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BILAN SEMESTRIEL DU COMMERCE EXTERIEUR
PREMIER SEMESTRE 2015
7 AOUT 2015
Dossier coordonné par le Pôle commerce extérieur de la Direction générale du Trésor
7 août 2015 2
Retrouver l’intégralité de ce dossier en ligne sur le site du ministère des Affaires étrangères et du
développement international : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-
france/diplomatie-economique-et-commerce-exterieur/actualites-liees-a-la-diplomatie-
economique-et-au-commerce-exterieur/ .
Les données complètes et des analyses sur le site de la Direction générale des Douanes et droits indirects
(DGDDI) : http://lekiosque.finances.gouv.fr
Les analyses et présentations de la Direction générale du Trésor :
http://www.tresor.economie.gouv.fr/resultats-du-commerce-exterieur
L’élaboration de ce dossier a été coordonnée par le Pôle commerce extérieur de la Direction générale du Trésor,
avec les contributions des sous-directions Diagnostic et prévisions, Financement international des entreprises et
Politiques commerciales et investissements de la DG Trésor.
Les données utilisées sur la France sont issues de la Direction générale des Douanes et droits indirects (DGDDI),
sauf indication contraire.
7 août 2015 3
Sommaire
Synthèse.................................................................................................................................................................5
Les principales évolutions
Le déficit commercial poursuit sa baisse (-20%) grâce à un nouveau recul des importations d’énergie mais aussi
à l’accélération des exportations ...........................................................................................................................9
Une compétitivité de l’économie française qui s’améliore progressivement depuis le deuxième trimestre 2014
.............................................................................................................................................................................15
La tendance à la stabilisation des parts de marché de la France se poursuit .......................................................20
La baisse de la croissance dans les économies émergentes en 2015 devrait limiter l’accélération du commerce
mondial portée par les économies avancées .......................................................................................................25
La structure sectorielle et géographique des échanges
De bonnes performances à l’export dans l’aéronautique et l’automobile, un allégement de 12% de la facture
énergétique et un redressement de l’excédent dans la pharmacie .....................................................................28
Une facture énergétique en forte baisse (-12%) mais encore équivalente à 70% du déficit total........................37
Des exportations particulièrement dynamiques vers les pays hors Union européenne. Un solde en amélioration
vis-à-vis de la plupart des régions du monde sauf l’Asie, qui devient notre premier déficit, devant l’UE ............40
L'actualité des politiques commerciales
Les négociations commerciales de l’Union européenne s’approfondissent, au niveau bilatéral comme multi- et
pluri-latéral...........................................................................................................................................................47
7 août 2015 4
Liste des encadrés
Le déficit 2014 révisé à la hausse de 3,2 Md€………………………………………………………………………………………………………6
Données en valeur vs. en volume, échanges de biens vs. de services………………………………………………………………….10
Un déficit courant désormais faible – moins de 1% du produit intérieur brut – fortement révisé à la baisse par la
Banque de France en juin………………………………………………………………………………………………………………………………….12
Indicateurs de compétitivité-prix, de compétitivité-coût et effort de marge……………………………………………………..16
Accentuation de la baisse de l’euro au premier semestre 2015, dans un contexte de volatilité accrue……………….18
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la tendance à la stabilisation des parts de marché de la France observée
depuis la mi-2011……………………………………………………………………………………………………………………………………………..21
Sur le premier semestre, Airbus dépasse Boeing en nombre de commandes mais reste derrière l’avionneur
américain en nombre d’appareils livrés…………………………………………………………………………………………………………….29
Les cours du pétrole se maintiennent autour de 60$, alors que la demande de brut ne reprend que lentement et
qu’OPEP et États-Unis alimentent l’abondance des marchés…………………………………………………………………………….38
Vis-à-vis de la Grèce, qui représente une faible part des exportations françaises (0,5%), les échanges sont stables
sur le 1er
semestre mais les exportations françaises ont chuté de près de 50% depuis 2008…………………………..…..41
Définition du programme de travail « post-Bali » à l’Organisation mondiale du commerce – enjeux pour la
France………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………48
Prolongation jusqu’au 6 août 2016 de l’embargo russe sur des produits agricoles et agroalimentaires………………51
Principales propositions françaises pour un nouveau mode de règlement des litiges entre investisseurs et
Etats…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………53
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse
7 août 2015 5
Synthèse
1. Le déficit des échanges de biens poursuit sa baisse (-20%) grâce à l’énergie mais aussi à de bonnes
performances à l’export, tandis que les services maintiennent un excédent élevé
A 21,7 Md€ sur 6 mois, le déficit commercial repasse largement sous la barre des 25 Md€ pour la première fois depuis
2009 et recule de près de 20%
A 21,7 Md€ (données FAB/FAB1
), le déficit commercial poursuit sa baisse et repasse sous la barre des 25 Md€
pour la première fois depuis 2009. En cumul sur 1 an, il est désormais inférieur à 50 Md€ (49,2 Md€2
) – à
comparer à un déficit annuel de 57,6 Md€ sur l’année 2014.
La baisse est de près de 20% par rapport au semestre précédent.
Ce recul est lié majoritairement à l’énergie, avec une facture énergétique3
qui poursuit son repli (-12%, à
21,8 Md€, soit une amélioration de 3 Md€) dans un contexte de baisse des cours du pétrole.
Mais, à la différence des semestres précédents, il est également dû, pour près d’un tiers, à l’accélération des
exportations hors du secteur énergétique.
A 9 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10%. Par rapport à son pic de 2011, il a été divisé
par 2.
A 9,1 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10% soit 1 Md€. En cumul sur un an, il est
désormais légèrement inférieur à 20 Md€.
Depuis son pic historique du 1er
semestre 2011 (17,7 Md€), il a été divisé par deux.
Figure 1 :
Exportations, importations,
déficit commercial total et
déficit hors énergie et matériel
militaire, par semestre, depuis
2010 - échanges de biens, en
valeur
(en Md€ - données corrigées
des variations saisonnières)
1 La valeur des échanges de biens est d’abord évaluée au passage de la frontière française. Cette comptabilisation est dite CAF/FAB : pour
les importations, « coût, assurance et fret » compris jusqu'à notre frontière nationale ; pour les exportations, « franco à bord » à notre
frontière. Afin d’établir une symétrie dans l'évaluation des deux flux d'échanges, entrant et sortant, et ainsi ne pas biaiser le calcul du
solde commercial, la Douane procède ensuite au calcul d’un solde FAB/FAB global, sur l’ensemble des échanges de biens. Cet ajustement
ne peut toutefois être réalisé pour chaque catégorie de biens ; les flux par produit ou par pays partenaire restent donc exprimés en
données CAF/FAB.
2
Données brutes.
3 La facture énergétique désigne le solde importations - exportations d’énergie.
-25,0
-27,5
-34,9
-36,8
-30,7 -30,8 -31,3 -30,2
-27,0
-21,7
-10,4 -11,1
-17,7
-11,2 -10,3
-4,9
-6,2
-7,6
-10,0 -10,1 -9,1
188,4
203,0
209,6
217,5 220,9 223,2 218,7 218,3 217,6 220,3
227,9
213,4
230,4
249,6 252,4
257,6 253,9 249,5 249,6 247,8 247,3 249,6
0
50
100
150
200
250
300
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
S1 2010 S2 2010 S1 2011 S2 2011 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015
Déficit commercial global (FAB/FAB) Déficit hors énergie et hors matériel militaire (CAF/FAB)
Exportations (échelle de droite) Importations (échelle de droite) Source : Douanes, DG Trésor
+0,9%
-20%
-10%
+3,4%
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse
7 août 2015 6
Encadré 1 : Le déficit 2014 révisé à la hausse de 3,2 Md€
Les Douanes viennent de réviser à la hausse de 3,2 milliards d’euros le montant du déficit
commercial 2014, qui passe de 54,4 Md€ à 57,6 Md€.
La révision porte presque exclusivement (3,1 Md€) sur les importations. Elle est liée pour
l’essentiel (2,8 Md€, soit 1,4 Md€ au titre de chaque semestre) aux « corrections de
déclarations d’une grosse entreprise de l’aéronautique » et porte sur « des produits de
l’industrie aéronautique (parties d’avions) d’origine hors Union Européenne ».
Les échanges de services et le négoce international devraient continuer d’enregistrer un excédent important sur le
semestre (18 Md€), qui compenserait à plus de 80% le déficit enregistré sur les biens.
Si les biens sont un poste régulièrement déficitaire des échanges extérieurs de la France, d’autres catégories
affichent des excédents significatifs et influent positivement sur le solde courant4
: les services, pour lesquels,
sur la base des données des 5 premiers mois disponibles à ce jour, l’excédent se situerait autour de 7,5 Md€ ; le
négoce international (activité d’achat et de revente de marchandises à des non-résidents, sans que celles-ci
franchissent physiquement la frontière française5
), non comptabilisé par les Douanes mais qui fait partie des
exportations de biens, au sens de la balance des paiements comme des comptes nationaux. Il enregistrerait un
excédent de l’ordre de 11 Md€.
Au total, avec un excédent de plus de 18 Md€, ces deux postes contrebalancent plus de 80% du déficit des
échanges de biens.
Figure 2 :
Principales composantes de la
balance courante de la France au
premier semestre 2015
(en Md€)
Source : Banque de France, traitement DG Trésor. Extrapolation à partir des données des 5 premiers mois de l’année, corrigées des variations saisonnières
(sauf négoce international : données brutes). Le périmètre des biens dans la balance des paiements diffère légèrement de celui retenu par les Douanes.
4
Dans l’attente de la publication le 12 août par la Banque de France de la balance des paiements du mois de juin, ces chiffres reposent
sur les données des 5 premiers mois de l’année, le 6ème étant considéré identique au 5ème.
5 Le négoce international désigne (i) les achats de marchandises étrangères revendues à des non-résidents sans transiter par le territoire
douanier français ainsi que (ii) les achats et ventes à des non-résidents de marchandises françaises ne quittant pas le territoire douanier
français.
-13,4
+10,9
+7,5
+5,2
-0,7
-15
-10
-5
0
5
10
15
Source : Banque de France, données CVS (sauf négoce international)
Biens
(y-compris négoce)
TOTAL
SOLDE
COURANT
SERVICES
REVENUS
BIENS
Négoce
international
Solde biens et services :
-5,9 Md€
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse
7 août 2015 7
2. Un allégement de 12% de la facture énergétique, de bonnes performances à l’export dans
l’aéronautique et l’automobile et un redressement de l’excédent dans la pharmacie
4 grands secteurs contribuent à l’essentiel de la réduction (5,3 Md€) du déficit : l’énergie, du fait de la baisse
des importations liée au recul du prix du pétrole ; l’aéronautique et l’automobile, grâce à des exportations
dynamiques ; la pharmacie, dont les importations qui avaient fortement progressé en 2014 (importation
notamment d’un traitement contre l’hépatite C), retrouvent leur niveau de 2013.
Au-delà, la plupart des secteurs voient leurs exportations progresser, à l’exception des produits énergétiques,
et peu de soldes sectoriels se dégradent de manière significative. La chimie, force traditionnelle de la France,
voit toutefois ses exports reculer. Le déficit se creuse en outre sur plusieurs produits électroniques et électriques
(téléphones, équipements électriques et ménagers, ordinateurs), dont les importations peuvent avoir été
soutenues par une reprise des dépenses de consommation intérieure.
Sur les « familles » de produits prioritaires de la stratégie du commerce extérieur, l’excédent reste élevé, à plus
de 5 Md€, et les exportations progressent.
La facture énergétique (solde importations - exportations d’énergie) baisse de 12% soit 3 Md€, passant de
24,8 Md€ à 21,8 Md€, du fait du recul des importations – lié à la baisse du prix du pétrole.
Figure 3 :
Principales
améliorations des
soldes commerciaux
sectoriels par
rapport au semestre
précédent (en Md€)
(données cvs)
3. Une compétitivité qui se redresse depuis 1 an et une tendance qui se poursuit depuis la mi-2011 à la
stabilisation des parts de marché de la France
Par rapport à nos concurrents de l’OCDE, la compétitivité-prix et la compétitivité-coût de l’économie française
s’améliorent depuis le 2ème
trimestre 2014 et progressent fortement au 1er
trimestre 2015 (respectivement de
2,7% et de 4,4% par rapport au trimestre précédent).
Elles sont soutenues principalement par la dépréciation de l’euro mais aussi, s’agissant de la compétitivité-coût,
par la mise en place du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).
La part de marché de la France dans le commerce mondial poursuit sa tendance à la stabilisation engagée
depuis la mi-2011, s’établissant en valeur à 3,1% sur les biens au premier trimestre 2015 et à 3,5% sur les biens
et services en 2014 (dernière donnée disponible).
Elle s’observe également sur les données en volume, qui montrent un léger repli en 2013 et 2014 mais qui reste
bien inférieur aux forts reculs enregistrés au cours des années 2000.
5,3
3,0
1,5
0,9
0,6 0,4 0,4 0,4
Solde total
(FAB/FAB)
Produits
énergétiques
Aéronautique
et spatial
Pharmacie Automobile
(véhicules)
Joaillerie -
bijouterie
Navires et
bateaux
Agriculture et
IAA
Sources : Douanes, DG Trésor
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse
7 août 2015 8
Cette stabilisation contraste avec le mouvement de long terme à la baisse enregistré depuis le début des
années 1990.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette évolution qui touche d’autres économies avancées, en particulier
européennes : une progression plus limitée du poids des émergents dans le commerce mondial au cours de la
crise ; une amélioration de la compétitivité-prix de la France entre 2010 et 2012, liée à la dépréciation de l’euro ;
de bonnes performances sectorielles dans certains domaines, notamment l’aéronautique, au cours des
dernières années.
Figure 4 :
Part de marché de la
France dans le
commerce mondial
depuis 1980 (en valeur),
en %
Sources : biens : Fonds monétaire international (FMI), Direction of Trade Statistics (DOTS) ; calculs DG Trésor. Exportations de biens
exprimées en dollars.Biens et services : Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Perspectives économiques,
n°97, juin 2015 ; dernière donnée disponible : année 2014.
La part de marché est ici calculée comme le rapport des exportations au total des exportations mondiales.
4. Sur l’ensemble de l’année 2015, les exportations pourraient accélérer sensiblement, portées par la
reprise de la demande dans les économies avancées et la baisse de l’euro
Sur l’ensemble de l’année 2015, la plupart des prévisions font état d’une forte accélération des exportations
françaises, avec une progression comprise selon les institutions entre 4,9% (Commission européenne) et 5,5%
(FMI), après 2,4% en 2014 (biens et services, en volume). L’INSEE retient le chiffre de 5,4%, soit un rythme 2 fois
supérieur à celui de 2014.
Elles bénéficieraient en effet à la fois de la baisse de l’euro et d’une demande mondiale adressée à la France
dynamique, portée majoritairement par les économies avancées, notamment la zone euro.
Au total, selon les hypothèses de progression des importations, les prévisions des différentes institutions
varient s’agissant de la contribution du commerce extérieur à la croissance en 2015 : l’INSEE et l’OCDE
l’estiment négative (respectivement de -0,2 et -0,3 point), le FMI et la Commission européenne positive (de 0,3
et 0,2 point). La dernière prévision publique du gouvernement (programme de stabilité, avril 2015) anticipait
une contribution neutre (0,0 point).
1er trimestre 2015 :
3,1%
2014 :
3,5%
2,5%
3,0%
3,5%
4,0%
4,5%
5,0%
5,5%
6,0%
6,5%
7,0%
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
biens et services
biens
FRANCE
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale
7 août 2015 9
Le déficit commercial poursuit sa baisse (-20%) grâce à
un nouveau recul des importations d’énergie mais aussi
à l’accélération des exportations
 Au premier semestre, les exportations de biens accélèrent (+3,4% en valeur, après 1,3% au deuxième
semestre 2014 ; +4,1% hors énergie), soit leur progression la plus forte depuis la fin 2011. Au mois de juin,
elles atteignent le montant record de 39,6 Md€, portées par plusieurs grands contrats civils et militaires.
 Les importations repartent à la hausse, à un rythme modéré (+0,9%), après 5 semestres de recul quasi-
ininterrompu, et ce malgré la poursuite de la baisse des importations énergétiques. Hors énergie, elles
croissent fortement (+3,5%).
 A 21,7 Md€ sur 6 mois, le déficit commercial baisse de 20% et repasse largement sous la barre des
25 Md€ pour la première fois depuis 2009. Cette amélioration est due majoritairement à un nouveau
recul des importations d’énergie, lié à la baisse du prix du pétrole, mais aussi à l’accélération des
exportations.
 Le déficit hors énergie et hors matériel militaire, meilleur reflet que le déficit total de la compétitivité de
notre appareil exportateur, s’améliore de 10% et repasse sous la barre des 10 Md€ (9,1 Md€). Par
rapport à son pic de 2011, il a été divisé par 2. Sur le mois de juin, il atteint en outre le niveau très faible
de 0,6 Md€, grâce à plusieurs grands contrats (4 A380, 2 satellites, un très grand contrat de matériel
militaire).
 Les services et le négoce international, autres composantes des échanges commerciaux extérieurs de la
France, devraient par ailleurs à nouveau afficher un excédent important sur le semestre (18 Md€), qui
devrait compenser à plus de 80% le déficit des biens.
 Les Douanes ont en revanche révisé fortement à la hausse, de 3,2 Md€, le déficit annuel 2014, qui passe
de 54,4 Md€ à 57,6 Md€, en raison de corrections de ses déclarations par une grande entreprise
aéronautique.
1. Au premier semestre, les exportations de biens accélèrent (+3,4%) et les importations repartent à la
hausse (+0,9%), malgré une nouvelle baisse des imports d’énergie
Les échanges de biens en valeur accélèrent au 1er
semestre 2015 : ils progressent de 2,1%, après 0,5% au
semestre précédent, alors qu’ils reculaient auparavant de manière continue depuis le 2ème
semestre 2012.
Les exportations enregistrent une accélération (+3,4% par rapport au 2ème
semestre 2014, après 1,3%). En
montant, à 227,9 Md€, elles dépassent pour la première fois leur pic atteint en 2012. La hausse concerne la
plupart des secteurs mais est portée en particulier par l’aéronautique (+10,8%), l’automobile (+8,0%), les
produits informatiques et électroniques (+6,0%), les produits agricoles (+8,6%) et agroalimentaires (+2,1%).
Encadré 2 : Le déficit 2014 révisé à la hausse de 3,2 Md€
Les Douanes viennent de réviser à la hausse de 3,2 milliards d’euros le montant du déficit
commercial 2014, qui passe de 54,4 Md€ à 57,6 Md€.
La révision porte presque exclusivement (3,1 Md€) sur les importations. Elle est liée pour
l’essentiel (2,8 Md€, soit 1,4 Md€ au titre de chaque semestre) aux « corrections de
déclarations d’une grosse entreprise de l’aéronautique » et porte sur « des produits de
l’industrie aéronautique (parties d’avions) d’origine hors Union Européenne ».
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale
7 août 2015 10
Figure 5 : Exportations, importations, déficit commercial total et déficit hors énergie et matériel militaire, par semestre,
depuis 2010 - échanges de biens, en valeur
(en Md€ - données corrigées des variations saisonnières)
Quant aux importations, après 5 semestres de repli quasi-ininterrompu, elles repartent à la hausse (+0,8%, à
249,6 Md€), malgré un nouveau recul de 13% des importations énergétiques. Hors énergie, elles progressent
fortement, de 3,5%, rythme toutefois inférieur à celui des exportations (4,1%). Cette croissance, dans un
contexte de reprise de l’activité en France, s’explique en grande partie par la forte hausse (+8%, après 11% au
semestre précédent) des importations aéronautiques, dont une large part correspond aux approvisionnements
d’Airbus. Les importations automobiles (+5,0%) et de biens d’équipement électroniques (+6,6%) et électriques
(+5,9%) ont également pesé.
Encadré 3 : Données en valeur vs. en volume, échanges de biens vs. de services
Les données publiées aujourd’hui par les Douanes portent sur les échanges de biens et sont
exprimées en valeur, c’est-à-dire non-corrigées de l’évolution des prix.
Elles seront complétées le 12 août par la publication par la Banque de France de données d’échanges
de biens (basées sur celles des Douanes) et de services, en valeur, dans le cadre de la balance des
paiements.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiera enfin le 14 août, sur
la base des 2 publications précédentes, des données d’échanges de biens et services en volume, dans
le cadre des comptes nationaux trimestriels.
-25,0
-27,5
-34,9
-36,8
-30,7 -30,8 -31,3 -30,2
-27,0
-21,7
-10,4 -11,1
-17,7
-11,2 -10,3
-4,9
-6,2
-7,6
-10,0 -10,1 -9,1
188,4
203,0
209,6
217,5 220,9 223,2 218,7 218,3 217,6 220,3
227,9
213,4
230,4
249,6 252,4
257,6 253,9 249,5 249,6 247,8 247,3 249,6
0
50
100
150
200
250
300
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
S1 2010 S2 2010 S1 2011 S2 2011 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015
Déficit commercial global (FAB/FAB) Déficit hors énergie et hors matériel militaire (CAF/FAB)
Exportations (échelle de droite) Importations (échelle de droite) Source : Douanes, DG Trésor
+0,9%
-20%
-10%
+3,4%
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale
7 août 2015 11
2. A 21,7 Md€ sur 6 mois, le déficit commercial repasse largement sous la barre des 25 Md€ pour la
première fois depuis 2009 et recule de près de 20%
A 21,7 Md€ (données FAB/FAB6
), le déficit commercial poursuit sa baisse et repasse sous la barre des 25 Md€
pour la première fois depuis 2009. En cumul sur 1 an, il est désormais inférieur à 50 Md€ (49,2 Md€7
) – à
comparer à un déficit annuel de 57,6 Md€ sur l’année 2014.
La baisse est de près de 20% par rapport au semestre précédent et de 28% par rapport au 1er
semestre de l’année
dernière.
Ce recul est lié majoritairement à l’énergie, avec une facture énergétique8
qui poursuit son repli (-12%, à
21,8 Md€, soit une amélioration de 3 Md€) dans un contexte de baisse des cours du pétrole. Malgré le rebond
des cours depuis le début de l’année, le prix moyen du baril sur les 6 premiers mois de 2015 reste en effet
largement inférieur à celui du semestre précédent (59,2 $ contre 90,8 $9
) ; en euros, la baisse est de près d’un
quart (de 70,3 € à 53,2 €), atténuée par la dépréciation de la monnaie européenne. Dans le même temps, les
volumes de pétrole brut importés ont augmenté de 5,1% (et de 11,4% par rapport au premier semestre 2014).
Mais à la différence des semestres précédents, il est également dû pour près d’un tiers, à l’accélération des
exportations hors du secteur énergétique.
3. A 9 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10%. Par rapport à son pic de 2011, il
a été divisé par 2.
A 9,1 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10% soit 1 Md€. En cumul sur un an, il est
désormais légèrement inférieur à 20 Md€.
Depuis son pic historique du 1er
semestre 2011 (17,7 Md€), il a été divisé par deux.
Figure 6 :
Déficit cumulé sur 12 mois -
évolution mensuelle depuis
2011
(en Md€ - données brutes)
6 La valeur des échanges de biens est d’abord évaluée au passage de la frontière française. Cette comptabilisation est dite CAF/FAB : pour
les importations, « coût, assurance et fret » compris jusqu'à notre frontière nationale ; pour les exportations, « franco à bord » à notre
frontière. Afin d’établir une symétrie dans l'évaluation des deux flux d'échanges, entrant et sortant, et ainsi ne pas biaiser le calcul du
solde commercial, la Douane procède ensuite au calcul d’un solde FAB/FAB global, sur l’ensemble des échanges de biens. Cet ajustement
ne peut toutefois être réalisé pour chaque catégorie de biens ; les flux par produit ou par pays partenaire restent donc exprimés en
données CAF/FAB.
7
Données brutes.
8 La facture énergétique désigne le solde importations - exportations d’énergie.
9 Brent, source : IHS Economics.
-75,9
Déficit total (FAB/FAB) - cumul sur 12 mois
-49,2
-31,5
Déficit hors énergie et hors matériel militaire
(CAF/FAB) - cumul sur 12 mois
-10,7
-19,8
-80
-70
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
Source : Douanes, DG Trésor
2011 201420132012 2015
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale
7 août 2015 12
4. Les échanges de services et le négoce international devraient continuer d’enregistrer un excédent
important sur le semestre (18 Md€), qui compenserait à plus de 80% le déficit enregistré sur les biens.
