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MISE EN PLACE D'UNE
STRATÉGIE ICONOGRAPHIQUE
POUR UNE COLLECTIVITÉ
TERRITORIALE
ÉCRIT PAR
CHARLOTTE COSTA
N° ÉTUDIANT : 21801388
LP VEILLE, RÉDACTION, MÉDIATION SPÉCIALISÉES
IUT "A" PAUL SABATIER - TOULOUSE III
FÉVRIER 2021 - JUIN 2021
MAIRIE DE TOULOUSE
TOULOUSE MÉTROPOLE
DIRECTION DE LA COMMUNICATION
Patrice Nin. Mairie de Toulouse
Année universitaire 2020-2021
Mise en place d’une stratégie iconographique pour une
collectivité territoriale
Par Charlotte Costa
N° étudiant 21801388
Sous le tutorat de Madame Frédérique Gaillard,
Responsable de la photothèque du MUSÉUM de Toulouse
IUT Paul Sabatier – Toulouse III
Mémoire de Licence Professionnelle Veille, Rédaction & Médiation Spécialisées
Remerciements
Il n’a pas été facile pour un étudiant de trouver un stage en cette période de crise sanitaire que
nous vivons actuellement. C’est la raison pour laquelle je remercie la Direction de la
Communication de la mairie de Toulouse de m’avoir accueilli durant 4 mois.
Je tiens à remercier tout particulièrement Madame Valérie Ferret, iconographe au sein
du service Médias de la Direction de la Communication de la mairie de Toulouse. Elle m’a
accordé sa confiance, attribué des missions valorisantes et m’a permis de me sentir utile
durant ce stage. Madame Ferret a su mettre en valeur mes compétences et me donner
confiance en moi. Je la remercie du fond du cœur pour sa gentillesse et sa bienveillance.
Je tiens également à remercier Frédérique Gaillard, qui a supervisé mon stage et qui
m’a donné de précieux conseils pour enrichir et m’accompagner dans la rédaction de ce
mémoire. Merci à toute l’équipe de la Direction de la Communication, car chacun d’entre
vous a pris le temps de partager un moment avec moi.
Faire mon stage de cette licence professionnelle Veille, Rédaction et Médiation
Spécialisées à la mairie de Toulouse a été un réel plaisir. J’ai pu développer et acquérir de
nouvelles compétences grâce à la diversité des missions qui m’ont été confiées. Cette
expérience m’a surtout confortée dans mon projet professionnel, j’éprouve une grande fierté
et c’est un aboutissement de mon cursus universitaire.
Résumé
La Direction de la Communication de la mairie de Toulouse est le plus gros
producteur d’images de la ville. Des milliers de reportages sont commandés chaque année
pour illustrer les supports de communication papier et web. La collectivité doit s’adapter aux
nouvelles méthodes de traitement de l’information et, plus particulièrement, des images. Il
convient alors, de définir une stratégie iconographique fonctionnelle en mettant en place des
actions concrètes et pérennes qui permettront de valoriser les informations à destination des
usagers.
L’objectif de ce mémoire est d’analyser les actions de communication concrètes mises
en place du point de vue de l’iconographie par le service communication de la Ville de
Toulouse. La problématique de mémoire est la suivante : Comment la Direction de la
Communication de la mairie de Toulouse met-elle en place une stratégie iconographique
permettant de valoriser les informations à destination des usagers ? Dans notre société
actuelle, les usagers souhaitent avoir à leur disposition les informations en un clic. La
présence des images contribue grandement à ce besoin car une image est par définition
beaucoup plus visuelle et permet de faciliter la compréhension.
Pour répondre à la problématique, nous déclinons différentes missions qui ont été
réalisées durant le stage : étude comparative, questionnaire, versement des photographies vers
les Archives Municipales, suivi de projet d’intégration d’un nouvel outil de gestion DAM.
Nous allierons la pratique avec un appui théorique qui permettra de définir les enjeux
de ces tâches et de comprendre comment elles s’intègrent dans la stratégie iconographique
mise en place. De la transmission et la valorisation d’un patrimoine iconographique à la mise
en valeur du rôle de l’image sur les sites internet, la collectivité de la Ville de Toulouse
s’inscrit dans une démarche moderne et dynamique avec une volonté de s’adapter aux
nouveaux modes de communication.
Mots-clés
Français Anglais
Iconographie, image, communication
visuelle, médias, Digital Asset Management,
patrimoine iconographique, photographie
Iconography, picture, communication,
photography, photo, média, Digital Asset
Management
Sommaire
INTRODUCTION............................................................................................................................................. 6
I. TRANSMETTRE ET VALORISER LE PATRIMOINE ICONOGRAPHIQUE..............................................................8
A. VERSEMENT D’UN FONDS D’IMAGE GRÂCE À LA COLLABORATION DES SERVICES................................................................8
B. TRAVAIL PRÉPARATOIRE POUR LA MIGRATION DES DONNÉES.......................................................................................15
C. INTÉGRATION D’UN NOUVEL OUTIL DAM PERMETTANT DE FAIRE ÉVOLUER LES PROCESSUS MÉTIERS..................................18
II. METTRE EN VALEUR LA PLACE DE L’IMAGE PAR LA REFONTE DES SITES INTERNET DE LA VILLE..................28
A. DÉFINIR UNE STRATÉGIE FONCTIONNELLE.................................................................................................................28
B. CRÉATION D’UNE CHARTE ICONOGRAPHIQUE............................................................................................................38
CONCLUSION............................................................................................................................................... 44
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................ 47
Introduction
La direction de la communication de la mairie de Toulouse est un service
mutualisé ville et métropole directement rattaché au cabinet du maire. Elle est découpée
en 5 pôles : la direction, le pôle administratif, le service Médias, le service Territoire &
Réseaux et le service des campagnes de communication, la DIRCOM reçoit, traite et
diffuse l’information municipale et institutionnelle de la ville de Toulouse et de Toulouse
Métropole à destination des habitants. Le service image de cette direction est le plus gros
producteur d’images de la ville rose et de son agglomération. Depuis 1996, ces images
servent à l’illustration de deux types de supports pour le service médias : le Web, qui
rassemble les sites internet et les publications sur les réseaux sociaux numériques et le
print, c’est-à-dire, le magazine d’information de la ville « À Toulouse » et celui de la
métropole, le « TIM » mais aussi toutes les autres publications institutionnelles comme
les guides usagers, les rapports d’activité ou encore des plaquettes d’information.
Dans le cadre de la licence professionnelle Veille, Rédaction et Médiation
Spécialisée, j’ai eu l’opportunité d’intégrer le service Médias de la Direction de la
communication de la Mairie de Toulouse pour une durée de 16 semaines, du 15 février
2021 au 04 juin 2021, aux côtés de l’iconographe, Valérie Ferret. Cette expérience
représentait pour moi l’occasion de découvrir la communication institutionnelle, au sein
d’une collectivité territoriale, mais aussi de conforter mon projet professionnel personnel
qui est de vouloir travailler dans la fonction publique. De plus, lors de mes deux
premières études dans l’enseignement supérieur, le DUT Information-Communication
Option Numérique m’a permis d'acquérir de nombreuses compétences que j’ai
développées et mises en valeur dans ce stage.
Tous les reportages photographiques sont traités en interne, au sein même de la
collectivité qui emploie 4 photographes titulaires. Les images sont gérées par
l’iconographe dans le service médias. Malheureusement, aujourd’hui, de nombreux
6
dysfonctionnements perdurent et de nouveaux enjeux apparaissent. Premièrement, l’outil
de gestion des ressources numériques est complètement obsolète et nécessite d’être
changé par une solution plus moderne répondant aux nombreux besoins de la collectivité.
Ce projet prend beaucoup de temps à se mettre en place et requiert une préparation
colossale dont le versement d’une grande partie du fonds photographique actuel aux
Archives Municipales de Toulouse. Il s’agit d’une étape préparatoire vitale pour la
mémoire collective de la ville. De plus, le projet de la refonte intégrale des sites
institutionnels ville et métropole remet en question la place de l’image sur le web.
Bien que les missions qui m’ont été confiées durant ce stage furent diverses, j’ai
essentiellement contribué au traitement du fonds photographique existant ainsi qu’à la
production de documents indicatifs dans l’objectif de mettre en place une stratégie
fonctionnelle en matière d’utilisation des photos. C’est donc tout naturellement que j’ai
décidé d’axer ma réflexion autour de ce sujet.
En considérant toutes les actions menées par la Direction de la communication et
les paramètres relatifs à la gestion et aux usages des images qui nécessitent une révision
globale, il s’agit de se demander : “comment la direction de la communication de la
Mairie de Toulouse met-elle en place une stratégie iconographique permettant de
valoriser les informations à destination des usagers ?”. Dans une première partie, il
s’agira d’analyser l’ensemble des enjeux actuels et venir sur le traitement documentaire
de fonds photographique en intégrant un projet nécessitant de multiples acteurs. Et dans
une deuxième partie, d’étudier l’offre iconographique présente dans d’autres collectivités
françaises dans le but de produire un guide répondant spécifiquement aux besoins de la
ville de Toulouse.
7
I. Transmettre et valoriser le patrimoine
iconographique
A. Versement d’un fonds d’image grâce à la collaboration
des services
1. Appréhender la migration technique
a) L’outil existant : Phraséanet
Comme énoncé précédemment, en introduction, les reportages photographiques
sont conservés sur un outil de gestion de ressources numérique ou Digital Asset
Management, appelé “Phraseanet”. Il s’agit d’une solution Open Source1
, c’est-à-dire
« un logiciel libre qui est fourni avec son code source et dont l’utilisation l'étude, la
modification et la diffusion des versions modifiées sont autorisées" selon l’APRIL
(Association pour la promotion et la recherche en informatique libre).
Cette solution de gestion documentaire propose de nombreuses fonctionnalités. Il
est d’abord possible d’ajouter des documents, des médias via une “interface d’Upload2
”
et ce, depuis un navigateur web. Une fois les documents importés dans la base, ces
derniers sont très modulables. On peut les classer dans des collections pour les traiter.
Pour ce traitement, il est possible d’ajouter des documents à un panier pour
former un reportage photo constitué de plusieurs photographies. Cela va en effet
permettre de pouvoir indexer toutes les images d’un même reportage en même temps,
c’est ce qu’on appelle, l’indexation par lots. Le documentaliste chargé du traitement de
ces reportages est le garant d’une bonne indexation. C’est grâce à ce travail que les
usagers pourront par la suite retrouver les documents de manière pertinente et efficace.
1
TEXIER, Bruno. L’open source, solution gagnante. Archimag [en ligne], 2014 [consulté le 03 avril 2021].
Disponible sur https://www.archimag.com/demat-cloud/2014/10/21/open-source-solution-gagnante
2
Produit | Phraseanet - Open Source Digital Asset Management software
8
La version actuelle de Phraseanet utilisée par le service Médias de la Direction de
la Communication est la version 3.1.15. Il s’agit d’une version qui est désormais obsolète
et qui ne répond plus aux besoins de la collectivité. Le problème majeur que rencontre ici
le service vient du retard des mises à jour de l'outil. Cela a induit une impossibilité à
pouvoir archiver les reportages.
La principale cause de ce problème est liée à l’arrêt définitif du plug-in (extension
web) Adobe Flash Player3
. Depuis le 30 décembre 2020, Adobe ne prend plus en charge
l’extension et par conséquent l’exécution des contenus Flash Player intégrés et
nécessaires au bon fonctionnement de l’outil de gestion. La question du stockage est
également à prendre en compte dans l’obsolescence de Phraseanet. Il était plus que
primordial de verser une grande partie du fonds photographique aux Archives
Municipales de la Ville de Toulouse avant de provoquer une saturation de l’espace de
stockage. Afin d’effectuer ce versement, il convenait de faire un état des lieux des
collections existantes et de déterminer quelles collections devaient être versées.
b) Le fonds documentaire existant
Les différents reportages de la photothèque de la mairie de Toulouse sont classés
en « collections ». De cette manière, les documents sont rangés et cela permet en théorie
d’effectuer des recherches pertinentes. Il existe deux types de collection :
● La collection « principale », qui regroupe les reportages des lieux dits
« emblématiques » de la ville à savoir par exemple, la Place du Capitole ou encore
la Garonne.
3
Page d'informations générales sur la fin de vie d'Adobe Flash Player
https://www.adobe.com/fr/products/flashplayer/end-of-life.html
9
● La collection « Cabinet du Maire » qui rassemble les reportages concernant les
activités du maire selon les mandats électoraux. On crée une nouvelle collection
du maire à chaque élection municipale.
Il a été acté avec les Archives Municipales de Toulouse, le versement des collections
suivantes :
● “Collection Cabinet du Maire 2” (CMN2) qui regroupe le premier mandat de
Philippe Douste-Blazy et la reprise de ce même mandat par Jean-Luc Moudenc
lorsque Monsieur Douste-Blazy est nommé Ministre des Solidarités, de la Santé et
de la Famille sous la présidence de Jacques Chirac. Cette collection contient un
total de 1000 reportages (14 000 images) mélangeant les supports argentiques
numérisés et les fichiers natifs numériques.
● “Collection Cabinet du Maire 3” (CMN3) : il s’agit du mandat de Pierre Cohen,
maire de Toulouse, de 2008 à 2014. Cette collection comprend 460 reportages
(8647 images) uniquement en natif numérique.
● “Collection travaux” qui est une collection alimentée de 1996 à 2002 regroupant
des reportages d’équipements municipaux en travaux. Elle comporte 140
reportages (679 images) à la fois en argentique numérisé et en natif numérique.
● “Collection principale” qui est la collection la plus importante de toute car elle
regroupe tous les reportages qui ne relèvent pas de l’activité du maire. Cette
collection a un total de 5514 reportages (75 901 images) en argentique numérisé
et natif numérique.
c) Trier et élaborer des critères de sélection
Dans un premier temps, il a été convenu avec le chef du service iconothèque et
numérisation aux Archives Municipales de Toulouse que seuls les reportages postérieurs
10
à l’année 2000 allaient être extraits de Phraseanet et uniquement les reportages
numériques. En effet, les reportages argentiques numérisés ont déjà été versés au
préalable, il y a quelques années. Quant aux reportages antérieurs à 2000, un processus
rétrospectif spécifique sera géré en amont. Il est possible que plusieurs reportages soient
cotés dans la base des Archives. Il n’y aurait alors pas besoin dans ce cas de créer une
nouvelle cote, mais de reprendre celle qui existe déjà et de renommer les images.
Avant d’effectuer le travail de versement, il convient de trier les reportages à
verser et ceux à jeter en élaborant des critères de sélection. De nombreux reportages
photographiques ne contiennent pas d’images ou de légendes. Le travail documentaire
réalisé lors de l’import de ces premiers reportages comportait donc des anomalies dans
l’indexation et l’intégration des reportages qu’il faut désormais corriger. Chaque
reportage doit donc faire l’objet d’un traitement individuel.
L’outil de gestion Phraseanet donne la possibilité de mettre une image en
couverture du reportage pour mettre en avant une photographie plus qu’une autre. En
revanche, cette image ne peut pas s’exporter. Il y a bien un reportage avec une notice
bibliographique mais ce reportage ne peut pas être exporté hors de la base car il ne
contient pas d’images ni de légendes. Aucun élément ne permet de comprendre le
contexte et le sujet du reportage. Il n’y a alors pas d’autres choix que de les supprimer.
Il s’agit d’une problématique abordée par de nombreux archivistes en France dont
Mélanie Rebours et Stéphanie Roussel, conservatrices du patrimoine au Service
Interministériel des Archives de France qui ont écrit un article4
à ce sujet, Vers une
révision des critères de sélection des archives contemporaines : point d’étape du groupe
de travail « évaluation et sélection des archives ».
4
Rebours Mélanie, Roussel Stéphanie. Vers une révision des critères de sélection des archives
contemporaines : point d’étape du groupe de travail « évaluation et sélection des archives ». In : La Gazette
des archives, n°227, 2012-3. Nouveaux usages, nouveaux usagers : quels contenus, quels services allons-
nous offrir ? pp. 73-80. Disponible sur https://doi.org/10.3406/gazar.2012.4964. [Consulté le 10/04/2021].
11
Les deux auteures ont remarqué une « masse des archives produites par les
administrations et [...] l’impossibilité patente d’une conservation intégrale ». On assiste
au même constat pour le Service Médias de la Direction de la Communication de la Ville
de Toulouse. Les reportages photos sont stockés sur la base de données depuis 1996 et
surtout inexploités depuis tout ce temps. La suppression de certains reportages s’est alors
faite pour ceux ne contenant pas d’images, peu légendés ou de mauvaise qualité. De cette
façon, seuls les reportages ayant une réelle valeur historique et patrimoniale sont extraits
et versés aux Archives Municipales.
De plus, il faut savoir que les premiers versements photographiques du service
Communication aux archives datent de 2002. Cela représente 14 000 reportages
photographiques qui ont été traités et qui sont consultables sur la base de données et
10 000 d’entre eux qui ont été partiellement numérisés (planches contact, images
individuelles).
d) Stockage des données sur un serveur commun
Une fois la sélection faite, le travail de saisie et de traitement des reportages
commence. Le service des Archives Municipales fournit des consignes et un tableur
Excel5
afin de renseigner précisément les données.
Tout d’abord, il y a le nouveau numéro et nouvelle cote du reportage qui vont
servir à l’identifier dans la base des archives. La référence du reportage dans la base
Phraséa est également à reporter. Ensuite, on retrouve les champs classiques présents
dans une notice bibliographique : le titre, l’analyse contenant le lieu, la date, la
description du reportage et le nombre de clichés qu’il contient. On trouve également le
nom du photographe qui a réalisé le reportage, la notice originale présente dans la base
actuelle. Cette dernière est souvent incomplète et nécessite d’être enrichie. Lors du
5
Cf : annexe I
12
traitement des reportages, certaines cases sont communes à tous les reportages. C’est le
cas notamment pour le support numérique, l’état du reportage qui est bon, la couleur ou
encore les dates en années lorsque la même année est traitée.
Les versements se font par lots de 200 afin de laisser le temps aux agents des
archives municipales de vérifier et valider le travail réalisé. Les images extraites des
reportages sont déposées sur un serveur commun interne à la collectivité. Après
validation de la bonne réception des reportages par les Archives Municipales de
Toulouse, les reportages de la base Phraséa peuvent être supprimés définitivement.
Cette mission fait partie du travail préparatoire au futur changement d’outil de
gestion des ressources iconographiques, il est donc indispensable.
2. Rendre visible aux usagers la mémoire collective
a) Affiner la description des notices bibliographiques
« L’archiviste est le gardien de la mémoire6
».
Comme écrit précédemment, de nombreux reportages archivés dans Phraséanet
comportent des anomalies et sont incomplets voire vides… C’est un paradoxe car une des
missions essentielles de l’archiviste consiste en la bonne conservation des documents, il
faut que ces derniers soient complets et correctement indexés avec les mots-clés adéquats
et correspondants au sujet du reportage.
C’est donc un travail de grande envergure à réaliser avant de verser tous ces
reportages aux Archives Municipales. Patrick Gros, responsable de projet à l’IRISA7
et
auteur de l’article « Description et indexation automatiques des documents multimédias :
6
Métier d’archiviste. Onisep. [En ligne] [consulté le 11/03/2021] Disponible sur
https://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Metier/Metiers/archiviste
7
Institut de Recherche en Informatique et Systèmes Aléatoires
13
du fantasme à la réalité8
» écrit « les photos sont la plupart du temps stockées sans
annotations et que toute recherche ou navigation autre que chronologique n’est pas
possible ».
Les reportages archivés sont classés selon une référence unique mais qu’il est
nécessaire de connaître par cœur pour retrouver un reportage en particulier sans devoir
parcourir les nombreuses pages. Le moteur de recherche n’est pas assez efficace pour
pouvoir effectuer une recherche plein texte en langage naturel assez pertinente. La seule
solution pour obtenir des réponses correctes est de taper le bon mot-clé entre guillemets
et peut-être qu’un résultat apparaîtra. C’est la raison pour laquelle il est primordial
d’effectuer de manière précise ce travail d’indexation.
L’archiviste a un devoir de mémoire auprès de l’organisme dans lequel il
travaille. C’est le travail qui a été réalisé sur une grande partie des reportages. Il a fallu
chercher les informations manquantes sur internet et les rajouter sur les notices
bibliographiques afin de les affiner.
b) Valoriser les informations essentielles des reportages
L’objectif premier de ce travail est de verser une partie conséquente du fonds
photographique aux Archives Municipales, tout y apportant des éléments nouveaux et
utiles à la compréhension du contexte des reportages. Une fois les reportages versés, le
service des Archives Municipales prend le relai pour les importer dans leur propre base,
Avenio et les mettre à disposition des usagers externes.
C’est donc en amont, dans le service communication que la valorisation de ces
reportages s’effectue, un travail méticuleux débute alors. Parfois, la simple lecture de la
légende dans la notice bibliographique ne permet pas de comprendre le sujet dans sa
8
Gros Patrick. Description et indexation automatique des documents multimédias : du fantasme à la réalité.
In : A.D.B.S « Documentaliste-Sciences de l’Information », 2005/6 (Vol. 42), p. 383-391. [Consulté le
12/04/2021] Disponible sur https://doi.org/10.3917/docsi.426.0383
14
globalité, dans quel cadre il se situe. Il faut donc réaliser des recherches sur internet avec
les principaux mots-clés, personnalités sur les photographies ou encore le lieu. Selon les
reportages, les informations peuvent être plus difficiles que d’autres à trouver car dans le
début des années 2000, les informations ne circulaient pas de la même manière
qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas autant de moyens de diffusion, il s’agissait à peine de
l’émergence des réseaux sociaux numériques tels que Facebook et Twitter.
C’est avec l’aide d’articles de presse écrits sur le site internet de La Dépêche du
Midi qu’il a été possible de retrouver des informations manquantes comme le lieu et la
date exacte ou encore tous les acteurs ainsi que leurs qualités présentes dans le sujet du
reportage. Il y a également une mission de relecture afin de garantir la bonne construction
syntaxique de la légende, veiller à ce qu’il n’y ait pas de faute et que tous les noms
propres soient bien orthographiés pour ne pas complexifier le processus de recherche par
les usagers.
