles
pratiques urbaines dans une métropole
soucieuse de son environnement.
QUELLES HALTES PRIORISER ?
Plusieurs haltes ferroviaires nouvelles
peuvent jouer un rôle à l’échelle d’une partie
au moins du G10. L’agglomération est maillée
par les gares TGV Champagne-Ardenne,
Reims Centre et par deux haltes ferroviaires
sur l’axe Épernay-Reims : la halte Franchet
d’Esperey reliée au tramway desservira
le grand campus du Pôle urbain de l’innovation
et la halte Maison-Blanche qui dessert
le Centre Hospitalier Universitaire.
Trois nouvelles haltes ferroviaires sont
envisagées sur l’axe qui relie Reims à Fismes
et Châlons-en-Champagne. La halte Beine-
Farman (4,5 millions d’euros dans le contrat
de projets État-Région 2008-2013) desservira
le futur écoquartier et la zone Croix-Blandin
depuis Châlons-en-Champagne. Elle permettra
d’accéder à l’est de l’agglomération depuis
l’axe ferroviaire Fismes-Châlons.
À l’ouest, la remise en service de la halte
de Saint-Brice-Courcelles et la création
d’une halte dans le secteur de Port Colbert
assureraient les dessertes locales.
L’exploitation de TER dans une perspective
de transports urbains et périurbains impose
de créer l’interopérabilité billettique et
tarifaire entre CITURA et TER, et d’envisager
le billet unique bus-tram-TER.
OFFRIR UN SERVICE
DE BOUT EN BOUT
La halte de Bazancourt est principalement
utilisée par des habitants du secteur
se rendant dans l’agglomération rémoise,
notamment des scolaires.
Bazancourt est aussi un pôle d’emploi majeur
avec le Pôle de compétitivité à vocation
mondiale Industries et Agro-Ressources.
Des actifs du Pôle pourraient s’y rendre
OPTIMISER LES LIAISONS TGV
La compétence en revient à l’État et à SNCF,
mais les choix impactent les collectivités
locales. Aujourd’hui, la gare centrale de
Reims est affectée aux liaisons Reims-Paris,
et la gare TGV Champagne-Ardenne située
à Bezannes aux liaisons interrégionales vers
Lille, Rennes, Nantes, Bordeaux, Strasbourg,
mais aussi Paris, Marne-la-Vallée et Roissy.
Tous les TER desservant cette gare profitent
d’une nouvelle accessibilité nationale. Une
navette ferroviaire et le tramway renforcent
la complémentarité entre les deux gares.
en train, mais la distance de la gare
au pôle d’emploi est dissuasive. La création
d’une navette assurant le trajet terminal
pourrait incomber à une intercommunalité
locale en délégation du Département
ou aux employeurs.
ADAPTER LE MATÉRIEL
L’amélioration du service rendu passe aussi
par un matériel plus performant en termes
de confort et de vitesse commerciale.
Aujourd’hui, un arrêt intermédiaire représente
environ trois minutes. L’utilisation d’un matériel
adapté aux dessertes périurbaines, avec des
accélérations et décélérations plus courtes,
réduirait ce temps.
Le nouveau parvis de la gare
est rendu aux piétons
et accueillera des manifestations
tout au long de l’année.
32. 64 65
LE TRAMWAY
L’arrivée du tramway marque une étape clé
du développement du réseau de transports
collectifs et de l’agglomération. La technologie
du tramway a été choisie pour renforcer
la qualité de service des transports collectifs.
Le tracé de la ligne correspond au corridor
urbain présentant le plus fort potentiel
d’utilisateurs et anticipe la desserte des
secteurs de développement, dont le Pôle
urbain de l’innovation. Le tramway s’est
accompagné d’une requalification visible
des espaces publics traversés sur l’ensemble
de la ligne. La ligne de tramway préfigure
l’intermodalité de demain. Elle dessert
la gare centrale de Reims et la gare TGV
Champagne-Ardenne à Bezannes, et confirme
l’intérêt de la halte ferroviaire Franchet
d’Esperey qui assure la correspondance
TER-tramway.