Si les biens sont un poste régulièrement déficitaire des échanges extérieurs de la France, d’autres catégories
affichent des excédents significatifs et influent positivement sur le solde courant10
:
- les services, pour lesquels, sur la base des données des 5 premiers mois disponibles à ce jour, l’excédent
se situerait autour de 7,5 Md€ ;
- le négoce international (activité d’achat et de revente de marchandises à des non-résidents, sans que
celles-ci franchissent physiquement la frontière française11
), non comptabilisé par les Douanes mais qui
fait partie des exportations de biens, au sens de la balance des paiements comme des comptes
nationaux. Il enregistrerait un excédent de l’ordre de 11 Md€.
Au total, avec un excédent de plus de 18 Md€, ces deux postes contrebalancent plus de 80% du déficit des
échanges de biens.
Figure 7 :
Principales composantes de la
balance courante de la France au
premier semestre 2015
(en Md€)
Source : Banque de France, traitement DG Trésor. Extrapolation à partir des données des 5 premiers mois de l’année, corrigées des variations saisonnières
(sauf négoce international : données brutes). Le périmètre des biens dans la balance des paiements diffère légèrement de celui retenu par les Douanes.
L’ensemble de ces données, issues de la balance des paiements, doivent être prises avec prudence, ne reposant
que sur les résultats des 5 mois disponibles à ce jour et constituant des données provisoires, susceptibles de
corrections parfois importantes lors de la publication en juin 2016 de la balance des paiements annuelle 2015.
Encadré 4 : Un déficit courant désormais faible – moins de 1% du produit intérieur brut –
fortement révisé à la baisse par la Banque de France en juin
La Banque de France a publié le 24 juin la balance des paiements de la France pour 2014.
10
Dans l’attente de la publication le 12 août par la Banque de France de la balance des paiements du mois de juin, ces chiffres reposent
sur les données des 5 premiers mois de l’année, le 6ème étant considéré identique au 5ème.
11 Le négoce international désigne (i) les achats de marchandises étrangères revendues à des non-résidents sans transiter par le territoire
douanier français ainsi que (ii) les achats et ventes à des non-résidents de marchandises françaises ne quittant pas le territoire douanier
français.
-13,4
+10,9
+7,5
+5,2
-0,7
-15
-10
-5
0
5
10
15
Source : Banque de France, données CVS (sauf négoce international)
Biens
(y-compris négoce)
TOTAL
SOLDE
COURANT
SERVICES
REVENUS
BIENS
Négoce
international
Solde biens et services :
-5,9 Md€
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale
7 août 2015 13
En 2014, le déficit courant affiche une légère détérioration, à 19,7 Md€ (0,9 % du PIB) après 17,1 Md€
(0,8 % du PIB) en 2013.
Cette dégradation est toutefois due uniquement à l’amende acquittée par BNP Paribas aux Etats-
Unis, sans laquelle le déficit se réduirait légèrement, à 15,4 Md€ (0,7% du PIB).
Figure 8 : Solde de la balance courante de la France et ses composantes, par an depuis 2008
(en Md€)
Surtout, le montant du déficit a été fortement révisé à la baisse pour les années 2012 à 2013,
respectivement de 0,6 et 0,3 points de PIB.
Figure 9 : Solde de la balance courante de la France, par an depuis 2008 - révision des données en
juin 2015* (en Md€)
* Pour 2014, le solde courant avant révision correspond à l’agrégation des données mensuelles
provisoires sur 12 mois.
Le rapport annuel sur la balance des paiements, sur le site de la Banque de France :
http://bit.ly/1hkLNus
-48,6
-36,4
-47,9
-64,6 -54,1
-43,0
-34,6
+19,7
+12,7 +15,4
+24,0 +24,9 +22,4
+17,8
+9,9
+7,5
+15,7
+20,2
+4,3
+3,5
-2,9
-19,0
-16,1 -16,7
-20,4
-24,9
-17,1
-19,7
(-15,4 hors
BNPP)
-70
-50
-30
-10
10
30
50
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Source : Banque de France, INSEE
Biens Services Revenus Solde courant
1,0% PIB
0,9% PIB
(0,7% PIB hors
amende de BNPP
aux Etats-Unis)
0,8% PIB
1,2% PIB
1,0% PIB
0,8% PIB
0,8% PIB
-19,0
-16,1
-16,7
-20,4
-24,9
-17,1
-19,7
-24,2
-15,9 -16,0
-22,3
-31,8
-30,3
-21,1
-35
-30
-25
-20
-15
-10
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Sources : Banque de France, INSEE
Données des précédentes
publications
Nouvelles
données
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale
7 août 2015 14
5. Sur l’ensemble de l’année 2015, les exportations pourraient accélérer sensiblement, portées par la
reprise de la demande dans les économies avancées et la baisse de l’euro
Sur l’ensemble de l’année 2015, la plupart des prévisions (cf. Figure 10) font état d’une forte accélération des
exportations françaises, avec une progression comprise selon les institutions entre 4,9% (Commission
européenne) et 5,5% (FMI), après 2,4% en 2014 (biens et services, en volume). L’INSEE retient le chiffre de 5,4%,
soit un rythme 2 fois supérieur à celui de 2014.
Elles bénéficieraient en effet à la fois de la baisse de l’euro et d’une demande mondiale adressée à la France
dynamique, portée majoritairement par les économies avancées, notamment la zone euro.
Au total, selon les hypothèses de progression des importations, les prévisions des différentes institutions
varient s’agissant de la contribution du commerce extérieur à la croissance en 2015 : l’INSEE et l’OCDE
l’estiment négative (respectivement de -0,2 et -0,3 point), le FMI et la Commission européenne positive (de 0,3
et 0,2 point). La dernière prévision publique du gouvernement (programme de stabilité, avril 2015) anticipait
une contribution neutre (0,0 point).
Figure 10 : Evolution des exportations et des importations (biens et services, en volume) et contribution du
commerce extérieur à la croissance : données 2012, 2013, 2014 et prévisions pour 2015 et 2016
Sources : INSEE, comptes nationaux annuels et note de conjoncture de juin ; FMI : Perspectives de l’économie mondiale, avril 2015 ; Commission
européenne, prévisions de printemps, 5 mai 2015 ; OCDE : Perspectives économiques, juin 2015.
2,5
1,7
2,4
5,2
5,5
4,7
4,9
4,5
5,9
5,3
0,7
1,7
3,9
5,6
4,5
3,8
5,5
3,7
5,8
4,2
0,5
-0,0
-0,5
-0,2
0,3 0,2
-0,3
0,0
1,0
0,3
-1
0
1
2
3
4
5
6
7
INSEE FMI Commission
européenne
OCDE FMI Commission
européenne
OCDE
2012 2013 2014 2015 2016
France - Commerce extérieur - projections 2015 et 2016
Exportations (biens et services) Importations (biens et services) Contribution du commerce extérieur à la croissance
INSEE
Evolution des exportations et des importations
en %, contribution du commerce extérieur à la
croissance en points de PIB
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française
7 août 2015 15
Une compétitivité de l’économie française qui s’améliore
progressivement depuis le deuxième trimestre 2014
 Par rapport à nos concurrents de l’OCDE, la compétitivité-prix et la compétitivité-coût de l’économie
française s’améliorent depuis le 2ème
trimestre 2014 et progressent fortement au 1er
trimestre 2015
(respectivement de 2,7% et de 4,4% par rapport au trimestre précédent).
 Elles sont soutenues principalement par la dépréciation de l’euro mais aussi, s’agissant de la
compétitivité-coût, par la mise en place du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).
1. Portée principalement par la dépréciationde l’euro, la compétitivité prix et coût de la France s’améliore
depuis le 2ème
trimestre 2014 par rapport à ses grands concurrents de l’OCDE
La compétitivité-prix et la compétitivité-coût12
de la France vis-à-vis de ses concurrents de l’OCDE progressent
depuis le 2e
trimestre 2014. Au 1er
trimestre 2015, elles rebondissent fortement, respectivement de 2,7% et de
4,4% par rapport au trimestre précédent.
Figure 11 :
Compétitivité-prix et compétitivité-coût* à l’exportation de l’économie française par rapport à 24 pays de l’OCDE et
effort de marge des exportateurs français, depuis 2000
* Voir définitions dans l’encadré page
suivante. Effet change = 1 / taux de
change effectif nominal
Une hausse des courbes de compétitivité
et d’effet-change correspond à une
amélioration de la compétitivité de la
France.
Sources : données OCDE, calculs DG Trésor
Cette dynamique est principalement due à la baisse de l’euro, avec un taux de change effectif nominal de la
France qui s’est déprécié de 6 % entre début 2014 et le 2ème
trimestre 2015 (cf. Figure 12).
12 Voir définitions dans l’encadré page suivante.
80
85
90
95
100
105
110
115
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Compétitivité-coût
Effet change
Compétitivité-prix
Derniers points : 1er trimestre 2015, 2ème trimestre 2015 pour l'effet change
2000 T1 = 100
Effort de marge
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française
7 août 2015 16
Figure 12 : Taux de change effectif
nominal (TCEN) de la France et taux
de change bilatéraux de l’euro
Le taux de change effectif de la France est
calculé par rapport aux devises de 42 pays.
Une hausse de la courbe correspond à une
appréciation du taux de change effectif de
la France.
Sources : données BCE, calculs DG Trésor.
Elle est également favorisée par la mise en place du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui contribue
à réduire le coût du travail en France. Ainsi, en moyenne sur l’année 2014, elle a permis à la compétitivité-coût
de rester quasiment stable (-0,1%), alors qu’elle se serait dégradée sans le CICE.
Par ailleurs, le fait que la compétitivité-prix s’améliore moins nettement que la compétitivité coût traduit une
évolution des marges des exportateurs français plus favorable que chez nos principaux concurrents.
Encadré 5 : Indicateurs de compétitivité-prix, de compétitivité-coût et effort de marge
La compétitivité-prix à l’exportation est définie comme le rapport entre le prix à l’exportation des
biens et services étrangers et celui des biens et services français. Le prix étranger est la moyenne d’un
ensemble de pays, pondéré par la concurrence que chacun d’entre eux exerce sur les différents
marchés d’exportation de la France. Cette pondération repose sur (i) l’importance du marché pour la
France (poids dans les exportations françaises) et (ii) la part détenue par le concurrent sur ce marché.
La compétitivité-coût mesure le rapport entre les coûts salariaux unitaires de la France (coût du
travail corrigé de la productivité) et ceux de ces concurrents. La même pondération par pays que ci-
dessus est utilisée. Les coûts sont mesurés sur l’ensemble de l’économie, couvrant à la fois les secteurs
les plus exportateurs et ceux moins ouverts aux échanges internationaux.
Les indicateurs de compétitivité-prix et coût de nos principaux partenaires de la zone euro dans la
Figure 14 et la Figure 15 sont calculés selon la même méthodologie.
L’effort relatif de marge à l’exportation est le rapport de la compétitivité-prix à la compétitivité-coût.
La compétitivité-prix française s’améliore lorsque les prix français progressent moins vite que les prix
étrangers exprimés en une monnaie commune. Cette amélioration peut résulter (i) soit d’une moindre
inflation (ii) soit d’une baisse du taux de change nominal de la France (iii) soit d’une combinaison de
ces deux facteurs. Une situation dans laquelle la compétitivité-coût se détériore tandis que la
compétitivité-prix reste stable peut traduire un effort de compression de leurs marges par les
exportateurs français plus important que chez leurs concurrents étrangers.
Ces comparaisons de compétitivité sont réalisées vis-à-vis d’économies avancées (OCDE, zone euro ;
cf. ci-dessous) et les indicateurs présentés dans les graphiques portent sur les évolutions (indices en
base 100 au 1er trimestre 2000).
Deux ensembles de pays concurrents sont utilisés :
- 24 pays de l’OCDE : ensemble des pays de l’OCDE à l’exclusion de l’Europe centrale (Pologne,
Hongrie, Slovaquie, République tchèque, Slovénie et Estonie), de l’Islande, du Chili et d’Israël ;
- la zone euro.
80
90
100
110
120
130
140
150
160
2000 T1 = 100 ; Derniers points : T2 2015.
TCEN France
€ / $
€ / £
€ / ¥
€ / yuan
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française
7 août 2015 17
Les données sont issues de la base OCDE Perspectives économiques n°97, juin 2015.
L’indicateur de compétitivité-coût présenté dans ce dossier prend en compte la baisse de coût du
travail liée au crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).
Sources : DG Trésor, Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)
2. Elle reste en revanche plus stable par rapport au reste de la zone euro, qui bénéficie lui aussi de la
baisse de la monnaie européenne
Par rapport au reste de la zone euro, qui bénéficie lui aussi de la baisse de la monnaie commune, la
compétitivité de la France reste relativement stable (cf. courbes en bleu et orange sur laFigure 13).
Figure 13 : Compétitivité-coût et prix
par rapport aux pays de l’OCDE et aux
partenaires de la zone euro
Une hausse des courbes correspond à une
amélioration de la compétitivité.
Sources : données OCDE, calculs DG Trésor.
Les 3 autres grandes économies de la zone euro – Allemagne, Italie, Espagne – enregistrent également une
amélioration de leur compétitivité depuis le 2ème
trimestre 2014, avec pour elles aussi une forte progression
au 1er
trimestre 2015 (cf. Figure 14 et Figure 15) :
- dans ces 3 Etats comme en France, la compétitivité-coût progresse davantage que la compétitivité-prix,
soulignant que les marges des exportateurs s’améliorent ;
- la France enregistre malgré tout l’une des plus fortes croissances, à la fois en comparant le 1er
trimestre
2015 au trimestre précédent et au niveau de l’an dernier à la même période.
Compétitivité comparée de la France et des 3 autres grandes économies de la zone euro, par rapport aux pays de
l’OCDE, depuis 2000
Figure 14 : Compétitivité prix*
80
90
100
110
2000 = 100. Derniers points : T1 2015.
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
compétitivité-prix (zone €)
compétitivité-prix (OCDE)
compétitivité-coût (OCDE)
compétitivité-coût (zone €)
80
85
90
95
100
105
110
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Italie
Allemagne
Espagne
FRANCE
2000 T1 = 100 ; derniers points : T1 2015.
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française
7 août 2015 18
Figure 15 : Compétitivité coût*
* Voir définitions dans l’encadré ci-
dessus.
Sources : données OCDE, calculs
DG Trésor.
Encadré 6 : Accentuation de la baisse de l’euro au premier semestre 2015, dans un contexte de
volatilité accrue
Au premier semestre 2015, l’affaiblissement généralisé de l’euro entamé au printemps 2014 s’est
poursuivi et accentué, dans un contexte de volatilité accrue. Son cours s’est particulièrement déprécié
face au dollar atteignant, en moyenne, 1,12 $/€ contre 1,29 $/€ au deuxième semestre 2014 (soit une
baisse de 13%), tandis que son taux de change effectif a également baissé mais dans une moindre
ampleur (autour de -7% pour l’ensemble de la zone euro et -4% pour la France sur le semestre, en
nominal et en réel).
Figure 16 : Au premier semestre 2015, l’euro a poursuivi sa baisse face au dollar, dans un contexte
de volatilité accrue
Sources : données BCE, calculs DG Trésor.
Figure 17 : Le taux de change effectif nominal de l'euro se déprécie également mais dans une
moindre ampleur
Sources : données BCE, calculs DG Trésor.
70
80
90
100
110
120
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Italie
Allemagne
Espagne
FRANCE
2000 T1 = 100 ; derniers points : T1 2015.
3
5
7
9
11
13
15
17
19
1,00
1,05
1,10
1,15
1,20
1,25
1,30
1,35
1,40
1,45
1,50
Cours de l'euro / dollar Indice de volatilité Moyenne historique de volatilité
105
110
115
120
125
130
135
Taux de change effectif nominal (TCEN) pour la zone euro TCEN pour la France
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française
7 août 2015 19
Cette accentuation de la baisse de la monnaie unique est intervenue au cours du premier trimestre,
l’effet des divergences de politique monétaire sur le change s’étant renforcé. Alors que la Fed et la
Banque d’Angleterre envisageaient déjà la remontée de leur taux directeur, la Banque centrale
européenne (BCE) a annoncé en janvier le lancement d’un programme d’achats de titres (Public Sector
Purchase Programme, PSPP), mis en place en mars et la Banque du Japon poursuivait son propre
programme d’achats d’actifs.
En revanche, le deuxième trimestre 2015 a marqué l’interruption de la phase de dépréciation de
l’euro. Entre avril et juin, son niveau mensuel progresse notamment de 4% face au dollar – après 13
mois consécutifs de baisse – et de près de 7% face au yen et se stabilise face à la livre sterling. Déjà
fortement anticipées, les divergences de politique monétaire ont moins pesé sur l’évolution du
cours, alors que l’amélioration relative de l’activité en zone euro soutenait sa progression. Les
données d’activité et de conjoncture publiées depuis le début d’année ont en effet confirmé
l’accélération de l’activité en zone euro alors qu’elles ont paru moins convaincantes pour les Etats-
Unis.
Au cours du premier semestre, la volatilité du cours de l’euro s’est par ailleurs nettement accrue.
Après avoir atteint de faibles niveaux de fluctuations au milieu de l’année 2014, cette résurgence de
volatilité reflète elle aussi la réaction des marchés à la divergence croissante des politiques monétaires.
Au cours du deuxième trimestre, son accentuation progressive a pu être favorisée par l’évolution du
dossier grec, sans toutefois que celui-ci ne semble avoir pesé significativement sur l’euro.
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché
7 août 2015 20
La tendance à la stabilisation des parts de marché de la
France se poursuit
 La part de marché de la France dans le commerce mondial poursuit sa tendance à la stabilisation
engagée depuis la mi-2011, s’établissant en valeur à 3,1% sur les biens au premier trimestre 2015 et à
3,5% sur les biens et services en 2014 (dernière donnée disponible).
 Cette stabilisation contraste avec le mouvement de long terme à la baisse enregistré depuis le début
des années 1990.
 Elle s’observe également sur les données en volume, qui montrent un léger repli en 2013 et 2014 mais
qui reste bien inférieur aux forts reculs enregistrés au cours des années 2000.
1. La part de la France dans le commerce mondial tend à se stabiliser depuis plus de 3 ans en valeur, à
3,1 % sur les biens et 3,5% sur les biens et services, contrastant avec sa tendance de long terme à la
baisse depuis le début des années 1990.
La stabilisation de la part de marché en valeur de la France dans le commerce mondial observée depuis la mi-
2011 s’est poursuivie en 2014 et au premier trimestre 2015 (dernière donnée disponible). Les exportations
françaises représentent 3,1 % des exportations mondiales de biens (1er
trimestre 2015) et 3,5% des
exportations de biens et services (2014).
Figure 18 :
Part de marché de la
France dans le
commerce mondial
depuis 1980 (en valeur),
en %
Sources : biens : Fonds monétaire international (FMI), Direction of Trade Statistics (DOTS) ; calculs DG Trésor. Exportations de biens
exprimées en dollars.Biens et services : Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Perspectives économiques,
n°97, juin 2015 ; dernière donnée disponible : année 2014.
La part de marché est ici calculée comme le rapport des exportations au total des exportations mondiales.
Les autres membres de la zone euro enregistrent une tendance proche sur la même période (cf. Tableau 1 et
Tableau 2).
Cette stabilisation contraste avec la tendance, depuis le début des années 1990, à une baisse de la part des
grandes économies avancées dans le commerce mondial. Le poids de la France est ainsi passé de 5,7 % en 1995
(biens et services) à 4,9 % en 2000 et à 3,5 % en 2014. Cette baisse sur longue période est due en grande partie
à l’augmentation du poids des économies émergentes dans les échanges mondiaux. La Chine en particulier,
entrée à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à la fin de l’année 2001, a enregistré une progression très
1er trimestre 2015 :
3,1%
2014 :
3,5%
2,5%
3,0%
3,5%
4,0%
4,5%
5,0%
5,5%
6,0%
6,5%
7,0%
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
biens et services
biens
FRANCE
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché
7 août 2015 21
rapide (cf. Figure 1), devenant en 2009 le 1er
exportateur mondial, devant l’Allemagne. Mais le recul des parts de
marché des économies avancées a pu également refléter, selon les pays, l’évolution de leur compétitivité ou
une spécialisation géographique plus ou moins orientée vers les marchés en forte croissance. Dans le cas de la
France, la dégradation de la compétitivité-prix avant la crise a joué, de même qu’une détérioration de la
compétitivité hors-prix ; la France a en outre été exposée à la concurrence exercée par l’Allemagne, qui a
renforcé sa compétitivité sur cette période.
Part de marché dans le commerce mondial depuis 1990, en % - données détaillées, en valeur
Principaux pays exportateurs
Tableau 1 :
Echanges de biens
Tableau 2 :
Echanges de biens
et services
* Premier trimestre 2015. Au niveau infra-annuel, les données peuvent enregistrer une variabilité plus forte, liée notamment à la
réalisation d'opérations de montant élevé ou au caractère saisonnier de certains flux.
Les 15 pays de la zone euro comptabilisés sont ceux également membres de l’OCDE (Autriche, Belgique, Estonie, Finlande, France,
Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Espagne).
Sources et mode de calcul de la part de marché : idem Figure 4.
Encadré 7 : Plusieurs facteurs peuvent expliquer la tendance à la stabilisation des parts de marché
de la France observée depuis la mi-2011
La tendance à la stabilisation des parts de marché de la France dans le commerce mondial s’observe
globalement depuis la mi 2011. Elle fait suite à un ralentissement des pertes de part de marché à la
fin des années 2000.
Comme cela est fréquent en matière de commerce international, les chiffres précis peuvent varier
selon les sources de données utilisées et le champ retenu (biens / biens et services ; valeur / volume ;
part dans les exportations mondiales totales / part de marché dite relative, calculée comme la part des
exportations françaises dans les exportations d’un nombre défini d’États, par exemple l’OCDE ou la
zone euro). Mais la tendance apparaît quel que soit l’indicateur retenu.
