Note de Synthese ISEMAR | Transport maritime premiers bilans 2022 et perspect...SPATPortToamasina
L’année 2022 devait être la sortie relative de la crise sanitaire débutée deux ans plus tôt. À défaut d’éloigner définitivement la pandémie, une forme de normalisation économique devait s’engager y compris pour le transport maritime. Néanmoins, le 22 février, la violence et la destruction guerrière ont refait leur réapparition en Europe.
La guerre russe contre l’Ukraine au-delà des dommages humains et matériels directs provoque une onde de choc politique et économique sur le Vieux continent et par écho vers le monde. L’année 2022 pour l’industrie maritime a donc pris une tournure qui est loin d’être une forme de normalisation attendue. Dans ces premiers jours de janvier, essayons un premier bilan maritime 2022 et de voir quelques perspectives 2023
Selon les projections des économistes de l’OMC dans un rapport publié le 5 avril 2023 "La croissance du commerce mondial devrait rester faible en 2023 [...] Freiné par les effets de la guerre en Ukraine, l’inflation obstinément élevée, une politique monétaire plus rigoureuse et l’incertitude des marchés financiers, le volume du commerce mondial des marchandises devrait croître de 1,7% cette année, après avoir augmenté de 2,7% en 2022". Une augmentation moins importante que prévu.
Note de Synthese ISEMAR | Transport maritime premiers bilans 2022 et perspect...SPATPortToamasina
L’année 2022 devait être la sortie relative de la crise sanitaire débutée deux ans plus tôt. À défaut d’éloigner définitivement la pandémie, une forme de normalisation économique devait s’engager y compris pour le transport maritime. Néanmoins, le 22 février, la violence et la destruction guerrière ont refait leur réapparition en Europe.
La guerre russe contre l’Ukraine au-delà des dommages humains et matériels directs provoque une onde de choc politique et économique sur le Vieux continent et par écho vers le monde. L’année 2022 pour l’industrie maritime a donc pris une tournure qui est loin d’être une forme de normalisation attendue. Dans ces premiers jours de janvier, essayons un premier bilan maritime 2022 et de voir quelques perspectives 2023
Selon les projections des économistes de l’OMC dans un rapport publié le 5 avril 2023 "La croissance du commerce mondial devrait rester faible en 2023 [...] Freiné par les effets de la guerre en Ukraine, l’inflation obstinément élevée, une politique monétaire plus rigoureuse et l’incertitude des marchés financiers, le volume du commerce mondial des marchandises devrait croître de 1,7% cette année, après avoir augmenté de 2,7% en 2022". Une augmentation moins importante que prévu.
Enquête de conjoncture des entreprises réalisée par la Chambre de commerce Luxembourg auprès de 611 entreprises du pays dans la perspective des élections législatives 2023.
Après un panorama des dernières données économiques qui structurent les paysages industriels (crise des matières premières, crise énergétique, dérive inflationniste, hausse des taux d’intérêt, politique fiscale des états) Denis Ferrand, se livrera à un exercice prospectif en intégrant les nouvelles façons de produire liées à la nouvelle donne environnementale et énergétique.
En 2022, l’activité régionale résiste en dépit d’un contexte
inflationniste : croissance de la production, investissements
et exportations en hausse. Toutefois, la poursuite de la montée
des prix des matières premières et de l’énergie semble enrayer
cette dynamique début 2023 : forte hausse des défaillances
d’entreprises et des demandes de reports de cotisations, prudence
des entreprises… La fin des mesures de soutien initiées
durant la crise sanitaire devrait accentuer cette tendance.
Diaporama utilisé par Olivier de Wasseige, administrateur-délégué de l'Union wallonne des entreprises, lors du webinaire qu'il a animé pour le Forum financier, le 30 octobre 2020.
COVID-19 | Chaîne d'approvisionnement : enjeux et tendancesSherbrooke Innopole
Cette présentation faite dans le cadre d'un webinaire organisé par Sherbrooke Innopole le 22 avril 2021 traite de :
− Importance de la fonction approvisionnement
− Impacts de la pandémie sur les chaines d’approvisionnement et la logistique de transport
− Tendances à venir dans les chaines d’approvisionnement
− Piste de solutions
Avec :
− Réal Julien, président de J2 gestion d’approvisionnement inc.