B. Travail préparatoire pour la migration des données
1. Reprise des données encapsulées
Dans le cadre du changement de l’outil de gestion des reportages photos et des
vidéos, un travail préparatoire en amont doit être réalisé afin d’élaborer un périmètre
précis des besoins. Ce travail passe par le traitement des reportages dans la base existante
mais aussi par le dialogue avec des interlocuteurs de la société française Keepeek, qui va
déployer la nouvelle solution de Digital Asset Management. Plusieurs échanges avec une
documentaliste spécialisée de la société rennaise ont permis de réfléchir concrètement
aux besoins pour la nouvelle base, d’anticiper les changements dans la façon de traiter les
reportages à l’avenir ainsi que les processus métiers.
15
La première étape de ce travail est d’élaborer un plan de classement9
qui
correspond parfaitement aux thématiques traitées dans les reportages. En effet, le futur
outil déployé est très intuitif et compte parmi ses fonctionnalités la possibilité de glisser /
déposer les reportages dans la ou les catégories qui correspondent. De cette manière, les
photos sont plus facilement identifiables par les usagers. Ce document a été entièrement
créé car il s’avère qu’il est inexistant sur la solution actuelle, Phraséa. Grâce aux ateliers
préparatoires avec la société Keepeek, le plan de classement s’est affiné au fur et à
mesure afin qu’il puisse répondre à un maximum de besoins.
Pour que la recherche soit complètement efficiente, il est nécessaire d’affiner les
critères. C’est la raison pour laquelle le plan de classement doit être accompagné d’un
thésaurus. Une liste, un répertoire de termes, de mots-clés hiérarchisés permettant de
classer et indexer du contenu documentaire. Les mots-clés de la base existante ont pu être
extraits ce qui va permettre de les insérer dans le nouvel outil et compléter avec ceux
qu’ils manquent.
Toujours dans cette démarche de préparation à la mise en place de la solution
Keepeek, une nouvelle notice bibliographique10
est pensée. Cette dernière doit répondre à
des champs précis et pertinents pour les types de recherches exercées dans le service
communication. La notice pour Keepeek intègre plusieurs champs renseignant
notamment une description générale, une description détaillée mais aussi concernant la
gestion des droits d’accès et d’exploitation. Cette dernière catégorie n’existe pas
actuellement pour Phraséa.
9
Cf : annexe IV
10
Cf : annexe V
16
2. Gestion des droits d’accès et d’exploitation
La photothèque est interne à la direction de la communication. Un certain nombre
de personnes ont accès à la base, ce qui peut être problématique lorsqu’on parle de
gestion des droits d’accès et d’exploitation des images. La personne garante de la gestion
des images est l’iconographe. Elle seule connaît bien son fonds et les images qu’il est
possible d’utiliser, ou non. Dans le cadre du changement de l’outil de gestion, de
nouveaux accès vont être créés, uniquement pour les personnes susceptibles d’avoir
besoin d’images. De plus, il sera désormais possible de restreindre la visibilité de
certaines images en fonction des profils utilisateurs11
(super-administrateur,
administrateur, contributeur ou visiteur).
Le super-administrateur est le responsable de la photothèque ce qui correspond à
l’iconographe, les administrateurs sont des agents qui utilisent la photothèque du
service,les contributeurs sont des agents de la collectivité, externes au service de la
communication et les visiteurs sont également des agents qui peuvent uniquement
consulter la base. Pour les deux dernières catégories, il est difficile de prédire si la
direction de la communication aura besoin d’ouvrir sa base aux autres services.
Cependant, cette fonctionnalité existe sur le nouvel outil de gestion des contenus
numériques, Keepeek.
Par ailleurs, le service fait face à des dysfonctionnements au niveau des droits à
l’image des personnes représentées sur les photos présentes sur le site internet. L’outil
existant, Phraséanet ne prend pas en charge les autorisations et les contrats. C’est un
véritable problème qui sera résolu lors de l’installation de nouvel outil qui émettra une
alerte automatique lors de l’expiration des droits.
11
https://www.keepeek.com/digital-asset-management-gestion-droits-medias/?
utm_plz_email_id=60813627e317a74f66b8f8c0&cid=60706047d59cbc69227c4f37
17
C. Intégration d’un nouvel outil DAM permettant de faire
évoluer les processus métiers
1. De nouvelles méthodes en termes de traitement de
l’information
a) Le DAM, la solution de gestion des médias
Les DAM ou plus communément appelé Digital Asset Management sont des
solutions logicielles informatiques de gestion des ressources et des contenus
multimédias12
. Face au développement massif de la communication visuelle, de nouveaux
besoins surgissent. Parmi eux, la nécessité de traiter des grands volumes d’images et de
vidéos. C’est dans ce cadre que des organismes privés ou publics décident de se doter
d’un DAM, afin de stocker, traiter, diffuser et valoriser leurs fonds. Il fait partie des
solutions logicielles de gestion des contenus d’entreprises (ECM), au même titre que les
solutions de GED13
et de CMS14
.
Il existe des dizaines d’éditeurs, qui proposent des solutions avec plus ou moins
des fonctionnalités différentes. Selon l’enquête menée par Archimag réalisée début 2020
sur le DAM et ses usages, “63% des organisations ne sont pas encore équipées de
solution de DAM”. Pourtant, les besoins, eux, sont bien réels et les attentes vis-à-vis du
DAM sont tout à fait envisageables et réalisables. Toujours selon la même enquête, 98%
des organisations attendent un moteur de recherche efficace, 89% de puissantes capacités
d’indexation ou encore 75% une gestion fine des droits d’auteur. La plupart des outils
répondent à ces critères, mais le travail en amont réalisé dans la base se doit d’être précis.
12
Archimag. « Le DAM, une solution essentielle pour soigner son image » [e-book]. Archimag.com,
11/04/2019 [consulté le 23/03/2021]. URL Le Dam, une solution essentielle pour soigner son image |
Archimag
13
Gestion Électronique des Documents
14
Content Management System
18
Une des grandes qualités du DAM est que bien souvent, l’interface est
ergonomique et simple à utiliser. Certaines tâches chronophages peuvent être
automatisées afin de réduire le temps de travail. C’est le cas notamment lors de
l’indexation des photos, vidéos ou autres ressources multimédias. Certains champs se
remplissent automatiquement et les métadonnées s’intègrent via des systèmes, c’est un
gain de temps. De plus, les collaborateurs peuvent travailler ensemble via des workflows.
Les DAM sont des outils très modulables qui permettent d’intégrer facilement
d’autres logiciels externes. Par exemple, il est possible de faire des liaisons avec la suite
bureautique Office ou Adobe afin que les graphistes puissent travailler en temps réel et
sans perdre de temps. Les éditeurs de DAM proposent de plus en plus de fonctionnalités
concernant la gestion des droits. Certaines solutions permettent de gérer ainsi que de
définir une date de fin pour l’exploitation d’un média ou encore la possibilité d’associer
une autorisation de droit à l’image à un reportage avec une alerte à l’approche de
l’expiration des droits.
L’iconographie devient patrimoniale et le DAM est la solution pour mettre en
valeur un fonds photographique tout en respectant le droit et les données des usagers
grâce au RGPD15
. Caroline Maufroid, iconographe au service des usagers de la Direction
des ressources et de l’information scientifique de Sciences Po s’est équipée d’une
solution de gestion des contenus multimédias et le constat est sans appel. “Cette base
permet d’assurer un archivage sécurisé et le suivi des droits des médias [...] l’enjeu était
évidemment de mettre au point des bonnes pratiques”16
.
15
Règlement Général à la Protection des Données
16
Maufroid Caroline. « Une iconographe à la bibliothèque de Sciences Po : entre gestion des droits, Dam et
valorisation ». In : Archimag.com [en ligne] 21/05/2019 [consulté le 18/03/2021] URL Une iconographe à
la bibliothèque de Sciences Po : entre gestion des droits, Dam et valorisation | Archimag
19
b) Le nouvel outil à intégrer : Keepeek
La solution de Digital Asset Management qui va être installée au sein de la
Direction de la Communication est Keepeek17
. La société française qui porte le même
nom a été créée en 2008 avec pour objectif de s’implanter sur le marché très
concurrentiel des DAM. Aujourd’hui, l’entreprise rennaise propose d’autres solutions
logicielles comme la gestion de photos des produits afin de les intégrer dans un système
d’information traitant la gestion des informations de produits (PIM) pour le commerce
notamment. Keepeek peut également se charger de l’identité de marque d’une
organisation grâce à la mise en place d’un Brand Center. Une plateforme numérique
regroupant les chartes, logos et bonnes pratiques internes à une entreprise accessible à
tous les collaborateurs.
Quant à l’offre DAM, elle se veut être complète et comporte de nombreuses
fonctionnalités. Une interface intuitive et ergonomique. Le traitement des images
simplifié grâce à la possibilité d’importer les médias en les glissant/déposant dans la base.
Les recherches plein texte ainsi qu’un thésaurus répondant aux besoins permettent de
trouver une image facilement sans avoir de bruit ou de silence documentaire. A une
condition, que l’indexation soit également fine. La solution de DAM de Keepeek permet
d’avoir une bonne gestion des droits des médias contenus dans la base : droit d’auteur,
droit à l’image, alertes automatiques lors de l’expiration des droits…
Cet outil est un réel écosystème car il s’efforce de prendre en charge tous les
besoins d’un organisme (public ou privé). Au-delà d’une utilisation basique de la base de
données, il est possible d’ajouter des plugins tels que les suites Microsoft ou Adobe pour
un travail collaboratif. Plusieurs portails peuvent être créés pour différents accès : grand
public, interne, externe et l’outil fonctionne à la fois sur un environnement informatique
IOS (Apple), Android (Google) et PC (Microsoft).
17
Solutions de Digital Asset Management | Keepeek
20
A ce jour, Keepeek compte une cinquantaine de collaborateurs, 2 agences
physiques et un peu plus de 350 clients actifs. Leur écoute et leur accompagnement
auprès des clients est reconnu et font d’eux le leader français du DAM depuis 2016.
c) Des fonctionnalités collaboratives et participatives
Les fonctionnalités collaboratives et participatives sont devenues essentielles dans
une solution de Digital Asset Management. D’autant plus avec la crise sanitaire que nous
traversons. Échanger et partager des informations avec ses collègues, son équipe, est vital
et renforce la cohésion de groupe. L’outil prochainement installé au sein de la Direction
de la Communication, Keepeek possède de nombreuses fonctionnalités collaboratives qui
se montreront très utiles.
Il y a les workflows qui permettent de travailler virtuellement en groupe, de traiter
des tâches collectivement. Il s’agit d’un gain de temps et de productivité pour tous les
collaborateurs. De plus, il est possible d’échanger et de partager les médias, créer des
paniers et des sélections via le DAM. Cela favorise la créativité et l'émergence d’idées
pour l’utilisation des contenus, pour les réseaux sociaux par exemple. De plus, les
photographes internes à la collectivité vont pouvoir importer directement dans l’outil les
photographies et procéder à une pré-indexation des reportages.
Le travail collaboratif au niveau des images est inexistant actuellement. Toutes
ces nouvelles fonctionnalités vont engendrer de nouveaux processus dans les méthodes
de travail. Il est nécessaire d’anticiper et de prévoir une conduite au changement afin de
former les agents concernés et pérenniser les nouvelles méthodes.
21
d) Le rôle de l’intelligence artificielle dans le DAM
Le recours à l’utilisation de l’intelligence artificielle est de plus en plus courant
afin d’automatiser différents types de processus. En effet, l’IA18
consiste à mettre en
œuvre des techniques permettant aux machines de reproduire une forme d’intelligence
réelle. Il faut savoir que l’IA fonctionne de pair avec le Machine Learning. Il s’agit de la
technologie qui stocke et permet de reproduire un comportement avec des algorithmes
qui auto-apprennent via l’alimentation de grandes sources d’information. Le Machine
Learning traite des données quantitatives et structurées, des valeurs numériques.
Contrairement au Deep Learning19
, qui est lui aussi un type d’intelligence artificielle
dérivé du Machine Learning mais qui traite des données non structurées comme du texte
ou des images.
L’intelligence artificielle est un enjeu majeur pour les Digital Asset Management.
Le marché est incontestablement très disputé et des fonctionnalités d’automatisation de
l’indexation sont recherchées par les clients, “l’indexation est le nerf de la guerre”20
. La
gestion d’un grand volume de médias requiert proportionnellement beaucoup de temps
pour les indexer, c’est une activité très chronophage. Quelques algorithmes traitent et
génèrent automatiquement des mots-clés (auto-keywording) mais ont également la
capacité de détecter et reconnaître des visages, dans un objectif de gestion des droits ou
de géolocaliser des lieux.
Certains éditeurs de DAM et géants du web s’intéressent et commencent à utiliser
l’IA dans leurs solutions de gestion des contenus médias. Amazon, leader de l’e-
commerce mondial à développé une interface de programmation (API), Rekognition21
permettant de reconnaître et d’identifier des objets et des visages grâce au Deep Learning.
18
Définition | Intelligence artificielle - IA | Futura Tech (futura-sciences.com)
19
Définition | Deep Learning - Apprentissage profond | Futura Tech (futura-sciences.com)
20
Archimag. « Le DAM, une solution essentielle pour soigner son image » [e-book]. Archimag.com,
11/04/2019 [consulté le 23/03/2021]. URL Le Dam, une solution essentielle pour soigner son image |
Archimag
21
API de reconnaissance des visages | Amazon Rekognition
22
Du côté des éditeurs, les Français Nuxeo et Orkis se servent de l’IA et intègrent des
fonctionnalités d’automatisation22
dans leurs solutions de Digital Asset Management.
Nuxeo entraîne ses algorithmes à reconnaître différents modèles de véhicules, paires de
chaussures ou cosmétiques figurant dans des images ou vidéos afin de contrôler
l’utilisation des images et de s’assurer de la conformité avec la protection des images.
Orkis, de son côté, se sert de l’intelligence artificielle depuis 2011 et a son propre
laboratoire de recherche et de développement (R&D). L’objectif principal étant de réussir
à automatiser les tâches d’indexation à l’aide de deux axes de recherche : le premier est le
sous-titrage automatisé du son et des vidéos et le second la détection des visages dans les
images fixes et animées.
L’intelligence artificielle est une révolution technologique à l'ère du numérique
actuelle et facilite de nombreux processus répétitifs et chronophages dans le domaine
professionnel de la gestion et le traitement d’informations.
2. Evolution du fonctionnement du service photo
a) Mise en place d’un questionnaire
À la suite de ces futurs changements en interne et grâce au nouvel outil de gestion
de la photothèque, Keepeek, il est pertinent d’anticiper les nouvelles méthodes de travail
au sein du service. A ce jour, en termes de moyen humain, seule l’iconographe s’occupe
du traitement documentaire des photographies. Les photographes déposent les reportages
sur un serveur et leur travail s’arrête là. Avec le nouvel outil, les photographes pourront
directement déposer les images et procéder à un editing et une pré-indexation qui pourra
être validée par l’iconographe.
22
Dutheil Christophe. « L’ia va à dam ». In : Archimag, avril 2020, n°333, p.24-25. [consulté le
27/04/2021].
23
Le service est dans une démarche de transition et de changements à différents
niveaux. C’est l’occasion de comparer et sonder d’autres collectivités en France afin
d’évaluer leurs pratiques professionnelles.
C’est pour ces multiples raisons qu’un questionnaire à destination de 5 collectivités a été
réalisé :
● Besançon
● Limoges
● Lyon
● Marseille
● Nantes
b) Objectifs & enjeux du questionnaire
Ce questionnaire23
a essentiellement trois objectifs précis. Le premier est
d’étudier le fonctionnement administratif, technique et humain des photothèques. En
effet, la documentation numérique est un des domaines métier qui a le plus évolué au
cours de ces dernières décennies. Les pratiques et outils peuvent être rapidement
obsolètes si les mises à jour ne sont pas faites. Cela fait partie des missions du
gestionnaire de l'information numérique de se tenir au courant des actualités de son
domaine, de mettre en place un plan de veille.
Le second objectif rejoint le premier puisqu'il consiste en l’analyse des méthodes
de traitement documentaire des images. C'est-à-dire savoir quels outils de gestion les
autres collectivités utilisent, selon quels usages les images sont-t-elles diffusées. Bien que
23
Cf : annexe II rapport d’étude p. 58
24
les collectivités entre elles ne soient pas concurrentes, l’intérêt n’en reste pas moindre.
Au contraire, cela peut être une source d’inspiration.
Le troisième et dernier objectif est qu’à l’issue de ce questionnaire et d’une
réflexion aboutie, la rédaction d’un guide des bonnes pratiques en matière de gestion des
ressources iconographiques pourra être utile. Keepeek va bouleverser les méthodes de
travail collaboratives. Les utilisateurs qui auront accès à la photothèque pourront l’utiliser
correctement.
c) Analyse des résultats
Seulement 3 villes sur 5 initialement prévues ont répondu au questionnaire portant
sur le fonctionnement de leur service photo : Besançon, Limoges et Nantes. Les villes de
Lyon et Marseille ont été impossibles à joindre, même après de multiples relances.
L’analyse des réponses se fera uniquement sur celles ayant accepté de répondre.
Bien que la taille des villes étudiées soient différentes (moyennes et grandes
villes), on remarque tout de même de nombreuses similitudes dans la gestion des
contenus iconographiques. Toutes les communes fonctionnent avec des reportages,
principalement pour illustrer les magazines d’informations et animer les comptes des
réseaux sociaux. Les sujets sont très variés et couvrent l’entièreté de l’actualité et la vie
municipale. De plus, toutes les images sont faites par des photographes, en interne, qui
sont parfois accompagnés de pigistes. Le recours à l’utilisation de banques d’images du
type AdobeStock peut s’avérer utile lorsqu’il est nécessaire d’utiliser des photos
d’illustration génériques ou des photos de groupes, cela enlève de nombreux problèmes
de gestion des droits. Toutes les villes possèdent un compte qui est plus ou moins utilisé
en fonction des besoins.
Les trois collectivités sont équipées de solution de Digital Asset Management afin
d’assurer le traitement documentaire des photographies. La ville de Nantes utilise
25
Fotostation depuis une quinzaine d'années et en est satisfaite. Des mises à jour sont
souvent faites, et à l’avenir, la base va être ouverte à un certain nombre d’agents en
interne. Dans le but de valoriser la ville de Nantes, un projet de mise en place de front-
office va être déployé afin que tout le monde puisse avoir accès à quelques photos
présélectionnées. Deux iconographes s’occupent de la gestion de la photothèque de la
réception à l’archivage.
La ville de Besançon possède Keepeek, la même solution qui va être installée à la
direction de la communication de Toulouse. Contrairement à Nantes, il n’y a pas une
personne spécifiquement dédiée qui est chargée des images. Ce sont les photographes
eux-mêmes qui déposent, traitent et archivent leurs reportages, le directeur adjoint de la
direction de la communication traite les images des pigistes et les webmasters sont en
renfort sur la partie technique.
Limoges dispose actuellement d’un outil vieillissant et obsolète. La collectivité
est équipée de la solution Orphea, solution rachetée par l’entreprise Oodrive en 2018.
Mais les mises à jour ne sont plus faites et un changement d’outil va être opéré dans les
mois à venir avec la solution Ajaris de l’éditeur français Orkis. Il s’agit d’une ville
moyenne et en termes de moyens humains, seule une photothécaire s’occupe de la base
de données. Les reportages sont faits par deux photographes en interne.
Les trois bases sont fermées et réservées à un usage interne à la collectivité.
Cependant, Nantes et Besançon mènent une réflexion autour d’un front-office, un portail
visiteur qui permettrait à tous les usagers d’avoir accès à une sélection d’images. De plus,
aucune collectivité ne possède de charte iconographique ou de document relevant les
bonnes pratiques photographiques. Il s’agit d’un véritable atout pour la ville de Toulouse
qui est en plein processus de création de sa charte iconographique.
26
d) Conclusion de l’enquête
En conclusion, ce questionnaire a permis de voir comment est-ce que les autres
villes en France travaillent leur communication visuelle. Il est fort intéressant de
constater que les méthodes de travail sont similaires. Les collectivités ont toutes le même
objectif qui est d’informer les usagers avec des images représentatives de la ville. Traités
en thématiques, les reportages illustrent à la fois les supports numériques et papiers. Les
réponses récoltées sont précieuses pour la ville de Toulouse. Actuellement, le projet de
refonte des sites internet ainsi que le changement d’outil de gestion des médias
permettent de repenser la façon dont les images sont stockées, gérées et diffusées.
La documentation est un domaine métier en constante évolution au cours de ces
dernières années. Le numérique est en plein essor et les usages se multiplient. Des outils
se développent et de nouveaux besoins émergent. Internet et les nouveaux formats sur les
réseaux sociaux ont largement contribué à l’utilisation massive d’images. La mise en
place d’une veille est nécessaire pour se tenir au courant et garder les bonnes pratiques
documentaires.
Ce questionnaire n’est pas suffisant à lui tout seul pour analyser la place des
images sur les sites institutionnels. Les mêmes villes : Besançon, Limoges, Lyon,
Marseille et Nantes ont été choisies pour être l’objet d’une analyse comparative, un
benchmark comprenant différents critères. A l’issue de cette étude, des éléments
pertinents permettent de produire un document rassemblant l’intégralité des bonnes
pratiques pour l’utilisation des photographies.
27
II. Mettre en valeur la place de l’image par la refonte
des sites internet de la ville
A. Définir une stratégie fonctionnelle
1. Analyser la diversité des utilisations des images sur les sites
institutionnels
a) Création d’un benchmark fonctionnel
L’utilisation d’images et de photographies est de nos jours un axe majeur à
prendre en compte dans la mise en place d’une stratégie de communication numérique.
De nombreux sites internet institutionnels français ont recours à cette utilisation afin de
mettre à disposition facilement et rapidement les informations pour les usagers.
Les sites internet de toulouse.fr et toulouse-metropole.fr vont connaître une
refonte intégrale, à la fois technique et éditoriale. C’est une opportunité pour le service
communication et, plus particulièrement, le service photo car cela va permettre de mettre
en place de nouvelles actions cohérentes dans l’utilisation des photographies. En effet, le
site actuel de la ville de Toulouse est vieillissant autant techniquement
qu’esthétiquement.
28
Figure 1: Page d'accueil du site internet https://www.toulouse.fr version bureau
L’illustration ci-dessus montre la page d’accueil du site internet de la ville de
Toulouse sur la version ordinateur. On peut clairement voir que la mise en page ainsi que
la hiérarchisation et la présentation des contenus ne sont pas très ergonomiques. Il en est
de même avec les images. Malgré la présence d’un carrousel avec des images grands
formats, on remarquera que ce n’est pas le cas dans le reste du site.
C’est la raison pour laquelle il était nécessaire de réaliser une étude comparative,
ou communément appelé un benchmark afin d’analyser et d’étudier la place, le rôle des
images sur d’autres sites institutionnels.