1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 - T1*
Allemagne 12,1 10,0 8,6 9,4 9,2 9,5 9,0 9,1 8,3 8,2 7,8 7,9 7,8 7,7
France 6,4 5,7 5,1 4,5 4,1 4,0 3,8 3,9 3,5 3,3 3,1 3,1 3,1 3,1
Espagne 1,6 1,8 1,7 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8 1,7 1,7 1,6 1,7 1,7 1,7
Italie 5,0 4,6 3,7 3,6 3,5 3,6 3,4 3,3 3,0 2,9 2,8 2,8 2,9 2,7
Belgique 3,5 3,5 2,9 3,2 3,1 3,1 2,9 3,0 2,7 2,6 2,5 2,5 2,5 2,4
Pays-Bas 3,9 3,5 3,6 3,9 3,9 4,0 4,0 4,0 3,8 3,7 3,6 3,6 3,6 3,4
Royaume-Uni 5,5 4,7 4,4 3,8 3,8 3,2 2,9 2,9 2,8 2,8 2,6 2,9 2,5 2,5
États-Unis 11,6 11,5 12,1 8,7 8,6 8,4 8,1 8,6 8,5 8,2 8,5 8,5 8,8 9,2
Japon 8,5 8,7 7,5 5,7 5,4 5,1 4,9 4,7 5,1 4,6 4,4 3,9 3,7 3,9
Corée 2,0 2,6 2,7 2,7 2,7 2,7 2,6 2,9 3,1 3,1 3,0 3,0 3,1 3,3
Chine 1,9 2,9 3,9 7,3 8,1 8,8 8,9 9,7 10,4 10,5 11,3 12,0 12,1 12,7
Zone euro (15) 29,5 30,4 29,3 30,0 28,6 28,9 26,3 25,6 24,4 24,8 25,0 27,3
OCDE 75,5 72,1 68,8 62,6 60,7 59,9 57,6 58,2 55,8 54,4 53,1 53,1 53,1 53,4
1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Allemagne 9,5 9,0 7,7 8,4 8,4 8,7 8,3 8,2 7,7 7,6 7,3 7,4 7,5
France 6,3 5,7 4,9 4,5 4,3 4,2 4,1 4,1 3,7 3,6 3,4 3,5 3,5
Espagne 2,0 2,1 2,2 2,2 2,1 2,2 2,1 2,2 2,0 1,9 1,8 1,9 1,9
Italie 5,1 4,6 3,7 3,6 3,5 3,5 3,3 3,1 2,8 2,8 2,6 2,7 2,7
Belgique 3,0 2,7 2,2 2,2 2,1 2,1 2,1 2,1 2,0 1,9 1,8 1,9 1,9
Pays-Bas 4,1 4,1 3,5 3,5 3,4 3,5 3,4 3,5 3,2 3,1 3,0 3,1 3,1
Royaume-Uni 5,8 5,3 5,2 4,9 4,9 4,4 4,0 4,0 3,7 3,6 3,5 3,5 3,6
États-Unis 13,0 12,9 14,0 10,2 10,0 9,7 9,4 10,1 9,9 9,5 9,8 9,8 10,0
Japon 7,5 7,7 6,5 5,1 4,8 4,5 4,4 4,1 4,5 4,1 3,9 3,4 3,5
Corée 1,7 2,3 2,5 2,6 2,6 2,6 2,6 2,7 2,9 3,0 3,1 3,0 3,1
Chine 1,3 2,3 3,6 6,5 7,2 7,8 8,1 8,5 9,3 9,4 10,0 10,5 10,9
Zone euro (15) .. 32,7 28,7 29,4 28,8 29,3 28,4 28,3 25,9 25,3 24,3 24,8 25,2
OCDE 77,1 75,4 72,9 67,6 66,2 65,6 63,8 64,1 61,7 60,4 59,2 59,2 59,8
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché
7 août 2015 22
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette évolution, qui touche d’autres économies avancées, en
particulier européennnes :
- une progression plus limitée du poids des émergents dansle commerce mondial suite à la crise ;
- une amélioration de la compétitivité-prix de la France entre 2010 et 2012, liée à la dépréciation
de l’euro ;
- de bonnes performances sectorielles dans certains domaines, notamment l’aéronautique, au
cours des dernières années.
L’analyse des causes de ces évolutions doit toutefois être prise avec prudence et un recul temporel
plus grand permettra de mieux les expliquer.
Figure 19 :
Part de marché dans le commerce mondial depuis 1980 (en valeur, échanges de biens et services), en %
Principales économies de l’OCDE et Chine
Sources : idem Tableau 2 ci-dessus
L’interprétation de la part de marché en valeur est toutefois rendue délicate par les effets de valorisation. Les
variations de la part de marché mondiale en valeur d’un pays reflètent en effet non seulement sa compétitivité
intrinsèque et son engagement commercial vers les zones économiquement dynamiques mais aussi la variation
des prix des marchandises échangées. Par exemple, lorsque la monnaie d’un pays se déprécie, sa part de marché
en valeur est mécaniquement réduite avant que les effets de compétitivité n’influent positivement sur les
quantités exportées.
Il est ainsi nécessaire d’examiner des évolutions en volume, qui ne sont pas affectées par la variation des prix
des biens et services échangés et offrent un meilleur diagnostic sur les évolutions des performances des
différents pays de l’OCDE et sur la position relative de la France.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0
2
4
6
8
10
12
14
16
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Etats-Unis
OCDE
(échelle de droite)
Chine
Espagne
Italie
Japon Allemagne
Royaume-Uni
FRANCE
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché
7 août 2015 23
2. Les données en volume font apparaître la même tendance – malgré un léger recul en 2014, qui reste
très inférieur à ceux enregistrés au cours des années 2000.
En volume, la part de la France dans le commerce mondial reste elle aussi relativement stable depuis la mi-
2011 (cf. Tableau 3, Figure 20 et Figure 21).
). En 2014 (dernière donnée disponible), elle affiche un léger repli, à 3,6 %13
(cf. Figure 20) – mais qui reste très
inférieur aux forts reculs enregistrés au cours de la décennie 2000.
Les autres principales économies de l’OCDE affichent des évolutions contrastées :
- l’Allemagne voit sa part de marché en volume se stabiliser en 2014 à 7,7 %. C’est elle qui a le mieux résisté
depuis le début des années 2000 parmi les pays examinés ;
- l’Italie est affectée depuis 1995 par un déclin quasi-continu de sa part de marché. Cette dernière se stabilise
en 2014 pour s’établir à 2,7 % ;
- la position de l’Espagne s’est améliorée au cours des années 1990 sous l’effet de son intégration au sein de
l’Union européenne à partir de 1986, mais elle s’est dégradée dans les années 2000. Depuis 2010, elle
présente une tendance à la stabilisation, avec un niveau qui s’établit en 2014 à 2,0 % ;
- la part de marché du Royaume-Uni présente une tendance baissière quasi-continue, passant de 4,4 % en
2000 à 3,4 % en 2014 ;
- celle des États-Unis, en repli depuis la fin des années 1990, est stable depuis 2009 et s’établit à 9,9 % en
2014 ;
- enfin, dans le cas du Japon, après un fort décrochage en 2009 et une baisse continue depuis 2010, la part de
marché en volume augmente en 2014 pour s’établir à 4,2 %.
Tableau 3 :
Part de marché dans le commerce mondial depuis 1990 (en volume, base 2010, échanges de biens et services), en %
13
En base 2010. En 2014, la part de marché de la France est de 3,58% après 3,62% en 2013.
1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Allemagne 8,1 7,0 7,5 7,7 7,9 8,1 7,9 7,6 7,7 7,8 7,8 7,7 7,7
France 4,9 4,7 5,0 4,3 4,2 4,0 3,8 3,8 3,7 3,7 3,7 3,6 3,6
Espagne 1,9 2,2 2,5 2,2 2,1 2,1 2,0 2,0 2,0 2,0 1,9 1,9 2,0
Italie 4,8 4,9 4,2 3,4 3,4 3,4 3,2 2,9 2,8 2,8 2,8 2,7 2,7
Belgique 2,8 2,4 2,4 2,2 2,1 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 1,9 1,9
Pays-Bas 3,7 3,6 3,8 3,4 3,3 3,3 3,3 3,3 3,2 3,2 3,2 3,1 3,1
Royaume-Uni 5,0 4,7 4,4 4,2 4,3 3,9 3,8 3,9 3,7 3,7 3,6 3,5 3,4
États-Unis 11,3 11,5 11,2 9,4 9,4 9,6 9,8 9,9 9,9 9,9 9,9 9,9 9,9
Japon 5,9 5,1 4,7 4,8 4,8 4,9 4,8 4,0 4,5 4,2 4,1 4,0 4,2
Corée 0,9 1,3 1,9 2,3 2,4 2,5 2,6 2,9 2,9 3,1 3,2 3,2 3,2
Chine 1,4 2,0 3,1 6,2 7,0 7,8 8,2 8,2 9,3 9,5 9,7 10,2 10,4
Zone euro (15) - - 30,2 27,9 27,8 27,7 27,1 26,2 25,9 26,0 25,9 25,5 25,6
OCDE 70,6 68,2 70,2 64,7 64,4 63,9 63,2 62,3 61,7 61,6 61,4 60,8 61,1
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché
7 août 2015 24
Évolutions des parts de marché en volume de la France et de ses principaux partenaires, depuis 2000
(base 100 en 2000 ; exportations de biens et services)
Figure 20 : Partenaires zone euro
Figure 21 : Partenaires hors zone euro
Sources : idem Tableau 2 ci-dessus.
72,2
102,4
60
65
70
75
80
85
90
95
100
105
110
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
2000 = 100 ; derniers points : 2014
FRANCE
Allemagne
Italie
Belgique
Pays-Bas
Espagne
72,2
60
65
70
75
80
85
90
95
100
105
110
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
2000 = 100 ; derniers points : 2014
Japon
Royaume-Uni
FRANCE
Etats-Unis
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 4. Environnement international et commerce mondial
7 août 2015 25
La baisse de la croissance dans les économies
émergentes en 2015 devrait limiter l’accélération du
commerce mondial portée par les économies avancées
 En 2015, la croissance mondiale devrait rester modeste (prévision FMI de 3,3 %), en très légère baisse
par rapport à 2014. L’activité en zone euro, premier client de la France à l’export, devrait toutefois
nettement accélérer par rapport à 2014.
 Le commerce mondial devrait croître à un rythme supérieur à celui de l’activité mondiale (4,1 % selon
le FMI, après 3,2 % en 2014). Au sein de la zone euro, les échanges devraient progresser.
1. En 2015, la croissance mondiale devrait marquer le pas, à 3,3 % selon le FMI après 3,4 % en 2014
La croissance mondiale devrait rester modeste en 2015, proche de son niveau de 2014. Le Fonds monétaire
international (FMI)14
anticipe ainsi une croissance de 3,3 %, légèrement inférieure à celle de l’an dernier (3,4 %).
L’activité accélèrerait dans les économies avancées (prévision FMI de 2,1 % après 1,8 %), notamment en zone
euro, tandis que la croissance du PIB dans les économies émergentes diminuerait, en lien avec les récessions
brésilienne et russe et la poursuite du ralentissement chinois.
En zone euro, la croissance de l’activité serait en nette hausse par rapport à l’année dernière (1,5 % selon le
FMI après 0,8 % en 2014). Les prix bas du pétrole, le programme de quantitative easing mis en place par la
Banque centrale européenne en mars et un ralentissement du rythme de consolidation budgétaire
soutiendraient la demande intérieure, qui serait le principal moteur de la croissance ; les exportations seraient
également soutenues par la dépréciation de l’euro et l’accélération de la demande mondiale. Cependant, les
disparités internes à la zone subsisteraient. Les indicateurs conjoncturels disponibles, notamment les enquêtes
de conjoncture bien ancrées en phase d’expansion, suggèrent un renforcement de la croissance au 1er
semestre
qui se poursuivrait au 2nd
semestre.
Dans le reste du monde, l’activité resterait plus dynamique, notamment dans les pays anglo-saxons :
- aux États-Unis, la croissance résisterait (2,5 % selon le FMI, après 2,4 % en 2014), en dépit des mauvais
résultats du 1er
trimestre 2015, affecté négativement par les conditions climatiques et les grèves des ports
de la côte ouest ;
- au Japon, la reprise se matérialiserait (+0,8 % selon le FMI après −0,1 % en 2014), après le recul de l’activité
observé en 2014, en lien avec la hausse de 3 points de la taxe sur la valeur ajoutée intervenue au 1er
avril
2014 ;
- dans les économies émergentes, la croissance ralentirait en 2015 (prévision FMI de 4,2 % après 4,6 % en
2014), affichant un rythme nettement inférieur à celui prévalant avant 2008 (croissance annuelle comprise
entre 7,3 % et 8,8 % de 2004 à 2007).
La croissance mondiale reste néanmoins soumise à plusieurs aléas, positifs comme négatifs. En zone euro, une
reprise de la dépréciation de l’euro constituerait un facteur de soutien supplémentaire à l’activité. A l’inverse,
un rebond trop prononcé des prix du pétrole pèserait sur la croissance. Dans les économies émergentes, les
variations des prix des matières premières et les sorties de capitaux constituent des risques majeurs. En outre,
14
Perspectives économiques mondiales, actualisation de juillet 2015.
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 4. Environnement international et commerce mondial
7 août 2015 26
le risque d’accentuation des tensions politiques, en particulier en Russie, est toujours présent. À l’inverse, un
éventuel assouplissement monétaire dans les économies émergentes (même si l’inflation élevée limite les
marges de manœuvre) constitue un aléa haussier.
2. Le commerce mondial connaîtrait en revanche une accélération et progresserait plus vite que l’activité
(4,1 % selon le FMI)
D’après les principaux organismes internationaux, la croissance du commerce mondial devrait être en 2015 plus
marquée que celle de l’activité : il progresserait de 4,1 % selon le FMI, après 3,2 % en 201415
(biens et services).
L’OCDE et la Commission européenne prévoient une accélération légèrement plus faible, à respectivement 3,9 %
et 3,8 %. Les indicateurs disponibles vont dans le sens de cette amélioration des perspectives, notamment les
indices des directeurs d’achat (cf.Erreur ! Source du renvoi introuvable.Erreur ! Source du renvoi introuvable.).
CPB estime toutefois que le commerce mondial a nettement ralenti au 1er
trimestre 2015.
Ces rythmes de progression restent néanmoins bien en-deçà de leur niveau de longue période avant crise, où
ils atteignaient 6,5 % par an en moyenne entre 1990 et 2008.
Figure 22 :
Commerce mondial et indice PMI
manufacturier mondial, depuis 2005
Sources : Centraal Planbureau (CPB), Markit. Derniers
points : mai (commerce), juin (PMI)
Figure 23 :
Croissance annuelle du commerce mondial,
en volume, et projections (%)
* Les données et prévisions du FMI, de l’OCDE et de la
Commission européenne couvrent les échanges de
biens et de services. Celles de l’OMC ne portent que sur
les biens.
Sources : FMI, Perspectives de l’économie mondiale,
mise à jour de juillet 2015 ; OCDE, Perspectives
économiques, juin 2015 ; Commission européenne,
Perspectives économiques européennes, mai 2015 ;
Organisation mondiale du commerce (OMC), avril 2015.
15
Taux de croissance annuel moyen, en volume.
35
40
45
50
55
60
65
-20
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Commerce mondial (échelle de gauche) Indice PMI manufacturier mondial (échelle de droite)
glissement annuel, en % moyenne mobile 3 mois
3,3 3,2
4,1
4,4
3,3 3,2
3,9
5,3
3,1
2,6
3,8
5,1
2,4
2,8
3,3
4,0
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
2013 2014 2015 2016
FMI (juillet 2015) OCDE (juin 2015) Commission (mai 2015) OMC* (avril 2015)
évolution en volume, en %
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 4. Environnement international et commerce mondial
7 août 2015 27
En termes de répartition entre grandes zones économiques, les échanges dans les économies émergentes et
en voie de développement seraient moins dynamiques, pénalisés par les difficultés traversées par une partie
des émergents : le FMI prévoit une croissance des importations de 3,6 % en 2015, un plus bas depuis 2009, puis
une accélération à 4,7 % en 2016. Ces chiffres demeurent très inférieurs au rythme connu avant la crise, avec
des taux de croissance annuelle compris entre +12 % et +16 % sur la période 2003-2007.
La contribution des économies développées à la croissance du commerce mondial s’amplifierait en revanche,
reflet de la reprise dans cette zone, avec une croissance des importations de 4,5 % en 2015 et 2016 (après 3,3 %
en 2014) selon le FMI.
Figure 24 :
Commerce mondial : évolution
annuelle et contribution des
principales zones
Source : FMI, Perspectives de l’économie
mondiale, avril 2015 et mise à jour de
juillet 2015.
11,7
0,1
4,0
5,9
11,0
7,7
9,1
8,3
3,0
-10,6
12,6
6,8
2,8 3,3 3,2
4,1
-15
-10
-5
0
5
10
15
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Economies développées
Reste du monde
Total commerce mondial
croissance annuelle moyenne en %
Prev
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 28
De bonnes performances à l’export dans l’aéronautique
et l’automobile, un allégement de 12% de la facture
énergétique et un redressement de l’excédent dans la
pharmacie
 4 grands secteurs contribuent à l’essentiel de la réduction (5,3 Md€) du déficit : l’énergie, du fait de la
baisse des importations liée au recul du prix du pétrole ; l’aéronautique et l’automobile, grâce à des
exportations dynamiques ; la pharmacie, dont les importations avaient fortement progressé en 2014
(importation notamment d’un traitement contre l’hépatite C) et retrouvent maintenant leur niveau de
2013.
 Au-delà, la plupart des secteurs voient leurs exportations progresser, à l’exception des produits
énergétiques, et peu de soldes sectoriels se dégradent de manière significative. La chimie, force
traditionnelle de la France, voit toutefois ses exports reculer. Le déficit se creuse en outre sur plusieurs
produits électroniques et électriques (téléphones, équipements électriques et ménagers, ordinateurs),
dont les importations peuvent avoir été soutenues par une reprise des dépenses de consommation
intérieure.
 Sur les « familles » de produits prioritaires de la stratégie du commerce extérieur, l’excédent reste élevé,
à plus de 5 Md€, et les exportations progressent.
1. Un nouvel allégement de la facture énergétique, de bons résultats dans l’aéronautique et l’automobile,
un redressement de l’excédent de la pharmacie et des exportations en hausse dans la plupart des
secteurs
Figure 25 : Principales améliorations des soldes commerciaux sectoriels par rapport au semestre précédent (en Md€)
(données cvs)
La facture énergétique s’allège à nouveau de 12%, la baisse du cours du pétrole permettant un nouveau recul des
importations
La facture énergétique (solde importations - exportations d’énergie) baisse de 12% soit 3 Md€, passant de
24,8 Md€ à 21,8 Md€, du fait du recul des importations – lié à la baisse du prix du pétrole.
5,3
3,0
1,5
0,9
0,6 0,4 0,4 0,4
Solde total
(FAB/FAB)
Produits
énergétiques
Aéronautique
et spatial
Pharmacie Automobile
(véhicules)
Joaillerie -
bijouterie
Navires et
bateaux
Agriculture et
IAA
Sources : Douanes, DG Trésor
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 29
A noter que le montant des imports énergétiques repart néanmoins à la hausse au 2ème
trimestre, dans un
contexte de remontée des prix du pétrole, alors qu’il baissait de manière presque continue depuis début 2012.
La facture énergétique fait l’objet d’une fiche spécifique.
De bons résultats dans le secteur aéronautique et spatial, dont les exportations progressent de 11% sur le semestre
et dont l’excédent repasse au-dessus de 11 Md€ après avoir chuté fin 2014
Les livraisons aéronautiques et spatiales croissent fortement sur le semestre (+11%) et atteignent un niveau
record de près de 29 Md€.
Le secteur retrouve ainsi un excédent de plus de 11 Md€, après avoir baissé à la fin 2014.
Encadré 8 : Sur le premier semestre, Airbus dépasse Boeing en nombre de commandes mais reste
derrière l’avionneur américain en nombre d’appareils livrés*
Au 1er semestre 2015, Airbus a devancé son concurrent Boeing en nombre de commandes – 348
commandes nettes contre 281 pour l’avionneur américain. La demande des compagnies aériennes
pour de nouveaux appareils reste forte et la plupart d’entre elles ont pu bénéficier d’une amélioration
de leurs perspectives grâce à la baisse du cours du pétrole, qui représente pour elles un poste de coût
important. La principale difficulté à laquelle les avionneurs doivent faire face est de faire monter en
puissance leur production pour répondre à la demande sur les appareils moyen-courrier, avec des
carnets de commande qui sont à un plus haut historique. Airbus enregistre un carnet de plus de 6 000
commandes, qui représente près de 10 ans de production au rythme actuel.
Le moyen-courrier reste le segment privilégié pour les deux avionneurs et représente 81% du carnet
de commandes d’Airbus en termes de nombre d’avions. Ce segment est toujours porté par la hausse
de la demande de transport intra-région, en particulier dans les économies émergentes et en
développement. La croissance de la demande de transport aérien reste très liée à la croissance
économique mondiale et très sensible aux chocs économiques majeurs.
En nombre de livraisons, Airbus est une nouvelle fois dépassé par Boeing sur les 6 premiers mois de
l’année, avec 304 appareils livrés, contre 381 pour l’avionneur américain. Le rythme des livraisons
modéré par rapport aux commandes est lié à la phase de renouvellement technologique dans laquelle
se trouvent les avionneurs, avec en particulier l’arrivée prochaine de l’A320 NEO et du B737 MAX.
De nouvelles versions d’appareils chez Airbus
La première livraison de l’A320 NEO est attendue au deuxième semestre 2015.
La stratégie de remotorisation de l’A330 a été annoncée en 2014, avec une mise en service des
nouveaux appareils prévue en 2017. Elle est à l’étude pour l’A380, le très gros porteur d’Airbus.
L’A350 XWB a quant à lui effectué son premier vol commercial au premier semestre 2015 et sa
production devra monter en cadence pour satisfaire le carnet de commandes de 780 appareils, avec 4
appareils livrés au premier semestre 2015.
Dans l’industrie spatiale, Arianespace a procédé à 5 lancements sur le semestre : 2 lancements Ariane
5 pour la mise en orbite de 4 satellites géostationnaires, 1 lancement Soyouz de 2 satellites du système
européen Galileo et 2 lancements Vega chargés du véhicule expérimental IXV de l’Agence spatiale
européenne (ASE) et d’un satellite pour la Commission européenne et l’ASE (Sentinel 2A). Arianespace
se positionne ainsi comme le premier lanceur de satellites géostationnaires commerciaux sur le
semestre, devant SpaceX (3) et ILS (2). Sur la même période, le groupe Airbus a signé un contrat avec
OneWeb pour la conception et la fabrication des satellites de la constellation OneWeb, qui vise à
disposer de plus de 600 satellites actifs en orbite et de révolutionner l’accès à internet dans les régions
du monde les moins connectées.
* Les données présentées dans cet encadré correspondent aux commandes et livraisons totales de la
société Airbus (et de l’américain Boeing) ; elles diffèrent des exportations d’Airbus depuis la France, que
comptabilisent les Douanes.
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 30
Reprise des exportations de l’industrie automobile (+8%), après leur tassement de 2014. Elles repassent le seuil des
20 Md€ sur un semestre pour la première fois depuis 3 ans
Les exportations de l’industrie automobile progressent de 8% sur le semestre, à 21,2 Md€. Elles bénéficient
surtout de la forte croissance des ventes de véhicules (+11% soit 1,4 Md€, à 13,9 Md€), grâce à l’amélioration
du marché européen, notamment en Espagne et au Royaume-Uni où la demande intérieure est dynamique. Les
exportations d’équipements progressent également mais à un rythme plus modéré (+2,9% à 7,3 Md€).
L’impact de ces bonnes performances sur le déficit du secteur est atténué par une progression elle aussi marquée
des importations (+5%) mais le déficit se résorbe malgré cela de près de 500 M€ (600 M€ pour les véhicules).
Un redressement de l’excédent de la pharmacie après une année 2014 difficile – dû principalement à la baisse des
imports, qui retrouvent leur niveau de 2013. Les exportations progressent également.
En 2014, le secteur de la pharmacie avait fortement pesé sur le déficit commercial, du fait notamment de
l’importation d’un nouveau traitement coûteux contre l’hépatite C.
Ce semestre, l’excédent du secteur se redresse fortement, de près d’1 Md€, passant de 1,2 Md€ à 2,2 Md€, soit
un quasi-doublement.
Cette évolution est liée principalement à une baisse des importations, de près de 800 M€, qui retrouvent
globalement leur niveau d’avant les opérations intervenues en 2014, à 12,5 Md€ (contre 13,1 Md€ et 13,3 Md€
aux 1er
et 2ème
semestres 2014).
Les exportations progressent également (+1,1%), même si leur rythme ralentit, après +6,0% au semestre
précédent.
Le secteur agricole et agroalimentaire affiche lui aussi de bonnes performances : les exportations de céréales
repartent très fortement à la hausse et celles de boissons progressent (+4,6%). Les filières viandes et produits laitiers
résistent assez bien.
Les céréales, l’un des grands secteurs excédentaires français, avaient pesé en 2014 sur le déficit commercial,
dans un contexte de baisse des cours et de mauvaise qualité des récoltes. Au 2ème
semestre, leurs exportations
avaient chuté de 18% en valeur.
Au 1er
semestre 2015, les exportations du secteur rebondissent de 37% en valeur (à 4,2 Md€) et de 20% en
volume. Par rapport à la même période l’an dernier, les ventes restent également bien orientées (+11,8%) tandis
que les volumes s’accroissent de 24% en raison de la forte progression des exportations d’orge et surtout de
maïs (+72% en valeur), dont la dernière récolte a été particulièrement abondante. L’évolution des cours est en
revanche restée défavorable sur les 6 premiers mois de l’année16
. Avant le lancement de la nouvelle campagne
sur la seconde partie de l’année, les exportations de blé se sont redressées en valeur par rapport au semestre
précédent (+26% à 2,2 Md€, mais -6% par rapport au 1er
semestre de l’an dernier), en partie grâce aux débouchés
ouverts sur les marchés asiatiques pour écouler une partie des blés fourragers décotés issus de la campagne
précédente17
.
