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HORLOGERIE SUISSE : Une petite réflexion sur l'avenir de l'horlogerie suisse et ses (véritables)
défis (innovation et communication). Faire rêver une nouvelle génération de consommateurs en
manque d'aventures - intéresser les Millenials à l'infiniment petit et à l'infiniment grand ! Créer
et développer des produits horlogers qui permettent de voyager... voici les horloges atomiques
autonomes !
Le possible futur de l'Horlogerie Suisse ?
Published on August 31, 2017
Patrice Mueller
Corporate Advisor at H. Sturzenegger & Sons
Nous vous présentons ci-dessous un article afin de partager une opinion sur l’avenir de
l’horlogerie, et de la position de la Suisse dans le référencement, la mesure et la gestion du temps.
1. L’histoire de l’homme
Depuis l’invention du cadran solaire aux grandes découvertes, l’homme a cherché 1) à mesurer
le temps (en confectionnant des instruments) et - de cette mesure ou de ces instruments - 2) à
utiliser le temps pour faire progresser notre civilisation. Aujourd’hui, notre monde occidental et
d’autres civilisations font face à des changements qui vont définitivement bouleverser le mode
de vie des générations futures. La digitalisation (nouveau langage), les supports de
communications (nouveaux canaux: internet), la démocratisation de la mobilité (transports
« low cost »), etc… impactent déjà nos vies quotidiennes.
2. Ses nouveaux défis
Sur notre planète, à ce moment de l’histoire, les grands espaces ont été presque tous explorés.
Deux mondes renferment encore toutes nos interrogations : L’infiniment petit : Au-deçà des
atomes, ions et autres quarks nous ne savons pas ce que la nature nous réserve. L’infiniment
grand : Au-delà de notre galaxie, nous imaginons, calculons ou dessinons encore les “ombres”
d’un univers trop lointain, (in)accessible en « années-lumière ».
Si l’horlogerie mondiale se passionne pour les montres connectées et synchronisées, qui
apportent une diversité infinie d’applications et de fonctions nouvelles à porter sur un poignet,
elles n’offrent cependant aucune autre fonction qu’un ordinateur portable ou téléphone
intelligent n’apporte à ce jour. Cependant, encore peu de personnes (dans l’horlogerie
traditionnelle et le luxe) ne s’intéressent à la grande précision des instruments de mesure qui est
requise pour explorer ces nouveaux mondes, celui de l’infiniment petit et celui de l’infiniment
grand.
C’est l’univers des “montres ou horloges atomiques autonomes”, ces ultimes instruments de
précision qui sont aujourd’hui capables de mesurer d’infimes variations de temps. Toutefois, en
relation aux valeurs extrêmes utilisées dans ces deux univers, cette précision n’est que relative.
Pour des distances calculées en « années-lumière », les variations – même d’un millième de
millième de seconde – des horloges atomiques actuelles restent encore beaucoup trop imprécises.
3. La place de l’horlogerie Suisse
Les grandes marques horlogères de notre époque ont façonné l’histoire humaine par le
développement d’outils de mesures du temps qui ont permis la réalisation de ces grandes
découvertes. Elles ont permis aux aventuriers d’explorer des univers nouveaux dans des
environnements souvent hostiles. Auparavant, les montres suisses se trouvaient dans les cockpits
d’avions, sur les bateaux et autres engins qui bravaient des conditions météorologiques parfais
dantesques. C’est l’histoire horlogère des montres aux nombreux superlatifs “étanche à 1000
mètres”, " anti-chocs ", "anti-magnétiques", etc… qui remplissent les argumentaires de leurs
nombreuses publicités.
Le futur horloger pourrait s’inscrire dans deux directions où la Suisse possède une avance
certaine mais aussi toute relative : la précision et la miniaturisation ! Si la Suisse a développé sa
propre horloge atomique ultra-précise en 2011 (Laboratoire Météorologique de Neuchâtel et
l’Université de Neuchâtel), depuis ses concurrents ont déjà amélioré cette précision. En 2013, un
institut japonais crée une horloge atomique encore plus précise (variation d’une seconde tous les
16 million d’années). Puis, une entreprise américaine (Symétricomm *1) développe en 2015, une
autre horloge atomique que devient significativement plus précise. Cette dernière prouesse
technologique est même basée sur un développement de l’horloge atomique suisse, en
perfectionnant sa technologie utilisant des lasers.
