Mise en avant des compétences locales (développement économique, entre autres), de leurs proximités avec le monde entrepreneurial, avec les acteurs oeuvrant au quotidien dans la connaissance des demandeurs d'emploi...les régions poussent le gouvernement à leur faire confiance.
Elles souhaitent à la fois obtenir l'accès aux (big) datas de Pôle Emploi et la réallocation des moyens financiers (liés au plan d'urgence des 500.000 formations et au millard d'€ pour les chômeurs).
Elles ont obtenu le pilotage de cette attribution financière exceptionnelle.
L'extension à l'obtention de l'enveloppe complète des formations passera par des expérimentations et par un accord sur les rôles et responsabilités entre les régions et Pôle Emploi, au nom de l'équité nationale (risques de disparités territoriales dans le traitement des dossiers, SMIC par région, avenir des agents de Pôle Emploi, ...).
La gouvernance de ce sujet ne devrait-elle pas être constituée (à parts égales) de tous les acteurs nationaux, tant au plan étatique, qu'entrepreneurial, social, syndical et associatif ?
Le libéralisme à la source de la défense des droits !
L'Emploi sera t-il sauvé par les régions ?
1. INTERVIEW // VALÉRIE PÉCRESSE Présidente du Conseil régional d’Ile-de-France
« Lesrégionspeuventêtre
lesacteursduretouràl’emploi »
Propos recueillis par
Dominique Malécot
dmalecot@lesechos.fr
Quels arguments allez-vous
développer, ce mardi,
devant le Premier ministre et
le président de la République ?
Lesrégionspeuventêtrelesacteurs
duretouràl’emploi,maisellesn’ont
pas aujourd’hui les moyens d’être
véritablement efficaces et d’orien-
ter toute la formation en ce sens.
Aujourd’hui, les formations collec-
tivessontduressortdelarégion,les
formationsindividuellesdeceluide
Pôle emploi. Et il n’y a pas assez de
connexions entre la carte des for-
mations et les besoins des entrepri-
ses franciliennes. Je voudrais donc
pouvoir exercer l’intégralité de la
compétence formation profession-
nelle des chômeurs, que l’Etat n’en
retienne pas une partie, et mieux
adapter les formations aux besoins
du territoire. La notion de bassin
d’emploi est essentielle. Ainsi, par
exemple, il manque 5.000 person-
nesqualifiéespourposerdelafibre
optiqueenIle-de-France,sansoffre
de formation suffisante.
Quels moyens cela suppose-t-il ?
Pour cela, la région devrait avoir
accès aux données dont dispose
Pôleemploisurleschômeurs.Nous
pourrionslesfaireexploiterpardes
entreprises innovantes pour créer
des services de retour à l’emploi,
beaucoup plus personnalisés sur
un territoire ou sur un secteur pro-
fessionnel. On a besoin d’une
exploitation plus fine de ces infor-
mations pour réussir la mise en
relation entre les demandeurs
d’emploi et les entreprises.
Vous n’allez pas jusqu’à
vous substituer à Pôle emploi ?
Non, mais je veux démultiplier les
initiatives de retour à l’emploi, car
ce seront les chômeurs qui en
seront les grands gagnants. Cela
passeparlafindumonopoledePôle
emploisurleretouràl’emploi.Nous
pouvons faire mieux pour les chô-
meurs.Onestàl’époquedel’« open
data »,l’Etatnepeutplusconfisquer
des données qui pourraient être
mieux exploitées par d’autres.
Que proposez-vous en matière
de développement
économique ?
Je souhaite que les compétences
des régions en matière de dévelop-
pement économique soient clari-
fiées. On nous dit que nous avons
une « compétence exclusive » et
que les départements ne l’ont plus.