Au sein des industries agroalimentaires (IAA), les exportations de boissons progressent de 4,6% (7,2 Md€ pour
5,6 Md€ d’excédent), soutenues par la croissance des ventes vers notre premier client, les Etats-Unis, et vers la
16
L’indice composite du Conseil international des céréales (IGC Grains and Oilseeds Index) se situe en moyenne à 204 sur le semestre,
contre 223 au semestre précédent et 243 au premier semestre 2014 (base 100 en janvier 2000).
17
Une partie importante de la récolte issue de la dernière campagne a été déclassée et vendue en tant que blés fourragers, destinés à la
consommation animale, dont les prix subissent une décote par rapport aux blés meuniers, destinés à la consommation humaine.
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 31
Chine et Hong Kong18
, marchés parmi les plus dynamiques ces dernières années. Hors boissons les ventes des
IAA sont stables (+0,9% à 14,9 Md€).
Les exportations de viandes augmentent modérément à 2,3 Md€ (+2,8%) avec un déficit stable à 0,6 Md€.
L’excédent est également stable pour les produits laitiers (1,7 Md€), avec des exports qui reculent
sensiblement (-2,8% après -3,8% au semestre précédent) mais restent relativement élevés en niveau (3,4 Md€),
malgré la fin des quotas laitiers dans l’Union européenne.
Au total, les ventes de produits agricoles et agroalimentaires progressent de 3,7% et l’excédent de 400 M€, à
4,9 Md€.
Figure 26 : Principaux
déficits et excédents
sectoriels au 1er
semestre
2015, en comparaison du
2ème
semestre 2014
(en Md€)
2. Peu de secteurs voient leurs exportations diminuer ou leur solde se dégrader sensiblement. La chimie
est le principal grand secteur dont les exports reculent, tandis que le déficit sur les produits électriques
et informatiques se creuse de 500 M€.
Les exportations de produits chimiques reculent de 1%
Les exportations de produits chimiques, force traditionnelle de la France à l’export, reculent de 1,0%19
.
Le secteur, qui dans la nomenclature douanière est traditionnellement groupé avec les parfums et cosmétiques,
reste néanmoins notre deuxième grand excédent sectoriel, à 5,7 Md€, derrière l’aéronautique et devant le
secteur agricole et agroalimentaire.
18 Respectivement +32%, +45% et +26% en glissement annuel (données brutes) vers ces trois marchés.
19 Hors parfums et cosmétiques dont les ventes progressent de 2% à 6,7 Md€.
-24,8
-12,0
-7,1
-6,7
-2,8
-2,6
-0,4
+1,2
+4,5
+ 5,7
+9,5
-21,8
-12,4
-7,7
-6,9
-3,0
-2,1
-0,6
+2,2
+ 4,9
+ 5,7
+ 11,0
Energie
Autres produits industriels et divers
Produits informatiques, électro. et opt.
Textile, habillement et cuir
Autres biens d'équipement
Automobile
Autres matériels de transport
Pharmacie
Agroalimentaire
Chimie, parfums et cosmétiques
Aéronautique et spatial
Soldes S1 2015
Soldes S2 2014
Source : Douanes, DG Trésor
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 32
Une hausse des imports de plusieurs produits électriques et informatiques creuse de 500 M€ le déficit du secteur,
même si celui-ci voit ses exportations progresser fortement
Les équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques voient leur déficit se creuser de
500 M€, à 10,5 Md€. Cette évolution est liée à une croissance significative des imports (+4,3%), concentrée sur
les téléphones (+7,8%), les équipements électriques et ménagers (+5,9%) et les ordinateurs (+3,8%).
Ces achats ont pu être soutenus par une reprise des dépenses de consommation intérieure en France.
Dans le même temps, les exportations du secteur progressaient fortement, de 6,0% soit 800 M€, soutenues en
particulier par des ventes de composants et de cartes électroniques en Allemagne et aux Pays-Bas, ainsi que
d’instruments de mesure et de précision aux Etats-Unis et à l’Inde.
3. Les « familles » de produits prioritaires de la stratégie pour le commerce extérieur continuent
d’enregistrer un excédent de plus de 5 Md€ et leurs exportations progressent
Les exportations des 4 « familles » de produits suivies depuis 2012 progressent fortement (4,7%), à un rythme
supérieur aux exportations françaises dans leur ensemble
La France enregistre un excédent de 3,7 Md€, en progression de 1,6 Md€ par rapport à l’an dernier à la même
période, sur les 4 « familles » de produits prioritaires à l’export identifiées en 201220
.
Tableau 4 : Synthèse des évolutions des échanges extérieurs français dans les 4 « familles » de produits de la
stratégie pour le commerce extérieur identifiées en 2012
(en Md€, données douanes brutes collectées)
2 des 4 secteurs voient leur excédent progresser par rapport au premier semestre 2014, en particulier la famille
« mieux se soigner » (+1,7 Md€), qui conforte ainsi son rang de premier excédent parmi les 4 familles de
produits. Il se renforce également de 0,4 Md€ sur la famille « mieux se nourrir.
En revanche, les familles « mieux communiquer » et « mieux vivre en ville » voient leur solde se dégrader,
respectivement de 0,3 Md€ et 0,1 Md€.
20
Dans l’attente des chiffres des échanges de services pour le mois de juin 2014, les résultats semestriels présentés ici sont
temporaires s’agissant des services, dans lesquels le dernier mois (juin) a été supposé identique au précédent.
Exportations Importations Solde Exportations Importations Solde Exportations Importations
Agroalimentaire 28,3 24,2 4,1 29,3 24,9 4,4 3,6% 3,1%
Machines agricoles 1,5 2,1 -0,6 1,5 1,9 -0,4 -1,8% -7,0%
Total Mieux se nourrir 29,8 26,3 3,5 30,8 26,9 3,9 3,3% 2,3%
Cosmétiques 6,3 1,9 4,4 6,7 2,1 4,6 5,9% 6,0%
Appareils médicaux 3,1 3,8 -0,7 3,0 4,1 -1,0 -1,0% 6,4%
Produits pharmaceutiques 13,3 12,5 0,8 14,3 11,8 2,5 7,5% -5,7%
Total Mieux se soigner 22,7 18,3 4,4 24,0 17,9 6,1 5,9% -1,9%
Produits électriques et matériel informatique 7,6 13,9 -6,3 8,1 14,9 -6,8 6,6% 7,4%
Services de télécom., d'informatique et d'information* 6,8 7,5 -0,7 7,5 7,9 -0,5 9,4% 5,8%
Total Mieux communiquer 14,4 21,4 -6,9 15,6 22,8 -7,3 7,9% 6,9%
Ecoproduits 4,5 3,4 1,1 4,5 3,6 0,9 -0,6% 6,1%
Matériel ferroviaire 0,4 0,4 0,0 0,3 0,3 0,0 -17,5% -11,7%
Services de construction* 1,0 1,0 0,0 1,0 0,9 0,1 6,6% -6,8%
Total Mieux vivre en ville 5,9 4,8 1,1 5,9 4,9 1,0 -0,5% 2,1%
72,8 70,7 2,1 76,2 72,5 3,7 4,7% 2,6%
Source : Douanes, Banque de France, DG Trésor
* Acquis à 5 mois pour les services en 2015
Mieux vivre
en ville
Total 4 Mieux
1er semestre 2014 1er semestre 2015 Croissance en g.a.
Mieux se
nourrir
Mieux se
soigner
Mieux
communiquer
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 33
Les exportations sont en hausse sur 3 des 4 secteurs : « mieux se nourrir » (+3,3%, à 30,8 Md€), « mieux se
soigner » (+5,9%, à 24 Md€) et « mieux communiquer » (+7,9%, à 15,6 Md€). Avec une baisse de 0,6% des ventes
d’écoproduits et de 17% (à 4,5 Md€) de matériel ferroviaire (à 0,3 Md€), les exportations de la famille « mieux
vivre en ville » reculent en revanche de 0,5% (à 5,9 Md€).
Au total, sur les 4 familles, les exportations progressent plus rapidement que les exportations françaises de
biens dans leur ensemble sur le semestre.
Figure 27 : Evolution semestrielle des exportations des quatre « familles » de produits prioritaires de la stratégie
pour le commerce extérieur (Md€, données brutes collectées)
Figure 28 : Evolution semestrielle des soldes des quatre « familles » de produits prioritaires de la stratégie pour le
commerce extérieur (en Md€, données brutes collectées)
29,8
30,8
31,5
30,6
29,8
30,1
30,8
23,4
23,5
24,3
23,3
22,7
23,5
24,0
8,1
8,3
7,9
8,1
7,6
7,8
8,1
5,9
6,4
6,2
6,6
6,8
7,3
7,5
5,3
5,1
5,0
4,9
4,9
4,9
4,8
1,1
1,2
1,2
1,3
1,0
1,1
1,0
73,5
75,3
76,2
74,8
72,8
74,8
76,2
S1 2012
S2 2012
S1 2013
S2 2013
S1 2014
S2 2014
S1 2015
Mieux se nourrir (biens) Mieux se soigner (biens) Mieux communiquer (biens)
Mieux communiquer (services)* Mieux vivre en ville (biens) Mieux vivre en ville (services)*
Source : Douanes, Banque de France , DG Trésor
* Acquis à 5 mois pour les services en 2015
+4,8
+5,8 +4,9 +4,8
+3,5
+4,6 +3,9
+5,3
+4,9 +6,1 +5,6
+4,4
+4,8 +6,1
-7,0
-8,2
-6,6
-8,2
-6,3
-8,0
-6,8
+0,1
+0,2
-0,4
-0,6
-0,7
-0,6
-0,5
+1,1
+1,3 +1,3
+1,3
+1,1
+1,2 +0,9
-0,2
+0,3 +0,0 +0,2
-0,0
+0,0 +0,1
Total 4,1
Total 4,3 Total 5,3 Total 3,1
Total 2,1
Total 2,1 Total 3,7
S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015
Mieux se nourrir (biens) Mieux se soigner (biens) Mieux communiquer (biens)
Mieux communiquer (services)* Mieux vivre en ville (biens) Mieux vivre en ville (services)*
Source : Douanes, Banque de France, DG Trésor
* Acquis à 5 mois pour les services en 2015
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 34
Les industries culturelles et créatives (ICC) ne sont plus que très légèrement déficitaires (-0,2 Md€)
3 nouvelles « familles » de produits stratégiques ont été identifiées depuis 2014 par le Secrétariat d’Etat au
commerce extérieur : les industries culturelles et créatives, le tourisme et, plus récemment, les énergies
renouvelables21
.
Les industries culturelles et créatives représentent 15 Md€ d’exportations sur le semestre (-4,9% mais en
hausse de 10% par rapport à la même période l’an dernier), en retenant le champ de l’« économie créative »
défini par la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)22
. A titre de
comparaison, leur montant est supérieur aux exportations de véhicules automobiles et légèrement inférieur à
celles de produits pharmaceutiques. La France est le 5ème
exportateur mondial du secteur. Sur le semestre, elle
enregistre un déficit stable, de 0,2 Md€ ; par rapport à l’an dernier à la même période (1,1 Md€), il s’est
fortement réduit.
Figure 29 :
Evolution semestrielle des échanges
de biens et services des industries
culturelles et créatives, au sens de la
CNUCED
(en Md€)
Le tourisme a en revanche vu son excédent reculer sensiblement depuis 1 an
Sur les 6 premiers mois de l’année, l’excédent des services de voyages23
se contracte légèrement, à 1,8 Md€.
Ce niveau, proche de celui du semestre précédent (2,1 Md€), est toutefois 3 fois plus faible que sa moyenne
des années 2012 et 2013. La forte croissance des dépenses à l’étranger de résidents français (qui constituent
des importations) pèse sur notre excédent depuis plusieurs semestres, tandis qu’à l’inverse les dépenses en
France de non-résidents (qui constituent des recettes ou exportations) ont sensiblement reculé depuis 1 an.
21 Ces dernières doivent encore faire l’objet de la définition d’un champ statistique à suivre dans les résultats du commerce extérieur.
22 Les données relatives à certains des postes de services identifiés par la CNUCED n’étant pas directement disponibles depuis le
changement de méthodologie intervenu l’an dernier (passage à la 6ème édition du Manuel de la balance des paiements du FMI), les
données intégrées dans cette fiche reprennent les échanges de services « personnels - culturels et relatifs aux loisirs » et « frais pour
usage de la propriété intellectuelle non identifiés ailleurs».
23 Au sens strict, le poste « voyages » de la balance des paiements recouvre un champ plus large que le tourisme : il comprend à la fois les
voyages pour motif personnel et pour motif professionnel. Mais il permet de disposer de statistiques mensuelles.
6,8 7,3 6,8
7,9
6,8
8,2 7,5
6,1 6,0
5,6
6,3
6,4
7,1 7,1
-7,5
-8,3
-7,3
-8,4 -8,0
-9,0
-8,3
-4,7
-5,1 -5,5
-5,6 -6,4
-6,5
-6,4
0,7
-0,2 -0,5 0,2
-1,1
-0,2 -0,2
S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015*
Source : Douanes, Banque de France - données brutes
* Acquis à 5 mois pour les services en 2015
Exportations de biens Exportations de services
Importations de biens Importations de services
Solde biens et services
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 35
Figure 30 :
Evolution semestrielle du poste
« voyages » de la balance des paiements
(en Md€)
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits
7 août 2015 36
Tableau 5 : Evolution des échanges par produits (CAF/FAB, en Md€)
.
Md€ Poids
Croissance
annuelle
Md€ Poids
Croissance
semestrielle
Contribution à la croissance
semestrielle des échanges
(pt de pourcentage)
Export 427,8 100,0% -0,1% 223,2 100,0% 3,1% 3,15
Import 502,8 100,0% -0,8% 254,1 100,0% 1,1% 1,09
Solde -75,1 -4,7% -30,9 -11,6%
Export 406,6 95,0% 0,0% 214,1 95,9% 4,1% 3,95
Import 426,9 84,9% 1,8% 223,2 87,8% 3,5% 3,03
Solde -20,4 -9,1
Export 21,2 5,0% -1,3% 9,2 4,1% -15,3% -0,63
Import 75,9 15,1% -13,0% 30,9 12,2% -13,2% -1,61
Solde -54,7 -21,8
Export 58,0 13,6% -3,6% 30,1 13,5% 3,7% 0,50
Import 48,9 9,7% -0,1% 25,2 9,9% 2,7% 0,27
Solde 9,1 4,9
Export 14,7 3,4% -10,3% 8,0 3,6% 8,6% 0,31
Import 12,0 2,4% -1,5% 6,4 2,5% 5,6% 0,14
Solde 2,7 1,6
Export 13,5 3,2% -1,8% 7,2 3,2% 4,6% 0,15
Import 3,0 0,6% -0,2% 1,6 0,6% 3,4% 0,02
Solde 10,5 5,6
Export 29,8 7,0% 1,9% 14,9 6,7% 0,9% 0,06
Import 33,9 6,7% 4,1% 17,2 6,8% 1,6% 0,11
Solde -4,1 -2,3
Export 81,2 19,0% 0,9% 42,6 19,1% 4,1% 0,79
Import 101,0 20,1% 0,1% 53,1 20,9% 4,3% 0,90
Solde -19,8 -10,5
Export 93,6 21,9% 1,1% 51,4 23,0% 8,7% 2,01
Import 78,7 15,7% 5,0% 43,1 16,9% 5,6% 0,95
Solde 14,8 8,3
Export 52,0 12,2% 2,3% 28,9 12,9% 10,8% 1,40
Import 31,5 6,3% 8,9% 17,9 7,0% 7,7% 0,54
Solde 20,6 11,0
Export 39,1 9,2% 1,9% 21,2 9,5% 8,0% 0,76
Import 43,8 8,7% 2,3% 23,3 9,2% 5,0% 0,46
Solde -4,6 -2,1
Export 170,5 39,9% 0,6% 88,1 39,5% 1,6% 0,65
Import 194,6 38,7% 1,8% 99,5 39,1% 1,2% 0,47
Solde -24,0 -11,4
Export 20,6 4,8% 4,5% 11,1 5,0% 5,8% 0,29
Import 33,7 6,7% 6,7% 18,0 7,1% 4,3% 0,30
Solde -13,1 -6,9
Export 8,2 1,9% 1,3% 4,3 1,9% 3,7% 0,07
Import 12,2 2,4% -1,2% 6,2 2,4% 1,1% 0,03
Solde -4,0 -1,9
Export 52,6 12,3% 2,4% 26,6 11,9% -0,3% -0,04
Import 41,7 8,3% -1,1% 20,9 8,2% -0,1% -0,01
Solde 10,9 5,7
Export 28,0 6,5% -5,2% 14,6 6,6% 1,1% 0,07
Import 26,2 5,2% 4,9% 12,5 4,9% -5,9% -0,29
Solde 1,8 2,2
Export 17,5 4,1% 0,5% 9,0 4,0% 3,1% 0,12
Import 23,1 4,6% 1,7% 12,0 4,7% 3,6% 0,17
Solde -5,7 -3,0
Export 29,3 6,8% -1,4% 15,0 6,7% 2,0% 0,14
Import 35,1 7,0% -2,5% 18,0 7,1% 2,0% 0,14
Solde -5,8 -2,9
Export 14,4 3,4% 4,6% 7,6 3,4% 3,8% 0,13
Import 22,5 4,5% 5,5% 12,0 4,7% 3,4% 0,16
Solde -8,1 -4,4
Export 3,2 0,8% -15,4% 1,6 0,7% 2,0% 0,01
Import 3,7 0,7% 4,4% 1,7 0,7% 0,0% 0,00
Solde -0,5 -0,1
Matériels de transport
Source : Douanes, DG Trésor
Produits Divers
Produits chimiques,
parfums et cosmétiques
Produits
pharmaceutiques
Produits en caoutchouc
et en plastique, produits
minéraux divers
Bois, papier et carton
Aéronautique & spatial
Produits métallurgiques
et produits métalliques
Produits manufacturés
divers
Autres produits
industriels
Textiles, habillement,
cuir et chaussures
Automobile
Données estimées, CVS en semestriel
et brutes en annuel
2014 1er semestre 2015
Ensemble CAF/FAB hors
matériel militaire
Ensemble CAF/FAB hors
matériel militaire - hors
énergie
Biens d'équipements
Energie
Agroalimentaire
Agricole
Boissons
Produits IAA hors
boissons
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 6. Facture énergétique
7 août 2015 37
Une facture énergétique en forte baisse (-12%) mais
encore équivalente à 70% du déficit total
 La facture énergétique se réduit fortement (-12%) au 1er
semestre, passant de 24,8 Md€ à 21,8 Md€, du
fait d’une baisse de 13% des importations énergétiques, liée au recul du prix du pétrole sur le semestre
(-24% en euros).
 Cette baisse explique plus des deux-tiers de l’amélioration du déficit commercial sur le semestre.
 La facture énergétique continue néanmoins de peser fortement dans notre balance commerciale,
équivalant à 70% de notre déficit total (hors matériel militaire).
 Nos échanges énergétiques restent déficitaires sur la majorité des produits, la France demeurant
néanmoins exportatrice nette de déchets industriels et d’électricité.
1. La facture énergétique se réduit de 3 Md€ soit 12%, passant de 24,8 Md€ à 21,8 Md€, du fait d’une
baisse des importations d’énergie liée au recul du prix du pétrole
A 21,8 Md€ sur le semestre, la facture énergétique, qui désigne le solde importations - exportations de produits
énergétiques, est en baisse de 12,3% par rapport au semestre précédent. Elle poursuit ainsi la tendance à la
baisse amorcée depuis le 2ème
semestre 2012.
Cette diminution est le résultat d’un fort repli des importations de 13,2% en valeur, à 30,9 Md€. A 9,2 Md€, les
exportations, nettement plus faibles, ont elles aussi fortement reculé, de 15,3%.
Malgré cette baisse, la facture énergétique continue de peser fortement sur notre commerce extérieur,
puisqu’elle équivaut encore à 70% du déficit total (CAF/FAB).
Figure 31 :
Exportations et importations
de produits énergétiques,
depuis le 1er
semestre 2010 en
Md€
Source : Douanes, DG Trésor
Cette évolution est liée principalement à la baisse importante du prix du pétrole (-35% en dollars pour le baril
de Brent), dont l’effet n’a été qu’en partie atténué par la dépréciation de l’euro (-24% de baisse du prix du baril
en euros).
9,3 9,5
12,4 12,4 12,3 12,3 10,8 10,6 10,4 10,8
9,2
32,0
34,4
43,2 44,4
47,6 46,3
44,5
42,7
40,0
35,6
30,9
-22,7
-24,9
-30,8 -32,0
-35,2 -34,0 -33,7
-32,1
-29,6
-24,8
-21,8
1S2010 2S2010 1S2011 2S2011 1S2012 2S2012 1S2013 2S2013 1S2014 2S2014 1S2015
Exportations Importations Solde
Md€
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 6. Facture énergétique
7 août 2015 38
Figure 32 : Evolution semestrielle de la facture énergétique (Md€), du cours du baril de Brent (en euros et en dollars) et
de la parité euro-dollar
Source : Global Insight, Douanes, DG Trésor
Encadré 9 : Les cours du pétrole se maintiennent autour de 60$, alors que la demande de brut ne
reprend que lentement et qu’OPEP et États-Unis alimentent l’abondance des marchés
Restés stables à des niveaux élevés (entre 105 $ et 115 $) entre début 2011 et mi-2014, les cours du
Brent et du WTI ont connu une chute brutale, de plus de 50 %, depuis juin 2014. Cette forte baisse
s’explique par la faiblesse de la demande mondiale de pétrole – que reflète aussi la chute des cours
des autres commodités – et par le bon approvisionnement des marchés (maintien des quotas et
augmentation de la production de l’OPEP, production non conventionnelle nord-américaine en
augmentation constante depuis 3 ans)24
.
Après avoir atteint leur plus bas niveau en 5 ans en janvier 2015, les cours ont connu une certaine
volatilité – contenue entre 55 $ et 65 $ – alimentée par les incertitudes des négociations sur
l’embargo iranien, la crise grecque et la diminution de la croissance chinoise (+7,4 % en 2014 et
+7,0 % au T1 2015).
Pour 2015, les cours se maintiendraient autour de 60 $, les marchés restant encore excédentaires.
L’Agence internationale de l’énergie ne prévoit qu’une reprise marginale de la demande mondiale de
pétrole brut : 94,0 Mb/j en 2015 (+1,4 Mb/j par rapport à 2014) et 95,2 Mb/j en 2016 (+1,2 Mb/j). Le
rééquilibrage du marché du pétrole viendrait d’une moindre croissance de l’offre mondiale de
pétrole, ce qui ne se ferait pas avant 2016. Les marchés resteraient bien approvisionnés en 2015.
D’une part, la production nord-américaine continuerait d’augmenter, la réduction des investissements
et des forages en lien avec la baisse des cours tardant à se traduire par une baisse de la production.
D’autre part, l’OPEP continuerait d’alimenter les marchés à hauteurde 30 Mb/j, voire 31 Mb/j en 2015.
Aux productions saoudienne et irakienne, en augmentation constante, pourrait très rapidement
s’ajouter une production iranienne soutenue par l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran.
24
Selon l’analyse du FMI (WEO d’avril 2015), la faiblesse de la demande a été le facteur prépondérant de juillet à mi-octobre
2014, l’abondance de l’offre devenant le facteur prépondérant de mi-octobre 2014 à février 2015.
22,7
24,9
30,8 32,0
35,2 34,0 33,7 32,1
29,6
24,8
21,8
77,3
82,4
111,1 110,8
113,8
109,7 108,0 109,5 108,9
90,8
59,2
58,3
62,2
79,1
80,3
87,7 86,1
82,2 81,6
79,4
70,3
53,2
1,33 1,33
1,40
1,38
1,30 1,27
1,31
1,34
1,37
1,29
1,12
1,00
1,05
1,10
1,15
1,20
1,25
1,30
1,35
1,40
1,45
S1 2010 S2 2010 S1 2011 S2 2011 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
Facture énergétique en Md€ (éch. gauche) Baril de Brent en $ (éch.gauche)
Baril de Brent en € (éch.gauche) Parité €/$ (éch.droite)
Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 6. Facture énergétique
7 août 2015 39
2. Nos échanges énergétiques restent déficitaires sur la majorité des produits, la France demeurant
toutefois exportatrice nette de déchets et d’électricité
Les produits bruts (principalement les « hydrocarbures naturels ») représentent les trois-quarts du déficit
énergétique. Les produits pétroliers raffinés et le coke en constituent le quart restant.