Une tarification multimodale facilitera à court
terme l’utilisation successive des transports
régionaux et urbains. Le réseau de bus
restructuré accompagne et complète la ligne
de tramway avec une armature radiale,
des lignes de rocade et des dessertes locales,
et l’aménagement des correspondances
dans le centre-ville.
La nouvelle fluidité du réseau de transports
collectifs va changer les comportements
de mobilité des habitants. Un observatoire
des déplacements suivra l’évolution sur
l’ensemble des modes. Cet observatoire est
prévu dans le Plan de déplacements urbains
(PDU) pour suivre la réalisation des actions
programmées et mesurer leurs effets.
ACCESSIBILITÉ INTÉGRÉE
Elle commence dès les quais du tramway avec des rampes
d’accès et des bandes podotactiles de sécurité pour les
déficients visuels, une largeur minimum de circulation de
1,40 m et des distributeurs de titres de transport acces-
sibles à tous. L’aménagement des rames est étudié pour
faciliter le déplacement avec un accès au niveau du quai,
quatre portes doubles de 1,30 m au centre de la rame, des
moyens de préhension, des boutons d’ouverture des portes
accessibles et des informations visuelles et vocales.
L’accessibilité des bus progresse depuis 2008 avec la mise
en service chaque année de dix bus à plancher bas intégral
équipés de palettes permettant l’accès en fauteuil, un espace
réservé avec bouton de demande d’arrêt, des valideurs
à repères visuels et contrastes de couleurs et la mise en
accessibilité de tous les quais de bus d’ici à 2015.
33. 66 67
LES BUS EN SITES PROPRES
La création de sites propres privilégiera
les axes les plus denses : les corridors
accueillant plusieurs modes (tramway, bus,
tram-train), les secteurs en développement
et les pôles d’échanges du centre-ville.
Pour garantir la cohérence des choix
d’urbanisation et de desserte, les sites
propres pourront être mis en œuvre via
une infrastructure polyvalente pour laisser
le choix du mode de transport.
QUATRE CORRIDORS
IDENTIFIÉS
Outre le corridor de la ligne de tramway,
la densité actuelle de population, d’emplois,
d’équipements et les possibilités de densifi-
cation future font émerger quatre corridors :
dans le nord-est de Reims, autour de
l’avenue Jean-Jaurès et de la route de Witry ;
dans l’Est, dans les quartiers Saint-Remi
et du Moulin-de-la-Housse ; dans le Sud
et à Cormontreuil ; et enfin à Tinqueux,
de l’avenue Paul-Vaillant-Couturier à la route
de Soissons.
LES CORRIDORS DU FUTUR
D’autres corridors se profilent dans
les secteurs prioritaires de développement
urbain et économique en particulier le quartier
Clairmarais-Port Colbert, l’Arc Nord-Est
de Reims à Bétheny, et le Pôle urbain
de l’innovation de Reims à Bezannes, Ormes
et Tinqueux.
34. 68 69
LA VILLE À VÉLO
Compacte et relativement plate, l’agglomération
rémoise est le terrain idéal pour la pratique
du vélo, mais celle-ci reste faible. Le diagnostic
réalisé lors de la révision du PDU a permis
d’identifier les axes d’amélioration.
Le Projet Reims 2020 les met en œuvre
et les intègre dès 2011 dans les documents
réglementaires révisés pour faire du vélo
un mode de transport à part entière.
UN RÉSEAU CYCLABLE
MAILLÉ ET SÉCURISÉ
La création d’un réseau structurant à l’échelle
de l’agglomération sera la première étape
fondatrice. Ce travail, lancé en juin 2009,
associera les associations cyclables et
les conseils de quartier de la ville de Reims.
Objectif : relier tous les quartiers de la ville
aux équipements les plus fréquentés.