− Jimmy Cardin, directeur du développement commercial Aérospatial chez Bolloré Transport et logistique
− Jean-Louis Moreau, consultant achat / approvisionnement et directeur achats de transition
Marqués par une période de formation un peu écourtée et l’annulation du voyage d’études, suite à la crise sanitaire du Covid-
19, les élèves du Mastère OSE vous proposent le 151ᵉ numéro de l’Inf’OSE.
Connu pour ses paysages exotiques, ses volcans et sa biodiversité, le Costa Rica avait été choisi comme destination pour notre voyage d’études pour son mix électrique 100% renouvelable qui est en lien direct avec notre thématique de promotion. Le système énergétique de ce pays sera donc à l’honneur dans ce numéro.
RÉSUMÉ : Le transport maritime a résisté au choc de la COVID-19. En
2020, les volumes ont chuté moins fortement qu’attendu
et ont même rebondi à la fin de l’année, évolution
jetant les fondations d’une transformation des chaînes
d’approvisionnement mondiales et de nouveaux schémas
de commerce maritime.
Tableau de bord économique de la Fondation Idea de juillet2021Paperjam_redaction
Le cycle expansionniste semble bel et bien entamé au
2
ème trimestre, notamment grâce à la levée des
restrictions sanitaires, aux spécialisations économiques
du pays et aux divers mécanismes de soutien qui ont
rapidement compensé les pertes de revenus. Le scénario
d’une reprise « en V » se confirme, bien que l’alphabet
grec des variants laisse entrevoir une sortie longue et
complexe de la pandémie.
Etude Apec - 2021, des recrutements de cadres proches du niveau record d'avan...Apec
Le marché de l’emploi cadre a renoué avec la vitalité et la fluidité qui le caractérisent en période de croissance, sans toutefois retrouver le niveau d’avant-crise.
Mais ce redémarrage est très contrasté selon les secteurs.
Les recrutements d’informaticiens, de cadres en études-R&D et de cadres débutants ont fortement rebondi en 2021.
CNUCED Résumé étude sur les transports maritimes 2022SPATPortToamasina
Entre une flotte vieillissante, une taille démesurée des bateaux et un retard dans la transition énergétique, un nouveau rapport des Nations Unies s’est inquiété, de l’impact du marché du transport maritime sur le réchauffement de la planète. La CNUCED s'inquiète du retard de la marine marchande dans la transition énergétique
L’Etude annuelle « Les Marchés Immobiliers Français » dresse le bilan des 12 derniers mois des marchés des bureaux, des commerces, de la logistique et de l'investissement, et dessine un panorama des perspectives pour l'année 2014.
La société @Eastrategies aide les #PME et #ETI à conquérir les marchés d’Europe de l’Est !
« Eastrategies est une société de conseil et d’accompagnement opérationnel spécialisée sur les marchés d’Europe de l’Est : #Roumanie, #Bulgarie, #Moldavie et #Serbie.
Notre société d’accompagnement à l’international est composée d’une équipe d’experts français et roumains, spécialisés dans des domaines bien précis : #industrie, #commerce, #communication, #fiscalité, #droit, #comptabilité, etc. Nous vous accompagnons dans tout le processus : dès la prise de contact jusqu’à la remise des documents finaux.
Implantée en Roumanie (1992,) Bulgarie (2000), Moldavie (2008) et récemment en Serbie (2017), nous conseillons et accompagnons les entreprises dans toutes les étapes de leurs démarches commerciales et industrielles : recherche de distributeur, investissement, production, recrutement, sous-traitance, sourcing, achat, implantation, financements européens, etc. » par @Marc Pascal HUOT, CEO Eastrategies et Délégué Pays Roumanie de l’OSCI.
Découvrir l’ensemble des prestations proposées par Eastrategies : http://eastrategies.fr/
Baromètre trimestriel de la COFACE annonçant d'importantes défaillances d'entreprise dans les économies industrialisées, du fait de la crise du coronavirus.
L'Autorité de la Concurrence présente son nouveau guide "Protéger son environnement numérique" pour aider les internautes à repérer facilement la désinformation et à agir contre les contenus potentiellement illégaux comme les discours de haine et les deep fakes.
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inflationniste : croissance de la production, investissements
et exportations en hausse. Toutefois, la poursuite de la montée
des prix des matières premières et de l’énergie semble enrayer
cette dynamique début 2023 : forte hausse des défaillances
d’entreprises et des demandes de reports de cotisations, prudence
des entreprises… La fin des mesures de soutien initiées
durant la crise sanitaire devrait accentuer cette tendance.
