Le réseau de froid collecte la chaleur dans les bâtiments desservis pour l’évacuer au niveau d’une centrale de refroidissement. Encore peu utilisés en France et en Europe, les réseaux de froid disposent d’atouts par rapport aux systèmes de climatisation individuels : impact environnemental moindre, réduction des émissions de gaz à effet de serre, capacité à exploiter des énergies diversifiées (dont des sources renouvelables et de récupération), suppression des contraintes sur les bâtiments... Bien que nécessitant des investissements initiaux importants, les réseaux de froid représentent ainsi une solution de climatisation à développer notamment dans les zones urbaines denses. La plupart des dispositions des lois Grenelle relatives aux réseaux de chaleur s’appliquent également aux réseaux de froid.
A l'inverse du réseau de chaleur classique, à l'architecture centralisée, un réseau à très basse température peut être alimenté par un très grand nombre de points de production ou récupération d'énergie thermique.
Devenu « multi-sources », le réseau augmente son taux de couverture par des sources renouvelables et de récupération peu coûteuses, voire gratuites. Plus évolutif, ce « smart grid » thermique, au caractère encore expérimental, n'est toutefois adapté qu'aux aménagements neufs dont les
bâtiments ont de faibles besoins thermiques.
A la différence des systèmes de chauffage individuels, un réseau de chaleur représente un investissement initial très important, mais des dépenses de fonctionnement plus faibles dans la durée. Afin d’en renforcer la viabilité économique, les acteurs locaux doivent ainsi intégrer les projets de réseaux dans une vision à long terme de l’évolution du territoire, et définir la solution qui permettra de desservir le maximum d’usagers pour une même somme investie. Une étude actualisée chaque année par l’association AMORCE montre que les réseaux de chaleur constituent en moyenne une solution de chauffage compétitive, au bénéfice des usagers. Afin de maintenir cette compétitivité tout en permettant aux maîtres d’ouvrage d’investir dans des réseaux modernisés faisant appel aux énergies renouvelables et de récupération, plusieurs dispositifs de soutien financier aux projets ont été mis en place, notamment le fonds chaleur.
Dans les quartiers neufs, l'ingénierie des réseaux de chaleur doit évoluer, afin que leur efficacité énergétique soit à la mesure de celle des bâtiments basse consommation qu'ils vont desservir. Il existe de nombreuses solutions techniques d'optimisation des réseaux permettant de renforcer leur pertinence technique, économique et environnementale, vis à vis de solutions décentralisées. Certaines de ces techniques d'optimisation sont également intéressantes pour des réseaux existants desservant des quartiers anciens, réhabilités ou non.
Le SNCU effectue, pour le compte du service de l’observation et des statistiques (SOeS) du MEDDE, l’enquête nationale annuelle destinée à toutes les structures publiques ou privées, chargées de la gestion d’un ou de plusieurs réseaux de chaleur ou de froid. L’enquête vise chaque réseau de chaleur ou de froid situé sur le territoire national, quel qu’en soit le propriétaire.
La chaleur représente en France la moitié de l'énergie finale consommée. Le secteur qui consomme le plus de chaleur est le bâtiment (résidentiel-tertiaire) ; il absorbe deux tiers de la production nationale. Dans ce secteur, 80% de l'énergie consommée l'est sous forme de chaleur. Celle-ci est essentiellement produite à partir d'énergies non renouvelables. Afin de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de renforcer son indépendance énergétique, la France devra porter à 23% la part renouvelable de sa production énergétique. La chaleur contribuera pour moitié à l'atteinte de cet objectif.
A l'inverse du réseau de chaleur classique, à l'architecture centralisée, un réseau à très basse température peut être alimenté par un très grand nombre de points de production ou récupération d'énergie thermique.
Devenu « multi-sources », le réseau augmente son taux de couverture par des sources renouvelables et de récupération peu coûteuses, voire gratuites. Plus évolutif, ce « smart grid » thermique, au caractère encore expérimental, n'est toutefois adapté qu'aux aménagements neufs dont les
bâtiments ont de faibles besoins thermiques.