Le déploiement du schéma cyclable commence
dès 2011 avec l’ouverture de certains couloirs
de bus aux vélos, de 6 km d’itinéraires cyclables
le long de la ligne de tramway et la priorité
aux vélos dans les zones 30 à sens unique.
Au-delà, le réseau progressera au rythme
des réaménagements et sera connecté
aux itinéraires de loisirs de la Vesle, du canal
et de la Coulée verte. La Ville de Reims
consacrera 1 million d’euros par an jusqu’en
2014 à la création et l’entretien du réseau.
TOUT POUR FACILITER LE VÉLO
Fin octobre 2010, Reims comptait 952 points
de stationnement. Une concertation avec
les associations et les conseils de quartier
visera 4000 points de stationnement sur
le domaine public d’ici à 2020.
Cela passe par la création d’un point de
stationnement vélo pour 25 places de voiture
au minimum dans chaque quartier et par
un maillage de points de stationnement
sécurisés au pied des équipements publics,
dans les pôles de transport intermodaux
(gares, haltes, tramway) et dans les
constructions neuves. Une réflexion sur
la mise à disposition de vélos en libre-service
et en location de moyenne ou longue durée
débouchera en 2011 sur une consultation
de type dialogue compétitif pour mettre
en œuvre les dispositifs retenus.
DONNER ENVIE DE VÉLO
Pour conforter la pratique du vélo chez
les jeunes, non dépendants de l’automobile
et sensibles aux problématiques environne-
mentales, et entraîner toutes les catégories
de population, une série d’actions de
communication est programmée.
La diffusion de plans cyclables dans l’agglo-
mération fera connaître les itinéraires et une
signalétique cyclable facilitera le repérage.
L’information régulière des usagers du domaine
public et des riverains sur les nouveaux
aménagements cyclables et les événements
grand public valoriseront la pratique
cyclable dès 2011, de la Fête du vélo en juin
à la Semaine de la mobilité en septembre.
Le Plan de Déplacements Entreprise (PDE)
de la ville de Reims et de Reims Métropole
incitera les agents à la pratique du vélo et
la création d’une école du vélo dans le cadre
des Samedis du sport permettra à tous
d’apprivoiser cette discipline de plaisir.
BA112
TRAM
TRAM
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TRAM
TRAM
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SNCF
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Groupements scolaires
Collèges
Lycées
Gares et haltes ferroviaires
Projet 2012-2020
Équipements culturels
Équipements sportifs
Centres sociaux MJEP
Centres administratifs
Tramway
Zones de circulation apaisée
Haltes ferroviaires ( projet )
Axes piétons
Axes piétons ( projet )
Zones de circulation apaisée ( projet )
ééé
cccc
LA MOBILITÉ EN VERSION G10
Facteur d’attractivité et de solidarité, la mobilité est le
premier chantier à ouvrir à l’échelle du G10. L’objectif est de
concevoir des infrastructures et un service de transports qui
fluidifient les déplacements et amplifient le rayonnement
global du G10.
Il repose sur trois principes : tenir compte des vraies logiques
de déplacement des habitants, favoriser le report modal
vers les transports collectifs plus économes en énergie et
compétitifs, et établir la plus grande continuité possible
entre le réseau TER et les réseaux urbains. Cela implique
une coopération active des Autorités organisatrices de
transports et des opérateurs, une coordination du caden-
cement à l’échelle du territoire et une harmonisation des
systèmes de tarification, voire une billettique unique.
Cette stratégie n’exclut pas de renforcer le réseau routier
eninscrivantlaRN31(Soissons-Reims)etlaRD951(Épernay-
Reims) comme prioritaires dans les prochaines contractuali-
sations. La promotion des Plans de Déplacements Entreprise,
la commande groupée de véhicules électriques, le dévelop-
pement des transports collectifs routiers, et l’encouragement
à se déplacer à vélo en ville sont autant de pistes à étudier
pour impulser une mobilité durable et positive à travers le G10.