Diaporama utilisé par Olivier de Wasseige, administrateur-délégué de l'Union wallonne des entreprises, lors du webinaire qu'il a animé pour le Forum financier, le 30 octobre 2020.
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− Tendances à venir dans les chaines d’approvisionnement
− Piste de solutions
Avec :
− Réal Julien, président de J2 gestion d’approvisionnement inc.
− Jimmy Cardin, directeur du développement commercial Aérospatial chez Bolloré Transport et logistique
− Jean-Louis Moreau, consultant achat / approvisionnement et directeur achats de transition
Marqués par une période de formation un peu écourtée et l’annulation du voyage d’études, suite à la crise sanitaire du Covid-
19, les élèves du Mastère OSE vous proposent le 151ᵉ numéro de l’Inf’OSE.
Connu pour ses paysages exotiques, ses volcans et sa biodiversité, le Costa Rica avait été choisi comme destination pour notre voyage d’études pour son mix électrique 100% renouvelable qui est en lien direct avec notre thématique de promotion. Le système énergétique de ce pays sera donc à l’honneur dans ce numéro.
RÉSUMÉ : Le transport maritime a résisté au choc de la COVID-19. En
2020, les volumes ont chuté moins fortement qu’attendu
et ont même rebondi à la fin de l’année, évolution
jetant les fondations d’une transformation des chaînes
d’approvisionnement mondiales et de nouveaux schémas
de commerce maritime.
Tableau de bord économique de la Fondation Idea de juillet2021Paperjam_redaction
Le cycle expansionniste semble bel et bien entamé au
2
ème trimestre, notamment grâce à la levée des
restrictions sanitaires, aux spécialisations économiques
du pays et aux divers mécanismes de soutien qui ont
rapidement compensé les pertes de revenus. Le scénario
d’une reprise « en V » se confirme, bien que l’alphabet
grec des variants laisse entrevoir une sortie longue et
complexe de la pandémie.
Etude Apec - 2021, des recrutements de cadres proches du niveau record d'avan...Apec
Le marché de l’emploi cadre a renoué avec la vitalité et la fluidité qui le caractérisent en période de croissance, sans toutefois retrouver le niveau d’avant-crise.
Mais ce redémarrage est très contrasté selon les secteurs.
Les recrutements d’informaticiens, de cadres en études-R&D et de cadres débutants ont fortement rebondi en 2021.
CNUCED Résumé étude sur les transports maritimes 2022SPATPortToamasina
Entre une flotte vieillissante, une taille démesurée des bateaux et un retard dans la transition énergétique, un nouveau rapport des Nations Unies s’est inquiété, de l’impact du marché du transport maritime sur le réchauffement de la planète. La CNUCED s'inquiète du retard de la marine marchande dans la transition énergétique
L’Etude annuelle « Les Marchés Immobiliers Français » dresse le bilan des 12 derniers mois des marchés des bureaux, des commerces, de la logistique et de l'investissement, et dessine un panorama des perspectives pour l'année 2014.
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« Eastrategies est une société de conseil et d’accompagnement opérationnel spécialisée sur les marchés d’Europe de l’Est : #Roumanie, #Bulgarie, #Moldavie et #Serbie.
Notre société d’accompagnement à l’international est composée d’une équipe d’experts français et roumains, spécialisés dans des domaines bien précis : #industrie, #commerce, #communication, #fiscalité, #droit, #comptabilité, etc. Nous vous accompagnons dans tout le processus : dès la prise de contact jusqu’à la remise des documents finaux.
Implantée en Roumanie (1992,) Bulgarie (2000), Moldavie (2008) et récemment en Serbie (2017), nous conseillons et accompagnons les entreprises dans toutes les étapes de leurs démarches commerciales et industrielles : recherche de distributeur, investissement, production, recrutement, sous-traitance, sourcing, achat, implantation, financements européens, etc. » par @Marc Pascal HUOT, CEO Eastrategies et Délégué Pays Roumanie de l’OSCI.
Découvrir l’ensemble des prestations proposées par Eastrategies : http://eastrategies.fr/
Baromètre trimestriel de la COFACE annonçant d'importantes défaillances d'entreprise dans les économies industrialisées, du fait de la crise du coronavirus.
