TOUS LES TRIMESTRES, par Logic-immo.com avec TNS Sofres
Vague Octobre 2012
Des taux bas, des prix qui ne grimpent plus et des acquéreurs qui ne se décident toujours pas à acheter…
En dépit des taux bas et du coup de frein sur les prix, les acquéreurs continuent de différer leur achat
immobilier. Explications.
« En 2010, les prix de l’immobilier battaient des records tandis que les ventes étaient en plein essor soutenues par des conditions de crédit exceptionnelles. La fin de l’année 2012 est marquée par un nouveau paradoxe : les taux de crédit sont pratiquement redescendus à leurs niveaux plancher, les prix se sont (enfin) stabilisés, ils baissent même ici et là, et pourtant… les candidats à l’accession ont du mal à passer à l’acte », souligne Stéphanie Pécault, responsable des études Logic-immo.com.
En effet, en octobre 2012, l’indice du moral immobilier s’est maintenu à -11,1 points, c’est-à-dire à un niveau équivalent à celui d’avril et de juillet. En dépit de cette apparente stabilité du moral des acquéreurs, leur perception du marché a néanmoins évolué positivement au fil de l’année 2012.
Depuis janvier 2011, leur opinion sur l’opportunité d’acheter un bien immobilier n’a jamais été aussi favorable : 51% des acquéreurs potentiels pensent que le moment est propice à une acquisition contre seulement 15% d’avis défavorables. Et 58% estiment que les taux d’intérêt sont attractifs contre 24% en début d’année. Seul bémol : les conditions d’octroi de crédit qui semblent difficiles à atteindre pour 56% des futurs propriétaires.
Quels sont les facteurs qui pèsent sur le projet des accédants à la propriété ?
Si les conditions de crédit restent perçues comme difficiles, c’est moins la politique bancaire que la perception de leur situation financière personnelle et les perspectives économiques moroses qui sont en cause. Les candidats à l’accession ressentent, de plus en plus, les effets de la dégradation du contexte économique sur leur situation personnelle. Seuls 16% ont constaté une amélioration de leurs finances au cours des 6 derniers mois et ils sont autant (17%) à avoir ressenti une détérioration. Pour ce qui est des perspectives à venir, ils ne sont guère plus optimistes : 72% d’entre eux prévoient une dégradation du niveau de vie général dans les 6 prochains mois.
A la morosité économique s’ajoute une attente toujours aussi ferme à l’égard d’une baisse des prix. Dans ce contexte, les acquéreurs immobiliers sont incités à différer leur acquisition.
Le contexte économique morose qui pèse sur leur situation financière et l’attente toujours plus ferme
d’une baisse des prix refrènent les acquéreurs, même si, paradoxalement, ils considèrent le moment
propice à l’achat. Rien ne laisse présager un rebond de la demande dans les mois à venir.