L’excédent sur l’électricité s’élève ce semestre à 1 Md€, en baisse de 2,4% par rapport au 1er
semestre de l’année
précédente.
La France est également exportatrice nette de déchets industriels (excédent de 1,2 Md€).
Figure 33 :
Soldes des échanges des principales catégories
de produits énergétiques au le 1er
Semestre
2015 en M€
Source : Douanes, DG Trésor
Hydrocarbures naturels -
16,9
Produits pétroliers
raffinés et coke
-5,7
Houille
-0,6 Minerais
métalliques
-0,6
Produits
divers des
industries
extractives
-0,1
Électricité
+1,0
Déchets
+1,2
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  • 1. BILAN SEMESTRIEL DU COMMERCE EXTERIEUR PREMIER SEMESTRE 2015 7 AOUT 2015 Dossier coordonné par le Pôle commerce extérieur de la Direction générale du Trésor
  • 2. 7 août 2015 2 Retrouver l’intégralité de ce dossier en ligne sur le site du ministère des Affaires étrangères et du développement international : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la- france/diplomatie-economique-et-commerce-exterieur/actualites-liees-a-la-diplomatie- economique-et-au-commerce-exterieur/ . Les données complètes et des analyses sur le site de la Direction générale des Douanes et droits indirects (DGDDI) : http://lekiosque.finances.gouv.fr Les analyses et présentations de la Direction générale du Trésor : http://www.tresor.economie.gouv.fr/resultats-du-commerce-exterieur L’élaboration de ce dossier a été coordonnée par le Pôle commerce extérieur de la Direction générale du Trésor, avec les contributions des sous-directions Diagnostic et prévisions, Financement international des entreprises et Politiques commerciales et investissements de la DG Trésor. Les données utilisées sur la France sont issues de la Direction générale des Douanes et droits indirects (DGDDI), sauf indication contraire.
  • 3. 7 août 2015 3 Sommaire Synthèse.................................................................................................................................................................5 Les principales évolutions Le déficit commercial poursuit sa baisse (-20%) grâce à un nouveau recul des importations d’énergie mais aussi à l’accélération des exportations ...........................................................................................................................9 Une compétitivité de l’économie française qui s’améliore progressivement depuis le deuxième trimestre 2014 .............................................................................................................................................................................15 La tendance à la stabilisation des parts de marché de la France se poursuit .......................................................20 La baisse de la croissance dans les économies émergentes en 2015 devrait limiter l’accélération du commerce mondial portée par les économies avancées .......................................................................................................25 La structure sectorielle et géographique des échanges De bonnes performances à l’export dans l’aéronautique et l’automobile, un allégement de 12% de la facture énergétique et un redressement de l’excédent dans la pharmacie .....................................................................28 Une facture énergétique en forte baisse (-12%) mais encore équivalente à 70% du déficit total........................37 Des exportations particulièrement dynamiques vers les pays hors Union européenne. Un solde en amélioration vis-à-vis de la plupart des régions du monde sauf l’Asie, qui devient notre premier déficit, devant l’UE ............40 L'actualité des politiques commerciales Les négociations commerciales de l’Union européenne s’approfondissent, au niveau bilatéral comme multi- et pluri-latéral...........................................................................................................................................................47
  • 4. 7 août 2015 4 Liste des encadrés Le déficit 2014 révisé à la hausse de 3,2 Md€………………………………………………………………………………………………………6 Données en valeur vs. en volume, échanges de biens vs. de services………………………………………………………………….10 Un déficit courant désormais faible – moins de 1% du produit intérieur brut – fortement révisé à la baisse par la Banque de France en juin………………………………………………………………………………………………………………………………….12 Indicateurs de compétitivité-prix, de compétitivité-coût et effort de marge……………………………………………………..16 Accentuation de la baisse de l’euro au premier semestre 2015, dans un contexte de volatilité accrue……………….18 Plusieurs facteurs peuvent expliquer la tendance à la stabilisation des parts de marché de la France observée depuis la mi-2011……………………………………………………………………………………………………………………………………………..21 Sur le premier semestre, Airbus dépasse Boeing en nombre de commandes mais reste derrière l’avionneur américain en nombre d’appareils livrés…………………………………………………………………………………………………………….29 Les cours du pétrole se maintiennent autour de 60$, alors que la demande de brut ne reprend que lentement et qu’OPEP et États-Unis alimentent l’abondance des marchés…………………………………………………………………………….38 Vis-à-vis de la Grèce, qui représente une faible part des exportations françaises (0,5%), les échanges sont stables sur le 1er semestre mais les exportations françaises ont chuté de près de 50% depuis 2008…………………………..…..41 Définition du programme de travail « post-Bali » à l’Organisation mondiale du commerce – enjeux pour la France………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………48 Prolongation jusqu’au 6 août 2016 de l’embargo russe sur des produits agricoles et agroalimentaires………………51 Principales propositions françaises pour un nouveau mode de règlement des litiges entre investisseurs et Etats…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………53
  • 5. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse 7 août 2015 5 Synthèse 1. Le déficit des échanges de biens poursuit sa baisse (-20%) grâce à l’énergie mais aussi à de bonnes performances à l’export, tandis que les services maintiennent un excédent élevé A 21,7 Md€ sur 6 mois, le déficit commercial repasse largement sous la barre des 25 Md€ pour la première fois depuis 2009 et recule de près de 20% A 21,7 Md€ (données FAB/FAB1 ), le déficit commercial poursuit sa baisse et repasse sous la barre des 25 Md€ pour la première fois depuis 2009. En cumul sur 1 an, il est désormais inférieur à 50 Md€ (49,2 Md€2 ) – à comparer à un déficit annuel de 57,6 Md€ sur l’année 2014. La baisse est de près de 20% par rapport au semestre précédent. Ce recul est lié majoritairement à l’énergie, avec une facture énergétique3 qui poursuit son repli (-12%, à 21,8 Md€, soit une amélioration de 3 Md€) dans un contexte de baisse des cours du pétrole. Mais, à la différence des semestres précédents, il est également dû, pour près d’un tiers, à l’accélération des exportations hors du secteur énergétique. A 9 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10%. Par rapport à son pic de 2011, il a été divisé par 2. A 9,1 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10% soit 1 Md€. En cumul sur un an, il est désormais légèrement inférieur à 20 Md€. Depuis son pic historique du 1er semestre 2011 (17,7 Md€), il a été divisé par deux. Figure 1 : Exportations, importations, déficit commercial total et déficit hors énergie et matériel militaire, par semestre, depuis 2010 - échanges de biens, en valeur (en Md€ - données corrigées des variations saisonnières) 1 La valeur des échanges de biens est d’abord évaluée au passage de la frontière française. Cette comptabilisation est dite CAF/FAB : pour les importations, « coût, assurance et fret » compris jusqu'à notre frontière nationale ; pour les exportations, « franco à bord » à notre frontière. Afin d’établir une symétrie dans l'évaluation des deux flux d'échanges, entrant et sortant, et ainsi ne pas biaiser le calcul du solde commercial, la Douane procède ensuite au calcul d’un solde FAB/FAB global, sur l’ensemble des échanges de biens. Cet ajustement ne peut toutefois être réalisé pour chaque catégorie de biens ; les flux par produit ou par pays partenaire restent donc exprimés en données CAF/FAB. 2 Données brutes. 3 La facture énergétique désigne le solde importations - exportations d’énergie. -25,0 -27,5 -34,9 -36,8 -30,7 -30,8 -31,3 -30,2 -27,0 -21,7 -10,4 -11,1 -17,7 -11,2 -10,3 -4,9 -6,2 -7,6 -10,0 -10,1 -9,1 188,4 203,0 209,6 217,5 220,9 223,2 218,7 218,3 217,6 220,3 227,9 213,4 230,4 249,6 252,4 257,6 253,9 249,5 249,6 247,8 247,3 249,6 0 50 100 150 200 250 300 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 S1 2010 S2 2010 S1 2011 S2 2011 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015 Déficit commercial global (FAB/FAB) Déficit hors énergie et hors matériel militaire (CAF/FAB) Exportations (échelle de droite) Importations (échelle de droite) Source : Douanes, DG Trésor +0,9% -20% -10% +3,4%
  • 6. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse 7 août 2015 6 Encadré 1 : Le déficit 2014 révisé à la hausse de 3,2 Md€ Les Douanes viennent de réviser à la hausse de 3,2 milliards d’euros le montant du déficit commercial 2014, qui passe de 54,4 Md€ à 57,6 Md€. La révision porte presque exclusivement (3,1 Md€) sur les importations. Elle est liée pour l’essentiel (2,8 Md€, soit 1,4 Md€ au titre de chaque semestre) aux « corrections de déclarations d’une grosse entreprise de l’aéronautique » et porte sur « des produits de l’industrie aéronautique (parties d’avions) d’origine hors Union Européenne ». Les échanges de services et le négoce international devraient continuer d’enregistrer un excédent important sur le semestre (18 Md€), qui compenserait à plus de 80% le déficit enregistré sur les biens. Si les biens sont un poste régulièrement déficitaire des échanges extérieurs de la France, d’autres catégories affichent des excédents significatifs et influent positivement sur le solde courant4 : les services, pour lesquels, sur la base des données des 5 premiers mois disponibles à ce jour, l’excédent se situerait autour de 7,5 Md€ ; le négoce international (activité d’achat et de revente de marchandises à des non-résidents, sans que celles-ci franchissent physiquement la frontière française5 ), non comptabilisé par les Douanes mais qui fait partie des exportations de biens, au sens de la balance des paiements comme des comptes nationaux. Il enregistrerait un excédent de l’ordre de 11 Md€. Au total, avec un excédent de plus de 18 Md€, ces deux postes contrebalancent plus de 80% du déficit des échanges de biens. Figure 2 : Principales composantes de la balance courante de la France au premier semestre 2015 (en Md€) Source : Banque de France, traitement DG Trésor. Extrapolation à partir des données des 5 premiers mois de l’année, corrigées des variations saisonnières (sauf négoce international : données brutes). Le périmètre des biens dans la balance des paiements diffère légèrement de celui retenu par les Douanes. 4 Dans l’attente de la publication le 12 août par la Banque de France de la balance des paiements du mois de juin, ces chiffres reposent sur les données des 5 premiers mois de l’année, le 6ème étant considéré identique au 5ème. 5 Le négoce international désigne (i) les achats de marchandises étrangères revendues à des non-résidents sans transiter par le territoire douanier français ainsi que (ii) les achats et ventes à des non-résidents de marchandises françaises ne quittant pas le territoire douanier français. -13,4 +10,9 +7,5 +5,2 -0,7 -15 -10 -5 0 5 10 15 Source : Banque de France, données CVS (sauf négoce international) Biens (y-compris négoce) TOTAL SOLDE COURANT SERVICES REVENUS BIENS Négoce international Solde biens et services : -5,9 Md€
  • 7. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse 7 août 2015 7 2. Un allégement de 12% de la facture énergétique, de bonnes performances à l’export dans l’aéronautique et l’automobile et un redressement de l’excédent dans la pharmacie 4 grands secteurs contribuent à l’essentiel de la réduction (5,3 Md€) du déficit : l’énergie, du fait de la baisse des importations liée au recul du prix du pétrole ; l’aéronautique et l’automobile, grâce à des exportations dynamiques ; la pharmacie, dont les importations qui avaient fortement progressé en 2014 (importation notamment d’un traitement contre l’hépatite C), retrouvent leur niveau de 2013. Au-delà, la plupart des secteurs voient leurs exportations progresser, à l’exception des produits énergétiques, et peu de soldes sectoriels se dégradent de manière significative. La chimie, force traditionnelle de la France, voit toutefois ses exports reculer. Le déficit se creuse en outre sur plusieurs produits électroniques et électriques (téléphones, équipements électriques et ménagers, ordinateurs), dont les importations peuvent avoir été soutenues par une reprise des dépenses de consommation intérieure. Sur les « familles » de produits prioritaires de la stratégie du commerce extérieur, l’excédent reste élevé, à plus de 5 Md€, et les exportations progressent. La facture énergétique (solde importations - exportations d’énergie) baisse de 12% soit 3 Md€, passant de 24,8 Md€ à 21,8 Md€, du fait du recul des importations – lié à la baisse du prix du pétrole. Figure 3 : Principales améliorations des soldes commerciaux sectoriels par rapport au semestre précédent (en Md€) (données cvs) 3. Une compétitivité qui se redresse depuis 1 an et une tendance qui se poursuit depuis la mi-2011 à la stabilisation des parts de marché de la France Par rapport à nos concurrents de l’OCDE, la compétitivité-prix et la compétitivité-coût de l’économie française s’améliorent depuis le 2ème trimestre 2014 et progressent fortement au 1er trimestre 2015 (respectivement de 2,7% et de 4,4% par rapport au trimestre précédent). Elles sont soutenues principalement par la dépréciation de l’euro mais aussi, s’agissant de la compétitivité-coût, par la mise en place du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). La part de marché de la France dans le commerce mondial poursuit sa tendance à la stabilisation engagée depuis la mi-2011, s’établissant en valeur à 3,1% sur les biens au premier trimestre 2015 et à 3,5% sur les biens et services en 2014 (dernière donnée disponible). Elle s’observe également sur les données en volume, qui montrent un léger repli en 2013 et 2014 mais qui reste bien inférieur aux forts reculs enregistrés au cours des années 2000. 5,3 3,0 1,5 0,9 0,6 0,4 0,4 0,4 Solde total (FAB/FAB) Produits énergétiques Aéronautique et spatial Pharmacie Automobile (véhicules) Joaillerie - bijouterie Navires et bateaux Agriculture et IAA Sources : Douanes, DG Trésor
  • 8. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 Synthèse 7 août 2015 8 Cette stabilisation contraste avec le mouvement de long terme à la baisse enregistré depuis le début des années 1990. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette évolution qui touche d’autres économies avancées, en particulier européennes : une progression plus limitée du poids des émergents dans le commerce mondial au cours de la crise ; une amélioration de la compétitivité-prix de la France entre 2010 et 2012, liée à la dépréciation de l’euro ; de bonnes performances sectorielles dans certains domaines, notamment l’aéronautique, au cours des dernières années. Figure 4 : Part de marché de la France dans le commerce mondial depuis 1980 (en valeur), en % Sources : biens : Fonds monétaire international (FMI), Direction of Trade Statistics (DOTS) ; calculs DG Trésor. Exportations de biens exprimées en dollars.Biens et services : Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Perspectives économiques, n°97, juin 2015 ; dernière donnée disponible : année 2014. La part de marché est ici calculée comme le rapport des exportations au total des exportations mondiales. 4. Sur l’ensemble de l’année 2015, les exportations pourraient accélérer sensiblement, portées par la reprise de la demande dans les économies avancées et la baisse de l’euro Sur l’ensemble de l’année 2015, la plupart des prévisions font état d’une forte accélération des exportations françaises, avec une progression comprise selon les institutions entre 4,9% (Commission européenne) et 5,5% (FMI), après 2,4% en 2014 (biens et services, en volume). L’INSEE retient le chiffre de 5,4%, soit un rythme 2 fois supérieur à celui de 2014. Elles bénéficieraient en effet à la fois de la baisse de l’euro et d’une demande mondiale adressée à la France dynamique, portée majoritairement par les économies avancées, notamment la zone euro. Au total, selon les hypothèses de progression des importations, les prévisions des différentes institutions varient s’agissant de la contribution du commerce extérieur à la croissance en 2015 : l’INSEE et l’OCDE l’estiment négative (respectivement de -0,2 et -0,3 point), le FMI et la Commission européenne positive (de 0,3 et 0,2 point). La dernière prévision publique du gouvernement (programme de stabilité, avril 2015) anticipait une contribution neutre (0,0 point). 1er trimestre 2015 : 3,1% 2014 : 3,5% 2,5% 3,0% 3,5% 4,0% 4,5% 5,0% 5,5% 6,0% 6,5% 7,0% 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 biens et services biens FRANCE
  • 9. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale 7 août 2015 9 Le déficit commercial poursuit sa baisse (-20%) grâce à un nouveau recul des importations d’énergie mais aussi à l’accélération des exportations  Au premier semestre, les exportations de biens accélèrent (+3,4% en valeur, après 1,3% au deuxième semestre 2014 ; +4,1% hors énergie), soit leur progression la plus forte depuis la fin 2011. Au mois de juin, elles atteignent le montant record de 39,6 Md€, portées par plusieurs grands contrats civils et militaires.  Les importations repartent à la hausse, à un rythme modéré (+0,9%), après 5 semestres de recul quasi- ininterrompu, et ce malgré la poursuite de la baisse des importations énergétiques. Hors énergie, elles croissent fortement (+3,5%).  A 21,7 Md€ sur 6 mois, le déficit commercial baisse de 20% et repasse largement sous la barre des 25 Md€ pour la première fois depuis 2009. Cette amélioration est due majoritairement à un nouveau recul des importations d’énergie, lié à la baisse du prix du pétrole, mais aussi à l’accélération des exportations.  Le déficit hors énergie et hors matériel militaire, meilleur reflet que le déficit total de la compétitivité de notre appareil exportateur, s’améliore de 10% et repasse sous la barre des 10 Md€ (9,1 Md€). Par rapport à son pic de 2011, il a été divisé par 2. Sur le mois de juin, il atteint en outre le niveau très faible de 0,6 Md€, grâce à plusieurs grands contrats (4 A380, 2 satellites, un très grand contrat de matériel militaire).  Les services et le négoce international, autres composantes des échanges commerciaux extérieurs de la France, devraient par ailleurs à nouveau afficher un excédent important sur le semestre (18 Md€), qui devrait compenser à plus de 80% le déficit des biens.  Les Douanes ont en revanche révisé fortement à la hausse, de 3,2 Md€, le déficit annuel 2014, qui passe de 54,4 Md€ à 57,6 Md€, en raison de corrections de ses déclarations par une grande entreprise aéronautique. 1. Au premier semestre, les exportations de biens accélèrent (+3,4%) et les importations repartent à la hausse (+0,9%), malgré une nouvelle baisse des imports d’énergie Les échanges de biens en valeur accélèrent au 1er semestre 2015 : ils progressent de 2,1%, après 0,5% au semestre précédent, alors qu’ils reculaient auparavant de manière continue depuis le 2ème semestre 2012. Les exportations enregistrent une accélération (+3,4% par rapport au 2ème semestre 2014, après 1,3%). En montant, à 227,9 Md€, elles dépassent pour la première fois leur pic atteint en 2012. La hausse concerne la plupart des secteurs mais est portée en particulier par l’aéronautique (+10,8%), l’automobile (+8,0%), les produits informatiques et électroniques (+6,0%), les produits agricoles (+8,6%) et agroalimentaires (+2,1%). Encadré 2 : Le déficit 2014 révisé à la hausse de 3,2 Md€ Les Douanes viennent de réviser à la hausse de 3,2 milliards d’euros le montant du déficit commercial 2014, qui passe de 54,4 Md€ à 57,6 Md€. La révision porte presque exclusivement (3,1 Md€) sur les importations. Elle est liée pour l’essentiel (2,8 Md€, soit 1,4 Md€ au titre de chaque semestre) aux « corrections de déclarations d’une grosse entreprise de l’aéronautique » et porte sur « des produits de l’industrie aéronautique (parties d’avions) d’origine hors Union Européenne ».