Il existe différents types de benchmark. Pour ce cas présent, il s’agissait
d’élaborer un benchmark dit « fonctionnel »24
. L’idée étant de « comparer une fonction
génératrice de valeur ajoutée et commune à des entreprises non concurrentes mais
appartenant à un même secteur d’activité ». Il n’y a pas de concurrence entre les
collectivités, cependant il peut être pertinent d’analyser les pratiques qui se font ailleurs
et réfléchir si cela pourrait convenir à une collectivité telle que Toulouse.
24
Institut Numérique [en ligne]. Institut Numérique, 13/08/2012 [consulté le 04/03/2021]. Disponible sur
https://www.institut-numerique.org/223le-benchmarking-fonctionnel-5028f58c43a35
29
Cinq villes françaises ont été sélectionnées pour être étudiées :
● Besançon
● Limoges
● Lyon
● Marseille
● Nantes
Le choix de ces villes s’est fait selon plusieurs critères comprenant notamment :
● La pertinence des contenus photographiques par rapport aux contenus textuels
● Les formats des images
● L’esthétique et la qualité des photographies
● L’identité visuelle et la cohérence des images dans tout le site
b) Objectifs de cette étude comparative
L’objectif principal de cette étude est de comparer concrètement l’utilisation des
photographies sur les différents sites institutionnels cités ci-dessus. L’enjeu est de taille
pour le service car il s’agit ici d’un travail préparatoire pour les nouveaux sites Web qui
seront déployés prochainement.
Les attentes des usagers vis-à-vis d’un site internet institutionnel sont assez
simples. Ces derniers souhaitent pouvoir consulter, chercher une information rapidement
et efficacement. De la même manière que l’accès aux démarches en ligne doit être
simple. Selon les statistiques du site internet de la ville de Toulouse, les pages les plus
consultées concernent les informations purement pratiques comme les menus des cantines
30
ou les horaires des piscines municipales. L’utilisation d’images génériques d’illustration
sur ce genre de page peut se révéler être pertinente car l’usager comprend en une fraction
de seconde sur quelle page il se trouve, il ne perdra pas de temps dans sa recherche. La
collectivité doit faire face à ce besoin d’une accessibilité à l’information quasi
instantanée.
Il s’agit également d’analyser les différents formats que l’on retrouve sur le web.
Certains se prêtent plus facilement que d’autres à un certain type de contenu. On
privilégiera de plus en plus les grands formats et lisibles plutôt que des vignettes qui
n’apportent rien visuellement. C’est une question d’accessibilité, il faut tenir compte de
toutes les cibles existantes qui consultent le site.
c) Critères de comparaison
Les critères de comparaison de cette étude se sont dessinés naturellement au fur et
à mesure de la consultation. On trouvait des similitudes mais également des pratiques
(bonnes ou mauvaises) de l’utilisation des contenus photographiques.
Le premier critère consiste en la description générale des contenus
iconographiques. C’est-à-dire, que cette description constitue une base, un état des lieux
sur la présence, l’emplacement des images ainsi que la charte graphique25
, à savoir
« l'ensemble des éléments qui définissent l'identité visuelle d'une marque, d'une
organisation ou d'une entreprise. C'est un document qui rassemble toutes les règles à
suivre par les différents intervenants, qui parlent au nom de la structure représentée ».
Le deuxième critère est d’évaluer la place de l’image sur la page d’accueil. La
page d'accueil d'un site internet est la première chose que voit l'internaute lorsqu'il clique
sur le lien dans le moteur de recherche. Il est impératif que cette page soit lisible, claire et
25
Journal du Net [en ligne]. Journal du Net, 14/02/2019, [consulté le 04/03/2021] Disponible sur
https://www.journaldunet.fr/business/dictionnaire-du-marketing/1198149-charte-graphique-definition-
traduction-et-synonymes/
31
qu'elle donne envie de poursuivre la consultation sur le web. Par ailleurs, on notera
l’importance de l’indicateur du taux de rebond26
. Il s’agit du nombre de personnes qui
arrive sur un site Internet via un lien et qui vont en sortir sans consulter d'autres pages
dans le même site.
Le troisième critère consiste à évaluer la place de l’image mais cette fois-ci dans
les rubriques du site. Si un usager souhaite avoir une information sur un sujet ou effectuer
une démarche, la recherche doit être rapide et pertinente. Il faut que les rubriques du site
soient tout autant soignées que la page d’accueil car c’est dans ces pages que l’usager
trouvera ce qu’il cherche. Le plus souvent, les pages sont illustrées d’une image
générique.
Le quatrième et dernier critère de comparaison concerne les sites annexes
culturels. Ce choix des sites culturels s’est fait car il est important pour une collectivité
d’avoir une uniformité pour tous les contenus. L’emplacement de l’image sur les sites des
musées, des bibliothèques et des archives municipales a été étudié.
Tous ces critères de comparaison ont permis une analyse fine des contenus
iconographiques sur les sites internet de Besançon, Limoges, Lyon, Marseille et Nantes.
L’agencement des images ainsi que le traitement de ces dernières varient grandement
d’un site à l’autre.
d) Développement de l’étude
Cette étude comparative (voir annexe n°II) s’est déroulée en plusieurs temps. Une phase
de recherche des informations est essentielle. Le sujet doit être maîtrisé pour chaque ville
étudiée afin d’avoir une fine connaissance des contenus pour avoir une étude complète,
26
Bourg, Laurent. Qu'est-ce que le taux de rebond et comment l'améliorer ? Journal du CM [En ligne],
15/12/2020 [consulté le 04/03/2021] Disponible sur https://www.journalducm.com/taux-rebond-site-
internet/
32
pertinente, qui servira d’aide à la décision dans le cadre de la refonte du site internet de la
ville.
Même si on trouve des similitudes dans la construction des sites et de leurs
arborescences, chaque collectivité adapte son offre numérique à ses besoins et ses
usagers. C’est en ce sens qu’il est intéressant de comparer l’utilisation des images et
d’étudier ce qui pourrait potentiellement être conservé par la Ville de Toulouse.
Besançon propose un site « Ville » mutualisé avec celui de la « Métropole ».
Toutes les informations sont réunies sur une même plateforme. L’usager navigue sur les
différents sites à travers un code couleur défini : rouge pour la ville, bleu pour la
métropole et violet pour les contenus communs. Il y a une belle place de l’image avec
principalement des formats horizontaux et des bandeaux pleine largeur de page. Les
photographies utilisées sont génériques et illustrent un propos général. Parmi les points
positifs, Besançon met à disposition sur son site un espace dédié aux images sous forme
d’albums par thématiques27
.
Les utilisations communes sont multiples d’un site à l’autre. C’est le cas par
exemple pour la mise en page des élus de la ville. La Ville de Toulouse les présente sous
forme de liste nominative, où il est nécessaire de cliquer sur le nom que l’on souhaite
consulter pour accéder aux détails des fonctions de l’élu. En effet, cette solution est peu
intuitive et obsolète contrairement aux pratiques des autres villes. Les élus sont des
représentants pour les habitants et doivent être visibles. La présentation privilégiée de nos
jours se fait sous forme de trombinoscope avec des portraits sur un fond uniforme pour
renvoyer un sentiment de cohérence et d’unité entre les élus. C’est le cas dans tous les
sites étudiés.
La Ville de Limoges a bien compris cet enjeu de proximité avec ses habitants. Le
site accorde une belle place à l’image avec des images qualitatives et grands formats.
L’information circule bien grâce aux photographies. On retrouve d’ailleurs, sur certaines
27
Cf : annexe II p.11
33
pages, un encart avec le portrait de « l’élu référent »28
avec une brève description sur ses
fonctions ainsi que l’adresse de la direction à contacter.
Pour ce qui est de la Ville de Lyon, c’est un site vieillissant qui tombe peu à peu
dans l’obsolescence. Le format de petites vignettes est une pratique courante mais il
s’avère que cela est peu lisible et n’apporte rien du point du vue éditorial et par
conséquent, pour l’usager qui souhaite s’informer.
Les couleurs ont un sens, une signification29
et la Ville de Lyon affiche ses
contenus culturels avec un arrière-plan vert. Cette couleur ne convient pas pour faire
passer un message ou promouvoir un événement culturel car elle correspond
habituellement à des thèmes tels que la nature ou l’environnement.
Comme énoncé précédemment, chaque ville adapte son offre et la manière dont
fonctionne son site internet. Jusqu’à présent, les sites ont une construction classique avec
un menu principal et des sous-rubriques. Le site de la Ville de Marseille est différent et
propose une organisation avec des thématiques (Culture, Éducation, Mairie…) dans
l’ordre alphabétique. Les informations sont claires et facilement consultables. Chaque
page est illustrée d’une image générique représentant le sujet de la page. Les
photographies sont très qualitatives, colorées, en harmonie et donnent envie de
poursuivre la visite sur le site internet.
Marseille est la seule ville parmi les sites étudiés proposant le service de caméras
touristiques dans son site. Ces caméras permettent d'apprécier et de contempler quelques-
uns des plus beaux endroits de la ville. Cette fonctionnalité est appelée "Webcams"30
. Ces
7 webcams offrent toutes une vue photographique panoramique rafraîchie toutes les 30
minutes, ainsi qu'une vue en direct. Les images sont hébergées sur le portail de webcams
28
Cf annexe II p. 23
29
Martins Ferreira Nicole. [En ligne] La signification des couleurs en communication et marketing. Oberlo
[Consulté le 18/04/2021] Disponible sur https://www.oberlo.fr/blog/signification-couleurs
30
Cf : annexe II p. 42
34
"ViewSurf". L'accès à ces webcams se fait par la page d'accueil (en haut à droite) et en
bas du menu.
La Ville de Nantes a la particularité comme Besançon d’avoir un site internet
regroupant les informations de la ville et de la métropole. Cependant, il n’y a pas de
différences dans les contenus, les communes de la métropole font partie intégrante du
site. Du point de vue de l’iconographie, il y a peu d’images, les formats pourraient être
mieux développés mais le site reste bien construit. Les pages sont dynamiques et un
procédé de web design est intégré sur la page d’accueil. Il s’agit de l’effet Parallax31
, qui
consiste à superposer sur deux plans différents, des images pour créer un effet 3D. Les
informations restent facilement accessibles malgré une présence des photographies
minimalistes.
Les sites annexes culturels (bibliothèques, musées et archives municipales) ont été
également étudiés et le constat est global. La plupart de ces sites n’est pas en accord
visuellement avec le site principal de la ville ou de la métropole. Certains sont totalement
dépassés et ne correspondent plus aux normes actuelles sur le web, à savoir notamment,
avoir un site en responsive design, qui s’adapte à l’affichage mobile, tablette et bureau.
e) Conclusion du benchmark
Bien que tous les sites internet des villes étudiées soient différents sur plusieurs
aspects, on retrouve tout de même des similitudes dans la construction des pages mais
aussi dans la place de l’image. Les photographies et visuels permettent de comprendre et
d’assimiler rapidement ce dont il est question, le contenu. Elles jouent un rôle très
important aussi d’un point de vue esthétique. De grands formats et des sujets pas trop
chargés aèrent la page et n’agressent pas l’œil de l’usager.
31
Cf : annexe II p. 48
35
On a également pu remarquer qu’il existait des « tendances » dans la navigation,
le graphisme ou l’iconographie. On les retrouve dans certains des sites étudiés.
Actuellement, sur le web, on préférera les bandeaux pleine largeur de page avec au milieu
des pictogrammes ou d’autres informations plus travaillées visuellement. Le but est de
créer du rythme pour l’internaute, il ne doit pas décrocher ni avoir toutes les informations
sur le même niveau de lecture.
En conclusion, cette étude comparative nous aura permis d'analyser et
comprendre l'emplacement des images ainsi que leurs rôles pour les usagers qui
consultent ces sites. La seconde étape de ce rapport d'étude va être la construction d'un
questionnaire à destination des services photos des villes étudiées afin d'échanger sur le
fonctionnement de ce service et de l'iconothèque.
2. L’accessibilité pour le service public et la proximité avec les
usagers
a) Le rôle de l’image dans les sites internet
L’avènement du web et des réseaux sociaux ont fait évoluer le pouvoir des
images. Au-delà de la simple recherche d’esthétisme, l’image délivre un message, une
vraie valeur informationnelle. La production de photographies s’inscrit dans une fonction
d’outil visuel sur un support communicationnel, elle s’insère dans une démarche du
partage des savoirs32
. Le but premier d’un site internet institutionnel est d’informer les
usagers de manière pratique et efficace. Les images contribuent à donner du sens à un
propos éditorial.
32
Casemajor Loustau Nathalie. « Valorisation du patrimoine photographique : entre régime documentaire
et régime artistique ». [en ligne]. In: Culture & Musées, n°21, 2013. pp. 43-65. [consulté le 29/03/2021]
URL https://www.persee.fr/doc/pumus_1766-2923_2013_num_21_1_1731
36
Alors que de nos jours, internet est un support indispensable pour communiquer,
90% des informations que le cerveau humain traite sont visuelles33
. L’Homme est
naturellement plus attiré par les éléments visuels qui l’entourent. Le web ne fait pas
exception et cela fait partie des bonnes pratiques, d’intégrer des images, infographies ou
encore des vidéos. L’image possède une dimension stratégique34
qui s’est largement
intensifiée avec les nouveaux types de médias et les réseaux sociaux.
Parmi tous les sites étudiés dans le benchmark, tous accordent une belle place à
l’image, avec des grands formats et des visuels aérés. Le constat sur le site de la ville de
Toulouse est que l’image est écrasée, illisible et inutile pour l’usager. Elle n’apporte
aucune information supplémentaire. Dans le cadre de la refonte des sites internet de la
ville et de la métropole de Toulouse, une réflexion poussée sera menée car actuellement,
il s’agit d’un réel problème. Par exemple, les droits d’utilisation d’un bon nombre
d’images sont dépassés. Il faut supprimer ces images et les remplacer par des nouvelles.
Cependant, en attendant la refonte des sites, il faut faire avec l’existant et ne pas
perdre de vue que ces sites sont destinés aux usagers afin de leur rendre la vie plus facile
avec des informations pratiques et accessibles.
b) Faciliter les démarches utilisateurs par l’iconographie
Les collectivités territoriales n’ont pas pour but de vendre un produit ou un
service aux usagers, il n’y a pas de dimension marketing à proprement parler. Ce rôle de
promotion du territoire est réservé à l’agence d’attractivité ou office du tourisme.
Cependant, la ville et la métropole de Toulouse ont une réelle volonté de créer une
relation de proximité avec les habitants. Les valeurs communicationnelles de la
33
https://www.combustible.ca/2018/02/pouvoir-visuel-images-site-web/
34
De Montery Caroline. « L’image à l’épreuve : du reflet à l’imagerie », Communication et organisation
[en ligne], 34, 2008, mis en ligne le 01 décembre 2011, [consulté le 30/03/2021]. URL
http://journals.openedition.org/communicationorganisation/603
37
collectivité sont transmises à travers les images. Il faut fidéliser les habitants via les
différents supports de communication en donnant des rendez-vous hebdomadaires
comme le #MercrediMusique ou le #JeudiArchives sur les réseaux sociaux.
Informer de manière pratique et efficace c’est aider les usagers dans la vie
quotidienne et dans les démarches. Selon les statistiques de consultation du site internet
de toulouse.fr, les pages les plus consultées sont celles des horaires des piscines, la liste
des lieux publics accessibles pour les personnes à mobilité réduite ou encore les menus
dans les cantines scolaires et seniors. Les besoins sont simples, basiques et doivent être
visibles facilement. L’utilisation de photographies guide l’usager dans son parcours sur le
site.
De plus, il est impératif de s’adapter à tous les types de cibles. Les informations
partagées doivent être très factuelles. L’idée est de créer des “point de contact” avec les
usagers, montrer que chaque occasion est bonne à prendre pour les toucher avec des
informations qu’ils leur plaisent ou non, “ il s’agit d’encercler la cible, de la solliciter,
de l’émouvoir par tous les “canaux disponibles”. Les images racontent une histoire, ont
un contexte qu’il faut exploiter au maximum.
Cependant, le choix des images est pensé et réfléchi selon des critères. Ces
critères doivent correspondre à la politique communicationnelle établie au sein de la
collectivité. Afin d’uniformiser les contenus éditoriaux et visuels, une charte
iconographique a été créée spécifiquement pour répondre aux besoins émergents.
B. Création d’une charte iconographique
1. Un guide des utilisations photographique
Une charte iconographique est un document interne à une organisation (publique
ou privée) rassemblant les consignes et les bonnes pratiques pour l’utilisation des
38
photographies sur les différents supports. Toujours dans le cadre du projet de la refonte
des sites internet ville et métropole, une charte iconographique a été commandée afin de
mener une réflexion autour de la place des images. Ce document a pour finalité de servir
de base de travail indicative aux personnes qui se chargeront de développer les nouveaux
sites internet. En effet, les stratégies de communication visuelles et iconographiques sont
bien souvent sous-estimées et le résultat à l’arrivée n’est pas satisfaisant.
Les modes de vie actuels font que l’information circule à toute vitesse. Les
usagers doivent pouvoir accéder à ce qu’ils cherchent en seulement quelques clics.
Indéniablement, les éléments visuels qui nous entourent sont plus simples à comprendre.
Il s’agit du constat de base qui a permis de créer une charte iconographique adaptée aux
besoins de la collectivité toulousaine. L’iconographie est vaste domaine complexe et au-
delà de la simple étude des représentations visuelles. Pascal Molinier, auteur de l’article
Représentations sociales et iconographies évoque l’idée que l’iconographie doit être vue
comme un ensemble, une globalité, “ l’iconographie doit être considérée comme source,
médium et produit des représentations sociales”35
. Il faut que les images parlent à tout le
monde, peu importe si les avis de chacun divergent. Les photographies capturent des
instants et moments précis qui sont ensuite partagés à toute une communauté. Elles
permettent de fédérer un groupe, d’être à l’origine d'un débat ou bien même susciter des
émotions. Les collectivités territoriales ont la nécessité de rester modernes. Il faut sans
cesse innover et apporter une valeur ajoutée qui répond aux besoins de notre société
actuelle. L’image est un paramètre à ne pas négliger, surtout sur le web. Les habitudes et
façons de faire des usagers changent au fur et à mesure du temps. En quelques années
seulement, l’usage du téléphone portable est devenu indispensable. La majorité des
personnes consulte davantage d' informations sur portable ou tablette que sur un
ordinateur. Rien que cet exemple en dit long sur la rapidité des changements d’habitudes
et de la capacité à s’adapter aux nouvelles technologies. Et techniquement, on ne peut pas
35
Molinier Pascal, « Représentations sociales et iconographie », Communication et organisation [En ligne],
2008, [consulté le 30/03/2021]. URL http://journals.openedition.org/communicationorganisation/547
39
traiter de la même manière la prise en charge des images sur ordinateur que sur version
mobile, notamment pour des questions d’affichage et de temps de chargement des pages.
L’utilisation de l’expression “charte iconographique” est peu répandue sur le web.
Lors de la phase de recherche, trouver des exemples s’est avérée être une tâche difficile.
La principale raison est que ce type de document n’est pas accessible pour les personnes
externes à une organisation. Ils sont stockés sur ce qu’on appelle des “Brand Center”. Il
s’agit d’une plateforme numérique, un tableau de bord permettant d’organiser les
contenus, produits documentaires d’une marque ou organisation qui sont nécessaires à la
gestion (charte graphique, papeterie, signalétique...). De cette manière, tous les employés
d’une entreprise (privée) ont accès aux mêmes documents. Pour ce qui est des organismes
publics, les résultats de la recherche ne sont pas montrés fructueux. Il a donc fallu créer
de toutes pièces, une charte iconographique répondant aux besoins de la collectivité
toulousaine.
C’est pour toutes ces raisons qu’il est impératif d’être vigilant lors de la diffusion
des médias et qu’une stratégie iconographique doit être mise en place. De nombreux
paramètres sont à prendre en compte et la charte iconographique doit rassembler toutes
les informations de la préparation du reportage à la diffusion sur les supports web
(principalement). Il s’agit d’un atout majeur pour une collectivité que de posséder un
document comme celui-ci. Parmi les villes interrogées, aucune n’a de charte
iconographique.
2. Un travail préalable et indicatif
Cette charte iconographique constitue un long travail de recherche, d’assemblage
et de recueil d’informations de la part des agents qui travaillent sur le projet de refonte
afin d’être précis et qu'elle réponde déjà sur de nombreux points à ce qui sera réalisé à
l’avenir. Il s’agit d’un document de travail indicatif car le projet est encore en phase
d’étude. Néanmoins, cela n'empêche pas dès à présent de créer une première version des
40
bonnes pratiques et d’introduire des idées qui ont été retenues lors du benchmark
fonctionnel. Comme dit précédemment, il s’agit d’un document sur-mesure
spécifiquement créé pour les besoins de la ville de Toulouse.
Il y a tout d’abord une base de réflexion théorique avec la définition des objectifs
de communication et des valeurs à exprimer. Quatre objectifs ont été fixés : le premier est
de placer l’image au cœur des supports web afin d’uniformiser les contenus visuels. Le
second est de créer un univers photographique original à la collectivité. Même s’il n’y a
pas à proprement parler de concurrence entre les collectivités, il y a tout de même une
volonté de se distinguer et cela passe l’identité visuelle. Le troisième objectif est
d'incarner les valeurs communicationnelles de la ville de Toulouse. C’est-à-dire mettre en
lumière les actions municipales à destination des usagers. Le quatrième et dernier objectif
est de disposer d’un stock de photographies génériques pouvant illustrer tous les thèmes
couverts sur les sites.
Les valeurs, quant à elles, sont en cohérence avec les objectifs précédemment
énoncés. Les photographies doivent être neutres, le but est purement et simplement
d’informer les usagers. Il faut qu’ils puissent en saisir le sens facilement. La seconde
valeur est la proximité, ce qu’attendent les habitants de la ville et de la métropole c’est
d’être tenu au courant des actions près de chez eux. Des images dans les cœurs de
quartiers augmentent le sentiment de proximité. La dernière valeur est l’esthétisme. De
belles photos qualitatives vont susciter plus d’intérêt sans omettre la fonction première
qui est d’informer la cible : les Toulousains et habitants de la métropole.