L'Autorité de la Concurrence présente son nouveau guide "Protéger son environnement numérique" pour aider les internautes à repérer facilement la désinformation et à agir contre les contenus potentiellement illégaux comme les discours de haine et les deep fakes.
Cette étude conjointe de l'OEB et de l'EUIPO se concentre sur la manière dont les startups innovantes obtiennent des financements pour transformer leurs idées en nouveaux produits destinés au marché. Il examine comment les droits de propriété intellectuelle peuvent aider les fournisseurs de financement initial à se retirer avec succès en vendant à une autre entreprise ou en introduisant une introduction en bourse.
1. 1
cc.lu ECO NEWS FLASH Novembre 2022/11
POWERING
BUSINESS
#Eurochambres #Enquête économique #EES2023
Avis de tempête pour les entreprises en 2023
L’embellie des anticipations des entreprises à travers l’Europe pour l’année 2022, constatée l’année dernière à
la même période, a fait place à une dégradation générale et marquée du climat des affaires. Les résultats de
la 30e
édition de l’enquête économique d’Eurochambres, à laquelle ont pris part plus de 42.000 entreprises
européennes issues de 25 pays, sont historiquement bas. Celles-ci sont confrontées à des chocs en cascade (suite
à la crise sanitaire, l’invasion russe en Ukraine, l’envolée de l’inflation due principalement à la hausse des prix de
l’énergie) dans un contexte mondial marqué par de fortes tensions géopolitiques et une incertitude renforcée.
Tout comme à l’échelle du Luxembourg, l’accès abordable à l’énergie et aux matières premières, le manque de
main-d’œuvre et le coût du travail constituent les défis majeurs pour l’année à venir. Cette note présente les
résultats de l’enquête économique d’Eurochambres (EES2023) parue le 16 novembre 2022 et met en exergue les
caractéristiques du Grand-Duché.
Les résultats de la nouvelle édition de l’enquête économique d’Eurochambres pour 2023 sont marqués par le
pessimisme. Mis à part les perspectives de ventes au niveau national qui demeurent en territoire positif (de peu),
l’ensemble des projections déclinent drastiquement par rapport à l’édition précédente. Les perspectives de
ventes à l’exportation, les anticipations en termes d’emploi, tout comme les investissements sont en chute libre
pour l’année à venir. Par ailleurs, le niveau de confiance de entreprises pour 2023 est au plus bas, en-dessous
de son niveau de la crise financière de 2008-2009 et de celui enregistré au plus fort de la crise du Covid-19. Si
les entreprises luxembourgeoises se distinguent par des perspectives d’investissements moins dégradées, leur
niveau de confiance est parmi les plus bas d’Europe.
ECO NEWS FLASH
NOVEMBRE 2022/N°11
2. 2
cc.lu ECO NEWS FLASH Novembre 2022/11
Une année 2023 qui s’annonce particulièrement difficile pour les entreprises
Alors que les économies européennes n’étaient pas entièrement remises de la crise du Covid-19 et étaient déjà
confrontées à une tendance haussière des prix du fait, notamment, de la reprise dynamique post-Covid, l’invasion
de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a entraîné une explosion des prix de l’énergie et des matières premières.
Cette nouvelle crise pèse sur la rentabilité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages, dans un climat
d’incertitude renforcée. L’arrêt de chaînes de production dans le secteur de l’industrie, par exemple, lors de pics
du prix de l’énergie, témoigne des difficultés rencontrées tant en termes de rentabilité que de compétitivité vis-
à-vis d’autres régions du monde. Aux conséquences de la guerre en Ukraine s’ajoutent les effets du resserrement
des politiques monétaires et des remontées successives des taux directeurs, sur la capacité des entreprises à
investir. En outre, la dépréciation de l’euro face au dollar – de près de 15% depuis janvier 2022 – a un impact
direct sur les entreprises importatrices de la Zone euro du fait du renchérissement des marchandises libellées en
dollars. Par ailleurs, les confinements sévères en Chine, liés à la politique «Zéro Covid», désorganisent davantage
les chaînes logistiques mondiales, impactant les échanges de marchandises. Les pressions, déjà croissantes sur
le fret maritime international en 2021 se sont accentuées en 2022 et risquent de perdurer en 2023.