De plus, une autre société, toujours américaine (ce qui est peu important, finalement), a déjà
développé une horloge atomique miniature, pour un prix attractif de moins de USD 1’500 ! Ce
développement technologique, autant par sa miniaturisation que par son prix, va rendre
l’utilisation de cette horloge atomique nettement plus accessible. Depuis 1993 déjà, le Japonais
Citizen connecte ses montres de la collection « Atomic Timekeeping » à une horloge atomique
de référence, pour offrir à ses clients une précision unique pour une montre bracelet (variation
d’une seconde tous les 100'000 ans).
4. Le partenaire des plus grands aventuriers
Quand l’institut du CERN découvre le « boson de Higgs » dans un accélérateur de particules
entre Meyrin/GE et la France voisine, c’était déjà hier… Quand l’entreprise à capitaux privés
SpaceX propulse des fusées dans l’espace, quand les astronautes se promènent dans le vide
autour de la Station Spatiale International ISS, quand les laboratoires d’astronomie envoient des
sondes dans l’univers à des milliards de kilomètres, c’est déjà aujourd’hui… Et demain ?
Lorsque la NASA, SpaceX et un autre acteur spécialisé retourneront dans l’espace pour découvrir
les fins-fond de l’univers, ils le feront avec des horloges atomiques non-helvétiques… Lorsque
demain le CERN développera et découvrira de nouvelles particules qui favoriseront la
compréhension de notre monde et de notre univers, ce sera avec des horloges atomique non-
helvétiques… Mais surtout sans l’horlogerie SUISSE, sans nos groupes horlogers helvétiques !
5. Alors, finalement qui ?
La place des montres mécaniques suisses est déjà affectée par l’émergence des nouvelles montres
connectées. La commercialisation et la démocratisation des horloges atomiques pourrait
précipiter l’obsolescence des montres mécanique, et - tout comme les montres de poche
aujourd’hui - elles perdraient leur statut fondamental de symbole social (de réussite). Dans tous
les cas, la montre mécanique suisse restera un objet d’exception (qui a marqué l’histoire
horlogère) et un objet de collection. Elle gardera une part de marché nettement inférieur à celle
actuelle, mais restera représentative dans l’horlogerie.
Même si les montres connectées ont émergé subitement dans l’horlogerie suisse, il pourrait que
leur part de marché n’atteigne pas les sommets que beaucoup d’experts leur accordent. La
montre connectée ne donne pas l'heure, elle se synchronise à une source horlogère. De plus, la
montre connectée n’offre que peu de fonctions supplémentaires à celles d’un mobile. Etant en
contact direct avec la peau de l'utilisateur, elle peut capter quelques informations individuelles
ce que le mobile ne peut pas, en particulier les éléments chimiques, physiques et biologiques de
ce même utilisateur. On remarque l’émergence continue d’applications relatives à la santé de
l’individu. En réalité, la montre connectée est concurrente au téléphone mobile, et elle prendra
probablement les parts de marchés que le téléphone mobile voudra bien lui céder ! Cette position
ne reflète pas l’immense potentiel du bijoux connecté – et tout particulièrement de la bague
connectée – que s’avère un complément idéal pour des applications de paiement (NFC): Le mobile
gérant les fonctionnalités (gestion) et la bague réalisant physiquement le paiement (exécution).
Et ceci en toute discrétion.
Ainsi, pour autant que la technologie (sécurité, stabilité et précision) et sa miniaturisation (pour
la rendre facilement mobile et accessible – implantée sous la peau ?) l’emportent, l’horloge
atomique autonome offre - à ce jour et à notre opinion - les plus prometteuses perspectives de
développement future pour l’horlogerie suisse. Ces performances et son utilité devraient lui
permettre de prendre une part de marché prépondérante dans l’horlogerie du futur. Et elles
peuvent toujours se connecter à un réseau… mais elles seront autonomes dans la « mesure du
temps ».