  • 10. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale 7 août 2015 10 Figure 5 : Exportations, importations, déficit commercial total et déficit hors énergie et matériel militaire, par semestre, depuis 2010 - échanges de biens, en valeur (en Md€ - données corrigées des variations saisonnières) Quant aux importations, après 5 semestres de repli quasi-ininterrompu, elles repartent à la hausse (+0,8%, à 249,6 Md€), malgré un nouveau recul de 13% des importations énergétiques. Hors énergie, elles progressent fortement, de 3,5%, rythme toutefois inférieur à celui des exportations (4,1%). Cette croissance, dans un contexte de reprise de l’activité en France, s’explique en grande partie par la forte hausse (+8%, après 11% au semestre précédent) des importations aéronautiques, dont une large part correspond aux approvisionnements d’Airbus. Les importations automobiles (+5,0%) et de biens d’équipement électroniques (+6,6%) et électriques (+5,9%) ont également pesé. Encadré 3 : Données en valeur vs. en volume, échanges de biens vs. de services Les données publiées aujourd’hui par les Douanes portent sur les échanges de biens et sont exprimées en valeur, c’est-à-dire non-corrigées de l’évolution des prix. Elles seront complétées le 12 août par la publication par la Banque de France de données d’échanges de biens (basées sur celles des Douanes) et de services, en valeur, dans le cadre de la balance des paiements. L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiera enfin le 14 août, sur la base des 2 publications précédentes, des données d’échanges de biens et services en volume, dans le cadre des comptes nationaux trimestriels. -25,0 -27,5 -34,9 -36,8 -30,7 -30,8 -31,3 -30,2 -27,0 -21,7 -10,4 -11,1 -17,7 -11,2 -10,3 -4,9 -6,2 -7,6 -10,0 -10,1 -9,1 188,4 203,0 209,6 217,5 220,9 223,2 218,7 218,3 217,6 220,3 227,9 213,4 230,4 249,6 252,4 257,6 253,9 249,5 249,6 247,8 247,3 249,6 0 50 100 150 200 250 300 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 S1 2010 S2 2010 S1 2011 S2 2011 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015 Déficit commercial global (FAB/FAB) Déficit hors énergie et hors matériel militaire (CAF/FAB) Exportations (échelle de droite) Importations (échelle de droite) Source : Douanes, DG Trésor +0,9% -20% -10% +3,4%
  • 11. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale 7 août 2015 11 2. A 21,7 Md€ sur 6 mois, le déficit commercial repasse largement sous la barre des 25 Md€ pour la première fois depuis 2009 et recule de près de 20% A 21,7 Md€ (données FAB/FAB6 ), le déficit commercial poursuit sa baisse et repasse sous la barre des 25 Md€ pour la première fois depuis 2009. En cumul sur 1 an, il est désormais inférieur à 50 Md€ (49,2 Md€7 ) – à comparer à un déficit annuel de 57,6 Md€ sur l’année 2014. La baisse est de près de 20% par rapport au semestre précédent et de 28% par rapport au 1er semestre de l’année dernière. Ce recul est lié majoritairement à l’énergie, avec une facture énergétique8 qui poursuit son repli (-12%, à 21,8 Md€, soit une amélioration de 3 Md€) dans un contexte de baisse des cours du pétrole. Malgré le rebond des cours depuis le début de l’année, le prix moyen du baril sur les 6 premiers mois de 2015 reste en effet largement inférieur à celui du semestre précédent (59,2 $ contre 90,8 $9 ) ; en euros, la baisse est de près d’un quart (de 70,3 € à 53,2 €), atténuée par la dépréciation de la monnaie européenne. Dans le même temps, les volumes de pétrole brut importés ont augmenté de 5,1% (et de 11,4% par rapport au premier semestre 2014). Mais à la différence des semestres précédents, il est également dû pour près d’un tiers, à l’accélération des exportations hors du secteur énergétique. 3. A 9 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10%. Par rapport à son pic de 2011, il a été divisé par 2. A 9,1 Md€, le déficit hors énergie et matériel militaire se réduit de 10% soit 1 Md€. En cumul sur un an, il est désormais légèrement inférieur à 20 Md€. Depuis son pic historique du 1er semestre 2011 (17,7 Md€), il a été divisé par deux. Figure 6 : Déficit cumulé sur 12 mois - évolution mensuelle depuis 2011 (en Md€ - données brutes) 6 La valeur des échanges de biens est d’abord évaluée au passage de la frontière française. Cette comptabilisation est dite CAF/FAB : pour les importations, « coût, assurance et fret » compris jusqu'à notre frontière nationale ; pour les exportations, « franco à bord » à notre frontière. Afin d’établir une symétrie dans l'évaluation des deux flux d'échanges, entrant et sortant, et ainsi ne pas biaiser le calcul du solde commercial, la Douane procède ensuite au calcul d’un solde FAB/FAB global, sur l’ensemble des échanges de biens. Cet ajustement ne peut toutefois être réalisé pour chaque catégorie de biens ; les flux par produit ou par pays partenaire restent donc exprimés en données CAF/FAB. 7 Données brutes. 8 La facture énergétique désigne le solde importations - exportations d’énergie. 9 Brent, source : IHS Economics. -75,9 Déficit total (FAB/FAB) - cumul sur 12 mois -49,2 -31,5 Déficit hors énergie et hors matériel militaire (CAF/FAB) - cumul sur 12 mois -10,7 -19,8 -80 -70 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 Source : Douanes, DG Trésor 2011 201420132012 2015
  • 12. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale 7 août 2015 12 4. Les échanges de services et le négoce international devraient continuer d’enregistrer un excédent important sur le semestre (18 Md€), qui compenserait à plus de 80% le déficit enregistré sur les biens. Si les biens sont un poste régulièrement déficitaire des échanges extérieurs de la France, d’autres catégories affichent des excédents significatifs et influent positivement sur le solde courant10 : - les services, pour lesquels, sur la base des données des 5 premiers mois disponibles à ce jour, l’excédent se situerait autour de 7,5 Md€ ; - le négoce international (activité d’achat et de revente de marchandises à des non-résidents, sans que celles-ci franchissent physiquement la frontière française11 ), non comptabilisé par les Douanes mais qui fait partie des exportations de biens, au sens de la balance des paiements comme des comptes nationaux. Il enregistrerait un excédent de l’ordre de 11 Md€. Au total, avec un excédent de plus de 18 Md€, ces deux postes contrebalancent plus de 80% du déficit des échanges de biens. Figure 7 : Principales composantes de la balance courante de la France au premier semestre 2015 (en Md€) Source : Banque de France, traitement DG Trésor. Extrapolation à partir des données des 5 premiers mois de l’année, corrigées des variations saisonnières (sauf négoce international : données brutes). Le périmètre des biens dans la balance des paiements diffère légèrement de celui retenu par les Douanes. L’ensemble de ces données, issues de la balance des paiements, doivent être prises avec prudence, ne reposant que sur les résultats des 5 mois disponibles à ce jour et constituant des données provisoires, susceptibles de corrections parfois importantes lors de la publication en juin 2016 de la balance des paiements annuelle 2015. Encadré 4 : Un déficit courant désormais faible – moins de 1% du produit intérieur brut – fortement révisé à la baisse par la Banque de France en juin La Banque de France a publié le 24 juin la balance des paiements de la France pour 2014. 10 Dans l’attente de la publication le 12 août par la Banque de France de la balance des paiements du mois de juin, ces chiffres reposent sur les données des 5 premiers mois de l’année, le 6ème étant considéré identique au 5ème. 11 Le négoce international désigne (i) les achats de marchandises étrangères revendues à des non-résidents sans transiter par le territoire douanier français ainsi que (ii) les achats et ventes à des non-résidents de marchandises françaises ne quittant pas le territoire douanier français. -13,4 +10,9 +7,5 +5,2 -0,7 -15 -10 -5 0 5 10 15 Source : Banque de France, données CVS (sauf négoce international) Biens (y-compris négoce) TOTAL SOLDE COURANT SERVICES REVENUS BIENS Négoce international Solde biens et services : -5,9 Md€
  • 13. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale 7 août 2015 13 En 2014, le déficit courant affiche une légère détérioration, à 19,7 Md€ (0,9 % du PIB) après 17,1 Md€ (0,8 % du PIB) en 2013. Cette dégradation est toutefois due uniquement à l’amende acquittée par BNP Paribas aux Etats- Unis, sans laquelle le déficit se réduirait légèrement, à 15,4 Md€ (0,7% du PIB). Figure 8 : Solde de la balance courante de la France et ses composantes, par an depuis 2008 (en Md€) Surtout, le montant du déficit a été fortement révisé à la baisse pour les années 2012 à 2013, respectivement de 0,6 et 0,3 points de PIB. Figure 9 : Solde de la balance courante de la France, par an depuis 2008 - révision des données en juin 2015* (en Md€) * Pour 2014, le solde courant avant révision correspond à l’agrégation des données mensuelles provisoires sur 12 mois. Le rapport annuel sur la balance des paiements, sur le site de la Banque de France : http://bit.ly/1hkLNus -48,6 -36,4 -47,9 -64,6 -54,1 -43,0 -34,6 +19,7 +12,7 +15,4 +24,0 +24,9 +22,4 +17,8 +9,9 +7,5 +15,7 +20,2 +4,3 +3,5 -2,9 -19,0 -16,1 -16,7 -20,4 -24,9 -17,1 -19,7 (-15,4 hors BNPP) -70 -50 -30 -10 10 30 50 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Source : Banque de France, INSEE Biens Services Revenus Solde courant 1,0% PIB 0,9% PIB (0,7% PIB hors amende de BNPP aux Etats-Unis) 0,8% PIB 1,2% PIB 1,0% PIB 0,8% PIB 0,8% PIB -19,0 -16,1 -16,7 -20,4 -24,9 -17,1 -19,7 -24,2 -15,9 -16,0 -22,3 -31,8 -30,3 -21,1 -35 -30 -25 -20 -15 -10 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Sources : Banque de France, INSEE Données des précédentes publications Nouvelles données
  • 14. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 1. Evolution globale 7 août 2015 14 5. Sur l’ensemble de l’année 2015, les exportations pourraient accélérer sensiblement, portées par la reprise de la demande dans les économies avancées et la baisse de l’euro Sur l’ensemble de l’année 2015, la plupart des prévisions (cf. Figure 10) font état d’une forte accélération des exportations françaises, avec une progression comprise selon les institutions entre 4,9% (Commission européenne) et 5,5% (FMI), après 2,4% en 2014 (biens et services, en volume). L’INSEE retient le chiffre de 5,4%, soit un rythme 2 fois supérieur à celui de 2014. Elles bénéficieraient en effet à la fois de la baisse de l’euro et d’une demande mondiale adressée à la France dynamique, portée majoritairement par les économies avancées, notamment la zone euro. Au total, selon les hypothèses de progression des importations, les prévisions des différentes institutions varient s’agissant de la contribution du commerce extérieur à la croissance en 2015 : l’INSEE et l’OCDE l’estiment négative (respectivement de -0,2 et -0,3 point), le FMI et la Commission européenne positive (de 0,3 et 0,2 point). La dernière prévision publique du gouvernement (programme de stabilité, avril 2015) anticipait une contribution neutre (0,0 point). Figure 10 : Evolution des exportations et des importations (biens et services, en volume) et contribution du commerce extérieur à la croissance : données 2012, 2013, 2014 et prévisions pour 2015 et 2016 Sources : INSEE, comptes nationaux annuels et note de conjoncture de juin ; FMI : Perspectives de l’économie mondiale, avril 2015 ; Commission européenne, prévisions de printemps, 5 mai 2015 ; OCDE : Perspectives économiques, juin 2015. 2,5 1,7 2,4 5,2 5,5 4,7 4,9 4,5 5,9 5,3 0,7 1,7 3,9 5,6 4,5 3,8 5,5 3,7 5,8 4,2 0,5 -0,0 -0,5 -0,2 0,3 0,2 -0,3 0,0 1,0 0,3 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 INSEE FMI Commission européenne OCDE FMI Commission européenne OCDE 2012 2013 2014 2015 2016 France - Commerce extérieur - projections 2015 et 2016 Exportations (biens et services) Importations (biens et services) Contribution du commerce extérieur à la croissance INSEE Evolution des exportations et des importations en %, contribution du commerce extérieur à la croissance en points de PIB
  • 15. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française 7 août 2015 15 Une compétitivité de l’économie française qui s’améliore progressivement depuis le deuxième trimestre 2014  Par rapport à nos concurrents de l’OCDE, la compétitivité-prix et la compétitivité-coût de l’économie française s’améliorent depuis le 2ème trimestre 2014 et progressent fortement au 1er trimestre 2015 (respectivement de 2,7% et de 4,4% par rapport au trimestre précédent).  Elles sont soutenues principalement par la dépréciation de l’euro mais aussi, s’agissant de la compétitivité-coût, par la mise en place du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). 1. Portée principalement par la dépréciationde l’euro, la compétitivité prix et coût de la France s’améliore depuis le 2ème trimestre 2014 par rapport à ses grands concurrents de l’OCDE La compétitivité-prix et la compétitivité-coût12 de la France vis-à-vis de ses concurrents de l’OCDE progressent depuis le 2e trimestre 2014. Au 1er trimestre 2015, elles rebondissent fortement, respectivement de 2,7% et de 4,4% par rapport au trimestre précédent. Figure 11 : Compétitivité-prix et compétitivité-coût* à l’exportation de l’économie française par rapport à 24 pays de l’OCDE et effort de marge des exportateurs français, depuis 2000 * Voir définitions dans l’encadré page suivante. Effet change = 1 / taux de change effectif nominal Une hausse des courbes de compétitivité et d’effet-change correspond à une amélioration de la compétitivité de la France. Sources : données OCDE, calculs DG Trésor Cette dynamique est principalement due à la baisse de l’euro, avec un taux de change effectif nominal de la France qui s’est déprécié de 6 % entre début 2014 et le 2ème trimestre 2015 (cf. Figure 12). 12 Voir définitions dans l’encadré page suivante. 80 85 90 95 100 105 110 115 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Compétitivité-coût Effet change Compétitivité-prix Derniers points : 1er trimestre 2015, 2ème trimestre 2015 pour l'effet change 2000 T1 = 100 Effort de marge
  • 16. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française 7 août 2015 16 Figure 12 : Taux de change effectif nominal (TCEN) de la France et taux de change bilatéraux de l’euro Le taux de change effectif de la France est calculé par rapport aux devises de 42 pays. Une hausse de la courbe correspond à une appréciation du taux de change effectif de la France. Sources : données BCE, calculs DG Trésor. Elle est également favorisée par la mise en place du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui contribue à réduire le coût du travail en France. Ainsi, en moyenne sur l’année 2014, elle a permis à la compétitivité-coût de rester quasiment stable (-0,1%), alors qu’elle se serait dégradée sans le CICE. Par ailleurs, le fait que la compétitivité-prix s’améliore moins nettement que la compétitivité coût traduit une évolution des marges des exportateurs français plus favorable que chez nos principaux concurrents. Encadré 5 : Indicateurs de compétitivité-prix, de compétitivité-coût et effort de marge La compétitivité-prix à l’exportation est définie comme le rapport entre le prix à l’exportation des biens et services étrangers et celui des biens et services français. Le prix étranger est la moyenne d’un ensemble de pays, pondéré par la concurrence que chacun d’entre eux exerce sur les différents marchés d’exportation de la France. Cette pondération repose sur (i) l’importance du marché pour la France (poids dans les exportations françaises) et (ii) la part détenue par le concurrent sur ce marché. La compétitivité-coût mesure le rapport entre les coûts salariaux unitaires de la France (coût du travail corrigé de la productivité) et ceux de ces concurrents. La même pondération par pays que ci- dessus est utilisée. Les coûts sont mesurés sur l’ensemble de l’économie, couvrant à la fois les secteurs les plus exportateurs et ceux moins ouverts aux échanges internationaux. Les indicateurs de compétitivité-prix et coût de nos principaux partenaires de la zone euro dans la Figure 14 et la Figure 15 sont calculés selon la même méthodologie. L’effort relatif de marge à l’exportation est le rapport de la compétitivité-prix à la compétitivité-coût. La compétitivité-prix française s’améliore lorsque les prix français progressent moins vite que les prix étrangers exprimés en une monnaie commune. Cette amélioration peut résulter (i) soit d’une moindre inflation (ii) soit d’une baisse du taux de change nominal de la France (iii) soit d’une combinaison de ces deux facteurs. Une situation dans laquelle la compétitivité-coût se détériore tandis que la compétitivité-prix reste stable peut traduire un effort de compression de leurs marges par les exportateurs français plus important que chez leurs concurrents étrangers. Ces comparaisons de compétitivité sont réalisées vis-à-vis d’économies avancées (OCDE, zone euro ; cf. ci-dessous) et les indicateurs présentés dans les graphiques portent sur les évolutions (indices en base 100 au 1er trimestre 2000). Deux ensembles de pays concurrents sont utilisés : - 24 pays de l’OCDE : ensemble des pays de l’OCDE à l’exclusion de l’Europe centrale (Pologne, Hongrie, Slovaquie, République tchèque, Slovénie et Estonie), de l’Islande, du Chili et d’Israël ; - la zone euro. 80 90 100 110 120 130 140 150 160 2000 T1 = 100 ; Derniers points : T2 2015. TCEN France € / $ € / £ € / ¥ € / yuan 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
  • 17. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française 7 août 2015 17 Les données sont issues de la base OCDE Perspectives économiques n°97, juin 2015. L’indicateur de compétitivité-coût présenté dans ce dossier prend en compte la baisse de coût du travail liée au crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). Sources : DG Trésor, Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) 2. Elle reste en revanche plus stable par rapport au reste de la zone euro, qui bénéficie lui aussi de la baisse de la monnaie européenne Par rapport au reste de la zone euro, qui bénéficie lui aussi de la baisse de la monnaie commune, la compétitivité de la France reste relativement stable (cf. courbes en bleu et orange sur laFigure 13). Figure 13 : Compétitivité-coût et prix par rapport aux pays de l’OCDE et aux partenaires de la zone euro Une hausse des courbes correspond à une amélioration de la compétitivité. Sources : données OCDE, calculs DG Trésor. Les 3 autres grandes économies de la zone euro – Allemagne, Italie, Espagne – enregistrent également une amélioration de leur compétitivité depuis le 2ème trimestre 2014, avec pour elles aussi une forte progression au 1er trimestre 2015 (cf. Figure 14 et Figure 15) : - dans ces 3 Etats comme en France, la compétitivité-coût progresse davantage que la compétitivité-prix, soulignant que les marges des exportateurs s’améliorent ; - la France enregistre malgré tout l’une des plus fortes croissances, à la fois en comparant le 1er trimestre 2015 au trimestre précédent et au niveau de l’an dernier à la même période. Compétitivité comparée de la France et des 3 autres grandes économies de la zone euro, par rapport aux pays de l’OCDE, depuis 2000 Figure 14 : Compétitivité prix* 80 90 100 110 2000 = 100. Derniers points : T1 2015. 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 compétitivité-prix (zone €) compétitivité-prix (OCDE) compétitivité-coût (OCDE) compétitivité-coût (zone €) 80 85 90 95 100 105 110 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Italie Allemagne Espagne FRANCE 2000 T1 = 100 ; derniers points : T1 2015.
  • 18. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française 7 août 2015 18 Figure 15 : Compétitivité coût* * Voir définitions dans l’encadré ci- dessus. Sources : données OCDE, calculs DG Trésor. Encadré 6 : Accentuation de la baisse de l’euro au premier semestre 2015, dans un contexte de volatilité accrue Au premier semestre 2015, l’affaiblissement généralisé de l’euro entamé au printemps 2014 s’est poursuivi et accentué, dans un contexte de volatilité accrue. Son cours s’est particulièrement déprécié face au dollar atteignant, en moyenne, 1,12 $/€ contre 1,29 $/€ au deuxième semestre 2014 (soit une baisse de 13%), tandis que son taux de change effectif a également baissé mais dans une moindre ampleur (autour de -7% pour l’ensemble de la zone euro et -4% pour la France sur le semestre, en nominal et en réel). Figure 16 : Au premier semestre 2015, l’euro a poursuivi sa baisse face au dollar, dans un contexte de volatilité accrue Sources : données BCE, calculs DG Trésor. Figure 17 : Le taux de change effectif nominal de l'euro se déprécie également mais dans une moindre ampleur Sources : données BCE, calculs DG Trésor. 70 80 90 100 110 120 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Italie Allemagne Espagne FRANCE 2000 T1 = 100 ; derniers points : T1 2015. 3 5 7 9 11 13 15 17 19 1,00 1,05 1,10 1,15 1,20 1,25 1,30 1,35 1,40 1,45 1,50 Cours de l'euro / dollar Indice de volatilité Moyenne historique de volatilité 105 110 115 120 125 130 135 Taux de change effectif nominal (TCEN) pour la zone euro TCEN pour la France
  • 19. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 2. Compétitivité de l’économie française 7 août 2015 19 Cette accentuation de la baisse de la monnaie unique est intervenue au cours du premier trimestre, l’effet des divergences de politique monétaire sur le change s’étant renforcé. Alors que la Fed et la Banque d’Angleterre envisageaient déjà la remontée de leur taux directeur, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé en janvier le lancement d’un programme d’achats de titres (Public Sector Purchase Programme, PSPP), mis en place en mars et la Banque du Japon poursuivait son propre programme d’achats d’actifs. En revanche, le deuxième trimestre 2015 a marqué l’interruption de la phase de dépréciation de l’euro. Entre avril et juin, son niveau mensuel progresse notamment de 4% face au dollar – après 13 mois consécutifs de baisse – et de près de 7% face au yen et se stabilise face à la livre sterling. Déjà fortement anticipées, les divergences de politique monétaire ont moins pesé sur l’évolution du cours, alors que l’amélioration relative de l’activité en zone euro soutenait sa progression. Les données d’activité et de conjoncture publiées depuis le début d’année ont en effet confirmé l’accélération de l’activité en zone euro alors qu’elles ont paru moins convaincantes pour les Etats- Unis. Au cours du premier semestre, la volatilité du cours de l’euro s’est par ailleurs nettement accrue. Après avoir atteint de faibles niveaux de fluctuations au milieu de l’année 2014, cette résurgence de volatilité reflète elle aussi la réaction des marchés à la divergence croissante des politiques monétaires. Au cours du deuxième trimestre, son accentuation progressive a pu être favorisée par l’évolution du dossier grec, sans toutefois que celui-ci ne semble avoir pesé significativement sur l’euro.