Itinéraires cyclables existants
Aménagements 2011
Projet 2012-2020
Axes piétons
Axes piétons (projet)
Zones de circulation apaisée
Zones de circulation apaisée (projet)
Gares et haltes ferroviaires
Haltes ferroviaires (projet)
Tramway
Groupements scolaires
Collèges
Lycées
Équipements culturels
Équipements sportifs
Centres sociaux MJEP
Centres administratifs
36. a 26
a 34
a 4
tramway
les promenades
la coulée
verte
la méridienne
verte
cerisaie
vrilly
BÉTHENY
SAINT-BRICE-
COURCELLES
TINQUEUX
BEZANNES
CORMONTREUIL
place
lutonparc de
la malle
parc de
la muire
bois d’amour –
saint-charles
jardins familiaux
requalifiés
parc nature
tinqueux
centre-
ville
parc saint
john perse
parc dela
cure d’air
parc des
châtillons
place de
l’hôtel-de-ville
places du chapitre,
des martyrs,
carnegie et godinot
place museux
place et parvis
de la basilique
saint-remiplaces de
la comédie,
des arts et
st exupéry
beauregard
roseraie-
blanchisserie
parc léo
lagrange
place du marché
cormontreuil
les marais
de la vallée
de la vesle
les marais
de la vallée
de la vesle
gare
reims
centre
ligne
tgv
gare tgv reims
champagne-ardenne
arc nord-est
espaces urbains
requalifiés
espaces urbains
requalifiés
nord
bétheny
base aérienne
112
le boulevard
urbain
halte
ferroviaire
franchet
d’esperey
halte
ferroviaire
maison
blanche
38. 76 77
LA NATURE
REPREND LA VILLE
Aujourd’hui, Reims se projette et c’est
l’occasion de revenir à ses atouts «naturels»,
ses promenades, son canal, la Vesle, ses
jardins familiaux et ses places. Reste que
plusieurs décennies de «tout voiture» ont
mangé les espaces verts et réduit les places
publiques à des aires de stationnement.
Demain, le cœur de Reims sortira de
son carré de 800 m de côté pour emmener
habitants et touristes jusqu’au canal via
les promenades réaménagées et de place
en place à travers les quartiers. C’est à pied
ou à vélo que les uns iront chercher le pain,
que les autres découvriront le bien-vivre
à Reims.
À NOUS LES PROMENADES
Historiquement le plus grand espace naturel
de la ville, les Basses et Hautes Promenades
ont perdu leur statut vert au fil des années
pour devenir un espace essentiellement
automobile. L’aménagement de l’espace
Boulingrin-République et la redéfinition
de la place de la voiture en ville constituent
une formidable opportunité de revenir
à leur vocation première.
Les Basses et Hautes Promenades renaîtront
sous la forme d’une «Méridienne verte»
ponctuée de kiosques, d’œuvres d’art
et de lieux de détente. Elle reliera le nouveau
Musée des Beaux-Arts et la porte de Mars
au Manège et au Centre des congrès,
et mènera jusqu’aux rives du canal et de la
Vesle. La Méridienne verte s’étendra au nord
jusqu’à Bétheny et la Base Aérienne 112,
et au sud vers Bezannes et le Grand Parc de
Champagne. Une vaste déambulation en ville,
entre rencontres, culture et nature, qui fera
le bonheur des piétons et des cyclistes.
LA COULÉE VERTE,
REIMS AU FIL DE L’EAU
La reconstruction de la ville et le développement
des grandes infrastructures routières
ont peu à peu grignoté l’emprise de la Vesle,
gommant son paysage d’hortillonnages.
À l’origine, Reims s’est construite autour de
la Vesle, qui s’est enrichie à la fin du XIXe
siècle
d’un canal reliant la Marne à l’Aisne.
Les Rémois se les approprient pour y pratiquer
balades, jogging, vélo, pique-niques familiaux.