Je n’ai pas le sentiment que quel-
qu’unsoitalléledireauxhuitdépar-
tements franciliens ! J’en ai besoin
pour faire grandir les TPE et les
PME.Jesouhaitefaire,aveclaBPI–
la Banque publique d’investis-
sement–,desmicroprêtsauxentre-
preneurs. Il est paradoxalement
plus facile d’emprunter 1 million
d’euros que 50.000 euros dans
notre pays. Or, ce sont les prêts les
plusdemandés,lesplusnécessaires
à la croissance et ceux que les ban-
ques font le moins. Je rappelle que
c’est la région qui garantit les prêts
BPI… Cela dit, la création d’emploi
en France passe d’abord par la
baisse des charges, la suppression
des 35 heures et l’allégement des
rigiditésduCodedutravail,jeneme
priverai pas de le rappeler ce
mardi !
Faut-il aller plus loin
en matière de formation ?
Aujourd’hui il y a une barrière
administrative stérile sur la forma-
tion professionnelle entre l’Educa-
tion nationale et le ministère du
Travail. Cette barrière doit sauter.
Nous avons deux mondes qui se
regardent en chiens de faïence. Il
serait cohérent que toute la forma-
tion professionnelle initiale, y com-
pris les lycées professionnels, qui
sont aujourd’hui trop souvent
concurrents des CFA, puisse être
confiée aux régions. Je réunirai en
mars une conférence régionale
pour la croissance, l’emploi et
l’innovation sociale pour discuter
decessujets.L’Etatdoitlâcherprise,
il doit nous donner pleine compé-
tence sur les formations profes-
sionnelles initiales, celles en alter-
nance et en apprentissage, la
formation des chômeurs et leur
retour à l’emploi ainsi que le déve-
loppement des TPE et PME. Je
demande que les responsabilités
soient claires, car la recette de l’effi-
cacité, c’est d’associer à une seule
collectivité une compétence et un
impôt.
En aurez-vous les moyens
financiers ?
La région Ile-de-France est dans
une situation financière catastro-
phique. L’impasse de financement
du passe Navigo à tarif unique,
300 millions d’euros par an, n’est
pasréglée.Ondiscutedessolutions
pour 2016, mais rien n’est acté pour
2017etau-delà.S’yajoutentlesbais-
ses de dotations et la péréquation
qui atteignent 140 millions d’euros
en 2016. Avec 440 millions d’euros
de moins, ce sera difficile de faire
plus. J’attends de l’Etat des moyens
financierspourexercerpleinement
mes compétences. Mais, là aussi, la
clarté s’impose : si on retire la
compétence développement
économique aux huit départe-
ments de la région, ce sont des cen-
taines de millions d’euros qui
devraientêtretransférésàlarégion
pour l’exercer !
Est-ce que les autres régions
dirigées par Les Républicains
partagent votre approche ?
Nous partageons le même diagnos-
tic, mais chacun s’exprimera en
fonction de sa situation économi-
que. Ma conviction, c’est que la
région capitale peut atteindre le
plein-emploi. Il n’est pas tolérable
que nous ayons en même temps
100.000 emplois non pourvus
faute de personnel qualifié et
700.000 chômeurs. n
« Ma conviction, c’est que la région capitale peut atteindre
le plein-emploi », déclare Valérie Pécresse. Photo Joel Saget/AFP
l La présidente de l’Ile-de-France réclame la fin du monopole de Pôle emploi.
l Selon elle, les régions devraient piloter toute la formation professionnelle.
« La région devrait
avoir accès aux
données dont dispose
Pôle emploi
sur les chômeurs. »
« L’Etat doit lâcher
prise, il doit
nous donner pleine
compétence
sur les formations
professionnelles
initiales, la formation
des chômeurs et leur
retour à l’emploi. »
Matthieu Quiret
mquiret@lesechos.fr
et Isabelle Ficek
ificek@lesechos.fr
« Lecontexteachangé,lesrégionsont
denouveauxpérimètres,denouvelles
compétences renforcées et les prési-
dentsonttousunefortevolontéd’agir
surl’emploi. »Aécouterlecabinetde
Manuel Valls, la rencontre prévue
mardi matin entre les présidents de
région et le Premier ministre, suivie
d’un déjeuner avec François Hol-
lande, ouvre une nouvelle ère de
coopérationentrel’Etatetcescollec-
tivités. Matignon examinera les
demandes de chaque élu et promet
d’y donner réponse dans les semai-
nesàvenir.