Le gros morceau de la charte est la définition du style iconographique qu’on veut
donner, réfléchir aux types d’images. Il faut que tous les visuels soient représentatifs de la
ville à travers deux thématiques : les photos dites “emblématiques” et les images
illustrant l’actualité municipale. Le traitement de ces images doit être irréprochable et le
nommage des fichiers précis. Une attention particulière est portée à l’homothétie36
des
36
Homothétie et choix du format pour vos tirages photo | Négatif + LE MAG (negatifplus.com)
41
images. C’est-à-dire, le respect de garder les proportions originales d’une image de façon
à ne pas la dénaturer ou supprimer son contexte. Les réseaux sociaux et tendances
graphiques sur le web imposent bien souvent de nouveaux formats. Il y a quelques
années, la fonctionnalité de “Stories” est apparue sur Snapchat, Instagram… Il s’agit d’un
format vertical pour partager une image prise sur le feu de l’action. Cependant, ce ne sont
pas les dimensions les plus répandues parmi les photos prises par les photographes de la
ville de Toulouse qui réalisent tous les reportages en interne. Au-delà de la volonté de
rester moderne dans les pratiques de communication numérique, il faut dégager des
valeurs à travers les images, la proximité. Faire plus de reportages avec des habitants des
quartiers et valoriser leurs actions.
Les couleurs d’un site internet doivent être choisies avec minutie. A l’heure
actuelle, les couleurs des futurs sites n’ont pas encore été définies. Cependant, une
réflexion à ce sujet peut être menée. L’histoire de l'architecture de la ville de Toulouse est
marquée par les fameuses briques rouges et la richesse économique de la ville provoquée
par le commerce du pastel. L’idée serait d’allier des couleurs dans les tons de rouge clair,
orangeâtre avec celles du bleu pastel. Cette hypothèse est une simple proposition.
Ce document donne également l’opportunité de définir à quel point l’image doit
être présente sur les sites internet en cohérence avec les images publiées sur les réseaux
sociaux. A la suite à la réalisation du benchmark, de nombreuses idées ont émergées : la
création d’un diaporama photographique avec des thématiques afin que les usagers
puissent consulter une sélection d’images sur un thème donné, intégrer les portraits des
élus référents sur les pages concernées ou montrer la ville de Toulouse sous un autre
angle avec l’installation de webcams fixes. Toutes ces études effectuées pendant ce stage
ont permis d’avoir une expertise sur le sujet.
Techniquement, le web dispose de bonnes pratiques. Avant de publier, il y a un
processus d’optimisation à mettre en place. Premièrement, opter un format d’images
répondant aux besoins : on n’utilise pas le JPEG, PNG et du GIF pour les mêmes
42
utilisations37
. Deuxièmement, la vitesse de chargement des pages varient en fonction du
poids des images contenues. C’est pour cette raison qu’il faut les mettre aux bonnes
dimensions pour le web et qu’il faut les compresser en trouvant le juste milieu, de
manière à ne pas trop dégrader le fichier car la compression d’une image est une action
irréversible. Troisièmement, le nommage des fichiers améliore le référencement naturel38
dans les moteurs de recherche. Lors de l’intégration d’une image dans le CMS, les
images doivent être renommées avec des mots-clés pertinents séparés avec des tirets “-”
(du 6). Bien évidemment, en amont de la diffusion, chaque reportage photographique
nécessite une préparation. Contacter les personnes, faire remplir des autorisations de droit
à l’image si nécessaire, réfléchir au sujet qui va être photographié, vérifier le matériel
technique…
Cette charte iconographique contient impérativement une rubrique dédiée à la
gestion des droits. Un gros volume d’images est traité et des notions de droit d’auteur et
droit d’image s’imposent. Lors de la saisie documentaire des reportages dans la solution
informatique adéquate, les champs de durée des droits, des supports d’utilisation, les
territoires couverts et l’indication du copyright doivent être renseignés. De la même
manière, le droit à l’image français impose d’avoir le consentement écrit d’un individu
pour la prise et la diffusion de photos.
La production de ce document est inédite et rare chez les autres collectivités
françaises. Il s’agit d’un avantage majeur car cela liste l’intégralité des bonnes pratiques
en matière d’utilisation des photos pour la diffusion sur le web. De plus, ce document est
évolutif et pourra à l’avenir être alimenté par d’autres notions. Même si à ce jour le but
est purement indicatif, son intérêt est fort et permettra aux personnes chargées de
déployer les sites de tenir compte de la question des images et interne, de faire évoluer les
pratiques professionnelles39
.
37
Cf : charte iconographique
38
Comment optimiser ses images pour le web en 3 étapes ? - Le blog idéveloppement (ideveloppement.fr)
39
Noët Françoise. « Piloter la gouvernance documentaire ». In : A.D.B.S. « Documentaliste-Sciences de
l'Information », 2012/4 Vol. 49 p. 46 à 47 [consulté le 29/03/2021] URL https://www.cairn.info/revue-
43
Conclusion
Ce développement a tenté de répondre à tous les questionnements engendrés par
la mise en place d’une stratégie iconographique à la direction de la communication de la
mairie de Toulouse permettant de valoriser les informations à destination des usagers. De
multiples actions concrètes ont été pensées, réfléchies et exécutées afin de mettre en
lumière les valeurs de ce patrimoine iconographique toulousain. Le rôle de la DIRCOM,
service mutualisé Ville de Toulouse et Toulouse Métropole est d’informer avec précision
et justesse une cible très vaste qui englobe tous les habitants de la ville et de la métropole.
De même, les canaux de communication sont nombreux et les informations doivent
pouvoir circuler facilement.
Les images impactent fortement les stratégies de communication et facilitent la
compréhension d’un message à destination d’un public. C’est grâce à ce constat qu’une
réflexion autour de la mise en place d’une stratégie iconographique s’est établie et a
permis de mener à bien ce développement afin de créer des liens entre les actions
concrètes.
En effet, la direction de la communication possède dans son fonds photographique
des milliers de reportages inutilisés et inexploités qui attendent d’être versés aux
Archives Municipales de Toulouse afin d’être valorisés et rendus accessibles pour tout le
monde. Grâce au travail de saisie des bordereaux et d’extraction des photographies, ce
sont plus de 450 reportages qui ont été versés. Le service communication est le plus gros
contributeur à la mémoire politique et emblématique de la ville.
Cette mission joue un double rôle et est en corrélation directe avec le projet de
changement d’outil de gestion des contenus multimédias (DAM). L’outil actuel,
Phraseanet, est obsolète et nécessite d’être remplacé par une solution plus moderne, plus
documentaliste-sciences-de linformation-2012-4-page-44.htm
44
collaborative, qui répond aux besoins actuels de la collectivité, Keepeek. Toutes les
données présentes dans l’outil existant devront être transférées dans le nouvel outil. Le
travail de versement des reportages est une phase préalable de tri. Le changement de
Digital Asset Management a permis de centrer la réflexion autour de nouvelles
problématiques comme la gestion des droits et des accès ou l’organisation documentaire
des reportages. La création d’un plan de classement et d’une nouvelle notice
bibliographique va permettre de rendre les pratiques et méthodes professionnelles plus
efficaces. Ce projet a nécessité l’élaboration d’un questionnaire à destination de cinq
collectivités françaises afin d’étudier et de comparer le fonctionnement administratif et
technique des services photos. Les résultats de cette enquête permettent d’évaluer
d’éventuels besoins techniques ou humains.
La future refonte intégrale des sites internet de la ville et de la métropole est une
grande opportunité pour totalement repenser la place d’image sur le web et renforcer
l’identité visuelle de la collectivité. C’est la raison pour laquelle une étude comparative a
été réalisée sur les cinq mêmes villes du questionnaire. La production de ce benchmark
s’est avérée être d’une grande utilité car nous avons pu relever des points positifs et des
points négatifs qui ont fait émerger des propositions pertinentes pour les sites à venir. Des
propositions qui mettent en valeur l’image et renforcent la compréhension des
informations.
Mais avant d’intégrer de nouvelles images sur les nouveaux sites, il était essentiel
de construire une charte iconographique afin d’insuffler une nouvelle dynamique aux
contenus iconographiques et de créer de la cohérence et de l’uniformisation sur le web.
Cette charte permet de mettre par écrit toutes les bonnes pratiques de la préparation du
reportage à la diffusion en passant par le traitement documentaire des images. Toutes ces
actions sont liées les unes aux autres et participent à la mise en place d’une stratégie
iconographique valorisant l’image sur tous les supports de communication, à destination
des usagers.
45
Cette expérience à la direction de la communication m’a donné l’opportunité
d’être confrontée au plus près des enjeux de communication institutionnelle et de mesurer
l’impact, le pouvoir des images, à travers des missions utiles et passionnantes. J’ai pu
ainsi mettre en pratique la majeure partie des enseignements, aussi bien théoriques que
pratiques, acquis tout au long de mon cursus universitaire en Information
Communication, apprendre davantage sur la réalité d’un métier et me conforter dans mon
projet professionnel.
Aujourd’hui, les objectifs de communication iconographiques sont bien définis et
permettent de communiquer efficacement auprès de la cible. La direction de la
communication est un service transversal et qui gère de nombreux projets.
Le fait qu’elle soit en pleine transition, est une réelle opportunité pour
l'émergence d’idées d’utilisation des images et soumettre des propositions afin de
valoriser et mettre en lumière les contenus iconographiques et créer un univers propre à la
ville de Toulouse.
46
Bibliographie
• Archimag. « Le DAM, une solution essentielle pour soigner son image » [e-
book]. Archimag.com, 11/04/2019 [consulté le 23/03/2021]. URL Le Dam, une
solution essentielle pour soigner son image | Archimag
• Bourg Laurent. « Qu'est-ce que le taux de rebond et comment l'améliorer ? »
Journal du CM [En ligne], 15 décembre 2020 [consulté le 04/03/2021] URL
https://www.journalducm.com/taux-rebond-site-internet/
• Casemajor Loustau Nathalie. « Valorisation du patrimoine photographique : entre
régime documentaire et régime artistique ». [en ligne]. In: Culture & Musées,
n°21, 2013. pp. 43-65. [consulté le 29/03/2021] URL
https://www.persee.fr/doc/pumus_1766-2923_2013_num_21_1_1731
• De Montery Caroline. « L’image à l’épreuve : du reflet à l’imagerie »,
Communication et organisation [en ligne], 34, 2008, mis en ligne le 01 décembre
2011, [consulté le 30/03/2021]. URL
http://journals.openedition.org/communicationorganisation/603
• Dutheil Christophe. « L’ia va à dam ». In : Archimag, avril 2020, n°333, p.24-25.
[consulté le 27/04/2021].
• Gros Patrick. « Description et indexation automatique des documents multimédias
: du fantasme à la réalité » [en ligne]. In : A.D.B.S « Documentaliste Sciences de
l’Information », 2005/6 (Vol. 42), p. 383-391. [Consulté le 12/04/2021] URL
https://doi.org/10.3917/docsi.426.0383
• Maufroid Caroline. « Une iconographe à la bibliothèque de Sciences Po : entre
47
gestion des droits, Dam et valorisation ». In : Archimag.com [en ligne]
21/05/2019 [consulté le 18/03/2021] URL Une iconographe à la bibliothèque de
Sciences Po : entre gestion des droits, Dam et valorisation | Archimag
• Martins Ferreira Nicole. ‘La signification des couleurs en communication et
marketing’. Oberlo [en ligne] [Consulté le 18/04/2021] URL
https://www.oberlo.fr/blog/signification-couleurs
• Molinier Pascal, « Représentations sociales et iconographie », Communication et
organisation [En ligne], 2008, [consulté le 30/03/2021]. URL
http://journals.openedition.org/communicationorganisation/547
• Noët Françoise. « Piloter la gouvernance documentaire ». In : A.D.B.S. «
Documentaliste-Sciences de l'Information », 2012/4 Vol. 49 p. 46 à 47 [consulté
le 29/03/2021] URL https://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de
linformation-2012-4-page-44.htm
• Texier, Bruno. « L’open source, solution gagnante ». Archimag [en ligne], 2014
[consulté le 03 avril 2021]. URL https://www.archimag.com/demat
cloud/2014/10/21/open-source-solution-gagnante
• Rebours Mélanie, Roussel Stéphanie. « Vers une révision des critères de sélection
des archives contemporaines : point d’étape du groupe de travail « évaluation et
sélection des archives » ». In : La Gazette des archives, [en ligne] n°227, 2012-3,
pp. 73-80. [Consulté le 10/04/2021]. URL
https://doi.org/10.3406/gazar.2012.4964.
48
Annexes
Annexe I : extrait du tableau des bordereaux de versement des reportages
Annexe II : rapport d’étude : benchmark, questionnaire
Annexe III : charte iconographique
Annexe IV : plan de classement pour nouvel outil DAM « Keepeek »
Annexe V : notice bibliographique pour le nouvel outil DAM « Keepeek »
Annexe I : extrait du tableau des bordereaux de versement des
reportages
Annexe II : rapport d’étude : benchmark, questionnaire
RAPPORT
D'ÉTUDE
Réalisation d'un benchmark fonctionnel : comparer la place de
l'image dans les collectivités.
S T A G E À L A D I R E C T I O N D E L A C O M M U N I C A T I O N
CHARLOTTE COSTA
Elaboration d'un questionnaire ayant pour but d'échanger sur
la gestion et le fonctionnement des services photos.
T
A
B
L
E
D
E
S
M
A
T
I
È
R
E
S
I. INTRODUCTION
Introduction générale
Les critères de comparaison
3
4
5
17
28
36
45
56
57
58
59
60
61
67
II. ÉTUDE COMPARATIVE
Ville de Besançon
Ville de Limoges
Ville de Lyon
Ville de Marseille
Ville de Nantes
Conclusion
Les propositions
III. LE SERVICE PHOTO DANS LES AUTRES
COLLECTIVITÉS
Contexte de l'étude
Le questionnaire
Collecte des contact
Réponses
IV. CONCLUSION
S T A G E - D I R E C T I O N D E L A
C O M M U N I C A T I O N
D I R E C T I O N D E L A C O M M U N I C A T I O N - M A I R I E D E T O U L O U S E
Dans le cadre de la refonte du site internet de
la ville de Toulouse, une étude sur la gestion
des ressources iconographiques a été
commandé par le service Médias, de la
Direction de la Communication de la mairie de
Toulouse.
Cette étude va permettre de collecter des
informations dans le but de comprendre et
d’assimiler les processus métiers des autres
collectivités mais aussi de s’adapter aux enjeux
du numérique.
Analyser et comparer la place et le rôle des
images sur les sites internet de collectivités
françaises : Besançon, Limoges, Lyon, Marseille
et Nantes.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
MISSIONS
BENCHMARK FONCTIONNEL
ANALYSE DU FONCTIONNEMENT DES SERVICES PHOTOS
Création d'un questionnaire et contacter
différents services photos de collectivités afin
d'échanger sur leurs méthodes de travail.
3
MARSEILLE
LYON
NANTES
LIMOGES
BESANÇON
LES IMAGES DANS LES RUBRIQUES
Les images par définition sont très visuelles et par conséquent, le cerveau humain traite
beaucoup plus vite une information visuelle que textuelle. C'est pourquoi il est
important d'intégrer des images sur tout le site afin de faciliter la compréhension des
informations pour les usagers.
CRITÈRES DE COMPARAISON
4
VILLES ÉTUDIÉES
DESCRIPTION GÉNÉRALE DES CONTENUS ICONOGRAPHIQUES
Cette description générale va servir de base pour le reste de l'étude. Il s'agit d'un état
des lieux sur la présence, l'emplacement des images ainsi que sur la charte graphique
des sites internet d'autres villes en France.
LES IMAGES SUR LA PAGE D'ACCUEIL
La page d'accueil d'un site internet est la première chose que voit l'internaute lorsqu'il
clique sur le lien dans le moteur de recherche. Il est primordial que cette page soit
lisible, claire et qu'elle donne envie de poursuivre la consultation sur le web.
LES SITES ANNEXES
Les villes françaises ont désormais plusieurs sites institutionnels afin de décliner des
services annexes. Dans cette étude, nous nous sommes attardés sur la place des images
sur les sites culturels : musées, archives municipales et bibliothèques.
La ville de Besançon a la particularité d'avoir sur la même plateforme, le site de la
ville (Ville de Besançon) et le site de la métropole (le Grand Besançon). Les sites
sont mutualisés pour regrouper les informations sur un seul et même endroit.
Un code couleur a été mis en place pour différencier les deux sites :
On retrouve principalement des images d'illustration. Ces images sont
hiérarchisées selon leur pertinence dans le site. Les formats sont eux aussi régis
par la hiérarchie des contenus (plus ou moins importants).
Dans l'ensemble, les images sont claires, grandes et font passer le message
efficacement. C'est ce que cherche l'usager.
Pour basculer d'un site à l'autre, il suffit de cliquer sur les boutons correspondants
et la couleur change automatiquement. Au niveau de la construction du site, elle
est identique à celui de la ville.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DES
CONTENUS ICONOGRAPHIQUES
VILLE DE BESANÇON
Du rouge (#C9364B) pour le site de la ville
Du bleu (#4193ca) pour le site de la métropole
5
LA PLACE DE L'IMAGE :
CONSTRUCTION DE LA HOME PAGE
La page d'accueil est découpée en 5 blocs :
LE BANDEAU D'ACCUEIL
La première chose que voit l'internaute est ce grand bandeau pleine largeur ci-
dessus. Il s'agit d'une capture d'écran, mais il faut savoir que les images mises en
valeur dans ce bandeau ne sont pas toutes fixes. Il y a de courtes vidéos, des
images fixes ou encore du Stop Motion sur les lieux, savoir-faire et particularités
du patrimoine bisontin.
Ces médias regroupent plusieurs thèmes et le rythme est saccadé ce qui crée du
dynamisme et accroche le regard pour l'internaute qui consulte le site.
L'arrivée sur le site n'est pas surchargée par trop d'informations qui pourraient
faire fuir l'usager. Si ce dernier a une requête ou une interrogation, il peut
questionner la base de données du site textuellement ou oralement.
6
Lorsque l'internaute scroll, plus bas dans la page d'accueil, on retrouve un espace
dédié aux actualités, mais pas que... On peut également accéder à l'agenda et
aux derniers articles du "mag" écrits sur le Webzine territorial du Grand
Besançon et de la ville de Besançon, nommé "PLUS".
Les images et visuels ont pour objectifs d'illustrer et d'informer rapidement sur
le contenu proposé. Le format des images est : 480x250. Un format suffisant pour
que l'information soit lisible et compréhensible par tous.
À LA UNE
MISE EN VALEUR DE LA BIODIVERSITÉ
De la même manière que pour le haut de la page d'accueil, on retrouve une
nouvelle fois une image avec un format en pleine largeur. La construction de
cette première page est faite de manière à ce que l'usager soit constamment
captivé par le contenu. La page n'est pas monotone.
Ce bandeau met en valeur un aspect de la ville en particulier qui peut susciter la
curiosité et donner envie d'en savoir plus.
7
Encore plus bas dans la page d'accueil, on trouve des grands projets urbains de la
ville. Ces projets sont présentés à travers un carrousel de 4 projets avec des
images grands formats afin de mettre en valeur les travaux d'urbanisation de
Besançon.
On peut voir avec cette partie qu'un espace est spécifiquement dédié aux
médias. Il est possible de consulter le magazine "BVV" (Besançon Vote Ville) de
la ville, des images (petits formats) qui font le focus sur un thème ou même
encore une vidéo YouTube.
Le site métropolitain, "Grand Besançon" propose également la même
présentation, configuration de ces contenus en proposant un magazine
métropolitain, "PLUS" et des actualités en images de l'agglomération.
LES GRANDS PROJETS
EN IMAGES OU EN VIDÉOS
8
Il est de plus en plus fréquent de trouver en bas de page un encart pour les
réseaux sociaux. La capture d'écran ci-contre le montre. La ville de Besançon
propose à ses internautes de consulter les dernières publications publiées sur les
réseaux sociaux (Instagram, Twitter et Facebook). Il s'agit d'une opportunité pour
montrer et mettre en valeur des images.
En revanche, la présentation d'un format carré ne convient pas
à tous les réseaux sociaux notamment Facebook, où le visuel
est tronqué et il est nécessaire de cliquer sur le média en
question pour en savoir davantage.
NOUS SUIVRE
9
POSTS
Dans le cadre cette étude comparative, nous allons analyser la place de l'image
au sein des rubriques elles-mêmes et voir comment ces dernières illustrent les
propos et les articles.
Le site internet de la ville de Besançon contient 5 rubriques principales dans le
menu :
LA PLACE DE L'IMAGE :
DANS LES RUBRIQUES DU SITE
POUR DE DÉTAILS
Parmi les sites étudiés, il a été remarqué que les élus de la ville étaient mis en
avant sur internet. Sans doute pour leur donner plus de visibilité et de proximité
avec les habitants. C'est pourquoi chaque élu à sa photo portrait avec une ligne
de texte sur la fonction qu'il/elle occupe.
ONGLET "LA VILLE"
Cet onglet regroupe toutes les informations relatives à la vie municipale,
décisions et projets de la ville.
UN FORMAT IDÉAL
250 x 320
10
F CUS
Le site de Besançon a la particularité d'avoir une rubrique dédiée aux images sur
certaines thématiques : les animations, les associations, le cadre de vie, la culture,
l'environnement et le sport.
Les images sont rangées dans des albums en fonction d'un événement ou d'un
même sujet. Les vignettes de présentation sont au format 480 x 250.
Le site de Besançon accorde une grande place à l'image et aux contenus en
mettant un bandeau pleine largeur pour illustrer les propos écrits en dessous.
On retrouve cette configuration dans quasiment tout le site. L'internaute voit
rapidement le sujet de la page grâce à ces images grands formats.
11
Cette rubrique renvoie automatiquement l'internaute sur le site du Grand
Besançon. On peut le remarquer grâce au changement de couleur du site. Les
actualités liées à la métropole y sont développées.
La place de l'image est la même que pour la section précédente puisqu'il s'agit
encore une fois des portraits, mais cette fois-ci des élus de la métropole et
d'images en pleine largeur pour habiller les pages.
ONGLET "COMMUNAUTÉ URBAINE"
ONGLET "INFOS PRATIQUES"
Les informations dans cette rubrique concernent à la fois la ville et la métropole.
On peut les distinguer par un autre code couleur.
Les informations relatives à la ville et à la métropole (emplois, infos
pratiques...) sont de couleur mauve (#603F87).
La cohérence iconographique se maintient également dans cet onglet. Chaque
information pratique est illustrée par une image en pleine largeur de page. En
cas de nécessité de précision, des images en 480 x 250 sont utilisées.
CONTENUS
CIBLÉS
12
La rubrique des démarches est très importante car c'est ici que les habitants vont
pouvoir réaliser des actions et des demandes auprès de la ville et de la
métropole.
