Le fond et la forme fâchent l'opinion nationale.
Alors que le projet n'a pas été officiellement présenté, des mouvements de toutes parts se sont érigés contre un "passage en force" du gouvernement, au nom d'une volonté active de faire évoluer l'emploi (et le chômage, par rebond).
Parmi les initiatives, la pétition "Loi Travail : non, merci !" a généré un vent massif de signataires sur internet.
La carte des opposants (proposée par change.org) suit une logique de regroupement par grandes métropoles mais surprend par sa faible contribution dans certaines régions fortement touchées par le chômage (Nord, par exemple).
Quel avenir peut être imaginé pour cette loi ?
Une revue partielle des thèmes suscitant la "colère" ?
Une réécriture totale de son contenu ?
1. nVoici la carte des signataires de la
pétition « Loi Travail : non, merci ! »
réalisée à partir du code postal qu’ils ont
renseigné sur le site Change.org, que nous
publions en exclusivité. Les contestataires
sont concentrés autour des principaux
centres urbains (Rennes et Nantes à
l’ouest, Bordeaux sur la face atlantique,
Toulouse au sud, un arc reliant Montpellier
à Grenoble au sud-est) et Paris. Si le
mouvement semble plus prononcé dans
les régions (et arrondissements parisiens)
ancrés à gauche, sa géographie reste
complexe, épargnant des départements
pourtant très touchés par le sous-emploi,
(Marne, Ardennes…). « Elle recoupe grosso
modo la carte de la France industrielle
mais pas uniquement », relève Caroline
De Haas, perplexe. Pour l’initiatrice de la
pétition numérique lancée le 19 février, à
la veille des vacances en zone C, « c’est la
France en galère qui s’exprime, celle qui ne
se sent plus protégée et qui rame ». Le
cap du million de signatures a été franchi
avant-hier soir. La mobilisation en ligne se
poursuivait hier avec 98 000 signatures
récoltées en quarante-huit heures, un
nouveau record ! De là à atteindre la barre
des 2 millions ? « Si le gouvernement ne
retire pas son projet, tout est possible »,
conclut Caroline de Haas.
ALINE GÉRARD, annoté ERIC LEGER
Moins de 1 %
Entre 1 %
et 1,25 %
Entre 1,25 %
et 1,50 %
Entre 1,50 %
et 2 %
Plus de 2 %
PARIS
Signataires
en pourcentage
de la population
D’oùviennentles1,1milliondepétitionnaires ?
Le Parisien
Dimanche 6 mars 2016