Trait d’union entre l’ouest et l’est de l’agglo-
mération, entre les grands quartiers d’habitat
BÂTIR UNE
VILLE DÉSIRÉE,
où la nature invite à la promenade
et les places à la rencontre. Une ville
plurielle et sereine à la fois, où l’offre
résidentielle est accessible et où l’on
trouve tout à dix minutes de chez soi…
De quoi faire aimer Reims et attirer
20000 nouveaux habitants d’ici à 2020.
construits dans les années 1970 (Croix-Rouge
au sud et Orgeval au nord), entre la ville et
le pays rémois, la Coulée verte mérite d’être
valorisée sur l’ensemble de son parcours
avec l’eau pour élément fédérateur.
La réaffirmation de l’espace vert autour
du canal, du port et de la Vesle permettra
de redécouvrir Reims au fil de l’eau.
Les berges du canal accueilleront restaurants
et buvettes qui animeront cette promenade
ponctuée d’écluses et de bâtiments témoins
du passé industriel de Reims. Le port,
aménagé de pontons, de kiosques et de
guinguettes, deviendra le rendez-vous prisé
des promeneurs et des amateurs de sports
nautiques et une escale de choix pour
la navigation de loisir au cœur de la ville.
Sur les rives de la Vesle, de Saint-Brice-
Courcelles, Tinqueux, Reims et Cormontreuil,
de nouveaux jardins familiaux ajouteront
leur touche impressionniste, à l’image
des Hortillonnages d’Amiens, en Picardie.
Les Basses Promenades.
39. 78 79
Parcours de santé, terrains d’aventure,
chemin de sculptures… La Coulée verte
maillera tous les équipements sportifs,
culturels et ludiques de la ville d’est en ouest
et deviendra un rendez-vous central de
l’agglomération avant 2015.
AU NORD,
LA MALLE, BOIS D’AMOUR –
SAINT-CHARLES, LA MUIRE,
TINQUEUX
À la charnière entre le Grand Parc de
Champagne et la Coulée verte, les marais
de la vallée de la Vesle serviront de filtre
des eaux pluviales et alimenteront la nappe
phréatique. Ils retrouveront leur rôle
de réservoir de la biodiversité et pourront
accueillir du maraîchage dans leurs parties
non inondables. Le parc de la Malle à
Saint-Brice-Courcelles sera aménagé pour
la découverte de la nature (chemins de
randonnée et acrobranche) et un camping
classé 3 ou 4 étoiles sera implanté au pied
du réseau des chemins de randonnée
départementaux.
Dans le secteur Bois d’Amour–Saint-Charles,
la Coulée verte regroupera des jardins familiaux,
un habitat de type «jardin habité» destiné
à une population en cours de sédentarisation
sur le site, des espaces de jeux et des
espaces naturels reliés par des chemins
de promenade. La reconversion du tissu
industriel est l’objet du projet Port Colbert.
Il permet d’harmoniser les rives du Centre
des congrès jusqu’à Saint-Brice-Courcelles
et de densifier la ville sans repousser ses
limites en trouvant une réserve immobilière
très importante. Sur la commune de
Tinqueux, l’aménagement d’un parc nature,
du parc de la Muire et du parc de la Cure d’Air
prolongera la Coulée verte au-delà de la vallée
de la Vesle.
CENTRE-VILLE
La requalification de l’autoroute A4 en
boulevard urbain permettra de redécouvrir
l’eau au cœur de la ville et apportera une
nouvelle sérénité au port. Son aménagement
en port de plaisance ranimera le canal
avec ses activités nautiques, ses restaurants
et ses guinguettes et offrira une halte pour
la navigation de loisir. Il faudra reprofiler
le boulevard Paul-Doumer pour laisser une
place aux modes de déplacements doux et
détruire, à terme, le pont Charles-de-Gaulle,
ouvrage le moins emprunté de Reims, pour
reconquérir la rue Hincmar, qui pourrait
devenir un cours fleuri descendant en pente
douce vers le port. La traversée du canal
se fera par un ouvrage léger, à l’image de
ceux qui franchissent les canaux hollandais.