Philippe Richert, le président du
Grand Est et de l’Association des
régions de France, ainsi que la plu-
part de ses 12 autres collègues (Lau-
rent Wauquiez a exclu de participer
à un « coup de communication »)
demandent avant tout la liberté de
mener leur propre politique de
l’emploi. « Si on veut être efficace, il
faut donner aux régions plus de res-
ponsabilités en matière d’emploi »,
martèleBrunoRetailleau,président
Les Républicains des Pays de la
Loire, qui va organiser un « Grenelle
de l’apprentissage ». L’entourage de
ManuelVallsseditprêtàpersonna-
liser l’accompagnement de chaque
région en fonction des besoins du
territoire et des demandes de son
président. A droite, Xavier Bertrand
souhaite aligner le statut réglemen-
tairedesapprentissurceluidessala-
riés de la même profession. L’UDI
HervéMorininsiste,lui,surlanéces-
sitéd’unerelancedel’apprentissage.
Aide aux PME
Pour Matignon, il s’agit aussi de
s’adapter au rythme de chaque
région. Le cabinet estime que la
régionCentre,pilotéeparlePSFran-
çois Bonneau, est la plus à même
d’avancer vite, la région ayant gardé
son périmètre et son président. Le
gouvernement n’écarte pas du coup
la possibilité de transférer plus de
pouvoirsàquelquesrégions,enpar-
ticulier le pilotage de la formation
des demandeurs d’emploi. Mati-
gnon reconnaît que les formations
individuelles de Pôle emploi, qui
représentent la moitié des forma-
tionsdel’établissement,gagneraient
à être mieux fléchées vers les
besoins locaux des entreprises et
vers les secteurs économiques iden-
tifiés par la région. Matignon pro-
met qu’un premier accord entre un
président de région et Pôle emploi
pourrait intervenir dans les semai-
nes à venir. Enfin, le gouvernement
promet d’évoquer mardi l’aide aux
PME,lesrégionssouhaitantunecla-
rificationdeleuractionaveccellede
l’Etat. n
L’exécutifouvertàdesévolutionsrapides
L’Etat serait prêt à confier
à quelques régions
la coordination des
formations des chômeurs
en fonction des besoins
locaux des entreprises.
Mardi 2 février 2016 Les Echos
2. Pôleemploidéfend
sonprécarré
ANALYSE
Derek Perrotte
C’est toujours non. Si elle n’a
pas souhaité s’exprimer
mardi, la direction de Pôle
emploi demeure fermement oppo-
séeàl’idéedecéderauxrégionsune
partie de ses prérogatives. Lors de
ses vœux à la presse, le 21 janvier,
son directeur général, Jean Bassè-
res,ajusteouvertlaporteàquelques
« expérimentations locales » pour
mieux écarter ensuite toute évolu-
tion plus structurelle : « Le débat a
déjà eu lieu dans le cadre de la loi
NOTRe » début 2015. Avec le minis-
tère du Travail, il était alors monté
au front pour s’assurer que l’opéra-
teur garderait la main sur l’accom-
pagnementdeschômeurs.Etilavait
remportésonbrasdeferavecl’Asso-
ciationdesrégionsdeFrance(ARF),
quiréclamaitlespleinspouvoirssur
l’insertion des chômeurs dans le
tissulocal.Pasquestionderamener
Pôleemploiàunsimplerôledeges-
tiondel’indemnisation.