  • 20. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché 7 août 2015 20 La tendance à la stabilisation des parts de marché de la France se poursuit  La part de marché de la France dans le commerce mondial poursuit sa tendance à la stabilisation engagée depuis la mi-2011, s’établissant en valeur à 3,1% sur les biens au premier trimestre 2015 et à 3,5% sur les biens et services en 2014 (dernière donnée disponible).  Cette stabilisation contraste avec le mouvement de long terme à la baisse enregistré depuis le début des années 1990.  Elle s’observe également sur les données en volume, qui montrent un léger repli en 2013 et 2014 mais qui reste bien inférieur aux forts reculs enregistrés au cours des années 2000. 1. La part de la France dans le commerce mondial tend à se stabiliser depuis plus de 3 ans en valeur, à 3,1 % sur les biens et 3,5% sur les biens et services, contrastant avec sa tendance de long terme à la baisse depuis le début des années 1990. La stabilisation de la part de marché en valeur de la France dans le commerce mondial observée depuis la mi- 2011 s’est poursuivie en 2014 et au premier trimestre 2015 (dernière donnée disponible). Les exportations françaises représentent 3,1 % des exportations mondiales de biens (1er trimestre 2015) et 3,5% des exportations de biens et services (2014). Figure 18 : Part de marché de la France dans le commerce mondial depuis 1980 (en valeur), en % Sources : biens : Fonds monétaire international (FMI), Direction of Trade Statistics (DOTS) ; calculs DG Trésor. Exportations de biens exprimées en dollars.Biens et services : Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Perspectives économiques, n°97, juin 2015 ; dernière donnée disponible : année 2014. La part de marché est ici calculée comme le rapport des exportations au total des exportations mondiales. Les autres membres de la zone euro enregistrent une tendance proche sur la même période (cf. Tableau 1 et Tableau 2). Cette stabilisation contraste avec la tendance, depuis le début des années 1990, à une baisse de la part des grandes économies avancées dans le commerce mondial. Le poids de la France est ainsi passé de 5,7 % en 1995 (biens et services) à 4,9 % en 2000 et à 3,5 % en 2014. Cette baisse sur longue période est due en grande partie à l’augmentation du poids des économies émergentes dans les échanges mondiaux. La Chine en particulier, entrée à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à la fin de l’année 2001, a enregistré une progression très 1er trimestre 2015 : 3,1% 2014 : 3,5% 2,5% 3,0% 3,5% 4,0% 4,5% 5,0% 5,5% 6,0% 6,5% 7,0% 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 biens et services biens FRANCE
  • 21. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché 7 août 2015 21 rapide (cf. Figure 1), devenant en 2009 le 1er exportateur mondial, devant l’Allemagne. Mais le recul des parts de marché des économies avancées a pu également refléter, selon les pays, l’évolution de leur compétitivité ou une spécialisation géographique plus ou moins orientée vers les marchés en forte croissance. Dans le cas de la France, la dégradation de la compétitivité-prix avant la crise a joué, de même qu’une détérioration de la compétitivité hors-prix ; la France a en outre été exposée à la concurrence exercée par l’Allemagne, qui a renforcé sa compétitivité sur cette période. Part de marché dans le commerce mondial depuis 1990, en % - données détaillées, en valeur Principaux pays exportateurs Tableau 1 : Echanges de biens Tableau 2 : Echanges de biens et services * Premier trimestre 2015. Au niveau infra-annuel, les données peuvent enregistrer une variabilité plus forte, liée notamment à la réalisation d'opérations de montant élevé ou au caractère saisonnier de certains flux. Les 15 pays de la zone euro comptabilisés sont ceux également membres de l’OCDE (Autriche, Belgique, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Espagne). Sources et mode de calcul de la part de marché : idem Figure 4. Encadré 7 : Plusieurs facteurs peuvent expliquer la tendance à la stabilisation des parts de marché de la France observée depuis la mi-2011 La tendance à la stabilisation des parts de marché de la France dans le commerce mondial s’observe globalement depuis la mi 2011. Elle fait suite à un ralentissement des pertes de part de marché à la fin des années 2000. Comme cela est fréquent en matière de commerce international, les chiffres précis peuvent varier selon les sources de données utilisées et le champ retenu (biens / biens et services ; valeur / volume ; part dans les exportations mondiales totales / part de marché dite relative, calculée comme la part des exportations françaises dans les exportations d’un nombre défini d’États, par exemple l’OCDE ou la zone euro). Mais la tendance apparaît quel que soit l’indicateur retenu. 1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 - T1* Allemagne 12,1 10,0 8,6 9,4 9,2 9,5 9,0 9,1 8,3 8,2 7,8 7,9 7,8 7,7 France 6,4 5,7 5,1 4,5 4,1 4,0 3,8 3,9 3,5 3,3 3,1 3,1 3,1 3,1 Espagne 1,6 1,8 1,7 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8 1,7 1,7 1,6 1,7 1,7 1,7 Italie 5,0 4,6 3,7 3,6 3,5 3,6 3,4 3,3 3,0 2,9 2,8 2,8 2,9 2,7 Belgique 3,5 3,5 2,9 3,2 3,1 3,1 2,9 3,0 2,7 2,6 2,5 2,5 2,5 2,4 Pays-Bas 3,9 3,5 3,6 3,9 3,9 4,0 4,0 4,0 3,8 3,7 3,6 3,6 3,6 3,4 Royaume-Uni 5,5 4,7 4,4 3,8 3,8 3,2 2,9 2,9 2,8 2,8 2,6 2,9 2,5 2,5 États-Unis 11,6 11,5 12,1 8,7 8,6 8,4 8,1 8,6 8,5 8,2 8,5 8,5 8,8 9,2 Japon 8,5 8,7 7,5 5,7 5,4 5,1 4,9 4,7 5,1 4,6 4,4 3,9 3,7 3,9 Corée 2,0 2,6 2,7 2,7 2,7 2,7 2,6 2,9 3,1 3,1 3,0 3,0 3,1 3,3 Chine 1,9 2,9 3,9 7,3 8,1 8,8 8,9 9,7 10,4 10,5 11,3 12,0 12,1 12,7 Zone euro (15) 29,5 30,4 29,3 30,0 28,6 28,9 26,3 25,6 24,4 24,8 25,0 27,3 OCDE 75,5 72,1 68,8 62,6 60,7 59,9 57,6 58,2 55,8 54,4 53,1 53,1 53,1 53,4 1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Allemagne 9,5 9,0 7,7 8,4 8,4 8,7 8,3 8,2 7,7 7,6 7,3 7,4 7,5 France 6,3 5,7 4,9 4,5 4,3 4,2 4,1 4,1 3,7 3,6 3,4 3,5 3,5 Espagne 2,0 2,1 2,2 2,2 2,1 2,2 2,1 2,2 2,0 1,9 1,8 1,9 1,9 Italie 5,1 4,6 3,7 3,6 3,5 3,5 3,3 3,1 2,8 2,8 2,6 2,7 2,7 Belgique 3,0 2,7 2,2 2,2 2,1 2,1 2,1 2,1 2,0 1,9 1,8 1,9 1,9 Pays-Bas 4,1 4,1 3,5 3,5 3,4 3,5 3,4 3,5 3,2 3,1 3,0 3,1 3,1 Royaume-Uni 5,8 5,3 5,2 4,9 4,9 4,4 4,0 4,0 3,7 3,6 3,5 3,5 3,6 États-Unis 13,0 12,9 14,0 10,2 10,0 9,7 9,4 10,1 9,9 9,5 9,8 9,8 10,0 Japon 7,5 7,7 6,5 5,1 4,8 4,5 4,4 4,1 4,5 4,1 3,9 3,4 3,5 Corée 1,7 2,3 2,5 2,6 2,6 2,6 2,6 2,7 2,9 3,0 3,1 3,0 3,1 Chine 1,3 2,3 3,6 6,5 7,2 7,8 8,1 8,5 9,3 9,4 10,0 10,5 10,9 Zone euro (15) .. 32,7 28,7 29,4 28,8 29,3 28,4 28,3 25,9 25,3 24,3 24,8 25,2 OCDE 77,1 75,4 72,9 67,6 66,2 65,6 63,8 64,1 61,7 60,4 59,2 59,2 59,8
  • 22. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché 7 août 2015 22 Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette évolution, qui touche d’autres économies avancées, en particulier européennnes : - une progression plus limitée du poids des émergents dansle commerce mondial suite à la crise ; - une amélioration de la compétitivité-prix de la France entre 2010 et 2012, liée à la dépréciation de l’euro ; - de bonnes performances sectorielles dans certains domaines, notamment l’aéronautique, au cours des dernières années. L’analyse des causes de ces évolutions doit toutefois être prise avec prudence et un recul temporel plus grand permettra de mieux les expliquer. Figure 19 : Part de marché dans le commerce mondial depuis 1980 (en valeur, échanges de biens et services), en % Principales économies de l’OCDE et Chine Sources : idem Tableau 2 ci-dessus L’interprétation de la part de marché en valeur est toutefois rendue délicate par les effets de valorisation. Les variations de la part de marché mondiale en valeur d’un pays reflètent en effet non seulement sa compétitivité intrinsèque et son engagement commercial vers les zones économiquement dynamiques mais aussi la variation des prix des marchandises échangées. Par exemple, lorsque la monnaie d’un pays se déprécie, sa part de marché en valeur est mécaniquement réduite avant que les effets de compétitivité n’influent positivement sur les quantités exportées. Il est ainsi nécessaire d’examiner des évolutions en volume, qui ne sont pas affectées par la variation des prix des biens et services échangés et offrent un meilleur diagnostic sur les évolutions des performances des différents pays de l’OCDE et sur la position relative de la France. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 0 2 4 6 8 10 12 14 16 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 Etats-Unis OCDE (échelle de droite) Chine Espagne Italie Japon Allemagne Royaume-Uni FRANCE
  • 23. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché 7 août 2015 23 2. Les données en volume font apparaître la même tendance – malgré un léger recul en 2014, qui reste très inférieur à ceux enregistrés au cours des années 2000. En volume, la part de la France dans le commerce mondial reste elle aussi relativement stable depuis la mi- 2011 (cf. Tableau 3, Figure 20 et Figure 21). ). En 2014 (dernière donnée disponible), elle affiche un léger repli, à 3,6 %13 (cf. Figure 20) – mais qui reste très inférieur aux forts reculs enregistrés au cours de la décennie 2000. Les autres principales économies de l’OCDE affichent des évolutions contrastées : - l’Allemagne voit sa part de marché en volume se stabiliser en 2014 à 7,7 %. C’est elle qui a le mieux résisté depuis le début des années 2000 parmi les pays examinés ; - l’Italie est affectée depuis 1995 par un déclin quasi-continu de sa part de marché. Cette dernière se stabilise en 2014 pour s’établir à 2,7 % ; - la position de l’Espagne s’est améliorée au cours des années 1990 sous l’effet de son intégration au sein de l’Union européenne à partir de 1986, mais elle s’est dégradée dans les années 2000. Depuis 2010, elle présente une tendance à la stabilisation, avec un niveau qui s’établit en 2014 à 2,0 % ; - la part de marché du Royaume-Uni présente une tendance baissière quasi-continue, passant de 4,4 % en 2000 à 3,4 % en 2014 ; - celle des États-Unis, en repli depuis la fin des années 1990, est stable depuis 2009 et s’établit à 9,9 % en 2014 ; - enfin, dans le cas du Japon, après un fort décrochage en 2009 et une baisse continue depuis 2010, la part de marché en volume augmente en 2014 pour s’établir à 4,2 %. Tableau 3 : Part de marché dans le commerce mondial depuis 1990 (en volume, base 2010, échanges de biens et services), en % 13 En base 2010. En 2014, la part de marché de la France est de 3,58% après 3,62% en 2013. 1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Allemagne 8,1 7,0 7,5 7,7 7,9 8,1 7,9 7,6 7,7 7,8 7,8 7,7 7,7 France 4,9 4,7 5,0 4,3 4,2 4,0 3,8 3,8 3,7 3,7 3,7 3,6 3,6 Espagne 1,9 2,2 2,5 2,2 2,1 2,1 2,0 2,0 2,0 2,0 1,9 1,9 2,0 Italie 4,8 4,9 4,2 3,4 3,4 3,4 3,2 2,9 2,8 2,8 2,8 2,7 2,7 Belgique 2,8 2,4 2,4 2,2 2,1 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 1,9 1,9 Pays-Bas 3,7 3,6 3,8 3,4 3,3 3,3 3,3 3,3 3,2 3,2 3,2 3,1 3,1 Royaume-Uni 5,0 4,7 4,4 4,2 4,3 3,9 3,8 3,9 3,7 3,7 3,6 3,5 3,4 États-Unis 11,3 11,5 11,2 9,4 9,4 9,6 9,8 9,9 9,9 9,9 9,9 9,9 9,9 Japon 5,9 5,1 4,7 4,8 4,8 4,9 4,8 4,0 4,5 4,2 4,1 4,0 4,2 Corée 0,9 1,3 1,9 2,3 2,4 2,5 2,6 2,9 2,9 3,1 3,2 3,2 3,2 Chine 1,4 2,0 3,1 6,2 7,0 7,8 8,2 8,2 9,3 9,5 9,7 10,2 10,4 Zone euro (15) - - 30,2 27,9 27,8 27,7 27,1 26,2 25,9 26,0 25,9 25,5 25,6 OCDE 70,6 68,2 70,2 64,7 64,4 63,9 63,2 62,3 61,7 61,6 61,4 60,8 61,1
  • 24. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 3. Evolution des parts de marché 7 août 2015 24 Évolutions des parts de marché en volume de la France et de ses principaux partenaires, depuis 2000 (base 100 en 2000 ; exportations de biens et services) Figure 20 : Partenaires zone euro Figure 21 : Partenaires hors zone euro Sources : idem Tableau 2 ci-dessus. 72,2 102,4 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2000 = 100 ; derniers points : 2014 FRANCE Allemagne Italie Belgique Pays-Bas Espagne 72,2 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2000 = 100 ; derniers points : 2014 Japon Royaume-Uni FRANCE Etats-Unis
  • 25. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 4. Environnement international et commerce mondial 7 août 2015 25 La baisse de la croissance dans les économies émergentes en 2015 devrait limiter l’accélération du commerce mondial portée par les économies avancées  En 2015, la croissance mondiale devrait rester modeste (prévision FMI de 3,3 %), en très légère baisse par rapport à 2014. L’activité en zone euro, premier client de la France à l’export, devrait toutefois nettement accélérer par rapport à 2014.  Le commerce mondial devrait croître à un rythme supérieur à celui de l’activité mondiale (4,1 % selon le FMI, après 3,2 % en 2014). Au sein de la zone euro, les échanges devraient progresser. 1. En 2015, la croissance mondiale devrait marquer le pas, à 3,3 % selon le FMI après 3,4 % en 2014 La croissance mondiale devrait rester modeste en 2015, proche de son niveau de 2014. Le Fonds monétaire international (FMI)14 anticipe ainsi une croissance de 3,3 %, légèrement inférieure à celle de l’an dernier (3,4 %). L’activité accélèrerait dans les économies avancées (prévision FMI de 2,1 % après 1,8 %), notamment en zone euro, tandis que la croissance du PIB dans les économies émergentes diminuerait, en lien avec les récessions brésilienne et russe et la poursuite du ralentissement chinois. En zone euro, la croissance de l’activité serait en nette hausse par rapport à l’année dernière (1,5 % selon le FMI après 0,8 % en 2014). Les prix bas du pétrole, le programme de quantitative easing mis en place par la Banque centrale européenne en mars et un ralentissement du rythme de consolidation budgétaire soutiendraient la demande intérieure, qui serait le principal moteur de la croissance ; les exportations seraient également soutenues par la dépréciation de l’euro et l’accélération de la demande mondiale. Cependant, les disparités internes à la zone subsisteraient. Les indicateurs conjoncturels disponibles, notamment les enquêtes de conjoncture bien ancrées en phase d’expansion, suggèrent un renforcement de la croissance au 1er semestre qui se poursuivrait au 2nd semestre. Dans le reste du monde, l’activité resterait plus dynamique, notamment dans les pays anglo-saxons : - aux États-Unis, la croissance résisterait (2,5 % selon le FMI, après 2,4 % en 2014), en dépit des mauvais résultats du 1er trimestre 2015, affecté négativement par les conditions climatiques et les grèves des ports de la côte ouest ; - au Japon, la reprise se matérialiserait (+0,8 % selon le FMI après −0,1 % en 2014), après le recul de l’activité observé en 2014, en lien avec la hausse de 3 points de la taxe sur la valeur ajoutée intervenue au 1er avril 2014 ; - dans les économies émergentes, la croissance ralentirait en 2015 (prévision FMI de 4,2 % après 4,6 % en 2014), affichant un rythme nettement inférieur à celui prévalant avant 2008 (croissance annuelle comprise entre 7,3 % et 8,8 % de 2004 à 2007). La croissance mondiale reste néanmoins soumise à plusieurs aléas, positifs comme négatifs. En zone euro, une reprise de la dépréciation de l’euro constituerait un facteur de soutien supplémentaire à l’activité. A l’inverse, un rebond trop prononcé des prix du pétrole pèserait sur la croissance. Dans les économies émergentes, les variations des prix des matières premières et les sorties de capitaux constituent des risques majeurs. En outre, 14 Perspectives économiques mondiales, actualisation de juillet 2015.
  • 26. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 4. Environnement international et commerce mondial 7 août 2015 26 le risque d’accentuation des tensions politiques, en particulier en Russie, est toujours présent. À l’inverse, un éventuel assouplissement monétaire dans les économies émergentes (même si l’inflation élevée limite les marges de manœuvre) constitue un aléa haussier. 2. Le commerce mondial connaîtrait en revanche une accélération et progresserait plus vite que l’activité (4,1 % selon le FMI) D’après les principaux organismes internationaux, la croissance du commerce mondial devrait être en 2015 plus marquée que celle de l’activité : il progresserait de 4,1 % selon le FMI, après 3,2 % en 201415 (biens et services). L’OCDE et la Commission européenne prévoient une accélération légèrement plus faible, à respectivement 3,9 % et 3,8 %. Les indicateurs disponibles vont dans le sens de cette amélioration des perspectives, notamment les indices des directeurs d’achat (cf.Erreur ! Source du renvoi introuvable.Erreur ! Source du renvoi introuvable.). CPB estime toutefois que le commerce mondial a nettement ralenti au 1er trimestre 2015. Ces rythmes de progression restent néanmoins bien en-deçà de leur niveau de longue période avant crise, où ils atteignaient 6,5 % par an en moyenne entre 1990 et 2008. Figure 22 : Commerce mondial et indice PMI manufacturier mondial, depuis 2005 Sources : Centraal Planbureau (CPB), Markit. Derniers points : mai (commerce), juin (PMI) Figure 23 : Croissance annuelle du commerce mondial, en volume, et projections (%) * Les données et prévisions du FMI, de l’OCDE et de la Commission européenne couvrent les échanges de biens et de services. Celles de l’OMC ne portent que sur les biens. Sources : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, mise à jour de juillet 2015 ; OCDE, Perspectives économiques, juin 2015 ; Commission européenne, Perspectives économiques européennes, mai 2015 ; Organisation mondiale du commerce (OMC), avril 2015. 15 Taux de croissance annuel moyen, en volume. 35 40 45 50 55 60 65 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Commerce mondial (échelle de gauche) Indice PMI manufacturier mondial (échelle de droite) glissement annuel, en % moyenne mobile 3 mois 3,3 3,2 4,1 4,4 3,3 3,2 3,9 5,3 3,1 2,6 3,8 5,1 2,4 2,8 3,3 4,0 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 2013 2014 2015 2016 FMI (juillet 2015) OCDE (juin 2015) Commission (mai 2015) OMC* (avril 2015) évolution en volume, en %
  • 27. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 4. Environnement international et commerce mondial 7 août 2015 27 En termes de répartition entre grandes zones économiques, les échanges dans les économies émergentes et en voie de développement seraient moins dynamiques, pénalisés par les difficultés traversées par une partie des émergents : le FMI prévoit une croissance des importations de 3,6 % en 2015, un plus bas depuis 2009, puis une accélération à 4,7 % en 2016. Ces chiffres demeurent très inférieurs au rythme connu avant la crise, avec des taux de croissance annuelle compris entre +12 % et +16 % sur la période 2003-2007. La contribution des économies développées à la croissance du commerce mondial s’amplifierait en revanche, reflet de la reprise dans cette zone, avec une croissance des importations de 4,5 % en 2015 et 2016 (après 3,3 % en 2014) selon le FMI. Figure 24 : Commerce mondial : évolution annuelle et contribution des principales zones Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2015 et mise à jour de juillet 2015. 11,7 0,1 4,0 5,9 11,0 7,7 9,1 8,3 3,0 -10,6 12,6 6,8 2,8 3,3 3,2 4,1 -15 -10 -5 0 5 10 15 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Economies développées Reste du monde Total commerce mondial croissance annuelle moyenne en % Prev
  • 28. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 28 De bonnes performances à l’export dans l’aéronautique et l’automobile, un allégement de 12% de la facture énergétique et un redressement de l’excédent dans la pharmacie  4 grands secteurs contribuent à l’essentiel de la réduction (5,3 Md€) du déficit : l’énergie, du fait de la baisse des importations liée au recul du prix du pétrole ; l’aéronautique et l’automobile, grâce à des exportations dynamiques ; la pharmacie, dont les importations avaient fortement progressé en 2014 (importation notamment d’un traitement contre l’hépatite C) et retrouvent maintenant leur niveau de 2013.  Au-delà, la plupart des secteurs voient leurs exportations progresser, à l’exception des produits énergétiques, et peu de soldes sectoriels se dégradent de manière significative. La chimie, force traditionnelle de la France, voit toutefois ses exports reculer. Le déficit se creuse en outre sur plusieurs produits électroniques et électriques (téléphones, équipements électriques et ménagers, ordinateurs), dont les importations peuvent avoir été soutenues par une reprise des dépenses de consommation intérieure.  Sur les « familles » de produits prioritaires de la stratégie du commerce extérieur, l’excédent reste élevé, à plus de 5 Md€, et les exportations progressent. 1. Un nouvel allégement de la facture énergétique, de bons résultats dans l’aéronautique et l’automobile, un redressement de l’excédent de la pharmacie et des exportations en hausse dans la plupart des secteurs Figure 25 : Principales améliorations des soldes commerciaux sectoriels par rapport au semestre précédent (en Md€) (données cvs) La facture énergétique s’allège à nouveau de 12%, la baisse du cours du pétrole permettant un nouveau recul des importations La facture énergétique (solde importations - exportations d’énergie) baisse de 12% soit 3 Md€, passant de 24,8 Md€ à 21,8 Md€, du fait du recul des importations – lié à la baisse du prix du pétrole. 5,3 3,0 1,5 0,9 0,6 0,4 0,4 0,4 Solde total (FAB/FAB) Produits énergétiques Aéronautique et spatial Pharmacie Automobile (véhicules) Joaillerie - bijouterie Navires et bateaux Agriculture et IAA Sources : Douanes, DG Trésor
  • 29. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 29 A noter que le montant des imports énergétiques repart néanmoins à la hausse au 2ème trimestre, dans un contexte de remontée des prix du pétrole, alors qu’il baissait de manière presque continue depuis début 2012. La facture énergétique fait l’objet d’une fiche spécifique. De bons résultats dans le secteur aéronautique et spatial, dont les exportations progressent de 11% sur le semestre et dont l’excédent repasse au-dessus de 11 Md€ après avoir chuté fin 2014 Les livraisons aéronautiques et spatiales croissent fortement sur le semestre (+11%) et atteignent un niveau record de près de 29 Md€. Le secteur retrouve ainsi un excédent de plus de 11 Md€, après avoir baissé à la fin 2014. Encadré 8 : Sur le premier semestre, Airbus dépasse Boeing en nombre de commandes mais reste derrière l’avionneur américain en nombre d’appareils livrés* Au 1er semestre 2015, Airbus a devancé son concurrent Boeing en nombre de commandes – 348 commandes nettes contre 281 pour l’avionneur américain. La demande des compagnies aériennes pour de nouveaux appareils reste forte et la plupart d’entre elles ont pu bénéficier d’une amélioration de leurs perspectives grâce à la baisse du cours du pétrole, qui représente pour elles un poste de coût important. La principale difficulté à laquelle les avionneurs doivent faire face est de faire monter en puissance leur production pour répondre à la demande sur les appareils moyen-courrier, avec des carnets de commande qui sont à un plus haut historique. Airbus enregistre un carnet de plus de 6 000 commandes, qui représente près de 10 ans de production au rythme actuel. Le moyen-courrier reste le segment privilégié pour les deux avionneurs et représente 81% du carnet de commandes d’Airbus en termes de nombre d’avions. Ce segment est toujours porté par la hausse de la demande de transport intra-région, en particulier dans les économies émergentes et en développement. La croissance de la demande de transport aérien reste très liée à la croissance économique mondiale et très sensible aux chocs économiques majeurs. En nombre de livraisons, Airbus est une nouvelle fois dépassé par Boeing sur les 6 premiers mois de l’année, avec 304 appareils livrés, contre 381 pour l’avionneur américain. Le rythme des livraisons modéré par rapport aux commandes est lié à la phase de renouvellement technologique dans laquelle se trouvent les avionneurs, avec en particulier l’arrivée prochaine de l’A320 NEO et du B737 MAX. De nouvelles versions d’appareils chez Airbus La première livraison de l’A320 NEO est attendue au deuxième semestre 2015. La stratégie de remotorisation de l’A330 a été annoncée en 2014, avec une mise en service des nouveaux appareils prévue en 2017. Elle est à l’étude pour l’A380, le très gros porteur d’Airbus. L’A350 XWB a quant à lui effectué son premier vol commercial au premier semestre 2015 et sa production devra monter en cadence pour satisfaire le carnet de commandes de 780 appareils, avec 4 appareils livrés au premier semestre 2015. Dans l’industrie spatiale, Arianespace a procédé à 5 lancements sur le semestre : 2 lancements Ariane 5 pour la mise en orbite de 4 satellites géostationnaires, 1 lancement Soyouz de 2 satellites du système européen Galileo et 2 lancements Vega chargés du véhicule expérimental IXV de l’Agence spatiale européenne (ASE) et d’un satellite pour la Commission européenne et l’ASE (Sentinel 2A). Arianespace se positionne ainsi comme le premier lanceur de satellites géostationnaires commerciaux sur le semestre, devant SpaceX (3) et ILS (2). Sur la même période, le groupe Airbus a signé un contrat avec OneWeb pour la conception et la fabrication des satellites de la constellation OneWeb, qui vise à disposer de plus de 600 satellites actifs en orbite et de révolutionner l’accès à internet dans les régions du monde les moins connectées. * Les données présentées dans cet encadré correspondent aux commandes et livraisons totales de la société Airbus (et de l’américain Boeing) ; elles diffèrent des exportations d’Airbus depuis la France, que comptabilisent les Douanes.
  • 30. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 30 Reprise des exportations de l’industrie automobile (+8%), après leur tassement de 2014. Elles repassent le seuil des 20 Md€ sur un semestre pour la première fois depuis 3 ans Les exportations de l’industrie automobile progressent de 8% sur le semestre, à 21,2 Md€. Elles bénéficient surtout de la forte croissance des ventes de véhicules (+11% soit 1,4 Md€, à 13,9 Md€), grâce à l’amélioration du marché européen, notamment en Espagne et au Royaume-Uni où la demande intérieure est dynamique. Les exportations d’équipements progressent également mais à un rythme plus modéré (+2,9% à 7,3 Md€). L’impact de ces bonnes performances sur le déficit du secteur est atténué par une progression elle aussi marquée des importations (+5%) mais le déficit se résorbe malgré cela de près de 500 M€ (600 M€ pour les véhicules). Un redressement de l’excédent de la pharmacie après une année 2014 difficile – dû principalement à la baisse des imports, qui retrouvent leur niveau de 2013. Les exportations progressent également. En 2014, le secteur de la pharmacie avait fortement pesé sur le déficit commercial, du fait notamment de l’importation d’un nouveau traitement coûteux contre l’hépatite C. Ce semestre, l’excédent du secteur se redresse fortement, de près d’1 Md€, passant de 1,2 Md€ à 2,2 Md€, soit un quasi-doublement. Cette évolution est liée principalement à une baisse des importations, de près de 800 M€, qui retrouvent globalement leur niveau d’avant les opérations intervenues en 2014, à 12,5 Md€ (contre 13,1 Md€ et 13,3 Md€ aux 1er et 2ème semestres 2014). Les exportations progressent également (+1,1%), même si leur rythme ralentit, après +6,0% au semestre précédent. Le secteur agricole et agroalimentaire affiche lui aussi de bonnes performances : les exportations de céréales repartent très fortement à la hausse et celles de boissons progressent (+4,6%). Les filières viandes et produits laitiers résistent assez bien. Les céréales, l’un des grands secteurs excédentaires français, avaient pesé en 2014 sur le déficit commercial, dans un contexte de baisse des cours et de mauvaise qualité des récoltes. Au 2ème semestre, leurs exportations avaient chuté de 18% en valeur. Au 1er semestre 2015, les exportations du secteur rebondissent de 37% en valeur (à 4,2 Md€) et de 20% en volume. Par rapport à la même période l’an dernier, les ventes restent également bien orientées (+11,8%) tandis que les volumes s’accroissent de 24% en raison de la forte progression des exportations d’orge et surtout de maïs (+72% en valeur), dont la dernière récolte a été particulièrement abondante. L’évolution des cours est en revanche restée défavorable sur les 6 premiers mois de l’année16 . Avant le lancement de la nouvelle campagne sur la seconde partie de l’année, les exportations de blé se sont redressées en valeur par rapport au semestre précédent (+26% à 2,2 Md€, mais -6% par rapport au 1er semestre de l’an dernier), en partie grâce aux débouchés ouverts sur les marchés asiatiques pour écouler une partie des blés fourragers décotés issus de la campagne précédente17 . Au sein des industries agroalimentaires (IAA), les exportations de boissons progressent de 4,6% (7,2 Md€ pour 5,6 Md€ d’excédent), soutenues par la croissance des ventes vers notre premier client, les Etats-Unis, et vers la 16 L’indice composite du Conseil international des céréales (IGC Grains and Oilseeds Index) se situe en moyenne à 204 sur le semestre, contre 223 au semestre précédent et 243 au premier semestre 2014 (base 100 en janvier 2000). 17 Une partie importante de la récolte issue de la dernière campagne a été déclassée et vendue en tant que blés fourragers, destinés à la consommation animale, dont les prix subissent une décote par rapport aux blés meuniers, destinés à la consommation humaine.