BEAUREGARD
Point d’étape de la faune sur le corridor
de la biodiversité qui part des grands marais
à l’ouest de l’agglomération, site de loisirs
proche des Régates rémoises avec ses aires
sportives (skate, bike), et lieu de séjour
des touristes avec son aire de camping-car
d’une trentaine de places, cette partie de la
Coulée verte bénéficiera de la requalification
du secteur Saint-Anne–caserne des pompiers
en écoquartier, opération lancée dans
le cadre du 9e
concours Europan. Elle sera
aménagée en parc public composé de prairies,
de vergers et de vingt nouvelles parcelles
de jardins familiaux.
BLANCHISSERIE-ROSERAIE
Sur la rive sud de la Vesle, le bâti industriel
historique est maintenu et sa vocation
évolue, tandis que la rive nord, entre Vesle
et canal, est réaménagée en parc urbain
intégrant les jardins familiaux recomposés.
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vers le
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continuité
du sillon de la Vesle
vers
les Marais
de Muizon
vers
le Massif de
Saint-Thierry
vers
la montagne
de Reims
vers
les buttes
de Brimont
et la plaine
de Bourgogne
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Secteur Nord
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Saint-Charles
La Muire
Tinqueux
Secteur
Centre-ville
Secteur
Beauregard
Secteur
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Secteur Sud
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Stade de Reims
Complexe sportif
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Gares et haltes ferroviaires
Limites de secteurs
Tramway
Parcs
Haltes ferroviaires ( projet )
La Coulée verte, pour redécouvrir
la ville au fil de l’eau.
AU SUD,
CERISAIE VRILLY
Lien entre l’agglomération et la ZNIEFF (zone
naturelle d’intérêt écologique faunistique et
floristique) des Grands Marais du Val de Vesle,
classée Natura 2000, cette section de
Coulée verte cadrée par le canal et la Vesle
fera l’objet d’une valorisation remarquable.
Un parc sportif permettra de pratiquer
tir à l’arc, escalade, course d’orientation,
vélo, et le chapiteau de l’association TRAC,
dédié aux spectacles de cirque, s’installera
de façon permanente.
Au sud de la Vesle, l’aménagement du parc
public des Châtillons permettra de structurer
ce secteur hétérogène mêlant espaces
naturels, habitat précaire ou insalubre et
jardins ouvriers, privés, horticoles ou potagers.
Il offrira un habitat alternatif adapté à ses
populations fragiles, un parc accessible
aux habitants du quartier des Châtillons et de
Cormontreuil avec des aires de jeux et de loisirs,
et renforcera la protection des ressources
en eau du champ captant de Fléchambault.
À PIED, À VÉLO
SUR LES BORDS DE LA VESLE
Tous ces aménagements seront reliés par
un réseau de cheminements doux dès 2015.
Il conciliera tous les modes, piéton et cycliste,
et tous les usages, sportif et familial.
Limites de secteurs
Gares et haltes ferroviaires
Haltes ferroviaires (projet)
Tramway
Parcs
40. 80 81
RETROUVONS-NOUS
SUR LES PLACES
Le Projet Reims 2020 prévoit une reconquête
progressive mais décisive de l’espace public,
principalement au bénéfice des piétons.
En commençant par les places, qui constituent
un point de rencontre et un lieu de vie collective
au cœur des quartiers. De nombreuses
places de Reims peuvent être réaménagées
rapidement. Deux critères guident le choix
des places prioritaires.
Profiter de la réorganisation des transports
pour embellir et requalifier les places
accueillant une station de tramway ou à la
croisée des modes (tram-bus, gare ferroviaire-
bus) est le premier critère. Une action engagée
avec la ligne de tramway, qui sera poursuivie.
Élargir le centre-ville pour le rendre attractif
tant pour les habitants que pour les touristes
est la condition de sa fréquentation. Cette
action, déjà engagée place d’Erlon, place de
la Cathédrale et place du Forum, se prolongera
par le réaménagement d’autres places.