A la différence des systèmes de chauffage individuels, un réseau de chaleur représente un investissement initial très important, mais des dépenses de fonctionnement plus faibles dans la durée. Afin d’en renforcer la viabilité économique, les acteurs locaux doivent ainsi intégrer les projets de réseaux dans une vision à long terme de l’évolution du territoire, et définir la solution qui permettra de desservir le maximum d’usagers pour une même somme investie. Une étude actualisée chaque année par l’association AMORCE montre que les réseaux de chaleur constituent en moyenne une solution de chauffage compétitive, au bénéfice des usagers. Afin de maintenir cette compétitivité tout en permettant aux maîtres d’ouvrage d’investir dans des réseaux modernisés faisant appel aux énergies renouvelables et de récupération, plusieurs dispositifs de soutien financier aux projets ont été mis en place, notamment le fonds chaleur.
Dans les quartiers neufs, l'ingénierie des réseaux de chaleur doit évoluer, afin que leur efficacité énergétique soit à la mesure de celle des bâtiments basse consommation qu'ils vont desservir. Il existe de nombreuses solutions techniques d'optimisation des réseaux permettant de renforcer leur pertinence technique, économique et environnementale, vis à vis de solutions décentralisées. Certaines de ces techniques d'optimisation sont également intéressantes pour des réseaux existants desservant des quartiers anciens, réhabilités ou non.
Le SNCU effectue, pour le compte du service de l’observation et des statistiques (SOeS) du MEDDE, l’enquête nationale annuelle destinée à toutes les structures publiques ou privées, chargées de la gestion d’un ou de plusieurs réseaux de chaleur ou de froid. L’enquête vise chaque réseau de chaleur ou de froid situé sur le territoire national, quel qu’en soit le propriétaire.
La chaleur représente en France la moitié de l'énergie finale consommée. Le secteur qui consomme le plus de chaleur est le bâtiment (résidentiel-tertiaire) ; il absorbe deux tiers de la production nationale. Dans ce secteur, 80% de l'énergie consommée l'est sous forme de chaleur. Celle-ci est essentiellement produite à partir d'énergies non renouvelables. Afin de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de renforcer son indépendance énergétique, la France devra porter à 23% la part renouvelable de sa production énergétique. La chaleur contribuera pour moitié à l'atteinte de cet objectif.
Au sein de l’habitat, le chauffage est un poste prioritaire car il représente la plus grande partie de nos consommations domestiques. Il nécessite donc une attention particulière. Isolation, entretien, régulation: quelles améliorations peut-on lui apporter? Comment évaluer et améliorer une installation existante? Est-il judicieux de la remplacer? Que prévoit la PEB en la matière?
Ces slides ont été présenté lors d'une formation de responsable énergie à Charleroi. l'objectif était donner une introduction à la méthodologie d'audit énergétique aux participant
L’INVESTISSEMENT DANS LES ENERGIES RENOUVELABLES
GENERALISER LES PROJETS PORTES PAR LES CITOYENS ET LES ACTEURS LOCAUX
L’appropriation démocratique des moyens de production d’énergie par les citoyens et les acteurs locaux est un enjeu fondamental. Depuis une dizaine d’années, des acteurs pionniers ont initié des projets concrets, souvent à la seule force de leur motivation. Ces projets aboutissent aujourd’hui, à l’issue d’un parcours semé d’embûches, notamment administratives et financières.
Comment capitaliser et mutualiser les expériences et les compétences acquises au cours de ces premiers développements? Comment généraliser le montage
de projets impliquant les citoyens et les acteurs locaux, au bénéfice des territoires ?
Animé par Yannick REGNIER, chargé de missions politiques locales de l’énergie au CLER avec les intervenants:
Carole THOURIGNY, animatrice du projet Centrale Villageoise Photovoltaïque sur la Gervanne (26)
Laurent CAUSSE, responsable service énergie, Coopérative Fermes de Figeac, SICASELI (46)
Jacques VILLEVIEILLE, fondateur salarié, SCIC ERE(43)
Christel SAUVAGE, Présidente de l'association Energie Partagée
Cet atelier s'est déroulé le jeudi 27 septembre 2012 à Die (Biovallée), dans le cadre des 2è rencontres nationales "énergie et territoires ruraux, vers des territoires à énergie positive".
Plus d'informations: www.territoires-energie-positive.fr
Après le bâtiment basse consommation ou passif, la prochaine étape est le bâtiment producteur d’énergie renouvelable. Le développement des bâtiments à énergie positive, obligatoires à partir de 2020, pose la question de la valorisation de l’énergie – électricité, chaleur ou froid – qu’ils produisent en excédent. Si le modèle de collecte d’électricité renouvelable produite par les bâtiments existe déjà (solaire photovoltaïque), cela reste à développer avec les réseaux de chaleur et de froid. Des innovations techniques, déjà engagées, mais également de nouvelles approches économiques et juridiques sont à imaginer. Pour que la synergie entre réseaux de chaleur et BEPos se matérialise, les labels puis la réglementation devront l’accompagner.