Finalement, il y a des opportunités à saisir maintenant … pour se positionner demain :
A. La Suisse possède d’excellents chercheurs appuyés par des centres de compétences et de
recherches (CSEM, EPFZ, EPFL, Université de Physique de NE, Laboratoire de NE, Ecoles
d’Ingénieurs du Locle, de St-Imier, etc…). La Suisse possède la connaissance et les compétences
internes pour réaliser les horloges atomiques les plus précises au monde…
B. La Suisse possède d’excellent techniciens, ingénieurs et métallurgistes (via un tissu unique
de PMEs et d’écoles) pour miniaturiser les objets les plus divers, les objets du quotidien, ceux qui
changeront nos vie… irréversiblement.
Alors, qui pour débattre et résoudre les défis futurs de l’horlogerie suisse afin qu’elle reste LA
référence des explorateurs pour nos générations futures ? Alors, qui pour se préoccuper de
l’histoire du temps (son référencement), des instruments de mesure du temps (sa mesure) et
de la gestion du temps (et son contrôle) ? Alors, finalement qui ?
Patrice Müller, Directeur, H. Sturzenegger & Sons - 31/08/2017
pmuller@stgger.com
Citations :
CERN (ou L’INFINIEMENT PETIT) - Citation: A chaque tir de particules, les horloges atomiques
du CERN se désynchronisent avec celles du réseau mondial. Hubert Seaside, chef de projet
temporel, explique qu’elles « prennent systématiquement quelques millionièmes de seconde de
retard. Nous nous trouvons dans un état où le lieu CERN semble sortir, à chaque tir, de l’espace
temps de la terre ! C’est comme si les horloges s’arrêtaient ! ».
Source: http://www.thesame-innovation.com/Jitec/PopJitec.php?Id=478
NASA (ou L’INFINIEMENT GRAND) – Texte : En 2011, après le retrait de la navette spatiale
américaine, la NASA a communiqué son intention d’investir dans le développement de trois
technologies essentielles à l’exploration spatiale : une horloge atomique spatiale ; une voile
solaire ; un système de communication plus performant fonctionnant grâce à des lasers qui
pourront également améliorer la navigation et la propulsion pour de futures missions.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Exploration_de_l%27espace_lointain
AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS (variées)
A. Défis de l’horlogerie de précision – Texte: Lire article rédigé en 2013 par Pierre-André
Farine, de l’EPFL !
Source: http://sti.epfl.ch/page-81950-fr.html
B. Première “true atomic wristwatch” – Texte: Introducing The Bathys Cesium 133, The First
True Atomic Clock Wristwatch: You're probably seen a so-called "atomic watch," which is actually
a simple quartz watch that sets itself by synching with a distant atomic clock via satellite or
terrestrial radio signals. Here was have something else entirely, the Bathys Cesium 133, which
actually contains a microchip housing a tiny atomic clock in the watch itself. This is a world first,
and while the Cesium 133 is still in prototype stages, the makers are selling the first 10 pieces via
Kickstarter as a way to get the watch into production. It pushes accuracy to a whole new level,
keeping time to one second in 1,000 years.
Source: https://www.hodinkee.com/articles/introducing-the-bathys-cesium-133-atomic-clock-
watch
C. L’horloge atomique Suisse (METAS ou Institut Métérologique Suisse): Lire article rédigé
en 2010 par Fabrice Echmann, journaliste indépendant !
Source:https://journal.hautehorlogerie.org/fr/la-suisse-possede-une-horloge-atomique-
unique-au-monde/
D. L’horloge atomique Japonaise – Texte : Japanese researchers have built a pair of clocks which
they say are so accurate they will lose a second only every 16 billion years - longer than the Earth
has been around.