La Commission européenne, dans ses Prévisions économiques d’automne 2022, partage le pessimisme ambiant,
anticipant une croissance dans la Zone euro de 0,3% en 2023 (contre 1,4% dans ses Prévisions intermédiaires d’été)
et une inflation durablement élevée, de 6,1%. L’Union européenne (ci-après «UE») est particulièrement exposée
aux pressions inflationnistes du fait de sa proximité géographique avec la Russie et de sa forte dépendance
aux hydrocarbures russes. En 2021, 40% des importations de gaz et 27% des importations de pétrole de l’UE
provenaient de Russie (respectivement son premier et deuxième fournisseur). L’approvisionnement en gaz russe
est aujourd’hui limité (9% des importations de l’UE) et il faut désormais se tourner vers d’autres pays producteurs
tels que les Etats-Unis, la Norvège, l’Algérie ou encore le Qatar. Afin de pouvoir offrir un prix plus attractif que les
autres régions intéressées, notamment l’Asie, et ainsi assurer la sécurité énergétique de l’Europe, tout en évitant
la concurrence entre Européens, la Commission européenne a proposé de nouvelles mesures d’urgence pour
contrer l’explosion des prix de l’énergie, dont la création d’un consortium d’entreprises de fourniture d’énergie à
l’échelle de l’UE dans le but d’augmenter leur pouvoir de négociation. La procédure législative est en cours, mais
les vingt-sept restent néanmoins divisés sur le principe de plafonnement du prix du gaz.
Un climat des affaires fortement dégradé pour 2023, malgré des situations
contrastées selon les pays et les régions
Des perspectives prudentes concernant les ventes au niveau national pour 2023
Parmi les thèmes couverts par l’enquête, l’indicateur relatif aux ventes à l’échelle nationale est le seul en
territoire positif. Néanmoins, si les entreprises interrogées anticipent une progression de leur chiffre d’affaires
national pour 2023, celle-ci devrait être plus modeste qu’en 2022. Le recul de la demande du fait de la flambée
inflationniste, de l’augmentation des prix de l’énergie et d’une politique monétaire plus restrictive devrait peser
fortement sur le niveau de consommation et inciter les ménages à épargner davantage. La part des entreprises
qui anticipent une baisse de leurs ventes est très élevée en Suède, Slovénie et tout particulièrement en Lituanie,
où plus d’une entreprise sur deux (52%) s’attend à une baisse de ses résultats. A l’inverse, plus de la moitié
des entrepreneurs roumains, croates et portugais anticipent une embellie. Les entreprises luxembourgeoises se
situent à mi-chemin, affichant une dégradation des anticipations par rapport aux projections pour 2022, mais
également une proportion relativement inchangée d’entreprises qui tablent sur des résultats stables (48,7% pour
2022, 47,5% pour 2023).
3. 3
cc.lu ECO NEWS FLASH Novembre 2022/11
Des ventes à l’exportation en chute libre
Si la reprise du commerce mondial en 2021 suite à l’assouplissement des règles sanitaires et aux vastes campagnes
de vaccination augurait des performances en hausse pour 2022, les perspectives pour 2023 sont en-dessous de
ce qu’elles étaient au plus fort de la crise de Covid-19. Les entreprises allemandes sont particulièrement inquiètes
(40% d’entre elles tablent sur une baisse de leurs exportations pour 2023, comparés aux 12% qui anticipaient un
recul pour 2022). Si les projections des entrepreneurs luxembourgeois sont moins alarmantes, 43% d’entre eux
anticipant des performances stables sur les douze prochains mois, 29% seulement s’attendent à une hausse de
leur chiffre d’affaires à l’exportation, comparé aux 51% pour 2022.
Des perspectives d’emploi dégradées
L’année 2023 s’annonce également très difficile pour ce qui est du marché du travail. Si l’emploi a été largement
préservé durant la crise sanitaire via des mesures temporaires mises en place à l’échelle nationale et européenne,
nombre d’entreprises s’interrogent aujourd’hui sur leur capacité à absorber le choc d’une probable récession et
d’une pression haussière sur les salaires découlant d’une boucle «prix-salaire» difficile à contrer sans contrôle
de l’inflation. Avec 34% des entreprises qui prédisent une baisse de leur niveau de recrutement (et seulement
une entreprise sur deux qui table sur des perspectives inchangées), les entreprises lituaniennes affichent la plus
grande inquiétude. Les entreprises françaises sont en grande majorité attentistes: pour 89% des sondées, la
stabilité reste de mise. Au Luxembourg comme en Allemagne, la conjoncture actuelle ralentit effectivement les
perspectives d’emploi. Toutefois, environ les deux tiers des dirigeants interrogés (67% pour l’Allemagne, 66%
pour le Grand-Duché) visent un maintien de leurs effectifs en 2023.