La baisse de la consommation énergétique pour le chauffage des bâtiments et les nouvelles techniques d’ingénierie des réseaux de distribution (réseaux basse température notamment) permettent de faire appel à de nouvelles sources de chaleur, jusqu'alors peu utilisées par les réseaux de chaleur français, comme le solaire, la géothermie superficielle ou encore la récupération de chaleur des eaux usées ou des bâtiments.
La France a pour objectif de produire annuellement 20 millions de tonnes équivalent pétrole supplémentaires d'énergie renouvelable d'ici 2020. La chaleur renouvelable distribuée par réseau de chaleur représente un huitième de cet objectif. Le développement des réseaux de chaleur est en effet le seul moyen de mobiliser massivement d'importants gisements d'énergies renouvelables tels que la biomasse, la géothermie profonde, ainsi que les énergies de récupération issues du traitement des déchets ou de l'industrie.
Les réseaux de chaleur et de froid : présentation technique, principes juridiques de base, politique française de développement, liens avec l'aménagement. Diaporama réalisé en septembre 2012.
Support pour la formation "Réseaux de chaleur - Connaissances générales et liens avec l'aménagement des territoires" - CVRH de Nantes, MEDDE - 29 septembre 2014
Support réalisé par le Pôle Réseaux de Chaleur du Cerema
Au sein de l’habitat, le chauffage est un poste prioritaire car il représente la plus grande partie de nos consommations domestiques. Il nécessite donc une attention particulière. Isolation, entretien, régulation: quelles améliorations peut-on lui apporter? Comment évaluer et améliorer une installation existante? Est-il judicieux de la remplacer? Que prévoit la PEB en la matière?
Ces slides ont été présenté lors d'une formation de responsable énergie à Charleroi. l'objectif était donner une introduction à la méthodologie d'audit énergétique aux participant
L’INVESTISSEMENT DANS LES ENERGIES RENOUVELABLES
GENERALISER LES PROJETS PORTES PAR LES CITOYENS ET LES ACTEURS LOCAUX
L’appropriation démocratique des moyens de production d’énergie par les citoyens et les acteurs locaux est un enjeu fondamental. Depuis une dizaine d’années, des acteurs pionniers ont initié des projets concrets, souvent à la seule force de leur motivation. Ces projets aboutissent aujourd’hui, à l’issue d’un parcours semé d’embûches, notamment administratives et financières.
Comment capitaliser et mutualiser les expériences et les compétences acquises au cours de ces premiers développements? Comment généraliser le montage
de projets impliquant les citoyens et les acteurs locaux, au bénéfice des territoires ?
Animé par Yannick REGNIER, chargé de missions politiques locales de l’énergie au CLER avec les intervenants:
Carole THOURIGNY, animatrice du projet Centrale Villageoise Photovoltaïque sur la Gervanne (26)
Laurent CAUSSE, responsable service énergie, Coopérative Fermes de Figeac, SICASELI (46)
Jacques VILLEVIEILLE, fondateur salarié, SCIC ERE(43)
Christel SAUVAGE, Présidente de l'association Energie Partagée
Cet atelier s'est déroulé le jeudi 27 septembre 2012 à Die (Biovallée), dans le cadre des 2è rencontres nationales "énergie et territoires ruraux, vers des territoires à énergie positive".
Plus d'informations: www.territoires-energie-positive.fr
Après le bâtiment basse consommation ou passif, la prochaine étape est le bâtiment producteur d’énergie renouvelable. Le développement des bâtiments à énergie positive, obligatoires à partir de 2020, pose la question de la valorisation de l’énergie – électricité, chaleur ou froid – qu’ils produisent en excédent. Si le modèle de collecte d’électricité renouvelable produite par les bâtiments existe déjà (solaire photovoltaïque), cela reste à développer avec les réseaux de chaleur et de froid. Des innovations techniques, déjà engagées, mais également de nouvelles approches économiques et juridiques sont à imaginer. Pour que la synergie entre réseaux de chaleur et BEPos se matérialise, les labels puis la réglementation devront l’accompagner.
La baisse de la consommation énergétique pour le chauffage des bâtiments et les nouvelles techniques d’ingénierie des réseaux de distribution (réseaux basse température notamment) permettent de faire appel à de nouvelles sources de chaleur, jusqu'alors peu utilisées par les réseaux de chaleur français, comme le solaire, la géothermie superficielle ou encore la récupération de chaleur des eaux usées ou des bâtiments.