Source :http://www.abc.net.au/news/2015-02-24/japanese-researchers-build-worlds-most-
accurate-clocks/6239116
E. L’horloge atomique Américaine – Symmetricomm *1 (aujourd’hui Microsemi Corp.) –
Texte: Symmetricom, Inc. (NASDAQ: SYMM) (now acquired by Microsemi) developed,
manufactured, and supplied timekeeping technology to customers in industry and government
worldwide that require extremely precise synchronization. Symmetricom products supported
precise timing standards, including GPS-based timing, IEEE 1588 (PTP), Network Time Protocol
(NTP), Synchronous Ethernet and Data Over Cable Service Interface Specifications (DOCSIS®)
timing. Products included hydrogen masers, rubidium and cesium atomic standards, temperature
and oven controlled crystal oscillators, miniature and chip scale atomic clocks, network time
servers, network sync management systems, cable timekeeping solutions, telecom
synchronization supply units (SSUs), and timing test sets. Symmetricom was one of the only two
world’s commercial supplier of cesium atomic standards (atomic clocks) - the other one is
Oscilloquartz, in Switzerland. By weighted average, Symmetricom atomic clocks contributed over
90% of UTC (Coordinated Universal Time, the world time standard). The BIPM (International
Bureau of Weights and Measures) calculates UTC by averaging the combined contributions of the
national laboratories of its member countries. Symmetricom was headquartered in San Jose,
California with research and development centers in Boulder, Colorado; Beverly, Massachusetts;
Tuscaloosa, Alabama; and Beijing, China.
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Symmetricom
Source: https://www.linkedin.com/company/166221/
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Chip-scale_atomic_clock
F. La technologie de miniaturisation de l’horloge atomique – Texte : Pour fonctionner, le cœur
de l’horloge, constitué d’une microcellule contenant de la vapeur de césium, doit être excité par le
faisceau d’une diode laser modulée en fréquence. Les horloges atomiques actuelles sont beaucoup
plus précises, stables et performantes que les oscillateurs à quartz usuels : l’objectif de leur
miniaturisation est de disposer d’un objet moins coûteux en production et en énergie afin de
permettre leur déploiement dans des applications portables.
Leur intégration dans de nombreux systèmes pourrait participer à l’amélioration de la
synchronisation des réseaux électriques, bancaires ou de télécommunication. L’exploitation de ces
appareils miniatures laisse également entrevoir de nouveaux usages civils ou militaires, liés à la
sécurité ou à la géolocalisation, notamment pour coordonner les systèmes n’ayant pas accès à la
référence délivrée par le GPS (comme les dispositifs de prospection pétrolière ou les
communications militaires dans des environnements brouillés).
C’est dans ce contexte que des chercheurs de l’institut FEMTO-ST*, en collaboration avec le
laboratoire Systèmes de référence temps-espace (CNRS/Observatoire de Paris/UPMC) et le
Laboratoire national de métrologie et d'essais, ont mis au point une nouvelle architecture de
cellule au cœur des horloges atomiques miniatures contenant le césium, adaptée à une valorisation
industrielle.
La base de cette nouvelle architecture : une cellule allongée équipée de réseaux de diffraction pour
conduire la lumière au cœur du dispositif. La géométrie atypique de l’objet due aux contraintes de
micro-fabrication a montré d’excellentes performances, avec un volume de vapeur de césium
pourtant deux fois plus faible que les micro-appareils conventionnels ! Des centaines de dispositifs
pourraient être produits, comme pour la microélectronique, réduisant ainsi fortement les coûts
de fabrication.
Source : *Institut Franche-Comté électronique mécanique thermique et optique-sciences et
technologies (CNRS/Université de Franche-Comté/Université de technologie Belfort-
Montbeliard/Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques)
Source:http://www.montres-de-luxe.com/Vers-une-production-d-horloges-atomiques-
miniatures-a-echelle-industrielle_a11004.html
G. CITIZEN (entre autres marques) montre connectée à une horloge atomique (1993) –
Texte : The Element of Precision. With a margin of error of just one second in 100,000 years,
CITIZEN’s watches receive radio signals from an atomic clock to set the time correctly. To avoid
interference with smartphones and other electronics used during our busy days our Atomic
Timekeeping watches receive radio signals late at night to adjust your watch to the correct time
and day.