Dans une tribune transmise en
janvier 2015 aux « Echos », Jean
Bassères et François Nogué, prési-
dent du conseil d’administration,
dénonçaient l’idée que décentrali-
ser le service public de l’emploi le
rendrait plus efficace : «Un opéra-
teur national permet de mutualiser
lesressourcesetdecorrigerlesinéga-
lités qui ne cessent de se renforcer
entre régions», écrivaient-ils, rappe-
lant que, «pour des raisons d’effica-
cité et d’équité territoriale, la quasi-
totalitédenospartenaireseuropéens,
y compris l’Allemagne, s’appuient
sur un opérateur national».
Certes, l’opérateur estime,
comme l’ARF, que c’est bassin par
bassin que se joue la bataille contre
lechômage.Maispourmieuxpoin-
ter que son maillage territorial est
adapté à cet enjeu – 96% des chô-
meurs sont à moins de 30 minutes
d’unPôleemploi–etquelesagences
ontlescoudéesassezfranchespour
s’adapter au diagnostic territorial.
Idem sur le lien avec les entreprises
locales : il existe déjà et le déploie-
ment récent de 400 conseillers
dédiés aux seuls employeurs vient
le renforcer.
« La régionalisation ferait peser
un risque sur le maintien d’un ser-
vice unique pour l’accompagnement
et l’indemnisation », à l’opposé de la
philosophieayantmotivéleregrou-
pement en 2008 de ces missions au
sein de Pôle emploi, écrivaient en
conclusion les deux dirigeants. Un
argument qui avait amené l’ensem-
ble des organisations patronales et
syndicales,dansunerareconcorde,
à rappeler l’an passé leur attache-
ment au caractère d’opérateur
national de Pole emploi. Les syndi-
cats craignent notamment qu’une
régionalisation n’entraîne de trop
fortes disparités territoriales dans
le traitement des chômeurs et
ouvre la porte à d’autres mesures
qu’ils écartent, comme la mise en
place d’un SMIC par région. n
emploi. Les régions réclament
depuis longtemps de récupérer la
coordination de toutes ces forma-
tions pour mieux les adapter aux
besoins locaux. Elles veulent aussi
avoir la main sur l’aiguillage des
demandeurs d’emploi, un service
actuellement réalisé par les
conseillersdePôleemploi.
Modalités à préciser
Les régions comptent donc au total
consacrer 2,1 milliards d’euros
annuels au retour à l’emploi. Mais
Philippe Richert espère aussi obte-
nirl’expérimentationdel’enveloppe
complète des formations, dans
quelques régions volontaires. Les
modalités d’exercice de cette tutelle
restent à préciser, mais le président
de l’Association des régions de
France promet qu’il ne s’agit pas de
transférerlesagentsdePôleemploi,
unchiffonrougepourlessyndicats.
Les « régionalistes » avaient déjà
profité de la loi NOTRe pour décro-
cher le pouvoir de coordination des
acteurs de l’emploi, à l’exception de
Pôle emploi. L’avancée concédée
mardiparlegouvernementenfonce
un coin de plus. « Le président de la
République a bien noté que lorsqu’on
est bien formé, on obtient le plein
emploi, le problème du chômage
concernesurtoutlespeuoupasquali-
fiés »,insisteAlainRousset.— M.Q.
« Nous allons devenir l’opérateur du
milliard d’euros », s’est réjoui mardi
le patron de l’Aquitaine-Limousin
-Poitou-Charentes, Alain Rousset,
C’était la principale revendication
des présidents de région. L’exécutif
a acté devant eux que le pilotage du
plan d’urgence de 500.000 forma-
tions annoncé par François Hol-
landelorsdesesvœuxdu31décem-
bre leur sera confié. La semaine
dernière, le gouvernement avait
attribuéuneenveloppede1milliard
d’euros à ce dispositif.