POUR VIVRE REIMS À PIED
Reims est l’une des rares villes françaises de sa taille dont
le centre puisse encore être traversé en tous sens par les
voitures, y compris dans les rues les plus étroites. La recon-
quête des places passe par une réduction importante de
l’emprise au sol du stationnement dans le centre-ville, qui
sera compensée par une offre de parkings relais aux abords.
Donner envie de cheminer de place en place implique aussi
d’élargir les trottoirs, de les équiper de bancs et d’imaginer
des parcours variés agréables en toutes saisons.
41. 82 83
D’ABORD,
LES PLACES DU TRAM
La réalisation du tramway a permis à Reims
de requalifier les espaces publics tout au long
de la ligne, en particulier de récréer un certain
nombre de places.
La place Saint-Thomas embellie et pacifiée
reprend son rôle central dans le faubourg
de Laon. La nouvelle géométrie de la place
de la République servira l’ambition nouvelle
de l’espace République-Boulingrin,
plate-forme de la vie culturelle de Reims.
Le parvis de la gare, désormais dédié aux
modes doux, accueillera des manifestations
festives et de nouvelles fonctions centrales
comme le deuxième point d’accueil de l’office
de tourisme.
La place Myron-Herrick, hier gare routière,
servira d’écrin à l’opéra de Reims et deviendra
une halte prisée entre centre historique
et centre commerçant avec ses cafés
et restaurants et ses terrasses ombragées.
La place Stalingrad accueille la première
DE PLACE EN PLACE
Dix places seront aménagées en priorité
avant 2020, dont trois ou quatre avant 2014.
Elles n’ont pas été choisies au hasard.
Au carrefour des déplacements ou hébergeant
une centralité, comme une mairie ou une église,
chacune d’elles favorise déjà les rencontres
et le commerce. Mises bout à bout, elles
élargissent le centre-ville en tissant «de place
en place» un réseau d’espaces de qualité,
vecteur du bien-vivre et du rayonnement
de Reims.
LA PLACE DE L’HÔTEL-DE-VILLE
Le carrefour giratoire actuel et les
stationnements dévalorisent le bâtiment
et la perspective. Nous proposons de revoir
le plan de circulation du quartier pour créer
un véritable parvis de l’hôtel de ville.
Un parvis ouvert créé devant l’entrée principale
offrira un espace de mise en scène pour
les événements de la vie civile (mariages)
et les manifestations officielles. La place sera
couverte de larges dalles calcaires, encadrées
par deux sculptures et agrémentée de deux
espaces accueillant des fontaines qui créeront
un premier plan lumineux et une attraction
estivale.
œuvre d’art implantée sur le domaine
public : Dans l’intervalle, de Christian Lapie.
Le réaménagement de la place de la Comédie
permettra de créer un espace piétonnier
animé, irrigué par le tramway et le réseau
de bus. Il sera dédié à la culture du fait
de sa proximité avec la Comédie de Reims
et le complexe de cinéma de l’opération
Rive de Vesle.
De nouveaux espaces publics seront créés
dans les quartiers conjuguant rénovation
urbaine et arrivée du tramway. À Orgeval,
le désenclavement de l’îlot Roche et
la construction d’un nouvel équipement
public s’accompagneront de la création
d’une place publique ouverte sur la station
de tramway rue Schweitzer. À Croix-Rouge,
la densification des constructions le long
de l’avenue Bonaparte sera rythmée
de nouveaux espaces publics sur lesquels
convergeront des bâtiments d’activités et
de services face aux facultés sur le secteur
Taittinger, place Arago à Pays-de-France
et face à la médiathèque à Croix du Sud.
42. 84 85
QUATRE PLACES
AUTOUR DE LA CATHÉDRALE
Les places du Chapitre, des Martyrs, Carnegie
et Godinot, proches les unes des autres
(entre 100 et 150 m), dessinent un demi-cercle
à l’est de la cathédrale et constituent une
étape décisive de l’extension du centre-ville.