Source: http://us.citizenwatch.com/us/en/atomic-timekeeping.html

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La concurrence de l'horlogerie suisse
 

Le possible future de l'horlogerie suisse

  • 1. HORLOGERIE SUISSE : Une petite réflexion sur l'avenir de l'horlogerie suisse et ses (véritables) défis (innovation et communication). Faire rêver une nouvelle génération de consommateurs en manque d'aventures - intéresser les Millenials à l'infiniment petit et à l'infiniment grand ! Créer et développer des produits horlogers qui permettent de voyager... voici les horloges atomiques autonomes ! Le possible futur de l'Horlogerie Suisse ? Published on August 31, 2017 Patrice Mueller Corporate Advisor at H. Sturzenegger & Sons Nous vous présentons ci-dessous un article afin de partager une opinion sur l’avenir de l’horlogerie, et de la position de la Suisse dans le référencement, la mesure et la gestion du temps. 1. L’histoire de l’homme Depuis l’invention du cadran solaire aux grandes découvertes, l’homme a cherché 1) à mesurer le temps (en confectionnant des instruments) et - de cette mesure ou de ces instruments - 2) à utiliser le temps pour faire progresser notre civilisation. Aujourd’hui, notre monde occidental et
  • 2. d’autres civilisations font face à des changements qui vont définitivement bouleverser le mode de vie des générations futures. La digitalisation (nouveau langage), les supports de communications (nouveaux canaux: internet), la démocratisation de la mobilité (transports « low cost »), etc… impactent déjà nos vies quotidiennes. 2. Ses nouveaux défis Sur notre planète, à ce moment de l’histoire, les grands espaces ont été presque tous explorés. Deux mondes renferment encore toutes nos interrogations : L’infiniment petit : Au-deçà des atomes, ions et autres quarks nous ne savons pas ce que la nature nous réserve. L’infiniment grand : Au-delà de notre galaxie, nous imaginons, calculons ou dessinons encore les “ombres” d’un univers trop lointain, (in)accessible en « années-lumière ». Si l’horlogerie mondiale se passionne pour les montres connectées et synchronisées, qui apportent une diversité infinie d’applications et de fonctions nouvelles à porter sur un poignet, elles n’offrent cependant aucune autre fonction qu’un ordinateur portable ou téléphone intelligent n’apporte à ce jour. Cependant, encore peu de personnes (dans l’horlogerie traditionnelle et le luxe) ne s’intéressent à la grande précision des instruments de mesure qui est requise pour explorer ces nouveaux mondes, celui de l’infiniment petit et celui de l’infiniment grand. C’est l’univers des “montres ou horloges atomiques autonomes”, ces ultimes instruments de précision qui sont aujourd’hui capables de mesurer d’infimes variations de temps. Toutefois, en relation aux valeurs extrêmes utilisées dans ces deux univers, cette précision n’est que relative. Pour des distances calculées en « années-lumière », les variations – même d’un millième de millième de seconde – des horloges atomiques actuelles restent encore beaucoup trop imprécises. 3. La place de l’horlogerie Suisse Les grandes marques horlogères de notre époque ont façonné l’histoire humaine par le développement d’outils de mesures du temps qui ont permis la réalisation de ces grandes découvertes. Elles ont permis aux aventuriers d’explorer des univers nouveaux dans des environnements souvent hostiles. Auparavant, les montres suisses se trouvaient dans les cockpits d’avions, sur les bateaux et autres engins qui bravaient des conditions météorologiques parfais dantesques. C’est l’histoire horlogère des montres aux nombreux superlatifs “étanche à 1000 mètres”, " anti-chocs ", "anti-magnétiques", etc… qui remplissent les argumentaires de leurs nombreuses publicités. Le futur horloger pourrait s’inscrire dans deux directions où la Suisse possède une avance certaine mais aussi toute relative : la précision et la miniaturisation ! Si la Suisse a développé sa propre horloge atomique ultra-précise en 2011 (Laboratoire Météorologique de Neuchâtel et