Depuis 1983, les conseils régio-
nauxontétéprogressivement impli-
qué dans la formation profession-
nelle.Laloide2014puislaloiNOTRe
de l’été dernier ont renforcé leurs
compétences en la matière. Sur les
formationsde600.000demandeurs
d’emploiparan,lesrégionsrevendi-
quent60 %deleurfinancement,aux
côtésdePôleemploietd’autresorga-
nismes, soit un montant de 1,1 mil-
liard d’euros. Ces formations collec-
tives sont achetées par les régions
auprès de prestataires. Environ
15.000formationsindividualiséeset
plus courtes sont financées par Pôle
Les régions vont devenir
l’opérateur du plan
d’urgence de 500.000 for-
mations de chômeurs voulu
par le chef de l’Etat.
Unpilotagedécentralisé
dupland’urgence
L’opérateur se veut
garant de l’équité
territoriale dans
le traitement
du chômage.
L’exécutifetlesrégionssedisentprêts
àfairefrontcommuncontrelechômage
Matthieu Quiret
annoté Eric Leger
Faire« confiance »auxrégionspour
« assumer pleinement » leurs res-
ponsabilités en matière d’emploi,
de formation ou d’apprentissage.
C’est ce qu’a promis Manuel Valls
à l’issue de plus de trois heures
d’entretiens, mardi, à Matignon
puis à l’Elyséeavecles présidents de
région. « Nous avons perdudeux ans
depuis 2012 à cause de Jean-Marc
Ayrault qui misait davantage sur les
métropoles. Manuel Valls est davan-
tage prêt à jouer les régions », se féli-
citaient plusieurs responsables de
l’Association des régions de France
(ARF)après cette rencontre.
Les échanges ont été « francs »
mais la quinzaine de présidents de
région présents sont ressortis opti-
mistes.« Onaeuuneécouteattentive
mais pas d’engagement définitif,c’est
une première étape positive », a
déclaré le président Les Républi-
cains de la région Provence-Alpes-
Côte-d’Azur, Christian Estrosi.
Même sentiment pour Philippe
Richert, président de l’ARF qui pré-
vienttoutefois : « Cela va danslebon
sens mais j’attends un accord écrit.
Il faut que les choses changent chez
Pôle emploi, nous avons trop de
retours négatifs du terrain. »
Les deux parties sont convenues
d’un nouveau rendez vous dans
quinze jours, cette fois chez la
ministre du Travail, Myriam El
Khomri et en présence des parte-
naires sociaux. D’ici à la mi-mars,
ces séances doivent déboucher sur
une plate -forme commune
d’action.Cedonnant-donnantentre
l’Etat et les régions concerne
d’abord le plan d’urgence de
500.000 formations et de 1 milliard
d’euros pour les chômeurs voulu
par François Hollande. Les régions
en ont obtenu le pilotage. Elles ont
promis qu’elles maintiendront leur
budget actuel sur cette compé-
tence. Une partie du milliard
pourra aussi servir à financer les
centresdeformationdesapprentis.
Avancée sur la taxe
d’apprentissage
Autre avancée : les régions
pourraient récupérer une part
supérieure de la taxe d’apprentis-
sage, un enjeu de quelques centai-
nes de millions d’euros.
L’Etat est prêt à pousser ce parte-
nariat sur d’autres sujets économi-
ques. Le ministre de l’Economie,
Emmanuel Macron, leur a ainsi
proposéderécupérerlagestiondes
pôles de compétitivité alors que
leur réforme jusqu’ici envisagée
n’allait pas aussi loin. Bercy pour-
rait aussi accorder une enveloppe
régionalisée du programme des
investissements d’avenir.
En revanche, le gouvernement
n’a pas voulu s’engager dans une
plus forte décentralisation de l’aide
auxPMEousurletransfertdes600
à 800 millions d’euros consacrés
par les départements à l’économie,
compétence que ceux-ci vont
devoir lâcher en 2017. n
l Manuel Valls a promis mardi
aux présidents de région un rôle accru
dans la formation des chômeurs.
l L’Etat serait prêt aussi à leur céder
le pilotage des pôles de compétitivité.
Plus de trois heures d’entretiens ont eu lieu ce mardi à Matignon
et à l’Elysée entre Manuel Valls et les présidents de région.
Les Echos Mercredi 3 février 2016