Présentation d'un projet de "bouteille parlante" pour ouvrir les données des produits du terroir. 1er Carrefour des Possibles de Bourgogne, 9 avril 2013 à Dijon.
1. A la découverte des produits du
terroir qui racontent leur histoire
Carrefour des Possibles Bourgogne
Dijon – 9 Avril 2013
Stéphane Gigandet
2. Que dirait une bouteille de vin si elle
savait parler ?
Ouvrez-moi ! ● Ouvrir la bouteille...
et ouvrir ses données !
● Données ouvertes
(open data) :
– raconter une histoire
– permettre à d'autres de
la raconter à leur
manière
3. Comment donner la parole à une bouteille ?
Scan de code barre... ...ou scan d'étiquette !
4. L'histoire et les images
● Cépages, âge de la vigne 180 jours de
soleil en 2010
● Nature du sol, relief, pente
● Ensoleillement, pluviométrie
● Médailles, notes, accords...
Photo : Michal Osmenda / Flickr cc-by-sa Carte : OpenStreetMap cc-by-sa – tag: vineyard
5. Une invitation au
voyage et à la
découverte
● A quoi
ressemblerait la
version interactive
de cette carte ?
– Zoom jusqu'aux
parcelles
– Infos sur les vins,
les vignobles
(dégustations,
horaires etc.)
– Et bien plus !
6. C'est “fabriqué” près de chez vous
http://cestfabriquepresdechezvous.info/
Les données d'Open Food Facts + la carte d'OpenStreetMap
(6600 produits depuis Mai 2012)
Une carte dynamique et interactive qui rend curieux !
7. Où construit-on la première maison ?
● Les briques sont disponibles :
– OpenStreetMap pour les cartes des vignobles
– Open Food Facts pour les infos sur les vins
– Wikimedia Commons pour les photos
– OpenMeteoData
● Il faut :
– Collecter les données dans une 1ère région ou
appellation (crowdsourcing : cartoparties etc.)
– Concevoir les premières* applications (apps, sites...)
* : ce n'est qu'un début !
8. On en parle ?
● stephane@openfoodfacts.org
● Twitter: @OpenFoodFactsFr
● http://fr.openfoodfacts.org
● Projet imaginé et à construire avec :
Mapovino Et vous ?
Notes de l'éditeur
Bonjour, Je suis Stéphane Gigandet, j'ai créé Open Food Facts qui est une sorte de wikipedia pour les produits alimentaires, et ce soir, j'aimerais vous présenter un projet de bouteille parlante.
Que dirait une bouteille de vin si elle savait parler ? Elle dirait peut-être “Ouvrez-moi !”. Ce n'est pas forcément une incitation à la consommation d'alcool, il peut aussi s'agir d'ouvrir les informations qui la concernent : qui l'a élaborée, quand, où, comment. Quand ces informations sont disponibles pour tous et pour tous usages, on dit qu'il s'agit de données ouvertes. Ouvrir les données, les mettre en open data comme on dit en anglais, c'est une façon de permettre à d'autres de raconter une histoire, comme celle d'un produit, d'un vin ou d'un vignoble.
Mais avant qu'une bouteille puisse vous raconter une histoire, il faut d'abord la faire parler. Imaginez que vous rencontrez cette bouteille dans un magasin, ou que vous l'avez invitée à votre table dans un restaurant. C'est votre smartphone qui peut lui donner la parole en la reconnaissant. Pour cela vous pouvez scanner son code barre si elle en a un. Et si elle n'en a pas, il est aujourd'hui possible de reconnaître une bouteille simplement en passant votre téléphone devant l'étiquette. Une fois qu'on a reconnu la bouteille, on peut alors faire parler ses données.
Ces données, c'est tout ce qui concerne le vin, le vignoble et le vigneron : cela peut être des informations de base que l'on trouve parfois sur l'étiquette comme le cépage ou la nature du sol. Cela pourrait être des informations plus pointues comme l'altitude, ou l'ensoleillement et la pluviométrie pour la parcelle et le millésime de la bouteille. Et bien sûr une histoire est encore plus attrayante en images, avec des photos et des cartes. A droite on voit par exemple le découpage des parcelles de Vosne-Romanée sur la carte OpenStreetMap.
Raconter l'histoire d'une bouteille, c'est bien, mais là où l'open data devient vraiment intéressant, c'est quand on met en commun toutes les données ouvertes sur toutes les bouteilles. Au lieu de partir d'une bouteille, on peut faire le chemin inverse, et partir par exemple d'une carte dans laquelle on peut naviguer de multiples façons différentes. Si l'on veut planifier un voyage, on pourrait ainsi afficher tous les vignobles qui accueillent des dégusations, et qui font des vins bio dans telle ou telle fourchette de prix.
Pour vous donner un avant-goût de ce qu'il est possible de faire, voici la carte interactive “C'est fabriqué près de chez vous”. Elle permet de voir où sont fabriqués ou transformés les produits recensés sur la base de données Open Food Facts. J'aime beaucoup cette carte pour deux raisons. La 1ère est que c'est un très bon exemple de ce que de simples citoyens peuvent accomplir. Les données sur les produits ont été recueillies par plus de 300 contributeurs sur Open Food Facts. Et la carte elle même a été créée par des citoyens. Ce n'est pas Google Maps, c'est OpenStreetMap, et non seulement c'est une carte libre, mais en plus elle est en beaucoup d'endroits bien plus détaillée que celle de Google.
Aujourd'hui les technologies pour ouvrir les vignobles et les produits du terroir sont disponibles et accessibles. On peut stocker les données cartographiques sur OSM, + OFF, Commons etc. Il faut maintenant collecter les données, ce qui permettra de mettre en oeuvre les 1ères applications Pour commencer très concrètement la collecte des données, on pourrait s'inspirer de l'Opération Libre qui a eu lieu dans le petit village de Brocas en Aquitaine le week-end dernier. En 48 heures, des dizaines de volontaires sont allés prendre des photos et cartographier tous les chemins et points d'intérêts du village. Et OpenStreetMap a même fait voler des drones pour prendre des photos aériennes. On pourrait organiser le même genre d'opération dans une des appelations de Bourgogne par exemple. En ce qui concerne les applications, il y en a des évidentes comme une application mobile pour faire parler les bouteilles et un site web avec une carte interactive. Mais ce n'est qu'un début : comme les données sont libres, elles peuvent être réutilisées par d'autres acteurs, que ce soit des individus, des associations, des territoires ou des entreprises. Elles pourraient ainsi servir pour une application de gestion de cave, ou pour des applications touristiques.
Nous avons commencé à rassembler les premières briques, et nous avons quelques esquisses de plan, mais c'est un projet ouvert. Il est soutenu par des membres d'OpenStreetMap et par les organisateurs des Vinocamp, et j'espère que certains d'entre vous auront envie de se joindre à nous. J'aurais grand plaisir à en discuter avec vous tout à l'heure.