  • 3. l’Université de Neuchâtel), depuis ses concurrents ont déjà amélioré cette précision. En 2013, un institut japonais crée une horloge atomique encore plus précise (variation d’une seconde tous les 16 million d’années). Puis, une entreprise américaine (Symétricomm *1) développe en 2015, une autre horloge atomique que devient significativement plus précise. Cette dernière prouesse technologique est même basée sur un développement de l’horloge atomique suisse, en perfectionnant sa technologie utilisant des lasers. De plus, une autre société, toujours américaine (ce qui est peu important, finalement), a déjà développé une horloge atomique miniature, pour un prix attractif de moins de USD 1’500 ! Ce développement technologique, autant par sa miniaturisation que par son prix, va rendre l’utilisation de cette horloge atomique nettement plus accessible. Depuis 1993 déjà, le Japonais Citizen connecte ses montres de la collection « Atomic Timekeeping » à une horloge atomique de référence, pour offrir à ses clients une précision unique pour une montre bracelet (variation d’une seconde tous les 100'000 ans). 4. Le partenaire des plus grands aventuriers Quand l’institut du CERN découvre le « boson de Higgs » dans un accélérateur de particules entre Meyrin/GE et la France voisine, c’était déjà hier… Quand l’entreprise à capitaux privés SpaceX propulse des fusées dans l’espace, quand les astronautes se promènent dans le vide autour de la Station Spatiale International ISS, quand les laboratoires d’astronomie envoient des sondes dans l’univers à des milliards de kilomètres, c’est déjà aujourd’hui… Et demain ? Lorsque la NASA, SpaceX et un autre acteur spécialisé retourneront dans l’espace pour découvrir les fins-fond de l’univers, ils le feront avec des horloges atomiques non-helvétiques… Lorsque demain le CERN développera et découvrira de nouvelles particules qui favoriseront la compréhension de notre monde et de notre univers, ce sera avec des horloges atomique non- helvétiques… Mais surtout sans l’horlogerie SUISSE, sans nos groupes horlogers helvétiques ! 5. Alors, finalement qui ? La place des montres mécaniques suisses est déjà affectée par l’émergence des nouvelles montres connectées. La commercialisation et la démocratisation des horloges atomiques pourrait précipiter l’obsolescence des montres mécanique, et - tout comme les montres de poche aujourd’hui - elles perdraient leur statut fondamental de symbole social (de réussite). Dans tous les cas, la montre mécanique suisse restera un objet d’exception (qui a marqué l’histoire horlogère) et un objet de collection. Elle gardera une part de marché nettement inférieur à celle actuelle, mais restera représentative dans l’horlogerie. Même si les montres connectées ont émergé subitement dans l’horlogerie suisse, il pourrait que leur part de marché n’atteigne pas les sommets que beaucoup d’experts leur accordent. La
  • 4. montre connectée ne donne pas l'heure, elle se synchronise à une source horlogère. De plus, la montre connectée n’offre que peu de fonctions supplémentaires à celles d’un mobile. Etant en contact direct avec la peau de l'utilisateur, elle peut capter quelques informations individuelles ce que le mobile ne peut pas, en particulier les éléments chimiques, physiques et biologiques de ce même utilisateur. On remarque l’émergence continue d’applications relatives à la santé de l’individu. En réalité, la montre connectée est concurrente au téléphone mobile, et elle prendra probablement les parts de marchés que le téléphone mobile voudra bien lui céder ! Cette position ne reflète pas l’immense potentiel du bijoux connecté – et tout particulièrement de la bague connectée – que s’avère un complément idéal pour des applications de paiement (NFC): Le mobile gérant les fonctionnalités (gestion) et la bague réalisant physiquement le paiement (exécution). Et ceci en toute discrétion. Ainsi, pour autant que la technologie (sécurité, stabilité et précision) et sa miniaturisation (pour la rendre facilement mobile et accessible – implantée sous la peau ?) l’emportent, l’horloge atomique autonome offre - à ce jour et à notre opinion - les plus prometteuses perspectives de développement future pour l’horlogerie suisse. Ces performances et son utilité devraient lui permettre de prendre une part de marché prépondérante dans l’horlogerie du futur. Et