Dans le but de faciliter le quotidien des usagers, 4 demandes fréquemment
utilisées sont mises en valeur pour les rendre plus accessibles.
ONGLET "MES DÉMARCHES"
13
On retrouve à l'intérieur de ces démarches, une image d'illustration en
2000 x 700.
Pour les demandes et informations pratiques moins sollicitées, une image en
480 x 250 est proposée.
Les sites de la ville de Besançon et de la métropole du Grand Besançon ont mis à
disposition des usagers, une carte interactive. Cette carte permet de voir où se
situe un lieu.
ONGLET "CARTE INTERACTIVE"
14
Cependant, la carte n'est pas ergonomique, le temps de chargement
est relativement long puis elle ne s'accorde pas esthétiquement avec le
reste du site.
Mise en place d'une stratégie iconographique pour une collectivité territoriale
Mise en place d'une stratégie iconographique pour une collectivité territoriale
Mise en place d'une stratégie iconographique pour une collectivité territoriale
Mise en place d'une stratégie iconographique pour une collectivité territoriale
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Mise en place d'une stratégie iconographique pour une collectivité territoriale
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Mise en place d'une stratégie iconographique pour une collectivité territoriale

  • 1. MISE EN PLACE D'UNE STRATÉGIE ICONOGRAPHIQUE POUR UNE COLLECTIVITÉ TERRITORIALE ÉCRIT PAR CHARLOTTE COSTA N° ÉTUDIANT : 21801388 LP VEILLE, RÉDACTION, MÉDIATION SPÉCIALISÉES IUT "A" PAUL SABATIER - TOULOUSE III FÉVRIER 2021 - JUIN 2021 MAIRIE DE TOULOUSE TOULOUSE MÉTROPOLE DIRECTION DE LA COMMUNICATION Patrice Nin. Mairie de Toulouse
  • 2.
  • 3. Année universitaire 2020-2021 Mise en place d’une stratégie iconographique pour une collectivité territoriale Par Charlotte Costa N° étudiant 21801388 Sous le tutorat de Madame Frédérique Gaillard, Responsable de la photothèque du MUSÉUM de Toulouse IUT Paul Sabatier – Toulouse III Mémoire de Licence Professionnelle Veille, Rédaction & Médiation Spécialisées
  • 4. Remerciements Il n’a pas été facile pour un étudiant de trouver un stage en cette période de crise sanitaire que nous vivons actuellement. C’est la raison pour laquelle je remercie la Direction de la Communication de la mairie de Toulouse de m’avoir accueilli durant 4 mois. Je tiens à remercier tout particulièrement Madame Valérie Ferret, iconographe au sein du service Médias de la Direction de la Communication de la mairie de Toulouse. Elle m’a accordé sa confiance, attribué des missions valorisantes et m’a permis de me sentir utile durant ce stage. Madame Ferret a su mettre en valeur mes compétences et me donner confiance en moi. Je la remercie du fond du cœur pour sa gentillesse et sa bienveillance. Je tiens également à remercier Frédérique Gaillard, qui a supervisé mon stage et qui m’a donné de précieux conseils pour enrichir et m’accompagner dans la rédaction de ce mémoire. Merci à toute l’équipe de la Direction de la Communication, car chacun d’entre vous a pris le temps de partager un moment avec moi. Faire mon stage de cette licence professionnelle Veille, Rédaction et Médiation Spécialisées à la mairie de Toulouse a été un réel plaisir. J’ai pu développer et acquérir de nouvelles compétences grâce à la diversité des missions qui m’ont été confiées. Cette expérience m’a surtout confortée dans mon projet professionnel, j’éprouve une grande fierté et c’est un aboutissement de mon cursus universitaire.
  • 5. Résumé La Direction de la Communication de la mairie de Toulouse est le plus gros producteur d’images de la ville. Des milliers de reportages sont commandés chaque année pour illustrer les supports de communication papier et web. La collectivité doit s’adapter aux nouvelles méthodes de traitement de l’information et, plus particulièrement, des images. Il convient alors, de définir une stratégie iconographique fonctionnelle en mettant en place des actions concrètes et pérennes qui permettront de valoriser les informations à destination des usagers. L’objectif de ce mémoire est d’analyser les actions de communication concrètes mises en place du point de vue de l’iconographie par le service communication de la Ville de Toulouse. La problématique de mémoire est la suivante : Comment la Direction de la Communication de la mairie de Toulouse met-elle en place une stratégie iconographique permettant de valoriser les informations à destination des usagers ? Dans notre société actuelle, les usagers souhaitent avoir à leur disposition les informations en un clic. La présence des images contribue grandement à ce besoin car une image est par définition beaucoup plus visuelle et permet de faciliter la compréhension. Pour répondre à la problématique, nous déclinons différentes missions qui ont été réalisées durant le stage : étude comparative, questionnaire, versement des photographies vers les Archives Municipales, suivi de projet d’intégration d’un nouvel outil de gestion DAM. Nous allierons la pratique avec un appui théorique qui permettra de définir les enjeux de ces tâches et de comprendre comment elles s’intègrent dans la stratégie iconographique mise en place. De la transmission et la valorisation d’un patrimoine iconographique à la mise en valeur du rôle de l’image sur les sites internet, la collectivité de la Ville de Toulouse s’inscrit dans une démarche moderne et dynamique avec une volonté de s’adapter aux nouveaux modes de communication. Mots-clés Français Anglais Iconographie, image, communication visuelle, médias, Digital Asset Management, patrimoine iconographique, photographie Iconography, picture, communication, photography, photo, média, Digital Asset Management
  • 6. Sommaire INTRODUCTION............................................................................................................................................. 6 I. TRANSMETTRE ET VALORISER LE PATRIMOINE ICONOGRAPHIQUE..............................................................8 A. VERSEMENT D’UN FONDS D’IMAGE GRÂCE À LA COLLABORATION DES SERVICES................................................................8 B. TRAVAIL PRÉPARATOIRE POUR LA MIGRATION DES DONNÉES.......................................................................................15 C. INTÉGRATION D’UN NOUVEL OUTIL DAM PERMETTANT DE FAIRE ÉVOLUER LES PROCESSUS MÉTIERS..................................18 II. METTRE EN VALEUR LA PLACE DE L’IMAGE PAR LA REFONTE DES SITES INTERNET DE LA VILLE..................28 A. DÉFINIR UNE STRATÉGIE FONCTIONNELLE.................................................................................................................28 B. CRÉATION D’UNE CHARTE ICONOGRAPHIQUE............................................................................................................38 CONCLUSION............................................................................................................................................... 44 BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................ 47
  • 7. Introduction La direction de la communication de la mairie de Toulouse est un service mutualisé ville et métropole directement rattaché au cabinet du maire. Elle est découpée en 5 pôles : la direction, le pôle administratif, le service Médias, le service Territoire & Réseaux et le service des campagnes de communication, la DIRCOM reçoit, traite et diffuse l’information municipale et institutionnelle de la ville de Toulouse et de Toulouse Métropole à destination des habitants. Le service image de cette direction est le plus gros producteur d’images de la ville rose et de son agglomération. Depuis 1996, ces images servent à l’illustration de deux types de supports pour le service médias : le Web, qui rassemble les sites internet et les publications sur les réseaux sociaux numériques et le print, c’est-à-dire, le magazine d’information de la ville « À Toulouse » et celui de la métropole, le « TIM » mais aussi toutes les autres publications institutionnelles comme les guides usagers, les rapports d’activité ou encore des plaquettes d’information. Dans le cadre de la licence professionnelle Veille, Rédaction et Médiation Spécialisée, j’ai eu l’opportunité d’intégrer le service Médias de la Direction de la communication de la Mairie de Toulouse pour une durée de 16 semaines, du 15 février 2021 au 04 juin 2021, aux côtés de l’iconographe, Valérie Ferret. Cette expérience représentait pour moi l’occasion de découvrir la communication institutionnelle, au sein d’une collectivité territoriale, mais aussi de conforter mon projet professionnel personnel qui est de vouloir travailler dans la fonction publique. De plus, lors de mes deux premières études dans l’enseignement supérieur, le DUT Information-Communication Option Numérique m’a permis d'acquérir de nombreuses compétences que j’ai développées et mises en valeur dans ce stage. Tous les reportages photographiques sont traités en interne, au sein même de la collectivité qui emploie 4 photographes titulaires. Les images sont gérées par l’iconographe dans le service médias. Malheureusement, aujourd’hui, de nombreux 6
  • 8. dysfonctionnements perdurent et de nouveaux enjeux apparaissent. Premièrement, l’outil de gestion des ressources numériques est complètement obsolète et nécessite d’être changé par une solution plus moderne répondant aux nombreux besoins de la collectivité. Ce projet prend beaucoup de temps à se mettre en place et requiert une préparation colossale dont le versement d’une grande partie du fonds photographique actuel aux Archives Municipales de Toulouse. Il s’agit d’une étape préparatoire vitale pour la mémoire collective de la ville. De plus, le projet de la refonte intégrale des sites institutionnels ville et métropole remet en question la place de l’image sur le web. Bien que les missions qui m’ont été confiées durant ce stage furent diverses, j’ai essentiellement contribué au traitement du fonds photographique existant ainsi qu’à la production de documents indicatifs dans l’objectif de mettre en place une stratégie fonctionnelle en matière d’utilisation des photos. C’est donc tout naturellement que j’ai décidé d’axer ma réflexion autour de ce sujet. En considérant toutes les actions menées par la Direction de la communication et les paramètres relatifs à la gestion et aux usages des images qui nécessitent une révision globale, il s’agit de se demander : “comment la direction de la communication de la Mairie de Toulouse met-elle en place une stratégie iconographique permettant de valoriser les informations à destination des usagers ?”. Dans une première partie, il s’agira d’analyser l’ensemble des enjeux actuels et venir sur le traitement documentaire de fonds photographique en intégrant un projet nécessitant de multiples acteurs. Et dans une deuxième partie, d’étudier l’offre iconographique présente dans d’autres collectivités françaises dans le but de produire un guide répondant spécifiquement aux besoins de la ville de Toulouse. 7
  • 9. I. Transmettre et valoriser le patrimoine iconographique A. Versement d’un fonds d’image grâce à la collaboration des services 1. Appréhender la migration technique a) L’outil existant : Phraséanet Comme énoncé précédemment, en introduction, les reportages photographiques sont conservés sur un outil de gestion de ressources numérique ou Digital Asset Management, appelé “Phraseanet”. Il s’agit d’une solution Open Source1 , c’est-à-dire « un logiciel libre qui est fourni avec son code source et dont l’utilisation l'étude, la modification et la diffusion des versions modifiées sont autorisées" selon l’APRIL (Association pour la promotion et la recherche en informatique libre). Cette solution de gestion documentaire propose de nombreuses fonctionnalités. Il est d’abord possible d’ajouter des documents, des médias via une “interface d’Upload2 ” et ce, depuis un navigateur web. Une fois les documents importés dans la base, ces derniers sont très modulables. On peut les classer dans des collections pour les traiter. Pour ce traitement, il est possible d’ajouter des documents à un panier pour former un reportage photo constitué de plusieurs photographies. Cela va en effet permettre de pouvoir indexer toutes les images d’un même reportage en même temps, c’est ce qu’on appelle, l’indexation par lots. Le documentaliste chargé du traitement de ces reportages est le garant d’une bonne indexation. C’est grâce à ce travail que les usagers pourront par la suite retrouver les documents de manière pertinente et efficace. 1 TEXIER, Bruno. L’open source, solution gagnante. Archimag [en ligne], 2014 [consulté le 03 avril 2021]. Disponible sur https://www.archimag.com/demat-cloud/2014/10/21/open-source-solution-gagnante 2 Produit | Phraseanet - Open Source Digital Asset Management software 8
  • 10. La version actuelle de Phraseanet utilisée par le service Médias de la Direction de la Communication est la version 3.1.15. Il s’agit d’une version qui est désormais obsolète et qui ne répond plus aux besoins de la collectivité. Le problème majeur que rencontre ici le service vient du retard des mises à jour de l'outil. Cela a induit une impossibilité à pouvoir archiver les reportages. La principale cause de ce problème est liée à l’arrêt définitif du plug-in (extension web) Adobe Flash Player3 . Depuis le 30 décembre 2020, Adobe ne prend plus en charge l’extension et par conséquent l’exécution des contenus Flash Player intégrés et nécessaires au bon fonctionnement de l’outil de gestion. La question du stockage est également à prendre en compte dans l’obsolescence de Phraseanet. Il était plus que primordial de verser une grande partie du fonds photographique aux Archives Municipales de la Ville de Toulouse avant de provoquer une saturation de l’espace de stockage. Afin d’effectuer ce versement, il convenait de faire un état des lieux des collections existantes et de déterminer quelles collections devaient être versées. b) Le fonds documentaire existant Les différents reportages de la photothèque de la mairie de Toulouse sont classés en « collections ». De cette manière, les documents sont rangés et cela permet en théorie d’effectuer des recherches pertinentes. Il existe deux types de collection : ● La collection « principale », qui regroupe les reportages des lieux dits « emblématiques » de la ville à savoir par exemple, la Place du Capitole ou encore la Garonne. 3 Page d'informations générales sur la fin de vie d'Adobe Flash Player https://www.adobe.com/fr/products/flashplayer/end-of-life.html 9
  • 11. ● La collection « Cabinet du Maire » qui rassemble les reportages concernant les activités du maire selon les mandats électoraux. On crée une nouvelle collection du maire à chaque élection municipale. Il a été acté avec les Archives Municipales de Toulouse, le versement des collections suivantes : ● “Collection Cabinet du Maire 2” (CMN2) qui regroupe le premier mandat de Philippe Douste-Blazy et la reprise de ce même mandat par Jean-Luc Moudenc lorsque Monsieur Douste-Blazy est nommé Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille sous la présidence de Jacques Chirac. Cette collection contient un total de 1000 reportages (14 000 images) mélangeant les supports argentiques numérisés et les fichiers natifs numériques. ● “Collection Cabinet du Maire 3” (CMN3) : il s’agit du mandat de Pierre Cohen, maire de Toulouse, de 2008 à 2014. Cette collection comprend 460 reportages (8647 images) uniquement en natif numérique. ● “Collection travaux” qui est une collection alimentée de 1996 à 2002 regroupant des reportages d’équipements municipaux en travaux. Elle comporte 140 reportages (679 images) à la fois en argentique numérisé et en natif numérique. ● “Collection principale” qui est la collection la plus importante de toute car elle regroupe tous les reportages qui ne relèvent pas de l’activité du maire. Cette collection a un total de 5514 reportages (75 901 images) en argentique numérisé et natif numérique. c) Trier et élaborer des critères de sélection Dans un premier temps, il a été convenu avec le chef du service iconothèque et numérisation aux Archives Municipales de Toulouse que seuls les reportages postérieurs 10
  • 12. à l’année 2000 allaient être extraits de Phraseanet et uniquement les reportages numériques. En effet, les reportages argentiques numérisés ont déjà été versés au préalable, il y a quelques années. Quant aux reportages antérieurs à 2000, un processus rétrospectif spécifique sera géré en amont. Il est possible que plusieurs reportages soient cotés dans la base des Archives. Il n’y aurait alors pas besoin dans ce cas de créer une nouvelle cote, mais de reprendre celle qui existe déjà et de renommer les images. Avant d’effectuer le travail de versement, il convient de trier les reportages à verser et ceux à jeter en élaborant des critères de sélection. De nombreux reportages photographiques ne contiennent pas d’images ou de légendes. Le travail documentaire réalisé lors de l’import de ces premiers reportages comportait donc des anomalies dans l’indexation et l’intégration des reportages qu’il faut désormais corriger. Chaque reportage doit donc faire l’objet d’un traitement individuel. L’outil de gestion Phraseanet donne la possibilité de mettre une image en couverture du reportage pour mettre en avant une photographie plus qu’une autre. En revanche, cette image ne peut pas s’exporter. Il y a bien un reportage avec une notice bibliographique mais ce reportage ne peut pas être exporté hors de la base car il ne contient pas d’images ni de légendes. Aucun élément ne permet de comprendre le contexte et le sujet du reportage. Il n’y a alors pas d’autres choix que de les supprimer. Il s’agit d’une problématique abordée par de nombreux archivistes en France dont Mélanie Rebours et Stéphanie Roussel, conservatrices du patrimoine au Service Interministériel des Archives de France qui ont écrit un article4 à ce sujet, Vers une révision des critères de sélection des archives contemporaines : point d’étape du groupe de travail « évaluation et sélection des archives ». 4 Rebours Mélanie, Roussel Stéphanie. Vers une révision des critères de sélection des archives contemporaines : point d’étape du groupe de travail « évaluation et sélection des archives ». In : La Gazette des archives, n°227, 2012-3. Nouveaux usages, nouveaux usagers : quels contenus, quels services allons- nous offrir ? pp. 73-80. Disponible sur https://doi.org/10.3406/gazar.2012.4964. [Consulté le 10/04/2021]. 11
  • 13. Les deux auteures ont remarqué une « masse des archives produites par les administrations et [...] l’impossibilité patente d’une conservation intégrale ». On assiste au même constat pour le Service Médias de la Direction de la Communication de la Ville de Toulouse. Les reportages photos sont stockés sur la base de données depuis 1996 et surtout inexploités depuis tout ce temps. La suppression de certains reportages s’est alors faite pour ceux ne contenant pas d’images, peu légendés ou de mauvaise qualité. De cette façon, seuls les reportages ayant une réelle valeur historique et patrimoniale sont extraits et versés aux Archives Municipales. De plus, il faut savoir que les premiers versements photographiques du service Communication aux archives datent de 2002. Cela représente 14 000 reportages photographiques qui ont été traités et qui sont consultables sur la base de données et 10 000 d’entre eux qui ont été partiellement numérisés (planches contact, images individuelles). d) Stockage des données sur un serveur commun Une fois la sélection faite, le travail de saisie et de traitement des reportages commence. Le service des Archives Municipales fournit des consignes et un tableur Excel5 afin de renseigner précisément les données. Tout d’abord, il y a le nouveau numéro et nouvelle cote du reportage qui vont servir à l’identifier dans la base des archives. La référence du reportage dans la base Phraséa est également à reporter. Ensuite, on retrouve les champs classiques présents dans une notice bibliographique : le titre, l’analyse contenant le lieu, la date, la description du reportage et le nombre de clichés qu’il contient. On trouve également le nom du photographe qui a réalisé le reportage, la notice originale présente dans la base actuelle. Cette dernière est souvent incomplète et nécessite d’être enrichie. Lors du 5 Cf : annexe I 12
  • 14. traitement des reportages, certaines cases sont communes à tous les reportages. C’est le cas notamment pour le support numérique, l’état du reportage qui est bon, la couleur ou encore les dates en années lorsque la même année est traitée. Les versements se font par lots de 200 afin de laisser le temps aux agents des archives municipales de vérifier et valider le travail réalisé. Les images extraites des reportages sont déposées sur un serveur commun interne à la collectivité. Après validation de la bonne réception des reportages par les Archives Municipales de Toulouse, les reportages de la base Phraséa peuvent être supprimés définitivement. Cette mission fait partie du travail préparatoire au futur changement d’outil de gestion des ressources iconographiques, il est donc indispensable. 2. Rendre visible aux usagers la mémoire collective a) Affiner la description des notices bibliographiques « L’archiviste est le gardien de la mémoire6 ». Comme écrit précédemment, de nombreux reportages archivés dans Phraséanet comportent des anomalies et sont incomplets voire vides… C’est un paradoxe car une des missions essentielles de l’archiviste consiste en la bonne conservation des documents, il faut que ces derniers soient complets et correctement indexés avec les mots-clés adéquats et correspondants au sujet du reportage. C’est donc un travail de grande envergure à réaliser avant de verser tous ces reportages aux Archives Municipales. Patrick Gros, responsable de projet à l’IRISA7 et auteur de l’article « Description et indexation automatiques des documents multimédias : 6 Métier d’archiviste. Onisep. [En ligne] [consulté le 11/03/2021] Disponible sur https://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Metier/Metiers/archiviste 7 Institut de Recherche en Informatique et Systèmes Aléatoires 13
  • 15. du fantasme à la réalité8 » écrit « les photos sont la plupart du temps stockées sans annotations et que toute recherche ou navigation autre que chronologique n’est pas possible ». Les reportages archivés sont classés selon une référence unique mais qu’il est nécessaire de connaître par cœur pour retrouver un reportage en particulier sans devoir parcourir les nombreuses pages. Le moteur de recherche n’est pas assez efficace pour pouvoir effectuer une recherche plein texte en langage naturel assez pertinente. La seule solution pour obtenir des réponses correctes est de taper le bon mot-clé entre guillemets et peut-être qu’un résultat apparaîtra. C’est la raison pour laquelle il est primordial d’effectuer de manière précise ce travail d’indexation. L’archiviste a un devoir de mémoire auprès de l’organisme dans lequel il travaille. C’est le travail qui a été réalisé sur une grande partie des reportages. Il a fallu chercher les informations manquantes sur internet et les rajouter sur les notices bibliographiques afin de les affiner. b) Valoriser les informations essentielles des reportages L’objectif premier de ce travail est de verser une partie conséquente du fonds photographique aux Archives Municipales, tout y apportant des éléments nouveaux et utiles à la compréhension du contexte des reportages. Une fois les reportages versés, le service des Archives Municipales prend le relai pour les importer dans leur propre base, Avenio et les mettre à disposition des usagers externes. C’est donc en amont, dans le service communication que la valorisation de ces reportages s’effectue, un travail méticuleux débute alors. Parfois, la simple lecture de la légende dans la notice bibliographique ne permet pas de comprendre le sujet dans sa 8 Gros Patrick. Description et indexation automatique des documents multimédias : du fantasme à la réalité. In : A.D.B.S « Documentaliste-Sciences de l’Information », 2005/6 (Vol. 42), p. 383-391. [Consulté le 12/04/2021] Disponible sur https://doi.org/10.3917/docsi.426.0383 14