La France a pour objectif de produire annuellement 20 millions de tonnes équivalent pétrole supplémentaires d'énergie renouvelable d'ici 2020. La chaleur renouvelable distribuée par réseau de chaleur représente un huitième de cet objectif. Le développement des réseaux de chaleur est en effet le seul moyen de mobiliser massivement d'importants gisements d'énergies renouvelables tels que la biomasse, la géothermie profonde, ainsi que les énergies de récupération issues du traitement des déchets ou de l'industrie.
Les réseaux de chaleur et de froid : présentation technique, principes juridiques de base, politique française de développement, liens avec l'aménagement. Diaporama réalisé en septembre 2012.
Support pour la formation "Réseaux de chaleur - Connaissances générales et liens avec l'aménagement des territoires" - CVRH de Nantes, MEDDE - 29 septembre 2014
Support réalisé par le Pôle Réseaux de Chaleur du Cerema
Formation qui était principalement destinée aux agents du MEDDE et du METL, et plus particulièrement les agents des services traitant des sujets énergie, aménagement, urbanisme et habitat, en lien avec les collectivités.
Connaissances de base sur la technique des réseaux de chaleur : la chaufferie, le réseau de distribution, les principales énergies utilisées, les indicateurs de performance...
Diaporama présenté par le Pôle Réseaux de Chaleur du Cerema lors de la formation du 13 juin 2014 au CVRH de Paris.
Un réseau de chaleur est un système de distribution de chaleur produite de façon
centralisée, permettant de desservir plusieurs usagers. Il comprend une ou plusieurs unités de production de chaleur, un réseau de distribution primaire dans lequel la chaleur est transportée par un fluide caloporteur, et un ensemble de sous-stations d'échange, à partir desquelles les bâtiments sont desservis par un réseau de distribution secondaire.
La géothermie consiste à puiser la chaleur contenue dans le sous-sol, afin de l’utiliser pour chauffer des bâtiments ou pour produire de l’électricité.
Guide Construction d'une Maison Individuelle - AdemeBuild Green
Pour réduire durablement les dépenses énergétiques la RT 2012 (la réglementation thermique pour la construction) fixe des objectifs de consommation pour les logements individuels neufs.
Ce guide explique les exigences de cette RT 2012 et précise certains points particuliers pour mieux comprendre les nouvelles règles dans la construction.
L'énergie et sa supervision au sein d’Arts et Métiers ParisTech - Centre de C...Réseau Tepos
Formation et R&D
Diffuser la connaissance au profit des acteurs territoriaux
La transition énergétique passe probablement par la transition professionnelle. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences pose la question de l’émergence de nouveaux métiers, de l’adaptation de certains, et donc de la formation des acteurs. La connaissance est parfois concentrée au sein de cercles d’experts.
Comment la partager et la diffuser au profit des acteurs du territoire ?
Comment promouvoir les technologies, les retours d’expérience, les réussites ?
Comment lever les freins aux changements ?
Animé par Denis GABORIAU, Directeur du Centre de Formation et de Promotion La Futaie de Port Brillet
Interventions :
– Bruno ACH, Directeur de la Maison de l’Emploi et de la Formation d’Ardèche Méridionale
– Claire DUROX, Chargée de mission au Ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Forêt
– Pierre Olivier LAFFAY, Enseignant du centre des Arts et Métiers de Cluny
Cet atelier s'est déroulé le jeudi 6 juin 2013 à Cluny (Pays Sud Bourgogne), dans le cadre des 3è rencontres nationales "énergie et territoires ruraux, vers des territoires à énergie positive".
Plus d'informations: www.territoires-energie-positive.fr
présentation de SENR dans le cadre de la Mission exploratoire AWEX-WBI. Cap sur les Villes intelligentes françaises. (Volet Bordeaux-Nantes: du 23 au 27 novembre 2015).
Présentation des étapes de création d'un réseau de froid issues d'un guide commandé par l'AIE pour les assises de la transition énergétique de Bordeaux.
Support de cours donné à l'ENTPE, école sur l'aménagement durable des territoires, le 16 novembre 2018 sur les réseaux de chaleur et leur lien avec le bâtiment, aux élèves de 3è année option bâtiment, dans le cadre du cours plus large sur les énergies renouvelables.