Inégales en proportion, des 1500 m2
de
la place du Chapitre aux 4600 m2
de la place
des Martyrs, toutes servent à la circulation
automobile et au stationnement. Certaines
sont pavées, voire plantées, et le mobilier
urbain, notamment l’éclairage, diffère
d’une place à l’autre.
Nous proposons de mettre ces quatre
places en cohérence pour en faire un nouvel
itinéraire piéton autour de la cathédrale,
agrandissant le centre-ville vers le sud.
Ainsi, la place du Chapitre, la rue Robert-de-
Coucy longeant la cathédrale et une partie
de la place des Martyrs adopteraient le même
revêtement, et le cours Anatole-France
pourrait devenir une promenade panoramique
sur la cathédrale et le jardin Henri-Deneux.
LA PLACE DU CHAPITRE
Cette petite place historique avec vue
imprenable sur le portique de la cathédrale
mérite une requalification. Nous proposons
de renforcer son caractère de place tranquille
à l’ombre du monument phare de la ville.
La circulation sera limitée à la desserte des
riverains et les stationnements à la dépose-
minute des patients du cabinet médical.
Le sol sera totalement nivelé sauf au centre,
où un quadrilatère surélevé sera conservé
pour préserver les arbres existants.
Huit bancs affirmeront le carré dans le carré
et la perspective vers la cathédrale.
LA PLACE DES MARTYRS
Située en bout de perspective du cours
Anatole-France, cette place est remarquable
par son alignement de peupliers blancs
qui ferme radicalement la vue.
Elle présente aussi un stationnement dense.
Nous proposons de lui redonner un peu
de profondeur et d’espaces piétons.
Au nord, le parking et ses installations
seront confortés pour répondre aux besoins
des commerces, et plantés pour l’agrément.
L’alignement de peupliers sera éclairci
pour adoucir la fin de la perspective
et des buissons masqueront le parking.
Côté façades, quelques places de parking
seront transformées en aires de plantation
pour des arbres de grand développement
et de vivaces couvre-sols.
À l’avant, un trottoir accueillera des bancs
avec une vue sur la cathédrale et le jardin.
À l’est, le rideau d’arbres sera maintenu
pour apporter de l’ombre aux terrasses de
restaurants étendues et à un grand espace
piétonnier donnant sur la cathédrale.
LA PLACE CARNEGIE
Ce carrefour reste largement dédié
au stationnement. Nous proposons d’offrir
un vrai parvis à la bibliothèque, monument
emblématique de la reconstruction de Reims,
et de donner davantage de place aux piétons
déambulant autour de la cathédrale.
Le pavage des trottoirs permettra d’intégrer
la place dans l’itinéraire piéton du centre-ville.
Sa teinte pourrait être choisie en harmonie
avec la façade de la bibliothèque pour renforcer
le lien entre le parvis et son monument.
Un stationnement réduit au profit de trottoirs
plus larges, des arbres et des bancs pour
profiter de la vue sur l’ensemble architectural
de la bibliothèque et de la cathédrale feront
le bonheur des badauds. Les passages piétons
alignés avec les trottoirs faciliteront le flux
des modes doux. Le mobilier d’éclairage sera
mis en harmonie avec celui des autres places.
LA PLACE GODINOT
Cette belle place historique en pente est
défigurée par les nombreux stationnements.
Nous proposons de renforcer son statut
de place et d’échanger le bruit des moteurs
contre celui de la fontaine rénovée et remise
en eau. Un traitement uniforme de la chaussée
et des trottoirs en pavés, la suppression
d’une partie des parkings, l’élargissement
des trottoirs, l’ajout de bancs et d’œuvres
d’art donneront à cette place un nouveau
visage. Avec la rue Marie-Stuart et la place
Paul-Jamot, la place Godinot termine
aujourd’hui le centre-ville piéton. Demain,
le réseau piéton pourra s’étendre, de place
en place, vers Museux et Saint-Remi.