elles peuvent toujours se connecter à un réseau… mais elles seront autonomes dans la « mesure du temps ». Finalement, il y a des opportunités à saisir maintenant … pour se positionner demain : A. La Suisse possède d’excellents chercheurs appuyés par des centres de compétences et de recherches (CSEM, EPFZ, EPFL, Université de Physique de NE, Laboratoire de NE, Ecoles d’Ingénieurs du Locle, de St-Imier, etc…). La Suisse possède la connaissance et les compétences internes pour réaliser les horloges atomiques les plus précises au monde… B. La Suisse possède d’excellent techniciens, ingénieurs et métallurgistes (via un tissu unique de PMEs et d’écoles) pour miniaturiser les objets les plus divers, les objets du quotidien, ceux qui changeront nos vie… irréversiblement. Alors, qui pour débattre et résoudre les défis futurs de l’horlogerie suisse afin qu’elle reste LA référence des explorateurs pour nos générations futures ? Alors, qui pour se préoccuper de l’histoire du temps (son référencement), des instruments de mesure du temps (sa mesure) et de la gestion du temps (et son contrôle) ? Alors, finalement qui ? Patrice Müller, Directeur, H. Sturzenegger & Sons - 31/08/2017 pmuller@stgger.com
  • 5. Citations : CERN (ou L’INFINIEMENT PETIT) - Citation: A chaque tir de particules, les horloges atomiques du CERN se désynchronisent avec celles du réseau mondial. Hubert Seaside, chef de projet temporel, explique qu’elles « prennent systématiquement quelques millionièmes de seconde de retard. Nous nous trouvons dans un état où le lieu CERN semble sortir, à chaque tir, de l’espace temps de la terre ! C’est comme si les horloges s’arrêtaient ! ». Source: http://www.thesame-innovation.com/Jitec/PopJitec.php?Id=478 NASA (ou L’INFINIEMENT GRAND) – Texte : En 2011, après le retrait de la navette spatiale américaine, la NASA a communiqué son intention d’investir dans le développement de trois technologies essentielles à l’exploration spatiale : une horloge atomique spatiale ; une voile solaire ; un système de communication plus performant fonctionnant grâce à des lasers qui pourront également améliorer la navigation et la propulsion pour de futures missions. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Exploration_de_l%27espace_lointain AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS (variées) A. Défis de l’horlogerie de précision – Texte: Lire article rédigé en 2013 par Pierre-André Farine, de l’EPFL ! Source: http://sti.epfl.ch/page-81950-fr.html B. Première “true atomic wristwatch” – Texte: Introducing The Bathys Cesium 133, The First True Atomic Clock Wristwatch: You're probably seen a so-called "atomic watch," which is actually a simple quartz watch that sets itself by synching with a distant atomic clock via satellite or terrestrial radio signals. Here was have something else entirely, the Bathys Cesium 133, which actually contains a microchip housing a tiny atomic clock in the watch itself. This is a world first, and while the Cesium 133 is still in prototype stages, the makers are selling the first 10 pieces via Kickstarter as a way to get the watch into production. It pushes accuracy to a whole new level, keeping time to one second in 1,000 years. Source: https://www.hodinkee.com/articles/introducing-the-bathys-cesium-133-atomic-clock- watch C. L’horloge atomique Suisse (METAS ou Institut Métérologique Suisse): Lire article rédigé en 2010 par Fabrice Echmann, journaliste indépendant ! Source:https://journal.hautehorlogerie.org/fr/la-suisse-possede-une-horloge-atomique- unique-au-monde/
  • 6. D. L’horloge atomique Japonaise – Texte : Japanese researchers have built a pair of clocks which they say are so accurate they will lose a second only every 16 billion years - longer than the Earth has been around. Source :http://www.abc.net.au/news/2015-02-24/japanese-researchers-build-worlds-most- accurate-clocks/6239116 E. L’horloge atomique Américaine – Symmetricomm *1 (aujourd’hui Microsemi Corp.) – Texte: Symmetricom, Inc. (NASDAQ: SYMM) (now acquired by Microsemi) developed, manufactured, and supplied timekeeping technology to customers in industry and government worldwide that require extremely precise synchronization. Symmetricom