Présentation du Grand Lyon sur l'énergie et les réseaux de chaleur aux élèves de 2è année du cours Transition Énergétique et Aménagement de l'ENTPE (école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires). Présentation des 3 sujets qu'ont à traiter les élèves en 2018-2019.
Présentation Cerema de l'énergie en France en lien avec l'aménagement dans le cadre du cours Transition Énergétique et Aménagement donné aux élèves de 2è année des options Aménagement Politiques Urbaines et Environnement de l'ENTPE (école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires).
Présentation des liens entre les réseaux de chaleur et les bâtiments basse consommation par le Cerema pour la journée d'information et d'échanges sur les réseaux de chaleur en Bourgogne-France-Comté qui a eu lieu à Dijon le 13 avril 2017.
Présentation de la carte nationale de chaleur par le Cerema pour la journée d'information et d'échanges sur les réseaux de chaleur en Bourgogne-France-Comté qui a eu lieu à Dijon le 13 avril 2017.
Rapport d'étudiants de l'ENTPE sur la concertation autour de l'aménagement énergétique du quartier de la Saulaie avec le solaire et la récupération de la chaleur dégagée par les eaux usées pour alimenter les bâtiments du quartier.
Ce rapport propose une approche globale du développement des réseaux de chaleur depuis dix ans. Du démarrage en 2005 de la première enquête sectorielle à l'année 2014.
Rapport sur le développement des réseaux de chaleur et de froid en France
Réseaux de froid
1. réseaux de chaleur
les réseaux de froid
Le réseau de froid collecte la chaleur dans les bâtiments desservis pour l'évacuer au niveau
d'une centrale de refroidissement. Encore peu utilisés en France et en Europe, les réseaux de
résumé
froid disposent d'atouts par rapport aux systèmes de climatisation individuels : impact
environnemental moindre, réduction des émissions de gaz à effet de serre, capacité à
exploiter des énergies diversifiées (dont des sources renouvelables et de récupération),
suppression des contraintes sur les bâtiments... Bien que nécessitant des investissements
initiaux importants, les réseaux de froid représentent ainsi une solution de climatisation à
développer notamment dans les zones urbaines denses. La plupart des dispositions des lois
Grenelle relatives aux réseaux de chaleur s'appliquent également aux réseaux de froid.
Principe des réseaux de froid
Un réseau de chaleur inversé
Un réseau de froid peut être vu comme un réseau de chaleur qui
fonctionne en sens inverse : alors que le réseau de chaleur transporte
de la chaleur d'une chaufferie aux bâtiments, le réseau de froid
évacue la chaleur des bâtiments et la transporte jusqu'à un point de
rejet dans l'air ou dans l'eau (mer, rivière).
On trouve donc dans un réseau de froid une (ou plusieurs) unité(s)
d'évacuation de la chaleur (que l'on peut considérer comme
centrale de production de froid), un réseau de canalisations
permettant le transport de chaleur par un fluide caloporteur (en
général de l'eau, dont la température se situe entre 1 et 12°C à l'aller,
et entre 10 et 20°C au retour) et des sous-stations assurant la
collecte de la chaleur dans les immeubles à climatiser. Principe du réseau de froid
Techniques utilisées pour la production de froid
La technique dominante dans les réseaux de froid en France est le compresseur (95% du froid
urbain), avec rejet de la chaleur dans l'air ou dans l'eau. Les énergies renouvelables et de
récupération ne représentent actuellement que 3% du bouquet énergétique des réseaux de froid.
On produit du froid à partir de chaleur fatale d'UIOM, inutilisée en été, à l'aide d'une machine à
absorption. La technique dite du free cooling (refroidissement naturel) permet d'utiliser
directement (sans compresseur) le froid ambiant de l'air ou de l'eau, augmentant alors fortement la
performance énergétique du dispositif ; elle est utilisée par le réseau Climespace à Paris, la Seine
fournissant environ 50% des besoins de froid du réseau.
Outre le réseau de froid classique, il est possible de produire du froid à partir d'un réseau de
chaleur alimentant des machines à absorption situées au niveau des immeubles. Cette approche
ne permet pas de bénéficier des avantages liés à la
centralisation des équipements de production de froid,
mais elle permet de mutualiser une infrastructure
coûteuse. Un seul réseau en France utilise cette
technique.