Des investissements en recul
Ici également, les voyants sont au rouge, un grand nombre d’entreprises sondées préférant annuler ou reporter
leurs investissements et privilégier les économies pour faire face à une croissance en berne et un accès plus
difficile à l’emprunt. La priorité sera donc donnée à la nécessité de faire face aux défis à court terme, au détriment
des investissements à moyen et long terme en faveur des transitions digitale et environnementale notamment.
A nouveau, les Lituaniens affichent la plus forte détérioration de leurs anticipations, 42% des entrepreneurs
tablant sur un recul de leurs investissements en 2023. A l’opposé, les entreprises portugaises et plus encore
roumaines prévoient, pour plus de la moitié d’entre elles, d’augmenter leurs investissements au cours des douze
prochains mois. Le Luxembourg, avec la France et l’Italie, constitue le top 3 des pays pour lesquels la stabilité en
matière d’investissements est le maître mot. Au Luxembourg, c’est le cas pour plus de six entreprises sur dix. Les
entreprises irlandaises, en revanche, affichent des perspectives d’investissements nettement plus dynamiques,
près de 40% d’entre elles prévoyant une hausse de leurs investissements en 2023 (comparés aux 21%, 10% et 16%
au Grand-Duché, en France et en Italie).
Une confiance au plus bas
L’amélioration des perspectives pour 2022 laisse place à une chute spectaculaire du niveau de confiance des
entreprises européennes. Confrontées à de multiples chocs dans un climat volatile et incertain, le manque de
visibilité ainsi que les pressions inflationnistes et l’explosion des prix de l’énergie affectent profondément le
moral des entreprises à travers toute l’Europe. Cette tendance est particulièrement visible en Slovénie, où 76%
des entreprises projettent une baisse de confiance en 2023. C’est le cas également pour 62% des entreprises
autrichiennes. Au Luxembourg, la confiance des dirigeants est généralement meilleure, quoiqu’en baisse par
rapport à l’édition précédente. Ainsi, la proportion de répondants prévoyant une hausse de confiance pour
l’année à venir recule de 25% à 8% des personnes interrogées.
4. 4
cc.lu ECO NEWS FLASH Novembre 2022/11
Les grands défis de 2023
Le top 3 des grands défis est identique à l’édition précédente, avec cependant une variation quant à leur degré
d’intensité (cf. les deux graphiques ci-dessous). Sans surprise, l’accès abordable à l’énergie et aux matières
premières reste la préoccupation phare des entreprises, notamment d’Europe de l’Ouest et du Sud. Sur cet
aspect, les dirigeants d’entreprises anticipent des mois à venir particulièrement difficiles. En deuxième position,
le manque de main-d’œuvre qualifiée demeure un défi de taille, principalement pour les pays d’Europe de
l’Ouest, dans un contexte de pénurie mondiale de talents, renforcée notamment par le vieillissement de la
population des pays développés et les évolutions rapides des compétences recherchées par les employeurs.
Le coût du travail – constitué des salaires et traitements versés aux salariés, et des cotisations sociales à charge
de l’employeur – demeure également un sujet majeur car ayant des effets directs sur la compétitivité des
entreprises et d’un pays. Les entreprises d’Europe centrale affichent la plus forte inquiétude sur ce sujet. Par
ailleurs, les anticipations quant aux conditions financières (à savoir les taux d’intérêt, l’accès aux financements et
les retards de paiement) se dégradent pour 2023 (par rapport à celles pour 2022), principalement dans le Sud
de l’Europe. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les effets potentiels de nouvelles restrictions
liées au Covid-19 (deux nouveaux défis rajoutés à l’enquête), ainsi que les exigences en matière environnementale
ferment le classement.