  • 16. globalité, dans quel cadre il se situe. Il faut donc réaliser des recherches sur internet avec les principaux mots-clés, personnalités sur les photographies ou encore le lieu. Selon les reportages, les informations peuvent être plus difficiles que d’autres à trouver car dans le début des années 2000, les informations ne circulaient pas de la même manière qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas autant de moyens de diffusion, il s’agissait à peine de l’émergence des réseaux sociaux numériques tels que Facebook et Twitter. C’est avec l’aide d’articles de presse écrits sur le site internet de La Dépêche du Midi qu’il a été possible de retrouver des informations manquantes comme le lieu et la date exacte ou encore tous les acteurs ainsi que leurs qualités présentes dans le sujet du reportage. Il y a également une mission de relecture afin de garantir la bonne construction syntaxique de la légende, veiller à ce qu’il n’y ait pas de faute et que tous les noms propres soient bien orthographiés pour ne pas complexifier le processus de recherche par les usagers. B. Travail préparatoire pour la migration des données 1. Reprise des données encapsulées Dans le cadre du changement de l’outil de gestion des reportages photos et des vidéos, un travail préparatoire en amont doit être réalisé afin d’élaborer un périmètre précis des besoins. Ce travail passe par le traitement des reportages dans la base existante mais aussi par le dialogue avec des interlocuteurs de la société française Keepeek, qui va déployer la nouvelle solution de Digital Asset Management. Plusieurs échanges avec une documentaliste spécialisée de la société rennaise ont permis de réfléchir concrètement aux besoins pour la nouvelle base, d’anticiper les changements dans la façon de traiter les reportages à l’avenir ainsi que les processus métiers. 15
  • 17. La première étape de ce travail est d’élaborer un plan de classement9 qui correspond parfaitement aux thématiques traitées dans les reportages. En effet, le futur outil déployé est très intuitif et compte parmi ses fonctionnalités la possibilité de glisser / déposer les reportages dans la ou les catégories qui correspondent. De cette manière, les photos sont plus facilement identifiables par les usagers. Ce document a été entièrement créé car il s’avère qu’il est inexistant sur la solution actuelle, Phraséa. Grâce aux ateliers préparatoires avec la société Keepeek, le plan de classement s’est affiné au fur et à mesure afin qu’il puisse répondre à un maximum de besoins. Pour que la recherche soit complètement efficiente, il est nécessaire d’affiner les critères. C’est la raison pour laquelle le plan de classement doit être accompagné d’un thésaurus. Une liste, un répertoire de termes, de mots-clés hiérarchisés permettant de classer et indexer du contenu documentaire. Les mots-clés de la base existante ont pu être extraits ce qui va permettre de les insérer dans le nouvel outil et compléter avec ceux qu’ils manquent. Toujours dans cette démarche de préparation à la mise en place de la solution Keepeek, une nouvelle notice bibliographique10 est pensée. Cette dernière doit répondre à des champs précis et pertinents pour les types de recherches exercées dans le service communication. La notice pour Keepeek intègre plusieurs champs renseignant notamment une description générale, une description détaillée mais aussi concernant la gestion des droits d’accès et d’exploitation. Cette dernière catégorie n’existe pas actuellement pour Phraséa. 9 Cf : annexe IV 10 Cf : annexe V 16
  • 18. 2. Gestion des droits d’accès et d’exploitation La photothèque est interne à la direction de la communication. Un certain nombre de personnes ont accès à la base, ce qui peut être problématique lorsqu’on parle de gestion des droits d’accès et d’exploitation des images. La personne garante de la gestion des images est l’iconographe. Elle seule connaît bien son fonds et les images qu’il est possible d’utiliser, ou non. Dans le cadre du changement de l’outil de gestion, de nouveaux accès vont être créés, uniquement pour les personnes susceptibles d’avoir besoin d’images. De plus, il sera désormais possible de restreindre la visibilité de certaines images en fonction des profils utilisateurs11 (super-administrateur, administrateur, contributeur ou visiteur). Le super-administrateur est le responsable de la photothèque ce qui correspond à l’iconographe, les administrateurs sont des agents qui utilisent la photothèque du service,les contributeurs sont des agents de la collectivité, externes au service de la communication et les visiteurs sont également des agents qui peuvent uniquement consulter la base. Pour les deux dernières catégories, il est difficile de prédire si la direction de la communication aura besoin d’ouvrir sa base aux autres services. Cependant, cette fonctionnalité existe sur le nouvel outil de gestion des contenus numériques, Keepeek. Par ailleurs, le service fait face à des dysfonctionnements au niveau des droits à l’image des personnes représentées sur les photos présentes sur le site internet. L’outil existant, Phraséanet ne prend pas en charge les autorisations et les contrats. C’est un véritable problème qui sera résolu lors de l’installation de nouvel outil qui émettra une alerte automatique lors de l’expiration des droits. 11 https://www.keepeek.com/digital-asset-management-gestion-droits-medias/? utm_plz_email_id=60813627e317a74f66b8f8c0&cid=60706047d59cbc69227c4f37 17
  • 19. C. Intégration d’un nouvel outil DAM permettant de faire évoluer les processus métiers 1. De nouvelles méthodes en termes de traitement de l’information a) Le DAM, la solution de gestion des médias Les DAM ou plus communément appelé Digital Asset Management sont des solutions logicielles informatiques de gestion des ressources et des contenus multimédias12 . Face au développement massif de la communication visuelle, de nouveaux besoins surgissent. Parmi eux, la nécessité de traiter des grands volumes d’images et de vidéos. C’est dans ce cadre que des organismes privés ou publics décident de se doter d’un DAM, afin de stocker, traiter, diffuser et valoriser leurs fonds. Il fait partie des solutions logicielles de gestion des contenus d’entreprises (ECM), au même titre que les solutions de GED13 et de CMS14 . Il existe des dizaines d’éditeurs, qui proposent des solutions avec plus ou moins des fonctionnalités différentes. Selon l’enquête menée par Archimag réalisée début 2020 sur le DAM et ses usages, “63% des organisations ne sont pas encore équipées de solution de DAM”. Pourtant, les besoins, eux, sont bien réels et les attentes vis-à-vis du DAM sont tout à fait envisageables et réalisables. Toujours selon la même enquête, 98% des organisations attendent un moteur de recherche efficace, 89% de puissantes capacités d’indexation ou encore 75% une gestion fine des droits d’auteur. La plupart des outils répondent à ces critères, mais le travail en amont réalisé dans la base se doit d’être précis. 12 Archimag. « Le DAM, une solution essentielle pour soigner son image » [e-book]. Archimag.com, 11/04/2019 [consulté le 23/03/2021]. URL Le Dam, une solution essentielle pour soigner son image | Archimag 13 Gestion Électronique des Documents 14 Content Management System 18
  • 20. Une des grandes qualités du DAM est que bien souvent, l’interface est ergonomique et simple à utiliser. Certaines tâches chronophages peuvent être automatisées afin de réduire le temps de travail. C’est le cas notamment lors de l’indexation des photos, vidéos ou autres ressources multimédias. Certains champs se remplissent automatiquement et les métadonnées s’intègrent via des systèmes, c’est un gain de temps. De plus, les collaborateurs peuvent travailler ensemble via des workflows. Les DAM sont des outils très modulables qui permettent d’intégrer facilement d’autres logiciels externes. Par exemple, il est possible de faire des liaisons avec la suite bureautique Office ou Adobe afin que les graphistes puissent travailler en temps réel et sans perdre de temps. Les éditeurs de DAM proposent de plus en plus de fonctionnalités concernant la gestion des droits. Certaines solutions permettent de gérer ainsi que de définir une date de fin pour l’exploitation d’un média ou encore la possibilité d’associer une autorisation de droit à l’image à un reportage avec une alerte à l’approche de l’expiration des droits. L’iconographie devient patrimoniale et le DAM est la solution pour mettre en valeur un fonds photographique tout en respectant le droit et les données des usagers grâce au RGPD15 . Caroline Maufroid, iconographe au service des usagers de la Direction des ressources et de l’information scientifique de Sciences Po s’est équipée d’une solution de gestion des contenus multimédias et le constat est sans appel. “Cette base permet d’assurer un archivage sécurisé et le suivi des droits des médias [...] l’enjeu était évidemment de mettre au point des bonnes pratiques”16 . 15 Règlement Général à la Protection des Données 16 Maufroid Caroline. « Une iconographe à la bibliothèque de Sciences Po : entre gestion des droits, Dam et valorisation ». In : Archimag.com [en ligne] 21/05/2019 [consulté le 18/03/2021] URL Une iconographe à la bibliothèque de Sciences Po : entre gestion des droits, Dam et valorisation | Archimag 19
  • 21. b) Le nouvel outil à intégrer : Keepeek La solution de Digital Asset Management qui va être installée au sein de la Direction de la Communication est Keepeek17 . La société française qui porte le même nom a été créée en 2008 avec pour objectif de s’implanter sur le marché très concurrentiel des DAM. Aujourd’hui, l’entreprise rennaise propose d’autres solutions logicielles comme la gestion de photos des produits afin de les intégrer dans un système d’information traitant la gestion des informations de produits (PIM) pour le commerce notamment. Keepeek peut également se charger de l’identité de marque d’une organisation grâce à la mise en place d’un Brand Center. Une plateforme numérique regroupant les chartes, logos et bonnes pratiques internes à une entreprise accessible à tous les collaborateurs. Quant à l’offre DAM, elle se veut être complète et comporte de nombreuses fonctionnalités. Une interface intuitive et ergonomique. Le traitement des images simplifié grâce à la possibilité d’importer les médias en les glissant/déposant dans la base. Les recherches plein texte ainsi qu’un thésaurus répondant aux besoins permettent de trouver une image facilement sans avoir de bruit ou de silence documentaire. A une condition, que l’indexation soit également fine. La solution de DAM de Keepeek permet d’avoir une bonne gestion des droits des médias contenus dans la base : droit d’auteur, droit à l’image, alertes automatiques lors de l’expiration des droits… Cet outil est un réel écosystème car il s’efforce de prendre en charge tous les besoins d’un organisme (public ou privé). Au-delà d’une utilisation basique de la base de données, il est possible d’ajouter des plugins tels que les suites Microsoft ou Adobe pour un travail collaboratif. Plusieurs portails peuvent être créés pour différents accès : grand public, interne, externe et l’outil fonctionne à la fois sur un environnement informatique IOS (Apple), Android (Google) et PC (Microsoft). 17 Solutions de Digital Asset Management | Keepeek 20
  • 22. A ce jour, Keepeek compte une cinquantaine de collaborateurs, 2 agences physiques et un peu plus de 350 clients actifs. Leur écoute et leur accompagnement auprès des clients est reconnu et font d’eux le leader français du DAM depuis 2016. c) Des fonctionnalités collaboratives et participatives Les fonctionnalités collaboratives et participatives sont devenues essentielles dans une solution de Digital Asset Management. D’autant plus avec la crise sanitaire que nous traversons. Échanger et partager des informations avec ses collègues, son équipe, est vital et renforce la cohésion de groupe. L’outil prochainement installé au sein de la Direction de la Communication, Keepeek possède de nombreuses fonctionnalités collaboratives qui se montreront très utiles. Il y a les workflows qui permettent de travailler virtuellement en groupe, de traiter des tâches collectivement. Il s’agit d’un gain de temps et de productivité pour tous les collaborateurs. De plus, il est possible d’échanger et de partager les médias, créer des paniers et des sélections via le DAM. Cela favorise la créativité et l'émergence d’idées pour l’utilisation des contenus, pour les réseaux sociaux par exemple. De plus, les photographes internes à la collectivité vont pouvoir importer directement dans l’outil les photographies et procéder à une pré-indexation des reportages. Le travail collaboratif au niveau des images est inexistant actuellement. Toutes ces nouvelles fonctionnalités vont engendrer de nouveaux processus dans les méthodes de travail. Il est nécessaire d’anticiper et de prévoir une conduite au changement afin de former les agents concernés et pérenniser les nouvelles méthodes. 21
  • 23. d) Le rôle de l’intelligence artificielle dans le DAM Le recours à l’utilisation de l’intelligence artificielle est de plus en plus courant afin d’automatiser différents types de processus. En effet, l’IA18 consiste à mettre en œuvre des techniques permettant aux machines de reproduire une forme d’intelligence réelle. Il faut savoir que l’IA fonctionne de pair avec le Machine Learning. Il s’agit de la technologie qui stocke et permet de reproduire un comportement avec des algorithmes qui auto-apprennent via l’alimentation de grandes sources d’information. Le Machine Learning traite des données quantitatives et structurées, des valeurs numériques. Contrairement au Deep Learning19 , qui est lui aussi un type d’intelligence artificielle dérivé du Machine Learning mais qui traite des données non structurées comme du texte ou des images. L’intelligence artificielle est un enjeu majeur pour les Digital Asset Management. Le marché est incontestablement très disputé et des fonctionnalités d’automatisation de l’indexation sont recherchées par les clients, “l’indexation est le nerf de la guerre”20 . La gestion d’un grand volume de médias requiert proportionnellement beaucoup de temps pour les indexer, c’est une activité très chronophage. Quelques algorithmes traitent et génèrent automatiquement des mots-clés (auto-keywording) mais ont également la capacité de détecter et reconnaître des visages, dans un objectif de gestion des droits ou de géolocaliser des lieux. Certains éditeurs de DAM et géants du web s’intéressent et commencent à utiliser l’IA dans leurs solutions de gestion des contenus médias. Amazon, leader de l’e- commerce mondial à développé une interface de programmation (API), Rekognition21 permettant de reconnaître et d’identifier des objets et des visages grâce au Deep Learning. 18 Définition | Intelligence artificielle - IA | Futura Tech (futura-sciences.com) 19 Définition | Deep Learning - Apprentissage profond | Futura Tech (futura-sciences.com) 20 Archimag. « Le DAM, une solution essentielle pour soigner son image » [e-book]. Archimag.com, 11/04/2019 [consulté le 23/03/2021]. URL Le Dam, une solution essentielle pour soigner son image | Archimag 21 API de reconnaissance des visages | Amazon Rekognition 22
  • 24. Du côté des éditeurs, les Français Nuxeo et Orkis se servent de l’IA et intègrent des fonctionnalités d’automatisation22 dans leurs solutions de Digital Asset Management. Nuxeo entraîne ses algorithmes à reconnaître différents modèles de véhicules, paires de chaussures ou cosmétiques figurant dans des images ou vidéos afin de contrôler l’utilisation des images et de s’assurer de la conformité avec la protection des images. Orkis, de son côté, se sert de l’intelligence artificielle depuis 2011 et a son propre laboratoire de recherche et de développement (R&D). L’objectif principal étant de réussir à automatiser les tâches d’indexation à l’aide de deux axes de recherche : le premier est le sous-titrage automatisé du son et des vidéos et le second la détection des visages dans les images fixes et animées. L’intelligence artificielle est une révolution technologique à l'ère du numérique actuelle et facilite de nombreux processus répétitifs et chronophages dans le domaine professionnel de la gestion et le traitement d’informations. 2. Evolution du fonctionnement du service photo a) Mise en place d’un questionnaire À la suite de ces futurs changements en interne et grâce au nouvel outil de gestion de la photothèque, Keepeek, il est pertinent d’anticiper les nouvelles méthodes de travail au sein du service. A ce jour, en termes de moyen humain, seule l’iconographe s’occupe du traitement documentaire des photographies. Les photographes déposent les reportages sur un serveur et leur travail s’arrête là. Avec le nouvel outil, les photographes pourront directement déposer les images et procéder à un editing et une pré-indexation qui pourra être validée par l’iconographe. 22 Dutheil Christophe. « L’ia va à dam ». In : Archimag, avril 2020, n°333, p.24-25. [consulté le 27/04/2021]. 23
  • 25. Le service est dans une démarche de transition et de changements à différents niveaux. C’est l’occasion de comparer et sonder d’autres collectivités en France afin d’évaluer leurs pratiques professionnelles. C’est pour ces multiples raisons qu’un questionnaire à destination de 5 collectivités a été réalisé : ● Besançon ● Limoges ● Lyon ● Marseille ● Nantes b) Objectifs & enjeux du questionnaire Ce questionnaire23 a essentiellement trois objectifs précis. Le premier est d’étudier le fonctionnement administratif, technique et humain des photothèques. En effet, la documentation numérique est un des domaines métier qui a le plus évolué au cours de ces dernières décennies. Les pratiques et outils peuvent être rapidement obsolètes si les mises à jour ne sont pas faites. Cela fait partie des missions du gestionnaire de l'information numérique de se tenir au courant des actualités de son domaine, de mettre en place un plan de veille. Le second objectif rejoint le premier puisqu'il consiste en l’analyse des méthodes de traitement documentaire des images. C'est-à-dire savoir quels outils de gestion les autres collectivités utilisent, selon quels usages les images sont-t-elles diffusées. Bien que 23 Cf : annexe II rapport d’étude p. 58 24
  • 26. les collectivités entre elles ne soient pas concurrentes, l’intérêt n’en reste pas moindre. Au contraire, cela peut être une source d’inspiration. Le troisième et dernier objectif est qu’à l’issue de ce questionnaire et d’une réflexion aboutie, la rédaction d’un guide des bonnes pratiques en matière de gestion des ressources iconographiques pourra être utile. Keepeek va bouleverser les méthodes de travail collaboratives. Les utilisateurs qui auront accès à la photothèque pourront l’utiliser correctement. c) Analyse des résultats Seulement 3 villes sur 5 initialement prévues ont répondu au questionnaire portant sur le fonctionnement de leur service photo : Besançon, Limoges et Nantes. Les villes de Lyon et Marseille ont été impossibles à joindre, même après de multiples relances. L’analyse des réponses se fera uniquement sur celles ayant accepté de répondre. Bien que la taille des villes étudiées soient différentes (moyennes et grandes villes), on remarque tout de même de nombreuses similitudes dans la gestion des contenus iconographiques. Toutes les communes fonctionnent avec des reportages, principalement pour illustrer les magazines d’informations et animer les comptes des réseaux sociaux. Les sujets sont très variés et couvrent l’entièreté de l’actualité et la vie municipale. De plus, toutes les images sont faites par des photographes, en interne, qui sont parfois accompagnés de pigistes. Le recours à l’utilisation de banques d’images du type AdobeStock peut s’avérer utile lorsqu’il est nécessaire d’utiliser des photos d’illustration génériques ou des photos de groupes, cela enlève de nombreux problèmes de gestion des droits. Toutes les villes possèdent un compte qui est plus ou moins utilisé en fonction des besoins. Les trois collectivités sont équipées de solution de Digital Asset Management afin d’assurer le traitement documentaire des photographies. La ville de Nantes utilise 25
  • 27. Fotostation depuis une quinzaine d'années et en est satisfaite. Des mises à jour sont souvent faites, et à l’avenir, la base va être ouverte à un certain nombre d’agents en interne. Dans le but de valoriser la ville de Nantes, un projet de mise en place de front- office va être déployé afin que tout le monde puisse avoir accès à quelques photos présélectionnées. Deux iconographes s’occupent de la gestion de la photothèque de la réception à l’archivage. La ville de Besançon possède Keepeek, la même solution qui va être installée à la direction de la communication de Toulouse. Contrairement à Nantes, il n’y a pas une personne spécifiquement dédiée qui est chargée des images. Ce sont les photographes eux-mêmes qui déposent, traitent et archivent leurs reportages, le directeur adjoint de la direction de la communication traite les images des pigistes et les webmasters sont en renfort sur la partie technique. Limoges dispose actuellement d’un outil vieillissant et obsolète. La collectivité est équipée de la solution Orphea, solution rachetée par l’entreprise Oodrive en 2018. Mais les mises à jour ne sont plus faites et un changement d’outil va être opéré dans les mois à venir avec la solution Ajaris de l’éditeur français Orkis. Il s’agit d’une ville moyenne et en termes de moyens humains, seule une photothécaire s’occupe de la base de données. Les reportages sont faits par deux photographes en interne. Les trois bases sont fermées et réservées à un usage interne à la collectivité. Cependant, Nantes et Besançon mènent une réflexion autour d’un front-office, un portail visiteur qui permettrait à tous les usagers d’avoir accès à une sélection d’images. De plus, aucune collectivité ne possède de charte iconographique ou de document relevant les bonnes pratiques photographiques. Il s’agit d’un véritable atout pour la ville de Toulouse qui est en plein processus de création de sa charte iconographique. 26
  • 28. d) Conclusion de l’enquête En conclusion, ce questionnaire a permis de voir comment est-ce que les autres villes en France travaillent leur communication visuelle. Il est fort intéressant de constater que les méthodes de travail sont similaires. Les collectivités ont toutes le même objectif qui est d’informer les usagers avec des images représentatives de la ville. Traités en thématiques, les reportages illustrent à la fois les supports numériques et papiers. Les réponses récoltées sont précieuses pour la ville de Toulouse. Actuellement, le projet de refonte des sites internet ainsi que le changement d’outil de gestion des médias permettent de repenser la façon dont les images sont stockées, gérées et diffusées. La documentation est un domaine métier en constante évolution au cours de ces dernières années. Le numérique est en plein essor et les usages se multiplient. Des outils se développent et de nouveaux besoins émergent. Internet et les nouveaux formats sur les réseaux sociaux ont largement contribué à l’utilisation massive d’images. La mise en place d’une veille est nécessaire pour se tenir au courant et garder les bonnes pratiques documentaires. Ce questionnaire n’est pas suffisant à lui tout seul pour analyser la place des images sur les sites institutionnels. Les mêmes villes : Besançon, Limoges, Lyon, Marseille et Nantes ont été choisies pour être l’objet d’une analyse comparative, un benchmark comprenant différents critères. A l’issue de cette étude, des éléments pertinents permettent de produire un document rassemblant l’intégralité des bonnes pratiques pour l’utilisation des photographies. 27
  • 29. II. Mettre en valeur la place de l’image par la refonte des sites internet de la ville A. Définir une stratégie fonctionnelle 1. Analyser la diversité des utilisations des images sur les sites institutionnels a) Création d’un benchmark fonctionnel L’utilisation d’images et de photographies est de nos jours un axe majeur à prendre en compte dans la mise en place d’une stratégie de communication numérique. De nombreux sites internet institutionnels français ont recours à cette utilisation afin de mettre à disposition facilement et rapidement les informations pour les usagers. Les sites internet de toulouse.fr et toulouse-metropole.fr vont connaître une refonte intégrale, à la fois technique et éditoriale. C’est une opportunité pour le service communication et, plus particulièrement, le service photo car cela va permettre de mettre en place de nouvelles actions cohérentes dans l’utilisation des photographies. En effet, le site actuel de la ville de Toulouse est vieillissant autant techniquement qu’esthétiquement. 28