Situation actuelle
Avec 620 MW recensés en 2008, la France est le
premier pays d'Europe en puissance installée,
devant la Suède. On compte 13 réseaux de froid en
Image: Climespace
France, desservant 80000 équivalents-logements
(894 GWh d'énergie finale) à travers 130km de
canalisations, dans certains quartiers de Paris, La
Le réseau de froid parisien Climespace est le plus grand Défense, Bordeaux, Grenoble, Lyon, Montpellier...
d'Europe. Il dessert notamment le Louvre, l'Assemblée
Nationale, la Banque de France, ainsi que de nombreux
hôtels et grands magasins.
2. Les réseaux de froid restent assez peu répandus. En Europe, ils ne représentent qu'entre 1% et
2% du marché du froid. Ailleurs dans le monde, ils se développent surtout dans les zones très
urbaines, marquées par un climat chaud, et avec un niveau de vie élevé. Ainsi, les réseaux de froid
sont présents dans les métropoles japonaises (les réseaux y distribuent aujourd'hui plus de froid
que de chaleur) et connaissent un essor au Moyen-Orient, en particulier dans les Émirats Arabes
Unis où se concentrent d'importants programmes de développement urbain.
Intérêt des réseaux de froid et perspectives
Comme pour les réseaux de chaleur, la centralisation des équipements consommateurs d'énergie
et sources de nuisances potentielles présente plusieurs avantages par rapport à des systèmes
autonomes décentralisés.
Source: Euroheat&Power
Un impact environnemental réduit
Les appareils utilisés présentent de meilleurs
rendements que les petits appareils, ce qui Centre d'Études
Techniques de
permet de réduire les quantités de gaz à effet de l'Équipement de
l'Ouest
serre émises pour chaque kWh de froid produit.
Une installation centralisée est par ailleurs plus Division Villes et
Territoires
facile à contrôler que des dizaines ou centaines
Groupe
de petits appareils répartis dans les immeubles, Bâtiment - Énergie
ce qui permet de réduire les risques sanitaires Pôle de compétence
ainsi que la dispersion des fluides frigorigènes et d'innovation
Réseaux de Chaleur
dans l'environnement, par un meilleur contrôle du Émission de CO2 (en g/kWh) de différentes solutions de
climatisation. De gauche à droite : systèmes conventionnels www.cete-ouest.
confinement. dans l'immeuble / réseau de froid avec système haute efficacité developpement-
/ réseau de froid avec énergie de récupération / réseau de froid durable.gouv.fr
Moins de contraintes sur le bâti avec refroidissement naturel. Source: Euroheat&Power reseaux-chaleur@
developpement-
Au niveau des immeubles, la seule installation est un échangeur, équipement passif simplement durable.gouv.fr
constitué de deux circuits d'eau. L'entretien de ces installations est beaucoup plus limité que celui
d'installations actives de production de froid. Cela permet également de se passer de tours de
refroidissement, souvent installées sur les toitures des immeubles ; l'impact visuel, la
consommation de surface et le bruit sont ainsi éliminés.
Du froid renouvelable et un système évolutif
Comme les chaufferies des réseaux de chaleur, les centrales des réseaux de froid permettent de
mobiliser des gisements d'énergie renouvelable inaccessibles par les systèmes de climatisation
individuels. Le système est en outre plus évolutif : il est possible d'augmenter la capacité du
réseau en renforçant la centrale de production et il est plus simple de diversifier son bouquet
énergétique.
Un système adapté aux zones urbaines denses
La création d'un réseau de froid représente un investissement financier important ; outre la
centrale de production de froid, il faut mettre en place plusieurs kilomètres de canalisations, en
général sous la voirie. De tels investissements ne peuvent être amortis que par la vente de
quantités massives de froid ; c'est la raison pour laquelle les réseaux ne peuvent se développer
que dans des zones denses et accueillant immeubles de bureaux, commerces et autres
établissements recevant du public, qui consomment plus de froid que les logements.
Les réseaux de chaleur utilisés pour la production de froid décentralisée sont moins contraignants
en termes d'investissement initial, en revanche ils nécessitent que la chaleur soit produite à bas
coût pour que le prix de revient du froid en sortie soit compétitif par rapport aux solutions
alternatives.
Lois Grenelle : évolutions du cadre
Plusieurs dispositions des lois Grenelle relatives aux réseaux de chaleur concernent également les
réseaux de froid, notamment l'obligation d'étude d'opportunité de création ou raccordement à
un réseau alimenté par des énergies renouvelables lors de nouvelles opérations d'aménagement,
ou encore la procédure de classement permettant à une collectivité de rendre obligatoire le
raccordement au réseau, dans certaines zones préalablement définies.
Documentation complémentaire : www.developpement-durable.gouv.fr/reseaux-chaleur