  • 31. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 31 Chine et Hong Kong18 , marchés parmi les plus dynamiques ces dernières années. Hors boissons les ventes des IAA sont stables (+0,9% à 14,9 Md€). Les exportations de viandes augmentent modérément à 2,3 Md€ (+2,8%) avec un déficit stable à 0,6 Md€. L’excédent est également stable pour les produits laitiers (1,7 Md€), avec des exports qui reculent sensiblement (-2,8% après -3,8% au semestre précédent) mais restent relativement élevés en niveau (3,4 Md€), malgré la fin des quotas laitiers dans l’Union européenne. Au total, les ventes de produits agricoles et agroalimentaires progressent de 3,7% et l’excédent de 400 M€, à 4,9 Md€. Figure 26 : Principaux déficits et excédents sectoriels au 1er semestre 2015, en comparaison du 2ème semestre 2014 (en Md€) 2. Peu de secteurs voient leurs exportations diminuer ou leur solde se dégrader sensiblement. La chimie est le principal grand secteur dont les exports reculent, tandis que le déficit sur les produits électriques et informatiques se creuse de 500 M€. Les exportations de produits chimiques reculent de 1% Les exportations de produits chimiques, force traditionnelle de la France à l’export, reculent de 1,0%19 . Le secteur, qui dans la nomenclature douanière est traditionnellement groupé avec les parfums et cosmétiques, reste néanmoins notre deuxième grand excédent sectoriel, à 5,7 Md€, derrière l’aéronautique et devant le secteur agricole et agroalimentaire. 18 Respectivement +32%, +45% et +26% en glissement annuel (données brutes) vers ces trois marchés. 19 Hors parfums et cosmétiques dont les ventes progressent de 2% à 6,7 Md€. -24,8 -12,0 -7,1 -6,7 -2,8 -2,6 -0,4 +1,2 +4,5 + 5,7 +9,5 -21,8 -12,4 -7,7 -6,9 -3,0 -2,1 -0,6 +2,2 + 4,9 + 5,7 + 11,0 Energie Autres produits industriels et divers Produits informatiques, électro. et opt. Textile, habillement et cuir Autres biens d'équipement Automobile Autres matériels de transport Pharmacie Agroalimentaire Chimie, parfums et cosmétiques Aéronautique et spatial Soldes S1 2015 Soldes S2 2014 Source : Douanes, DG Trésor
  • 32. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 32 Une hausse des imports de plusieurs produits électriques et informatiques creuse de 500 M€ le déficit du secteur, même si celui-ci voit ses exportations progresser fortement Les équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques voient leur déficit se creuser de 500 M€, à 10,5 Md€. Cette évolution est liée à une croissance significative des imports (+4,3%), concentrée sur les téléphones (+7,8%), les équipements électriques et ménagers (+5,9%) et les ordinateurs (+3,8%). Ces achats ont pu être soutenus par une reprise des dépenses de consommation intérieure en France. Dans le même temps, les exportations du secteur progressaient fortement, de 6,0% soit 800 M€, soutenues en particulier par des ventes de composants et de cartes électroniques en Allemagne et aux Pays-Bas, ainsi que d’instruments de mesure et de précision aux Etats-Unis et à l’Inde. 3. Les « familles » de produits prioritaires de la stratégie pour le commerce extérieur continuent d’enregistrer un excédent de plus de 5 Md€ et leurs exportations progressent Les exportations des 4 « familles » de produits suivies depuis 2012 progressent fortement (4,7%), à un rythme supérieur aux exportations françaises dans leur ensemble La France enregistre un excédent de 3,7 Md€, en progression de 1,6 Md€ par rapport à l’an dernier à la même période, sur les 4 « familles » de produits prioritaires à l’export identifiées en 201220 . Tableau 4 : Synthèse des évolutions des échanges extérieurs français dans les 4 « familles » de produits de la stratégie pour le commerce extérieur identifiées en 2012 (en Md€, données douanes brutes collectées) 2 des 4 secteurs voient leur excédent progresser par rapport au premier semestre 2014, en particulier la famille « mieux se soigner » (+1,7 Md€), qui conforte ainsi son rang de premier excédent parmi les 4 familles de produits. Il se renforce également de 0,4 Md€ sur la famille « mieux se nourrir. En revanche, les familles « mieux communiquer » et « mieux vivre en ville » voient leur solde se dégrader, respectivement de 0,3 Md€ et 0,1 Md€. 20 Dans l’attente des chiffres des échanges de services pour le mois de juin 2014, les résultats semestriels présentés ici sont temporaires s’agissant des services, dans lesquels le dernier mois (juin) a été supposé identique au précédent. Exportations Importations Solde Exportations Importations Solde Exportations Importations Agroalimentaire 28,3 24,2 4,1 29,3 24,9 4,4 3,6% 3,1% Machines agricoles 1,5 2,1 -0,6 1,5 1,9 -0,4 -1,8% -7,0% Total Mieux se nourrir 29,8 26,3 3,5 30,8 26,9 3,9 3,3% 2,3% Cosmétiques 6,3 1,9 4,4 6,7 2,1 4,6 5,9% 6,0% Appareils médicaux 3,1 3,8 -0,7 3,0 4,1 -1,0 -1,0% 6,4% Produits pharmaceutiques 13,3 12,5 0,8 14,3 11,8 2,5 7,5% -5,7% Total Mieux se soigner 22,7 18,3 4,4 24,0 17,9 6,1 5,9% -1,9% Produits électriques et matériel informatique 7,6 13,9 -6,3 8,1 14,9 -6,8 6,6% 7,4% Services de télécom., d'informatique et d'information* 6,8 7,5 -0,7 7,5 7,9 -0,5 9,4% 5,8% Total Mieux communiquer 14,4 21,4 -6,9 15,6 22,8 -7,3 7,9% 6,9% Ecoproduits 4,5 3,4 1,1 4,5 3,6 0,9 -0,6% 6,1% Matériel ferroviaire 0,4 0,4 0,0 0,3 0,3 0,0 -17,5% -11,7% Services de construction* 1,0 1,0 0,0 1,0 0,9 0,1 6,6% -6,8% Total Mieux vivre en ville 5,9 4,8 1,1 5,9 4,9 1,0 -0,5% 2,1% 72,8 70,7 2,1 76,2 72,5 3,7 4,7% 2,6% Source : Douanes, Banque de France, DG Trésor * Acquis à 5 mois pour les services en 2015 Mieux vivre en ville Total 4 Mieux 1er semestre 2014 1er semestre 2015 Croissance en g.a. Mieux se nourrir Mieux se soigner Mieux communiquer
  • 33. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 33 Les exportations sont en hausse sur 3 des 4 secteurs : « mieux se nourrir » (+3,3%, à 30,8 Md€), « mieux se soigner » (+5,9%, à 24 Md€) et « mieux communiquer » (+7,9%, à 15,6 Md€). Avec une baisse de 0,6% des ventes d’écoproduits et de 17% (à 4,5 Md€) de matériel ferroviaire (à 0,3 Md€), les exportations de la famille « mieux vivre en ville » reculent en revanche de 0,5% (à 5,9 Md€). Au total, sur les 4 familles, les exportations progressent plus rapidement que les exportations françaises de biens dans leur ensemble sur le semestre. Figure 27 : Evolution semestrielle des exportations des quatre « familles » de produits prioritaires de la stratégie pour le commerce extérieur (Md€, données brutes collectées) Figure 28 : Evolution semestrielle des soldes des quatre « familles » de produits prioritaires de la stratégie pour le commerce extérieur (en Md€, données brutes collectées) 29,8 30,8 31,5 30,6 29,8 30,1 30,8 23,4 23,5 24,3 23,3 22,7 23,5 24,0 8,1 8,3 7,9 8,1 7,6 7,8 8,1 5,9 6,4 6,2 6,6 6,8 7,3 7,5 5,3 5,1 5,0 4,9 4,9 4,9 4,8 1,1 1,2 1,2 1,3 1,0 1,1 1,0 73,5 75,3 76,2 74,8 72,8 74,8 76,2 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015 Mieux se nourrir (biens) Mieux se soigner (biens) Mieux communiquer (biens) Mieux communiquer (services)* Mieux vivre en ville (biens) Mieux vivre en ville (services)* Source : Douanes, Banque de France , DG Trésor * Acquis à 5 mois pour les services en 2015 +4,8 +5,8 +4,9 +4,8 +3,5 +4,6 +3,9 +5,3 +4,9 +6,1 +5,6 +4,4 +4,8 +6,1 -7,0 -8,2 -6,6 -8,2 -6,3 -8,0 -6,8 +0,1 +0,2 -0,4 -0,6 -0,7 -0,6 -0,5 +1,1 +1,3 +1,3 +1,3 +1,1 +1,2 +0,9 -0,2 +0,3 +0,0 +0,2 -0,0 +0,0 +0,1 Total 4,1 Total 4,3 Total 5,3 Total 3,1 Total 2,1 Total 2,1 Total 3,7 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015 Mieux se nourrir (biens) Mieux se soigner (biens) Mieux communiquer (biens) Mieux communiquer (services)* Mieux vivre en ville (biens) Mieux vivre en ville (services)* Source : Douanes, Banque de France, DG Trésor * Acquis à 5 mois pour les services en 2015
  • 34. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 34 Les industries culturelles et créatives (ICC) ne sont plus que très légèrement déficitaires (-0,2 Md€) 3 nouvelles « familles » de produits stratégiques ont été identifiées depuis 2014 par le Secrétariat d’Etat au commerce extérieur : les industries culturelles et créatives, le tourisme et, plus récemment, les énergies renouvelables21 . Les industries culturelles et créatives représentent 15 Md€ d’exportations sur le semestre (-4,9% mais en hausse de 10% par rapport à la même période l’an dernier), en retenant le champ de l’« économie créative » défini par la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)22 . A titre de comparaison, leur montant est supérieur aux exportations de véhicules automobiles et légèrement inférieur à celles de produits pharmaceutiques. La France est le 5ème exportateur mondial du secteur. Sur le semestre, elle enregistre un déficit stable, de 0,2 Md€ ; par rapport à l’an dernier à la même période (1,1 Md€), il s’est fortement réduit. Figure 29 : Evolution semestrielle des échanges de biens et services des industries culturelles et créatives, au sens de la CNUCED (en Md€) Le tourisme a en revanche vu son excédent reculer sensiblement depuis 1 an Sur les 6 premiers mois de l’année, l’excédent des services de voyages23 se contracte légèrement, à 1,8 Md€. Ce niveau, proche de celui du semestre précédent (2,1 Md€), est toutefois 3 fois plus faible que sa moyenne des années 2012 et 2013. La forte croissance des dépenses à l’étranger de résidents français (qui constituent des importations) pèse sur notre excédent depuis plusieurs semestres, tandis qu’à l’inverse les dépenses en France de non-résidents (qui constituent des recettes ou exportations) ont sensiblement reculé depuis 1 an. 21 Ces dernières doivent encore faire l’objet de la définition d’un champ statistique à suivre dans les résultats du commerce extérieur. 22 Les données relatives à certains des postes de services identifiés par la CNUCED n’étant pas directement disponibles depuis le changement de méthodologie intervenu l’an dernier (passage à la 6ème édition du Manuel de la balance des paiements du FMI), les données intégrées dans cette fiche reprennent les échanges de services « personnels - culturels et relatifs aux loisirs » et « frais pour usage de la propriété intellectuelle non identifiés ailleurs». 23 Au sens strict, le poste « voyages » de la balance des paiements recouvre un champ plus large que le tourisme : il comprend à la fois les voyages pour motif personnel et pour motif professionnel. Mais il permet de disposer de statistiques mensuelles. 6,8 7,3 6,8 7,9 6,8 8,2 7,5 6,1 6,0 5,6 6,3 6,4 7,1 7,1 -7,5 -8,3 -7,3 -8,4 -8,0 -9,0 -8,3 -4,7 -5,1 -5,5 -5,6 -6,4 -6,5 -6,4 0,7 -0,2 -0,5 0,2 -1,1 -0,2 -0,2 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015* Source : Douanes, Banque de France - données brutes * Acquis à 5 mois pour les services en 2015 Exportations de biens Exportations de services Importations de biens Importations de services Solde biens et services
  • 35. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 35 Figure 30 : Evolution semestrielle du poste « voyages » de la balance des paiements (en Md€)
  • 36. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 5. Echanges par produits 7 août 2015 36 Tableau 5 : Evolution des échanges par produits (CAF/FAB, en Md€) . Md€ Poids Croissance annuelle Md€ Poids Croissance semestrielle Contribution à la croissance semestrielle des échanges (pt de pourcentage) Export 427,8 100,0% -0,1% 223,2 100,0% 3,1% 3,15 Import 502,8 100,0% -0,8% 254,1 100,0% 1,1% 1,09 Solde -75,1 -4,7% -30,9 -11,6% Export 406,6 95,0% 0,0% 214,1 95,9% 4,1% 3,95 Import 426,9 84,9% 1,8% 223,2 87,8% 3,5% 3,03 Solde -20,4 -9,1 Export 21,2 5,0% -1,3% 9,2 4,1% -15,3% -0,63 Import 75,9 15,1% -13,0% 30,9 12,2% -13,2% -1,61 Solde -54,7 -21,8 Export 58,0 13,6% -3,6% 30,1 13,5% 3,7% 0,50 Import 48,9 9,7% -0,1% 25,2 9,9% 2,7% 0,27 Solde 9,1 4,9 Export 14,7 3,4% -10,3% 8,0 3,6% 8,6% 0,31 Import 12,0 2,4% -1,5% 6,4 2,5% 5,6% 0,14 Solde 2,7 1,6 Export 13,5 3,2% -1,8% 7,2 3,2% 4,6% 0,15 Import 3,0 0,6% -0,2% 1,6 0,6% 3,4% 0,02 Solde 10,5 5,6 Export 29,8 7,0% 1,9% 14,9 6,7% 0,9% 0,06 Import 33,9 6,7% 4,1% 17,2 6,8% 1,6% 0,11 Solde -4,1 -2,3 Export 81,2 19,0% 0,9% 42,6 19,1% 4,1% 0,79 Import 101,0 20,1% 0,1% 53,1 20,9% 4,3% 0,90 Solde -19,8 -10,5 Export 93,6 21,9% 1,1% 51,4 23,0% 8,7% 2,01 Import 78,7 15,7% 5,0% 43,1 16,9% 5,6% 0,95 Solde 14,8 8,3 Export 52,0 12,2% 2,3% 28,9 12,9% 10,8% 1,40 Import 31,5 6,3% 8,9% 17,9 7,0% 7,7% 0,54 Solde 20,6 11,0 Export 39,1 9,2% 1,9% 21,2 9,5% 8,0% 0,76 Import 43,8 8,7% 2,3% 23,3 9,2% 5,0% 0,46 Solde -4,6 -2,1 Export 170,5 39,9% 0,6% 88,1 39,5% 1,6% 0,65 Import 194,6 38,7% 1,8% 99,5 39,1% 1,2% 0,47 Solde -24,0 -11,4 Export 20,6 4,8% 4,5% 11,1 5,0% 5,8% 0,29 Import 33,7 6,7% 6,7% 18,0 7,1% 4,3% 0,30 Solde -13,1 -6,9 Export 8,2 1,9% 1,3% 4,3 1,9% 3,7% 0,07 Import 12,2 2,4% -1,2% 6,2 2,4% 1,1% 0,03 Solde -4,0 -1,9 Export 52,6 12,3% 2,4% 26,6 11,9% -0,3% -0,04 Import 41,7 8,3% -1,1% 20,9 8,2% -0,1% -0,01 Solde 10,9 5,7 Export 28,0 6,5% -5,2% 14,6 6,6% 1,1% 0,07 Import 26,2 5,2% 4,9% 12,5 4,9% -5,9% -0,29 Solde 1,8 2,2 Export 17,5 4,1% 0,5% 9,0 4,0% 3,1% 0,12 Import 23,1 4,6% 1,7% 12,0 4,7% 3,6% 0,17 Solde -5,7 -3,0 Export 29,3 6,8% -1,4% 15,0 6,7% 2,0% 0,14 Import 35,1 7,0% -2,5% 18,0 7,1% 2,0% 0,14 Solde -5,8 -2,9 Export 14,4 3,4% 4,6% 7,6 3,4% 3,8% 0,13 Import 22,5 4,5% 5,5% 12,0 4,7% 3,4% 0,16 Solde -8,1 -4,4 Export 3,2 0,8% -15,4% 1,6 0,7% 2,0% 0,01 Import 3,7 0,7% 4,4% 1,7 0,7% 0,0% 0,00 Solde -0,5 -0,1 Matériels de transport Source : Douanes, DG Trésor Produits Divers Produits chimiques, parfums et cosmétiques Produits pharmaceutiques Produits en caoutchouc et en plastique, produits minéraux divers Bois, papier et carton Aéronautique & spatial Produits métallurgiques et produits métalliques Produits manufacturés divers Autres produits industriels Textiles, habillement, cuir et chaussures Automobile Données estimées, CVS en semestriel et brutes en annuel 2014 1er semestre 2015 Ensemble CAF/FAB hors matériel militaire Ensemble CAF/FAB hors matériel militaire - hors énergie Biens d'équipements Energie Agroalimentaire Agricole Boissons Produits IAA hors boissons
  • 37. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 6. Facture énergétique 7 août 2015 37 Une facture énergétique en forte baisse (-12%) mais encore équivalente à 70% du déficit total  La facture énergétique se réduit fortement (-12%) au 1er semestre, passant de 24,8 Md€ à 21,8 Md€, du fait d’une baisse de 13% des importations énergétiques, liée au recul du prix du pétrole sur le semestre (-24% en euros).  Cette baisse explique plus des deux-tiers de l’amélioration du déficit commercial sur le semestre.  La facture énergétique continue néanmoins de peser fortement dans notre balance commerciale, équivalant à 70% de notre déficit total (hors matériel militaire).  Nos échanges énergétiques restent déficitaires sur la majorité des produits, la France demeurant néanmoins exportatrice nette de déchets industriels et d’électricité. 1. La facture énergétique se réduit de 3 Md€ soit 12%, passant de 24,8 Md€ à 21,8 Md€, du fait d’une baisse des importations d’énergie liée au recul du prix du pétrole A 21,8 Md€ sur le semestre, la facture énergétique, qui désigne le solde importations - exportations de produits énergétiques, est en baisse de 12,3% par rapport au semestre précédent. Elle poursuit ainsi la tendance à la baisse amorcée depuis le 2ème semestre 2012. Cette diminution est le résultat d’un fort repli des importations de 13,2% en valeur, à 30,9 Md€. A 9,2 Md€, les exportations, nettement plus faibles, ont elles aussi fortement reculé, de 15,3%. Malgré cette baisse, la facture énergétique continue de peser fortement sur notre commerce extérieur, puisqu’elle équivaut encore à 70% du déficit total (CAF/FAB). Figure 31 : Exportations et importations de produits énergétiques, depuis le 1er semestre 2010 en Md€ Source : Douanes, DG Trésor Cette évolution est liée principalement à la baisse importante du prix du pétrole (-35% en dollars pour le baril de Brent), dont l’effet n’a été qu’en partie atténué par la dépréciation de l’euro (-24% de baisse du prix du baril en euros). 9,3 9,5 12,4 12,4 12,3 12,3 10,8 10,6 10,4 10,8 9,2 32,0 34,4 43,2 44,4 47,6 46,3 44,5 42,7 40,0 35,6 30,9 -22,7 -24,9 -30,8 -32,0 -35,2 -34,0 -33,7 -32,1 -29,6 -24,8 -21,8 1S2010 2S2010 1S2011 2S2011 1S2012 2S2012 1S2013 2S2013 1S2014 2S2014 1S2015 Exportations Importations Solde Md€
  • 38. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 6. Facture énergétique 7 août 2015 38 Figure 32 : Evolution semestrielle de la facture énergétique (Md€), du cours du baril de Brent (en euros et en dollars) et de la parité euro-dollar Source : Global Insight, Douanes, DG Trésor Encadré 9 : Les cours du pétrole se maintiennent autour de 60$, alors que la demande de brut ne reprend que lentement et qu’OPEP et États-Unis alimentent l’abondance des marchés Restés stables à des niveaux élevés (entre 105 $ et 115 $) entre début 2011 et mi-2014, les cours du Brent et du WTI ont connu une chute brutale, de plus de 50 %, depuis juin 2014. Cette forte baisse s’explique par la faiblesse de la demande mondiale de pétrole – que reflète aussi la chute des cours des autres commodités – et par le bon approvisionnement des marchés (maintien des quotas et augmentation de la production de l’OPEP, production non conventionnelle nord-américaine en augmentation constante depuis 3 ans)24 . Après avoir atteint leur plus bas niveau en 5 ans en janvier 2015, les cours ont connu une certaine volatilité – contenue entre 55 $ et 65 $ – alimentée par les incertitudes des négociations sur l’embargo iranien, la crise grecque et la diminution de la croissance chinoise (+7,4 % en 2014 et +7,0 % au T1 2015). Pour 2015, les cours se maintiendraient autour de 60 $, les marchés restant encore excédentaires. L’Agence internationale de l’énergie ne prévoit qu’une reprise marginale de la demande mondiale de pétrole brut : 94,0 Mb/j en 2015 (+1,4 Mb/j par rapport à 2014) et 95,2 Mb/j en 2016 (+1,2 Mb/j). Le rééquilibrage du marché du pétrole viendrait d’une moindre croissance de l’offre mondiale de pétrole, ce qui ne se ferait pas avant 2016. Les marchés resteraient bien approvisionnés en 2015. D’une part, la production nord-américaine continuerait d’augmenter, la réduction des investissements et des forages en lien avec la baisse des cours tardant à se traduire par une baisse de la production. D’autre part, l’OPEP continuerait d’alimenter les marchés à hauteurde 30 Mb/j, voire 31 Mb/j en 2015. Aux productions saoudienne et irakienne, en augmentation constante, pourrait très rapidement s’ajouter une production iranienne soutenue par l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran. 24 Selon l’analyse du FMI (WEO d’avril 2015), la faiblesse de la demande a été le facteur prépondérant de juillet à mi-octobre 2014, l’abondance de l’offre devenant le facteur prépondérant de mi-octobre 2014 à février 2015. 22,7 24,9 30,8 32,0 35,2 34,0 33,7 32,1 29,6 24,8 21,8 77,3 82,4 111,1 110,8 113,8 109,7 108,0 109,5 108,9 90,8 59,2 58,3 62,2 79,1 80,3 87,7 86,1 82,2 81,6 79,4 70,3 53,2 1,33 1,33 1,40 1,38 1,30 1,27 1,31 1,34 1,37 1,29 1,12 1,00 1,05 1,10 1,15 1,20 1,25 1,30 1,35 1,40 1,45 S1 2010 S2 2010 S1 2011 S2 2011 S1 2012 S2 2012 S1 2013 S2 2013 S1 2014 S2 2014 S1 2015 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 Facture énergétique en Md€ (éch. gauche) Baril de Brent en $ (éch.gauche) Baril de Brent en € (éch.gauche) Parité €/$ (éch.droite)
  • 39. Résultats du commerce extérieur - Premier semestre 2015 6. Facture énergétique 7 août 2015 39 2. Nos échanges énergétiques restent déficitaires sur la majorité des produits, la France demeurant toutefois exportatrice nette de déchets et d’électricité Les produits bruts (principalement les « hydrocarbures naturels ») représentent les trois-quarts du déficit énergétique. Les produits pétroliers raffinés et le coke en constituent le quart restant. L’excédent sur l’électricité s’élève ce semestre à 1 Md€, en baisse de 2,4% par rapport au 1er semestre de l’année précédente. La France est également exportatrice nette de déchets industriels (excédent de 1,2 Md€). Figure 33 : Soldes des échanges des principales catégories de produits énergétiques au le 1er Semestre 2015 en M€ Source : Douanes, DG Trésor Hydrocarbures naturels - 16,9 Produits pétroliers raffinés et coke -5,7 Houille -0,6 Minerais métalliques -0,6 Produits divers des industries extractives -0,1 Électricité +1,0 Déchets +1,2