  • 30. Figure 1: Page d'accueil du site internet https://www.toulouse.fr version bureau L’illustration ci-dessus montre la page d’accueil du site internet de la ville de Toulouse sur la version ordinateur. On peut clairement voir que la mise en page ainsi que la hiérarchisation et la présentation des contenus ne sont pas très ergonomiques. Il en est de même avec les images. Malgré la présence d’un carrousel avec des images grands formats, on remarquera que ce n’est pas le cas dans le reste du site. C’est la raison pour laquelle il était nécessaire de réaliser une étude comparative, ou communément appelé un benchmark afin d’analyser et d’étudier la place, le rôle des images sur d’autres sites institutionnels. Il existe différents types de benchmark. Pour ce cas présent, il s’agissait d’élaborer un benchmark dit « fonctionnel »24 . L’idée étant de « comparer une fonction génératrice de valeur ajoutée et commune à des entreprises non concurrentes mais appartenant à un même secteur d’activité ». Il n’y a pas de concurrence entre les collectivités, cependant il peut être pertinent d’analyser les pratiques qui se font ailleurs et réfléchir si cela pourrait convenir à une collectivité telle que Toulouse. 24 Institut Numérique [en ligne]. Institut Numérique, 13/08/2012 [consulté le 04/03/2021]. Disponible sur https://www.institut-numerique.org/223le-benchmarking-fonctionnel-5028f58c43a35 29
  • 31. Cinq villes françaises ont été sélectionnées pour être étudiées : ● Besançon ● Limoges ● Lyon ● Marseille ● Nantes Le choix de ces villes s’est fait selon plusieurs critères comprenant notamment : ● La pertinence des contenus photographiques par rapport aux contenus textuels ● Les formats des images ● L’esthétique et la qualité des photographies ● L’identité visuelle et la cohérence des images dans tout le site b) Objectifs de cette étude comparative L’objectif principal de cette étude est de comparer concrètement l’utilisation des photographies sur les différents sites institutionnels cités ci-dessus. L’enjeu est de taille pour le service car il s’agit ici d’un travail préparatoire pour les nouveaux sites Web qui seront déployés prochainement. Les attentes des usagers vis-à-vis d’un site internet institutionnel sont assez simples. Ces derniers souhaitent pouvoir consulter, chercher une information rapidement et efficacement. De la même manière que l’accès aux démarches en ligne doit être simple. Selon les statistiques du site internet de la ville de Toulouse, les pages les plus consultées concernent les informations purement pratiques comme les menus des cantines 30
  • 32. ou les horaires des piscines municipales. L’utilisation d’images génériques d’illustration sur ce genre de page peut se révéler être pertinente car l’usager comprend en une fraction de seconde sur quelle page il se trouve, il ne perdra pas de temps dans sa recherche. La collectivité doit faire face à ce besoin d’une accessibilité à l’information quasi instantanée. Il s’agit également d’analyser les différents formats que l’on retrouve sur le web. Certains se prêtent plus facilement que d’autres à un certain type de contenu. On privilégiera de plus en plus les grands formats et lisibles plutôt que des vignettes qui n’apportent rien visuellement. C’est une question d’accessibilité, il faut tenir compte de toutes les cibles existantes qui consultent le site. c) Critères de comparaison Les critères de comparaison de cette étude se sont dessinés naturellement au fur et à mesure de la consultation. On trouvait des similitudes mais également des pratiques (bonnes ou mauvaises) de l’utilisation des contenus photographiques. Le premier critère consiste en la description générale des contenus iconographiques. C’est-à-dire, que cette description constitue une base, un état des lieux sur la présence, l’emplacement des images ainsi que la charte graphique25 , à savoir « l'ensemble des éléments qui définissent l'identité visuelle d'une marque, d'une organisation ou d'une entreprise. C'est un document qui rassemble toutes les règles à suivre par les différents intervenants, qui parlent au nom de la structure représentée ». Le deuxième critère est d’évaluer la place de l’image sur la page d’accueil. La page d'accueil d'un site internet est la première chose que voit l'internaute lorsqu'il clique sur le lien dans le moteur de recherche. Il est impératif que cette page soit lisible, claire et 25 Journal du Net [en ligne]. Journal du Net, 14/02/2019, [consulté le 04/03/2021] Disponible sur https://www.journaldunet.fr/business/dictionnaire-du-marketing/1198149-charte-graphique-definition- traduction-et-synonymes/ 31
  • 33. qu'elle donne envie de poursuivre la consultation sur le web. Par ailleurs, on notera l’importance de l’indicateur du taux de rebond26 . Il s’agit du nombre de personnes qui arrive sur un site Internet via un lien et qui vont en sortir sans consulter d'autres pages dans le même site. Le troisième critère consiste à évaluer la place de l’image mais cette fois-ci dans les rubriques du site. Si un usager souhaite avoir une information sur un sujet ou effectuer une démarche, la recherche doit être rapide et pertinente. Il faut que les rubriques du site soient tout autant soignées que la page d’accueil car c’est dans ces pages que l’usager trouvera ce qu’il cherche. Le plus souvent, les pages sont illustrées d’une image générique. Le quatrième et dernier critère de comparaison concerne les sites annexes culturels. Ce choix des sites culturels s’est fait car il est important pour une collectivité d’avoir une uniformité pour tous les contenus. L’emplacement de l’image sur les sites des musées, des bibliothèques et des archives municipales a été étudié. Tous ces critères de comparaison ont permis une analyse fine des contenus iconographiques sur les sites internet de Besançon, Limoges, Lyon, Marseille et Nantes. L’agencement des images ainsi que le traitement de ces dernières varient grandement d’un site à l’autre. d) Développement de l’étude Cette étude comparative (voir annexe n°II) s’est déroulée en plusieurs temps. Une phase de recherche des informations est essentielle. Le sujet doit être maîtrisé pour chaque ville étudiée afin d’avoir une fine connaissance des contenus pour avoir une étude complète, 26 Bourg, Laurent. Qu'est-ce que le taux de rebond et comment l'améliorer ? Journal du CM [En ligne], 15/12/2020 [consulté le 04/03/2021] Disponible sur https://www.journalducm.com/taux-rebond-site- internet/ 32
  • 34. pertinente, qui servira d’aide à la décision dans le cadre de la refonte du site internet de la ville. Même si on trouve des similitudes dans la construction des sites et de leurs arborescences, chaque collectivité adapte son offre numérique à ses besoins et ses usagers. C’est en ce sens qu’il est intéressant de comparer l’utilisation des images et d’étudier ce qui pourrait potentiellement être conservé par la Ville de Toulouse. Besançon propose un site « Ville » mutualisé avec celui de la « Métropole ». Toutes les informations sont réunies sur une même plateforme. L’usager navigue sur les différents sites à travers un code couleur défini : rouge pour la ville, bleu pour la métropole et violet pour les contenus communs. Il y a une belle place de l’image avec principalement des formats horizontaux et des bandeaux pleine largeur de page. Les photographies utilisées sont génériques et illustrent un propos général. Parmi les points positifs, Besançon met à disposition sur son site un espace dédié aux images sous forme d’albums par thématiques27 . Les utilisations communes sont multiples d’un site à l’autre. C’est le cas par exemple pour la mise en page des élus de la ville. La Ville de Toulouse les présente sous forme de liste nominative, où il est nécessaire de cliquer sur le nom que l’on souhaite consulter pour accéder aux détails des fonctions de l’élu. En effet, cette solution est peu intuitive et obsolète contrairement aux pratiques des autres villes. Les élus sont des représentants pour les habitants et doivent être visibles. La présentation privilégiée de nos jours se fait sous forme de trombinoscope avec des portraits sur un fond uniforme pour renvoyer un sentiment de cohérence et d’unité entre les élus. C’est le cas dans tous les sites étudiés. La Ville de Limoges a bien compris cet enjeu de proximité avec ses habitants. Le site accorde une belle place à l’image avec des images qualitatives et grands formats. L’information circule bien grâce aux photographies. On retrouve d’ailleurs, sur certaines 27 Cf : annexe II p.11 33
  • 35. pages, un encart avec le portrait de « l’élu référent »28 avec une brève description sur ses fonctions ainsi que l’adresse de la direction à contacter. Pour ce qui est de la Ville de Lyon, c’est un site vieillissant qui tombe peu à peu dans l’obsolescence. Le format de petites vignettes est une pratique courante mais il s’avère que cela est peu lisible et n’apporte rien du point du vue éditorial et par conséquent, pour l’usager qui souhaite s’informer. Les couleurs ont un sens, une signification29 et la Ville de Lyon affiche ses contenus culturels avec un arrière-plan vert. Cette couleur ne convient pas pour faire passer un message ou promouvoir un événement culturel car elle correspond habituellement à des thèmes tels que la nature ou l’environnement. Comme énoncé précédemment, chaque ville adapte son offre et la manière dont fonctionne son site internet. Jusqu’à présent, les sites ont une construction classique avec un menu principal et des sous-rubriques. Le site de la Ville de Marseille est différent et propose une organisation avec des thématiques (Culture, Éducation, Mairie…) dans l’ordre alphabétique. Les informations sont claires et facilement consultables. Chaque page est illustrée d’une image générique représentant le sujet de la page. Les photographies sont très qualitatives, colorées, en harmonie et donnent envie de poursuivre la visite sur le site internet. Marseille est la seule ville parmi les sites étudiés proposant le service de caméras touristiques dans son site. Ces caméras permettent d'apprécier et de contempler quelques- uns des plus beaux endroits de la ville. Cette fonctionnalité est appelée "Webcams"30 . Ces 7 webcams offrent toutes une vue photographique panoramique rafraîchie toutes les 30 minutes, ainsi qu'une vue en direct. Les images sont hébergées sur le portail de webcams 28 Cf annexe II p. 23 29 Martins Ferreira Nicole. [En ligne] La signification des couleurs en communication et marketing. Oberlo [Consulté le 18/04/2021] Disponible sur https://www.oberlo.fr/blog/signification-couleurs 30 Cf : annexe II p. 42 34
  • 36. "ViewSurf". L'accès à ces webcams se fait par la page d'accueil (en haut à droite) et en bas du menu. La Ville de Nantes a la particularité comme Besançon d’avoir un site internet regroupant les informations de la ville et de la métropole. Cependant, il n’y a pas de différences dans les contenus, les communes de la métropole font partie intégrante du site. Du point de vue de l’iconographie, il y a peu d’images, les formats pourraient être mieux développés mais le site reste bien construit. Les pages sont dynamiques et un procédé de web design est intégré sur la page d’accueil. Il s’agit de l’effet Parallax31 , qui consiste à superposer sur deux plans différents, des images pour créer un effet 3D. Les informations restent facilement accessibles malgré une présence des photographies minimalistes. Les sites annexes culturels (bibliothèques, musées et archives municipales) ont été également étudiés et le constat est global. La plupart de ces sites n’est pas en accord visuellement avec le site principal de la ville ou de la métropole. Certains sont totalement dépassés et ne correspondent plus aux normes actuelles sur le web, à savoir notamment, avoir un site en responsive design, qui s’adapte à l’affichage mobile, tablette et bureau. e) Conclusion du benchmark Bien que tous les sites internet des villes étudiées soient différents sur plusieurs aspects, on retrouve tout de même des similitudes dans la construction des pages mais aussi dans la place de l’image. Les photographies et visuels permettent de comprendre et d’assimiler rapidement ce dont il est question, le contenu. Elles jouent un rôle très important aussi d’un point de vue esthétique. De grands formats et des sujets pas trop chargés aèrent la page et n’agressent pas l’œil de l’usager. 31 Cf : annexe II p. 48 35
  • 37. On a également pu remarquer qu’il existait des « tendances » dans la navigation, le graphisme ou l’iconographie. On les retrouve dans certains des sites étudiés. Actuellement, sur le web, on préférera les bandeaux pleine largeur de page avec au milieu des pictogrammes ou d’autres informations plus travaillées visuellement. Le but est de créer du rythme pour l’internaute, il ne doit pas décrocher ni avoir toutes les informations sur le même niveau de lecture. En conclusion, cette étude comparative nous aura permis d'analyser et comprendre l'emplacement des images ainsi que leurs rôles pour les usagers qui consultent ces sites. La seconde étape de ce rapport d'étude va être la construction d'un questionnaire à destination des services photos des villes étudiées afin d'échanger sur le fonctionnement de ce service et de l'iconothèque. 2. L’accessibilité pour le service public et la proximité avec les usagers a) Le rôle de l’image dans les sites internet L’avènement du web et des réseaux sociaux ont fait évoluer le pouvoir des images. Au-delà de la simple recherche d’esthétisme, l’image délivre un message, une vraie valeur informationnelle. La production de photographies s’inscrit dans une fonction d’outil visuel sur un support communicationnel, elle s’insère dans une démarche du partage des savoirs32 . Le but premier d’un site internet institutionnel est d’informer les usagers de manière pratique et efficace. Les images contribuent à donner du sens à un propos éditorial. 32 Casemajor Loustau Nathalie. « Valorisation du patrimoine photographique : entre régime documentaire et régime artistique ». [en ligne]. In: Culture & Musées, n°21, 2013. pp. 43-65. [consulté le 29/03/2021] URL https://www.persee.fr/doc/pumus_1766-2923_2013_num_21_1_1731 36
  • 38. Alors que de nos jours, internet est un support indispensable pour communiquer, 90% des informations que le cerveau humain traite sont visuelles33 . L’Homme est naturellement plus attiré par les éléments visuels qui l’entourent. Le web ne fait pas exception et cela fait partie des bonnes pratiques, d’intégrer des images, infographies ou encore des vidéos. L’image possède une dimension stratégique34 qui s’est largement intensifiée avec les nouveaux types de médias et les réseaux sociaux. Parmi tous les sites étudiés dans le benchmark, tous accordent une belle place à l’image, avec des grands formats et des visuels aérés. Le constat sur le site de la ville de Toulouse est que l’image est écrasée, illisible et inutile pour l’usager. Elle n’apporte aucune information supplémentaire. Dans le cadre de la refonte des sites internet de la ville et de la métropole de Toulouse, une réflexion poussée sera menée car actuellement, il s’agit d’un réel problème. Par exemple, les droits d’utilisation d’un bon nombre d’images sont dépassés. Il faut supprimer ces images et les remplacer par des nouvelles. Cependant, en attendant la refonte des sites, il faut faire avec l’existant et ne pas perdre de vue que ces sites sont destinés aux usagers afin de leur rendre la vie plus facile avec des informations pratiques et accessibles. b) Faciliter les démarches utilisateurs par l’iconographie Les collectivités territoriales n’ont pas pour but de vendre un produit ou un service aux usagers, il n’y a pas de dimension marketing à proprement parler. Ce rôle de promotion du territoire est réservé à l’agence d’attractivité ou office du tourisme. Cependant, la ville et la métropole de Toulouse ont une réelle volonté de créer une relation de proximité avec les habitants. Les valeurs communicationnelles de la 33 https://www.combustible.ca/2018/02/pouvoir-visuel-images-site-web/ 34 De Montery Caroline. « L’image à l’épreuve : du reflet à l’imagerie », Communication et organisation [en ligne], 34, 2008, mis en ligne le 01 décembre 2011, [consulté le 30/03/2021]. URL http://journals.openedition.org/communicationorganisation/603 37
  • 39. collectivité sont transmises à travers les images. Il faut fidéliser les habitants via les différents supports de communication en donnant des rendez-vous hebdomadaires comme le #MercrediMusique ou le #JeudiArchives sur les réseaux sociaux. Informer de manière pratique et efficace c’est aider les usagers dans la vie quotidienne et dans les démarches. Selon les statistiques de consultation du site internet de toulouse.fr, les pages les plus consultées sont celles des horaires des piscines, la liste des lieux publics accessibles pour les personnes à mobilité réduite ou encore les menus dans les cantines scolaires et seniors. Les besoins sont simples, basiques et doivent être visibles facilement. L’utilisation de photographies guide l’usager dans son parcours sur le site. De plus, il est impératif de s’adapter à tous les types de cibles. Les informations partagées doivent être très factuelles. L’idée est de créer des “point de contact” avec les usagers, montrer que chaque occasion est bonne à prendre pour les toucher avec des informations qu’ils leur plaisent ou non, “ il s’agit d’encercler la cible, de la solliciter, de l’émouvoir par tous les “canaux disponibles”. Les images racontent une histoire, ont un contexte qu’il faut exploiter au maximum. Cependant, le choix des images est pensé et réfléchi selon des critères. Ces critères doivent correspondre à la politique communicationnelle établie au sein de la collectivité. Afin d’uniformiser les contenus éditoriaux et visuels, une charte iconographique a été créée spécifiquement pour répondre aux besoins émergents. B. Création d’une charte iconographique 1. Un guide des utilisations photographique Une charte iconographique est un document interne à une organisation (publique ou privée) rassemblant les consignes et les bonnes pratiques pour l’utilisation des 38
  • 40. photographies sur les différents supports. Toujours dans le cadre du projet de la refonte des sites internet ville et métropole, une charte iconographique a été commandée afin de mener une réflexion autour de la place des images. Ce document a pour finalité de servir de base de travail indicative aux personnes qui se chargeront de développer les nouveaux sites internet. En effet, les stratégies de communication visuelles et iconographiques sont bien souvent sous-estimées et le résultat à l’arrivée n’est pas satisfaisant. Les modes de vie actuels font que l’information circule à toute vitesse. Les usagers doivent pouvoir accéder à ce qu’ils cherchent en seulement quelques clics. Indéniablement, les éléments visuels qui nous entourent sont plus simples à comprendre. Il s’agit du constat de base qui a permis de créer une charte iconographique adaptée aux besoins de la collectivité toulousaine. L’iconographie est vaste domaine complexe et au- delà de la simple étude des représentations visuelles. Pascal Molinier, auteur de l’article Représentations sociales et iconographies évoque l’idée que l’iconographie doit être vue comme un ensemble, une globalité, “ l’iconographie doit être considérée comme source, médium et produit des représentations sociales”35 . Il faut que les images parlent à tout le monde, peu importe si les avis de chacun divergent. Les photographies capturent des instants et moments précis qui sont ensuite partagés à toute une communauté. Elles permettent de fédérer un groupe, d’être à l’origine d'un débat ou bien même susciter des émotions. Les collectivités territoriales ont la nécessité de rester modernes. Il faut sans cesse innover et apporter une valeur ajoutée qui répond aux besoins de notre société actuelle. L’image est un paramètre à ne pas négliger, surtout sur le web. Les habitudes et façons de faire des usagers changent au fur et à mesure du temps. En quelques années seulement, l’usage du téléphone portable est devenu indispensable. La majorité des personnes consulte davantage d' informations sur portable ou tablette que sur un ordinateur. Rien que cet exemple en dit long sur la rapidité des changements d’habitudes et de la capacité à s’adapter aux nouvelles technologies. Et techniquement, on ne peut pas 35 Molinier Pascal, « Représentations sociales et iconographie », Communication et organisation [En ligne], 2008, [consulté le 30/03/2021]. URL http://journals.openedition.org/communicationorganisation/547 39
  • 41. traiter de la même manière la prise en charge des images sur ordinateur que sur version mobile, notamment pour des questions d’affichage et de temps de chargement des pages. L’utilisation de l’expression “charte iconographique” est peu répandue sur le web. Lors de la phase de recherche, trouver des exemples s’est avérée être une tâche difficile. La principale raison est que ce type de document n’est pas accessible pour les personnes externes à une organisation. Ils sont stockés sur ce qu’on appelle des “Brand Center”. Il s’agit d’une plateforme numérique, un tableau de bord permettant d’organiser les contenus, produits documentaires d’une marque ou organisation qui sont nécessaires à la gestion (charte graphique, papeterie, signalétique...). De cette manière, tous les employés d’une entreprise (privée) ont accès aux mêmes documents. Pour ce qui est des organismes publics, les résultats de la recherche ne sont pas montrés fructueux. Il a donc fallu créer de toutes pièces, une charte iconographique répondant aux besoins de la collectivité toulousaine. C’est pour toutes ces raisons qu’il est impératif d’être vigilant lors de la diffusion des médias et qu’une stratégie iconographique doit être mise en place. De nombreux paramètres sont à prendre en compte et la charte iconographique doit rassembler toutes les informations de la préparation du reportage à la diffusion sur les supports web (principalement). Il s’agit d’un atout majeur pour une collectivité que de posséder un document comme celui-ci. Parmi les villes interrogées, aucune n’a de charte iconographique. 2. Un travail préalable et indicatif Cette charte iconographique constitue un long travail de recherche, d’assemblage et de recueil d’informations de la part des agents qui travaillent sur le projet de refonte afin d’être précis et qu'elle réponde déjà sur de nombreux points à ce qui sera réalisé à l’avenir. Il s’agit d’un document de travail indicatif car le projet est encore en phase d’étude. Néanmoins, cela n'empêche pas dès à présent de créer une première version des 40
  • 42. bonnes pratiques et d’introduire des idées qui ont été retenues lors du benchmark fonctionnel. Comme dit précédemment, il s’agit d’un document sur-mesure spécifiquement créé pour les besoins de la ville de Toulouse. Il y a tout d’abord une base de réflexion théorique avec la définition des objectifs de communication et des valeurs à exprimer. Quatre objectifs ont été fixés : le premier est de placer l’image au cœur des supports web afin d’uniformiser les contenus visuels. Le second est de créer un univers photographique original à la collectivité. Même s’il n’y a pas à proprement parler de concurrence entre les collectivités, il y a tout de même une volonté de se distinguer et cela passe l’identité visuelle. Le troisième objectif est d'incarner les valeurs communicationnelles de la ville de Toulouse. C’est-à-dire mettre en lumière les actions municipales à destination des usagers. Le quatrième et dernier objectif est de disposer d’un stock de photographies génériques pouvant illustrer tous les thèmes couverts sur les sites. Les valeurs, quant à elles, sont en cohérence avec les objectifs précédemment énoncés. Les photographies doivent être neutres, le but est purement et simplement d’informer les usagers. Il faut qu’ils puissent en saisir le sens facilement. La seconde valeur est la proximité, ce qu’attendent les habitants de la ville et de la métropole c’est d’être tenu au courant des actions près de chez eux. Des images dans les cœurs de quartiers augmentent le sentiment de proximité. La dernière valeur est l’esthétisme. De belles photos qualitatives vont susciter plus d’intérêt sans omettre la fonction première qui est d’informer la cible : les Toulousains et habitants de la métropole. Le gros morceau de la charte est la définition du style iconographique qu’on veut donner, réfléchir aux types d’images. Il faut que tous les visuels soient représentatifs de la ville à travers deux thématiques : les photos dites “emblématiques” et les images illustrant l’actualité municipale. Le traitement de ces images doit être irréprochable et le nommage des fichiers précis. Une attention particulière est portée à l’homothétie36 des 36 Homothétie et choix du format pour vos tirages photo | Négatif + LE MAG (negatifplus.com) 41