products supported precise timing standards, including GPS-based timing, IEEE 1588 (PTP), Network Time Protocol (NTP), Synchronous Ethernet and Data Over Cable Service Interface Specifications (DOCSIS®) timing. Products included hydrogen masers, rubidium and cesium atomic standards, temperature and oven controlled crystal oscillators, miniature and chip scale atomic clocks, network time servers, network sync management systems, cable timekeeping solutions, telecom synchronization supply units (SSUs), and timing test sets. Symmetricom was one of the only two world’s commercial supplier of cesium atomic standards (atomic clocks) - the other one is Oscilloquartz, in Switzerland. By weighted average, Symmetricom atomic clocks contributed over 90% of UTC (Coordinated Universal Time, the world time standard). The BIPM (International Bureau of Weights and Measures) calculates UTC by averaging the combined contributions of the national laboratories of its member countries. Symmetricom was headquartered in San Jose, California with research and development centers in Boulder, Colorado; Beverly, Massachusetts; Tuscaloosa, Alabama; and Beijing, China. Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Symmetricom Source: https://www.linkedin.com/company/166221/ Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Chip-scale_atomic_clock F. La technologie de miniaturisation de l’horloge atomique – Texte : Pour fonctionner, le cœur de l’horloge, constitué d’une microcellule contenant de la vapeur de césium, doit être excité par le faisceau d’une diode laser modulée en fréquence. Les horloges atomiques actuelles sont beaucoup plus précises, stables et performantes que les oscillateurs à quartz usuels : l’objectif de leur miniaturisation est de disposer d’un objet moins coûteux en production et en énergie afin de permettre leur déploiement dans des applications portables. Leur intégration dans de nombreux systèmes pourrait participer à l’amélioration de la synchronisation des réseaux électriques, bancaires ou de télécommunication. L’exploitation de ces appareils miniatures laisse également entrevoir de nouveaux usages civils ou militaires, liés à la sécurité ou à la géolocalisation, notamment pour coordonner les systèmes n’ayant pas accès à la référence délivrée par le GPS (comme les dispositifs de prospection pétrolière ou les communications militaires dans des environnements brouillés).
  • 7. C’est dans ce contexte que des chercheurs de l’institut FEMTO-ST*, en collaboration avec le laboratoire Systèmes de référence temps-espace (CNRS/Observatoire de Paris/UPMC) et le Laboratoire national de métrologie et d'essais, ont mis au point une nouvelle architecture de cellule au cœur des horloges atomiques miniatures contenant le césium, adaptée à une valorisation industrielle. La base de cette nouvelle architecture : une cellule allongée équipée de réseaux de diffraction pour conduire la lumière au cœur du dispositif. La géométrie atypique de l’objet due aux contraintes de micro-fabrication a montré d’excellentes performances, avec un volume de vapeur de césium pourtant deux fois plus faible que les micro-appareils conventionnels ! Des centaines de dispositifs pourraient être produits, comme pour la microélectronique, réduisant ainsi fortement les coûts de fabrication. Source : *Institut Franche-Comté électronique mécanique thermique et optique-sciences et technologies (CNRS/Université de Franche-Comté/Université de technologie Belfort- Montbeliard/Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques) Source:http://www.montres-de-luxe.com/Vers-une-production-d-horloges-atomiques- miniatures-a-echelle-industrielle_a11004.html G. CITIZEN (entre autres marques) montre connectée à une horloge atomique (1993) – Texte : The Element of Precision. With a margin of error of just one second in 100,000 years, CITIZEN’s watches receive radio signals from an atomic clock to set the time correctly. To avoid interference with smartphones and other electronics used during our busy days our Atomic Timekeeping watches receive radio signals late at night to adjust your watch to the correct time and day. Source: http://us.citizenwatch.com/us/en/atomic-timekeeping.html