EES 2023 – DÉFIS DES ENTREPRISES DES 25 PAYS PARTICIPANTS
RÉPONSES À LA QUESTION :
« Nous prévoyons que le(s) défis majeur(s) pour le développement économique de notre entreprise en 2023
sera/seront (3 réponses max.) » :
0,028
0,024
0,020
0,016
0,012
0,008
0,004
0
Affordable
access to
energy and
raw materials
Lack of
skilled
workers
Labour
costs
Financing
conditions
Sustainability
requirements
Supply
chain
disruption
Potential
new
COVID
restrictions
EES
Index
EES2023
EES 2022
5. 5
cc.lu ECO NEWS FLASH Novembre 2022/11
EES 2023 - DÉFIS DES ENTREPRISES PAR RÉGION
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Southern Europe
Northern Europe
Western Europe
Balkans
Central Europe
Potential new COVID restrictions
Supply chain disruption
Labour costs
Affordable access to energy and raw materials
Sustainability requirements
Financing conditions
Lack of skilled workers
Source : EUROCHAMBRES
Au Grand-Duché, la première préoccupation des entreprises reste le manque de main-d’œuvre, dans l’ensemble
des secteurs de l’économie et à tous les niveaux de qualification. Si le marché de l’emploi luxembourgeois
demeure dynamique (l’emploi salarié a progressé de 41% entre 2010 et 2022), les entreprises ont de plus en plus
de mal à trouver les profils dont elles ont besoin et que le Luxembourg, à lui seul, n’est pas en mesure de former.
Ainsi, nombre d’employeurs repensent leur organisation interne afin de gagner en attractivité et étendent leur
périmètre de recherche au-delà de la Grande Région, voire de l’Europe, dans un contexte de «guerre des talents»
mondiale. En 2e
position, l’accès abordable à l’énergie et aux matières premières est un sujet clé pour une petite
économie qui importe plus de 90% de son énergie totale et 100% du gaz et du pétrole qu’elle consomme. Tout
comme au niveau européen, le coût du travail est également une problématique récurrente, le Luxembourg
affichant le deuxième coût horaire moyen du travail en 2021 parmi l’UE-27, derrière le Danemark (Voir l’Eco News
Flash de septembre 2022/n°9, Le coût du travail, (dés)avantage compétitif à venir).
EES2023 – DÉFIS DES ENTREPRISES LUXEMBOURGEOISES EN 2023
Source : EUROCHAMBRES
Lack
of
skilled
workers
Affordable
access
to
energy
and raw
materials
Labour
costs
Supply
chain
disruptions
Financing
conditions
Potential
new
COVID
restrictions
1
2
3
4
5
6
Sustaina-
bility
requirements
7
6. cc.lu
Eurochambres, porte-parole des entreprises européennes, préconise:
1. L’instauration d’un cadre réglementaire apte à soutenir la compétitivité des entreprises européennes
via notamment le relèvement du plafond des aides d’Etat pour soutenir les entreprises très dépen-
dantes des ressources énergétiques, la mise en place de mesures fiscales en faveur des ménages et
des entreprises face à l’explosion des prix de l’énergie et des matières premières, ainsi que l’assouplis-
sement des conditions d’obtention de crédits.
2. L’adoption de mesures concrètes dans le cadre de l’Année européenne des compétences en 2023
pour répondre aux besoins du marché de l’emploi, axées sur le renforcement de l’apprentissage et de
la formation professionnelle, la promotion de l’entrepreneuriat auprès des jeunes et la simplification
des procédures administratives afin de faciliter l’attraction des talents internationaux.
3. La mise en place d’un mécanisme d’aide aux entreprises dans le but de faciliter l’accès à des énergies
abordables et aux énergies renouvelables, la priorisation d’initiatives communes de l’ensemble des
pays européens dans le cadre d’un marché européen de l’énergie, l’intensification de la coopération
avec les pays tiers en matière d’économie renouvelable.
4. L’utilisation du marché unique comme levier de croissance pour les entreprises de tous secteurs et de
toutes tailles. L’attention particulière à apporter au risque de surcharge des PME lié à la mise en place
de normes et standards additionnels et au maintien de la compétitivité des entreprises européennes
à l’international.
5. Le renforcement de la politique commerciale de l’UE, garante de relations commerciales équitables
entre entreprises européennes et pays partenaires. La conclusion de nouveaux accords commerciaux
avec des pays et régions amenés à se développer ainsi que la sécurisation de l’accès aux matières
premières.
Auteure Sidonie Paris
Affaires Economiques
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Rapport complet : Enquête économique d’Eurochambres 2023