  • 43. images. C’est-à-dire, le respect de garder les proportions originales d’une image de façon à ne pas la dénaturer ou supprimer son contexte. Les réseaux sociaux et tendances graphiques sur le web imposent bien souvent de nouveaux formats. Il y a quelques années, la fonctionnalité de “Stories” est apparue sur Snapchat, Instagram… Il s’agit d’un format vertical pour partager une image prise sur le feu de l’action. Cependant, ce ne sont pas les dimensions les plus répandues parmi les photos prises par les photographes de la ville de Toulouse qui réalisent tous les reportages en interne. Au-delà de la volonté de rester moderne dans les pratiques de communication numérique, il faut dégager des valeurs à travers les images, la proximité. Faire plus de reportages avec des habitants des quartiers et valoriser leurs actions. Les couleurs d’un site internet doivent être choisies avec minutie. A l’heure actuelle, les couleurs des futurs sites n’ont pas encore été définies. Cependant, une réflexion à ce sujet peut être menée. L’histoire de l'architecture de la ville de Toulouse est marquée par les fameuses briques rouges et la richesse économique de la ville provoquée par le commerce du pastel. L’idée serait d’allier des couleurs dans les tons de rouge clair, orangeâtre avec celles du bleu pastel. Cette hypothèse est une simple proposition. Ce document donne également l’opportunité de définir à quel point l’image doit être présente sur les sites internet en cohérence avec les images publiées sur les réseaux sociaux. A la suite à la réalisation du benchmark, de nombreuses idées ont émergées : la création d’un diaporama photographique avec des thématiques afin que les usagers puissent consulter une sélection d’images sur un thème donné, intégrer les portraits des élus référents sur les pages concernées ou montrer la ville de Toulouse sous un autre angle avec l’installation de webcams fixes. Toutes ces études effectuées pendant ce stage ont permis d’avoir une expertise sur le sujet. Techniquement, le web dispose de bonnes pratiques. Avant de publier, il y a un processus d’optimisation à mettre en place. Premièrement, opter un format d’images répondant aux besoins : on n’utilise pas le JPEG, PNG et du GIF pour les mêmes 42
  • 44. utilisations37 . Deuxièmement, la vitesse de chargement des pages varient en fonction du poids des images contenues. C’est pour cette raison qu’il faut les mettre aux bonnes dimensions pour le web et qu’il faut les compresser en trouvant le juste milieu, de manière à ne pas trop dégrader le fichier car la compression d’une image est une action irréversible. Troisièmement, le nommage des fichiers améliore le référencement naturel38 dans les moteurs de recherche. Lors de l’intégration d’une image dans le CMS, les images doivent être renommées avec des mots-clés pertinents séparés avec des tirets “-” (du 6). Bien évidemment, en amont de la diffusion, chaque reportage photographique nécessite une préparation. Contacter les personnes, faire remplir des autorisations de droit à l’image si nécessaire, réfléchir au sujet qui va être photographié, vérifier le matériel technique… Cette charte iconographique contient impérativement une rubrique dédiée à la gestion des droits. Un gros volume d’images est traité et des notions de droit d’auteur et droit d’image s’imposent. Lors de la saisie documentaire des reportages dans la solution informatique adéquate, les champs de durée des droits, des supports d’utilisation, les territoires couverts et l’indication du copyright doivent être renseignés. De la même manière, le droit à l’image français impose d’avoir le consentement écrit d’un individu pour la prise et la diffusion de photos. La production de ce document est inédite et rare chez les autres collectivités françaises. Il s’agit d’un avantage majeur car cela liste l’intégralité des bonnes pratiques en matière d’utilisation des photos pour la diffusion sur le web. De plus, ce document est évolutif et pourra à l’avenir être alimenté par d’autres notions. Même si à ce jour le but est purement indicatif, son intérêt est fort et permettra aux personnes chargées de déployer les sites de tenir compte de la question des images et interne, de faire évoluer les pratiques professionnelles39 . 37 Cf : charte iconographique 38 Comment optimiser ses images pour le web en 3 étapes ? - Le blog idéveloppement (ideveloppement.fr) 39 Noët Françoise. « Piloter la gouvernance documentaire ». In : A.D.B.S. « Documentaliste-Sciences de l'Information », 2012/4 Vol. 49 p. 46 à 47 [consulté le 29/03/2021] URL https://www.cairn.info/revue- 43
  • 45. Conclusion Ce développement a tenté de répondre à tous les questionnements engendrés par la mise en place d’une stratégie iconographique à la direction de la communication de la mairie de Toulouse permettant de valoriser les informations à destination des usagers. De multiples actions concrètes ont été pensées, réfléchies et exécutées afin de mettre en lumière les valeurs de ce patrimoine iconographique toulousain. Le rôle de la DIRCOM, service mutualisé Ville de Toulouse et Toulouse Métropole est d’informer avec précision et justesse une cible très vaste qui englobe tous les habitants de la ville et de la métropole. De même, les canaux de communication sont nombreux et les informations doivent pouvoir circuler facilement. Les images impactent fortement les stratégies de communication et facilitent la compréhension d’un message à destination d’un public. C’est grâce à ce constat qu’une réflexion autour de la mise en place d’une stratégie iconographique s’est établie et a permis de mener à bien ce développement afin de créer des liens entre les actions concrètes. En effet, la direction de la communication possède dans son fonds photographique des milliers de reportages inutilisés et inexploités qui attendent d’être versés aux Archives Municipales de Toulouse afin d’être valorisés et rendus accessibles pour tout le monde. Grâce au travail de saisie des bordereaux et d’extraction des photographies, ce sont plus de 450 reportages qui ont été versés. Le service communication est le plus gros contributeur à la mémoire politique et emblématique de la ville. Cette mission joue un double rôle et est en corrélation directe avec le projet de changement d’outil de gestion des contenus multimédias (DAM). L’outil actuel, Phraseanet, est obsolète et nécessite d’être remplacé par une solution plus moderne, plus documentaliste-sciences-de linformation-2012-4-page-44.htm 44
  • 46. collaborative, qui répond aux besoins actuels de la collectivité, Keepeek. Toutes les données présentes dans l’outil existant devront être transférées dans le nouvel outil. Le travail de versement des reportages est une phase préalable de tri. Le changement de Digital Asset Management a permis de centrer la réflexion autour de nouvelles problématiques comme la gestion des droits et des accès ou l’organisation documentaire des reportages. La création d’un plan de classement et d’une nouvelle notice bibliographique va permettre de rendre les pratiques et méthodes professionnelles plus efficaces. Ce projet a nécessité l’élaboration d’un questionnaire à destination de cinq collectivités françaises afin d’étudier et de comparer le fonctionnement administratif et technique des services photos. Les résultats de cette enquête permettent d’évaluer d’éventuels besoins techniques ou humains. La future refonte intégrale des sites internet de la ville et de la métropole est une grande opportunité pour totalement repenser la place d’image sur le web et renforcer l’identité visuelle de la collectivité. C’est la raison pour laquelle une étude comparative a été réalisée sur les cinq mêmes villes du questionnaire. La production de ce benchmark s’est avérée être d’une grande utilité car nous avons pu relever des points positifs et des points négatifs qui ont fait émerger des propositions pertinentes pour les sites à venir. Des propositions qui mettent en valeur l’image et renforcent la compréhension des informations. Mais avant d’intégrer de nouvelles images sur les nouveaux sites, il était essentiel de construire une charte iconographique afin d’insuffler une nouvelle dynamique aux contenus iconographiques et de créer de la cohérence et de l’uniformisation sur le web. Cette charte permet de mettre par écrit toutes les bonnes pratiques de la préparation du reportage à la diffusion en passant par le traitement documentaire des images. Toutes ces actions sont liées les unes aux autres et participent à la mise en place d’une stratégie iconographique valorisant l’image sur tous les supports de communication, à destination des usagers. 45
  • 47. Cette expérience à la direction de la communication m’a donné l’opportunité d’être confrontée au plus près des enjeux de communication institutionnelle et de mesurer l’impact, le pouvoir des images, à travers des missions utiles et passionnantes. J’ai pu ainsi mettre en pratique la majeure partie des enseignements, aussi bien théoriques que pratiques, acquis tout au long de mon cursus universitaire en Information Communication, apprendre davantage sur la réalité d’un métier et me conforter dans mon projet professionnel. Aujourd’hui, les objectifs de communication iconographiques sont bien définis et permettent de communiquer efficacement auprès de la cible. La direction de la communication est un service transversal et qui gère de nombreux projets. Le fait qu’elle soit en pleine transition, est une réelle opportunité pour l'émergence d’idées d’utilisation des images et soumettre des propositions afin de valoriser et mettre en lumière les contenus iconographiques et créer un univers propre à la ville de Toulouse. 46
  • 48. Bibliographie • Archimag. « Le DAM, une solution essentielle pour soigner son image » [e- book]. Archimag.com, 11/04/2019 [consulté le 23/03/2021]. URL Le Dam, une solution essentielle pour soigner son image | Archimag • Bourg Laurent. « Qu'est-ce que le taux de rebond et comment l'améliorer ? » Journal du CM [En ligne], 15 décembre 2020 [consulté le 04/03/2021] URL https://www.journalducm.com/taux-rebond-site-internet/ • Casemajor Loustau Nathalie. « Valorisation du patrimoine photographique : entre régime documentaire et régime artistique ». [en ligne]. In: Culture & Musées, n°21, 2013. pp. 43-65. [consulté le 29/03/2021] URL https://www.persee.fr/doc/pumus_1766-2923_2013_num_21_1_1731 • De Montery Caroline. « L’image à l’épreuve : du reflet à l’imagerie », Communication et organisation [en ligne], 34, 2008, mis en ligne le 01 décembre 2011, [consulté le 30/03/2021]. URL http://journals.openedition.org/communicationorganisation/603 • Dutheil Christophe. « L’ia va à dam ». In : Archimag, avril 2020, n°333, p.24-25. [consulté le 27/04/2021]. • Gros Patrick. « Description et indexation automatique des documents multimédias : du fantasme à la réalité » [en ligne]. In : A.D.B.S « Documentaliste Sciences de l’Information », 2005/6 (Vol. 42), p. 383-391. [Consulté le 12/04/2021] URL https://doi.org/10.3917/docsi.426.0383 • Maufroid Caroline. « Une iconographe à la bibliothèque de Sciences Po : entre 47
  • 49. gestion des droits, Dam et valorisation ». In : Archimag.com [en ligne] 21/05/2019 [consulté le 18/03/2021] URL Une iconographe à la bibliothèque de Sciences Po : entre gestion des droits, Dam et valorisation | Archimag • Martins Ferreira Nicole. ‘La signification des couleurs en communication et marketing’. Oberlo [en ligne] [Consulté le 18/04/2021] URL https://www.oberlo.fr/blog/signification-couleurs • Molinier Pascal, « Représentations sociales et iconographie », Communication et organisation [En ligne], 2008, [consulté le 30/03/2021]. URL http://journals.openedition.org/communicationorganisation/547 • Noët Françoise. « Piloter la gouvernance documentaire ». In : A.D.B.S. « Documentaliste-Sciences de l'Information », 2012/4 Vol. 49 p. 46 à 47 [consulté le 29/03/2021] URL https://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de linformation-2012-4-page-44.htm • Texier, Bruno. « L’open source, solution gagnante ». Archimag [en ligne], 2014 [consulté le 03 avril 2021]. URL https://www.archimag.com/demat cloud/2014/10/21/open-source-solution-gagnante • Rebours Mélanie, Roussel Stéphanie. « Vers une révision des critères de sélection des archives contemporaines : point d’étape du groupe de travail « évaluation et sélection des archives » ». In : La Gazette des archives, [en ligne] n°227, 2012-3, pp. 73-80. [Consulté le 10/04/2021]. URL https://doi.org/10.3406/gazar.2012.4964. 48
  • 50. Annexes Annexe I : extrait du tableau des bordereaux de versement des reportages Annexe II : rapport d’étude : benchmark, questionnaire Annexe III : charte iconographique Annexe IV : plan de classement pour nouvel outil DAM « Keepeek » Annexe V : notice bibliographique pour le nouvel outil DAM « Keepeek »
  • 51. Annexe I : extrait du tableau des bordereaux de versement des reportages
  • 52.
  • 53. Annexe II : rapport d’étude : benchmark, questionnaire
  • 54. RAPPORT D'ÉTUDE Réalisation d'un benchmark fonctionnel : comparer la place de l'image dans les collectivités. S T A G E À L A D I R E C T I O N D E L A C O M M U N I C A T I O N CHARLOTTE COSTA Elaboration d'un questionnaire ayant pour but d'échanger sur la gestion et le fonctionnement des services photos.
  • 55. T A B L E D E S M A T I È R E S I. INTRODUCTION Introduction générale Les critères de comparaison 3 4 5 17 28 36 45 56 57 58 59 60 61 67 II. ÉTUDE COMPARATIVE Ville de Besançon Ville de Limoges Ville de Lyon Ville de Marseille Ville de Nantes Conclusion Les propositions III. LE SERVICE PHOTO DANS LES AUTRES COLLECTIVITÉS Contexte de l'étude Le questionnaire Collecte des contact Réponses IV. CONCLUSION S T A G E - D I R E C T I O N D E L A C O M M U N I C A T I O N D I R E C T I O N D E L A C O M M U N I C A T I O N - M A I R I E D E T O U L O U S E
  • 56. Dans le cadre de la refonte du site internet de la ville de Toulouse, une étude sur la gestion des ressources iconographiques a été commandé par le service Médias, de la Direction de la Communication de la mairie de Toulouse. Cette étude va permettre de collecter des informations dans le but de comprendre et d’assimiler les processus métiers des autres collectivités mais aussi de s’adapter aux enjeux du numérique. Analyser et comparer la place et le rôle des images sur les sites internet de collectivités françaises : Besançon, Limoges, Lyon, Marseille et Nantes. INTRODUCTION GÉNÉRALE MISSIONS BENCHMARK FONCTIONNEL ANALYSE DU FONCTIONNEMENT DES SERVICES PHOTOS Création d'un questionnaire et contacter différents services photos de collectivités afin d'échanger sur leurs méthodes de travail. 3
  • 57. MARSEILLE LYON NANTES LIMOGES BESANÇON LES IMAGES DANS LES RUBRIQUES Les images par définition sont très visuelles et par conséquent, le cerveau humain traite beaucoup plus vite une information visuelle que textuelle. C'est pourquoi il est important d'intégrer des images sur tout le site afin de faciliter la compréhension des informations pour les usagers. CRITÈRES DE COMPARAISON 4 VILLES ÉTUDIÉES DESCRIPTION GÉNÉRALE DES CONTENUS ICONOGRAPHIQUES Cette description générale va servir de base pour le reste de l'étude. Il s'agit d'un état des lieux sur la présence, l'emplacement des images ainsi que sur la charte graphique des sites internet d'autres villes en France. LES IMAGES SUR LA PAGE D'ACCUEIL La page d'accueil d'un site internet est la première chose que voit l'internaute lorsqu'il clique sur le lien dans le moteur de recherche. Il est primordial que cette page soit lisible, claire et qu'elle donne envie de poursuivre la consultation sur le web. LES SITES ANNEXES Les villes françaises ont désormais plusieurs sites institutionnels afin de décliner des services annexes. Dans cette étude, nous nous sommes attardés sur la place des images sur les sites culturels : musées, archives municipales et bibliothèques.
  • 58. La ville de Besançon a la particularité d'avoir sur la même plateforme, le site de la ville (Ville de Besançon) et le site de la métropole (le Grand Besançon). Les sites sont mutualisés pour regrouper les informations sur un seul et même endroit. Un code couleur a été mis en place pour différencier les deux sites : On retrouve principalement des images d'illustration. Ces images sont hiérarchisées selon leur pertinence dans le site. Les formats sont eux aussi régis par la hiérarchie des contenus (plus ou moins importants). Dans l'ensemble, les images sont claires, grandes et font passer le message efficacement. C'est ce que cherche l'usager. Pour basculer d'un site à l'autre, il suffit de cliquer sur les boutons correspondants et la couleur change automatiquement. Au niveau de la construction du site, elle est identique à celui de la ville. DESCRIPTION GÉNÉRALE DES CONTENUS ICONOGRAPHIQUES VILLE DE BESANÇON Du rouge (#C9364B) pour le site de la ville Du bleu (#4193ca) pour le site de la métropole 5
  • 59. LA PLACE DE L'IMAGE : CONSTRUCTION DE LA HOME PAGE La page d'accueil est découpée en 5 blocs : LE BANDEAU D'ACCUEIL La première chose que voit l'internaute est ce grand bandeau pleine largeur ci- dessus. Il s'agit d'une capture d'écran, mais il faut savoir que les images mises en valeur dans ce bandeau ne sont pas toutes fixes. Il y a de courtes vidéos, des images fixes ou encore du Stop Motion sur les lieux, savoir-faire et particularités du patrimoine bisontin. Ces médias regroupent plusieurs thèmes et le rythme est saccadé ce qui crée du dynamisme et accroche le regard pour l'internaute qui consulte le site. L'arrivée sur le site n'est pas surchargée par trop d'informations qui pourraient faire fuir l'usager. Si ce dernier a une requête ou une interrogation, il peut questionner la base de données du site textuellement ou oralement. 6
  • 60. Lorsque l'internaute scroll, plus bas dans la page d'accueil, on retrouve un espace dédié aux actualités, mais pas que... On peut également accéder à l'agenda et aux derniers articles du "mag" écrits sur le Webzine territorial du Grand Besançon et de la ville de Besançon, nommé "PLUS". Les images et visuels ont pour objectifs d'illustrer et d'informer rapidement sur le contenu proposé. Le format des images est : 480x250. Un format suffisant pour que l'information soit lisible et compréhensible par tous. À LA UNE MISE EN VALEUR DE LA BIODIVERSITÉ De la même manière que pour le haut de la page d'accueil, on retrouve une nouvelle fois une image avec un format en pleine largeur. La construction de cette première page est faite de manière à ce que l'usager soit constamment captivé par le contenu. La page n'est pas monotone. Ce bandeau met en valeur un aspect de la ville en particulier qui peut susciter la curiosité et donner envie d'en savoir plus. 7
  • 61. Encore plus bas dans la page d'accueil, on trouve des grands projets urbains de la ville. Ces projets sont présentés à travers un carrousel de 4 projets avec des images grands formats afin de mettre en valeur les travaux d'urbanisation de Besançon. On peut voir avec cette partie qu'un espace est spécifiquement dédié aux médias. Il est possible de consulter le magazine "BVV" (Besançon Vote Ville) de la ville, des images (petits formats) qui font le focus sur un thème ou même encore une vidéo YouTube. Le site métropolitain, "Grand Besançon" propose également la même présentation, configuration de ces contenus en proposant un magazine métropolitain, "PLUS" et des actualités en images de l'agglomération. LES GRANDS PROJETS EN IMAGES OU EN VIDÉOS 8
  • 62. Il est de plus en plus fréquent de trouver en bas de page un encart pour les réseaux sociaux. La capture d'écran ci-contre le montre. La ville de Besançon propose à ses internautes de consulter les dernières publications publiées sur les réseaux sociaux (Instagram, Twitter et Facebook). Il s'agit d'une opportunité pour montrer et mettre en valeur des images. En revanche, la présentation d'un format carré ne convient pas à tous les réseaux sociaux notamment Facebook, où le visuel est tronqué et il est nécessaire de cliquer sur le média en question pour en savoir davantage. NOUS SUIVRE 9 POSTS
  • 63. Dans le cadre cette étude comparative, nous allons analyser la place de l'image au sein des rubriques elles-mêmes et voir comment ces dernières illustrent les propos et les articles. Le site internet de la ville de Besançon contient 5 rubriques principales dans le menu : LA PLACE DE L'IMAGE : DANS LES RUBRIQUES DU SITE POUR DE DÉTAILS Parmi les sites étudiés, il a été remarqué que les élus de la ville étaient mis en avant sur internet. Sans doute pour leur donner plus de visibilité et de proximité avec les habitants. C'est pourquoi chaque élu à sa photo portrait avec une ligne de texte sur la fonction qu'il/elle occupe. ONGLET "LA VILLE" Cet onglet regroupe toutes les informations relatives à la vie municipale, décisions et projets de la ville. UN FORMAT IDÉAL 250 x 320 10
  • 64. F CUS Le site de Besançon a la particularité d'avoir une rubrique dédiée aux images sur certaines thématiques : les animations, les associations, le cadre de vie, la culture, l'environnement et le sport. Les images sont rangées dans des albums en fonction d'un événement ou d'un même sujet. Les vignettes de présentation sont au format 480 x 250. Le site de Besançon accorde une grande place à l'image et aux contenus en mettant un bandeau pleine largeur pour illustrer les propos écrits en dessous. On retrouve cette configuration dans quasiment tout le site. L'internaute voit rapidement le sujet de la page grâce à ces images grands formats. 11
  • 65. Cette rubrique renvoie automatiquement l'internaute sur le site du Grand Besançon. On peut le remarquer grâce au changement de couleur du site. Les actualités liées à la métropole y sont développées. La place de l'image est la même que pour la section précédente puisqu'il s'agit encore une fois des portraits, mais cette fois-ci des élus de la métropole et d'images en pleine largeur pour habiller les pages. ONGLET "COMMUNAUTÉ URBAINE" ONGLET "INFOS PRATIQUES" Les informations dans cette rubrique concernent à la fois la ville et la métropole. On peut les distinguer par un autre code couleur. Les informations relatives à la ville et à la métropole (emplois, infos pratiques...) sont de couleur mauve (#603F87). La cohérence iconographique se maintient également dans cet onglet. Chaque information pratique est illustrée par une image en pleine largeur de page. En cas de nécessité de précision, des images en 480 x 250 sont utilisées. CONTENUS CIBLÉS 12
  • 66. La rubrique des démarches est très importante car c'est ici que les habitants vont pouvoir réaliser des actions et des demandes auprès de la ville et de la métropole. Dans le but de faciliter le quotidien des usagers, 4 demandes fréquemment utilisées sont mises en valeur pour les rendre plus accessibles. ONGLET "MES DÉMARCHES" 13 On retrouve à l'intérieur de ces démarches, une image d'illustration en 2000 x 700. Pour les demandes et informations pratiques moins sollicitées, une image en 480 x 250 est proposée.
  • 67. Les sites de la ville de Besançon et de la métropole du Grand Besançon ont mis à disposition des usagers, une carte interactive. Cette carte permet de voir où se situe un lieu. ONGLET "CARTE INTERACTIVE" 14 Cependant, la carte n'est pas ergonomique, le temps de chargement est relativement long puis elle ne s'accorde pas esthétiquement avec le reste du site.